• L'enfance de Jésus selon Matthieu (1/6)

    Les origines de Jésus selon Matthieu
    Matthieu 1, 1-17

    La-Nativite-V-M.jpg Le récit des origines de Jésus de l’Évangile de Matthieu gagne à être mieux connu. Très différent de l’histoire de Luc où l’on retrouve l’annonce à Marie, les bergers, le recensement et la chorale des anges chantant le gloria, le récit de Matthieu comporte, entre autres, un roi paranoïaque et cruel, une intrigue politique, une étoile mystérieuse, des mages, des révélations divines lors de songes, un massacre de bébés innocents et plusieurs éléments qui demandent quelques explications pour mieux comprendre ce qui introduit au reste de l’Évangile.

         Avant de raconter les événements entourant la naissance de Jésus, l’Évangile de Matthieu nous le présente par sa généalogie. Ce texte nous semble répétitif et soporifique. Il présente une série de générations d’Abraham à Jésus. Pourtant, plusieurs détails sont importants à relever pour saisir l’image de Jésus.

    Pourquoi une généalogie ?

         Aujourd’hui, lorsqu’on se présente, on commence par dire notre emploi et nos réalisations. À cette époque, on se présentait d’abord en disant qui est notre père, notre famille, notre clan, notre village. Dans les cultures antiques, les généalogies n’ont pas d’abord une visée biologique ou historique. Elles sont plutôt utilisées pour présenter les diverses caractéristiques de la personnalité de l’individu dont on dresse la liste des aïeuls. La généalogie de Jésus renvoie à des réalités plus profondes que la chronologie des faits.

    Scandale, des femmes!

         Le hic, c’est qu’il y a plusieurs éléments inattendus dans la généalogie de Jésus. D’abord, parmi cette liste de pères et de fils se trouvent quatre femmes portant à la fois un potentiel de scandale et de salut.

         Tamar a une histoire tumultueuse racontée en Gn 38, 7-16. Ce récit illustre la loi du lévirat : lorsqu’un homme décède, son frère doit le remplacer auprès de sa femme pour lui donner une descendance. Après la mort de son premier mari, Tamar est donnée en mariage à son frère qui à son tour meurt avant de lui donner un fils. Juda, le père des maris, refuse de lui donner son troisième fils. Tamar se déguise alors en prostituée pour coucher avec Juda, son beau-père. Elle tombe alors enceinte. Juda veut d’abord la tuer, mais lorsqu’il reconnait sa paternité, il affirme qu’elle a été plus juste que lui.  
    Rahab est une prostituée cananéenne dont l’histoire est racontée au chapitre 2 du livre de Josué. Elle sauve deux espions hébreux, elle se convertit au Dieu d’Israël et toute sa famille se joint au peuple entrant en terre promise.

         Ruth est une Moabite qui, après le décès de son mari, va immigrer en Israël en suivant Noémi sa belle-mère. En arrivant au pays, elle est pauvre, veuve et étrangère. Elle réussit à séduire Booz qui la prendra en mariage, ce qui changera complètement sa situation initiale.

         Bethsabée, la femme d’Urie, est l’objet de convoitise du roi David qui commet l’adultère avec elle et fait ensuite tuer son mari sur la ligne de front dans un combat contre les Philistins. L’enfant qui naît de cette union meurt, mais le suivant, Salomon, prendra la place de David comme roi.

         Ces femmes ont en commun de vivre des situations marginales. Au moins deux d’entre elles sont étrangères, deux doivent se prostituer, deux sont veuves et toutes sont confrontées à l’application d’un précepte de la Loi : le lévirat, le mariage avec une femme étrangère, le glanage dans les champs et l’adultère. Pourtant ces femmes marginales sont au cœur de l’ascendance du Messie.

    Des rois et des inconnus

         On peut s’attendre à ce que la généalogie de Jésus contienne des rois. Pourtant, Matthieu ne fait pas qu’un simple copié/collé d’une liste des rois du pays. Il en omet plusieurs et choisit d’en garder certains qui sont loin d’être des modèles. D’abord, il y a David, mais en précisant qu’il s’est uni à la femme d’Urie, le texte met l’accent sur son adultère. Notons aussi la présence d’Achaz et de Manassé qui ont sacrifié leurs propres enfants. De bons et de mauvais rois comptent parmi les aïeux du Messie.
    Il y a aussi plusieurs noms de la généalogie qui ne sont pas connus. Après l’Exil, les noms de la liste sont majoritairement inconnus. Il y a donc aussi une grande place pour des « gens ordinaires ». 

         Des prostituées, des étrangers, des mauvais rois et des gens ordinaires. Tel est le portrait surprenant de la descendance d’Abraham jusqu’au Messie.

     

    Sébastien Doane, bibliste

     Source: Le Feuillet biblique, no 2379. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

    Source www.interbible.org

    RETOUR À L'ACCUEIL


    votre commentaire
  • La joie lucide de François

    En attendant l’encyclique promise sur l’écologie, l’exhortation apostolique du pape François publiée aujourd’hui, Evangelii gaudium, sur la nouvelle évangélisation, évoque à deux reprises le souci environnemental.

    Il est inscrit dans une contestation assez frontale des excès du capitalisme néolibéral et du modèle sur-consumériste qui l’entretient. Ainsi qu’une très intéressante réflexion sur le devenir humain et social des villes… Extraits :

    56 Alors que les gains d’un petit nombre s’accroissent exponentiellement, ceux de la majorité se situent d’une façon toujours plus éloignée du bien-être de cette heureuse minorité. Ce déséquilibre procède d’idéologies qui défendent l’autonomie absolue des marchés et la spéculation financière. Par conséquent, ils nient le droit de contrôle des États chargés de veiller à la préservation du bien commun. Une nouvelle tyrannie invisible s’instaure, parfois virtuelle, qui impose ses lois et ses règles, de façon unilatérale et implacable. De plus, la dette et ses intérêts éloignent les pays des possibilités praticables par leur économie et les citoyens de leur pouvoir d’achat réel. S’ajoutent à tout cela une corruption ramifiée et une évasion fiscale égoïste qui ont atteint des dimensions mondiales. L’appétit du pouvoir et de l’avoir ne connaît pas de limites. Dans ce système, qui tend à tout phagocyter dans le but d’accroître les bénéfices, tout ce qui est fragile, comme l’environnement, reste sans défense par rapport aux intérêts du marché divinisé, transformés en règle absolue. (…) 

    74. Une évangélisation qui éclaire les nouvelles manières de se mettre en relation avec Dieu, avec les autres et avec l’environnement, et qui suscite les valeurs fondamentales devient nécessaire. Il est indispensable d’arriver là où se forment les nouveaux récits et paradigmes, d’atteindre avec la Parole de Jésus les éléments centraux les plus profonds de l’âme de la ville. Il ne faut pas oublier que la ville est un milieu multiculturel. Dans les grandes villes, on peut observer un tissu conjonctif où des groupes de personnes partagent les mêmes modalités d’imaginer la vie et des imaginaires semblables, et se constituent en nouveaux secteurs humains, en territoires culturels, en villes invisibles. Des formes culturelles variées cohabitent de fait, mais exercent souvent des pratiques de ségrégation et de violence. L’Église est appelée à se mettre au service d’un dialogue difficile.

    Source www.zenit.org

    RETOUR À L'ACCUEIL


    votre commentaire
  • Catastrophes et Création ?

    After-Philippine-Now-Storm-Hayan-Reached-Vietnam-550x309Sur un site d’évangélisation animé par la Communauté de l’Emmanuel, un article récent évoque la question du sens des catastrophes naturelles.

    Des milliers de victimes aux Philippines. Une dévastation. Un chaos indescriptible maintenant… Régulièrement, les phénomènes naturels font la « une » de l’actualité : inondations, typhons, ouragans, tsunamis, tremblements de terre, éruptions volcaniques. Et toujours cette même question face aux désastres et aux dizaines de milliers de victimes : où est Dieu ? Pourquoi tant de dévastations ? Pourquoi tant de destins et de famille brisés ?

    Nous aimerions bien pouvoir tout expliquer du monde qui nous entoure. Quand un malheur survient, nous cherchons toujours une raison et les catastrophes naturelles, par exemple, remettent tout en question : si Dieu est amour, pourquoi permettrait-il de tels malheurs? s’il est tout puissant, pourquoi n’apaiserait-t-il pas les forces de la nature ? Dieu n’a-t-il pas permis à Noé d’entrer dans l’Arche pour échapper à une gigantesque inondation ? Jésus lui-même n’a-t-il pas calmé la tempête ? L’homme rêve sans cesse du Jardin d’Eden… Mais ce paradis peut devenir brutalement un cauchemar et une vallée de larmes.

     L’Ecriture nous apprend que Dieu créa le monde.

    Sous forme d’un récit symbolique, dans le livre de la Genèse, nous lisons qu’après chacun de ses actes créateurs, Dieu dit qu’ils étaient bons. Ensuite, lorsqu’il créa l’homme et la femme, il les plaça dans un magnifique jardin, le paradis. A l’origine, cette terre sur laquelle nous vivons, œuvre de Dieu, était un endroit ordonné, harmonieux, paisible et agréable.  Selon le livre de la Genèse (chapitre 3), nous pouvons lire aussi qu’Adam et Eve auraient désobéi à Dieu. Ils auraient violé consciemment et délibérément le seul commandement qu’il leur avait demandé de respecter : ils ne devaient pas manger du fruit d’un certain arbre. Or ils l’auraient fait, ce qui entraina les conséquences tragiques dont nous subissons les effets jusqu’à nos jours. Avant cette chute, les relations entre la terre et l’homme étaient harmonieuses. La nature et l’humanité vivaient en symbiose. Il était alors aisé de cultiver la terre sans peine, sans fatigues, sans efforts. Mais elles sont désormais en conflit, les catastrophes naturelles en étant un des signes. Il existe plusieurs type de catastrophe naturelle : hydrologiques (inondations), météorologiques (cyclones et tempêtes), géologiques (éruptions volcaniques, séismes et tsunamis), climatologiques (très forte hausse ou baisse du thermomètre : canicules ou hivers rigoureux), biologiques (maladies, épidémies, invasions d’insectes, etc.). 

     Dieu est innocent du mal

    Les catastrophes naturelles révèlent que l’ordre naturel est déréglé, que la création ne fonctionne plus selon le dessein originel de Dieu. Elles nous rappellent aussi la proximité de la mort qui nous attend tous, la fragilité de la vie, la vanité des biens… Pourquoi tant de constructions dans certaines régions à hauts risques sismiques ? Pourquoi tant de dérèglements météorologiques tandis que rien n’est fait pour limiter le réchauffement de la planète ? L’homme est lui aussi collectivement responsable de certains de ces fléaux et de leurs conséquences tandis que Dieu est innocent du mal : il ne permet rien mais demeure toujours proche des hommes pour faire en sorte que de ce mal en sorte un plus grand bien.

     L’homme peut agir…

    Face à une catastrophe humanitaire, l’intelligence et la générosité de l’humanité se mobilisent et révèlent le meilleur d’elles-mêmes tant pour prévenir que pour compatir et guérir : entraide internationale, associations humanitaires, prévention des risques naturels, systèmes d’alertes. Les catastrophes naturelles, aussi terribles et horribles soient-elles, poussent chacun à la générosité, au dépassement et au don de soi, révélant, personnellement ou collectivement le meilleur du cœur de l’Homme. Il faudrait aussi, par exemple, revoir son comportement dans bien des domaines : en construisant des route sans bétonner la terre qui ne peut plus, alors absorber l’eau et encourage des inondations ; en aménageant des zones vertes et diminuant ainsi le nombre d’inondations ; en aménagent des coupe-feux tout en réduisant les risques d’incendies, etc.

    En définitive, ne pourrions-nous pas, nous-mêmes, prendre mieux soin de l’environnement que Dieu nous a confié afin de ne pas le continuer à le détruire et à le dénaturer encore plus ? Que pouvons-nous faire aussi pour contribuer à plus de justice envers les plus pauvres et les plus défavorisés afin qu’ils ne subissent pas les effets dévastateurs de toutes les catastrophes naturelles ? Le peu que nous pouvons faire, faisons-le…

    Que pouvons-nous faire ?

    •  A ma mesure, concrètement, que puis-je faire pour freiner le dérèglement climatique ?
    •  Comment puis-je, à ma petite échelle, contribuer à l’élan international de générosité qui suit chaque catastrophe naturelle (Secours Catholique, Caritas Internationale, etc) ?
    • A côté de catastrophes climatiques, très médiatisées, existent de nombreuses catastrophes humaines cachées et ignorées. Ne sont-elles pas aussi autant d’invitation à ouvrir mon cœur (et mon porte-monnaie) pour accueillir, compatir, soigner, accompagner, guérir ?

    Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et la mer n’existait plus. Je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une mariée qui s’est faite belle pour son époux. J’entendis une voix forte venant du ciel qui disait: «Voici la demeure de Dieu parmi les hommes ! Il habitera avec eux, ils seront son peuple et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car ce qui existait avant a disparu.


    votre commentaire
  • Entrez en Avent !

    280db7bb28729ce3e47349578f3fe2c6.jpg
    Quand l'avenir est incertain en tant de domaines, du travail à la famille, du gouvernement à l’environnement, comment vivre le présent? Plusieurs attitudes sont possibles. On peut s'accrocher au passé et à ses souvenirs. Ou se concentrer sur ses tâches immédiates, son traintrain quotidien, ses émissions et ses petits tracas. On peut aussi fuir dans un futur imaginaire ou encore chercher à vivre une intensité de l'instant pour donner de la saveur à nos journées banales. Et pour le reste, le sens de nos vies, leur orientation et leurs enjeux, remettre à plus tard, ou y renoncer. Ou ne pas même en prendre conscience.

     

    Notre façon de voir et d'attendre l'avenir conditionne notre aujourd'hui. L’Évangile de Matthieu aborde cette question en ce premier dimanche de l’Avent, en ce début d’une nouvelle année liturgique. Jésus y parle de la venue du Fils de l'Homme et de l'accomplissement du Royaume comme horizon final de l'histoire humaine. Mais s'il indique les traits de cette venue, c'est pour inviter à des attitudes dans l'aujourd'hui. Cette venue, nul n'en connaît le moment. Elle sera soudaine, imprévue, inattendue, comme le déluge (v. 37-39) ou comme un voleur en pleine nuit (v. 43). Elle ne sera pas neutre, sans conséquences : elle comporte un tri, un jugement (v. 40-41). Tout cela, Jésus l'indique pour appeler à une façon particulière de vivre le présent : Veillez donc (v. 42), tenez-vous prêts (v. 44).

     Mais qu'est-ce que veiller?

    Son contraire pourrait être de vivre dans l'inconscience, complètement absorbés par notre quotidien, sans dimension plus profonde à nos vies. Face à ce risque, Jésus nous invite à une prise de conscience : réveillez-vous, sortez de votre léthargie spirituelle. La vie humaine n'est pas qu'une série d'activités sans portée, ou un jeu indifférent, vide ou plaisant. Elle a une densité, elle porte des enjeux de vie et de mort. Veiller, c'est sortir de l'indifférence ou de la fascination de l'immédiat. C'est découvrir la profondeur de la vie et de ses enjeux. C’est faire des choix et les tenir dans nos modes de vies, nos valeurs, nos relations, notre travail. Veiller, c'est devenir adulte et affronter l'existence avec ses questions de fond, en refusant de régresser et de s'endormir dans l'agitation ou dans la fermeture sur son petit monde immédiat.

     L'avenir reste incertain et les tâches quotidiennes demeurent avec leurs nécessités. Mais si nous sommes en état de veille, le présent devient lieu de joies profondes et de responsabilités exigeantes. Il acquiert une densité et un horizon qui sont ceux du Royaume de Dieu. La vie prend saveur et consistance. Au lieu de scruter les nuages, d'être en nostalgie du passé, de nous réduire à un immédiat banal ou de nous enfuir en quête de sensations, nous devenons des veilleurs : ni résignés ni excités, ni inconscients ni angoissés, mais éveillés et attentifs aux signes de vie dans l'ordinaire et soucieux de les faire grandir, avec ténacité et espoir.

     Entrer en Avent, c’est entrer dans l’attente d’un avènement. Entre en état de veille, dans l’ouverture à l’avenir et le goût du présent. Ainsi, en veillant au présent, un avenir pourra surgir qui ressemble au visage de Dieu.

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

    RETOUR À L'ACCUEIL


    1 commentaire
  • Et la femme du berger ?

    Projet 2013Extrait d’un passionnant article de Jean Charles Hourcade dans le dernier numéro de la revue Projet consacré au travail ! A lire d’urgence.

    Même si on reste sceptique face aux thèses catastrophistes sur une raréfaction à court terme des ressources énergétiques, on ne peut ignorer que les prospectives énergétiques sérieuses montrent le caractère inéluctable des tensions sur l’énergie. Nous avons donc le choix entre attendre que la réalité fasse voler en éclats le contrat social actuel ou renégocier ce contrat, en le fondant sur une mutation de nos systèmes énergétiques capable de sortir les populations les plus vulnérables du piège énergétique.  Ceci ne se fera pas en lui masquant l’existence de ce piège. Si un randonneur malavisé s’est engagé sur une mauvaise passe, lui dira-t-on : « Continue, pas de problème », ou plutôt : « Ne t’affole pas, prends telle prise à droite et tu verras une vire qui te fera sortir de la zone dangereuse » ? Si une femme de berger doit faire 80 km par jour en voiture pour aller travailler et compléter les revenus de son mari, on ne l’aidera pas en lui disant : « Nous vous garantissons que les prix de l’essence n’augmenteront pas. » La renégociation de ce contrat social ne se fera pas en traitant les questions de précarité énergétique en purs termes énergétiques. Réduire la vulnérabilité énergétique de l’épouse du berger suppose d’abord de réformer l’économie de la production et de la vente des fromages de montagne et de penser une économie des hautes vallées qui ne la condamne pas à faire ses 80 km quotidiens. Réduire celle des chômeurs, c’est d’abord augmenter l’emploi en basculant sur une taxe carbone une partie du financement de la protection sociale, en lieu et place des charges sociales. Réduire celle du banlieusard, c’est veiller à ce que les prix de son logement commencent à baisser.

    DL

    Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

    RETOUR À L'ACCUEIL


    votre commentaire
  • (extrait de « MESSAGE » Novembre - Décembre  2013 )

    La pagailleTour de babel

     Parler de Babel, c’est parler de la confusion du langage, à l’heure où pratiquer une même langue ne garantit plus vraiment de se comprendre. Car le sens qu’on prête à un mot peut singulièrement varier selon la personne qui le prononce ou le journal qui l’imprime, et ceci sans parler du langage informatique, inénarrable mystère ! D’ailleurs, à l’heure où j’écris ces lignes, mon ordinateur me ferme résolument sa porte pour motif de « mot de passe incorrect ». On n’est plus chez soi, je vous dis...

     Babel, c’est l’histoire de gens bien intentionnés, qui avaient conçu un projet cohérent, réalisé dans le bon ordre, et puis pof, Dieu arrive et c’est la pagaille. Qu’est ce qui lui prend ? Mais est-ce que cette histoire ne nous rappelle pas d’autres histoires, la nôtre peut-être ? Mystérieux épisodes où s’envolent nos châteaux de cartes, où un grain de sable, de folie vient dérégler nos rouages trop bien huilés ?

     Elle n’était pas en carton, cette ville-là, mais en briques. C’est qu’on est dans la plaine, loin des écueils de la montagne, loin de carrières où vont tailler les bâtisseurs. Les briques, voyez-vous, c’est bien pratique. Ce n’est pas comme ces pierres, toutes si différentes, et avec ça jamais de la forme voulue. Les briques, c’est carré, ça ne fait pas de chichi, ça s’empile et puis voilà. Et toute une ville comme ça, c’est vite monté même si ça manque un peu de poésie. Mais vous imaginez ça, vous, toute l’humanité massée dans une plaine, tassée dans une seule ville ? Notez qu’à vivre dans certaines mégapoles, on pourrait avoir un peu cette sensation, la qualité d’humanité n’augmentant d’ailleurs pas forcément avec le nombre, quand celui des enfants de la rue atteint parfois le chiffre des habitants d’une ville de Suisse.

     « L’Esprit Saint serait-il l’apôtre de Babel ? » Cette question posée par le Pape François fait écho à la neuvaine de Pentecôte : « Toi, l’amour qui fait le monde », « la force qui rassemble », « la paix que rien ne trouble », « comment es-tu le souffle », « le glaive », « la guerre qui divise et disperse ? » Mais Dieu n’est pas comme les idoles. Le veau d’or, c’est pratique, il ne bouge pas, ne mange pas de foin, comme on dit. Notre Dieu, lui, s’amourache d’un peuple de rien, se taille une généalogie qui se rit de la loi, va naître en voyage et s’épuiser à expliquer aux bons religieux que si les cadets s’en vont dilapider l’héritage, c’est peut-être que les aînés, n’osant pas y entrer eux-mêmes, ne leur ont pas donné envie de rester ?

     Mais au fait, pourquoi veulent-ils se mettre comme ça en ménage tous ensemble, ces Babelliens ? Pas besoin de chercher bien loin, ils le disent eux même, se le disent à eux-mêmes : « Afin que nous ne soyons pas dispersés sur la surface de la terre ». Ah, mais justement, c’est que Dieu veut la leur donner, cette terre, et pas juste un petit replat de terrain ! Les plaines, les montagnes, et bien davantage encore ! Quel manque d’audace… Alors hop, voilà qu’il embrouille tout ! Du coup, les voici forcés de se faire face, de s’expliquer, d’aller plus loin, d’explorer les possibles… On n’est pas migrants seulement avec les pieds, on migre aussi dans ses idées, ses conceptions, ses pratiques… Imaginez qu’après les faits, au lieu de réciter tous ensemble : « Moulons des briques et cuisons-les au four », l’un ait juste dit : « Moulons des briques », et l’autre: « Ah oui, et cuisons-les au four », le 3 e : « Mais non, les sécher au soleil serait plus écologique ! », le 4 e aura proposé des pierres de tailles et le 5 e planté sa tente… Ainsi commence le laborieux enfantement d’une humanité balbutiante, le déploiement du dialogue international avec sa complexité de langues, de codes, de coutumes et d’écus, mais aussi le dialogue tout court, ses crises et sa beauté profonde… Pas forcément simple, tellement fragile, mais tant bien que mal en route vers le Royaume, la vraie communion, l’étendue infinie des promesses de Dieu.

     Soeur Laetitia-Catherine

    pour infos et abonnement à la Revue MESSAGE mflaic@gmail.com

    RETOUR À L'ACCUEIL


    votre commentaire
  •             LA SAINTE MESSE

     

                NOTRE PERE

     

    Dire Le Notre Père c'est  devenir fils,

    avoir des frères, entrer dans une famille,

    celle des fils de Dieu,

    passer du créé à l’engendré,

    de l’image à la ressemblance par le sang versé.

    Le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle

     

    Dire le Notre Père

    c'est entrer dans la prière par  excellence.

    La Parole Reliée.

    Action de grâce, débordement de gratitude

    pour ce sésame donné

    qui mène au Père,

    qui ouvre mon coeur

    héritage du Premier Né.

     

    Dire le Notre Père

    c'est entrer dans la dynamique

    de Sa Volonté.

    Embrasser dans une même étreinte

    la terre et les cieux

    pour qu'advienne le Royaume.

    Se nourrir du Pain Vivant

    Baigner dans les eaux libératrices

     du pardon donné, reçu.

     

    Dire le Notre Père

    C'est porter différemment nos croix.

     Notre être dans l'épreuve

    comme l'olive au pressoir.

    Exigence d'amour.

    Qu'il en sorte cette huile d'olive pure

    qui allume, le jour, la nuit

    le candélabre du Temple.

    Cette huile d'onction, répandue sur la tête

    des rois, des prêtres, du Christ.

    Recevoir Sa Paix.

                                                                          

     

    LA  COMMUNION 

     

    Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir

    mais dis seulement une parole et je serai guéri.

    Une, Ahat, en hébreu mais aussi ahot sœur.

    Une parole, du lieu de ma naissance

    qui révèle l'essence de mon être,

     épouse l’Un au dedans de moi.

    Cantique du Bien Aimé à sa Bien Aimée

    « ....je suis descendue dans mon jardin

     ma soeur fiancée. »

     

    En marche,

    dans le rang de la procession

    je viens vers Toi, je viens à Toi

    avec tout mon arbre :

     mes ascendants, mes descendants.

    Tout mon troupeau,

     les gens que je connais

    En moi, Ta  sève coule en eux.

     

    Je Te reçois

    Moment d'intimité suprême.

    Noce mystique, union des corps et des âmes.

    Pain rompu, Pain du ciel

    devenu mon sang.

    Sang qui pulse dans mes veines,

    battements de mon cœur.

    Pour Toi Seigneur !

                                                           Élisabeth

    RETOUR À L'ACCUEIL


    votre commentaire
  • Homélie du 1er dimanche de l’Avent (A) – 1 décembre 2013

    Abbé Jean Compazieu

    Nous attendons ta venue, Seigneur Jésus

    Textes bibliques : Lire

    En ce premier dimanche de l’Avent, nous commençons notre route vers Noël. Tout le monde en parle déjà en famille, en ville et surtout dans les magasins. On prévoit chaque année des grandes réjouissances en famille ou entre amis, des réveillons, des cadeaux. Le problème c’est que beaucoup oublient celui qui est à l’origine de cette fête. C’est un peu comme si on fêtait un anniversaire en oubliant complètement celui qui est le premier concerné. On pense à tout sauf à lui.

    Les lectures bibliques de ce jour et celles que nous entendrons au long de ce temps de l’Avent voudraient nous aider à remettre cette fête « à l’endroit ». Noël c’est d’abord Jésus qui est venu dans notre humanité, qui continue à venir et qui reviendra. Avec les textes de ce dimanche, nous sommes précisément renvoyés à l’avenir : Jésus reviendra. Nous attendons sa venue et nous nous y préparons activement tout au long de notre vie.

    C’est ce message que nous adresse le prophète Isaïe dans la première lecture. Ce récit a été écrit à l’occasion de la fête des tentes. Au cours de cette fête, on se souvenait des cabanes du peuple Hébreu dans le Sinaï. Pendant huit jours, les pèlerins vivaient dans des cabanes, même en ville. A cette occasion, la ville de Jérusalem grouille de monde. Les gens sont venus de partout. En racontant ce qu’il voit, le prophète comprend que ce grand rassemblement en préfigure un autre, bien plus important. Le jour viendra où se pèlerinage rassemblera tous les peuples. Le temple sera le lieu du rassemblement de toutes les nations. Toute l’humanité aura enfin entendu la bonne nouvelle de l’amour de Dieu.

    Cet appel est aussi pour nous : « Venez, montons à la montagne du Seigneur ». Dans la Bible, la montagne c’est le lieu de la présence de Dieu. Quand le prophète nous adresse cet appel, ce n’est pas pour faire de l’escalade. Il nous invite tout simplement à prendre de la hauteur par rapport à nos soucis terre à terre. C’est avec lui et en lui  que nous retrouvons la vraie joie. En ce temps de l’Avent, nous sommes invités à le remettre au centre de notre vie. Il est le seul vrai chemin qui nous conduit vers la Vie Eternelle.

    C’est aussi cette bonne nouvelle que nous annonce saint Paul dans la 2ème lecture : « Le Salut est maintenant tout près de nous. » Le projet de Dieu avance irrésistiblement. Trop souvent, nous ne voyons que ce qui va mal. Saint Paul voudrait nous aider l’éclosion du Royaume dans ce monde. Le chrétien doit vivre et agir, tendu vers le « jour du Seigneur » qui pointe à l’horizon. Il est invité à rejeter « les activités des ténèbres ». Cela suppose une rupture avec ce qui se pratique autour de nous dans de nombreux domaines. Tout n’est pas compatible avec la foi au Christ.

    L’application de cette consigne suppose une grande vigilance. C’est la recommandation que Jésus nous adresse dans l’évangile de ce jour : « Veillez ! » Nous le savons bien, si au volant de notre voiture, nous ne restons pas éveillés, nous allons tout droit à l’accident. Nous, chrétiens, nous devons rester éveillés pour rester en vie, pour entrer dans la vie. Toute notre attention, toute notre pensée, toute notre vie et notre cœur doivent être entièrement tournés vers le Seigneur qui va venir.

    Pour nous aider à comprendre cela, Jésus nous raconte l’histoire de Noé. Avant le déluge, les gens « mangeaient, buvaient, se mariaient ». Tout se passait comme toujours. On s’était installé dans la routine. Et c’est encore ce qui se passe trop souvent. Il est urgent d’en sortir. Jésus nous annonce que le meilleur est  venir. Lui, qui nous a aimés du plus grand amour, continue à nous aimer. Il est réellement présent en chacun de nous et dans les autres. Il nous laisse chacun responsables de nos vies. Le temps de l’Avent nous invite à vivre cette attente. Non, ce n’est pas comme on attend le docteur dans une salle d’attente. Il s’agit d’être attentifs, actifs et bien éveillés pour ne pas manquer ce rendez-vous définitif.

    Cette attitude de veille se vit d’abord dans la prière : C’est ce que Jésus nous dit au jardin des Oliviers, juste avant sa Passion : « Veillez et priez ». Nous pouvons nous unir à la prière des monastères, à celle des personnes malades et à celle de toute l’Eglise. C’est dans la prière que nous essayons de veiller. Ce contact régulier avec le Seigneur nous permet d’être plus attentifs aux « réalités d’en haut ».

    Ces trois lectures nous orientent donc vers l’avenir. Car il y a un avenir pour l’homme et Dieu en fait partie. Il est cet avenir. Bien loin de nous arracher à la joyeuse préparation de Noël, il nous rappelle le sérieux de notre vie quotidienne. La vraie priorité, c’est de nous préparer tous les jours à la grande rencontre du Seigneur, par une vie généreuse et fidèle, remplie de confiance et d’amour.

    En ce jour, nous te prions, Seigneur : ‘Fortifie nos pas quand la route traverse déserts et marécages. Dans l’effort de la montée, donne-nous de pressentir l’allégresse des sommets ». Amen.

    Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, dimanche en Paroisse, Missel communautaire (Père André Rebré), L’Intelligence des Ecritures (Marie-Noëlle Thabut), dossiers personnels

    Source http://dimancheprochain.org

     RETOUR À L'ACCUEIL


    1 commentaire
  • Des poissons et des semences

    OLYMPUS DIGITAL CAMERAPriscille me signale le travail en cours qu’elle a sollicité et soutenu et qui est rendu visible par une récente chronique dans les colonnes du monde.

    La démarche n’est pas confessionnelle, mais plusieurs de ses organisateurs le font aussi au nom de leur foi chrétienne.

    A découvrir et soutenir d’urgence, tant la question des semences devrait concerner les chrétiens. Sinon à quoi bon prétendre planter des graines de sénevé pour annoncer le Royaume ?

     Un nouveau droit des semences pour protéger la biodiversité et notre alimentation

     Le Monde.fr | 19.11.2013 à 16h23 |

    Par Priscille de Poncins (membre des Poissons roses), Philippe de Roux (co-fondateur des Poissons roses), Bernard Perret (essayiste), Guy Kastler (délégué général du Réseau des semences paysannes) et Marc Dufumier (agronome, membre du comité scientifique de la Fondation Nicolas-Hulot pour la Nature et l’Homme) - Les Poissons roses sont un mouvement personnaliste de gauche qui vise à relier les questions d’éthique et de justice sociale.

    Que diriez-vous s’il n’était plus possible de choisir une alimentation saine et variée, une eau non polluée par les pesticides ? Ce choix ne sera possible que si la biodiversité cultivée demeure riche et disponible. Les semences sont une clé de la préservation de la biodiversité et d’une agriculture moins carbonée. Les semences de ferme et paysannes, fruits d’une tradition millénaire d’adaptation aux terroirs, aux évolutions climatiques, sont essentielles pour garantir notre alimentation de demain.

    Pourquoi le débat est-il si vif en France ? Notre pays est devenu en 2012 le premier exportateur mondial de semences devant les Pays-Bas et les Etats-Unis. Sous couvert de compétition économique, un seul modèle est promu : la production à grande échelle de quelques variétés. La qualité gustative et nutritionnelle, l’adaptabilité des cultures avec peu d’engrais et pesticides, ne sont pas des critères de sélection pertinents dans ce modèle. 

    CONFISCATION DU VIVANT

    Là où autrefois, nos agriculteurs avaient sélectionné des variétés adaptées à nos différents terroirs, ce sont maintenant les terroirs qu’il faut adapter à un très faible nombre de variétés, au risque de les fragiliser (perte d’humus et de fertilité) et de devoir employer maints intrants chimiques, sources de pollutions diverses. Ces nouvelles variétés, sélectionnées pour des utilisations industrielles, ne peuvent supporter le moindre changement, et laissent les agriculteurs sans recours face aux conséquences des changements climatiques.  Le scénario noir d’une confiscation du vivant par quelques firmes agroalimentaires puissantes risque de devenir une réalité si les parlementaires ne se saisissent pas de cette question. Dans les jours à venir, ils devront se prononcer sur trois textes qui vont dans le même sens, protéger les entreprises vendant des semences avec droits de propriété intellectuelle (DPI).  Une proposition de loi qui étend la chasse aux contrefaçons jusque dans les champs et les étables des paysans qui reproduisent leurs propres semences ou animaux sera votée par le Sénat mercredi 20 novembre ; le lendemain, la haute assemblée devra se prononcer sur la ratification du Brevet unitaire européen ; et, enfin, le projet de loi pour " l’avenir de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt" sera présenté au Parlement en décembre.  En faisant du paysan qui reproduit ses propres semences ou animaux un contrefacteur en puissance, ces lois détruiraient l’entraide à la base de la vie sociale rurale. Tout paysan demandant à un collègue de le dépanner de quelques graines ou d’un animal reproducteur deviendrait un délateur en puissance, les produits échangés étant, si ces lois passent, des contrefaçons illégales.

     APPAUVRISSEMENT DE LA BIODIVERSITÉ

    C’est cette menace constante de poursuite en contrefaçon qui a conduit les agriculteurs américains à cultiver en moins de dix ans plus de 90% de leurs champs de soja et de maïs avec des OGM brevetés et qui a condamné à la faillite ceux qui ont voulu résister. Rappelons que 10 entreprises multinationales concentrent 73 % du marché mondial des semences. Ce sont elles qui font pression dans ce sens. L’interdiction des semences paysannes est la conséquence du verrouillage progressif de la propriété intellectuelle sur le vivant au travers des certificats d’obtention végétale (COV) et des brevets. Cette rupture très récente entre le métier d’agriculteur et la sélection des plantes monopolisée par l’industrie semencière contribue à l’appauvrissement de la biodiversité.

    C’est une menace pour l’humanité. Il faut préserver ce qui a constitué la base de la sélection des plantes pendant des siècles : la reproduction et l’échange entre agriculteurs de leurs propres semences. Les semences de ferme et paysannes ne peuvent pas être considérées comme des contrefaçons, ni l’échange entre agriculteurs comme un acte commercial, qui induit une toute autre réglementation. Il est vital pour la préservation de la biodiversité cultivée que le choix demeure possible entre les semences de ferme ou paysannes et les semences certifiées du commerce. En l’état, le brevet unitaire européen, voté à Strasbourg fin 2012 et qui doit aujourd’hui être retranscrit dans chaque pays de l’UE, n’autorise l’utilisation libre de plantes brevetées uniquement dans le cadre de travaux de recherche. Nous souhaitons que cette utilisation possible soit étendue à tous pour l’obtention de nouvelles variétés, sans paiement de royalties aux détenteurs de DPI sur les composants utilisés. Cette option est soutenue par l’organisation professionnelle des semenciers hollandais, Plantum.

     UNE VISION "HUMANISANTE" DE L’ÉCHANGE

    Il reste à se mobiliser aussi pour que ce " privilège de l’obtenteur " ne soit pas une exclusivité laissée aux seules firmes de sélection végétale, mais qu’il bénéficie aussi aux agriculteurs qui produisent et sélectionnent leurs propres semences. Cette précision ne suffira pas à régler tous les problèmes posés par la multiplication des brevets sur le vivant, mais elle est une première étape.  Le politique doit être le porte-parole de ceux qui ne peuvent pas se faire entendre, surtout lorsqu’il s’agit de promouvoir une vision " humanisante " de l’échange et de l’économie. Tel est l’enjeu d’actions de sensibilisation lancées récemment.

    La campagne " Semons la Biodiversité " lancée en 2011 par 22 associations et syndicats promeut le respect absolu du droit des agriculteurs de réutiliser et d’échanger leurs semences. La campagne européenne " No Patents on Seeds " se mobilise pour l’interdiction de tout brevet sur le vivant et rejoint les mobilisations autour de la santé humaine : voir l’affaire récente de Myriad Genetics. Malgré le déséquilibre apparent du rapport de force, nous réaffirmons avec Paul Ricœur que " l’espérance est la passion du possible "…

    DL

     Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

    RETOUR À L'ACCUEIL


    1 commentaire
  • Si nous marchons dans la lumière.

    2d8c8fc1bc974ab1dfaf3ff1f89d65f5.jpg

                  Soyez parfaits, comme votre Père qui est aux cieux. Matthieu 5,48.

    Dans ce passage, Jésus nous exhorte à traiter tous les hommes avec la même générosité. Comme enfant de Dieu, vous ne devez pas vous laisser guider par vos sympathies naturelles. Il y a des gens pour qui nous éprouvons de la sympathie, pour d'autres de l'antipathie. Cela ne doit pas entrer en ligne de compte dans notre vie chrétienne. "Si nous marchons dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière", alors Dieu nous mettra en contact étroit même avec ceux qui ne nous inspirent aucune sympathie.

     L'exemple que Jésus nous propose n'est pas l'exemple d'un homme, ni même d'un bon chrétien, c'est l'exemple de Dieu lui-même: "Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Soyez à l'égard de votre prochain ce que Dieu lui-même est à l'égard de vous. Dieu nous fournira dans notre vie de tous les jours mille occasions de faire voir si nous sommes parfaits comme notre Père céleste est parfait. Être disciple de Jésus, c'est s'intéresser aux autres autant que Dieu s'y intéresse lui-même. "Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés."

     Ce qui caractérise le vrai chrétien, ce n'est pas tant de bien agir que de ressembler à Dieu. Si l'Esprit de Dieu a transformé notre être intérieur, vous aurez en vous des traits qui viendront de Dieu, qui ne seront pas seulement des qualités humaines, La vie de Dieu en nous, c'est la vie de Dieu lui-même, et non pas la vie humaine s'efforçant d'arriver à Dieu. Le secret de l'âme chrétienne, c'est que sa vie naturelle devient surnaturelle par la grâce de Dieu. Et cela non seulement dans sa communion avec Dieu, mais dans tous les détails de sa vie quotidienne. Quand s'élève autour de nous un tumulte discordant, nous sommes surpris de découvrir que nous sommes rendus capables de conserver tout notre sang-froid et toute notre sérénité.

     Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

    RETOUR À L'ACCUEIL


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires