• Vous désirez faire plus pour aider votre prochain timbre oblitéré

    sans pour   autant vous démunir de tout ? vous le pouvez et en plus vous protégerez l'environnement.

     

     

     

     

    attaches à pain Au Québec le frère Jacques Lefebvre ofm également connu sous le nom de ''Jacques le Ramasseux'' récupère toujours les goupilles (tirettes de cannettes), les attaches de pain, les timbres oblitérés, les lunettes usagées et la laine ou phentex.
    Tout ce dont vous avez à faire est de les apporter lors d'une promenade, au Couvent des franciscains au 5750, boul Rosemont, Montréal,

    Si vous êtes d'une autre région, vous même ou un-e ami-e viendra sûrement à Montréal un jour... et bien ce sera l'occasion...
    Ou encore faites comme notre frère ''Jacques le Ramasseux''

    Voici ce qu'il fait:


    - Les goupilles (tirette de cannette) sont remises à la Fondation xxxxxxx. Avec l'argent de la tirette de cannette vente des goupilles pour le recyclage, M. xxxx, a pu, en date du 18 juin dernier, aider 3358 personnes démunies surtout en bons d'achat de nourriture et a pu faire don de 159 fauteuils roulants à des personnes de modestes conditions économiques.

     

     - Les attaches de pain sont remises à Mme Lucie xxxx de Trois-Rivières pour sa fille xxxxx qui souffre d'ostéogénèse imparfaite (aussi appelé 'poupée de cristal') depuis sa naissance. Les os des personnes souffrant cette maladie ne grandissent pas beaucoup et, en plus, ils sont très fragiles. Mlle xxxxxx, qui a maintenant 20 ans, a eu plus de 200 fractures jusqu'à maintenant. L'argent de la vente des attaches de pain pour le recyclage sert actuellement à payer le fauteuil roulant électrique de xxxxxx et la camionnette, Caravan allongée, pouvant recevoir ce fauteuil roulant. Le Gouvernement a payé l'adaptation de la camionnette mais pas le fauteuil roulant électrique ni la camionnette.  laine et phantex

     

    - Les timbres oblitérés sont remis à l'organisme Développement et Paix. Une équip e de bénévoles de Développement et Paix  trie les timbres et, chaque mois, il y a une vente de timbres oblitérés à des collectionneurs. En plus, deux fois par année, il y a une MEGA VENTE de timbres oblitérés au sous-sol de l'église Marie-Reine-des-Coeurs (5905 rue Turenne, Montréal) pour venir en aide aux pays en voie de développement.

     

     - Les lunettes usagées sont envoyées à l'organisme Terre sans Frontières qui a une section appelée Optométristes sans Frontières dont le centre d'opération se trouve chez les Frères de l'Instruction chrétienne, à  La Prairie.

     

     - La laine et le phentex sont envoyés à Longueuil, à l'organisme Urgence vie, qui vient en aide lunette usagé aux mères célibataires en difficulté. L'Ordre franciscain séculier est bien impliqué dans l'organisme Urgence vie.  

    Je remercie bien sincèrement les nombreux et fidèles collaborateurs de l'O.F.S. qui me font parvenir beaucoup de ces choses que je fais parvenir aux organismes correspondants.

     

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  • Reflexions de diverses traditions


    Des réflexions pour nous préparer à l'importante rencontre d'octobre prochain  à Assise mais aussi dans plusieurs régions du monde dont à Montréal et Sherbrooke au Québec.

     

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    L’Esprit d’Assise

    25e Anniversaire : 26 octobre 1986 – 26 octobre 2011

     

    PAIX

     

    Il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin.

             Mahatma Gandhi

     

    Notre marche pour la paix commence dès maintenant et chaque jour.

    Chaque pas est une prière, chaque pas est une méditation,

    Chaque pas bâtira un pont

    Encore une fois, nous ne faisons que commencer.

                                Moha Ghosananada

     

    Paix à quiconque est aujourd’hui mon ami ; paix également à quiconque est mon ennemi.

    Veda

     

    Est sage qui cherche le bien et a obtenu la paix,

    … ainsi doit-on chérir toute créature vivante.

    Suttanipata

     

    Si l’ennemi est favorable à la paix, toi aussi, fais de même et aie confiance en Dieu

    Coran, Sourate 8, 61

     

    Ô grand Esprit, j’élève ma pipe, signe de paix, vers toi, vers tes messagers et vers la Terre, notre Mère.

     

     

    Extrait de la prière d’Assise de 1986, Indiens d’Amérique

     

     

    Ô Dieu, Tout-Puissant, Tu es la pierre angulaire de la Paix.

    Vous, esprits et nos aïeux, donnez-nous la paix

     

    Extrait de la prière d’Assise de 1986, tradition africaine

     

     

    Ô Dieu de bonté, unis tous les êtres : établis la paix suprême

     

    Bahaullàh de Croyance Baha’i

     

     

     

    DIALOGUE

     

    Soyez unis;  parlez en harmonie

    Que nos esprits apprennent de manière semblable

    Que la conclusion de notre assemblée soit partagée par tous

    Que la solution de nos problèmes soit commune

    Que nos délibérations soient adoptées à l’unanimité

    Et de la même manière,  : nos sentiments à l’égard des autres êtres

    Que nos cœurs soient unis, que nos intentions soient communes.

    Prière indoue tirée de l’Upanishads

     

     

     

    Ô hommes ! Nous t’avons créé

    d’un mâle et d’une femelle,

    et nous avons fait de toi des nations et des tribus,

    pour que vous vous connaissiez les uns les autres

    ( et non pas pour vous dénigrer mutuellement).

     

    Coran, Sourate XLIX, v 13

    Source http://spiritodiassisi.wordpress.com


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  • L'Évangile selon saint Matthieu (5/5)
         
    Jésus enseigne à ses disciples

    évangélisationÀ la fin de l’évangile, Jésus ressuscité envoie ses disciples proclamer la Bonne Nouvelle parmi toutes les nations, afin de faire de nouveaux disciples et leur apprendre à observer tout ce que lui-même leur a prescrit. Pour Matthieu, le Ressuscité continue d’être jusqu’à la fin des temps le seul maître à suivre. Il n’y a pas de plus beau portrait de ce maître que celui tracé par Jésus lui-même : Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous procurerai le repos. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger (11, 28-30).

         À l’école de Jésus, les disciples interrogent volontiers leur maître pour qu’il les enseigne : Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux? (18, 1); Seigneur, quand mon frère commettra une faute contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner? (18, 21). Mais ils sont surtout des personnes qui écoutent et comprennent la Parole, comme le grain qui est semé dans la bonne terre (13, 23), même si, dans certaines circonstances, ils ont de la difficulté à comprendre. À la fin du discours en paraboles, Jésus demande à ses disciples : Avez-vous compris tout cela? Et ceux-ci de répondre sans hésitation : Oui! (13, 51). Comme le grain tombé dans la bonne terre donne un fruit abondant, la compréhension de l’enseignement de Jésus doit ensuite s’exprimer par la mise en pratique de la volonté du Père: Il ne suffit pas de me dire : «Seigneur, Seigneur»! pour entrer dans le Royaume des cieux; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux (7, 21). C’est aussi la demande du «Notre Père» : Que ta volonté soit faite sur terre comme au ciel (6, 10). La volonté de Dieu de faire advenir son règne ne saurait se réaliser sans l’adhésion des humains et leur empressement à mettre en pratique l’enseignement de Jésus.

         Les disciples qui écoutent la Parole, la comprennent et la mettent en pratique sont comparables à un homme qui a bâti sa maison sur le roc. Ainsi en est-il de leur vie, solidement fondée sur la personne et la parole de Jésus avec qui ils sont appelés à développer une relation vivante et féconde (7, 24-27). Ils pourront alors être le sel de la terre et la lumière du monde : en voyant ce qu’ils accomplissent de bien en accord avec la volonté du Père, les hommes reconnaîtront la présence active de Dieu-avec-nous (5, 13-16).

         Matthieu se plaît donc à présenter Jésus comme un maître. Il a regroupé son enseignement en cinq grands discours : le Discours sur la montagne (5-7), le Discours missionnaire (10), le Discours en paraboles (13), le Discours sur la communauté ecclésiale (18) et le Discours sur l’avènement du Fils de l’homme (24-25). Ces discours n’épuisent pas l’enseignement de Jésus car d’autres éléments sont parsemés dans le cours de l’évangile. Sauf le discours en paraboles qui s’adresse à la foule, Jésus livre son enseignement à ses disciples qui s’approchent de lui pour l’entendre.

         Certains commentateurs ont pu voir dans ces cinq discours un équivalent symbolique des cinq livres de la Loi. De même que Dieu avait révélé sa Loi à Moïse, ainsi Jésus, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous, transmet à la communauté de ses disciples la Loi nouvelle de l’Évangile. Quoi qu’il en soit de cette intention de Matthieu, nous pouvons toutefois découvrir que plusieurs des thèmes abordés dans ces discours apparaissent dans la conclusion de l’évangile : la mission des disciples, la création de nouveaux disciples par le baptême, leur intégration à la communauté ecclésiale, leur formation fondée sur l’enseignement de Jésus et l’attente vigilante du retour du Christ à la fin des temps. Ces discours dessinent un tableau de la condition chrétienne.

    Yves Guillemette, ptre

    Source www.interbible.org

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  • Je serai condamné ...

    jour du sabat

      La perle du jour

     

     

    avec Suzanne G Testut ofs

    en collaboration de

    RCF

    La Radio dans l'âme

     

    Autres articles de Suzanne ICI


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  • Journée mondiale de la Jeunesse à Madrid, aussi pour qui a des doutes
    Présentation d’une video par les cardinal Rouco Varela et Rylko

    logo-JMJ-Madrid-2011.gifROME, Mardi 28 juin 2011 (ZENIT.org) – Les jeunes qui hésitent et qui ont des doutes, et ceux qui ne sont pas croyants sont aussi les bienvenus à la XXVIe Journée mondiale de la Jeunesse qui aura lieu à Madrid du 16 au 21 août prochain sur le thème : « Enracinés, fondé dans le Christ, fermes dans la foi ».

    C’est l’invitation du pape transmise par les cardinaux Antonio Rouco Varela et Stanislas Rylko lors de la présentation à la presse, ce matin au Vatican, de l’état des inscriptions et de l’organisation.

    Le site en français de la JMJ souligne que pour être sûr d’avoir un logement, il vaut mieux s’inscrire avant le 30 juin.

    L’archevêque de Madrid et le président du dicastère pour les Laïcs étaient entourés du directeur exécutif de la JMJ, Yago de la Cierva, deMmeElsa Vázquez Maggio, bénévole internationale, et de M. José Antonio Martínez Fuentes, responsable du secrétariat général.

    Cet événement festif constitue, a insisté le cardinal Rylko, « un événement vraiment important pour l’Eglise universelle, auquel Benoît XVI a invité les jeunes catholiques, mais aussi ceux qui hésitent et ceux qui ont des doutes dans la foi, ou qui ne sont pas croyants, parce que le but de toute JMJ c’est l’évangélisation ».

    Et il souligne que les jeunes ne sont pas seulement les « destinataires » de la JMJ : ils en sont les « acteurs » !

    Pour ce qui est des chiffres : 440.000 inscrits, des 5 continents, dont 1300 de l’Océanie, un record ! Ils seront accompagnés de 1.400 prêtres, 744 évêques, 24.000 bénévoles. Les catéchèses se tiendront dans 250 lieux différents, dans 30 langues, et enfin, le catéchisme pour les jeunes, « YouCat » est offert par le pape à 700.000 jeunes, dans 6 langues. Mais pour certains, le chiffre avancé est déjà de 1,5 million de participants…

    Le premier grand rendez-vous avec le pape est le jeudi 18 août à Madrid, Plaza de Cibeles, pour une soirée d’accueil.

    Le deuxième rendez-vous avec Benoît XVI est pour les confessions : pour la première fois dans l’histoire des JMJ, le pape se fera lui-même prêtre parmi les prêtres pour aider les jeunes à faire l’expérience de la miséricorde de Dieu, du pardon, dans le sacrement de la réconciliation.

    Le troisième rendez-vous est la veillée du samedi soir, et le quatrième la messe de conclusion, le dimanche matin.

    « La préparation de la Journée est arrivée à sa phase finale », a fait observer le cardinal Rouco Varela : « C’est le point le plus profond, celui de l’expérience ecclésiale centrée sur la rencontre des jeunes et du Seigneur (…), pour vivre ensemble ce que l’Eglise célèbre, la présence du Christ au milieu d’eux, et sa mission, sa responsabilité de montrer le Christ au monde, et ici, aux jeunes qui seront présents à la JMJ, et, à travers eux, à tous les autres jeunes du monde ».

    Le site officiel en français propose les vidéos et les hymnes de la JMJ, et beaucoup d’autres surprises

    Anita S. Bourdin

    Source www.zenit.org

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  • Conflit israélo-palestinien : Dieu a-t-il donné cette terre à Israël?

    Gaza-libre.jpg

    Actualité : La Flottille de la Liberté II mettra le cap sur Gaza très bientôt

    Nous formons une coalition arc-en-ciel de défense des droits humains. Cela ne concerne pas seulement les Musulmans, mais tout un chacun, qu’on soit Musulman, Chrétien, Juif, Hindou, laïque ou autre. Ceci est l’expression d’une citoyenneté mondiale unie. Notre destination est Gaza. Nous moyens sont non violents. Notre but est de faire lever le siège illégal, complètement et définitivement et contribuer à la paix pour le peuple palestinien.

    Avec des campagnes nationales dans plus de 20 pays et quelques 10 navires en préparation, la Flottille de la Liberté II « Restons humains » est sur le point de mettre le cap sur Gaza afin de briser le blocus illégal d’Israël. Un navire canadien fait partie de la Flottille de la Liberté qui appareillera à la fin de juin 2011. Grâce à la mobilisation d’organisations québécoises et canadiennes,  le « Tahir » (Liberté) veut alerter l’opinion publique du Canada sur l’illégalité du siège de Gaza et ses conséquences humanitaires et du même coup dénonce la politique de soutien inconditionnel du gouvernement canadien au gouvernement israélien.

    Source : tahir.ca d'après le journal Le Devoir

    Premier livre de Samuel

    La guerre reprit. David partit combattre les Philistins et leur infligea une telle défaite qu'ils s'enfuirent devant lui. Un jour, l'esprit mauvais envoyé par le Seigneur s'empara de Saül, alors qu'il était chez lui, sa lance à la main. David était en train de jouer de la lyre. D'un coup de lance, Saül tenta de clouer David au mur, mais David s'écarta et la lance se planta dans le mur. David put s'échapper sain et sauf cette nuit-là. Saül envoya des gens surveiller la maison de David afin de le mettre à mort au matin. Mais Mikal, la femme de David, l'en informa et lui dit : « Si tu ne te sauves pas cette nuit, demain tu es un homme mort ! » Elle le fit alors descendre par la fenêtre et il s'enfuit pour sauver sa vie. (19,8-12)

    Là-dessus, David quitta Gath et se réfugia dans la caverne d'Adoullam. Lorsque ses frères et tous les siens l'apprirent, ils vinrent l'y rejoindre. De plus, des gens en difficulté, des endettés, des mécontents, en tout quatre cents personnes environ, se rassemblèrent auprès de lui. Il devint leur chef. D'Adoullam, David se rendit à Mispé, en Moab, et dit au roi de Moab : « Permets que mon père et ma mère viennent s'installer chez toi jusqu'à ce que je sache ce que Dieu veut faire de moi. » David les conduisit à la cour du roi de Moab, où ils demeurèrent pendant tout le temps que David resta dans son refuge. Un jour, le prophète Gad dit à David : « Ne reste pas dans ce refuge, rentre au pays de Juda. » David partit donc et se rendit dans la forêt de Héreth. (22,1-5)

    Commentaire

         Nous sommes souvent confus et incapables de bien saisir les enjeux présents dans le conflit israélo-palestinien. Nos médias reflètent surtout les positions politiques favorables aux politiques de l’État d’Israël et nous présentent les Palestiniens comme des agresseurs terroristes. Puis il se trouve des croyants, Juifs et Chrétiens, qui relisent des textes anciens de leurs Écritures comme si ceux-ci parlaient d’évènements qui se passent aujourd’hui.

         Cette approche fondamentaliste, qui prend les textes au pied de la lettre sans tenir compte de l’intention de l’auteur biblique, est très courante. Ces gens affirment que Dieu a vraiment créé le monde en six jours en se basant sur le récit de la Genèse. Par exemple, des prophètes bibliques, après la destruction de Jérusalem et la dispersion des classes dirigeantes de Juda à Babylone en 598 av. J.C. ont voulu ranimer l’espoir des déportés en leur annonçant que Dieu les ramènerait sur leur terre un jour. À partir ce ces textes, les fondamentalistes affirment que la création de l’État d’Israël en 1948 fut un miracle et que les prophètes l’avaient prévu il y a 2400 ans. Dans une chronique religieuse, je lis ce qui suit : « Le prophète Ézéquiel nous avertit qu’une coalition menée par la Russie et alliée entre autres à la Perse (l’Iran), tentera d’envahir Israël dans le futur (voir Ézéquiel 38 et 39) »! Ça ne s’invente pas!

         Il y a trois mille ans, David combattait les Philistins. Les Philistins, émigrés des îles grecques, étaient venu s’établir sur la côte du pays de Canaan vers 1250 av. J.C., à l’époque où Moïse prenait la tête d’un groupe d’esclaves révoltés et fuyait l’Égypte vers le désert. Ce sont d’ailleurs ces Philistins qui nous ont laissé la dénomination moderne de Palestine attribué aujourd’hui à cette terre. Mais à cette époque, on parlait de la terre de Canaan.

         David est un militaire israélite populaire, adulé par le peuple pour ses exploits guerriers et détesté par le roi Saül qui voit en lui un rival dangereux. Obligé à fuir la cour royale, David va se cacher dans des cavernes, rassemble sa famille, ses animaux et « des gens en difficulté, des endettés, des mécontents, en tout quatre cents personnes environ, se rassemblèrent auprès de lui. Il devint leur chef. » Il fait alliance avec le roi de Moab, ennemi de Saül.

         À l’époque, la  terre de Canaan est occupée par des cités-état. Chaque ville est un petit royaume avec une forteresse en son centre : y vivent emmurés le roi et son harem, ses officiers et ses prêtres : palais, temple et caserne. Le roi tient en servitude toute la population paysanne et est le propriétaire de toutes les terres qui entourent la ville. Ces petits royaumes doivent faire alliance avec un plus puissant pour se protéger contre leurs voisins. Les empires se succèdent : Hittites, Égypte, Babylone, Assyrie, Perse… et les petits royaumes tentent de se placer du côté du plus fort; de mauvais calculs peuvent signifier leur perte.

         Depuis le XVe siècle av. J.C., l’histoire ancienne témoigne de groupes d’Apirus, des insurgés qui refusent de se soumettre à ces roitelets. Ils vivent en marge du système dominant, pratiquent une vie semi-nomade dans les zones désertiques peu fertiles ou développent des techniques pour habiter des montagnes difficiles d’accès, où les chars de guerre ne peuvent se rendre.

         L’exemple de David dans ce texte est typique de ce genre de groupes vers l’an 1000. Il s’agit d’un ramassis de gens en rupture de ban avec les royaumes. Moïse en a été un autre exemple : portant un nom égyptien et rattaché à la cour du Pharaon, il est disgracié par le pouvoir et prend parti pour les gens de son peuple. Il quitte la ville de Ramsès, nous dit l’Exode, avec ses gens et « une foule d’origine diverses partirent en même temps qu’eux. » (Exode 12,18) Un mélange d’éleveurs, de petits horticulteurs, de pêcheurs ainsi que des prisonniers de guerre et des immigrants venus de Canaan et dégoûtés de leurs conditions de servitude dans le delta du Nil.

         Même si la vision religieuse traditionnelle de la Bible hébraïque raconte que l’histoire d’Israël commence avec les patriarches Abraham, Isaac et Jacob ou que d’autres situent les origines de ce peuple avec l’épopée de Moïse, le véritable commencement historique d’Israël ne commence à se développer qu’en la terre de Canaan, parmi ces groupes marginaux en révolte. Le groupe de proto-israélites de Moïse qui fait dans le désert du Sinaï l’expérience d’un Dieu qui prend parti pour les esclaves – chose surprenante et déroutante dans le monde ancien où les dieux étaient toujours là pour valider le pouvoir des rois, - ce groupe finira par s’infiltrer en Canaan à la recherche de terres. Au cours des 250 ans qui précèdent la monarchie de David, de nombreux groupes se forment en Canaan et s’unissent en une confédération de tribus, inspirés par la foi au Dieu de Moïse, défenseur des opprimés.  

         Chaque année, ces tribus dont le nombre variera au cours des siècles, renouvellent à Sichem leur alliance : ils s’engagent à secourir toute tribu menacée par la famine en partageant leurs produits alimentaires; ils s’uniront à une tribu menacée en lui fournissant des guerriers pour la défendre. Ces communautés tribalisées possèdent la terre en commun, ne paient aucun impôts ni taxes, n’ont pas de rois ni de chefs et ne possèdent pas d’armée professionnelle. Longtemps après, lorsqu’Israël se sera donné un roi à partir de David, les prophètes resteront nostalgiques du temps où c’était Yahvé qui régnait sur son peuple et que personne ne prétendait prendre sa place de Roi. Samuel décrira avec indignation ce que signifie l’oppression de la monarchie pour son Dieu (1 S 8).

         Cette expérience des tribus d’Israël, formée de gens de diverses ethnies cananéennes ou autres, est à l’origine historique du peuple d’Israël. Une nouvelle société cananéenne égalitaire, coalition de secteurs sociaux antiétatiques, unie par le culte à YHWH, assuré par les Lévites s’est développée sur la terre de Canaan. Cette identité s’est donné dès le début le nom d’ISRA’EL.

         Cette vision des choses a été étayée dans le livre de Norman K. Gottwald, The Tribes of Yahweh [1]. Ce bibliste nous livre un ouvrage imposant sur la sociologie de la religion d’Israël libéré. Résumé ici beaucoup trop succinctement, il démolit toute prétention d’un peuple choisi venu d’ailleurs qui aurait reçu de Dieu une terre en exclusivité. Bien au contraire, la religion yahviste a toujours placé Dieu du côté des plus faibles, des groupes exploités, écrasés, soumis à la servitude. La signature du Dieu de la Bible est toujours la même : « Moi-même, IHVH, ton Elohîm qui t’ai fait sortir de la terre de Misraîm, de la maison de la servitude. » Ce Dieu met en garde de ne jamais le manipuler à des fins détournées : « Te ne porteras pas le nom de IHVH, ton Elohîm en vain. » (Exode 20,2.7)

    Les hommes se permettent la folie de s’approprier les noms de Dieu, dont ils font des armes pour leurs guerres… Quand un peuple inscrit sur ses étendards le Nom, il agit comme certains dirigeants dictateurs qui « divinisent » leurs ambitions. Utiliser le Nom mêlé à l’amertume de nos haines et de nos ambitions comme arme de combat dans quelque guerre que ce soit ressort de l’idolâtrie et est une trahison de l’Être créateur de vie et de paix. [2]

    [1] Norman K. Gottwald, The Tribes of Yahweh, New York, Orbis Books, 1979.

    [2] André Chouraqui, Les dix commandements aujourd’hui, p. 110.

    Claude Lacaille

    Source: Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

    Source www.interbible.org

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  • Ethiopie : Une Eglise qui remonte à l'époque des apôtres
    Interview de l’archevêque de Addis Abeba

    Roi-Salomon-perche-sur-un-lion.jpgROME, Dimanche 26 juin 2011 (ZENIT.org) – L’histoire de l’Eglise d’Ethiopie remonte à l’apôtre Philippe qui baptisa un Ethiopien, comme le relatent les Actes des Apôtres.

    Aujourd’hui, le pays a toujours une minorité chrétienne, composée de seulement 1% de catholiques. L’Eglise a, toutefois, une valeur importante à transmettre à l’Eglise universelle, selon l’archevêque d’Addis Abeba et président de la Conférence épiscopale d’Ethiopie et d’Eryhtrée.

    Mgr Berhaneyesus Souraphie a été interviewé à l’émission de télévision « Là où Dieu pleure ».

    Q : L’Ethiopie est mentionnée 78 fois dans la Bible et elle est le second pays à avoir reconnu officiellement le christianisme. L’Eglise en Ethiopie est une des plus anciennes du monde. Pouvez-vous nous parler un peu de cette Eglise et de la vie des fidèles aujourd’hui ?

    Mgr Souraphiel : L’Eglise en Ethiopie remonte à l’époque des apôtres, quand Philippe baptisa un eunuque. Ce fait est cité au chapitre 8 de l’Acte des apôtres. Le christianisme est devenu officiellement la religion d’Etat au IVe siècle. Le premier évêque, saint Frumence, a été ordonné par saint Athanase d’Alexandrie. Avec ce premier évêque, qui était syrien, l’Ethiopie est devenue officiellement un pays chrétien et le second, après l’Arménie, à avoir déclaré le christianisme comme religion d’Etat.

    Quelle est la vie des fidèles aujourd’hui ?

    Il est vraiment surprenant de voir comment le christianisme a été inculturé au point que culture et religion sont devenues indissociables. Les gens vivent leur religion. C’est dans leur sang, dans leur histoire. C’est dans la terre d’Ethiopie, car les moines qui sont arrivés au IXe siècle ont construit de nombreux monastères et effectué de nombreuses traductions d’écrits spirituels et des Ecritures dans la langue des Ethiopiens. Les gens ont ainsi été à même de comprendre le christianisme dès les premiers temps dans leur propre langue.

    Les chrétiens représentent 60% de la population, les catholiques seulement 1%. Quelles sont les différentes traditions présentes en Ethiopie ?

    Les chrétiens constituent encore la majorité en Ethiopie. L’Eglise orthodoxe représente 44%, les protestants environ 18%, les catholiques 1%, et donc 62% de la population est chrétienne. L’Ethiopie est toujours restée un pays chrétien, grâce à la « Divine Providence, comme nous disons en guèze ou ge’ez ». Si l’on considère les autres pays anciennement chrétiens - de l’Egypte au Maroc – tout le nord de l’Afrique d’où proviennent de grands saints comme saint Augustin, saint Tertullien et saint Cyprien – ils n’ont plus de majorités chrétiennes. L’Ethiopie reste un pays à majorité chrétienne grâce à la protection de Dieu et de la Vierge, comme on dit dans le pays.

    C’est intéressant aussi parce que l’islam, aux tous débuts, avait cherché refuge en Ethiopie à cause des persécutions, et l’Ethiopie est le seul pays à avoir accueilli les disciples de Mahomet…

    Oui. Lorsque le prophète Mahomet a été persécuté à La Mecque et qu’il ne savait pas trop où envoyer ses disciples pour qu’ils soient sauvés, le premier pays auquel il a pensé a été l’Ethiopie. Il leur a dit : « Allez en Ethiopie, il y a là un empereur chrétien, il vous accueillera et vous gardera jusqu’à ce que les choses s’améliorent ». Ils sont venus en Ethiopie et ils ont été bien reçus. Grâce à cet accueil, il est écrit dans le Hadith : « Ne touchez pas aux Ethiopiens. Ne touchez pas au pays des éléphants. Ils ont été bons pour nous ». C’est ainsi que, ici en Ethiopie, traditionnellement et historiquement, il existe une coexistence pacifique entre musulmans et chrétiens.

    Chaque chrétien en Ethiopie, à son baptême, reçoit ce qu’on appelle un matab. Qu’est-ce qu’un matab et quelle est sa signification ?

    Le matab est un petit cordon qui se porte autour du cou, reçu au baptême. La personne le porte tout le temps - c’est un signe qu’il est chrétien. Peu importe s’il est pratiquant, ou s’il va à l’église, il est chrétien. Et toute personne le voyant sait qu’il est chrétien, qu’il suit les règles chrétiennes, qu’il obéit aux Commandements et aux préceptes de l’Eglise comme le jeûne, etc. Il s’agit d’un signe extérieur indiquant qu’il est chrétien.

    Souvent les Ethiopiens ont une croix tatouée à l’intérieur du poignet ? Est-ce une tradition seulement des orthodoxes, ou aussi des catholiques ?

    Des orthodoxes, surtout. Voyez-vous, la croix est un signe de victoire pour les chrétiens – par la croix le Christ a détruit le péché et la mort. En Ethiopie, la croix est partout : au-dessus des églises, sur le toit des maisons, dans les tatouages sur le front ou sur la main, sur les vêtements, sur les écrits et sur les manuscrits. Il y a plus de 200 dessins différents de croix éthiopiennes. Les prêtres tiennent la croix dans la main pour que les gens puissent la baiser et la saluer. L’Ethiopie célèbre la Fête de la Vraie Croix, qui rappelle que l’impératrice Hélène, mère de Constantin, a découvert trois croix enterrées sous un chantier de fouilles à Jérusalem et comment elle a identifié la vraie croix sur laquelle Jésus a été crucifié, en constatant la guérison de malades. La croix joue un très grand rôle en Ethiopie et une partie de la [vraie] croix est conservée dans un monastère d’Ethiopie, le monastère de Gishen Mariam.

    Votre Excellence, l’Ethiopie a elle aussi ses croix, ses difficultés. C’est l’un des pays les plus pauvres du monde. Quels sont les défis particuliers auxquels le pays doit faire face aujourd’hui ?

    Le plus grand défi est celui de la pauvreté matérielle. La population s’accroît. L’Ethiopie compte près de 80 millions d’habitants et elle connaît une sécheresse et une famine récurrentes, sans compter des conflits et guerres civiles – devenues les grandes croix de l’Ethiopie. L’Ethiopie a vécu de grandes famines pendant une longue période. Le problème numéro un en Ethiopie est, toutefois, la pauvreté et la difficulté pour la surmonter. C’est ce que cherche à faire le gouvernement, ce que les gens essaient de faire, et que l’Eglise veut surmonter. Cette pauvreté est source de nombreux problèmes  : par exemple, beaucoup de nos jeunes s’en vont travailler dans les pays arabes comme travailleurs domestiques, gardiens ou chauffeurs. Et pour ce faire, pour faciliter la situation, ils changent leur nom chrétien, s’habillent comme les musulmans – les hommes comme les femmes. Pour la première fois de l’histoire de l’Ethiopie, la pauvreté contraint les gens non pas à renier, mais à abandonner leur héritage chrétien. C’est dire la gravité du problème de la pauvreté dans le pays.

    L’Eglise catholique fournit à elle seule environ 90% de l’aide sociale en Ethiopie ? Comment l’Eglise, étant si minoritaire, peut-elle être aussi active ?

    Vous avez raison. l’Eglise catholique constitue une minorité, environ 1%, et elle fournit la plus grande partie de l’aide sociale : centres médicaux, écoles, centres sociaux qui prennent soin des sans-abris, des nécessiteux et des malades du sida etc. Un travail comme celui des sœurs de Mère Teresa. L’Eglise a commencé à observer et à demander quels sont les besoins en Ethiopie. Les besoins sont bien évidemment liés au problème de la pauvreté comme les questions de santé. Par exemple, si un enfant de moins de cinq ans n’a pas accès à l’eau potable, il mourra  ; le problème de l’eau potable est donc de première importance. Les enfants plus âgés sont assurés normalement de vivre jusqu’à 48 ou 50 ans, soit l’espérance de vie en Ethiopie. Donner du savon et des médicaments, surtout aux enfants et aux femmes, leur apprend à vivre  ; l’Eglise défend la vie. L’enfant a besoin aussi d’instruction : nous avons plus de 200 écoles en Ethiopie ; principalement dans les zones rurales, mais également dans les villes où les personnes dans le besoin peuvent y avoir accès.

    C’est une extraordinaire preuve de confiance de la part du gouvernement de vous avoir confié autant d’activités.

    Oui, parce que nous ne faisons pas de discrimination. Les services fournis par l’Eglise catholique sont ouverts à tous, chrétiens et musulmans. La chose importante est la personne humaine avec ses besoins humains. C’est sur cette base que l’Eglise a travaillé et encore aujourd’hui, à la demande des gens et du gouvernement, l’Eglise catholique construit une université catholique à Addis Abeba, en collaboration avec le gouvernement afin qu’elle soit une université nationale.

    Est-ce parce que vous avez fourni autant de services en Ethiopie qu’un plus grand espace a été accordé à l’Eglise catholique ?

    Il s’agit d’une aide à la foi, mais aussi d’un défi pour les catholiques : témoigner de la doctrine sociale de l’Eglise, être de bons voisins, respecter les autres et aussi faire plus parce que les attentes de l’Eglise sont grandes. Et ici je voudrais remercier l’Eglise universelle pour sa contribution. Nous travaillons de concert avec l’Eglise universelle et tous ceux qui coopèrent avec elle, par exemple l’Aide à l’Eglise en détresse (AED). Ils nous apportent leur soutien dans les nombreux projets que nous avons dans tous les diocèses et nous pouvons les mener à bien grâce à nos bienfaiteurs d'Europe et des Etats-Unis.

    Que peut apporter l’Eglise d’Afrique à l’Eglise universelle ?

    Je dirais, ses valeurs. L’Eglise en Afrique possède les valeurs de la famille. La famille est tellement importante. Je me souviens de la visite du Saint-Père au Cameroun. Nous l’avons accueilli et il était si heureux de voir tous ces Africains danser et l’accueillir dans un immense stade. Et l’archevêque de Yaoundé lui disait : « Vous savez, Votre Sainteté, en Afrique, nous appelons les évêques ‘grands-pères’, et vous êtes notre grand Mwamba (notre arrière grand-père) », et il était heureux. Nous avons du respect pour nos parents, pour nos aînés, pour nos ancêtres et aussi pour ceux qui nous entourent ; tout être humain a une valeur et ne peut être mesuré ou quantifié uniquement sur des critères matériels. L’Afrique peut apporter cette valeur au monde.

    Propos recueillis par Mark Riedermann pour l'émission télévisée « La où Dieu pleure », conduite par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'association Aide à l'Eglise en Détresse (AED).

    Sur le Net :

    - Aide à l'Eglise en détresse France

    www.aed-france.org

    - Aide à l'Eglise en détresse Belgique

    www.kerkinnood.be

    - Aide à l'Eglise en détresse Canada
    www.acn-aed-ca.org

    - Aide à l'Eglise en détresse Suisse
    www.aide-eglise-en-detresse.ch

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  • Le pape plaide pour que fidèles et pasteurs puissent rester en Orient
    Benoît XVI reçoit en audience les membres de la Roaco

    israel4-01--18-.jpgROME, Vendredi 24 juin 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI a souhaité avec force que « les pasteurs et les fidèles du Christ » puissent rester chez eux en Orient comme des ‘concitoyens’ et non comme des ‘étrangers’. « L’Orient est à juste titre leur patrie terrestre », a-t-il insisté en recevant ce vendredi au Vaticanlesparticipants à l’Assemblée de la Réunion des œuvres pour l’aide aux Eglise en détresse (Roaco).

     

    Dans son discours, le pape a rappelé l’importance de la « présence chrétienne » en Terre Sainte et au Moyen-Orient. « Je vous demande de faire tout votre possible - y compris en intéressant les autorités publiques avec lesquelles vous êtes en contact à un niveau international - pour qu’en Orient où ils sont nés, les pasteurs et les fidèles du Christ puissent demeurer non comme des ‘étrangers’ mais comme des ‘concitoyens’ (Ep 2, 19) qui témoignent de Jésus Christ, comme l’ont fait avant eux les saints du passé, fils eux-aussi des Eglises Orientales ».

     

    « L’Orient est à juste titre leur patrie terrestre », a ajouté le pape. « C’est là qu’ils sont appelés aujourd’hui encore à promouvoir, sans faire de distinction, le bien de tous, par leur foi. Une égale dignité et une réelle liberté doivent être reconnues à toute personne qui professe cette foi, permettant ainsi une collaboration œcuménique et interreligieuse plus fructueuse ».

     

    Durant cette assemblée, les membres de la Roaco se sont interrogés sur les mutations en cours dans les pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. A ce sujet, plusieurs responsables sont intervenus : le patriarche copte-catholique, le cardinal Antonios Naguib, et le patriarche maronite, S.B. Béchara Boutros Raï, mais aussi le délégué apostolique à Jérusalem, Mgr Antonio Franco et le custode de Terre Sainte Mgr Pierbattista Pizzaballa.

     

    Grâce à eux, a affirmé le pape, « les agences pourront se rendre compte des conditions concrètes dans lesquelles vivent l’Eglise et les populations dans une région de haute importance pour l’équilibre et la paix dans le monde ».

    Benoît XVI a redit sa proximité « à tous ceux qui sont dans la souffrance et à ceux qui tentent de fuir désespérément, augmentant les flux migratoires parfois sans espérance ». Il a notamment souhaité une « assistance immédiate » et une « médiation » pour que « les violences cessent et que, dans le respect des droits des individus et des communautés, la paix sociale et la coexistence pacifique soient rétablies partout ».

     

    Le pape a enfin évoqué le synode pour le Moyen-Orient, réuni au Vatican en octobre 2010 et « la violence absurde » qui, juste après cette assise, « a touché férocement des personnes innocentes dans la cathédrale syro-catholique de Bagdad et les mois suivants dans d’autres lieux ». « Cette douleur éprouvée par le Christ peut être une aide pour la croissance du bon grain et rendre les fruits encore plus féconds, s’il plaît à Dieu », a-t-il conclu.

    Marine Soreau

    Source www.zenit.com

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  • Homélie du 14ème dimanche (3 juillet)

    Abbé Jean Compazieu

     

    Ce que tu as caché aux sages et aux savants…

    S

     

    jesus au jardinTextes bibliques : LIRE


    L’évangile de ce dimanche nous montre Jésus en prière. Habituellement, il est très discret sur le contenu de cette prière. Aujourd’hui, il s’adresse publiquement au Père : « Je proclame ta louange ; ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits. » Ne nous trompons pas sur le sens de cette parole. La bonne nouvelle n’a été cachée à personne ; elle a été proclamée dans toute la Galilée. Jésus y a fait beaucoup de miracles. Il n’a jamais cessé d’inviter les uns et les autres à se convertir ; mais voilà : « il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. » A plusieurs reprises, Jésus s’est trouvé affronté à la dureté de cœur de ses auditeurs. Les habitants de Bethsaïde et de Capharnaüm n’ont pas su répondre à son attente.


    Face à ce refus, Jésus ne se laisse pas aller à la tristesse. Pour lui, c’est même une raison de plus de se tourner vers le Père. Cette bonne nouvelle que les sages et les savants n’ont pas su accueillir a été un bouleversement pour les tout petits. Comprenons bien : ces sages et ces savants, ce ne sont pas les scientifiques au sens où nous l’entendons actuellement. Il s’agit ici des docteurs de la loi juive. Ces éminents personnages avaient étudié la loi de Moïse. Ils en étaient les spécialistes. Ils étaient imbus de leur savoir et de leurs connaissances. Mais ils ne connaissaient rien au mystère profond de Dieu.


    Qui sont les sages et les savants d’aujourd’hui ? Nous pensons tous aux théologiens, aux cardinaux… Dans l’Eglise, nous avons une congrégation qui veille à ce que la doctrine de la foi ne soit pas déformée. Le danger ne vient pas d’eux. D’ailleurs, ce service des théologiens est absolument indispensable pour la vie de l’Eglise. Les sages et les savants que Jésus dénonce, ce sont ceux qui s’accrochent à leurs raisonnements humains. Ils pensent avoir raison contre tout le monde, y compris contre les évêques. Ils sont imbus de leurs connaissances et de leurs certitudes. De ce fait, ils deviennent incapables d’accueillir une vérité qui vient d’ailleurs.


    Il faut le dire et le redire : l’évangile n’est pas d’abord une doctrine, ni des dogmes à apprendre, ni une morale à pratiquer. C’est beaucoup plus que cela ; c’est une bonne nouvelle ; il nous dit l’amour passionné de Dieu qui a envoyé son Fils dans le monde pour le sauver. Quand on a compris cela, ça change tout dans la vie ; nous ne pouvons plus vivre comme avant. Mais pour accueillir cette bonne nouvelle, il nous faut avoir un cœur de pauvres, entièrement ouvert à Dieu. Jésus se révèle aux tout petits pour leur dire qu’ils sont les plus grands de ce monde. Nous ne pouvons qu’exulter de joie face à un Dieu pareil. Il remet toute chose à sa juste place. Ce qui a de la valeur à ses yeux, ce n’est pas l’argent ni les richesses de ce monde mais l’amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent.


    S’adressant aux tout petits, Jésus leur dit : « Venez à moi. » Ce verbe venir, nous le retrouvons très souvent dans la bible. Il s’adresse aux apôtres, au jeune homme riche. Les lépreux viennent à Jésus alors que c’était formellement interdit par la loi de Moïse. Un jour, Jésus a même dit : « Laissez les enfants venir à moi ; le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemble » (non parce qu’ils sont plus sages, mais parce qu’ils viennent à Jésus). L’important, c’est de venir. Pendant les vacances d’été, beaucoup choisissent d’aller à la mer, la montagne, chez des membres de leur famille ou des amis. Beaucoup de propositions sont offertes aux uns et aux autres. Pour eux, ce sera un temps de repos et de détente. Mais il ne faut pas oublier cet appel du Seigneur : « venez à moi ». Il est toujours là pour nous accueillir. Son amour nous est toujours offert ; il ne demande qu’à nous accompagner partout où nous allons.


    Cette bonne nouvelle est offerte à tous. Mais la priorité de Jésus va vers tous ceux et celles qui ploient sous le poids de leur fardeau. Nous pensons à tous ceux qui sont douloureusement éprouvés par la maladie, la souffrance physique ou morale. Certains vivent des situations douloureuses et ils ne savent pas comment s’en sortir ; dans les hôpitaux, les urgences accueillent des hommes, des femmes, des jeunes qui ont cherché à mettre fin à leurs jours. Ils ne savent pas comment crier leur souffrance.

    S’adressant aux uns et aux autres, Jésus leur dit : « Venez à moi. » Le problème c’est que beaucoup en sont incapables. Alors nous pouvons faire comme les porteurs qui amenaient un paralysé à Jésus. Ce qui a sauvé cet homme, ce n’est pas sa foi mais celle des porteurs. Quand nous allons à Jésus, nous pouvons lui amener tous ceux qui souffrent autour de nous et partout dans le monde : pensons aux malades, aux exclus, aux victimes de la haine et de la violence des hommes. Nous ne pouvons pas aller à Jésus sans eux.


    S’adressant à ceux qui ploient sous le fardeau, le Seigneur leur dit : « Prenez sur vous mon joug ». Ne nous trompons pas sur le sens de cette parole : ce jour n’est pas un fardeau de plus. Les paysans des anciennes générations le savaient bien : il servait à joindre une paire de bœufs pour qu’ils puissent porter le fardeau ensemble. Aujourd’hui, Jésus veut nous faire comprendre qu’il veut que nous soyons reliés à lui. Ce fardeau qui nous accable, il veut le porter avec nous. Il sait que par nos seules forces, ce ne sera pas possible. Mais avec lui, il n’y a pas de situation désespérée.


    Nous qui sommes rassemblés à l’église, nous sommes venus à toi, Seigneur Jésus. Nous nous unissons à ton action de grâce : « ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits. » Donne-nous d’en être les témoins fidèles auprès de tous ceux que tu mettras sur notre route.


    D’après diverses sources


    Source http://dimancheprochain.org

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    Pharisiens

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    Grec : pharisaioi

    Les pharisiens sont un groupe socioreligieux né 150 ans av. J.-C. Il réunissait des hommes soucieux de sauvegarder la foi d’Israël devant la menace de l’assimilation à la culture grecque. Étymologiquement, le mot pharisien est proche de la racine paras qui signifie séparer ou expliquer. C’est deux significations qualifient les pharisiens qui sur le plan moral sont séparés des autres par leurs pratiques et qui se démarquent dans l’étude et l’interprétation des Écritures saintes.

         Le Nouveau Testament présente les pharisiens de façon extrêmement défavorable. Ils sont décrits comme des hypocrites demandant aux autres de suivre des observances minutieuses qu’ils contournent eux-mêmes. Ils semblent inflexibles dans leur application de la loi. On souligne leur cupidité et leur orgueil.

         En fait, historiquement il est probable que Jésus était proche de ce mouvement. On voit de similitude au niveau de la foi. Par exemple, les pharisiens croyaient à la résurrection, la vie éternelle, le retour du Messie, alors que les sadducéens n’y croyaient pas. Jésus était en opposition avec les sadducéens contrôlant le Temple qui vont participer à sa condamnation à mort.

         Après la destruction du Temple, ce sont les pharisiens au cœur du système des synagogues qui deviennent les leaders du monde juif. Il y a des fortes tensions entre les juifs et les chrétiens au moment de l’écriture des évangiles (70-90). Les pharisiens vont expulser les chrétiens des synagogues et ainsi consacrer la séparation des deux religions. Il est probable que les auteurs des évangiles ont projeté cette tension entre premiers chrétiens et pharisiens propre à leur époque sur celle de Jésus. Ainsi dans les évangiles on projette sur les pharisiens des années 30 les tensions entretenues avec les pharisiens des années 80.

         D’ailleurs, la description que fait le Nouveau Testament de l’interprétation sèche et minutieuse de la loi juive par les pharisiens est réfutée par le vaste corpus de littérature talmudique qui montre au contraire qu’ils avaient un réel souci de l’interprétation de la loi dans la vie de tous les jours.

         Malheureusement, la réputation des pharisiens est restée et le mot a servi pour désigner les hypocrites religieux. Ce qui n’a rien avoir avec le véritable esprit pharisien.

    Sébastien Doane

    Source www.interbible.org

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