• L’apport des femmes à l’exégèse et à la théologie

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    Lorsque des femmes ont pu avoir accès aux études en théologie, elles ont voulu, comme dans d’autres secteurs, pousser plus loin leurs réflexions concernant leur place et leur rôle, avoir des réponses à leurs interrogations, comprendre le statut inférieur qu’elles avaient dans l’Église. Certaines sont devenues spécialistes de la Bible et de la théologie. Elles se sont mises à poser des questions sur ce qui les concernait. Elles se sont rendu compte que l’ignorance fréquente de leurs paroles et de leurs gestes dans les textes ne voulait pas nécessairement dire leur absence dans les enjeux importants de la vie de la communauté, que ce silence n’était pas le signe de la volonté de Dieu/e [1]. Il fallait apprendre à lire leur présence à travers des petits signes, des traces et rappeler que Dieu/e avait créé hommes et femmes en toute égalité, tel qu’il est écrit dès les premières pages du livre de la Genèse.

    Pourquoi une théologie et une exégèse féministes?

         Les femmes ont transformé la façon de faire de la théologie. Elles ont agi de telle sorte que ce ne soit plus uniquement une affaire d’hommes, une affaire de clercs. Des femmes détiennent maintenant des doctorats dans le champ de la théologie et des sciences religieuses. J’en ai répertorié plus de cent au Québec et au Canada français. Des femmes sont devenues très compétentes dans la théorie comme dans la pratique de la théologie et de l’exégèse. Elles ont apporté une façon différente de travailler les textes à cause des questions qu’elles se posaient. Elles se disaient en lisant certains textes bibliques : « Ça ne se peut pas que Dieu/e infériorise ainsi les femmes! » Après s’être formées en théologie et en études bibliques, elles se sont mises au travail pour traduire et interpréter des textes. Certaines biblistes ont développé des stratégies de travail dans leur recherche de sens de certains écrits bibliques.

    Comment s’articulent-elles?

         Comment tout ceci s’est-il articulé? Les femmes chercheures dans ces domaines se sont mises à porter une attention particulière au fait que les auteurs des textes bibliques pouvaient avoir eu des idées préconçues, que ces présupposés avaient pu influencer leur façon d’écrire ce qu’ils voulaient transmettre et qu’il fallait les déceler pour comprendre le sens du texte. Elles ont également cherché à connaître l’influence qu’avaient eue les textes bibliques sur la légitimation de l’infériorisation des femmes. Elles ont ainsi pris conscience que certains textes bibliques étaient sources de discrimination envers les femmes et que ça ne devrait pas exister si la Bible est parole de Dieu/e [2]. Car ceux qui ont écrit la Bible, comme par la suite les exégètes, les biblistes, les professeurs et les prédicateurs, étaient jusqu’à très récemment des hommes et peu d’entre eux étaient sensibles à la question des femmes; ils avaient des présupposés induisant la supériorité des hommes. Les prédicateurs n’hésitaient pas, par exemple, à s’adresser à un groupe de femmes en disant : « Mes bien chers frères… » Et ceux qui reconnaissaient l’égalité des hommes et des femmes se centraient sur une complémentarité mal comprise qui, dans les faits, limitait les possibilités des femmes. On retrouve dans cette catégorie les nombreux textes figeant le rôle de la femme dans une fonction maternelle physique, psychologique et/ou spirituelle, fonction qui limite l’ouverture possible à l’ensemble des responsabilités dans l’institution ecclésiale.

     

         Les femmes théologiennes et exégètes ont donc peu à peu développé une attitude de soupçon devant les traductions des textes bibliques et ont adopté des stratégies pour provoquer des changements et faire évoluer la question. Elles se sont mises à l’œuvre pour retracer les mauvaises traductions ou les mauvaises interprétations issues du contexte patriarcal dans lequel elles avaient été produites.

     

         Elles ont ainsi adopté des stratégies visant à épurer le sens qui avait été donné jusque-là aux textes sans tenir compte alors du paramètre « femme ». Elles souhaitaient rejoindre la vérité des textes et en offrir une interprétation plus juste. J’en évoque quelques-unes [3]. Il s’agit d’abord de bien traduire le texte. Parfois, le texte original a un sens qui inclut les femmes et les hommes et les traductions privilégient le masculin; c’est souvent le cas lorsqu’on traduit du grec au français, par exemple. Cette situation contribue ainsi à rendre les femmes invisibles des textes, ce qui est une manière de les rendre invisibles dans la société et dans l’Église. Il est donc nécessaire d’être vigilants en ce qui a trait aux traductions. Il est également important de mettre l’accent sur les textes au pouvoir libérateur pour les femmes. Certains textes, par exemple, permettent de montrer le rôle important joué par des femmes à l’origine de la chrétienté. Il est donc utile d’aller chercher ces textes et d’attirer l’attention sur ces passages où les femmes sont représentées de façon dynamique; que l’on pense aux passages qui évoquent la Samaritaine, Marie de Magdala, Phœbé, par exemple. Rendre les femmes visibles là où elles sont sous-entendues dans les textes bibliques est une autre des stratégies à utiliser pour rendre justice aux femmes. Quand on parle de l’humanité, par exemple, on se doit de préciser s’il s’agit d’hommes et de femmes. Une autre stratégie consiste à voir au-delà de ce que le texte livre dans une première lecture, à le situer dans son contexte. Ainsi, l’ordre des noms a son importance dans la Bible et le fait que Prisca, collaboratrice de Paul, soit nommée avant son mari Aquila peut indiquer qu’elle aurait joué un rôle plus important que lui dans l’animation de la communauté. Il importe évidemment d’être vigilants pour éviter les interprétations fausses; par exemple, Marie Madeleine n’était pas une femme de mauvaise vie, telle qu’on nous l’a généralement présentée. J’y reviendrai plus loin.

     

         Comme vous pouvez le constater, cette façon de faire de la théologie et de l’exégèse en se préoccupant des femmes permet une meilleure compréhension des écrits bibliques. Connaître la façon dont la Bible a été écrite est déterminant pour sa compréhension.

    [1] NDLR : L'orthographe du mot Dieu/e n'est pas ici une erreur mais une manière de refléter le fait que la divinité biblique n'est pas sexuée. Pour marquer cette altérité de la divinité et tenir compte des textes qui parlent de Dieu comme une mère, certains milieux féministes utilisent cette graphie.

    [2] Sandra M. Schneiders. Le texte de la Rencontre (trad. : Jean-Claude Breton & Dominique Barrios-Delgado). Paris, Cerf, 1995 (1991 pour l'original).

    [3] Ibidem.

    Pauline Jacob

    source http://www.interbible.org

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  • Homélie du 32ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Veillez 

     

    Textes bibliques : Lire

     


    jesus enseigneCet évangile évoque une scène de mariage. Pour mieux le comprendre, il faut se rappeler la tradition de l’époque. La célébration se passe en pleine nuit. L’époux est attendu à la résidence de sa future épouse. Il vient l’enlever pour la conduire vers leur nouvelle résidence. Le mariage a sans doute été conclu auparavant, mais il est célébré par le transfert de l’épouse vers son nouveau milieu de vie. Cette célébration est entourée de pas mal de festivités et de solennités. L’évangile attire notre attention sur le rôle des demoiselles d’honneur : en pleine nuit, elles doivent accompagner le cortège avec des lampes allumées. Dans la parabole de ce jour, elles sont dix. Les cinq premières avaient une bonne réserve d’huile pour garder leurs lampes allumées. Les cinq autres n’avaient pas prévu.


     

    En nous racontant cette parabole, Jésus voudrait attirer notre attention sur un message de la plus haute importance. Le cortège des jeunes filles qui accompagne l’époux représente la communauté des chrétiens.  C’est donc de notre vie qu’il s’agit ; de quel côté sommes-nous ? Des prévoyants ou des « insensés » ? Les cinq jeunes filles insensées ne sont pas seulement des étourdies et des imprévoyantes. La traduction du mot ne rend pas bien compte de la réalité. Elles sont comme ceux qui ont construit leur maison sur le sable.  Elles sont victime de la folie de celui qui s’oppose à Dieu.  C’est le même mot que Jésus emploie pour définir les deux catégories.


    Ce qu’il faut bien voir en premier dans cet évangile, c’est la bonne nouvelle qu’il nous annonce. Jésus veut nous parler d’une autre noce. Nous y sommes tous invités. Comprenons bien : la Bible est une grande histoire d’amour. C’est l’histoire des noces de Dieu avec l’humanité. Dès le départ, nous découvrons un Dieu qui a créé l’homme à son image et à sa ressemblance. Malheureusement, l’homme s’est détourné de son Dieu. Il est tombé bien bas. Mais Dieu ne cesse de lui renouveler son alliance. Il l’aime comme un époux aime son épouse. Mais il ne peut pas nous sauver sans nous. Il attend de notre part une réponse libre et aimante.


    Aujourd’hui, Jésus nous adresse un avertissement très fort : « Veillez donc car vous ne savez pas ni le jour ni l’heure. » Non, il ne s’agit pas d’une menace pour nous faire peur. L’évangile est d’abord une bonne nouvelle qui doit radicalement changer notre vie. Le retour du Christ nous est présenté comme un événement merveilleux auquel nous devons nous préparer tout au long de notre vie. Cette rencontre avec lui sera une grande fête. Mais comme chacun sait, une fête ça se prépare. Celui que nous attendons, c’est notre Sauveur. Il nous faut être prêts à le recevoir. Cela suppose une vigilance de tous les jours et un comportement conforme à la volonté de Dieu.


    A travers ces dix jeunes filles, Jésus évoque d’abord le peuple des Juifs qui attendent la venue du Messie. Il constate que, de fait, beaucoup se sont assoupis. Mais voilà que Jésus arrive ; en lui, c’est le salut de Dieu qui est offert à tous. Cette parabole vaut aussi pour tous les chrétiens de tous les temps. Beaucoup se sont laissé gagner par le sommeil. L’usure du temps, la fatigue, la routine, la souffrance endorment notre foi et notre espérance. On s’installe dans l’insouciance et on oublie celui qui donne son vrai sens à notre vie. Il ne nous suffit pas d’être invités pour entrer, il faut surtout être prêts.


    Les sages, les prévoyants, les avisés, ce sont ceux et celles qui ont choisi de s’installer dans la fidélité. Ils se sont donné des temps réguliers de prière. Ils se sont nourris de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Ils ont compris qu’un feu qui n’est pas alimenté s’éteint vite. Un jour, Jésus a dit : « Gardez vos lampes allumées » : Cette lampe c’est celle de notre conscience. Pour nous chrétiens, c’est celle de notre foi, celle de notre espérance, celle de la prière.  L’huile de cette lampe, c’est l’amour de Dieu qui doit imprégner toute notre vie. Le problème c’est que parfois, il y a des tempêtes dans notre monde et notre vie. Chacun pense à la crise mondiale qui bouleverse notre monde. Beaucoup souffrent de la violence, du rejet, de la maladie Ils n’ont plus la force d’espérer. Mais le Seigneur est toujours là. Rien ne peut nous séparer de son amour. Comme autrefois sur lac de Galilée, il nous redit : « Pourquoi avoir douté, hommes de peu de foi ? Cet évangile est donc pour nous un appel pressant à puiser à la source de cet amour qui est en Dieu.


    Nous avons pu être surpris par la dureté de la réponse à celles qui arrivent après les autres. La porte est fermée et elles ne peuvent entrer. Si durant notre vie, nous fermons la porte à Dieu, il ne faut pas s’étonner de ce qu’elle reste fermée à son retour. Ce sera la conséquence de notre choix. Le Seigneur est là. Il frappe à notre porte pour nous inviter à le suivre. Il est lui-même la porte des brebis, une porte toujours ouverte et accueillante. C’est par lui que nous sommes invités à passer pour entrer dans cette grande fête dont nous parle l’évangile de ce dimanche. Personne ne peut le faire à notre place.


    En ce jour, nous te prions, Seigneur : aide-nous à rester éveillés et à reconnaître les signes de ta présence au milieu de nous. Avec toute l’Eglise, nous te prions : « Viens, Seigneur Jésus, nous avons prévu ton retour, nous sommes éveillés pour veiller. » Amen


    D’après diverses sources

     

    Source http://dimancheprochain.org

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  • balado Un exorcisme assez particulier

    audioCapsule audio : 22 min. |  cliquez ici

    Tout dans ce récit nous déroute et nous surprend. Jésus rencontre un possédé et le libère par l’exorcisme d’une légion de démons qui se réfugient dans un troupeau de porcs qui se suicide alors dans la mer. Ce récit parle de l’identité de Jésus. Il nous révèle sa force plus grande que les forces du mal. Est-ce que des gens souffrent encore aujourd’hui comme le possédé du récit?

    Série « Récits insolites de la Bible » diffusée sur les ondes de Radio Ville-Marie (Montréal).
    Première diffusion le 19 avril 2011 • Réalisation et animation : Sébastien Doane • Lectrice invitée : Marie Laferrière • Technicien : Alain Primeau •  Extraits musicaux : Loreena Mckennit, Bach, Prélude en Si mineur BWV 578, BBC Philharmonic.

    Sébastien Doane, bibliste, est l'auteur de Mais d'où vient la femme de Caïn? Les récits insolites de la Bible (Novalis/Médiaspaul, 2010) dont la série s'inspire.

    Index des balados de la série Récits insolites de la Bible »

     

    Source : http://www.interbible.org

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  • EECHO= Enjeux de l’Étude du 

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    novembre 2011

     

     Christianisme des Origines

     

    Editorial : Assise 2011

    Une rue d'Assise         Le Pape Benoît XVI vient de renouveler l’initiative de son prédécesseur Jean-Paul II à Assise, en l’étendant fort judicieuserment. Y ont été invités en effet, parmi trois cents autres, quatre représentants des « religions séculières » (selon l’expression par laquelle Raymond Aaron et d’autres après lui ont désigné les idéologies laïcistes). Des textes ont été lu par des participants, puis il y a eu un moment de recueillement dans une chapelle, sans confusion. Le thème attendu de la paix n’était pas coupé de celui de vérité. On a eu droit aux inévitables couplets sur « les religions qui ne doivent pas être des facteurs de guerre », ce qui sonne bizarrement au moment où des guerres meurtrières sont menées au nom de la démocratie (voir ce bulletin).


             Cette rencontre, sans doute plus accomplie que celle qui a eu lieu il y a vingt-cinq ans autour de Jean-Paul II, évoque irrésistiblement l’image d’un père qui tenterait de réunir ses enfants qu’il voit divisés par des oppositions irréconciliables. D’où la justesse de faire intervenir des représentants même de la franc-maçonnerie ; et ceci a cassé le concept frelaté - frauduleux, faudrait-il dire - « des religions », un concept qui, selon son acception moderne, prétend englober dans un même ensemble des phénomènes tels par exemple que l’hindouisme et l’Islam, qui n’ont concrètement rien de commun, et pour cause : l’un est d’origine pré-judéochrétienne, et l’autre est fondamentalement et radicalement post-chrétien. De plus, ce pseudo-concept est une fabrication de la pensée laïciste par laquelle celle-ci s’est affirmée face à ce qu’elle a présenté comme l’ensemble irrationnel et subjectif des « fois religieuses ». Désormais, grâce à Assise 2011, il faudra placer le laïcisme dans ce concept même des « religions », ce qui donne paradoxalement un vague contenu à ce concept : l’ensemble des opinions diverses voulant donner un certain sens à la vie humaine. Voilà qui remet les choses en place : il n’y a plus lieu de vouer davantage d’admiration par exemple au bouddhisme qu’à l’athéisme, selon une pensée magique qui voudrait que Dieu « Se serve » du premier et non du second. À la vérité, Il ne Se sert ni de l’un, ni de l’autre. Exit la désastreuse « théologie des religions » qui a tant contribué à noyer la foi chrétienne dans le relativisme depuis cinq décennies.

           Les rencontres « religieuses » s’enracinent fondamentalement dans le désir d’unité porté par les chrétiens qui, moins que jamais, ne devraient se définir selon une appartenance ecclésiale par opposition à une autre (en vertu le plus souvent de tristes aléas de l’histoire). Ce qui doit définir chaque Communauté ecclésiale, c’est tout simplement celui des Apôtres qui l’a fondée, et rien d’autre. À part Saint Jacques le Juste, cousin de Notre-Seigneur (qui n’a pas quitté Jérusalem) et Saint Jean (qui a reçu une mission spéciale à la croix), tous les Apôtres présents à la Pentecôte ont fondé une ou plusieurs Eglises de par le monde, avec l’aide de leurs disciples. C’est cela qu’il faut regarder : l’apostolicité de l’Eglise est normative de la foi et de la vie des chrétiens.


             Une telle conviction, qui est la base de l’activité d’EEChO, se répand très heureusement. C’est vraiment la fraternité chrétienne qui s’est exprimée depuis trois ans lors des concerts interecclésiaux que nous avons organisés, réunissant toutes les Communautés apostoliques de Paris et de la région parisienne ; cet exemple a fait son chemin comme en témoignent ces deux initiatives très constructives.


             Le 1er novembre, l’émission religieuse présentée sur France 2 par Thomas Wallut (de 10 h à 11 h) présentera les chorales ou solistes des Eglises Arménienne, Copte, grecque Melkite, Syriaque, éthiopienne, Maronite, Chaldéenne et russe Byzantine qui chanteront leur foi en Dieu et dans la Vie après la Mort. Le site de Thomas Wallut, chrétiensorientaux.eu rassemblera toutes ces émissions.


             De son côté, l’Oeuvre d’Orient diffuse un magnifique CD, Qaraqosh, les communautés d'Irak chantent :  28 chants interprétés en arabe, syriaque, chaldéen, soureth selon les différentes traditions liturgiques – et trois Evêques interprètent ensemble l’un des chants. Un beau témoignage d’unité ! Précédemment, le spectacle pour les enfants, organisé à Paris le 15 octobre à l’initiative d’un membre d’EEChO, a permis à l’Oeuvre d’Orient de soutenir les enfants d’Irak. 


             Le site international romain H2Onews présente ici les principales Eglises du Proche-Orient structurellement unies à Rome dans un reportage sur 14 églises chrétiennes de Terre Sainte, l'Eglise arménienne catholique, et la communauté catholique hébraïque d'Haïfa. Nous essaierons d'y faire connaître toutes les Eglises.

     

    Source http://eecho.fr/

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  • Chers frères et sœurs de la famille Franciscaine,

     Que le Seigneur vous donne sa paix !

     

    En 1986, Jean-Paul II réunissait à Assise, pour une journée de jeûne et de prière pour la paix, les représentants de toutes les grandes religions du monde.

    Vingt-cinq ans après, Jacqueline Rougé revient sur cet événement auquel elle participa et livre sur les rapports entre foi et construction de la paix les réflexions d’une vie largement engagée dans le dialogue interreligieux.

     

    Il en est né un petit livre passionnant : Croire au dialogue pour la paix Croire-dial-Paix.jpg

     

    Collaboratrice pendant dix ans de Robert Schuman, le « père de l’Europe », vice-présidente internationale du mouvement Pax Christi puis co-présidente de la Conférence mondiale des religions pour la paix, Jacqueline Rougé est un témoin majeur – et un acteur – du vaste mouvement de dialogue entrepris depuis quelques décennies par des croyants de différentes cultures et de différents continents. Continents dans lesquels elle a séjourné longuement, à la faveur des affectations internationales de son mari Michel, haut fonctionnaire français.

     

    Ainsi ce livre d’une observatrice au parcours inattendu nous entraine-t-il en des terrains multiples, celui des États-Unis, de différents pays d’Asie, des organisations internationales, et celui d’une Église Catholique qui se veut artisan de dialogue et de paix. De l’encyclique Pacem in Terris aux messages de Benoît XVI sur la paix en passant par les textes de Vatican II, Jacqueline Rougé analyse la vocation médiatrice de l’Église et ses responsabilités dans un monde assoiffé de paix et de justice.

     

    Ce livre, au langage simple et pédagogique, s’adresse à un large public : les aînés, contemporains des évènements évoqués, comme les lycéens et étudiants qui découvriront la lente émergence d’une coopération internationale depuis 1945.

     

                On sort de la lecture de cet ouvrage avec une foi et une espérance renouvelées dans la capacité de l’homme à agir pour plus de dialogue et de paix. « Les expériences vécues au long de l’itinéraire inattendu retracé dans ce petit livre incitent à poursuivre avec une joie confiante le travail pour la paix dans la foi par le dialogue et la réconciliation.  De grands problèmes subsistent et demandent beaucoup d’attention, mais comment ne pas se sentir encouragé par les avancées réalisées par la cause de la paix dans plusieurs domaines importants. En même temps, de nouveaux défis sont apparus qui appellent à de nouveaux efforts des croyants. »

     

     

    Jacqueline Rougé est actuellement présidente honoraire de Religions pour la

    Paix, qu’elle représente à l’Unesco , et administratrice de l’Institut Robert

    Schuman pour l’Europe.

     

    « Croire au dialogue pour la paix » est un véritable cadeau que nous fait Jacqueline Rougé, un cadeau à partager.


    éditions franciscaines

     

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    « Croire au dialogue pour la paix »

     

     

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    Source Les Éditions Franciscaines

     

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  • Puce Le message d’Assise 2011 « aux pèlerins de la vérité »

     

    27 octobre 2011 - par S.S. Benoit XVI
    Benoît XVI propose une typologie des nouvelles formes de violence, où dominent la perversion de la religion et l’absence de Dieu, qui « conduit à la déchéance de l’homme et de l’humanisme ». Mais où est Dieu ? Les croyants et les chercheurs de Dieu, « pèlerins de la vérité », construiront ensemble la paix dans la purification de leur foi et de leur raison.


    Chers frères et sœurs,


    Responsables et représentants des Églises, des communautés ecclésiales et des religions du monde, portioncule-2.jpg
    Chers amis,

    Vingt-cinq années se sont écoulées depuis que le bienheureux pape Jean-Paul II a invité pour la première fois des représentants des religions du monde à Assise pour une prière pour la paix. Que s’est-il passé depuis ? Où en est aujourd’hui la cause de la paix ?

    Alors la grande menace pour la paix dans le monde venait de la division de la planète en deux blocs s’opposant entre eux. Le symbole visible de cette division était le mur de Berlin qui, passant au milieu de la ville, traçait la frontière entre deux mondes.

    En 1989, trois années après Assise, le mur est tombé - sans effusion de sang. Subitement, les énormes arsenaux, qui étaient derrière le mur, n’avaient plus aucune signification. Ils avaient perdu leur capacité de terroriser. La volonté des peuples d’être libres était plus forte que les arsenaux de la violence. La question des causes de ce renversement est complexe et ne peut trouver une réponse dans de simples formules. Mais à côté des faits économiques et politiques, la cause la plus profonde de cet événement est de caractère spirituel : derrière le pouvoir matériel il n’y avait plus aucune conviction spirituelle.

     

    Les visages de la violence

    La volonté d’être libres fut à la fin plus forte que la peur face à la violence qui n’avait plus aucune couverture spirituelle. Nous sommes reconnaissants pour cette victoire de la liberté, qui fut aussi surtout une victoire de la paix. Et il faut ajouter que dans ce contexte il ne s’agissait pas seulement, et peut-être pas non plus en premier lieu, de la liberté de croire, mais il s’agissait aussi d’elle. Pour cette raison nous pouvons relier tout cela de quelque façon aussi à la prière pour la paix.

    Mais qu’est ce qui est arrivé par la suite ? Malheureusement nous ne pouvons pas dire que depuis lors la situation soit caractérisée par la liberté et la paix. Même si la menace de la grande guerre n’est pas en vue, toutefois, malheureusement, le monde est plein de dissensions. Ce n’est pas seulement le fait que ici et là à maintes reprises des guerres ont lieu - la violence comme telle est potentiellement toujours présente et caractérise la condition de notre monde. La liberté est un grand bien. Mais le monde de la liberté s’est révélé en grande partie sans orientation, et même elle est mal comprise par beaucoup comme liberté pour la violence. La dissension prend de nouveaux et effrayants visages et la lutte pour la paix doit tous nous stimuler de façon nouvelle.

    Cherchons à identifier d’un peu plus près les nouveaux visages de la violence et de la dissension. À grands traits - à mon avis - on peut identifier deux typologies différentes de nouvelles formes de violence qui sont diamétralement opposées dans leur motivation et qui manifestent ensuite dans les détails de nombreuses variantes.

     

    La fausse idée de la religion

    Tout d’abord il y a le terrorisme dans lequel, à la place d’une grande guerre, se trouvent des attaques bien ciblées qui doivent toucher l’adversaire dans des points importants de façon destructrice, sans aucun égard pour les vies humaines innocentes qui sont ainsi cruellement tuées ou blessées. Aux yeux des responsables, la grande cause de la volonté de nuire à l’ennemi justifie toute forme de cruauté. Tout ce qui dans le droit international était communément reconnu et sanctionné comme limite à la violence est mis hors jeu. Nous savons que souvent le terrorisme est motivé religieusement et que justement le caractère religieux des attaques sert de justification pour la cruauté impitoyable, qui croit pouvoir reléguer les règles du droit en faveur du "bien" poursuivi. Ici la religion n’est pas au service de la paix, mais de la justification de la violence.

    La critique de la religion, à partir des Lumières, a à maintes reprises soutenu que la religion fut cause de violence et ainsi elle a attisé l’hostilité contre les religions. Qu’ici la religion motive de fait la violence est une chose qui, en tant que personnes religieuses, doit nous préoccuper profondément. D’une façon plus subtile, mais toujours cruelle, nous voyons la religion comme cause de violence même là où la violence est exercée par des défenseurs d’une religion contre les autres. Les représentants des religions participants en 1986 à Assise entendaient dire - et nous le répétons avec force et grande fermeté : ce n’est pas la vraie nature de la religion. C’est au contraire son travestissement et il contribue à sa destruction.

    Contre ceci, on objecte : mais d’où savez-vous ce qu’est la vraie nature de la religion ? Votre prétention ne dérive-t-elle pas peut-être du fait que parmi vous la force de la religion s’est éteinte ? Et d’autres objecteront : mais existe-t-il vraiment une nature commune de la religion qui s’exprime dans toutes les religions et qui est donc valable pour toutes ?

    Nous devons affronter ces questions si nous voulons contester de façon réaliste et crédible le recours à la violence pour des motifs religieux. Ici se place une tâche fondamentale du dialogue interreligieux - une tâche qui doit être de nouveau soulignée par cette rencontre.

    Comme chrétien, je voudrais dire à ce sujet : oui, dans l’histoire on a aussi eu recours à la violence au nom de la foi chrétienne. Nous le reconnaissons, pleins de honte. Mais il est absolument clair que ceci a été une utilisation abusive de la foi chrétienne, en évidente opposition avec sa vraie nature. Le Dieu dans lequel nous chrétiens nous croyons est le Créateur et Père de tous les hommes, à partir duquel toutes les personnes sont frères et sœurs entre elles et constituent une unique famille. La Croix du Christ est pour nous le signe de Dieu qui, à la place de la violence, pose le fait de souffrir avec l’autre et d’aimer avec l’autre. Son nom est "Dieu de l’amour et de la paix" (2 Co 13, 11). C’est la tâche de tous ceux qui portent une responsabilité pour la foi chrétienne, de purifier continuellement la religion des chrétiens à partir de son centre intérieur, afin que - malgré la faiblesse de l’homme - elle soit vraiment un instrument de la paix de Dieu dans le monde.

     

    L’absence de Dieu

    Si une typologie fondamentale de violence est aujourd’hui motivée religieusement, mettant ainsi les religions face à la question de leur nature et nous contraignant tous à une purification, une seconde typologie de violence, à l’aspect multiforme, a une motivation exactement opposée : c’est la conséquence de l’absence de Dieu, de sa négation et de la perte d’humanité qui va de pair avec cela.

    Les ennemis de la religion - comme nous l’avons dit - voient en elle une source première de violence dans l’histoire de l’humanité et exigent alors la disparition de la religion. Mais le "non" à Dieu a produit de la cruauté et une violence sans mesure, qui a été possible seulement parce que l’homme ne reconnaissait plus aucune norme et aucun juge au-dessus de lui, mais il se prenait lui-même seulement comme norme. Les horreurs des camps de concentration montrent en toute clarté les conséquences de l’absence de Dieu.

    Toutefois, je ne voudrais pas m’attarder ici sur l’athéisme prescrit par l’État ; je voudrais plutôt parler de la "décadence" de l’homme dont la conséquence est la réalisation, d’une manière silencieuse et donc plus dangereuse, d’un changement du climat spirituel. L’adoration de l’argent, de l’avoir et du pouvoir, se révèle être une contre-religion, dans laquelle l’homme ne compte plus, mais seulement l’intérêt personnel. Le désir de bonheur dégénère, par exemple, dans une avidité effrénée et inhumaine qui se manifeste dans la domination de la drogue sous ses diverses formes. Il y a les grands, qui avec elle font leurs affaires, et ensuite tous ceux qui sont séduits et abîmés par elle aussi bien dans leur corps que dans leur esprit. La violence devient une chose normale et menace de détruire dans certaines parties du monde notre jeunesse. Puisque la violence devient une chose normale, la paix est détruite et dans ce manque de paix l’homme se détruit lui-même.

    L’absence de Dieu conduit à la déchéance de l’homme et de l’humanisme. Mais où est Dieu ? Le connaissons-nous et pouvons-nous Le montrer de nouveau à l’humanité pour fonder une vraie paix ? Résumons d’abord brièvement nos réflexions faites jusqu’ici. J’ai dit qu’il existe une conception et un usage de la religion par lesquels elle devient source de violence, alors que l’orientation de l’homme vers Dieu, vécue avec droiture, est une force de paix. Dans ce contexte, j’ai renvoyé à la nécessité du dialogue, et j’ai parlé de la purification, toujours nécessaire, de la religion vécue. D’autre part, j’ai affirmé que la négation de Dieu corrompt l’homme, le prive de mesures et le conduit à la violence.

     

    Les chercheurs de Dieu

    À côté des deux réalités de religion et d’anti-religion, il existe aussi, dans le monde en expansion de l’agnosticisme, une autre orientation de fond : des personnes auxquelles n’a pas été offert le don de pouvoir croire et qui, toutefois, cherchent la vérité, sont à la recherche de Dieu.

    Des personnes de ce genre n’affirment pas simplement : "Il n’existe aucun Dieu." Elles souffrent à cause de son absence et, cherchant ce qui est vrai et bon, elles sont intérieurement en marche vers Lui.

    Elles sont "des pèlerins de la vérité, des pèlerins de la paix". Elles posent des questions aussi bien à l’une qu’à l’autre partie. Elles ôtent aux athées militants leur fausse certitude, par laquelle ils prétendent savoir qu’il n’existe pas de Dieu, et elles les invitent à devenir, plutôt que polémiques, des personnes en recherche, qui ne perdent pas l’espérance que la vérité existe et que nous pouvons et devons vivre en fonction d’elle. Mais elles mettent aussi en cause les adeptes des religions, pour qu’ils ne considèrent pas Dieu comme une propriété qui leur appartient, si bien qu’ils se sentent autorisés à la violence envers les autres.

     

    Ces personnes cherchent la vérité, elles cherchent le vrai Dieu, dont l’image dans les religions, à cause de la façon dont elles sont souvent pratiquées, est fréquemment cachée. Qu’elles ne réussissent pas à trouver Dieu dépend aussi des croyants avec leur image réduite ou même déformée de Dieu. Ainsi, leur lutte intérieure et leur interrogation sont aussi un appel pour les croyants à purifier leur propre foi, afin que Dieu - le vrai Dieu - devienne accessible.

    C’est pourquoi, j’ai invité spécialement des représentants de ce troisième groupe à notre rencontre à Assise, qui ne réunit pas seulement des représentants d’institutions religieuses. Il s’agit plutôt de se retrouver ensemble dans cet être en marche vers la vérité, de s’engager résolument pour la dignité de l’homme et de servir ensemble la cause de la paix contre toute sorte de violence destructrice du droit.

    En conclusion, je voudrais vous assurer que l’Église catholique ne renoncera pas à la lutte contre la violence, à son engagement pour la paix dans le monde. Nous sommes animés par le désir commun d’être "des pèlerins de la vérité, des pèlerins de la paix".

     

    Assise, le 27 septembre 2011,
    Benedictus pp XVI

     

    Source http://www.generation-benoitxvi.com

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  • Lors du Chapitre national de la Fraternité Séculière à Strasbourg, soeur Marie-Stéphane, clarisse de ND de Sion, a proposé aux participants sa réflexion sur l'actualité de sainte Claire pour des laïcs franciscains aujourd'hui.

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    L’ACTUALITÉ DE SAINTE CLAIRE
    POUR DES LAÏCS FRANCISCAINS SÉCULIERS AUJOURD’HUI


    Chers Frères et Soeurs,


    Fete claire 2010 (7) D’abord, je voudrais, en toute simplicité, remercier Monsieur Régis Laithier qui, en votre nom, dans le cadre du huitième centenaire de la Fondation de notre Ordre, a pris l’initiative d’inviter une Soeur Clarisse pour parler de l’actualité de sainte Claire pour des laïcs franciscains séculiers, et vous dire ma joie profonde et sincère de pouvoir, aujourd’hui, avoir cet échange fraternel avec vous.


    L’actualité de sainte Claire pour des laïcs séculiers franciscains aujourd’hui… Vaste sujet. Le sens moderne du mot « actualité » nous a sans doute fait quelque peu oublier la signification première de ce terme que nous retrouvons dans son étymologie. L’actualité, au sens premier du terme, ce n’est pas ce qui se dit ou ce qui se montre le temps d’un journal télévisé et qui s’oublie aussitôt. L’actualité, c’est, étymologiquement, ce qui est actualis, ce qui est agissant, ce qui est effectif, ce qui est réel dans ma propre vie.


    Qu’est-ce que la vie de sainte Claire, laquelle a vécu voilà huit cents ans et plus, dans un cadre spatial restreint – le Monastère de Saint Damien – peut bien avoir d’agissant, d’effectif, de réel, dans la vie d’un laïc franciscain séculier aujourd’hui ? Telle sera donc la question à laquelle mon propos tentera de donner au moins quelques éléments de réponse.


    Le fait de m’adresser à des laïcs franciscains me demande de prendre en compte l’aujourd’hui de notre famille franciscaine et, plus largement, l’aujourd’hui de notre Église, avec les exigences, les défis et les appels que notre famille franciscaine et que notre Église nous lancent. Le fait de m’adresser à des laïcs séculiers me demande de prendre en compte également les exigences, les défis et les appels que nous lance notre monde d’aujourd’hui.


    Pour dire l’actualité de sainte Claire pour des laïcs franciscains séculiers aujourd’hui, je ne vais pas commencer par présenter celle qui fut probablement la sainte la plus proche de saint François, car il m’a semblé que vous en aviez tous au moins une vague connaissance. J’ai plutôt choisi de développer mon propos autour du premier des trois points définis par le Frère José Carballo comme étant les trois priorités fondamentales de toute Soeur pauvre et de tout

    Frère Mineur, et, j’ose ajouter, de tout laïc séculier qui se réclame de saint François. Ces trois piliers de notre charisme commun sont la dimension contemplative, la pauvreté et la fraternité. Je vais donc essayer de répondre -- modestement et en partie, j’en ai conscience – à la question de savoir comment est-ce que sainte Claire peut informer – au sens étymologique de façonner, former, donner forme à – la dimension contemplative de votre vie. Ce faisant, je crois que je nous vous apprendrai rien de nouveau mais je ne ferai que nous inviter, tous ensemble, à nous « [remettre] toujours en mémoire les principes de base qui [nous] font agir », pour reprendre les mots de Claire à Agnès de.... (la suite SVP le télécharger ici)

     

    Source: http://www.franciscain.net
    et -de soeur Louise, clarisse

    Rivière-du-Loup- Qc Canada
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  • Voici un bref appercu de notre...Je vous promet plus d'informations pour la fin de la semaine prochaine.

    SOIRÉE DE PRIÈRE POUR LA PAIX

    de ce mardi 25 octobre 2011


    La rencontre comportais 5 parties

     

    •  Accueil et présentation des communautés présentes ;
    • Bref  témoignage de Mgr Luc Cyr de son expérience d’Assise 1986 ;
    • Les prières pour la paix par les responsables de 17 communautés. 
    • Une action symbolique d’artisan de paix, soit l’allumage d’une bougie ;            
    • Un temps de fraternisation.

     

    Pour le moment, ce que notre quotidien La Tribune en a dit:

    photo--4-.jpg

     

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  • ciofs logo    PRESIDENCE DU CONSEIL INTERNATIONAL DE L'OFS

     

    PROGRAMME DE FORMATION PROGRESSIVE

    DOSSIER MENSUEL

    OCTOBRE 2011 – 2ème année – No.

        SECTION I: LE THEME MENSUEL


    Sujet 10:  Le drame de l'humanisme athée (EN n.55-58)


                                                          Commentaires, extraits et questions par Ewald Kreuzer OFS

    Dans les extraits suivants de "Evangelii Nunciandi", le Pape Paul VI attire notre attention sur de nouvelles formes d'athéisme et de laïcisme. Il fait bien la distinction entre "laïcisme" et "sécularisation", distinction d'autant plus importante pour nous que nous utilisons le mot "séculier" dans la dénomination de notre Ordre franciscain. Cette analyse par le Saint-père nous aide aussi à mieux comprendre notre vocation et mission spécifique de Franciscains "séculiers.", vocation qui sera le thème du  Chapitre général de Sao Paulo (Brésil) en ce mois d'octobre.

    55. Drame de l'humanisme athée.(...) Du point de vue spirituel, ce monde moderne semble se débattre toujours dans ce qu’un auteur contemporain a appelé naguère “ le drame de l’humanisme athée[1] ”. D’une part, on est obligé de constater au cœur même de ce monde contemporain le phénomène qui devient presque sa marque la plus frappante : le sécularisme. Nous ne parlons pas de cette sécularisation qui est l’effort en lui-même juste et légitime, nullement incompatible avec la foi ou la religion, de déceler dans la création, en chaque chose ou en chaque événement de l’univers, les lois qui les régissent avec une certaine autonomie, dans la conviction intérieure que le Créateur y a posé ces lois. Le récent Concile a affirmé, en ce sens, l’autonomie légitime de la culture et particulièrement des sciences. [Gaudium et Spes, 78] Nous envisageons ici un véritable sécularisme : une conception du monde d’après laquelle ce dernier s’explique par lui-même sans qu’il soit besoin de recourir à Dieu ; Dieu devenu ainsi superflu et encombrant. Un tel sécularisme, pour reconnaître le pouvoir de l’homme, finit donc par se passer de Dieu et même par renier Dieu.

    Des formes nouvelles d’athéisme — un athéisme anthropocentrique, non plus abstrait et métaphysique mais pragmatique, programmatique et militant — semblent en découler. En liaison avec ce sécularisme athée, on nous propose tous les jours, sous les formes les plus diverses, une civilisation de consommation, l’hédonisme érigé en valeur suprême, une volonté de puissance et de domination, des discriminations de toute sorte : autant de pentes inhumaines de cet “ humanisme ”. Dans ce même monde moderne, d’autre part, paradoxalement, on ne peut pas nier l’existence de véritables pierres d’attente chrétiennes, de valeurs évangéliques au moins sous la forme d’un vide ou d’une nostalgie. Il ne serait pas exagéré de parler d’un puissant et tragique appel à être évangélisé.

    56. Les Chrétiens non-pratiquants. Aujourd’hui un grand nombre de baptisés qui, dans une large mesure, n’ont pas renié formellement leur baptême mais sont entièrement en marge de lui, n’en vivent pas.Aujourd'hui il y a un nombre très grand de gens baptisés qui n'ont pas renoncé pour la plupart cérémonieusement à leur Baptême mais qui sont entièrement indifférents à lui et ne vivre pas conformément à lui.(...) Il s’explique souvent par les déracinements typiques de notre époque. Il naît aussi du fait que les chrétiens côtoient les non croyants et reçoivent constamment le contrecoup de l’incroyance. D’ailleurs les non pratiquants contemporains, plus que ceux d’autrefois, cherchent à expliquer et justifier leur position au nom d’une religion intérieure, de l’autonomie ou de l’authenticité. personnelles. (...) Athées et incroyants d’un côté, non pratiquants de l’autre, opposent donc à l’évangélisation des résistances non négligeables. Sécularisme athée et absence de pratique religieuse se trouvent chez les adultes et chez les jeunes, chez l’élite et dans les masses, dans tous les secteurs culturels, dans les vieilles comme dans les jeunes Eglises. L’action évangélisatrice de l’Eglise, qui ne peut pas ignorer ces deux mondes ni s’arrêter en face d’eux, doit chercher constamment les moyens et le langage adéquats pour leur proposer ou leur reproposer la révélation de Dieu et la foi en Jésus-Christ.

     57. Le devoir de l'Église. Comme le Christ durant le temps de sa prédication, comme les Douze le matin de la Pentecôte, l’Église aussi voit devant elle une immense foule humaine qui a besoin de l’Evangile et y a droit, puisque Dieu “ veut que tout homme soit sauvé et parvienne à la connaissance de la vérité ”.[79] [1 Tim 2:4]

    atelier-reunion.jpg 58. Les communautés ecclésiales de base. Le Synode s’est beaucoup occupé de ces petites communautés ou “ communautés de base ”, parce que dans l’Eglise d’aujourd’hui elles sont souvent mentionnées. Que sont-elles et pourquoi seraient-elles destinataires spéciales d’évangélisation et en même temps évangélisatrices ? Dans certaines régions, elles surgissent et se développent, sauf exception, à l’intérieur de l’Eglise, en étant solidaires de sa vie, nourries de son enseignement, attachées à ses pasteurs. Dans ces cas-là, elles naissent du besoin de vivre plus intensément encore la vie de l’Eglise ; ou du désir et de la recherche d’une dimension plus humaine, que des communautés ecclésiales plus grandes peuvent difficilement offrir, surtout dans les métropoles urbaines contemporaines favorisant à la fois la vie de masse et l’anonymat. Elles peuvent tout simplement prolonger à leur façon au niveau spirituel et religieux — culte, approfondissement de la foi, charité fraternelle, prière, communion avec les Pasteurs — la petite communauté sociologique, village ou autre. Ou bien encore elles veulent rassembler pour l’écoute et la méditation de la Parole, pour les sacrements et le lien de l’Agapè, des groupes que l’âge, la culture, l’état civil ou la situation sociale rendent homogènes — couples, jeunes, professionnels, etc. — ; des personnes que la vie trouve déjà réunies dans les combats pour la justice, pour l’aide fraternelle aux pauvres, pour la promotion humaine, etc. Ou bien enfin elles réunissent les chrétiens là où la pénurie de prêtres ne favorise pas la vie normale d’une communauté paroissiale. Tout cela est supposé à l’intérieur des communautés constituées de l’Eglise, surtout des Eglises particulières et des paroisses.

    Dans d’autres régions, au contraire, des communautés de base s’assemblent dans un esprit de critique acerbe de l’Eglise qu’elles stigmatisent volontiers comme “ institutionnelle ” et à laquelle elles s’opposent comme des communautés charismatiques, libres de structures, inspirées seulement par l’Evangile. Elles ont donc comme caractéristique une évidente attitude de blâme et de refus à l’égard des expressions de l’Eglise : sa hiérarchie, ses signes. Elles contestent radicalement cette Eglise. Dans cette ligne, leur inspiration principale devient très vite idéologique, et il est rare qu’elles ne soient pas assez tôt la proie d’une option politique, d’un courant, puis d’un système, voire d’un parti, avec tout le risque que cela comporte d’en devenir l’instrument. Elles ne pourraient pas, sans abus de langage, s’intituler communautés ecclésiales de base, même si elles ont la prétention de persévérer dans l’unité de l’Eglise tout en étant hostiles à la Hiérarchie. Cette qualification appartient aux autres, à celles qui se réunissent en Eglise pour s’unir à l’Eglise et pour faire croître l’Eglise. Ces dernières communautés seront un lieu d’évangélisation, au bénéfice des communautés plus vastes, spécialement des Eglises particulières et elles seront une espérance pour l’Eglise universelle, comme Nous l’avons dit au terme du Synode, dans la mesure où:

    — elles cherchent leur aliment dans la Parole de Dieu et ne se laissent pas emprisonner par la polarisation politique ou par les idéologies à la mode, prêtes à exploiter leur immense potentiel humain:

    — elles évitent la tentation toujours menaçante de la contestation systématique et de l’esprit hypercritique, sous prétexte d’authenticité et d’esprit de collaboration ;

    — elles restent fermement attachées à l’Eglise locale dans laquelle elles s’insèrent, et à l’Eglise universelle, évitant ainsi le danger — trop réel — de s’isoler en elles-mêmes, puis de se croire l’unique authentique Église du Christ, et donc d’anathématiser les autres communautés ecclésiales ;

    — elles gardent une sincère communion avec les Pasteurs que le Seigneur donne à son Eglise et avec le Magistère que l’Esprit du Christ leur a confié ;

    — elles ne se prennent jamais pour l’unique destinataire ou l’unique agent d’évangélisation — voire l’unique dépositaire de l’Evangile !

    —; mais, conscientes que l’Eglise est beaucoup plus vaste et diversifiée, elles acceptent que cette Eglise s’incarne autrement qu’à travers elles ;

    — elles croissent chaque jour en conscience, zèle, engagement et rayonnement missionnaire ;

    — elles se montrent en tout universalistes et jamais sectaires.

    Questions pour réflexion et discussion en Fraternité

    1. Quelle est la différence entre "sécularisme" et "sécularisation?"

    2. Comment comprenez-vous le mot "séculier" dans le nom de notre Ordre franciscain séculier?

    3. Comment les "petites communautés" peuvent elles aider à l'évangélisation?

    4. En quoi les Fraternités franciscaines séculières sont elles semblables ou différentes des "petites communautés?"

     

     

     SECTION II: SPIRITUALITÉ ET DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE

    Sujet 7 de 9: Saint Luc, l'évangéliste



    Pour les Franciscains séculiers, la célébration de la fête de saint Luc évangéliste (le 18 octobre) aura cette année une saveur spéciale : le thème du Chapitre, qui se tient ce mois çi au Brésil est en effet "être évangélisé pour évangéliser". En préparation de cette célébration, le programme de formation continue organisé par le CIOFS avait repris ce théme, déjà proposé à l'Eglise tout entière par le Bienheureux Jean-Paul II demandant  de prendre part à une nouvelle évangelisation. Mais comment saint Luc peut-il nous aider à célébrer ce Chapitre en répondant à l'invite du Saint-Esprit : renouveler notre mission d'évangéliser le monde?

    st-Luc-evang.jpg Nous avons de nos jours de nombreuses études des textes de saint Luc (le troisième Évangile et les Actes des Apôtres), dans toutes les langues usitées de par le monde, textes qui peuvent nous aider comprendre et mieux apprécier son travail. De plus, beaucoup d'éditions de la Bible contiennent des introductions à chacun de ses livres. Qu'il nous suffise donc pour le moment d'examiner les aspects de la vie et du travail de Luc qui nous fortifient et nous encouragent à vivre en suivant l'Evangile. Nous appuyant ainsi sur le Nouveau Testament et la tradition de l'Église primitive, il nous sera possible de mieux connaitre la vie et la personnalité de cet auteur chrétien. La tradition de l'Eglise (le Muratorian Cannon, saint Irénée, Eusèbe, Tertullien, etc.) ont toujours identifié Luc comme étant le médecin mentionné par Paul dans Col 4:14 et  l'un de ses collaborateurs mentionné dans Phlm 24. Luc fut le disciple et compagnon de Paul dans ses voyages apostoliques, dès son second voyage missionnaire. Sa collaboration active et discrète est notée dans les Actes 16:10-17; 20:5-15; 21:1-18; 27:1-28:16. Le Prologue Anti-Marcionite (datant probablement du IV siècle) résume sa vie comme suit: Luc est un Syrien d'Antioche, syrien de race et médecin de profession. Il est devenu disciple des apôtres et a suivi Paul jusqu'à son martyre. Il servit le Seigneur de façon continue et, resté célibataire et  rempli de l'Esprit Saint, il mourut  à l'âge de quatre-vingt quatre ans en Béotie. Nous basant sur cela et sur la note écrite par Paul au cours de son difficile voyage à Rome: "Luc est le seul resté avec moi" (2 Timothée 4:11), Luc apparaît comme le fidèle compagnon de Paul dans son ministère. et nous donne un modèle de fidélité au Seigneur et à la mission de l'Eglise, en active collaboration avec l'Apôtre des Gentils.

    Luc n'était ni l'un des apôtres, ni le témoin visuel des évènements de la vie de Jésus, de sa mort et de sa résurrection, mais il a décidé de rechercher les témoignages disponibles pour écrire un récit ordonné des évènements comme il l'explique dans le prologue de son évangile: "Puisque d'autres ont entrepris de relater les évènements ayant eu lieu parmi nous, conformément à ce que nous ont raconté ceux qui en furent dès le commencement les témoins et qui sont depuis devenus les serviteurs de la Parole, j'ai de même estimé bon, après m'être très précisément informé depuis l'origine, de tout consigner par écrit à ton intention avec rigueur et méthode, très cher Théophile, afin que tu mesures pleinement la validité de l'enseignement que tu as reçu". (Lc 1:1-4). Luc agit à certains égards en historien mais principalement en théologien du plan de Dieu, le salut pour tous les peuples, comme révélé en Jésus Christ. C'est un helléniste cultivé chargé de transmettre le message chrétien à ses compagnons hellènes qui viennent du monde païen, inculturant le message avec autorité. Il connait bien la version grecque de la Bible et le monde juif. Ecrivain grec accompli il sait être fidèle à ses sources qu'il utilise avec créativité et grande originalité. Il écrit le troisième Évangile très probablement entre les années 75 et 85, dans un environnement hellénique, puis vers 90 les Actes des Apôtres. Cet auteur inspiré présente le ministère prophétique de Jésus comme un long voyage vers Jérusalem et la mission de l'Église comme un voyage vers les fins du monde et les Gentils.

    Comme saint Luc, nous avons aussi reçu dans l'Église une riche tradition que nous devons étudier, méditer et rendre vivante, la partageant avec les nouvelles générations et les nouvelles cultures. Nous sommes aussi appelés à être fidèles et créatifs dans la transmission du message du plan de Dieu -le salut pour toute l'humanité- d'une manière qui puisse toucher vraiment la vie de nos contemporains. Le salut est toujours le don de Dieu à un monde déchiré de plus en plus par les disparités sociales et la fragmentation, les d'idéologies et le terrorisme, le trafic d'êtres humains et les migrations forcées, le matérialisme et l'oppression politique, le chômage et les maladies phisiques, mentales et spirituelles, etc.. Pour le bien de notre mission évangélisatrice, apprenons de Luc sa sensibilité à la pitié et au pardon de Dieu, à la pauvreté, au détachement des biens, à un attachement total au Christ, à la prière, à la puissance et la présence directrice du Saint-Esprit, au rôle des femmes dans la vie du Christ et dans l'Église, à la joie du salut de Dieu, etc.

    Le Franciscain séculier, engagé à suivre les exemples et les enseignements du Christ, doit étudier personnellement et assidûment l'Evangile et la Sainte Ecriture. La Fraternité et ses responsables favorisent l'amour de la Parole évangélique et aident les frères à la connaître et la comprendre comme elle est annoncée par l'Eglise avec l'aide de l'Esprit Saint. (Const 9, 2)

    Service à l'économie - (Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise (563-564)

    femme-noir.jpg La section du Compendium que nous vous présentons ce mois fait, sous le titre "le service à l'économie" directement référence aux principes de la doctrine sociale de l'Eglise (Cf. les chapitres trois et quatre du Compendium, n. 105-208), que nous avons examinés en ce programme l'an dernier (Programme de formation continue du CIOFS Mai à décembre2010) http://www.ciofs.org/ratio/2010/FRPGM.htm, et qui insiste sur la reconnaissance de la position centrale de la personne humaine en tant que guide indispensable de la participation des laïcs dans la complexité de l'arène économique. Il serait opportun de réfléchir aux modèles de développement économique et social dans le contexte de l'actuelle crise financière mondiale, crise qui affecte la grande majorité de nos frères et sœurs alors que la globalisation et la technologie ont échoué dans l'apport d'un plus grand sens d'égalité, de justice et de paix pour tous. Les conséquences de structures économiques, sociales et culturelles inadaptées sont clairement apparentes dans la vie des membres de notre communauté franciscaine et affectent le fonctionnement de l'Ordre à tous les niveaux. Le Compendium appelle les économistes et les dirigeants politiques à re-penser l'économie et l'harmoniser efficacement par la politique et la justice sociale. Il rappelle aussi aux organisations syndicales, aux dirigeants d'entreprises et aux économistes d'inspiration chrétienne leur rôle particulier dans la réforme du système économique. Les  principes du Compendium et les réflexions sur l'économie nous imposent un engagement actif en tant que témoins du royaume de Dieu dans les réalités temporelles. Sans cet engagement actif, informé et soutenu de la société civile, les Etats et le Marché ne pourront répondre à la demande d'un développement réel. Si nous autres chrétiens somme vraiment la lumière du monde et le sel de la terre, nous devons ensemencer les structures économiques, sociales  et culturelles; nous avons les valeurs et les ressources spirituelles pour les évangéliser en utilisant nos diverse activités et compétences.

    563 Face à la complexité du contexte économique contemporain, le fidèle laïc se fera guider dans son action par les principes du Magistère social. Il est nécessaire qu'ils soient connus et accueillis dans l'activité économique elle-même: quand ces principes ne sont pas respectés, surtout le caractère central de la personne humaine, la qualité de l'activité économique est compromise.1179 [Cf. Congrégation pour la doctrine de la foi, note sur certaines questions concernant la participation des catholiques à la vie politique (24 November 2002), 3: Librérie Vaticane, 2002 p.8).L'engagement du chrétien se traduira aussi par un effort de réflexion culturelle tendant surtout à un discernement sur les modèles actuels de développement économique et social. Réduire la question du développement à un problème exclusivement technique équivaudrait à le vider de son véritable contenu, qui concerne, en revanche, « la dignité de l'homme et des peuples ». (Jean-Paul II, Encyclique Solicitudo Rey Socialis, 41 AAS 80, 1988. 570)

    564 Les spécialistes de la science économique, les agents de ce secteur et les responsables politiques doivent ressentir l'urgence de repenser l'économie, en considérant, d'une part, la pauvreté matérielle dramatique de milliards de personnes et, d'autre part, le fait que « les structures économiques, sociales et culturelles d'aujourd'hui ont du mal à prendre en compte les exigences d'un développement authentique ».(Jean-Paul II, Message pour la journée de la Paix de l'an 2.000 (14 AAS 92),366) Les exigences légitimes de l'efficacité économique devront être mieux harmonisées avec celles de la 5participation politique et de la justice sociale. Concrètement, cela signifie imprégner de solidarité les réseaux des interdépendances économiques, politiques et sociales, que tendent à accroître les processus de mondialisation en cours.(id.,17 AAS 92(2000) 367-368) Dans cet effort de renouveau, qui se présente de façon articulée et est destiné à influencer les conceptions de la réalité économique, les associations d'inspiration chrétienne qui agissent dans le domaine économique se révèlent précieuses: associations de travailleurs, d'entrepreneurs et d'économistes.

    Questions pour la réflexion et discussion en Fraternité.

    1 Comment pouvons-nous prendre exemple sur saint Luc dans son ardeur à connaître l'évangile de Jésus Christ et le partager avec notre monde?

    2 Comment notre Fraternité peut-elle implanter le levain de l'évangile dans la vie économique, de façon active et efficace?

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    Source http://www.ciofs.org/

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  • Une faune toute franciscaine!

     

    Le vendredi 7 octobre 2011, l’ordination diaconale de notre frère Pierre Charland fut présidée par Mgr Thomas Dowd. Cette célébration fut merveilleuse de plusieurs points de vue — et il serait long de tous les aborder. Mais lorsque fut venu le temps de saluer et féliciter Pierre, aucun autre commentaire m’est venu à l’esprit : « À ton ordination, mon frère, il y avait une faune merveilleuse et variée. Et pour un franciscain, c’est une excellente nouvelle! ». Je m’explique.

    pierre-charland-ofm.jpg

    J’ai déjà assisté à une quinzaine d’ordinations (une ou deux par année, depuis que je suis franciscain). Chacune à sa manière était belle et étonnante. Certaines plus « classiques », tant par le style que la musique. D’autres un peu dérangeantes ou surprenantes. Certaines étaient très “guindées” ou formelles, et d’autres franchement sympathiques et chaleureuses. L’une me revient à la mémoire : celle de mon confrère Michel Boyer, où toute l’assemblée a pu chanter de bon cœur, autour d’un frère qui aime le chant et qui connaît bien la liturgie.

    Celle de Pierre figurera très haut au sommet de celles que j’ai aimées sans réserve. Le tout nouvel évêque auxiliaire de Montréal, Mgr Thomas Dowd — bien que ce fut sa première ordination — avait l’aisance d’un « poisson dans l’eau ». Passant naturellement du français à l’anglais, il a imprimé à toute la liturgie une chaleur et une bienveillance que je n’ai pas vues souvent. L’ensemble de la célébration respirait la simplicité, la profondeur et la joie. Vouloir lui faire le plus enthousiaste des commentaires serait de dire : « Vous avez été franciscain jusqu’au bout des doigts!!! » On ne pouvait choisir mieux pour présider à une telle occasion.

    Car le défi s’avérait de taille. Notre frère est franco-ontarien — LOL, ce n’est pas ça le défi! —, et de ce fait, il est francophone et parfaitement bilingue. Il enseigne en français, mais accomplira son ministère paroissial en anglais — à St. Francis-of-Assisi, où avait lieu l’ordination —. Il est connu des milieux français par l’enseignement, mais aussi des milieux anglais et multiculturels grâce à son implication dans le quartier — l’un des plus multiethniques du Canada. Par ailleurs, sa présence dans l’organisation de la Caravane pour la paix et de la Prière pour la paix du 22 octobre, avec des représentants de diverses religions, le rend visible aussi dans les milieux les plus inattendus. Pierre est connu et apprécié par beaucoup de monde, de tous les horizons.

    Hier, à son ordination, on voyait clairement apparaître le frère « trait d’union » ou le frère « dialogue », à la croisée d’univers qui, sans des hommes de lien comme lui, ne se parleraient pas. Pierre est un franciscain, un vrai bon frère franciscain. Et autour de lui, grands et petits de ce monde, riches et pauvres, francophones et anglophones, gens de diverses religions et de diverses cultures ont trouvé un ami, un frère. La foule bigarrée de son ordination diaconale témoignait sans équivoque de la qualité de l’homme, de la qualité du frère.

    Pierre, en ce beau vendredi d’octobre, nous étions tous fiers d’être là, au milieu des tiens. Que Dieu bénisse ta nouvelle fonction dans l’Église et dans le monde!

    Ton frère et ami,

     

    Guylain Prince, OFM

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    Source http://www.francoisdassise.ca

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