• Homélie du 18ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Le vrai Pain de vie


     

    Textes bibliques : Lire


    Les lectures bibliques de ce dimanche nous parlent de la situation dramatique de ceux qui sont tenaillés par la faim. C’était le cas pour les hébreux lorsqu’ils ont été libérés de l’esclavage d’Egypte. Sous la conduite de Moïse, ils se sont mis en marche vers la Terre promise. Mais en attendant, ils se retrouvent dans le désert et la vie y est dure. Ils se sont trouvés affrontés au manque de nourriture et à la faim ; le ton s’est mis à monter ; ils ont récriminé contre Moïse et Aaron. Ils regrettent les marmites et le pain qu’ils avaient à satiété en Egypte. Venir mourir dans le désert, ça n’a pas de sens.


     

    Ces récriminations, Dieu les entend. Et le livre de l’Exode nous donne la réponse de Dieu. En nous rapportant ces événements, les croyants qui ont rédigé ce livre veulent nous transmettre un message de la plus haute importance. Ils ne cessent de nous dire que, même dans les situations les plus difficiles, Dieu ne nous abandonne pas. Il faut lui faire confiance contre vents et marées. Le véritable bonheur c’est de suivre sa loi et son enseignement. C’est le pain que le Seigneur nous donne à manger ; et il est chaque jour à notre disposition.


    L’Evangile de ce dimanche vient compléter cet enseignement ; il fait suite au récit de la multiplication des pains ; Jésus vient de nourrir une foule affamée. Pour tous ces pauvres gens c’est quelque chose d’extraordinaire. Ils pensent avoir trouvé en lui le roi qui répondra à tous leurs besoins. Mais Jésus ne l’entend pas ainsi. Ce n’est pas sa mission. Il a beaucoup mieux à proposer. C’est important pour nous aussi : en effet, nos prières se limitent souvent à des demandes matérielles terre-à-terre. Nous oublions alors ce qui est bien plus important. Et c’est cela que Jésus voudrait nous faire découvrir.


    Tout d’abord, pour échapper à l’enthousiasme des foules, Jésus se retire sur « l’autre rive » du lac. Cette « autre rive » c’est un symbole biblique très important. Il ne s’agit pas seulement de l’autre côté. Passer sur « l’autre rive » c’est renoncer à la facilité et se mettre sur le chemin que Dieu nous montre. Jésus a renoncé à la royauté terrestre ; il n’a pas voulu des prestiges ni des honneurs. Il s’est retiré loin de la foule pour rejoindre son Père dans le silence et la prière.

    Les foules sont parties à la recherche de Jésus. Elles sont également passées sur l’autre rive. Mais elles se sont trompées de rive. Le vrai passage que Jésus attend de nous, c’est celui de la foi et de l’amour. Il nous faut quitter la rive de notre confort et de nos certitudes et rejoindre celle de la vérité de l’Evangile. Ceux et celles qui ont répondu à l’appel du Christ ont renoncé à une vie facile. La grande priorité ce n’est pas les biens que nous possédons ni ceux que nous voulons posséder. Jésus voit tous ces gens qui travaillent dur pour leur nourriture corporelle. Or c’est « une nourriture périssable pour une vie périssable ». Aujourd’hui, il voudrait leur révéler une autre nourriture, un pain « venu du ciel » pour la Vie Eternelle.


    C’est là que Jésus voudrait les éveiller à cet autre pain. Il nous parle du « vrai pain », « le pain de Dieu », « le pain de vie », « le pain venu du ciel ». Ce n’est pas comme la manne que les anciens ont mangée dans le désert au temps de Moïse. Le seul vrai pain, c’est Jésus. Il est le pain du ciel, celui qui donne la vie. Cette nourriture largement offerte à tous c’est d’abord la parole de Jésus : « L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu (Dt. 8. 3). Jésus est également nourriture par son Corps et son Sang donnés en nourriture lors de la célébration Eucharistique.


    Actuellement, le même Christ continue à nous révéler notre faim et notre soif d’absolu. Il voit tous ces jeunes et moins jeunes qui courent vers les plaisirs que procure la société de consommation, la drogue, l’alcool, les décibels. Il voit tous ces gens qui sont angoissés parce qu’ils ont perdu leur emploi. Leur grande douleur c’est que personne n’a besoin d’eux. Il leur manque un climat de tendresse et d’amour qui pourrait illuminer leur vie. Nous chrétiens, nous sommes envoyés pour témoigner de cet amour qui est en Dieu et le communiquer à tous ceux qui nous entourent.


    Saint Paul nous montre le chemin. Il invite les croyants de son temps et chacun de nous à se laisser guider par un esprit renouvelé. Les Ephésiens, auxquels il s’adresse, sont passés sur l’autre rive. Ils ont quitté leurs anciennes pratiques pour se mettre à la suite du Christ. . Leur foi en Jésus a fait d’eux des hommes nouveaux. Mais saint Paul sait que cette foi est encore fragile car ils vivent dans un monde païen. Nous aussi, nous pouvons être atteins par l’esprit païen de notre temps. C’est ce qui se passe quand nous donnons la première place à l’argent et aux satisfactions matérielles. Mais le Seigneur veille ; il nous appelle inlassablement à revenir vers l’autre rive. C’est là qu’il nous attend. Il nous destine à partager sa vie.


    En ce jour, nous venons vers toi Seigneur. Toi seul peux nous guider sur le chemin de la vraie conversion. Garde-nous fidèles à tes paroles car elles sont celles de la Vie Eternelle. Amen


    Sources : Revues Signes et Feu Nouveau ; La Parole de Dieu pour chaque jour (V. Paglia) ; Pensées sur l’Evangile de Marc (C. Schonborn) ; Homélies pour l’année B (Amédée BRUNOT) ; dossiers personnels

     

    Source http://dimancheprochain.org

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  • Guérison d'un démoniaque (Mt 9, 32-38)

    démoniaque

      La perle du jour

     

     

    avec Suzanne G Testut ofs

    en collaboration de

    RCF

    La Radio dans l'âme

     

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  • "Foire aux vocations" de Rio 2013 : ouverture des inscriptions
    Favoriser le discernement

    Traduction d’Anne Kurian

    ROME, mercredi 25 juillet 2012 (ZENIT.org) – Les inscriptions sont ouvertes pour les congrégations, mouvements et communautés religieuses qui souhaitent participer à la « Foire aux vocations » des JMJ de Rio 2013.

    Cette "foire aux vocations" aura lieu dans le cadre de la Journée mondiale de la jeunesse au Brésil, à Rio de Janeiro (23-28 juillet 2013).

     

    Elle se déroulera à à Sugar Loaf Mountain – un des plus grands lieux touristiques de Rio – et proposera 80 stands individuels et 20 postes d’affichages communs.

     

    L’évènement peut être une occasion pour les jeunes de discerner leur vocation. Les inscriptions pour y participer sont ouvertes jusqu’à la fin du mois d’août 2012

     

    « Lorsque les jeunes viendront aux JMJ, ils verront immédiatement les bannières pour la foire des vocations, avec des messages de saints », ce qui les amènera « à se questionner au sujet de leurs vocations », explique le diacre Arnaldo Rodrigues, un des responsables de la préparation pastorale pour les JMJ 2013.

     

    « Dans cet espace, il y aura une scène pour les concerts, les sermons, les moments de prière, et un lieu pour se restaurer », précise-t-il. Sont prévues également des tentes pour l’adoration du Saint-Sacrement, pour les messes et pour le sacrement de la confession.

     

    La "foire", souligne Arnaldo Rodrigues, n’a pas pour but de « satisfaire la curiosité des jeunes », mais c’est un « évènement clé des JMJ », un moment pour que chaque jeune commence à discerner ce qu’est sa vocation. 

    « Les congrégations, séminaires diocésains, et communautés prieront avec les jeunes. Ils n’exposeront pas seulement leur charisme particulier, mais donneront aussi aux jeunes l’occasion de rencontrer le Seigneur » déclare-t-il.

     

    Le choix des inscriptions se fera selon les critères suivant : présence active du mouvement candidat au Brésil, présence active dans d’autres pays, et classification de l’Institution dans le Code de droit canonique.

    Les mouvements qui n’ont pas de reconnaissance diocésaine ou papale peuvent aussi s’inscrire, mais ils seront choisis après la sélection des entités canoniquement régulières.

     

    Une "foire" de ce type a déjà eu lieu pour les JMJ de 2011 en Espagne. Pour plus d’information ou pour inscription, écrire un courriel à : feiravocacional@rio2013.com

     

    Source www.zenit.org

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  • L'écologie, même en vacances!
    Les exigences du "tourisme durable", selon un dicastère romain

    L-G-mai-2010 (1) Anne Kurian

    ROME, mardi 24 juillet 2012 (ZENIT.org) – L’écologie est toujours de mise, même durant les vacances : c’est le rappel du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, qui invite au "tourisme durable" en considérant « l'impact et les conséquences des actions de chacun » sur l’environnement.

    Le cardinal Antonio Maria Vegliò, président du dicastère, et Mgr Joseph Kalathiparambil, secrétaire, publient ce 24 juillet 2012 un message - daté du 16 juillet - à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme qui sera célébrée le 27 septembre 2012 (cf. "Documents" pour le texte intégral en français).

    Organisée par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la Journée 2012 aura pour thème « Tourisme et durabilité énergétique : les moteurs du développement durable », en écho à l’actuelle « Année internationale de l'énergie durable pour tous », promulguée par les Nations Unies.

    Pour le Saint-Siège cette journée est « une occasion de dialoguer avec le monde civil », mais aussi de « sensibiliser l’ensemble de l’Eglise sur l’importance que revêt ce secteur au niveau économique et social, en particulier dans le contexte de la nouvelle évangélisation ».

     

    Appel à la responsabilité de chacun

    La croissance du tourisme – un milliard de déplacements de touristes internationaux sont prévus pour 2012 – peut avoir un « sérieux impact environnemental » dû entre autres à « la consommation démesurée de ressources énergétiques, à l’augmentation d’agents polluants et à la production de déchets », rappelle le texte.

    Pour lutter contre ces dérives, le dicastère plaide pour le « tourisme durable », qui n’est pas « une modalité parmi d’autres », mais qui doit imprégner « chaque forme et expression du tourisme ».

    En la matière, le dicastère invite à promouvoir « un véritable changement de mentalité qui nous amène à adopter de nouveaux styles de vie ».

    Il s’agit en l’occurrence d’une « conversion de l’esprit et du cœur », en faveur d’un « art de vivre ensemble qui respecte l’alliance entre l’homme et la nature », précise-t-il.

    Bien qu'il existe aujourd’hui « une plus grande sensibilité écologique », reconnaît le texte, cependant, il demeure un risque justement « durant la période des vacances » : le touriste en effet, « dans la quête de commodités déterminées » auxquelles il croit avoir droit, peut « oublier ses motivations » écologiques.

    Même en vacances pourtant, « il est nécessaire de cultiver l'éthique de la responsabilité et de la prudence ». En quoi cela consiste-t-il ? A s’interroger « sur l'impact et sur les conséquences de ses actions », répond le dicastère, qui encourage les entrepreneurs et les touristes à « tenir compte des répercussions de leurs décisions et de leurs comportements ».

     

    Favoriser les énergies renouvelables

    Le message mentionne plus particulièrement les « problèmes énergétiques » où il « reste encore beaucoup de travail à faire » et qui sont incontournables car il n’existe pas de « quantité illimitée d'énergie et de ressources » et les « effets négatifs des manipulations de l'ordre naturel » ne peuvent pas être « facilement absorbés ».

    Pour traduire cette préoccupation en « actions concrètes », il invite à « promouvoir et soutenir toutes les initiatives énergétiquement efficientes qui ont le plus faible impact environnemental possible et qui conduisent à utiliser des énergies renouvelables, à favoriser l’économie des ressources et à éviter la contamination ».

    Selon le Vatican, le respect de l’environnement doit caractériser « tous les secteurs concernés (entreprises, communautés locales, gouvernants et touristes) », y compris, « les structures touristiques ecclésiales » et « les propositions de vacances qu’organisent l’Eglise ».

    « La collaboration entre toutes les parties intéressées est nécessaire », insiste-t-il, en les encourageant à « être conscients de leurs responsabilités respectives pour parvenir à des formes durables de tourisme ».

     

    A la rencontre de Dieu

    Pour l’Eglise, le respect dans la promotion et l’utilisation du tourisme permet à l’homme, « en contemplant la beauté de la nature et des peuples », de parvenir « à la rencontre avec Dieu ».

    C’est pourquoi le Conseil pontifical désire offrir sa contribution en ce domaine, notamment en rappelant que « le développement ne peut pas se réduire à de simples paramètres techniques, politiques ou économiques ».

    En s’appuyant sur la doctrine sociale de l’Eglise, il souhaite donner des « orientations éthiques adéquates » afin que toute croissance soit « toujours au service de l’être humain et du bien commun ».

    En ce sens, l’écologie environnementale est inséparable de « l’intérêt envers le développement intégral de l'être humain », de même que l’homme et a nature sont inséparables « du lien qui les unit avec le Créateur », affirme le message.

    source www.zenit.org

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  • BONNES VACANCES VÉCUES DANS L’ESPRIT DE JOIE ET D’AMOUR !

    Coucher-de-soleil.-Bruno.jpg

     

    Le repos est le bouquet de roses que la vie nous offre, en échange de nos activités parfois à la limite de l’extrême. Dans tout ce que nous faisons, notre rôle premier et prioritaire est de chercher, conquérir notre liberté, notre dignité Humaine. C’est ainsi que Christ veut regarder le chrétien vivre pleinement. Il le contemple alors et voit que ses actions ne sont pas inutiles.

     

    Dans son incommensurable Amour, il aimerait constater une réelle liberté chez tout Homme.

    Hélas, nous demeurons enchaînés par nos déterminismes qui décomposent notre vraie liberté christique.

     

    Alors, il nous reste, le fond du récipient, pouvant méditer et prier pour que vienne le vent de l’Esprit. Et par des injonctions étoilées, l’Esprit répond à notre esprit.

     

    Les fleurs aux senteurs de bonheur étalent leurs visages accueillants, l’eau des ruisseaux laisse courir sa rivière de diamants et les oiseaux chantent au soleil un chant nouveau.

     

    Les vacances doivent nous donner le sens de l’émerveillement. Sinon, à quoi nous servirait-il de nous évader dans les champs où les blés tendent leurs bras, sans obtenir de réponse de notre part ? La nature est un temple sacrée mis à notre disposition par Dieu. Nous n’en sommes aucunement propriétaires, mais locataires. Veuillez laisser les lieux dans la même splendeur que vous les avez trouvé en arrivant. Et si vous considérez que ceux-ci sont pollués, veuillez nettoyer, s’il vous plaît.

     

    Ah ! comme la conscience, ce sanctuaire où Dieu se trouve, peut nous parler tant de fois. Et nous feignons de ne point entendre de peur de devoir agir ou par manque de silence.

     

    Voilà, ce que je vais chercher en Vacances, ce silence intérieur avec lequel j’écris des mots qui me parviennent d’un ailleurs et scintillent parfois comme le diamant.

     

    Je pars en Vacances pour mieux me retrouver et retrouver ceux et celles que j’aime.

    Je m’aperçois que le Seigneur m’a donné un trop petit cœur pour y loger tout l’amour demandé. Et de ce fait, je ne puis que faire mal sans le vouloir vraiment…

     

    Il me souvient d’un Monsieur que j’avais rencontré dans une gare, il y a quelques années, qui m’interpella en me disant : «  Monsieur, je vous connais, vous êtes Bruno L., l’éducateur qui m’a tiré de la m...de, il y a plusieurs années ». Cela ne me rajeunissait pas ! En effet, cet homme bien vêtu et de bonne mise était un ancien délinquant dont j’avais évité l’emprisonnement pour plusieurs années. Il m’expliqua avec allant qu’il était désormais Directeur mais, que malheureusement, il divorçait. Il me dit avec insistance, je ne comprends ma femme et moi, nous nous entendions si bien. De plus, elle dit m’aimer encore et n’avoir pas d’amant, qu’en penses-tu, Bruno ?

    Je lui répondis que dans un couple il ne suffit pas de s’entendre pour être heureux ensemble, mais de s’écouter. Il me regarda fixement dans les yeux et me rétorqua brutalement : j’ai une idée ! Je ne le revis jamais puisqu’il partit promptement, sans doute vers son épouse…

     

    Hé bien, la Vie, les Vacances, la pluie, le vent, le soleil, les abeilles, les papillons…tout cela doit être écouté dans un silence profond. J’allais écrire, qu’il faut boire, en quelques sortes, le paysage. Ce paysage est le visage de Dieu.

     

    Ne passons pas nos temps de délassement comme des touristes assoiffés de sensationnel. 

    Cela ne nourrirait nullement notre existence. Au contraire, savourons chaque instant, afin qu’il s’incruste dans notre mémoire, tel un Eden toujours présent.

    Sinon, nous ne pouvons pas avoir une démarche spirituelle mais, au contraire vulgairement banale, sans résonance intérieure.

    N’oublions pas que nous restons, où que nous soyons des témoins joyeux de l’amour de Dieu.

    Témoigner de Dieu par sa vie est plus puissant que de Le donner tout cuit à certains, comme une marchandise.

    Donner cette liberté d’aimer par notre témoignage d’Homme libre et debout, vaut tous les discours religieux du Monde.

    Dans la Vie tout se respecte et surtout la vie elle-même quand nous la considérons à travers autrui.

    Les Vacances sont peut-être dans votre jardin, chez votre voisin ou dans les relations que vous aurez avec les commerçants et d’autres personnes.

    Alors, Bonnes Vacances à Toutes et Tous !

    Demain, je prends la route avec mon épouse extra-ordinaire pour couler sur le chemin des flots d’une France qui n’a pas encore dévoilée tous ses charmes.

     

    BONNES VACANCES VÉCUES DANS L’ESPRIT DE JOIE ET D’AMOUR !

    Je vous retrouve en début Septembre avec de somptueuses photographies qui seront les écrits de la lumière de mon cœur, que je vous partagerais.

     

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

     

    Note: Avant de partir, Bruno m'a transmis quelques beaux textes que vous pourrez lire tout de même en son temps de vacance. Merci Bruno !

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  • Homélie du 17ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

     

    Cinq pains et deux poissons

     

    Parole et lampion Textes bibliques : Lire ici


    Quand nous lisons les textes bibliques de ce dimanche, nous sommes impressionnés par la place donnée aux chiffres : 20 pains d’orge pour cent personnes, cinq pains et deux poissons pour cinq mille hommes, douze paniers pleins de miettes… Et comment ne pas penser à d’autres chiffres qui en disent long : des centaines de milliers de tués dans les guerres, des millions d’affamés dans le monde, des dizaines de millions d’euros pour le transfert d’un footballeur. Ces chiffres nous dispensent de paroles ; ils deviennent parole. D’un côté c’est le cri d’admiration devant le miracle ; de l’autre, c’est l’horreur.


     

    Ces chiffres nous en disent plus qu’un simple calcul mathématique. Dans les lectures bibliques de ce dimanche, ils nous montrent la disproportion entre la nourriture disponible et les besoins énormes : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? » Nous aussi, nous sommes affrontés aux mêmes questions : devant toutes les catastrophes meurtrières, devant les guerres et les famines, nous nous sentons désemparés et impuissants : que pouvons-nous faire?


    Et c’est là qu’il nous faut revenir à l’Evangile et regarder ce que fait Jésus. En ce jour, il nous propose de revoir d’une autre manière notre table de multiplication. Tout d’abord, il accepte le modeste goûter d’un enfant. Rien n’aurait été possible si cet enfant n’avait accepté de tout donner. Dieu a besoin de nos gestes de partage pour réaliser de grandes choses. C’est ainsi que les cinq pains et les deux poissons ont servi à nourrir cinq mille hommes. Une précision : le pain d’orge c’est celui des pauvres. C’est avec ce pain des pauvres qu’il nourrit toute cette foule. Il fait totalement confiance à Dieu. Il sait que tout est possible pour Dieu.


    Cet évangile nous renvoie à l’actualité de notre monde Comment ne pas penser à la famine qui ravage une grande partie de l’humanité ? Beaucoup se posent la question : Où est Dieu dans le Sahel ? Et même dans nos pays occidentaux, beaucoup n’ont pas le minimum pour survivre. Alors, nous nous sentons désemparés et impuissants devant l’immensité des besoins. Mais la parole de Jésus est toujours là : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! » Il suffit du peu que nous avons, un peu d’amour, un peu de biens matériels et un peu de disponibilité pour vaincre la faim, celle du corps et celle du cœur. Ce peu, nous le remettons entre les mains du Seigneur. C’est avec cela qu’il peut réaliser de grandes choses.


    Une autre question se pose : Jésus a nourri les foules un jour. Mais le lendemain, elles continueront à avoir faim. Elles se retrouveront dans une situation tout aussi misérable. Alors pourquoi Jésus a-t-il fait de tels actes sans rien changer aux situations ? Quand on veut lutter contre la famine, on ne se contente pas de donner à manger. On agit, en lien avec les organismes de solidarité, contre les causes qui provoquent la famine. Mais le but de Jésus n’est pas de changer les situations ; il est de changer le cœur les hommes. C’est aux hommes renouvelés par l’Evangile d’opérer les redressements nécessaires. Quand on est imprégné du message d’amour du Christ, plus rien ne peut être comme avant. L’important c’est que nous donnions le meilleur de nous-mêmes en lien avec ceux qui organisent la solidarité, Secours Catholique, CCFD et autres. Ce sont nos gestes d’amour et de partage qui font la valeur de notre vie.


    En voyant Jésus devant ces foules, nous pensons à Moïse face au peuple des Hébreux. Nous nous rappelons qu’il l’avait conduit à travers le désert pour le guider vers la Terre promise. Jésus conduit l’humanité toute entière de l’autre côté du lac, vers le Père. Il nous appelle à le rejoindre sur la montagne pour vivre de l’alliance nouvelle et devenir enfants de Dieu. Il se présente à tous comme le vrai libérateur. Il est Celui qui nous fait passer de l’esclavage du péché à la vraie liberté, des ténèbres à la Lumière, de la mort à la Vie. C’est ainsi que la multiplication des pains est bien plus qu’un miracle ; c’est un signe qui nous parle de Dieu.


    En lisant cet évangile, nous ne devons pas nous limiter au pain matériel. Bien sûr, ce pain est nécessaire pour notre vie. Mais le Christ voudrait nous inviter à faire un pas de plus. Il nous dit que Dieu est présent dans toutes les réalités et les événements de notre vie. C’est dans la foi que nous le rencontrons. Nous vivons de son amour. Autrefois, il a multiplié les pains. Ce geste est le signe de la multiplication de l’amour qu’il continue à réaliser en nous. Il nous envoie pour le distribuer à tous ceux et celles qui ont faim d’amour. Ainsi, il dépend de nous que le miracle ne s’arrête jamais, le miracle de l’amour entre les hommes.


    « Nous sommes là, au cœur de la vie avec Dieu, au cœur de la vie de Dieu. »  En ce dimanche, c’est lui qui nous rassemble autour de la table du Christ ressuscité pour partager son pain. Nous le supplions : « mets en nous ton Esprit Saint pour que nous entrions dans ton amour. » Amen


    Sources : Revues Signes et Feu Nouveau ; La Parole de Dieu pour chaque jour (V. Paglia) ; lectures d’Evangile d’un vieux prêtre de Montpellier ; Pensées sur l’Evangile de Marc (C. Schonborn) ; Homélies pour l’année B (Amédée BRUNOT) ; dossiers personnels…

    Source http://dimancheprochain.org


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  • La réponse de Jésus à Pierre après la rencontre
    du jeune homme riche (Mt 19, 27-29)

    jeune-homme-riche.jpg

      La perle du jour

     

     

    avec Suzanne G Testut ofs

    en collaboration de

    RCF

    La Radio dans l'âme

     

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  • Monseigneur Yves Patenôtre au Synode sur la Nouvelle Evangélisation à Rome

       

    Yves-Patenotre-Mgr.jpg Evêque de la Mission de France, Yves Patenôtre a été choisi avec trois autres évêques Français pour participer à Rome en octobre prochain au Synode sur la « Nouvelle Evangélisation ». Il nous propose ici ses premières réflexions :

       La nouveauté de l’évangile

    Dans ce thème, il est donc question de « nouveauté » et « d’évangile ». Celui-ci ne peut être qualifié de nouveau. Voici plus de vingt siècles que les premiers témoins ont écrit leur expérience du Christ ressuscité vécue dans leurs communautés d’Eglise. Chacun selon leur grâce et la particularité de leur destinataire. Mais si l’évangile n’est pas nouveau, je me demande tout de même si nous n’en aurions pas perdu toute la fraîcheur. Il se propose comme une parole vivante et il se pourrait bien que nous l’ayons momifié. J’entends dire ici ou là que nous serions avec les autres religions monothéistes « les religions de Livre ». Tiens donc ! Tout a commencé par le Ressuscité, Jésus, Celui qui est la Parole de Vie, le Verbe fait chair. Et les premiers témoins de la rencontre avec le Ressuscité se sont donnés corps et âme au service de l’annonce de la Bonne Nouvelle. Il y a d'abord eu des vivants. Ensuite il y a eu les écrits. Il y a d’abord eu le Verbe et les premières communautés d’où ont surgi les martyrs. Il y a d’abord eu les communautés d’Eglise, puis l’évangile. Et ces premières communautés manifestaient la présence de Quelqu’un, le Christ, Celui qui est avec nous jusqu’à la fin des temps. Les chrétiens sont témoins du Christ. C’est de lui qu’ils tirent leur nom. C’est une grâce en même temps qu’une mission.

    […]

    Si bien que la nouvelle évangélisation va d’abord consister, pour les chrétiens, à devenir ce qu’ils sont. En cela il y aura sans doute une dynamique de nouveauté. Savoir que la lecture de l’évangile, dans la tradition de l’Eglise, ouvre à la connaissance de Jésus. Non pas une connaissance purement intellectuelle - même s’il faut une initiation de cet ordre - mais une connaissance qui vient de la rencontre personnelle avec le Christ. Elle va traverser tout notre être de chair et de sang. La Parole m’ouvre à la rencontre de Sa présence réelle au plus creux de tout mon être. Elle me révèle que nous sommes habités par Son Esprit d’Amour.

    Plus rien n’est profane depuis qu’il est venu tout illuminer par sa présence. Tout homme - celui qui croit au ciel et celui qui n’y croit pas - est une histoire sacrée. Il est ce Jésus qui marche avec nous sur tous nos chemins d’Emmaüs et que l’on reconnaît toujours au partage du pain. Tous les sacrements sont des rencontres personnelles avec Lui. Il est aussi celui qui se manifeste en vrai dans toutes nos rencontres si elles sont habitées par l’amour : « C’était moi ». (Mt 25)


    Ainsi, il ne pourra y avoir de nouvelle évangélisation si l’on ne retrouve pas d’abord la nouveauté de l’évangile. Celle qui est apparue dès l’irruption du Christ en sa terre natale. Peu à peu, il a fallu quitter la synagogue qui était le lieu nourricier de la communauté juive. On ne pouvait garder le vin nouveau dans de vieilles outres. C’était une alliance nouvelle et éternelle qui était inaugurée dans le mystère de sa mort et de sa résurrection. Mais il y a eu et il y aura toujours des résistances inévitables. On regrette toujours « les oignons d’Egypte » quand il faut entrer dans l’aventure du « Viens et suis-moi ». Il est le chemin, vivant et vrai, mais c’est au terme seulement que l’on saura où nous serons. La seule certitude, c’est que tout ne sera qu’amour comme c’est toujours le ciel sur terre lorsqu’il y de l’amour.

    La nouvelle évangélisation commencera par la nécessité de quitter les images de Dieu qui ne nous font pas voir le visage du Christ. Quittons les grands-pères barbus perdus dans les nuages ou les triangles isocèles auréolés de gloire. N’ayons pas peur d’un Dieu « père fouettard » qui nous attendrait au tournant de tous nos pauvres péchés. Gardons bien sous nos yeux la croix de Notre Seigneur Jésus, le Christ, notre Sauveur. Elle nous exprime bien tout l’amour de ce Dieu qui a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils. Il n’est pas venu juger le monde mais le sauver dans toute la force de son pardon pour celui qui l’accueille.[…]


    La nouveauté du monde

    Après avoir appris à recueillir toute la nouveauté de l’évangile, il va nous falloir aussi accueillir toute la nouveauté du monde. C’est une démarche qui n’a pas de fin. Tant le monde bouge et à toute vitesse. Si l’on peut définir la culture comme l’expression d’un rapport au monde, nous nous apercevons bien de la diversité de toutes les cultures qui sont comme emportées dans un tourbillon qui tend à les unifier dans un autre rapport à l’espace et au temps. Si bien que pour proposer le message de l’évangile, il nous faut décidément entrer en cette nouvelle culture, unique et diversifiée, qui se transforme en se complexifiant. C’est un autre temps pour l’homme. Comment y proposer le visage de Celui qui est, qui était et qui vient, Maître des temps et de l’histoire ? Il nous faudra toujours reprendre le chemin vers la Source pour désaltérer tous les assoiffés d’amour, de justice et de paix. A temps nouveaux, langages et signes nouveaux.

    Nous ne pouvons donner l’image d’une Eglise intemporelle. La forme de vie de l’Eglise a toujours été située et marquée par une histoire. « L’Eglise de toujours » n’existe pas. Ce qui est sûr, c’est que l’Eglise est par essence missionnaire. Au matin de l’Ascension, Jésus ressuscité a envoyé ses disciples porter la Bonne Nouvelle à toutes les nations. Comment proposer cette Bonne Nouvelle aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui intégrés dans des cultures nouvelles ? Comment être le signe de ce Dieu qui nous a créés pour vivre par Lui, avec Lui et en Lui le véritable bonheur ? Nous comprenons bien qu’il ne s’agit pas tellement d’être signe d’Eglise, que d’être signe de Lui, le Christ, et c’est en cela que nous serons l’Eglise. Nous constatons bien qu’il ne s’agit pas de reproduire des images du passé avec nostalgie ou peur de l’avenir. Il s’agit de garder toute la force, la ferveur et l’exigence de la foi de toujours pour quelle soit non seulement visible, mais lisible pour ceux et celles qui cherchent un sens à leur vie. C’est un chemin d’espérance, cette foi qui croit en l’amour.

    Tous ceux et celles qui s’engagent en équipe dans la recherche commune de la Mission de France, passionnés du Christ, sont aussi passionnés par cette démarche missionnaire. Présents et acteurs dans leurs Eglises locales qu’ils ne désertent pas, ils désirent trouver les chemins d’annonce de la Bonne Nouvelle pour ces temps nouveaux, tourmentés qu'ils sont par la crainte que trop d’hommes et de femmes meurent de soif à côté de la Source. Je porte leur passion et leur réflexion au Synode.

       

     

    Yves Patenôtre

    Archevêque de Sens et d’Auxerre

    Evêque de la Mission de France

    Lettre aux Communautés n° 262

    Juillet Août 2012 pages 61-66.

    Source http://www.chautard.info

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  • RABBA EMOUNATEKHA, grande est ta foi !  

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    (photo d'une murale prise en Israel en mai 2011)

    Dès qu'il ouvre les yeux,  chaque juif pieux,  remercie le maître de la vie de lui avoir rendu son âme  terminant par ces mots : rabba émounatékha, grande est ta foi !  Je ne sais pas pourquoi, je n’y avais pas assez réfléchi sans doute,  j’ai toujours pensé que c’était ma foi, celle de l’homme en son créateur qui était louée. Mais un jour,  un  de mes fils, étudiant talmudique, m'a dit, mais non maman,  il s'agit de celle de Dieu. Dans cette prière, nous louons la confiance de Dieu envers l'homme, confiance que ce dernier agira selon la Torah et les mitsvot (les commandements).


    Ce fut comme un éblouissement, et mon cœur s’est empli de gratitude mais aussi  de tremblement et d’étonnement devant ce risque prit.  Chaque jour, Dieu prend le risque  de nous rendre notre âme, quoi que nous ayons fait la veille. Chaque jour est un jour nouveau, chaque jour Sa confiance est renouvelée.  Ce  risque,  que beaucoup ne comprennent pas, il voudrait un Dieu qui intervient dans nos vies à la manière d’une fée avec sa baguette magique. Ce risque, je l’appelle folie d’amour, parce qu’il  est acceptation de tous nos choix, acceptation de la part de ténèbres et de souffrance que nous pourrons causer, que nous allons causer.  Il le prend parce qu’Il  nous veut libre  et responsable parce qu’Il appelle chacun d’entre nous  à une relation d’amour et qu’on ne force pas l’amour.


     Les autorités religieuses de quelques religions qu’elles soient  n’ont pas la même confiance. Pour sauver les âmes, être sures qu’elles choisiront le bon chemin, elles  les plongent dans la crainte et la peur d’un dieu autoritaire et justicier, prêt à punir, à condamner.  Nous avons oublié que Dieu est relation et que nous avons à entrer dans  cette relation, une relation  d’amour, et pour cela  nous n’avons qu’une seule chose à faire, nous laisser aimer et aimer   en suivant Sa chartre relationnelle , les Dix Paroles, et celle de Son fils qui nous demande, à son imitation, de   donner sa vie pour ceux qu’on aime

    Les Dix Paroles  pour choisir la vie et non pas la mort. La mort occasionnée par le non respect de ces Paroles, par la faute, employons le mot qui fait mal, le péché…qui fait mal parce que si mal compris.


    En hébreu, Hâtât   a plusieurs sens. : La faute,  manquer la cible, le sacrifice expiatoire.


     Manquer la cible : l’homme  est dans une recherche constante d’équilibre pour rester dans l’alignement  de son être afin de toucher la cible, le cœur de Dieu. Fauter, c’est tout simplement dévier, se disperser et par ce fait, s’éloigner  pour un moment  de cette source. Il s’agit donc,  non pas de culpabiliser, de s’effrayer comme un enfant, et de se condamner durement  mais tout simplement, en douceur, et en conscience,  par  un  travail intérieur,  de revenir à son centre, se reconnecter à la source.


     Offrande, sacrifice. Saint Paul nous dit que le Christ s’est fait hâtât pour nous. Nous avons traduit  par péché mais nous aurions pu tout aussi bien dire offrande. Le  Christ n’a-t-il pas donné sa vie en rançon pour nous ?  Avec lui, en son corps, nous  sommes à notre tour  hâtât .

     

    En regardant les 4 lettres qui composent ce mot, hèt, tèt, alèph et tav, je vois qu’il contient le mot hat, ciseaux.   Commettre  une faute,  serait   comme se couper avec un ciseau de l’aleph et du tav (la première lettre et  la dernière lettre de l’alphabet hébraïque) autrement dit, de l’Alpha et de l’Oméga, du Verbe incarné. C’est cela la faute, et pas autre chose,  se couper du Bien aimé, de celui qui m’aime et de celui que j’aime. Dés lors,  ma conduite n’est plus dictée par la peur et la contrainte, ou par intérêt, mais par le seul désir de n’être jamais séparé du Bien Aimé et  par une seule crainte, celle de le blesser, car chaque fois que je manque à l’amour, je le crucifie dans son humanité.

     

              Élisabeth

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  • Tu es ma joie dans les jours froids.

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    Cette qualité suave que tu portes en Toi comme un éclatant sourire sur la Vie. Cette fleur qui s'épanouit au cœur de tes pensées et qui embaume les autres de ses odeurs torrentielles.

    Le chant de l'oiseau n'est jamais silencieux dans le tréfonds de tes yeux.

    Le soleil s'invente d'autres lumières sur les chevaux des marées. Reflets discrets de couleurs presque inventées.

    Teintes teintées de tendres baisers. Les arcs-en-ciel peuvent bien aller se coucher derrière les collines des certitudes.

    Tu ne toucheras jamais à l'horizon qui te porte à foison. Trop respectueux du moindre clin d'œil de la lune sauvage dans les draps déchirés de la nuit.

    Tu honores les moindres horizon que cette Terre installe pour tes rêves sans illusions. Ta grâce enlace les faces et surfaces de cette planète malhonnête pour certains.

    Toi, tu vois le cristal au fond d'un simple morceau de verre et tu crées un splendide Univers. Celui qui existe en son essence et que seul le regard du poète sait voir.

    Ta gentillesse met de la douceur dans nos journées parfois rudes à cause des imbéciles malheureux. Malheureux de ne pas posséder les autres.

    Il faut souvent se battre contre les fausses impulsions des gens sans raison. Ceux qui se pensent indispensables et qui ne sont pas même pensables.

    La gentillesse ouvre ses bras dans le désert qui boit des oasis illusoires. Peu importe ce qu'elle donne, ses mains sont toujours de chaleur humaine.

    Un rire qui fend l'espoir du temps. Une véritable quintessence de cette fausse existence basée sur l'argent. Cet argent qui tue morbidement nos sentiments. Insidieusement, il franchit nos veines pour empoisonner notre sang d'enfant aimant.

    La gentillesse est noble même dans la détresse, car elle met dans les larmes des scintillements de diamant.

    Ne la refusez-pas, Hommes de peu de Foi.

    Ne la rejetez pas dans les oubliettes de l'ennui.

    La gentillesse est une philosophie que tu pratiques chaque matin.

    Je me ressource en elle. Je me ressource en Toi en buvant l'écume de tes flancs.

    Tu es la gentillesse incarnée dans ma propre chair.

    Ensemble, nous dansons sur les sentes du Bonheur naissant indéfiniment.

    Tu es cette gentillesse que je chercherais dans mes cavernes, mes forêts intérieures.

    Que je trouverais peut-être dans le dernier soupir qui tardera à m'écouter.

    Je trouverai dans le battement de mon âme cette gentillesse qui rend intelligent, tolérant.

    Tout comme toi, mon amour aux subtiles idées de vivre en harmonie avec une musique inventée.

    Que tu as juste trouvée dans le chant d'une brise subtile que tu appelles spiritualité.

    Je te promets de suivre tes pas dans les traces de ton cœur amoureux de la vie. De cette vie qui danse vraiment l'espérance de jours heureux. De projets merveilleux et de câlins savoureux.

    Cette joie que tu apportes autour de toi vient de loin, de très loin. Elle parle en ton corps tel un rire sur la mort.

    Rien ne fait peur à celui ou celle dont la gentillesse est devenue substance de vie.

    Tu fais partie de ses êtres que j'aime et j'aimerais jusqu'à l'infini de moi-même.

    Ne serais-tu point envoyé par Dieu, es-tu un ange flamboyant qui rend les jours heureux de ce Feu intérieur que nous cherchons tant et tant.

    Tu ne réponds pas, mais je sais la réponse dans tes yeux de cristal.

    Tu es ma joie dans les jours froids.

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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