• La remise d’une dette et la guérison : symboles du pardon

    tendresse maternelle

    Jésus guérissant un paralytique à Capharnaüm
    Mosaïque de l'église Saint-Sauveur-in-Chora, à Istanbul
    (photo : Wikimedia)

    Les évangiles sont remplis d’histoires de pardon. Allez lire le récit de la femme adultère (Jean 8,1-11) ou celui du fils prodigue (Luc 15,11-33) par exemple. Dans ce dernier texte, le pardon, en un sens, ressuscite les morts : « Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie. » (verset 32) Dans d’autres situations, le pardon est associé à la remise d’une dette financière ou à une guérison physique.

    Dette et pardon

         Pour parler du pardon offert par Dieu, les évangiles utilisent l’image d’une personne endettée qui ne peut pas rembourser ce qu’elle doit : Dieu nous pardonne nos péchés et nos torts comme un créancier qui exempte une personne endettée de rembourser ses prêts. Ce que nous traduisons par « pardon » est littéralement la remise d’une dette financière.

         Le Notre Père (Matthieu 6,12.14-15) utilise précisément cette image. Un élément important de cette prière est la réciprocité du pardon : nous demandons à Dieu de remettre notre dette à la manière dont nous remettons la dette aux autres. Ainsi, l’image de la remise d’une dette symbolise le pardon de Dieu. Probablement que vous ne l’avez jamais remarqué parce que la liturgie de l’Église propose une traduction du Notre Père qui substitue la remise de dette au pardon.

    Pardon et guérison

         Lorsque Jésus dit au paralytique « tes péchés sont pardonnés » (Matthieu 9,2), il affirme que rien ne sépare son interlocuteur de Dieu ni du reste de la communauté. Et puisque dans la culture biblique on reliait la maladie au péché, le pardon des péchés permet aussi la guérison physique.

         Lorsqu’on se replace dans le contexte de l’époque, marqué par des rapports sociaux très stricts, on peut comprendre le radicalisme du message évangélique. Avec Jésus, ceux qui étaient exclus de la société sont pardonnés et retrouvent la dignité de fils et filles du Père.

    Sébastien Doane

    source www.interbible.org

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  • Homélie du 14ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Venez à moi…

     

     Textes bibliques : Lire

    Les textes bibliques de ce dimanche nous adressent un message d’espérance. C’est le salut qui est annoncé aux petits, aux pauvres et aux exclus. Nous y découvrons la puissance de la Parole de Dieu. Cette bonne nouvelle rejoint tous ceux et celles dont la vie est un fardeau très lourd à porter.

     La première lecture est extraite du livre de Zacharie. Il s’agit d’un oracle de consolation en période de guerre. La situation semble désespérée. Mais Dieu va intervenir. Le prophète annonce la venue d’un roi « humble, monté sur un âne. » Non, ce n’est pas une plaisanterie. La force de ce roi vient du fait qu’il est « juste », c’est-à-dire pleinement ajusté à Dieu. Notre Dieu n’a pas besoin d’une puissante cavalerie. Il va venir instaurer un avenir de paix, non seulement pour les rescapés de son peuple mais aussi pour toutes les nations. Il faut le dire et le redire : Toute la Bible ne cesse de nous annoncer l’amour passionné de Dieu. C’est de cette bonne nouvelle que témoignent tous les martyrs d’hier et d’aujourd’hui. La haine, la violence, les persécutions n’auront pas le dernier mot. C’est l’amour qui triomphera.

    C’est aussi ce message que nous lisons dans la lettre de saint Paul aux Romains. II leur recommande de ne pas vivre « sous l’emprise de la chair ». Pour Paul, vivre « sous l’emprise de la chair » c’est vivre loin de Dieu, c’est se contenter des limites de l’intelligence et des forces humaines ; c’est le péché qui nous détourne de Dieu pour nous entraîner vers des impasses. Au contraire, vivre « selon l’Esprit », c’est se laisser guider par Dieu, c’est être habité par lui. Nous sommes appelés à devenir des « maisons de l’Esprit ». C’est lui qui commande. Il prend possession du croyant pour répandre en lui l’amour qui est en Dieu.

    Dans le prolongement de ces deux lectures, nous avons l’Evangile. Il fait suite aux reproches très durs que Jésus avait adressés aux villes du bord du lac de Tibériade. Ces dernières avaient eu le privilège de ses miracles et de sa présence, mais elles ne s’étaient pas converties. Les pharisiens n’ont jamais cessé de le critiquer quoi qu’il  fasse. De la part de Jésus, on aurait pu s’attendre à des plaintes. En fait, c’est tout le contraire qui se passe. Sa prière est une prière de louange, inspirée par ce qu’il vit.

    « Tu as caché ces choses aux sages et aux savants… » Tu les as cachées aux pharisiens d’hier et à ceux d’aujourd’hui. Ne nous trompons pas. Dieu n’a rien caché à personne. Jésus s’adresse à ceux qui se rengorgent de leur savoir et de leur pouvoir. Ces derniers traitent les petits avec mépris. Eux, ils savent. Ils ricanent quand ils entendent ce prophète parler de l’amour sans condition qui prétend les libérer et les faire renaître. C’est comme dit saint Jean au début de son Évangile : « il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. »

    Face à ces gens conscients de leur supériorité, nous avons les petits : Eux, n’ont rien à perdre. Ils sont loin du savoir et du pouvoir. Leur disponibilité leur permet d’accueillir la bonne nouvelle que Jésus est venue apporter au monde. Ces gens considérés comme des bons à rien sont prêts à jouer leur vie sans calcul. C’est pour cela que Jésus rend grâce : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ». Il faut le redire : Dieu ne cache rien à personne. C’est l’orgueil humain qui empêche l’homme d’accueillir la bonne nouvelle de l’Evangile. Le « tout-petit » chez saint Matthieu, c’est celui qui accueille le « tout-grand » c’est-à-dire Dieu. Ce n’est pas pour rien que Jésus a dit : « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume de Dieu est à eux ».

    Ces « tout-petits » dont il est question, ce ne sont pas des « enfants de chœur » ni des « enfants de Marie ». Ce sont les publicains d’hier et d’aujourd’hui, ce sont les prostituées, les étrangers, les malades aux contagions redoutables, des gens qui ont perdu la tête. Ce sont aussi des prisonniers et des marginaux de toutes sortes. Par rapport aux bien-pensants, ils sont tout-petits parce qu’on les regarde de haut.

    Or, c’est vers eux que Jésus va. Il ne cesse de leur dire que Dieu les aime. Il ne leur parle pas « d’aller à confesse » mais de « venir à un banquet ». Il ne brandit pas la loi, mais il annonce le Royaume pour tous. « Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ! » Aller au Christ et le rencontrer c’est vraiment LA chance de notre vie. Ceux qui l’ont vraiment rencontré ont vu leur vie transformée et rayonnante. Ils ont retrouvé une paix plus lumineuse que le soleil du plein midi. Avec Jésus, nous sommes entraînés vers une vie responsable et toute neuve. Si nous le voulons, tout peut commencer, tout peut devenir neuf chaque jour.

    C’est à nous aujourd’hui que le Seigneur adresse son appel : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ». En nous rassemblant à l’église, nous avons répondu à cet appel. Le Seigneur est toujours là pour nous accueillir. Le problème c’est que beaucoup en sont incapables devenir à lui. Alors nous pouvons faire comme les porteurs qui amenaient un paralysé à Jésus. Quand nous allons à Jésus, nous pouvons lui amener tous ceux qui souffrent autour de nous et partout dans le monde : pensons aux malades, aux exclus, aux victimes de la haine et de la violence des hommes. Nous ne pouvons pas aller à Jésus sans eux. Donne-nous d’en être les témoins fidèles auprès de tous ceux que tu mettras sur notre route.

    Sources : Revue Signes – L’intelligence des Ecritures (MN. Thabut) – Reste avec nous quand vient le soir (Laurette Lepage)

     source http://dimancheprochain.org/

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  • Une seconde vie grâce aux petits frères des Pauvres.

    Une seconde vie grâce aux petits frères des Pauvres. - Bruno

    Dans un monde où seul le rendement compte, où les humains sont réduits à leur capacité de produire. Contrairement, à ce que instinctivement, nous pensons, ce ne sont pas les jeunes les plus exclus de nos systèmes de production. La productivité demeure encore dans les possibles de leurs facultés au regard de leur âge. Ils ont l’énergie suffisante pour assumer notre société de marchandisation. Hélas ou heureusement, bien souvent ils ne veulent pas participer et se rendre complices des rouages capitalistes. Ce sont des prophètes sans le savoir. Mais, il est une autre dimension de notre société qui semble être de plus en plus ignorée, sauf le temps des élections. Ce sont les personnes âgées, que l’on nomme ainsi par fausse compassion pour ne point les heurter. Autrefois, nos disions les vieux, les vieilles avec un respect sans mesure.

     Aujourd’hui, une Association à caractère exceptionnel décide de leur donner une seconde vie. Depuis, leur fondateur chrétien, Armand Marquiset, lucide au point de s’insurger contre la misère de nos vieux amis. Les petits frères des Pauvres, réfléchissent, agissent pour que leur devise, des fleurs avec du pain, prennent figure d’une renaissance. Des milliers de Bénévoles sont au service des seniors, mémoire vivante de notre humanité. Ces bénévoles sont formés par l’association mieux que des éducateurs. La bonne volonté est bien en soi mais la volonté de compétence est préférable. Le cœur voit ce que la raison ignore. La raison voit ce que le cœur obscurcit parfois. Il faut une juste mesure, un détachement aimant pour accompagner les plus pauvres et les plus meurtris sur le chemin der la vie.

     Les petits frères possèdent une imagination débordante pour mettre de la chaleur humaine chez nos vieux amis. Des vacances sont organisées pour les valides et les moins mobiles. Des activités artistiques et culturelles sont mises en place toute l’année. Des repas conviviaux redonnent le sourire aux visages les plus sombres. Tuer cette solitude qui tue nos anciens, voilà l’objectif premier des petits frères.

     Même si le fondateur était chrétien, le prosélytisme est proscrit par respect pour l’être souffrant. Chaque personne accompagnée est unique et indissoluble. Il faut honorer dans la confidentialité la plus absolue, l’histoire de chacun.

     Les petits frères des Pauvres ont besoin d’accompagnateurs bénévoles qui offriront leur dynamisme éclatant pour semer la Joie dans l’âme de nos anciens. Et les aider aussi lorsque les Administrations veulent leur chagrin. Depuis des années, je suis admiratif du travail que les petits frères effectuent même au niveau souvent insalubres des logements dans lesquels survivent nos vieux.

     Alors, plutôt que vous insurger dans votre propre solitude, si vous mettiez les valeurs de Fraternité en actes. Plutôt, que vomir sans cesse sur une société qui ne répond pas aux besoins de tous. Vous engager pour changer l’aspect de notre Humanité serait un acte hautement spirituel. Concrétiser cet esprit fraternel qui fait la richesse des petits frères des Pauvres.

     Assez de ces personnes qui ne sentent plus le parfum premier de l’évangile. Celui de devenir révolutionnaire en vivant avec le Christ une fraternité authentique. Assez de ces jeunes devenus vieux et qui laissent crever dans les hôpitaux nos anciens dans une déréliction sans nom. Engagez-vous, plutôt que vous victimiser sur vos propres problèmes souvent imaginaires. Devenez libres de vous donner aux autres et de préférence aux plus souffrants. Je n’écoute désormais que les cris de ceux ou celles qui s’impliquent vraiment pour que notre société soit plus respirable.

     Les petits frères des Pauvres sont riches de Fraternité. Ils cultivent cette fleur chaque jour que Dieu fait. Devenir bénévole auprès des salariés des petits frères, c’est donner à sa vie le soleil qui lui manquait en se donnant totalement aux plus âgés de nos frères en humanité. Demain, il sera trop tard pour vous engager. L’engagement est un " oui " pour améliorer le destin d’autrui. Et c’est un " non " profondément révolutionnaire face à notre monde déshumanisé.

     Bruno LEROY.

     Éducateur Social.

     http://www.petitsfreres.asso.fr/

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Des circuits (courts) à Dayton ?

    2014 Dayton670 millions de dollars. Une coquette somme pour un investissement écoresponsable à moyen terme. Et c’est le comité d’investissement de l’université américaine de Dayton (Ohio) qui vient de l’annoncer.

    Le président de l’université marianiste, Daniel Curran, explique que son soucis est de manifester la cohérence de son établissement avec les invitations de l’Eglise.

    "C’est notre manière d’assumer la mission qui nous est confiée, en continuant de réfléchir et d’agir sur les questions religieuses, de droits humains et de durabilité environnementale."

    Puisqu’il n’est plus possible de ne pas tenir compte de l’impact des changements climatiques en cours, qui frappe d’abord les populations les plus pauvres, Curran souligne qu’il y a un service humanitaire à rendre en agissant selon les principes de la doctrine sociale et de l’héritage marianiste, de manière catalyser des changements positifs qui bénéficieront à la planète entière.

    Cette mobilisation passe donc par des décisions importantes concernant les politiques d’investissement financiers de l’université, répondant ainsi aux appels de nombreux ONG, dont 350.org. La campagne "Go Fossil Free" est déjà travaillée sur plusieurs campus catholiques dans le pays, dont Georgetown et Boston.

    Mais à Dayton, c’est le comité d’investissement lui-même qui a initié la réflexion et non pas les étudiants de base. Interpellé par les appels de la Conférence des évêques américains et ceux du pape François, le comité a évalué comme possible une politique de diversification de ses investissement, vers des pratiques plus écoresponsables. Elle a donc mis en place un programme concernant les 34 millions de son portefeuille qui soutiennent de près ou de loin des entreprises développant l’usage de ressources non-renouvelables. Dans un deuxième temps, il s’agira d’investir fortement dans des technologies vertes et durables, tout en continuant de filtrer les futurs investissements dans les fonds de pension. Un travail qui sera évalué dans 18 mois.

    Bien sûr, l’action reste symbolique quand on connaît le poids des industriels de l’énergie américains. "Mais nous avons senti que nous devions être du bon côté, en ce qui concerne une telle action", explique Curran. L’univesité prévoit aussi, à hauteur de 2050 de devenir "neutre" sur le plan de sa consommation en ressources carbonées.

    DL

    Source : Article Eco Catholic, NCR, de Brian Roewe. Traduction et synthèse : DL

    source http://ecologyandchurches.wordpress.com

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  • Préfestival Père-Frédéric
    2 au 5 août 2014

    Invitation aux Fêtes liturgiques du Bienheureux Frédéric Janssoone, ofm
    Plusieurs Eucharisties marqueront en 2014 les Fêtes liturgiques du Bx Frédéric. Ces Fêtes débuteront à la Basilique du Cap, les samedi 2 août et dimanche 3 août, et se poursuivront à la Chapelle Saint-Antoine, les lundi 4 août et mardi 5 août, sous le thème : «Père Frédéric, bâtisseur de paix en Terre sainte». Homélies à toutes les messes au Cap et au tombeau par Guylain Prince, ofm. Ces Fêtes porteront le nom de «Préfestival Père-Frédéric», prélude au Festival de l’Assomption de Notre-Dame-du-Cap.

    Activités spéciales : une procession aux flambeaux et un feu de camp sur le lac du Sanctuaire le samedi soir, l’inauguration d’une statue du Bienheureux dans le Petit Sanctuaire le dimanche après-midi, suivie de deux vénérations de reliques (Bx Frédéric et Rocher du Golgotha), d’un concert de Cap-Jeunesse dans les Jardins du Sanctuaire.

    Préfestival Père-Frédéric, à la Basilique du Cap
    • Samedi 2 août, 16 h, eucharistie à la Basilique présidée par Marc Le Goanvec, ofm, provincial des Franciscains.
    Ce soir-là, à 20 h, eucharistie en anglais, présidée par Pierre Charland, ofm, vicaire provincial, suivie d’une procession aux flambeaux, animée par Guylain Prince, ofm.

    • Dimanche 3 août, 10 h, eucharistie à la Basilique présidée par Mgr Luc Bouchard, évêque de Trois-Rivières. Ce même jour, à 12 h, eucharistie en espagnol, présidée par Juan Hernandez, ofm.

    Dans le Petit sanctuaire, dimanche 3 août, à 14 h, inauguration d’une statue du Père Frédéric, œuvre du sculpteur Léo Arbour, donnée par les Franciscains. Inauguration conjointe par les Oblats et les Franciscains, suivie de la vénération de la relique du Bienheureux Frédéric.
    Puis déplacement vers la station du Calvaire, à la suite de Croix de St-Damien, pour y vénérer des reliques du Rocher du Golgotha, ramenées au Québec par le Père Frédéric.
    Ce même jour, de 15 h à 16 h, concert dans le Jardin de la paix, dédié au Père Frédéric, par le groupe de Cap-Jeunesse.

    Préfestival Père-Frédéric, chapelle Saint-Antoine
    • Lundi 4 août, 10h30, eucharistie présidée par Roland Bonenfant, ofm, Vice-postulateur.
    • Mardi 5 août, 10h30, eucharistie avec chants et orgue présidée par Mgr Martin Veillette, évêque émérite de Trois-Rivières. Animation par Marc-André Beaulieu et l’organiste Jules Bré.
    - Durant les journées du 4 et 5 août, accueil et visite guidée au Musée Frédéric-Janssoone, de 11 h à 17 h 00, avec des Franciscains. Visite en cinq langues : français, anglais, espagnol, coréen et polonais.

    Plus d'information sur le Père Frédéric

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  • Prendre le temps de rêver et de vivre.

     Prendre le temps de rêver et de vivre. - Bruno

     

    Prendre le Temps en ce monde bousculé. Prendre le temps de rêver les splendides horizons d’Espérance que Dieu a déposé en notre âme. Répondre ainsi aux Talents que Christ nous demande de cultiver. Quel merveilleux programme de Vie, n’est-ce pas ?

     

    Frères et Soeurs, il est temps que notre société et notamment, nos Jeunes prennent du temps pour méditer et accomplir leurs rêves. Pour cela, il faut dépasser certains obstacles. Ensemble, chrétiens et chrétiennes que nous sommes, partageons nos rêves et aidons les autres à les vivre. Notre vocation est de transmettre tout ce que Dieu en Son Infini Amour nous a donné en pleine libéralité. Ne conservons pas nos rêves pour nous. Ils deviendraient cauchemars. Offrons au monde les rêves solaires et éclatant de Lumière afin de donner un autre visage à notre Humanité. Une société de violence et de manque de repères spirituels est une société qui a tué ses rêves les plus beaux. Puisse l’Esprit-Saint nous accompagner dans ce rêve d’une Humanité nouvelle !

     

    Pourquoi parler des rêves avec tant d’insistance ? Simplement, je m’aperçois que notre société prend de moins en moins en considération les rêves humains. La compétitivité, la performance et bien d’autres paradigmes ont fait de nous les esclaves modernes d’un monde de consommation. Qu’importe alors, si les jeunes et moins jeunes se mettent à rêver de leur avenir pour créer des projets. Les projets sont imposés pour faire face à la concurrence. Laissons nos rêves de côté où nous finirons tous et toutes dans la rue à tendre la main en espérant quelques Euros.

     

    A me lire, peut-être pensez-vous que je décris bien ce qui risquerait de nous arriver si nous suivions nos rêves. Hé bien, cette description est entièrement fausse et véhiculée par les médias à tel point qu’on semble sentir sa réalité. Non, ceux ou celles qui ont des rêves mettent tout en place, jusqu’au bout, pour que ceux-ci se réalisent. Le chrétien doit être le premier à faire confiance en un Dieu d’Amour qui est à l’écoute de nos rêves pour combler Ses desseins. Nous devons tout mettre en place pour acquérir cet esprit critique qui nous réalise en tant qu’Hommes.

     

    Ne pas sombrer dans le matérialisme le plus bas afin de satisfaire les lobbys industriels. Ce matérialisme dépourvu de sens, sinon celui de s’enrichir, détruit nos rêves les plus nobles. Nous sommes au service de Christ, pas des patrons qui nous considèrent tels des numéros. Nous pouvons connaître le chemin que Dieu nous destine, uniquement dans la prière des profondeurs de l’âme. Il sait que nos rêves de chrétiens désirent un monde où la Haine, l’égoïsme, l’individualisme forcené, le profit soient éradiqués de notre société. Sinon, à quoi nous servirait-il de nous dire chrétiens en lisant la Bible tout en ne la vivant pas ?

     

    Voilà notre combat spirituel. Remettre sur terre les rêves que Dieu Amour nous donne. Avoir confiance en nos qualités et capacités. Trouver la force dans la prière de chaque instant. Ne plus être les esclaves d’un monde moderne qui tue nos rêves. Et peu importe les conséquences, nous aurons oeuvrés pour Christ et la mise en application de Ses rêves. Nous espérons que d’autres générations se lèveront en disant qu’ils veulent une existence autonome dans les bras de Dieu.

     

    Ce Dieu Libérateur qui est venu pour les plus petits d’entre nos Frères et Soeurs, ne saurait être contre nos rêves de liberté. Une liberté responsable où la course au profit laissera place à une terre d’Amour.

     

    Bien-sûr, il nous faut de l’argent pour vivre mais non vivre pour l’argent. L’Esprit-Saint pourvoira à l’accomplissement de notre destin, pourvu qu’il soit vécu dans la prière afin que nous ne confondions point nos propres rêves avec ceux de Dieu.

     

    Réaliser nos rêves, c’est toujours grandir en Humanité selon la Volonté de Christ.

     

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Appel à la vigilance contre l'intégrisme : Mgr di Falco réagit

    Mgr di Falco répond aux polémiques suscitées par le manifeste d'appel à la vigilance vis-à-vis de l'intégrisme religieux lancé par Jacques Attali.

    LE TEXTE

    Il y a quelques jours, plusieurs figures du monde religieux, politique, intellectuel, économique et médiatique signaient un manifeste (disponible ici) d’appel à la vigilance face à la montée des intégrismes religieux, à l’initiative de Jacques Attali.

    Mgr di Falco, évêque de Gap et d’Embrun, revient dans une de ses chroniques vidéo sur la polémique suscitée par la phrase « Nulle doctrine, nulle religion, nulle idéologie, nulle science, nulle culture ne peut revendiquer pour elle seule la propriété de la vérité. »

    En guise de réponse à cet appel, Mgr di Falco cite notamment Vatican II et la déclaration Nostra Ætate sur les relations de l'Eglise avec les autres religions non chrétiennes : « L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses [2 Co 5, 18-19]. Elle exhorte donc ses fils pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et par la collaboration avec les adeptes d’autres religions, et tout en témoignant de la foi et de la vie chrétiennes, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles qui se trouvent en eux. »
     
    Mgr di Falco continue ensuite en citant Jean-Paul II puis Benoît XVI via l’exhortation apostolique post-synodale Ecclesia In Medio Oriente [l'Église au Moyen-Orient] du 14 septembre 2012 : « La vérité ne peut se développer que dans l’altérité qui ouvre à Dieu qui veut faire connaître sa propre altérité à travers et dans mes frères humains. Ainsi, il ne convient pas d’affirmer de manière excluante : ‘je possède la vérité’. La vérité n’est possédée par personne, mais elle est toujours un don qui nous appelle à un cheminement d’assimilation toujours plus profonde à la vérité. La vérité ne peut être connue et vécue que dans la liberté, c’est pourquoi, nous ne pouvons pas imposer la vérité à l’autre ; la vérité se dévoile seulement dans la rencontre d’amour. »

    GB 

    SOURCE http://www.aleteia.org/fr/

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  • Résurrection

    Résurrection

    La Résurrection du Christ
    Paolo Veronese
    Huile sur toile, circa 1570
    Dimensions : 136 x 104 cm (photo : WikiArt)

     

    Grec : égeirô, anistèmi
    Latin : resurrectio

    La résurrection est le concept le plus important à comprendre pour saisir ce que les disciples ont voulu transmettre au sujet de Jésus. Une grande partie de l’espérance chrétienne est de pouvoir participer à cette résurrection. Mais, d’où vient ce concept? Et comment les disciples l’ont-ils appliqué à Jésus?

    L’origine de la résurrection

         La résurrection est un concept qui ne faisait pas partie de la foi traditionnelle du peuple hébreu. La croyance dans un au-delà n’était pas développée et se limitait au shéol, lieu du séjour des morts. C’est sur terre que les humains étaient récompensés ou punis par Dieu.

         Cette façon de comprendre la vie et la mort était celle du peuple de la Bible jusqu’au IIe siècle avant notre ère. Dans un temps de crise, il en viendra à remettre en question cette conception. Des rois grecs gouvernaient alors la Palestine. Ils voulaient assimiler les Juifs allant même jusqu’à torturer et à exécuter ceux qui voulaient rester fidèles à leur foi. Au cœur de cette crise, des justes, qui respectent les pratiques données par Dieu, sont mis à mort. Normalement, ils auraient dû être récompensés sur terre parce qu’ils étaient justes. La théologie traditionnelle ne fonctionnait plus! Alors naît la croyance à une rétribution au-delà de la mort, à une résurrection des justes qui nous a été transmise par les livres de Daniel et des Maccabées.

    La résurrection de Jésus

         Lors de la mort de Jésus, les disciples prennent la fuite de peur d’être crucifiés eux aussi. Ils croient que tout est fini. Puis, les récits racontent qu’ils ont fait l’expérience de la rencontre de Jésus ressuscité. Leur réflexe fut de comprendre ce qu’il se passait à l’aide de la résurrection. Ils vont alors employer un vocabulaire très concret lié à ce concept en racontant que Jésus s’est relevé ou qu’il s’est réveillé d’entre les morts.
    Plusieurs récits des Évangiles racontent la découverte du tombeau vide et l’apparition du Ressuscité. Parmi ces histoires se retrouvent les épisodes du doute de Thomas, de la rencontre d’Emmaüs, de l’apparition au bord du lac, etc. Ces récits veulent transmettre la foi au Christ ressuscité.

    La Bonne Nouvelle de la Résurrection

         La Bonne Nouvelle annoncée par les chrétiens est que Jésus le Christ est ressuscité! Pour les premiers chrétiens, cette annonce était remplie de joie parce qu’il était clair pour eux que, si Dieu avait ressuscité Jésus, il allait aussi le faire pour eux.

    Cet article est extrait de Lexique sympathique de la Bible, Montréal, Novalis, 2013, 280 p.

    Sébastien Doane

    Lire aussi (dossier de Parabole, avril-mai 20

    source www.interbible.org

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  • Homélie pour la fête de Saint Pierre et Saint Paul

    Abbé Jean Compazieu

     Témoins du Christ

     

     Textes bibliques : Lire

    Les hasards du calendrier font que la fête de saint Pierre et saint Paul tombe un dimanche. Au cours de la semaine, nous avons également fêté saint Jean Baptiste. Tous trois ont en commun d’avoir été témoins du Christ jusqu’au martyre. Jean Baptiste a préparé la venue du Messie. Pierre et Paul ont annoncé la bonne nouvelle ; ils ont témoigné de l’action de Dieu à travers leur ministère. Ils ont montré un Dieu qui soutient ses témoins et qui sauve son peuple de ses ennemis.

     La première lecture nous raconte ce qui s’est passé après la mort de Jésus. Les apôtres sont partis annoncer l’Evangile ; une communauté  chrétienne est née. Au début, ça n’a pas trop inquiété les autorités en place. Mais il y a eu des guérisons spectaculaires et c’est là que les choses se sont gâtées. Jacques a été exécuté. Pierre est mis en prison. Aujourd’hui plus que jamais, des hommes, des femmes et même des enfants sont massacrés à cause de leur foi en Jésus Christ. J’ai lu qu’il y a dans le monde cent cinquante millions de chrétiens persécutés. Leur témoignage nous interpelle : « Qu’avez-vous fait de votre baptême ? » nous ne pouvons pas être disciples du Christ en nous installant dans une vie bien tranquille dans l’indifférence et la médiocrité.

    Dans la seconde lecture, s’est Paul qui donne son témoignage. S’adressant à Timothée, il décrit son combat de tous les jours. Jusqu’au bout, il s’est efforcé d’annoncer l’Evangile et  de le faire entendre aux nations païennes. C’est le Seigneur qui lui a donné la force de tenir bon. Sans cette présence et cette action, Paul n’aurait jamais pu être ce qu’il a été. Il en est de même pour nous. Notre témoignage ne peut porter du fruit que grâce à l’action du Seigneur. Et c’est aussi grâce à l’action de l’Esprit saint qui nous précède dans le cœur de ceux et celles qui sont sur notre route.

    Dans l’Evangile, nous voyons Jésus poser une question importante à ses disciples : « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? » Plusieurs réponses sont données : les uns voient en lui, le prophète Elie. Pour d’autres, c’est Jérémie ou l’un des prophètes d’autrefois… Puis il y a cette réponse de Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » C’est sur cette foi de Pierre que Jésus s’engage à construire son Eglise.

    Ce qui est surprenant, c’est que vingt siècles après cette révélation, tant d’hommes et de femmes ne reconnaissent même pas les aspects prophétiques qu’on attribuait à Jésus à l’époque. Cela, nous le voyons tous les jours : ce Jésus auquel nous croyons est raillé, outragé, dénigré et Sali. Il est devenu le sujet privilégié des moqueurs. Certaines émissions, soi-disant humoristiques font preuve d’un manque de respect lamentable. Ce constat ne doit mais nous décourager. Nous devons le recevoir comme un appel à témoigner encore plus. Comme Bernadette de Lourdes, nous ne sommes pas chargés de faire croire mais de dire inlassablement. Rien ne doit arrêter l’annonce de l’Evangile.

    Comme au temps de Pierre et Paul, le Seigneur compte sur notre foi. C’est sur cette foi qu’il veut construire son Eglise. Si nous nous sommes rassemblés, c’est pour lui demander de la ranimer pour en être les témoins. En ce jour de juin, notre pensée va vers tous ceux qui sont ordonnés prêtres. Par cette ordination, ils deviennent serviteurs de la Parole, ministres de l’Eucharistie et des sacrements et serviteurs du peuple de Dieu. Comme Pierre et Paul, ils sont appelés à être témoins de ce qu’ils prêchent. Ils participent à la mission du Christ qui est de donner Dieu au monde et le monde à Dieu. Nous connaissons la parole du curé d’Ars à un petit berger : « Tu m’as montré le chemin d’Ars, je te montrerai le chemin du ciel ».

    Donner le monde à Dieu… L’Evangile nous rapporte l’histoire de ces hommes qui amènent un paralytique. Comme ils n’arrivent pas à se frayer un passage pour le placer devant Jésus, ils montent sur le toit, ils soulèvent les tuiles et descendent cet homme devant Jésus. Nous connaissons la suite : Voyant LEUR foi, il dit au paralysé : « Tes péchés sont pardonnés ». Ce qui a sauvé l’homme paralysé ce n’est pas sa foi mais celle des porteurs. Ces derniers se sont organisés. Ils ont tout fait pour que cet homme soit guéri. Et nous-mêmes, quand nous allons visiter une personne malade, nous sommes des porteurs qui ont pour mission de l’amener devant Jésus.

    C’est important pour nous aujourd’hui. Si nous sommes chrétiens, c’est parce que d’autres ont soulevé le toit et nous ont placés devant Dieu. Ce toit c’est celui d’une  société indifférente ou hostile à la foi. « Aujourd’hui, il nous est demandé d’ouvrir le toit de notre société, le toit de notre conscience, et de nous décider à placer tous nos frères devant Jésus, et à nous donner du mal pour cela… Nous t’en prions, Seigneur, fais-nous soulever les toitures, ouvrir les portes, crier cette réalité. » (Cardinal Bergoglio)

    Ce qui sauvera le monde, c’est la foi des chrétiens. Le Seigneur compte sur notre foi, une foi rayonnante et communicative. Nous ne pouvons pas nous contenter d’être des chrétiens tièdes ou des consommateurs qui demandent des services à l’Eglise. Etre chrétien, c’est un engagement de toute la vie.

    En ce dimanche, nous entendons l’appel pressant du Seigneur :
    Allez-vous en sur les places et sur les parvis!
    Allez-vous en sur les places y chercher mes amis…
    Allez-vous en sur les places
    Et soyez mes témoins chaque jour.

    Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, Dimanche en paroisse, Livre « La Mission » (Cardinal Bergoglio), dossiers personnels.

    source http://dimancheprochain.org

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  • (« MESSAGE » mai - juin 2014)

    IMMIGRÉS

    Ceux qui ne sont inscrits nulle part
    regardent au loin la ville illuminée
    les immeubles nocturnes
    comme de grandes stèles noires
    couvertes d’une écriture inconnue
    d’un alphabet de feu calligraphié
    rigoureux, indéchiffrable.

    Ils pleurent de tant lire
    sans pouvoir traduire
    tandis qu’à l’intérieur, en nous
    il n’y a rien d’écrit
    et que toutes les pages
    derrière la nuit
    redeviennent blanches
     

    Pierre Lemaire

     

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