• Le privilège de ne pas avoir de privilège - revue MESSAGE

    (EXTRAIT page 28-31 - Janv-F.év 2013)

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    Des prophètes aujourd’hui?

     

    QuestionUne partie importante de la Bible hébraïque est consacrée aux écrits prophétiques. Existe-t-il encore des prophètes en notre temps? (Sylvain)

    RéponseAvant de répondre plus directement à cette question, j’aimerais m’attarder quelque peu sur ce mot « prophète ». Que signifie-t-il? Comment est-il compris aujourd’hui? Notons tout de suite qu’il peut prendre deux significations qui n’ont pas grand-chose de commun entre elles, mais que l’on retrouve dans le texte biblique.

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    Les soldats se moquent de Jésus (détail), 1865
    Édouard Manet (1832-1883)
    Huile sur toile, 190,8 x 148,3 cm
    Art Institute, Chicago

    1. Qu’est-ce qu’un prophète?

         En Luc 22,64, Jésus est la risée des soldats qui l’ont arrêté. Ils lui ont voilé le visage et le frappent en lui disant : « Fais le prophète! Qui t’a frappé! » Le mot est utilisé ici dans un sens plus usuel – durant l’Antiquité – de « devin ». C’est alors l’homme qui est sensé être en contact avec la divinité et qui peut connaître l’avenir et le prédire. C’est l’homme que l’on vient consulter avant d’entreprendre un grand projet, un voyage, une guerre. Les rois avaient l’habitude de s’entourer de ce type de prophètes-devins auxquels ils demandaient de leur prédire l’avenir, de les conforter dans leurs décisions ou de décrypter un songe particulier. C’est ainsi que Joseph voit son destin changer du tout au tout parce qu’il se montre capable d’interpréter les songes du pharaon, avec ses vaches grasses et ses vaches maigres (voir Gn 41 et 42). Aujourd’hui, les devins ont pris d’autres noms. On trouve leur adresse dans les revues populaires : ils disent l’avenir en faisant votre analyse astrologique, le lisent dans les lignes de votre main ou le marc de café... Comme autrefois, des hommes et des femmes cherchent le moyen d’échapper à l’angoisse qui les poursuit face à l’avenir. Chacun de nous aimerait tellement être certain de faire le bon choix dans sa propre vie et de trouver le vrai bonheur... Malheureusement, la réalité est rarement ce que l’on voudrait qu’elle soit.

         Pour nous, le mot « prophète » revêt une autre signification lorsqu’on le comprend en rapport direct avec la Bible où se trouvent précisément les livres attribués à des prophètes particuliers dont les noms sont connus. Isaïe, Jérémie, Ezéchiel sont les noms des  trois « grands » prophètes en raison de leur influence en leur temps et de l’importance des écrits qui leur sont attribués. À côté d’eux, la Bible répertorie une douzaine de « petits » prophètes, d’Osée à Malachie. Leurs écrits sont moins volumineux et traversent une période historique de plus courte durée. Pour bien comprendre qui sont ces hommes en qui la Bible voit d’authentiques prophètes, par opposition aux faux prophètes, prenons le cas d’Amos qui prophétise dans le royaume de Samarie, vers 740 av. J.-C. C’est une période agitée durant laquelle les meurtres et les prises de pouvoir se succèdent. Amos est venu à Bethel, un temple royal et se voit interdit de parole par le prêtre du lieu Amacya. Il s’explique alors et raconte pourquoi il est là (voir Am 7,14-16a).

    Amos répondit à Amacya : Je n'étais pas prophète, je n'étais pas fils de prophète, j'étais bouvier, je traitais les sycomores; mais le Seigneur m'a pris de derrière le bétail et le Seigneur m'a dit : Va, prophétise à Israël mon peuple. Maintenant donc, écoute la parole du Seigneur...

         Ce texte est intéressant parce qu’il permet de comprendre la spécificité du prophète biblique. Dans ce texte, pas plus que dans les autres récits de vocation prophétique, il n’est question de jouer les devins ou les adulateurs du pouvoir en place. Amos est bien conscient de n’être rien par lui-même. Il est bouvier ou agriculteur, mais dit-il, le Seigneur l’a pris de derrière son bétail pour faire de lui son porte-parole en Samarie : dénoncer la corruption du pouvoir en place, l’iniquité des juges, la rapacité des marchands, l’hypocrisie religieuse de ceux qui viennent prier et l’oubli total de la loi du Seigneur. En même temps, il avertit ses interlocuteurs. L’irrespect de la loi de Dieu conduit Samarie à sa perte.

    Les rôles des prophètes bibliques

         On le voit bien dans ce texte, le prophète de l’Ancien Testament exerce toujours deux rôles bien distincts. D’une part, il dénonce le comportement de tout un peuple oublieux du chemin sur lequel Dieu l’a appelé, lui préférant les dieux cananéens. Les célébrations en l’honneur de Baal, le dieu de la fertilité, semblaient prometteuses de davantage de richesses que le culte d’un Dieu sans visage qui ne veut pas que l’on fasse une image de lui et qui demande une fidélité et le souci pour la justice envers les plus petits. Les prophètes de cette époque en appellent sans cesse à un retour au Dieu de l’alliance qui seul libère de l’esclavage. D’autre part, si la parole prophétique vient réveiller brutalement des consciences endormies, elle prend à d’autres moments les accents d’une tendresse inouïe pour s’adresser à un peuple meurtri par la guerre ou la dureté de sa situation. Elle rappelle alors que Dieu ne l’oublie pas, il l’accompagne en exil à Babylone et il organise un nouvel exode qui ramène les exilés vers Jérusalem. Le prophète biblique est habité par une parole intérieure qu’il ne peut taire et dans laquelle il reconnaît la voix de Dieu qui parle à travers lui. Le récit fait par Jérémie de sa propre vocation est sur ce point édifiant (Jr 1,4-10). La parole du prophète ne lui appartient pas. Elle vient de plus loin que lui, de ce Dieu qui se met en colère contre son peuple, dénonce ses infidélités; mais dans le même temps ne cesse de l’appeler à revenir à lui de tout son cœur et lui propose une alliance nouvelle qui s’accompagnera de l’effusion de l’Esprit de Dieu sur lui. La parole prophétique dénonce avec force l’infidélité, mais en même temps, elle encourage et annonce la « sortie du tunnel »; elle va faire se lever une grande espérance dans le peuple d’Israël. Ce qu’il est incapable d’accomplir par lui-même, le peuple d’Israël le recevra de la main de Dieu lui-même qui lui enverra son messie.

    Jésus comme prophète

         À l’époque de Jésus, l’attente de l’Envoyé de Dieu est très forte; lorsque Philippe s’en vient vers son frère Nathanaël, après une nuit passée auprès du rabbi de Nazareth, il lui dit : « Celui de qui il est écrit dans la Loi de Moïse et les Prophètes, nous l’avons trouvé. C’est Jésus, le fils du charpentier de Nazareth. » (Jn 1,45) Dans son évangile, Luc situe le début de la mission de Jésus avec l’épisode qui se déroule à Nazareth, lorsque Jésus fait la lecture, un jour de sabbat, dans la synagogue de son village (voir Lc 4,16-21). Il proclame un texte d’Isaïe disant : « L’Esprit du Seigneur est sur moi... pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, proclamer aux captifs la libération, aux aveugles le retour à la vue... renvoyer les opprimés en liberté... » Au  terme de sa lecture, il ajoute en refermant le livre : « Aujourd’hui cette écriture est accomplie pour vous qui l’entendez. » L’annonce prophétique trouve en lui-même, son accomplissement. Cette reprise d’Isaïe est importante pour nous. Elle définit ce que l’on peut mettre sous l’expression « vocation prophétique » et nous fournir des pistes pour aujourd’hui.

         Les termes utilisés par Jésus explicitent le sens de sa propre mission. Il est le prophète attendu, l’envoyé de Dieu et le peuple sur lequel a été répandu son Esprit est appelé à son tour « peuple de prophètes », l’Église du Seigneur, chargée de continuer la mission de Celui qui est à son origine et dont la Parole est le pôle de référence pour l’ensemble de son comportement. On trouve à ce niveau les éléments de réponse à la question du début.

    Roland Bugnon

    Source www.interbible.org

     

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  • Talent

    Grec : talanton (étalon)
    Latin : talentum

    2-colonnes.jpgSaviez-vous que le mot « dollar » a des racines bibliques? Dollar provient du mot talent qui se disait en latin talentum. « Talent » donnera en allemand « thaler », et par dérive phonétique : dollar. Comme beaucoup d’unités monétaires, le talent était d’abord une unité de poids. Un talent représentait approximativement 34 kg. C’était la plus grosse unité de poids qui servait à peser l’or et l’argent.

         La parabole des talents (Mt 25,14-30) l’a rendu célèbre. Dans ce récit, le maître demande aux serviteurs de faire fructifier une somme de talents. Avec le temps, l’interprétation morale de cette parabole va être à l’origine de la signification de « talent » comme capacité, habileté, aptitude naturelle ou acquise, supériorité dans une activité. Il y a donc un lien direct entre « talent » l’unité de poids, et le talent comme aptitude. Par ailleurs, bien qu’on puisse interpréter cette parabole comme un appel à faire fructifier nos aptitudes, à l’origine, le texte biblique traite de l’unité monétaire.

    Merci à Gérard Blais dont un furet biblique a inspiré cet article. 

    Sébastien Doane

    Source www.interbible.org

     

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  • Dire cette vérité qui fait transpirer notre âme.

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    Dire cette vérité qui fait transpirer notre âme. Dire «  Non «  lorsque tout le monde affirme le contraire. Dans cette démarche intérieure de s'élucider face aux conventions, face aux habitudes qui blessent notre humanité et notre dignité. Alors, nous faisons figure de révolutionnaires avec des relents réactionnaires.

     

    Cependant, lorsque nous avons analysé toutes les faces possibles des problématiques qui se présentent et que notre réponse, notre position nous semble juste. Il nous faut tenir le gouvernail même au cœur des tempêtes…contre nous.

     

    Nous devons incarner nos valeurs sinon, elles meurent par manque de souffle, de respiration.

    Ce programme n’est guère réjouissant quant aux conséquences que nous pourrions essuyer.

    Et pourtant, les convictions les plus profondes marquent de leurs empreintes notre personnalité.

     

    Nous devons cultiver la Joie dans le jardin de notre vie spirituelle sinon, nous risquons de sombrer dans une dépression qui justement nous déprécie aux yeux des autres. Et nos valeurs prennent alors des allures d’un vieillard qui s’éteint.

     

    Nous rajeunir c’est prier viscéralement pour que l’Esprit saint vienne nous habiter de sa Force. Et d’ailleurs, il faut lui demander de nous rajeunir au soleil de l’émerveillement de vivre.

     

    Ne pas plier mais écouter autrui. Prier pour lui si, nous estimons qu’il se trompe.

    Ne pas le haïr, tout être a droit à l’erreur de jugement, de comportement et même de convictions. Le monde est construit pour détruire toutes formes de spiritualité et de liberté intérieure. Pour l’unique raison qu’un homme ou une femme qui vit selon les valeurs des évangiles et qui en fait sa grille de lecture sociétale est dangereux, il n’est pas soumis.

     

    Sauf à Dieu et l’adoration, notre manne nous permettant d’exister pleinement par-delà les médias et la culture insipides.

    Vivre dans l’allégresse, prémisse de la Jubilation éternelle en respectant son prochain pour ces diverses façon de percevoir, de voir les problèmes de société et existentiels.

     

    Mais, s’affirmer face à un Monde qui considère trop souvent les modes comme un mode de vie. Nous avons d’autres repères à partager que ceux du conformisme béat. Nous sommes des combattants du respect et de la Dignité de chaque humain sur cette Terre.

    Et nous nous octroyons le devoir de protester en faveur de cette Humanité. Le silence est toujours trompeur ou complice !

    C’est notre programme de révolution évangélique pour un monde suintant de tolérance, d’écoute et d’amour.

     

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Une veuve sous enquête :

    sept maris tués au cours de leurs nuits de noces

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    Sara est emmenée devant Tobias
    Felix Schadow
    Huile sur toile, collection privée

    Lire le livre de Tobit

    Le livre de Tobit est un roman populaire. C’est l’une des perles de la littérature juive, que je vous conseille de lire en entier. On y retrouve Sara qui doit vivre avec une malédiction particulière.

         Une rumeur veut que Sara ait tué ses sept maris; mais le récit précise que c’est l’œuvre d’Asmodée, un démon qui n’apparaît nulle part ailleurs dans la Bible. Son nom évoque un mot hébreu que l’on peut traduire par « celui qui fait périr ». On le retrouve dans le Testament de Salomon, un ouvrage extérieur à la Bible, qui décrit Asmodée comme l’ennemi de l’union conjugale.

         Dans son malheur, Sara pense au suicide (Tobit 3,7-10), mais choisit plutôt de s’en remettre à Dieu et de lui demander de la faire mourir. Le récit se poursuit avec la prière de Sara qui demande l’intervention de Dieu : « J’ai déjà perdu sept maris : pourquoi devrais-je vivre encore? Mais s’il ne te plaît pas de me faire mourir, alors, Seigneur, prête l’oreille à l’insulte qui m’est faite. » (Tobit 3,15)

         Le narrateur explique alors que la prière de Sara a été entendue et que Dieu envoie son ange Raphaël (c’est-à-dire : « Dieu guérit ») pour chasser Asmodée, le démon. Il conduira Tobias, le fils de Tobit, vers la jeune fille, pour l’épouser. Raphaël accompagne donc Tobias vers la ville de Médie où habite Sara. En chemin, Tobias capture un poisson et l’ange lui dit de garder son cœur et son foie pour faire monter de la fumée devant une personne qu’un démon attaque. L’ange lui révèle qu’il est en droit d’épouser Sara. Tobias se montre intéressé, mais il a peur parce qu’il connaît la rumeur de ses nombreux maris décédés. Ils arrivent à destination et le père de Sara accepte de la donner en mariage à Tobias. Voici le récit de leur nuit de noces :

    Quand ils eurent fini de manger et de boire, ils voulurent se coucher. On emmena le jeune homme et on le fit entrer dans la chambre. Tobias se souvint des paroles de Raphaël : il tira de son sac le foie et le cœur du poisson et les mit sur la braise du brûle-parfums. L’odeur du poisson arrêta le démon, qui s’enfuit par les airs dans les contrées d’Égypte. Raphaël s’y rendit, l’entrava et l’enchaîna sur-le-champ.

    Puis on laissa Tobias et on ferma la porte de la chambre. Il se leva du lit et dit à Sara : « Lève-toi, ma sœur, prions et supplions notre Seigneur de nous manifester sa miséricorde et son salut. » Elle se leva et ils se mirent à prier et à supplier, pour que leur soit accordé le salut. Et il se mit à dire : « Béni sois-tu, Dieu de nos pères! Béni soit ton nom dans toutes les générations à venir! Que te bénissent les cieux et toute ta création dans tous les siècles! C’est toi qui as fait Adam, c’est toi qui as fait pour lui une aide et un soutien, sa femme Ève, et de tous deux est née la race des hommes. C’est toi qui as dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul, faisons-lui une aide semblable à lui. À présent donc, ce n’est pas un désir illégitime qui me fait épouser ma sœur que voici, mais le souci de la vérité. Ordonne qu’il nous soit fait miséricorde, à elle et à moi, et que nous parvenions ensemble à la vieillesse. » Puis ils dirent d’une seule voix : « Amen, amen! », et ils se couchèrent pour la nuit.

    Or Ragouël (le père de Sara) se leva et rassembla les serviteurs. Ils s’en allèrent creuser une tombe. Ragouël s’était dit en effet : « Il se pourrait qu’il meure; ne serions-nous pas objet de risée et d’insulte? » Quand ils eurent fini de creuser la tombe, Ragouël revint à la maison et appela sa femme. Il lui dit : « Envoie une des servantes dans la chambre voir s’il est vivant : de cette façon, s’il est mort, nous pourrions l’enterrer sans que personne n’en sache rien. » Ils avertirent la servante, allumèrent la lampe et ouvrirent la porte; elle entra et les trouva qui dormaient ensemble d’un profond sommeil. Elle ressortit les prévenir : « Il est vivant, tout va bien. »

    Alors ils bénirent le Dieu du ciel en disant : « Béni sois-tu, ô Dieu, de toute bénédiction pure! Qu’on te bénisse dans tous les siècles! Béni sois-tu de m’avoir comblé de joie! Car il n’en a pas été comme je me l’imaginais, mais tu nous as traités selon ta grande miséricorde. Béni sois-tu d’avoir pris en pitié deux enfants uniques! Manifeste-leur, Maître, ta miséricorde et ton salut et fais que leur vie s’écoule dans la joie et la grâce. » Et il ordonna à ses serviteurs de combler la tombe avant le lever du jour. (Tobit 8,1-18)

         Comme pour toutes les belles histoires, celle de Sara et Tobias finit bien : « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. » Quelques éléments de ce récit sont intéressants à souligner.

         D’abord, Tobias réussit à faire fuir le démon en faisant brûler dans la chambre le cœur et le foie du poisson, selon la recommandation de l’ange. Le démon s’enfuit en Égypte, qui semble être sa terre d’origine. Ce parfum ne crée peut-être pas l’atmosphère la plus romantique pour une nuit de noces, mais il est efficace!

         Il faut remarquer que Tobias parle de Sara comme de sa sœur. Il ne s’agit pas d’un inceste. Dans le livre de Tobit, les termes « frère » et « sœur » sont employés à plusieurs reprises pour désigner trois relations : entre coreligionnaires juifs, entre proches parents et entre époux. On retrouve cet usage dans plusieurs autres livres de la Bible.

         Enfin, la prière et les bénédictions sont très importantes dans le livre de Tobit. Les personnages vont instinctivement se tourner vers Dieu, dans les malheurs comme dans les bonheurs. Lorsqu’une personne en rencontre une autre, elle bénit sa famille et prie pour son bonheur.

    Sébastien Doane

    Source www.intrbible.org

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  • Matthieu 10, 1-7 :

    Mission des douze apôtres

     miracle

    La Perle du jour – Mt 10,1 : Ayant appelé à lui ses douze disciples, Jésus leur donna pouvoir sur les esprits impurs de façon à les expulser et à guérir toute maladie et toute langueur. »

     

    Qui sont ces esprits impurs, ces forces obscures qui provoquent en l’homme maladie et abattement,  sinon nos passions qui nous maintiennent en esclavage et sous lesquelles nous ployons, ces mouvements de l’âme qui polluent notre cœur et font obstacle à notre relation avec le Christ. Par exemple :

    -          L’Esprit d’oisiveté et de paresse qui, au lieu de nous tirer vers le haut nous tire vers le bas et nous persuade qu’aucun changement n’est possible ni en vaut la peine. A quoi bon prier ! A quoi bon essayer de s’améliorer !

     

    -          L’esprit de découragement qui nous met dans l’impossibilité de reconnaître si quelque chose est bon ou positif. Tout est ramené au négativisme et au pessimisme, sorte de dépression faisant obstacle à notre remise en cause intérieure.

     

    -          L’esprit de domination par lequel nous cherchons à soumettre l’autre à notre propre volonté. Enfermés dans notre égoïsme, notre vie centrée sur elle-même ne peut plus être orientée vers Dieu.

     

    -          L’esprit de vain bavardage par lequel nous quittons la profondeur de la vie intérieure pour entrer dans la superficialité, l’inconsistance et le manque de charité.

    Véritables poisons de l’âme il est extrêmement important de nommer et de déposer ces esprits impurs sous le regard du Christ car lui seul peut les éloigner de nous et nous donner la force d’entrer dans un chemin de  guérison et de purification du cœur.

    Dieu peut tout. A nous de faire le reste !

     

    Suzanne

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  •  Paroles données, Paroles reçues


    oeil.jpgNotre existence quotidienne est jalonnée de courtes histoires, parfois l’une d’entre elles prend racine   plus profondément en nous, nourrissant notre méditation et notre vie intérieure.  Juste partager avec vous  le souvenir d’une rencontre, des paroles échangées, données, reçues.


    IL m’arrive de partir en promenade pour dessiner. Je ne sais pas dessiner, juste le plaisir de prendre mes crayons de cire grasse et de jeter sur le papier  ce bouquet de couleurs qui fait parfois défaut dans ma vie. Ce jour là, j’ai à peine le temps de m’imprégner du décors, de m’offrir toute entière à la luminosité de ce ciel, d’écouter le silence et de respirer profondément les yeux fermés, les mains ouvertes, qu’une voix  vient sans façon me troubler.


    « Qu’est ce que vous dessinez ?


    À contrecœur j'ouvre les yeux. Une femme se tient devant moi. Énorme. Monstrueusement. Grande dans les 1 m 75, la cinquantaine. Une ample robe de coton noir flotte jusqu'à ses pieds. Sur son ventre, pendu à une grosse chaîne dorée brillent les feux rouges ou jaunes et verts d’une croix grande comme une main.


     « rien je n'ai pas encore commencé.


    « Je peins moi aussi, des icônes. Et sans plus de façon elle s'assied à côté de moi.


    « Une icône  c’'est quoi ?

    « Vous n'avez jamais vu d'icônes ?

    « Si. Ce sont des images pieuses très vénérées en Russie.

    « Une icône c'est le visible de l'invisible. On ne fait pas ce qu'on veut. Il faut se couler dans un moule, suivre des règles strictes ou tout fait sens. On va du sombre à la lumière. Vous êtes croyante ?

    « Oui


    « Une icône c'est une présence. La peindre c’est allé avec patience à sa rencontre. Là commence le dialogue. Une icône, c'est une prière vivante. Mais je n'ai pas toujours peint des icônes, avant  j'étais danseuse.

    Je n'ai pu m'empêcher de crier danseuse !


    « Oui  a-t-elle rie. Je n'ai pas toujours été grosse. Un dérèglement hormonal. J'ai beaucoup dansé, du classique, du moderne. Je faisais partie d'une troupe, je dansais aussi le soir dans les boîtes de nuit, j'habitais Paris, j'étais mariée. Je sortais énormément à son grand déplaisir. Je l'ai quitté et c'est la que je me suis mis à grossir, à enfler de plus en plus. Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça .C'est drôle la vie, en quittant mon mari j'ai cru que j'allais encore plus danser, m'amuser et rire et mon corps qui se déforme et me trahit. Je suis passée par des phases de révolte, de déprime et de dégoût.

     

    Le dégoût d'un corps qu'on ne reconnaît plus. Une longue traversée du désert. 10 ans. Puis sur le conseil d'un ami j'ai fait une retraite dans une maison orthodoxe et la, j'ai rencontré le Christ. Oui je puis le dire ainsi. J'ai appris l'iconographie. Oui,  c'est vraiment curieux une vie. C’est un peu comme un grand puzzle, ces milliers de petites pièces, jusqu’ à ce que la dernière soit posée et qu’on ait pris  du recul, une légère distance, on ne sait pas ce qu’on a dessiné. Quel paysage, quel visage ?   Mais je parle, je parle, je vous dérange sans doute et avant que j’aie pu répondre, elle s’est levée  prestement. J'ai admiré sa souplesse. Comment avais-je pu me laisser abuser par son apparence ? Cette femme était véritablement une danseuse et le serait toujours et son poids n'y changerait  rien. Elle ne marchait pas, elle volait. Je suis resté songeuse un long moment, pensant à ma vie,  à celle de mes amies.  Quel visible de l’invisible est ce que nous dessinons ? Est ce vraiment un mystère ? Et j’ai compris, que chacun d’entre nous, dans sa différence, ne dessine jamais qu’un seul et même visage. Ton visage Seigneur.  C'est ton visage que nous peignons à grands traits maladroits  avec notre chair et l’eau de nos pleurs et de nos joies. C’est toi qui tente de transparaitre dans nos histoires  blessées, t’offrant à chaque fois pour les ressusciter. Troublante et bouleversante révélation qui fait de chaque existence une eucharistie.

     

    Élisabeth


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  • Homélie du 4ème dimanche du temps ordinaire (3 février 2013)

    Abbé Jean Compazieu 

     

    jesus-predication.jpgTextes bibliques : Lire


    Le texte du prophète Jérémie (1ère lecture) a été écrit bien avant la venue de Jésus. Et pourtant, il reste d’une actualité brulante. Il faut d’abord se rappeler que le prophète n’est pas celui qui prédit l’avenir. Sa mission, c’est de parler de la part de Dieu. Les paroles qu’il devra adresser à son peuple ne sont pas les siennes mais celles de Dieu. Cette mission ne sera pas facile ; il sera tourné en dérision par les siens ; il devra faire face à leur hostilité. Nous savons tous qu’un authentique porte-parole de Dieu ne laisse jamais tranquille. Mais le Seigneur n’abandonne pas Jérémie. Il lui recommande de rester ferme et solide dans sa confiance.


     

    Nous, chrétiens d’aujourd’hui, nous devons être de la race des prophètes. Le vrai prophète ne craint pas de s’élever contre les privilèges qui s’attachent à la fortune, à la culture ou à la position sociale. Il n’a pas peur de se compromettre pour la défense des petits, des travailleurs, des peuples pauvres ou opprimés. Il devra parfois aller à contre courant de ce que disent les médias. Aujourd’hui comme autrefois, l’Evangile reste cause de mépris, de persécution et de mort. Le vingtième siècle est celui qui a connu le plus grand nombre de martyrs. Mais rien ne peut empêcher la Parole de Dieu de produire du fruit.


    C’est cette bonne nouvelle que nous lisons dans l’Evangile d’aujourd’hui. Dimanche dernier, nous avons entendu Jésus dire : « Cette Parole que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit (Luc 4. 21). Mais très vite, il comprend qu’il y a un problème dans l’assemblée. Les gens de Nazareth ont entendu parler de ses miracles à Capharnaüm. Ils voudraient bien qu’il en fasse autant chez eux dans son village. Mais Jésus n’est pas d’accord avec cette attitude possessive car elle ne correspond pas au plan de Dieu. Sa mission ne se limite pas à faire des miracles chez lui dans sa patrie. Il est aussi envoyé pour les autres. D’ailleurs, il constate que les païens sont souvent plus ouverts au message de Dieu que ceux qui se disent croyants fidèles.


    Et pour bien appuyer son message, Jésus rappelle deux événements de l’Ancien Testament : la veuve de Sarepta avait vidé sa dernière réserve d’huile et de farine pour nourrir le prophète Elie. Suite à l’intervention du prophète qui agissait au nom du Seigneur, la réserve d’huile et de farine n’ont pas diminué. Elle et son fils ont eu à manger jusqu’à la fin de la famine. Le deuxième événement concerne Naaman le Syrien. Après s’être baigné sept fois dans le Jourdain, il a été guéri.


    Or cette veuve ainsi que Naaman étaient des païens. C’étaient des étrangers par rapport au peuple de Dieu et à sa religion. A travers ces deux récits, Jésus voudrait faire comprendre aux gens de Nazareth  que Dieu aime aussi les païens. Il les aime d’un amour de prédilection. Toute l’histoire biblique est là pour nous le prouver. Dieu aime sans frontière. Il aime les incroyants, les pécheurs, les ingrats. Ils sont nombreux à travers le monde ceux et celles qui n’ont jamais entendu parler de lui. C’est vers eux que nous sommes envoyés. Comprenons bien : nous ne pouvons pas être en communion avec le Seigneur si nous n’entrons pas dans son projet d’amour universel.


    Dans la seconde lecture, nous avons la lettre de saint Paul aux Corinthiens. Il a précisément été envoyé par le Seigneur pour être l’apôtre des nations païennes.  Comme tous les prophètes et comme Jésus lui-même, il a dû affronter les persécuteurs. Aujourd’hui, il s’adresse à des chrétiens divisés pour leur parler de cet amour universel de Dieu qui doit guider toute leur vie. Chacun pourra relire ce texte en remplaçant le mot « amour » par Dieu car Dieu est amour. Et pour nous aider à faire notre examen ce conscience, nous pouvons tenter de le lire en remplaçant ce mot « amour » par notre prénom. C’est très important pour le témoignage que nous avons à donner. Des chrétiens divisés ou repliés sur eux-mêmes ne seront jamais de la race des prophètes. L’Evangile nous invite inlassablement à ouvrir notre cœur aux dimensions de celui de Dieu. Si nous voulons annoncer la bonne nouvelle au monde, il nous faut d’abord aimer ce monde comme Dieu l’aime.


    La liturgie de ce dimanche vient apporter un éclairage nouveau à la fête de l’Epiphanie que nous avons célébrée le 6 janvier. Cette fête annonçait au monde que Jésus était le Messie promis à la terre entière. Aujourd’hui, c’est lui-même qui l’affirme. Comme à Nazareth, il nous amène bien au-delà de nos clivages, de nos clochers et de nos frontières. Nous avons trop tendance à nous habituer à sa Parole et à nous installer dans la routine. En ce jour, nous le supplions : « Ô Seigneur, guéris-nous, Ô Seigneur, sauve-nous. Donne-nous la paix. »


    Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, Dimanche en paroisse, Lectures bibliques des dimanches année C (Albert Vanhoye), Commentaires du missel communautaire (Père André Rebré)

     

    Source http://dimancheprochain.org

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  • DIEU DESCEND EN L’HOMME

     

    http://ekladata.com/vz_fTdrTzKnjXam3CDw2hE1Y1Cw.jpgNous venons de vivre le temps de l’Avent et nous préparons à entrer dans celui du Carême. Pour saint François d’Assise, le mystère de l’Incarnation est le centre de sa spiritualité. Toutefois, l’Incarnation contemplée par François est toujours située dans le mystère totalisant de la Rédemption. Aucune référence à la Crèche ou à la naissance du Fils de Dieu, sans un rappel de la Croix ou de sa mort.  Pour François, Dieu descend.

    Si, avec Jésus le Christ, le message de Dieu à notre humanité a pris le nom d’Evangile, ce n’est pas sans raison. L’Evangile, n’est pas un livre. Ce n’est ni « pensée », ni une « doctrine », ni même une « philosophie ». Ce n’est pas une « pratique », ni une « ascèse », pas même une « croyance », encore moins une « religion ». C’est un évènement qui désigne l’annonce de la Bonne Nouvelle. L’Evangile proclame un évènement non seulement heureux mais décisif : Dieu descend !

    Dieu descend pour signifier qu’il est vain de vouloir se hisser jusqu’à lui par soi-même. Vain de croire de l’on peut monter. Quels que soient nos efforts, notre force ou notre intelligence, notre « bon cœur » ou nos « bonnes actions ».

    Dieu descend en l’homme quelle que soit sa naissance, sa vie, sa misère ou ses crimes.

    Comment ne pas voir ce que les Evangiles ne cessent de proclamer, ce que la liturgie célèbre mais que nous sommes si nombreux à ne pas recevoir. Empêchés de le reconnaître et d’en accepter toutes les conséquences. Certains êtres, entraînés dans les profondeurs abyssales et, quels que soient leurs doutes, en ont fait l’expérience.

    Dieu descend ? C’est insupportable pour qui veut le garder « en haut », afin de conserver le pouvoir ici-bas. Le pouvoir de décider qui vivra ou non, qui recevra son pardon ou non, qui lui sera agréable ou non. De plus, pour certains Dieu est au ciel, parce qu’Il est la pureté même et, qu’en aucun cas le Très-Haut ne peut se souiller avec le monde et la bassesse des hommes. Nous sommes peut-être nombreux à penser ainsi ? Nous croyons en Dieu. Nous « confessons le Christ, le Fils du Dieu Vivant ». Nous nous savons « sauvés par la foi ». Nous ne doutons pas de servir l’Evangile par nos bonnes actions. Nous avons choisi le « chemin » capable d’élever l’humain au-dessus de la laideur du monde. Jusqu’à Dieu, au-delà même peut-être, vers un Paradis dont nous avons finalement notre propre vision. Nous tenons à garder pure la Source de notre foi, nous préservons Dieu du mal, de tout le mal que nous voyons autour de nous.

    Consentons à l’évènement de la descente de Dieu en nous par le Christ, y compris au plus profond du mal. N’est-ce pas ce que François d’Assise a voulu nous faire comprendre par la crèche de Greccio ? Ce soir là, le ciel et les anges descendent dans cette grotte où se tiennent Marie, Joseph et Jésus. Ils descendent dans les profondeurs de la montagne qui n’est autre que celle de nos injustices.  Les villageois, les bergers des environs, tenant en mains des torches, descendent pour adorer. Voilà où Dieu est venu se faire Homme. Vertigineuse descente jusqu’au cœur de notre propre chair.

    Marie, l’humble, la minuscule ne dit rien mais on peut entendre ce qu’elle a à nous dire. Le Dieu qu’elle appelle Sauveur est venu rejoindre l’humanité déchue, celle qui se trouve tout en bas. Voilà où sont descendus l’Esprit de Dieu et la Lumière Eternelle : dans la nuit de cette grotte où les miséreux côtoient les misérables.

    Saint François d’Assise, nous montre d’un coup l’évènement proclamé par la Bonne Nouvelle. Il nous amène au-delà de l’émerveillement devant l’Enfant Jésus dans la crèche. Il nous montre la raison même de la venue de Dieu en l’homme. Au moment de naître en l’homme, le Christ descend au plus profond de la nuit humaine qu’il inonde de lumière. Un abaissement inconcevable, dont seul est capable un Dieu aimant les hommes jusqu’au bout. Envers et contre tout.

    Mais les Ecritures nous rappellent que le Créateur « connaît le cœur humain ». Il sait qu’il lui faut descendre encore plus bas. C’est pourquoi il vient comme un homme, se présenter entre les mains d’un autre homme. Pour être abaissé encore, plongé, des pieds à la tête, dans les eaux du Jourdain. Ce qui ne manque pas de choquer l’ermite du désert chargé de l’immerger : C’est moi qui ai besoin d’être purifié, et c’est toi qui viens à moi ! proteste Jean le baptiseur, sachant qu’il est seulement prophète et qu’il ne plonge les disciples que dans l’eau. Sachant qu’il reste sur la rive de nos faiblesses, de nos maladies et du mal qui nous tient. Il ne lui est pas possible d’aller où va le Dieu venu épouser la condition humaine, ce Dieu qui descend maintenant en toutes sortes de lieux peu recommandables : au contact des lépreux, des éclopés, des prostituées, des collabos, des impurs de toute nature, de toutes nationalités et de toutes religions. Jusqu’en prison. Auprès des voleurs, des brigands, des meurtriers ; dans le cœur des violents, des violeurs ; avec les escrocs, les faussaires de métier. Les innocents et les fous. Tous ceux qui ne savent pas, qui ne savent plus, au juste, pourquoi ils sont là. Avec leurs geôliers aussi, et leurs tortionnaires. Dieu va jusque-là.

    La vase du Jourdain, à sa manière, l’annonce déjà. C’est peut-être pourquoi, Jean le Baptiste veut s’y opposer. Mais le Christ lui dit : « Laisse faire maintenant ! Il le faut » Et il disparaît sous l’eau, comme bientôt, il sera plongé dans l’esprit de meurtre que respirent ceux, nombreux, qui veulent se débarrasser de lui.

    C’est pourquoi, François d’Assise, comprend que, à l’heure où nous chantons encore « Il est né le Divin Enfant », le Dieu venu sauver l’humanité en l’homme sait déjà qu’il lui faudra descendre dans l’horreur d’une mise à mort violente et ignoble. Alors, il continue de descendre. Jusque dans la tombe, c’est-à-dire jusqu’à Pâques.

    Ainsi, Dieu descend non seulement sur la terre, mais dans la brèche lugubre du vendredi et du samedi saint. Sous nos pieds. Dans tout ce qui est inhumain.

    Voilà jusqu’où va l’Evangile de Jésus-Christ, « Fils de Dieu » et « Fils de l’Homme ». Voilà la Bonne-Nouvelle dont tout l’aspect religieux ne fait que dire, rappeler, célébrer l’évènement.

    Dieu, dans le Christ, descend plus bas que nos propres fautes. Plus bas que toutes les fautes. Plus bas que la bassesse. Plus bas que la mort elle-même. Dieu descend jusqu’en enfer. Jusqu’à toi, mon frère, qui es en prison. Qui a fait « ça ».

    « Celui qui est sans péché s’est fait péché », rappelle la liturgie, avec Saint Paul. Pour se faire proche de nous précisément quand nous sommes loin de lui. C’est d’ailleurs la toute première proclamation de Jésus, celle qui ouvre la Bonne-Nouvelle : Le temps est venu, pour qui veut revenir à la vie : Dieu s’est fait proche ! Revenez !

    Ce dont aucun de nous n’est capable par lui-même, devient possible parce que Dieu est descendu non pas jusqu’à nous, mais « plus bas que nous ».

    1 Samuel 2, 6-8 :

    « L’Eternel fait mourir et il fait vivre,

    Il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter.

    L’Eternel appauvrit et il enrichit,

    Il abaisse et il élève,

    De la poussière il retire le pauvre,

    Du fumier il relève l’indigent,

    Pour les faire assoir avec les grands

    Et il leur donne en partage un trône de gloire

    Car à l’Eternel sont les colonnes de la terre …

    Suzanne Giuseppi-Testut  -  ofs


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    Source http://www.youtube.com/user/videocustodiaf?feature=watch

     

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