• NOUS AUSSI, ENVOYÉS ?

    « Allez donc et faites-moi des disciples

    de toutes les nations »

     (Mt 28, 19)

    « Allez donc ! »  Cette parole de Jésus à faire des disciples, n’est-elle pas quelque peu déplacée dans notre société qui témoigne d’une laïcité bien déclarée?  Pourtant, ce texte devrait apaiser nos craintes et renouveler notre confiance car, si on le lit d’un peu plus près, on s’aperçoit que Jésus bouscule quelque peu certaines idées toutes faites sur la religion, sur l’Église, sur l’Évangile, sur leur place dans l’espace public.

    D’abord, qui sont les destinataires de cet ordre de mission ?  « Onze disciples ». Là encore, le mot « disciple » peut évoquer l’assurance de posséder la vérité ou le zèle intempestif du missionnaire allant faire du porte-à-porte. Mais aussi, il peut donner aux Chrétiens le sentiment qu’ils ne sont pas à la hauteur d’un tel titre,  qu’il faut le réserver aux premiers apôtres, aux grands témoins de la foi ou à celles et ceux qui exercent une responsabilité ou un ministère dans l’Église. Bref de toutes sortes de manières, ce terme de « disciple » inquiète ou impressionne.   

     

    Alors regardons d’un peu plus près ce qu’il est dit de ces disciples qui suscitent tant de questions :  Pierre, impulsif et fragile, toujours prêt à se mettre en avant, pas toujours à son avantage ; Judas, de sinistre mémoire qui d’ailleurs n’est plus là ; Thomas, le précurseur de tous les sceptiques ; Jacques, Jean, Mathieu et les autres.  Mais les autres, connaissez-vous leurs noms ?  En tout cas, au moment où Jésus leur confie la mission d’évangéliser la terre, aucune célébrité ne sort du rang, aucun nom particulier n’est mentionné.  Alors, il peut bien nous envoyer nous autres aussi ?..

    Cette rencontre sur la colline qui met en route la mission ne met pas fin aux difficultés des disciples. Même là, dans ce moment extraordinaire, les questions et les doutes taraudaient leurs cœurs. Tout simplement parce que la foi n’évite pas l’empoignade avec les défis à l’espérance que la vie et l’histoire nous infligent.

    Il en est de même pour nous. C’est à chaque instant de nos existences quotidiennes, dans le concret de nos vies, que nous sommes appelés à témoigner de notre foi en Jésus.  Chacun est rejoint et envoyé par le Christ sur sa « colline de Galilée ». Et la Galilée, elle commence là où on a les deux pieds.  

     LÉglise, « maison de pierres vivantes », c’est d’abord le petit peuple anonyme de celles et ceux qui, un jour, ont rencontré le Christ et répondu à son appel.  Pendant que certains étaient et sont encore les « grandes voix de l’Église », ceux--là ont été et sont encore, dans l’ombre, ses pieds et ses mains  sur le chantier.   Nous aussi, envoyés !

    Laurette

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  • Frères et soeurs bien le bonjour,

    Nous poursuivrons aujourd'hui notre lecture et réflexion avec le :

    Chapitre II                       Titre 2


    Présence active dans l'Église et dans le monde

     

    Article 17

     

    1. Règle 6 Appelés à collaborer à la construction de l'Église comme sacrement du salut pour tous les hommes et devenus par le baptême et par la promesse de vie évangélique « témoins et instruments de sa mission », les Franciscains séculiers annoncent le Christ par la vie et par la parole. Leur apostolat préférentiel est le témoignage personnel [17] dans leur milieu de vie et le service de la construction du Royaume de Dieu dans les réalités terrestres.

    2. Dans les Fraternités s'organise la préparation des frères à la diffusion du message évangélique « dans la vie quotidienne du monde » [18] , et à la collaboration à la catéchèse dans les communautés ecclésiales.

    3. Ceux qui sont appelés à remplir la mission de catéchistes, de présidents de communautés ecclésiales ou d'autres ministères, et même les ministres sacrés, feront leur : l'amour de saint François pour la Parole de Dieu, sa confiance en ceux qui l'annoncent et la grande ferveur avec laquelle il a reçu du Pape la mission de prêcher la pénitence.

    4. La participation au ministère de sanctification que l'Église exerce par la liturgie, la prière, les œuvres de pénitence et de charité, est pratiquée par les frères tout d’abord dans leur propre famille, ensuite dans leur Fraternité et, enfin, par leur présence active dans l'Église locale et dans la société.

    Pour une société juste et fraternelle

     

    Article 18

     

    1. Les Franciscains séculiers sont appelés à offrir une contribution personnelle, inspirée de la personne et du message de François d'Assise, en vue d'établir une société où la dignité de la personne humaine, la coresponsabilité et l'amour seront des réalités vivantes [19] .

    2. Règle 13 Ils approfondiront les véritables fondements de la fraternité universelle et créeront partout un esprit d'accueil et une atmosphère de fraternité. Ils s'engageront fermement contre toute forme d'exploitation, de discrimination et de marginalisation, et contre toute attitude d'indifférence à l'égard des autres.

    3. Règle 13 Ils collaboreront avec les mouvements qui promeuvent la fraternité entre les peuples : ils s'engageront à « créer les conditions d'une vie digne » pour tous, et à travailler pour la liberté de tous les peuples.

    4. A l’exemple de saint François, patron des écologistes, ils soutiendront activement les initiatives visant à sauvegarder la création ; ils collaboreront avec ceux qui travaillent à prévenir la pollution et la dégradation de la nature, ainsi qu’à créer des conditions de vie et d’environnement qui ne soient pas des menaces pour l’homme.

    Article 19

     

    1. Règle 14 Les Franciscains séculiers agiront toujours comme le levain dans leur milieu de vie par le témoignage de l'amour fraternel et de claires motivations chrétiennes.

    2. Par esprit de minorité, ils feront un choix préférentiel pour les pauvres et les marginaux, qu'il s'agisse d'individus, de catégories de personnes ou d'un peuple entier. Ils collaboreront à la suppression de la marginalisation et de toutes les formes de pauvreté, conséquences du manque d'efficience et de l'injustice.

    Article 20

     

    1. Règle 14 Engagés à construire le Royaume de Dieu dans la réalité et l'activité temporelles, les Franciscains séculiers, par vocation, vivront comme une réalité indivisible leur appartenance à l'Église et leur appartenance à la société.

    2. Leur contribution première et fondamentale à la construction d'un monde plus juste et plus fraternel sera l'accomplissement des devoirs propres à la préparation et à l'exercice de leur profession. C'est avec le même esprit de service qu'ils sauront assumer leurs responsabilités sociales et civiles.

    Article 21

     

    1. Règle 16 Pour François, le travail est un don, et travailler une grâce. Le travail de chaque jour est non seulement un moyen de subvenir à ses besoins, mais encore une occasion de servir Dieu et le prochain, et un moyen de développer sa propre personnalité. Convaincus que le travail est un droit et un devoir, et que toute forme de travail mérite le respect, les frères s'engageront à collaborer pour que tous aient la possibilité de travailler, et pour que les conditions du travail soient toujours plus humaines.

    2. La détente et les loisirs ont une valeur propre et sont nécessaires à l'épanouissement de la personne. Les Franciscains séculiers se soucieront d'un rapport équilibré entre le travail et le repos, et ils s'emploieront à rechercher des occupations de qualité pour leurs loisirs [20] .

    Article 22

     

    1. Règle 15 Les Franciscains séculiers « se rendent présents ... dans le domaine de la vie publique »; ils collaboreront, autant qu'ils le peuvent, à la préparation de lois et règlements justes.

    2. Dans l'ordre de la promotion humaine et de la justice, les Fraternités s'engageront par des initiatives courageuses, en harmonie avec leur vocation franciscaine et avec les directives de l'Église. Elles prendront des positions claires quand l'homme est atteint dans sa dignité, quelle qu'en soit la forme, oppression ou exclusion. Elles offriront leur service fraternel aux victimes de l'injustice.

    3. Renoncer à l'usage de la violence, sans pour cela renoncer à l'action, caractérise les disciples de François. Les frères veilleront à ce que leurs interventions soient toujours inspirées par l'amour chrétien.

    Article 23

     

    1. Règle 19 La paix est l'œuvre de la justice, le fruit de la réconciliation et de l'amour fraternel [21] . Les Franciscains séculiers sont appelés à être porteurs de paix dans leurs familles et dans la société :
    -- ils se soucieront de proposer et de diffuser des idées et des attitudes de paix;
    -- ils développeront leurs propres initiatives et ils collaboreront, individuellement et en tant que Fraternités, aux initiatives du Pape, des Églises particulières et de la famille franciscaine;
    -- ils collaboreront avec les mouvements et les institutions qui promeuvent la paix dans le respect de ses racines authentiques.

    2. Tout en reconnaissant le droit à la légitime défense, aussi bien des personnes que des nations, ils sauront reconnaître la valeur du choix que font les objecteurs de conscience en refusant de porter les armes.

    3. Pour sauvegarder la paix dans leur famille, les frères, en temps voulu, fixeront par testament la disposition de leurs biens.

    Dans la famille

     

    Article 24

     

    1. Règle 17 Les Franciscains séculiers doivent considérer leur propre famille comme le premier lieu où vivre leur engagement chrétien et leur vocation franciscaine ; la prière, la Parole de Dieu et la catéchèse chrétienne y trouveront leur place. Ils veilleront aussi au respect de toute vie, depuis sa conception et en toute situation, jusqu'à la mort.

    Les époux trouvent dans la Règle de l’OFS un appui solide pour leur propre cheminement de vie chrétienne, conscients que par le sacrement du mariage, leur amour découle de celui que le Christ porte à son Église. L’amour des époux et l’affirmation de la valeur de la fidélité sont un profond témoignage pour leur propre famille, pour l’Église et pour le monde.

    2. Dans la Fraternité :
    -- la spiritualité familiale et conjugale et la manière chrétienne d'envisager les problèmes familiaux seront un sujet de dialogue et d'échange d’expériences ;
    -- on partagera entre frères les moments importants de la vie familiale, et l'on portera une fraternelle attention à ceux qui, - célibataires, veufs et veuves, parents isolés, séparés ou divorcés - , vivent des situations difficiles ;
    -- Règle 19 on créera les conditions du dialogue entre générations ;
    -- on favorisera la formation de groupes de foyers et de groupes de familles.

    3. Les frères collaboreront aux efforts faits dans l'Église et la société pour affirmer la valeur de la fidélité, le respect de la vie, et pour apporter une réponse aux problèmes sociaux des familles.

    Article 25

     

    Persuadés de la nécessité d'élever « les enfants d'une manière qui leur ouvre l'esprit à la communauté ... et leur donne la conscience d'être des membres vivants et actifs du Peuple de Dieu » [22] et persuadés de la fascination que François peut exercer sur eux, on favorisera la formation de groupes d'enfants qui, avec l'aide d'une pédagogie et d'une organisation adaptées à leur âge, seront initiés à la connaissance et à l'amour de la vie franciscaine. Les statuts nationaux donneront des orientations opportunes pour l'organisation de tels groupes et pour leurs rapports avec la Fraternité et avec les groupes de jeunes franciscains.

     

    Messagers de joie et d'espérance

     

    Article 26

     

    1. Jusque dans la souffrance, François a fait l'expérience de la confiance et de la joie en atteignant :
    -- l'expérience de la paternité de Dieu ;
    -- une foi inébranlable en la résurrection avec le Christ pour la vie éternelle ;
    -- l'expérience de pouvoir rencontrer et louer le Créateur en fraternité universelle avec toutes les créatures
    [23] .

    Règle 19 Ainsi, en conformité avec l'Évangile, les Franciscains séculiers disent leur OUI à l'espérance et à la joie de vivre. Ils apportent leur contribution pour combattre les multiples angoisses et le pessimisme en préparant un futur meilleur.

    2. Dans les Fraternités, les frères favoriseront l'entente mutuelle. Ils veilleront à ce que l'ambiance des réunions soit accueillante et reflète la joie. Ils s'encourageront réciproquement dans le bien.

    Article 27

     

    1. Règle 19 Les frères, en avançant en âge, apprendront à accepter la maladie et les difficultés croissantes, et à approfondir le sens de leur vie dans un détachement progressif et une ouverture vers la terre promise. Ils seront fermement convaincus que la communauté des croyants et de ceux qui s'aiment en Dieu se poursuivra dans la vie éternelle comme « communion des saints ».

    2. Les Franciscains séculiers s'efforceront donc de créer dans leur milieu, et tout d'abord dans les Fraternités, un climat de foi et d'espérance, afin que « notre sœur la mort » soit perçue comme un passage vers le Père, et que tous puissent s'y préparer dans la sérénité.

     

    Pour le suite ICI

     

    ICI pour revoir l'article précédent sur Les constitutions


    Source : CIOFS

    ICI pour le
    Projet de vie ou Règle de l'Ordre Franciscain Séculier


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  • Discours de Benoît XVI à son arrivée à Prague
     

    Le pape le 27 septembre 2009 à Brno-Turany en République Tchèque - Photo AFP

    Texte intégral


    ROME, Dimanche 27 septembre 2009 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte du discours que le pape Benoît XVI a prononcé le samedi 26 septembre, à son arrivée à l'aéroport international de Stara Ruzyne, à Prague, dans le cadre de son voyage en République tchèque (26-28 septembre).




     

    * * *

    Monsieur le Président,
    Messieurs les Cardinaux,
    Messieurs les Évêques,
    Excellences, Mesdames et Messieurs,


     

    C'est avec beaucoup de joie que je suis avec vous aujourd'hui en République Tchèque, et je tiens à exprimer à tous ma profonde gratitude pour votre chaleureux accueil. Je remercie Monsieur le Président Václav Klaus de m'avoir invité à me rendre dans votre pays ainsi que de ses mots cordiaux. Je suis honoré de la présence des Représentants des Autorités civiles et politiques et je les salue ainsi que tout le peuple de la République Tchèque. Étant ici, en premier lieu, pour rendre visite aux communautés catholiques de la Bohême et de la Moravie, je salue aussi bien fraternellement le Cardinal Vlk, Archevêque de Prague, Mgr Graubner, Archevêque d'Olomouc et Président de la Conférence Épiscopale Tchèque, et tous les Évêques et fidèles ici présents. J'ai été particulièrement touché par le geste du jeune couple qui m'a apporté des dons typiques de la culture de votre nation et m'ont offert un peu de votre terre natale. Cela me rappelle que la culture tchèque est profondément pénétrée par le christianisme, car, comme vous le savez, les éléments du pain et du sel revêtent un sens particulier dans la symbolique du Nouveau Testament.

     

    Même si toute la culture européenne a été profondément modelée par son héritage chrétien, ce fait est particulièrement vrai en cette terre tchèque, car c'est grâce au travail missionnaire des saints Cyrille et Méthode, au neuvième siècle, que l'ancienne langue slavonne a été transcrite pour la première fois. Apôtres des peuples slaves et fondateurs de leur culture, ils sont vénérés à juste titre comme Patrons de l'Europe. Il est aussi utile de rappeler que ces deux grands saints, de tradition byzantine, rencontrèrent ici des missionnaires provenant de l'Occident latin. Tout au long de son histoire, ce territoire situé au cœur du continent européen, au carrefour du nord et du sud, de l'est et de l'ouest, a été un point de rencontre pour différents peuples, traditions et cultures. Sans aucun doute, cela a provoqué quelquefois des frictions, toutefois, cette rencontre s'est démontrée fructueuse à long terme. D'où le rôle significatif que le territoire tchèque a joué dans l'histoire intellectuelle, culturelle et religieuse de l'Europe, de temps en temps comme champ de bataille, mais le plus souvent en tant que pont.

     

    Dans quelques mois, aura lieu le vingtième anniversaire de la « Révolution de velours », qui, heureusement, mit fin pacifiquement, à une période d'épreuve particulière pour votre Pays, période durant laquelle la circulation des idées et des courants culturels était sévèrement contrôlée. Je m'unis à vous et à vos voisins en rendant grâce pour votre libération de ces régimes oppressifs. Si l'effondrement du mur de Berlin a marqué un tournant décisif dans l'histoire mondiale, il en fut plus encore ainsi pour les Pays de l'Europe Centrale et Orientale, leur permettant de prendre la place qui leur revient dans le consensus des nations, en qualité d'acteurs souverains.

     

    Toutefois, le coût de quarante ans de répression politique n'est pas à sous-estimer. Un drame particulier pour ce pays a été la tentative impitoyable du Gouvernement de l'époque de réduire au silence l'Église. Votre histoire, tout au long de son cours, de saint Venceslas, de sainte Ludmilla et saint Adalbert jusqu'à saint Jean Népomucène, a été marquée par de courageux martyrs dont la fidélité au Christ a témoigné plus fortement et de façon plus éloquente que la voix de leurs bourreaux. Cette année est caractérisée par le quarantième anniversaire de la mort du Serviteur de Dieu, le Cardinal Josef Beran, Archevêque de Prague. Je désire lui rendre hommage ainsi qu'à son successeur, le Cardinal František Tomášek, que j'ai eu le privilège de connaître personnellement, pour leur invincible témoignage chrétien face à la persécution. Avec de braves et innombrables prêtres, religieux et laïcs, hommes et femmes, ils ont maintenu vivante la flamme de la foi dans ce Pays.

     

    Maintenant que la liberté religieuse a été rétablie, je fais appel à tous les citoyens de la République pour qu'ils redécouvrent les traditions chrétiennes qui ont façonné leur culture et j'invite la communauté chrétienne à continuer à faire entendre sa voix tandis que la nation affronte les défis du nouveau millénaire. « Sans Dieu, l'homme ne sait où aller et ne parvient même pas à comprendre qui il est » (Caritas in veritate, 78). La vérité de l'Évangile est indispensable pour une société saine, car elle ouvre à l'espérance et nous permet de découvrir notre dignité inaliénable de fils de Dieu.

     

    Monsieur le Président, je sais que vous voulez que soit accordé à la religion un rôle majeur dans les affaires du Pays. Le drapeau présidentiel qui flotte sur le Château de Prague proclame la devise « Pravda Vítĕzí - La Vérité triomphe » : je souhaite sincèrement que la lumière de la foi continue à guider cette nation, bénie abondamment au cours de son histoire par le témoignage de grands saints et martyrs. En cet âge de la science, il est utile de rappeler l'exemple de Jean Grégoire Mendel, Abbé augustin de Moravie, dont les recherches d'avant-garde furent à la base de la génétique moderne. Le reproche de son saint patron, Augustin, ne s'adressait pas à lui, lorsqu'il regrettait que beaucoup étaient « davantage portés à admirer les faits qu'à en rechercher les causes » (Epistula 120, 5 ; cf. Jean-Paul II, Commémoration de l'Abbé Grégoire Mendel à l'occasion du premier centenaire de sa mort, 10 mars 1984, 2). Le véritable progrès de l'humanité est servi au mieux justement par cette alliance de la sagesse de la foi et de l'intuition de la raison. Que le peuple Tchèque puisse toujours jouir des bénéfices qui proviennent de cette heureuse synthèse !

     

    Il ne me reste qu'à renouveler à chacun de vous mes remerciements, et à vous dire que j'ai attendu avec impatience de passer ces quelques jours parmi vous, dans la République Tchèque, que vous êtes fiers d'appeler : « Žemĕ Česká, domov můj ». Merci beaucoup.

    © Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana

    Source : www.zenit.org

     


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  • 24/09/2009 

    Benoît XVI à Prague pour les 20 ans de la chute du Mur –La Croix

    Lors de sa visite en République tchèque du 26 au 28 septembre, le pape évoquera la contribution des catholiques à l’avenir des sociétés européennes

    Vu de Rome, cette visite du pape en République tchèque sera fortement marquée par l’histoire. Lundi 28 septembre, le peuple célébrera son saint patron martyr, Venceslas Ier de Bohême (907-929), fondateur de la nation. Benoît XVI rappellera, sur les lieux de son martyre à Stara Boleslav et en présence du président Vaclav Klaus, les racines chrétiennes de ce pays.

    « Je rendrai hommage aux témoins héroïques de l’Évangile, d’hier et d’aujourd’hui, et j’encouragerai chacun à avancer sur le chemin de la charité et de la vérité », a-t-il affirmé dimanche 20 septembre. Pour le pape en effet, déclare un diplomate du Saint-Siège en charge du dossier, « la culture et l’État tchèques sont nés chrétiens ».

    Dès 845, quatorze représentants de la noblesse tchèque sont baptisés à Ratisbonne. Une génération plus tard, les saints frères Cyrille et Méthode introduisent en Moravie l’écriture, la Bible, les livres liturgiques. Mais, au XVe siècle, le pays est fortement marqué par la figure de Jean Hus (1370-1415), théologien, précurseur de la Réforme, excommunié et brûlé par les autorités ecclésiastiques. Il deviendra un héros national, symbole de la lutte pour la liberté contre l’Empire autrichien et contre Rome. Pour beaucoup d’observateurs, c’est là que se trouve l’origine du processus de sécularisation encore à l’œuvre aujourd’hui.


    Une mentalité hostile ou indifférente à l’Église


    "Retrouver des raisons de croire et d’espérer"

     
     

    Frédéric MOUNIER, à Rome

    Source : www.la-croix.com

    Autres article concernant la Vie de l’Église ICI



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  • Comment se comportent des chrétiens de confessions différentes face à la Bible ?

    Mon engagement au sein de la Société biblique canadienne* comme membre du Bureau des gouverneurs me permet de côtoyer des délégués d’une grande variété de confessions chrétiennes, de partout au Canada. Ils ont en commun de considérer la Bible comme centrale dans leur vie et leur foi, mais les attitudes et les émotions varient d’un groupe à l’autre.

        

    J’ai connu un évêque anglican qui avait le don fantastique de prier avec la Bible en lien avec les événements de notre vie. Il faisait des rapprochements éclairants entre la Bible et la vie de foi. Il m’a appris que la Bible change la vie.

        

    Je pense aussi à un pentecôtiste, qui représente une culture fonceuse et dynamique. Les pentecôtistes développent la pastorale biblique en explorant des créneaux inattendus.

        

    Les gens de confession baptiste sont des enthousiastes : lorsqu’ils ouvrent la Bible, c’est clair pour eux qu’ils peuvent y rencontrer Dieu. C’est fascinant de voir cette certitude d’un rapport à Dieu sans complexité.

        

    Il y a aussi un journaliste appartenant à une petite église de mouvance évangélique. Il fait des liens avec plein de nouveaux projets de communication, créatifs et actuels. J’admire l’immense respect qu’il manifeste pour le nom de Jésus. Il termine toujours ses lectures bibliques et ses prières par une phrase telle que « en l’honneur du nom très précieux de Jésus ». C’est un choc culturel, à côté des sacres et blasphèmes qui polluent même le langage des médias au Québec!

        

    Lorsque je regarde la tradition catholique, j’ai l’impression que la Bible est noyée ou perdue dans l’immense diversité des familles et des options spirituelles dans lesquelles nous pouvons choisir de nous insérer. Je pense que nous perdons souvent de vue la Bible au milieu de cette diversité, alors qu’elle devrait toutes les fédérer. Du côté des autres confessions chrétiennes, les variétés spirituelles au sein d’une même Église sont parfois moins perceptibles, et la Bible est alors beaucoup plus centrale et visible dans leurs interventions. Ils font vraiment la promotion de la Bible, dans le sens d’un marketing intelligent.

        

    Comme catholiques, nous avons besoin de redécouvrir la place de la Bible dans notre tradition et nos rites. La réforme liturgique de Vatican II a mis en évidence la place centrale de la Bible dans nos célébrations. Nous lisons la Bible à la Table de la Parole (l’ambon), qui devrait être, physiquement parlant, le pendant de la Table du Pain consacré (l’autel). Mais allez voir dans nos églises… le lieu de la Parole est encore trop souvent un petit lutrin banal.


    * La Société biblique canadienne (SBC) est multiconfessionnelle et au service de toutes les Églises chrétiennes qui le désirent. Elle est membre de l’Alliance biblique universelle, qui rassemble toutes les sociétés bibliques dans le monde ayant pour but de traduire et de diffuser la Bible. À la SBC, un volet s’ajoute : celui d’encourager l’usage de la Bible.







    Source : Haute Fidélité, « Comme un livre ouvert », Volume 127, numéro 1, 2009, p. 36.

     

    source: www.interbible.org


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  • Frères et soeurs bien le bonjour,

    Nous poursuivrons aujourd'hui notre lecture et réflexion avec le :

    Chapitre II


    La forme de vie et l'activité apostolique

                       Titre 1

    La forme de vie

    Article 8

     

    1.    Les Franciscains séculiers s'engagent par la Promesse de vie évangélique à vivre l'Évangile selon la spiritualité franciscaine, dans leur condition séculière.

     

    2.    Ils cherchent à approfondir, à la lumière de la foi, les valeurs et les choix de la vie évangélique selon la Règle de l'OFS:

    --    Règle 7  dans un itinéraire constamment renouvelé de conversion et de formation;

    --    Règle 4 ouverts aux demandes qui viennent de la société et de la réalité ecclésiale, passant de l'Évangile à la vie et de la vie à l'Évangile;

    --    dans la dimension personnelle et communautaire de cet itinéraire.

     

    Article 9

     

    1.    Règle 5  La spiritualité du Franciscain séculier est un projet de vie centré sur la personne du Christ, en suivant ses traces , plutôt qu'un programme détaillé à mettre en pratique.

     

    2.    Règle 4  Le Franciscain séculier, engagé à suivre les exemples et les enseignements du Christ, doit étudier personnellement et assidûment l'Évangile et la Sainte Écriture.  La Fraternité et ses responsables favorisent l'amour de la Parole évangélique et aident les frères à la connaître et la comprendre comme elle est annoncée par l'Église avec l'aide de l'Esprit Saint .

     

    Article 10

     

           Règle 10  « Le Christ pauvre et crucifié », vainqueur de la mort et ressuscité, suprême  manifestation de l'amour de Dieu pour l'homme, est « le livre » dans lequel les frères, à l'imitation de François, apprennent pourquoi et comment vivre, aimer et souffrir.  En lui, ils découvrent la valeur des contradictions pour la cause de la justice et le sens des difficultés et des croix de la vie quotidienne.  En Lui, ils peuvent accepter la volonté du Père, même dans les circonstances les plus difficiles, et vivre l'esprit franciscain de paix, dans le refus de toute doctrine contraire à la dignité de l'homme.

     

    Article 11

     

           Se souvenant que l'Esprit Saint est le principe de leur vocation, l'âme de leur vie fraternelle et de leur mission, les Franciscains séculiers cherchent à imiter la fidélité de François à ses inspirations, et écoutent l'exhortation du saint à désirer par dessus tout « l'Esprit du Seigneur et sa sainte opération » .

     

    Article 12

     

    1.    En s'inspirant de l'exemple et des écrits de François et, par dessus tout avec la grâce de l'Esprit, les frères vivront chaque jour avec foi le grand don que le Christ leur a fait, à savoir la révélation du Père.  Ils rendront témoignage de cette foi devant les autres hommes :

    --    dans la vie de famille,

    --    dans le travail,

    --    dans la joie et dans la peine,

    --    dans la rencontre avec les hommes, tous frères de ce même Père,

    --    dans la présence et la participation à la vie sociale,

    --    dans le rapport fraternel avec toutes les créatures.

     

    2.    Règle 10  Avec Jésus, obéissant jusqu'à la mort, ils chercheront à connaître et à faire la volonté du Père.  Ils rendront grâce à Dieu pour le don de la liberté et la révélation de la loi d'amour.  Ils accepteront l'aide qui leur est offerte pour accomplir la volonté du Père par ceux qui dans l'Église en ont reçu la responsabilité, et aussi par leurs frères.  Ils assumeront, avec une sereine fermeté, le risque de choix courageux dans la vie sociale.

     

    3.    Règle 8  Les frères aimeront la rencontre filiale avec Dieu, feront de la prière et de la contemplation l'âme de leur propre vie et de leur action.  Ils chercheront à découvrir la présence du Père dans leur propre cœur, dans la nature et dans l'histoire des hommes, là où se réalise son plan de salut.  La contemplation d'un tel mystère les rendra prompts à collaborer à ce dessein d'amour.

     

    Article 13

     

    1.                                                   Les Franciscains séculiers appelés autrefois « les frères et les sœurs de la Pénitence », se proposent de vivre dans un esprit de conversion permanente. Les moyens pour cultiver ce point caractéristique de la vocation franciscaine, seul et en Fraternité, sont: l'écoute et la célébration de la Parole de Dieu, la révision de vie, les retraites spirituelles, l'aide d'un conseiller spirituel et les célébrations pénitentielles.  Les frères s'approcheront fréquemment du sacrement de la Réconciliation et prendront soin de le célébrer de façon communautaire, soit en Fraternité, soit avec tout le Peuple de Dieu .

     

    2.    C’est dans cet esprit de conversion que doit être vécu l'amour pour le renouveau de l'Église, accompagné par le renouveau personnel et communautaire.  Les fruits de la conversion, réponse à l'amour de Dieu, sont les actes de charité dans les rapports avec les frères .

     

    3.    Les pratiques de pénitence, comme le jeûne et l'abstinence, de tradition chez les pénitents franciscains, doivent être connues, appréciées et vécues selon les indications générales de l'Église.

     

    Article 14

     

    1.    Conscients que Dieu a voulu faire de nous tous un peuple et qu'il a constitué son Église sacrement universel du Salut, les frères s'engageront dans une réflexion de foi sur l'Église, sur sa mission dans le monde d'aujourd'hui et sur le rôle des Franciscains séculiers dans l'Église, en accueillant les défis et en assumant les responsabilités que cette réflexion leur fera découvrir.

     

    2.    Règle 8  L'Eucharistie est le centre de la vie de l'Église.  En elle, le Christ nous unit à Lui et entre nous en un corps unique. L’Eucharistie sera donc le centre de la vie de la Fraternité; les frères participeront à l'Eucharistie le plus souvent possible, se souvenant du respect et de l'amour de François qui a vécu dans celle-ci tous les mystères de la vie du Christ.

     

    3.    Les frères participeront aux sacrements de l'Église, attentifs non seulement à leur sanctification personnelle mais aussi au service de la croissance de l'Église et de l'expansion du Royaume.  Ils collaboreront à leur célébration vivante et consciente dans leurs propres paroisses, particulièrement à la célébration du baptême, de la confirmation, du mariage et du sacrement des malades.

     

    4.    Les frères et les Fraternités se conformeront aux indications du Rituel concernant les diverses manières de s'associer à la prière liturgique de l'Église, en privilégiant la célébration de la Liturgie des Heures .

     

    5.    En tout temps et en tout lieu, il est possible aux vrais adorateurs du Père de lui rendre un culte et de le prier ; toutefois, les frères s'efforceront de trouver des temps de silence et de recueillement consacrés uniquement à la prière.

     

    Article 15

     

    1.    Règle 11  Les Franciscains séculiers s'efforceront de vivre l'esprit des Béatitudes, surtout l'esprit de pauvreté.  La pauvreté évangélique manifeste la confiance dans le Père, conduit à la liberté intérieure et dispose à promouvoir une plus juste répartition des richesses.

     

    2.    Les Franciscains séculiers qui, par leur travail et leurs biens matériels doivent pourvoir aux besoins de leur propre famille et servir la société, ont une manière particulière de vivre la pauvreté évangélique.  Pour la comprendre et la vivre, il faut un fort engagement personnel et l'aide de la Fraternité, au moyen de la prière et du dialogue, de la révision communautaire de vie, de l'écoute des enseignements de l'Église et des demandes de la société.

     

    3.    Les Franciscains séculiers s'efforceront de réduire leurs besoins personnels pour pouvoir mieux partager leurs biens spirituels et matériels avec les frères, surtout avec les plus démunis.  Ils rendront grâce à Dieu pour les biens reçus, et ils en useront comme de bons gérants et non comme des propriétaires. 

           Ils prendront fermement position contre la mentalité de consommation et contre les idéologies et les pratiques qui donnent à la richesse matérielle priorité sur les valeurs humaines et religieuses et qui permettent l'exploitation de l'homme.

     

    4.    Ils aimeront et ils pratiqueront la pureté du cœur, source de la vraie fraternité.

     

    Article 16

     

    1.    Règle 9  Marie, Mère de Jésus, est un modèle d'écoute de la Parole et de fidélité à la vocation; en elle, comme François, nous voyons réalisées toutes les vertus évangéliques

           Les frères cultiveront un grand amour pour la Vierge très sainte, par l'imitation, la prière et l'abandon filial.  Ils manifesteront leur dévotion personnelle par des actes de foi authentique et dans des formes acceptées par l'Église.

     

    2.    Pour toute la communauté ecclésiale, Marie est le modèle d'un amour fécond et fidèle.

           Les Franciscains séculiers, ainsi que les Fraternités, chercheront à vivre l'expérience de François qui a fait de la Vierge le guide de son œuvre ; avec Elle, comme les disciples à la Pentecôte, accueillons l'Esprit pour nous réaliser en communauté d'amour .



     

         Cf Règle 1221 22,41; 2 Lettre à tous les Fidèles 51.

         Cf Dei Verbum 10

         Règle 1223 10,8.

         Rituel de la Pénitence, Remarques Préliminaires 22 seq.

         Cf 2 Lettre à tous les Fidèles 25 seq.

         Rituel OFS, Appendice 26; 27.

         Salutation à la Bienheureuse Vierge Marie.

         Cf 2 Celano 198.


    Source : CIOFS
    Pour le
    Projet de vie ou Règle de l'Ordre Franciscain Séculier

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  • L’ouverture écologique de Benoît XVI


    Editorial du Père Lombardi, porte-parole du Saint-Siège



    ROME, Lundi 21 septembre 2009 (ZENIT.org) - C'est en partant du surnom « pape vert » donné à Benoît XVI par les journalistes que le porte-parole du Saint-Siège explique l'ouverture écologique du pape, une ouverture  profondément ancrée dans une vision religieuse et éthique du monde.  


    « Effectivement dans le magistère de Benoît XVI,  les références à la sauvegarde de l'environnement, la sauvegarde de la création, sont fréquentes et, pourrions-nous dire, presque continues », relève le père Federico Lombardi, s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège, dans l'éditorial de la dernière édition d'« Octava Dies », le bulletin hebdomadaire d'information du Centre de télévision du Vatican, dont il est aussi le directeur.  

    Dans son analyse, le père Lombardi reconnaît que « l'humanité a de plus en plus conscience des conséquences de son activité sur les équilibres fragiles de la planète et qu'elle s'en inquiète ».


    L'analyse du porte-parole du Saint-Siège intervient à la veille du sommet convoqué le 22 septembre, par les Nations unies pour discuter des changements climatiques avant le rendez-vous crucial de la conférence mondiale à Copenhague, fin novembre. 

    « Dans ce contexte le pape offre un cadre solide de références religieuses, rationnelles et morales favorisant des programmes d'action efficaces et de nouveaux comportements et modes de vie adaptés à un développement responsable », souligne le père Lombardi.


    « Sa dernière encyclique, rappelle-t-il, aborde largement ce thème en évoquant : l'exploitation des ressources non renouvelables, la justice envers les pauvres, les questions liées aux consommations d'énergie, la responsabilité envers les générations futures, le rapport entre l'écologie et le respect de la vie ». 


    Mais, explique le père Lombardi , « le pape rappelle qu'il faut avant tout apprendre à voir dans la création quelque chose de plus qu'une simple source de richesse et d'exploitation dans les mains de l'homme, qu'il faut la voir comme elle est réellement, c'est-à-dire comme étant ‘l'expression d'un projet d'amour et de vérité qui nous parle du Créateur et de son amour pour l'humanité' ».  


    « Les accords et compromis des hommes politiques ne sauraient atteindre leur but que sur la base de motivations et attitudes partagées et comprises par leurs peuples », insiste le père Lombardi.


    « Nous avons besoin de donner un sens au cheminement et au développement de l'humanité. Le pape 'vert' et l'Eglise le savent bien et offrent leur service », a-t-il conclu.


    Source : www.zenit.org

     


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  • « Effata »

     

    « Les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : ' Effata! ' c'est-à-dire : ' Ouvre-toi '.» (Marc 7, 34)Je me souviendrai toujours de cet été-là au camp de vacances. Comme j'étais parmi les plus vieux, on m'avait confié la responsabilité de quelques moniteurs. Et lorsque ceux-ci se présentèrent au camp quelques jours avant les enfants, mon attention fut attirée par une jeune fille qui m'apparaissait crispée et fermée sur elle-même. Je me suis dit : « C'est sûrement la gêne du début ». Et de fait, au bout de quelques jours, cette jeune monitrice semblait très heureuse avec les enfants. Cependant, elle gardait ses distances avec les autres ...    

     

    Vers le milieu de l'été, alors que je parcourais le camp avant d'aller dormir le soir, en passant près de l'ancienne chapelle, j'entends des pleurs. J'avance lentement en me demandant qui j'allais trouver là. C'était justement ma jeune monitrice. Je lui parlai doucement cherchant à savoir ce qui n'allait pas. Elle ne répondit pas. Je ne savais trop que faire. Je lui demandai si elle préférait que je la laisse seule : elle me fit signe que non. Et finalement, au bout d'un bon moment, elle décida d'aller dormir.   

     

    Quelques jours plus tard, alors qu'elle se trouvait en excursion avec ses campeuses, j'allai les visiter. Et alors, elle commença à me parler de ce qui n'allait pas. Et petit à petit, jusqu'à la fin de l'été, elle me raconta un peu de sa vie ... avec ses nombreuses blessures. J'avais l'impression que cette jeune fille ouvrait son cœur pour une des premières fois de sa vie ...   

     

     J'ai gardé contact avec elle. Je suis même allé la visiter à l'hôpital l'été suivant alors qu'elle se faisait traiter pour sa terrible maladie. Et aujourd'hui, elle se prépare à fonder une famille avec un garçon qu'elle aime et avec qui elle réussit à ouvrir son cœur.

     

    LIEN : La plupart d'entre nous avons vécu de ces situations où nous passons d'un « engagement passager » à une « adhésion résolue » avec une personne. Nous avons la joie de constater que par notre présence et notre écoute, cette personne a pu s'ouvrir en nous faisant confiance. Nous sommes alors animés de l'Esprit de Jésus et nous « faisons des miracles ». La foi nous permet de reconnaître la Présence de l'Esprit Saint dans de telles rencontres.

     

    Source : www.interbible.org

     

     


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  • 17/09/2009 18:24

    Le cardinal Vingt-Trois invite les fidèles à se réapproprier Vatican II

    Abordant la rentrée, le président de la Conférence des évêques de France estime que la voix de l’Église peut peser dans le débat public

    L’Église catholique en France vient de vivre une année difficile, marquée par une série de crises qui serait presque parvenue à effacer des mémoires la visite – réussie – de Benoît XVI il y a un an. Pourtant, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, qui rencontrait jeudi 17 septembre quelques journalistes, aborde cette rentrée avec sérénité. 

    Notamment concernant la première et la plus profonde de ces crises, provoquée par la levée de l’excommunication des évêques de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), après la libéralisation de la messe en rite ancien : contrairement à ce que certains avaient craint, « il n’y a pas eu de “tsunami” de la pratique religieuse en France : çà et là, des arrangements ont été trouvés, mais globalement la pratique des catholiques français n’a pas été profondément modifiée ».

    À plus long terme, le cardinal Vingt-Trois ne peut cacher un certain scepticisme sur un futur retour de la FSSPX dans l’Église. Certes, à Rome vont débuter les discussions théologiques avec les intégristes. Mais l’archevêque de Paris observe d’emblée que « par définition, pour faire l’unité, il faut être deux ». Or, rappelle-t-il, le préalable à la discussion, clairement posé par Benoît XVI, à savoir l’acceptation de Vatican II, continue d’être repoussé par les responsables intégristes. 


    Travail d'unité

    Le geste d’ouverture du pape n’a d’ailleurs guère provoqué de « ralliements », signe que le problème n’était pas uniquement liturgique : en trois ans, le diocèse de Paris a accueilli quatre prêtres lefebvristes, le nombre, pour la France, ne devant pas dépasser la vingtaine. Pour autant, le cardinal ne minimise aucunement la question de la communion avec les intégristes : « Ce n’est pas annexe, et on ne peut traiter le phénomène de l’intégrisme ecclésial comme on traite le Front national en politique. » Il convient donc d’accueillir les chrétiens qui vont de bonne foi dans les institutions intégristes, mais cela laisse entier le problème de « la capacité d’engendrer une culture de communion ».

    Ce travail d’unité passe aussi, pour les catholiques, par une réappropriation en profondeur des textes de Vatican II. « Dans les années 1970, on estimait suffisant d’appliquer le Concile, note-t-il. On s’aperçoit aujourd’hui que le Concile est bien évidemment un élément constitutif de la vie de l’Église, mais que son application suppose un gros travail d’intégration. » Alors que l’on s’apprête à fêter le 50e anniversaire de l’ouverture de Vatican II (1962), une série d’initiatives sera lancée pour cet effort de réinvestissement. « Nous avons désormais une majorité de catholiques qui n’étaient pas nés, ou à peine, au moment du Concile. »

    Plus généralement, le président de la Conférence épiscopale ne nie pas que l’image de l’Église se soit ressentie des difficultés de ces derniers mois. Mais il estime que l’on assiste aujourd’hui « à une amplification considérable des effets médiatiques, au point que la virtualité se substitue à la réalité ». La réalité de l’Église est plutôt à chercher, selon lui, « au niveau des chrétiens qui vivent leur foi au quotidien ».


    Questions bioéthiques

     

    L’actualité montre aussi, a enfin expliqué l’archevêque de Paris, que la voix de l’Église n’est pas toujours ignorée dans le débat public. Sur les questions bioéthiques, par exemple. Ou encore à l’occasion de la récente décision de ne pas appliquer les tests ADN dans le cadre du regroupement familial, mesure à laquelle l’Église s’était toujours opposée. 

    En revanche, quant au travail du dimanche, le cardinal Vingt-Trois ne masque pas ses regrets : « Il s’agit d’une décision néfaste pour la vie sociale, la vie des familles et l’équilibre humain : une société se construit aussi sur une organisation symbolique du temps. »

     
     

    Isabelle de GAULMYN

    http://www.la-croix.com


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  • Frères et soeurs bien le bonjour, je relisais ces jours-ci nos constitutions OFS et me suis dit que vous aimeriez peut-être en relire des sections avec moi? Voici donc les 7 premiers articles. N'hésitez pas à formuler des commentaires si le coeur vous en dit... vous trouverez l'endroit juste sous l'article du côté droit de la page "écrire un commentaire".


    CONSTITUTIONS GÉNÉRALES

    Chapitre I

    La Fraternité franciscaine séculière





    Article 1


    1. Tous les fidèles sont appelés à la sainteté et ont le droit de suivre, en communion avec l'Église, un chemin spirituel particulier [1] .

    2. Règle 1 Dans l'Église, il y a de nombreuses familles spirituelles avec des charismes variés. Parmi ces familles se trouve la famille franciscaine qui, dans ses différentes branches, reconnaît comme père, inspirateur et modèle, saint François d'Assise.

    3. Règle 2 Dans la famille franciscaine, depuis le commencement, la Fraternité franciscaine séculière a une place particulière [2] . Elle est formée par l'union organique de toutes les Fraternités catholiques dont les membres, poussés par l'Esprit Saint, s'engagent par la promesse de vie évangélique à vivre l'Évangile à la manière de saint François, dans leur état séculier, en observant la Règle approuvée par l'Église [3] .

    4. En vertu de leur appartenance à la même famille spirituelle, le Saint Siège a confié le soin pastoral et l'assistance spirituelle de l'OFS au Premier Ordre franciscain et au Tiers Ordre régulier (TOR). Ce sont les « Instituts » auxquels revient la « haute direction » (altius moderamen) dont il est question au Canon 303 CIC [4] .

    5. La Fraternité franciscaine séculière, nommée aussi Ordre franciscain séculier (OFS) est, dans l'Église, une association publique [5] . Elle s'organise, à divers niveaux, en Fraternités : locales, régionales, nationales et internationale. Elles ont chacune une personnalité juridique dans l'Église.


    Article 2

    1. La vocation à l'OFS est une vocation spécifique qui forme la vie et l'action apostolique de ses membres. Par conséquent, ceux qui ont prononcé un engagement perpétuel dans une autre famille religieuse ou institut de vie consacrée ne peuvent pas en faire partie.

    2. L'OFS est ouvert aux fidèles de toutes conditions. Peuvent en faire partie :
    -- les laïcs (hommes et femmes)
    -- les clercs séculiers (diacres, prêtres, évêques).


    Article 3

    1. Le caractère séculier marque la spiritualité et la vie apostolique des membres de l'OFS.

    2. Leur caractère séculier, dans la vocation et la vie apostolique, se manifeste conformément à leur condition particulière, à savoir:
    -- pour les laïcs, en contribuant à l'édification du Règne de Dieu par leur présence dans les réalités et les activités temporelles [6] ;
    -- pour les clercs séculiers, en rendant au Peuple de Dieu les services dont ils sont chargés, en communion avec l'Evêque et son Presbyterium [7] .

    Les uns et les autres s'inspirent des options évangéliques de saint François d'Assise, en s'engageant à continuer sa mission avec les autres membres de la famille franciscaine.

    3. La vocation à l'OFS est une vocation à vivre l'Évangile en communion fraternelle. Dans ce but, les membres de l'OFS se réunissent en communautés ecclésiales appelées Fraternités.


    Article 4

    1. L'OFS est gouverné selon le droit universel de l'Église et son droit particulier : la Règle, les Constitutions, le Rituel et les statuts particuliers.

    2. La Règle établit la nature, le but et l'esprit de l'OFS.

    3. Règle 3 Les Constitutions ont pour but :
    -- de mettre la Règle en pratique;
    -- d’indiquer concrètement les conditions demandées pour appartenir à l'OFS, le mode de fonctionnement de l'OFS, l'organisation de la vie de Fraternité, son siège[8] .


    Article 5

    1. Règle 3 L'interprétation authentique de la Règle et des Constitutions relève du Saint Siège.

    2. L'interprétation pratique des Constitutions, dans le but d'en harmoniser l'application dans les diverses régions et aux différents niveaux de l'Ordre, relève du Chapitre général de l'OFS.

    3. La clarification de points particuliers qui réclament une décision opportune, est de la compétence de la Présidence du Conseil international OFS (CIOFS). L’interprétation donnée sera appliquée jusqu’au prochain Chapitre général.


    Article 6

    1. La Fraternité internationale de l'OFS a ses propres statuts approuvés par le Chapitre général.

    2. Les Fraternités nationales ont leurs propres statuts approuvés par la Présidence du CIOFS.

    3. Les Fraternités régionales et locales peuvent avoir leurs propres statuts approuvés par le Conseil du niveau supérieur.


    Article 7

    Sont abrogées toutes les prescriptions qui ne concordent pas avec les présentes Constitutions.

    La suite : ICI

    Source : CIOFS
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