• DÉCLARATION – Antilles-système

    antilles

    Les évêques des Antilles viennent de publier une déclaration sur le changement climatique dont voici le texte intégral. Un texte lucide nommant un chat un chat. Et invitant à des actions concrètes par chacun.

        1. Nous, Évêques de la Conférence Épiscopale des Antilles, reconnaissons l’importance d’une démarche de réflexion avec les Catholiques et toutes les personnes de bonne volonté, sur les questions qui concernent le bien commun. Une de ces questions est le changement climatique, considéré comme le « défi majeur de ce siècle » et qui a et aura de sérieux effets dans notre région .

        2. Cette déclaration anticipe l’encyclique du Saint-Père sur l’Écologie, attendue dans l’année. Nous voulons vous encourager à la lire et à l’étudier en groupe, en recherchant des actions concrètes nous permettant de devenir de meilleurs intendants de la création.

        3. Dieu a béni l’humanité avec cette création, qui nourrit et nous maintient en vie. Tout ce que nous faisons, nous le faisons dans le monde que Dieu a fait et nous a confié (Genèse 1:27-31). Le Pape Benoît le dit de la façon suivante : “La nature est l’expression d’un dessein d’amour et de vérité. Elle nous précède et Dieu nous l’a donnée comme milieu de vie. La nature est à notre disposition non pas comme « un tas de choses répandues au hasard », mais au contraire comme un don du Créateur qui en a indiqué les lois intrinsèques afin que l’homme en tire les orientations nécessaires pour « la garder et la cultiver » (Gn 2, 15)” . La vérité est que les hommes et les femmes sont appelés à être des intendants, les intendants du don de Dieu qu’est la Création, le sacrement premier de Son amour. Accepter avec gratitude la responsabilité de l’intégrité de la création est une part importante de ce que signifie être fait à l’image de Dieu. Nous avons constamment besoin que l’on nous rappelle et que nous proclamions au monde : “A l’Eternel la terre et ce qu’elle renferme, le monde et ceux qui l’habitent” (Ps 24:1). Nous sommes tous dans le monde non pas comme des propriétaires, mais comme des locataires et des intendants. La dimension spécifiquement chrétienne d’intendance doit inclure cette responsabilité de l’intégrité de la création, pour notre environnement”.

        4. Cependant, l’humanité a changé et continue de changer l’ordre créé, et le changement climatique est la manifestation de l’interaction humaine avec l’ordre de la nature et de son dérèglement. L’activité humaine – principalement la façon dont nous utilisons l’énergie, gérons l’industrie, cultivons la terre et utilisons les arbres – a modifié la composition de l’atmosphère, causant des changements dans la rétention par la terre de l’énergie solaire. Ce simple changement conduit à des changements profonds et complexes comme le changement des systèmes climatiques météorologiques et le monde dans lequel nous vivons change devant nous. Les changements de température et de pluviométrie modifient la productivité de l’agriculture, les tempêtes deviennent plus fréquentes et plus dévastatrices, comme Katerina, Ivan, Sandy et les pluies dévastatrices qui ont frappé l’Est des Caraïbes en 2013. Comme les glaciers et le permafrost (couche de sol gelée depuis des milliers d’années) fondent et des trous apparaissent dans les pôles, le niveau des mers monte et fait disparaître la terre. Les modèles de migration animale et de maladies changent, entraînant des résultats surprenants. Les coraux meurent et les écosystèmes sont modifiés définitivement. Les modèles météorologiques deviennent plus accentués plus chauds en certains endroits et plus froids dans les pointes de l’hiver.

        5. Tout le monde est affecté mais ce sont les pauvres qui le sont le plus. Et cela parce que les pauvres sont ceux qui ont le moins de ressources leur permettant d’absorber ces événements et de s’y adapter. Ce sont eux qui sont affectés quand ils sont privés de logement par une tempête, ou quand il n’y a pas de récolte, ou quand la maladie frappe. Conformément à l’option préférentielle de l’Évangile pour les pauvres, nous avons systématiquement et étroitement travaillé avec les communautés les plus vulnérables et les exclus et savons ainsi exactement comment le problème du changement climatique les affecte. Notre message aux responsables politiques et à toutes les personnes de bonne volonté est enraciné dans l’expérience et la souffrance de ces communautés de pauvres.

        6. La triste réalité est que ceux qui sont le plus affectés, les pauvres, sont ceux qui sont les moins responsables de cette réalité. La douzaine de petits États insulaires à travers le monde, par exemple, n’a ni taille, ni le parcours en développement qui leur auraient permis d’êtres des contributeurs majeurs au changement climatique actuel. Pourtant ces petits États insulaires sont les plus facilement dévastés par des niveaux de mers montants et des tempêtes plus fortes. Déjà, quelques villages ont disparu après des désastres, aussi bien orageux que ceux démarrant de façon lente et rampante. Nos frères et sœurs qui habitent ces endroits seront en danger, sans aucune faute de leur part.

        7. Nous reconnaissons que le changement climatique représente une menace significative pour la durabilité de la vie dans les Caraïbes, telle que nous la connaissons. Nos pays sont déjà impactés par la forte pluviométrie inhabituelle, des températures plus chaudes, des niveaux montants de la mer et la perspective d’événements cycloniques plus intenses. Bien que nous nous concentrons sur la région des Caraïbes, nous ne perdons pas de vue le fait que nous faisons partie d’une planète. Les scientifiques nous disent que la nature a été endommagée à un degré sans précédent. Le Pape Jean-Paul II a mentionné “ la crise écologique comme un problème moral “. Nous reconnaissons que beaucoup de bien est survenu sur la Terre grâce à l’intelligence légitime et responsable, la technologie et l’industrie de l’homme, sous le regard aimant et paternel de Dieu. Et pourtant, durant les récentes décennies, beaucoup de graves adversités comme le changement climatique, avec son impact dévastateur sur la nature elle-même, sur la sécurité alimentaire, la santé et les migrations, ont multiplié le nombre de personnes en souffrance dans le monde.

        8. Parlant de la crise, le Pape François déclare : « Nous vivons un moment de la crise ; nous le voyons dans l’environnement, mais nous le voyons surtout dans l’homme. L’être humain est en jeu : c’est cela l’urgence de l’écologie humaine ! Et le danger est sérieux parce que la cause du problème n’est pas superficielle, mais profonde : ce n’est pas juste une question d’économie, mais d’éthique et d’anthropologie. L’Église a souligné cela à plusieurs reprises ; et beaucoup disent : oui, c’est juste, c’est vrai mais le système continue comme auparavant, parce que ce qui domine, c’est la dynamique de l’économie et un manque d’éthique financière. Donc, les hommes et des femmes sont sacrifiés aux idoles du profit et de la consommation : c’est “la culture du déchet”, la culture du jetable. »

        9. L’action et la réflexion présentes de l’Église sur le changement climatique veulent vous préparer à comprendre la signification de l’importante 21e Session de la Conférence des Parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur le Changement climatique (CCNUCC), qui doit se tenir en décembre 2015, à Paris, France. Nous voulons prendre part aux débats internationaux et nous joindre aux efforts du Saint-Père et des responsables mondiaux, au moment où ils travaillent à la signature d’un nouvel et nécessaire accord climatique. Cette crise est en premier lieu une crise morale. Ses implications affecteront les générations futures. Nous devons à nous-mêmes et à ceux qui viendront après nous d’AGIR MAINTENANT. Nous avons une responsabilité de nous instruire, de choisir en toute conscience de vivre de façon responsable à l’égard de l’environnement et de l’intérêt commun. Nous notons avec satisfaction, qu’à notre époque, les États, les confessions religieuses, les groupes de la société civile et les individus à tous les niveaux, reconnaissent de plus en plus les préoccupations aussi bien environnementales qu’éthiques, de cette question. Nous souhaitons que des décisions concrètes soient prises à la COP21, pour surmonter le défi climatique et nous mettre sur de nouveaux chemins d’un développement durable.

        10. Nous, Évêques, faisons appel à tous pour :

        i. Prendre en compte les dimensions éthiques et morales du changement climatique : L’action climatique doit être motivée non seulement par des préoccupations techniques et économiques, mais aussi en conformité avec la justice sociale et à une responsabilité commune, comme cela est indiqué dans l’article 3 de la CCNUCC et souligné dans les enseignements sociaux de l’Eglise catholique.

        ii. Adopter un accord global juste et juridiquement contraignant : Le succès de la COP21 marquera un point critique dans notre réponse globale au changement climatique. Nous devons agir maintenant pour la défense des droits universels de l’homme, afin de sauvegarder la planète, pour cette génération et ceux qui viendront.

        iii. Limiter l’accroissement global de la température au-dessous de 1,5 degré Celsius
        Chaque effort doit être fait pour limiter le réchauffement à ses niveaux préindustriels, afin de protéger les communautés situées en première ligne et souffrant des effets du changement climatique, en particulier sur les îles à haut risque et chez les communautés côtières comme les nôtres dans les Caraïbes.

        iv. Promouvoir une énergie durable pour tous : Elaborer de nouveaux modèles de développement et des styles de vie qui soient à la fois compatibles avec le climat et sortent les populations de la pauvreté. Cette question implique une réduction significative des émissions des combustibles fossiles et la promotion des énergies renouvelables avec un accès de tous aux énergies durables. Ceci demande de sérieux efforts pour diversifier nos économies.

        v. Financer les besoins d’adaptation des plus vulnérables : L’accord de Paris de 2015 doit proposer une approche adaptative qui réponde adéquatement aux besoins immédiats des communautés les plus vulnérables et des pays en voie de développement. Ceci devrait permettre qu’une quantité significative de fonds publics serve à faire face aux besoins d’adaptation liés au changement climatique et qu’elle soit fondée sur des solutions alternatives locales.

        vi. Soutenir la réduction des pertes et des dommages : Les besoins d’adaptation des plus vulnérables dépendent du succès des mesures de réduction qui seront prises. Ceux responsables du changement climatique ont aussi le devoir de s’engager à aider les plus vulnérables à adapter et gérer les pertes et les dégâts et à partager la technologie et le savoir-faire nécessaires.

        vii. Adopter des feuilles de route pour le financement climatique : Il doit y avoir des directives claires sur la façon dont les pays, particulièrement les plus pauvres, les moins développés et les plus vulnérables, pourront respecter les obligations financières supplémentaires prévisibles et établir des méthodes comptables solides et transparentes.

        11. Notre Engagement

        Nous Évêques voulons accompagner le processus politique et rechercher le dialogue pour apporter les voix des pauvres et des plus vulnérables à la table de décideurs ; nous sommes convaincus que chacun a la capacité de contribuer à surmonter le changement climatique et à opter pour des modes de vie durables. Nous nous engageons à agir sur le plan climatique dans nos propres communautés à travers :
        Un processus de formation de nos populations sur les causes et les effets possibles du changement climatique sur nos communautés vulnérables.
        Des programmes pour former les citoyens à la réduction de notre consommation d’énergie et d’eau.
        La collaboration entre les gouvernements, les entreprises et la société civile pour inscrire le changement climatique dans les agendas nationaux.

        Nous, Évêques, faisons appel à tous les catholiques et personnes de bonne volonté pour s’engager sur la route conduisant à un accord climatique global à Paris 2015, qui soit un point de départ pour une nouvelle vie en harmonie avec la Création, dans le respect des limites de la planète.

        EVÊQUES SIGNATAIRES DE CETTE DECLARATION

        a) Archidiocèse de Nassau, Bahamas
        b) Diocèse d’Hamilton, Bermudes
        c) Archidiocèse de Kingston, Jamaïque
        d) Diocèse de Montego Bay, Jamaïque
        e) Diocèse de Mandeville, Jamaïque
        f) Diocèse de Belize et Belmopan, Belize
        g) Missio Sui Juris – Îles Caïman
        h) Archidiocèse de Castries, Sainte Lucie
        I) Diocèse de Roseau, Dominique
        j) Diocèse de Saint George’s, Grenade
        k) Diocèse de Saint John’s-Basseterre, Antigua et Barbuda
        l) Archidiocèse de Saint Pierre et Fort-de-France, Martinique
        m) Diocèse de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre, Guadeloupe
        n) Diocèse de Cayenne, Guyane française
        o) Archidiocèse de Port of Spain, Trinidad et Tobago
        p) Diocèse de Georgetown, Guyana
        q) Diocèse de Bridgetown, Barbades
        r) Diocèse de Kingstown, St Vincent et Grenadines
        s) Diocèse de Paramaribo, Suriname
        t) Diocèse de Willemstad, Curacao


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  •         

    Famille Franciscaine du Québec
    Service Intercommunautaire d’Animation Franciscaine (SIAF)
    5750 boul. Rosemont, Montréal, QC H1T 2H2
    Tél. et téléc. 514 722 5700   
    info@lesiaf.org

     

    Mouvement franciscain et Fraternité séculière :

    émergence du Troisième Ordre

     

     

     

                                                   Trois jours

                avec Jean-François Godet-Calogeras

                    à Montréal du 8 au 10 juin 2015

     

     Quand :   du 8 juin à 9h30 au 10 juin à 15h00 2015.

      : les Franciscaines Missionnaires de Marie, 80 rue Laurier Est à Montréal.

     Hébergement : les communautés qui ont une maison à Montréal hébergent leurs membres.

    Si cela n’est pas possible, les Franciscaines Missionnaires de Marie peuvent accueillir des personnes gracieusement, en nous avisant à l’avance. Pour toutes les personnes participantes, le repas du midi est offert par les Franciscaines Missionnaires de Marie.

     Coût : $50.

     Inscription : les Franciscaines Missionnaires de Marie s’inscrivent auprès de sœur Liliane Rancourt, les autres au SIAF.Veuillez-vous inscrire au plus tard le 31 mai 2015.

    COURRIEL: info@lesiaf.org

    TÉLÉPHONE: Tél. 514 722 5700

     Jean-François Godet-Calogeras est originaire de Namur en Belgique. Il réside aux Etats-Unis depuis 1991 et est actuellement professeur agrégé à l'Institut franciscain/École des études franciscaines, à l'Université Saint-Bonaventure. Jean-François Godet-Calogeras est un savant franciscain qui est connu par ses publications sur les premiers documents franciscains, en particulier les écrits de Françoise Claire d'Assise, et pour ses conférences et ateliers sur l’histoire franciscaine à ses débuts. Dans les années 1980, il a facilité le groupe de travail international qui a élaboré le texte de la nouvelle Règle du Troisième Ordre

     Source Le SIAF

    Pierre Viau, ofmcap
    Service intercommunautaire
    d’Animation franciscaine (SIAF)
    5750 boul. Rosemont
    Montréal QC H1T 2H2
    Tél. 514 722 5700

    viapr@lesiaf.org
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    Dossiers

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  • FI voix franciscaine
    Source Kiriza Karumba, ofs 
    Frères et sœurs Paix et Joie,
     
    La semaine passée, du 18 au 22 Mai 2015, s'est tenu un atelier de formation organisé par le  Franciscain International au profit des membres de la famille Franciscaine de la RDCongo ainsi que ses partenaires sur des questions liées a la justice sociale. L'atelier s'est déroulé a Kinshasa su Centre d'accueil Saint Raphaël et avait pour thème:
    «L’Examen Périodique Universel, Quelles stratégies efficaces de suivi des recommandations et quelle utilité pour le respect des droits humains dans le cadre de l'exploitation des ressources naturelle?».
     
    facilitateur Eric KOFFI Gnamien
    Consultant Afrique pour Franciscain International
    voici deux documents y relatifs pour votre information.

    1- Partage d'expérience dans le suivi de la mise en œuvre des recommandations de l'É.P.U.- Qu'est-ce que l'É.P.U. ?


    2- L’engagement de FI (Franciscain International) dans la protection des droits de l’homme en lien avec l’exploitation des minerais

    FRANCISCANS INTERNATIONAL

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    hèt est la huitième lettre de l’alphabet hébraïque, c’est un son qui vient du fond de la gorge. Sa graphie symbolise la barrière, la clôture, la limite, l’enfermement et l’épreuve tandis que le chiffre huit, ouvre lui, les portes de l’infini, de ce qui est au-delà du septième jour, des lois de la nature. C’est le huitième jour qu’à lieu la circoncision, acte par lequel le nouveau né entre, depuis Abraham, dans l’alliance avec Dieu. Huit se dit shmoné en hébreu, racine shemen qui signifie huile. L’huile d’onction versée sur la tête du prêtre, du roi, du prophète et du messie, amenant l’effusion de l’Esprit Saint. C’est le huitième jour, le Dimanche après la Pâques, le passage, le saut, que le christ ressuscite nous faisant entrer dans le premier jour de la semaine d’un monde renouvelé pour la vie éternelle.

    Cette lettre commence le mot ‘hay, vivant. La barrière, l’épreuve que l’on surmonte nous fait entrer en contact avec notre origine divine, la lettre yod nous ramenant à la vie.

    Dans le même temps le mot qui est l’obstacle même à la vie divine, le péché se dit ‘hatat du verbe ‘hata pécher mais aussi manquer la cible, purifier, expier une faute. Un des noms des sacrifices que l’on offrait dans le Temple est le ‘hatat. Christ ne s’est pas fait péché pour nous mais bien sacrifice expiatoire. Nous sommes ici de pleins pieds avec les paradoxes de la langue sainte et son dynamisme où souvent le même mot signifie une chose et son contraire pour nous enseigner que tout est entre nos mains. C’est à nous par une conversion du cœur, un retournement de tout l’être, de lire et d’écrire autrement, de faire du péché ‘hatat, un sacrifice expiatoire, le lieu de la purification, de la réconciliation à l’imitation de Jésus Christ.

    Les lettres sont des énergies divines et dans nos bouches elles tracent les mots que notre action leur dicte, nous sommes créateur de notre histoire personnelle et tout peut être réécrit et lu différemment sous le regard d’amour de celui qui est le Chemin, la vérité la vie.

    Élisabeth

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  • La photo des éluEs avec les Assistants spirituels
    et des deux visiteurs internationaux

    (en avant)

    Fr Jerry Cline OFM, Assistant spirituel national,
    Jewel Jasmins,  Responsable de la formation, Surrey BC, Région OLOTA,
    Marion Clorey, Conseillère internationale, Nine Creek IPE, Région Eastern,
    Françoise Malboeuf, Vice-ministre francophone, Ottawa ON, Région Trinité,
    Leonarda MacNeil, Trésorière, Antigonish NS, Région Eastern,
    Ana Fruk, conseillère de la Présidence CIOFS et elle est de la Croatie,
    Fr. Francis Bongajum Dor, OFM Cap, il est l'Assistant général au CIOFS,  

    (en arrière)

    Marzio Apolloni, Vice-ministre anglophone, Port Elgin ON, Région Trillium,
    Debbie Tessier,  Secrétaire, Welland ON, Région Trillium,
    Gilles Métivier, Ministre, Repentigny QC, Région Montréal,

    Fr. André Chicoine OFM Cap, Assistant spirituel national,

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  • La Pentecôte se recentrer sur l'Essentiel.

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    J’allais écrire spontanément : je suis venu vous dire que je m’en vais, vos larmes n’y pourront rien changer. Toute ma vie et cela durera jusqu’à mon souffle dernier, à moins que je devienne sénile, est un cœur ouvert au service d’autrui. Parfois maladroit, quelque fois incompétent mais aimant. En fait, il faut chercher durant son existence cette limpidité spirituelle qui nous fait avancer en humanité. Nous sommes des êtres humains d’abord, avec nos défauts et nos qualités. Et surtout, ne me dites pas que vous n’en possédez point, je vous rétorquerai que vous ne les connaissez pas encore, c’est tout. Nous ne pourrions survivre sans cette capacité d’adaptation aux événements, cela est déjà une qualité !

    L’Esprit saint descendra dans sa fureur de tempête et de langues de feu, pour nous faire saisir qu’Il est indestructible. Et s’adapte parfaitement aux événements qui adviennent.

    Il nous faut vivre en osmose avec Lui afin de donner Sens à nos existences.

    Prier sans cesse pour respirer en Lui.

    Le paysage de votre vie changera alors, vous saurez qu’une Force supérieure guide vos pas.

    Qui craindre, que craindre lorsque notre confiance s’instaure au fil du temps ?

    Rien, ni personne évidemment. La peur bannit l’Amour ! Nous le savons et pourtant, la crise nous fait peur, le chômage, les incivilités, le manque de pognon, le banquier qui réclame ce que nous n’avons plus…etc.

    Oui, la peur est l’arme la plus puissante pour nous désarmer devant les adversités.

    Nous nous pensons constamment seuls et perdus au milieu de nulle part.

     

    Alors, que Dieu nous envoie son Esprit de Force, de connaissance, d’intelligence de la Foi, pour nous secourir. Mais, nous faisons la sourde oreille… !

    Alors, que faut-il faire, pour ne pas oublier dans nos angoisses la présence du Christ et la puissante tendresse de Son Esprit ?!

    Si, nous en avons la possibilité, il faut se recentrer sur l’Essentiel.

    Voilà, pourquoi je pars régulièrement, faire une retraite spirituelle. Entendre le Souffle humer dans le silence la présence de Dieu amour. Rien au monde, ne pourra me défaire de cette habitude qui dure depuis plus de trente-cinq ans et qui fait mon équilibre intérieur .

     

    Si, vous ne pouvez le faire pour diverses raisons, prenez un quart d’heure dans la journée pour vous recueillir. Le résultat est le même, peu importe l’endroit. Il faut se connecter aisément à L’esprit saint pour qu’Il habite en nous. Qu’il vienne faire sa demeure au tréfonds de notre cœur. Alors, vous verrez que vos attitudes changeront, vos gestes, votre regard sur vous-même et sur les autres. Et cette Paix intérieure qu’aucun événement ne saurait tourmenter. Non par ignorance des dangers  mais, par certitude du soutien qui survient dans les souffrances. Toutes nos blessures profondes finissent par guérir sous l’Action Aimante de l’Esprit.  A condition de Lui demander, car Dieu ne veut en aucun cas violer notre liberté.

    Alors, je m’en vais me recueillir, m’accueillir, dans un Monastère afin de savourer chaque seconde tel un instant d’éternité. La Pentecôte est la plus extraordinaire Fête chrétienne, pour moi. Cela a toujours été ainsi et je ne sais pourquoi.

     

    Je souhaite à Toutes et Tous de savourer cette venue de l’Esprit parmi nous, comme une grâce de vouloir changer à la fois notre cœur bétonné et notre humanité déshumanisée. Mais, toujours dans l’Espérance, la certitude que Dieu reste envers et contre tout, maître du Monde.

     Bien Fraternellement, Bruno.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • L'Esprit Saint? Mise à niveau!

    Vitrail de la Pentecôte de l'église Saint-Germain-L'Auxerrois de Paris

    Vitrail de la Pentecôte de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris

     

     
    La haine du monde pour Jésus et ses disciples : Jean 15, 26-27; 16, 12-15

    Autres lectures : Actes 2, 1-11; Psaume 103(104); Galates 5, 16-25

     

    Imaginez cette situation… inconfortable. Un ado de votre paroisse a demandé le sacrement de confirmation. Jusqu’ici, c’est le bonheur! Vous devez lui présenter l'Esprit de Jésus, l’Esprit Saint. Ça se complique… S’il s’agit d’un jeune adulte, le défi est aussi difficile à relever. Que dites-vous de l'Esprit? Saurez-vous traduire en mots ce qui arrive quand l'Esprit de Jésus ressuscité a surgi dans votre vie? Comme à la première Pentecôte, l’Esprit arrive dans nos vies sans crier gare. Et cet événement, cette rencontre changent des choses. La venue de l'Esprit sur une personne baptisée change le rythme de la « respiration chrétienne » profonde. 

         L’Esprit s’accompagne de la grande respiration des commencements, de l'ivresse des départs vers on-ne-peut-prévoir-où... Cette expérience de l’Esprit diffère de la routine du quotidien. Elle est pourtant essentielle à la vie chrétienne qui se trame au jour le jour. La rencontre de l'Esprit est une expérience-sommet.  Cette expérience est comme le coup d'œil depuis un promontoire inespéré. Elle permet de s'orienter ensuite dans les méandres de la vie ordinaire où se construit la fraternité rêvée par Jésus.

         Cette expérience de l’Esprit porte beaucoup de fruits. Les fruits de la vie dans l'Esprit sont des effets positifs qui améliorent les relations humaines. Saint Paul parle d'amour, de joie, de paix, de patience... Cette ambiance de fraternité est un langage nouveau. Née de l'Esprit de vérité, cette communication profonde véhicule la totalité de la révélation de Jésus. Ce qui implique tôt ou tard la tâche exigeante du témoignage. Être coincé dans une situation qui force à témoigner, ce n'est jamais agréable, ni reposant. L'Esprit est alors notre défenseur par excellence. Ce qui ne nous épargne pas les émotions liées au procès d'intention, au mépris qu’on oppose aux gens convaincus de la différence introduite dans leur vie par l’Esprit de Dieu...

         Soyons conscients de ce que nous demandons lorsque nous chantons aujourd’hui dans la Séquence : « Viens, Esprit Saint... ». Ce texte priant est rempli de contrastes. Nous invitons un Dieu trop imaginatif au goût de ceux qui pensent que l'avenir ressemble au passé. L’Esprit Saint, c’est Dieu-qui-dérange, Dieu-qui-prend-de-la-place!

    Décrire le grand dérangement

         La scène biblique de la Pentecôte est imprimée dans notre mémoire. Des grands peintres des temps jadis représentent les personnes réunies au Cénacle dans une pose pieuse. Mains jointes, yeux fermés ou figés, elles accueillent le feu de Dieu tombé sur eux sans broncher, dans une extase spirituelle qui les fait à peine sourire... Pourtant, les mots de la première lecture parlent de transformation soudaine et violente. Les Actes des Apôtres sont animés par la lumière brûlante : Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux (1, 3) et par le bruit du violent coup de vent : Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d'un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie; lorsque les gens entendirent le bruit, il se rassemblèrent en foule. Ils étaient dans la stupéfaction parce que chacun d'eux les entendait parler sa propre langue (1, 2.6) qui remplit le lieu fermé où les disciples de Jésus se sont réfugiés. Quelques mots plus loin, nous retrouvons le groupe en présence d'une foule, en pleine communication multiculturelle. Nous connaissons la suite : ce petit groupe de gens sans importance transformera profondément la manière de penser et de vivre de l'Empire romain. L’Église était née!

         L'écho de ces changements nous parvient, des siècles plus tard, en cette fête de Pentecôte. Et nous voilà mal à l’aise de célébrer le don de l’Esprit, puisque les présentations entre nous et lui semblent sans cesse à refaire… Vénérer et glorifier le Père éternel, Dieu créateur et miséricordieux? On admet facilement que cela soit légitime. L’enjeu est cosmique. Sa bienveillance divine renforce notre sentiment d’appartenance. De même, accueillir Jésus comme messager ultime et essentiel du Père, on achète volontiers quand on se laisse surprendre par la force des Évangiles et par les impacts historiques du passage de Jésus dans notre monde.

         Mais se réjouir dans l’Esprit, au point de célébrer le troisième personnage de la Trinité? C’est un gros contrat. Cet Esprit impalpable a une carte d’identité qui semble plus limitée. Nous avons besoin d’une mise à jour, d’une mise à niveau de nos connaissances et surtout de nos convictions sur l’Esprit Saint.  Le menu biblique de ce dimanche nous y convie.

         Certes, la troisième personne divine sera toujours plus difficile que les autres à représenter. La preuve : l’usage des comparaisons dans le récit du don de l’Esprit à Jérusalem. On utilise le mot « comme » et l’expression « pareil à ».  Ils marquent à la fois la vigueur de la comparaison mais aussi le flou qui habillera toujours nos actes de langage au sujet de l’Esprit.

    Un seul Esprit, beaucoup d’effets

         L’Esprit a beaucoup de cordes à son arc. Son agir est tantôt impalpable, tantôt puissant, dérangeant et perturbateur. Cette variété d’effets peut expliquer nos difficultés à bien cerner son existence, sa présence et son action dans nos vies. Le menu biblique fournit aujourd'hui plusieurs pistes de comparaison pour décrire ses nombreuses actions essentielles pour notre progrès spirituel. L'impact de l'Esprit sur la vie des humains s’avère multiple.

         Ainsi, deux fragments du Quatrième évangile alimentent notre mise à niveau. De l’Esprit qu’il annonce, Jésus précise qu’il agira de multiples manières. Cet Esprit se comportera en défenseur, en témoin (Jean 15, 26), en guide, en communicateur, en répétiteur, en être qui prévoit ce qui doit venir (Jean 16, 13), en constructeur de réputation (Jean 16, 14). Toute une panoplie!

         En toute logique, l’Esprit Saint intervient ensuite avec énergie pour lancer le grand réseau des adhérents de Jésus, l’Église, dans son existence publique. Les disciples s’avèrent soudain compétents en communication multiethnique (Actes 1, 4.6.8-9). Nous voilà loin des êtres timides et effacés recrutés par Jésus dans la lointaine Galilée… Partie prenante de l’Empire romain, ces gens trouvent leur voix dans le concert des nations assemblées par les grands conquérants venus de Rome.

         Au don de l’Esprit correspond dès lors une mise à niveau des croyantes et des croyants. Elles et ils sont soudain mieux ajustés à la puissance des dons de Dieu. Elles et ils sont soudain capables de participer à leur tour au grand mouvement constructif et universel qui rassemble les enfants de Dieu dispersés.

         Des siècles plus tard, l'écho des changements primordiaux nous parvient, en cette fête de Pentecôte. Personnage discret de la Trinité, l'Esprit est un être divin pertinent pour notre temps. Bien souvent, nos jours semblent voués à la parcimonie du réconfort divin. Au contraire, les fruits de la présence de l’Esprit renversent la tendance. Ils abondent dans les communautés qui lui laissent de l’espace pour se manifester : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi (Galates 5, 22). Aujourd’hui, renouons connaissance avec l’Esprit Saint. Nous avons tellement à gagner : Puisque l’Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l’Esprit (Galates 5, 25).

     Alain Faucher, ptre

     Source : Le Feuillet biblique, no 2448. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

    source www.interbible.org

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  • Pape François : « Demeurer dans le Christ est le secret des saints »

    Lors de son homélie pour la canonisation de quatre religieuses dimanche matin, le Pape a invité les chrétiens à suivre « l’exemple lumineux » de ces nouvelles saintes, et à devenir « des témoins de la résurrection de Jésus ».

    Regina caeli of May 17, 2015

    « Demeurer en Dieu et en son amour, pour annoncer avec les paroles et avec la vie la résurrection de Jésus, en témoignant l’unité entre nous et l’amour envers tous. » Comme les apôtres, a rappelé le pape François il faut « comprendre que la mission d’annoncer le Christ ressuscité n’est pas une tâche individuelle : elle est à vivre de manière communautaire, avec le collège apostolique et la communauté ». Ainsi, tout chrétien se situe dans la lignée des douze apôtres, « témoins oculaires de la résurrection », en liant notre foi à leur témoignage « comme à une chaîne ininterrompue déployée au cours des siècles, non seulement par les successeurs des Apôtres, mais par des générations et générations de chrétiens ».

    Le témoignage de Jeanne-Émilie de Villeneuve

    Pour y parvenir, « il faut demeurer dans le Christ ressuscité et dans son amour », conseille le Pape, rappelant la Première lettre de Jean (4, 16). « Demeurer dans le Christ est le secret des saints », selon lui. L’amour comme fruit, c’est le témoignage donné par la Française Jeanne-Emilie de Villeneuve « qui a consacré sa vie à Dieu et aux pauvres, aux malades, aux prisonniers, aux exploités, devenant pour eux et pour tous signe concret de la miséricorde de Dieu, a relevé François. Cette relation avec Jésus est "l’atmosphère" dans laquelle vit le chrétien et dans laquelle il trouve la force de rester fidèle à l’Évangile » même devant les obstacles et les difficultés.

    L'unité, aspect essentiel du témoignage de Jésus

    « Demeurer dans l’amour » : Sœur Maria Cristina Brando l’a fait également selon le Pape. « Elle a été complètement conquise par l’amour brûlant pour le Seigneur ; et, de la prière, de la rencontre cœur à cœur avec Jésus ressuscité, présent dans l’Eucharistie, elle recevait la force de supporter les souffrances et de se donner comme pain rompu à beaucoup de personnes loin de Dieu et affamées d’amour authentique », a-t-il dit.

    ​De ce témoignage à rendre à Jésus, il ne faut pas oublier un aspect essentiel selon François : « l’unité entre nous, ses disciples, à l’image de celle qui subsiste entre Lui et le Père ». L’amour du Père appelle également « à cultiver la prière contemplative », comme l’a fait Sœur Marie Baouardy. « Illettrée, elle a su donner des conseils et des explications théologiques avec une grande clarté, fruit du dialogue continuel avec le Saint Esprit », a estimé François. Une « docilité à l’Esprit Saint » qui lui a également permis de devenir « un instrument de rencontre et de communion avec le monde musulman ».

    Suivre les traces de ces quatre modèles de sainteté

    Enfin, le Pape n’a pas oublié la figure de Sœur Marie Alphonsine Danil Ghattas, qui nous a offert « un exemple clair de l’importance de nous rendre responsables les uns des autres, de vivre l’un au service de l’autre », car elle avait bien compris « ce que signifie irradier l’amour de Dieu dans l’apostolat, en devenant témoin de douceur et d’unité ».

    À l’image de ces quatre nouvelles saintes, le Pape a invité chacun à se demander concrètement comment il est témoin du Christ ressuscité aujourd’hui : « Suis-je capable de "semer" en famille, dans le milieu de travail, dans ma communauté, la semence de cette unité qu’il nous a donnée ? », a-t-il lancé à la foule de fidèles place Saint-Pierre. La réponse est dans le chemin emprunté par ces « quatre femmes, modèles de sainteté » dont le Pape nous invite à suivre « les traces ».


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  • Homélie de la fête de la Pentecôte

    Abbé Jean Compazieu

    Un ouragan…

    Image hébergée par servimg.comTextes bibliques (Messe du jour) : lire

    En ce 5Oème jour après Pâques, nous célébrons la fête de la Pentecôte. Nous savons, nous chrétiens que c’est le don de l’Esprit Saint aux apôtres puis à toute l’Église. Ils étaient tous là, la Vierge Marie, les apôtres, enfermés dans une pièce appelée Cénacle. Soudain, ils entendirent un bruit pareil à celui du vent, et ils virent des langues de feu se poser sur eux. C’est la promesse de Jésus qui se réalise. Jeunes et anciens sont pris dans l’ouragan de l’Esprit Saint. Ils sont propulsés dehors pour témoigner des merveilles de Dieu. 

    C’est important pour nous. L’Esprit Saint ne veut pas que  nous nous installions dans une Église « à air conditionné ». Notre pape François ne cesse de nous le rappeler : nous avons à témoigner des merveilles de Dieu jusque dans les périphéries. L’Esprit Saint qui nous est donné en vue de cette mission est comme un ouragan qui balaie toutes nos peurs. Notre Pentecôte à nous fut le jour de notre confirmation. Pour notre diocèse, c’est l’ouverture du synode qui durera jusqu’en 2017. Depuis le Concile Vatican II, certains sont pris de vertige par une si rapide oxygénation. Rassurons-nous. Pierre a ouvert la fenêtre et il nous dit : « C’est la Pentecôte. » Faisons confiance l’Esprit Saint : Il apporte à l’Eglise de Jésus Christ une bouffée d’air frais. Il y chasse l’odeur de renfermé et de naphtaline dans laquelle nous avons trop tendance à nous installer.

    En réponse à ce cadeau merveilleux, nous ne pouvons que rendre grâce au Seigneur. Le psaume 103 nous invite précisément à la louange : « Tu envoies ton souffle… Tu renouvelles la face de la terre… » Nous rendons grâce au Seigneur pour toutes ses merveilles, celles d’autrefois et celles d’aujourd’hui. La Pentecôte c’est la naissance d’une nouvelle création. Cela a commencé par le brassage entre Juifs, Parthes, Mèdes, Elamites…. Tous les entendaient proclamer dans leur langue les merveilles de Dieu.  Nos assemblées dominicales sont aussi un brassage de gens très divers. Un enfant du catéchisme disait : « Dans ma classe, il y en a qui sont blancs, d’autres noirs ; il y en a un qui est d’Asie ; d’autres sont arabes. Il y en a qui disent : ‘Ce n’est pas normal, il devrait n’y avoir que des Français’. Moi je crois que si Dieu a fait l’arc-en-ciel avec des couleurs différentes, c’est qu’il aime ça. » Actuellement, dans le monde entier, tous entendent le message de Dieu dans leur langue. Et cette langue n’est rien d’autre que celle de l’amour qui est en Dieu.

    Quand on a reçu l’Esprit Saint, plus rien ne peut être comme avant dans notre vie. Ce qui nous est demandé, c’est de vivre sous sa conduite et de nous laisser guider par lui. Marcher sous la conduite de l’Esprit Saint, c’est le laisser agir en nous. Il est la seule source spirituelle capable d’arroser notre cœur. L’Esprit Saint est une force qui nous transforme. Elle nous donne amour, joie paix, patience, bonté, bienveillance, foi. C’est grâce à lui que nous pourrons nous ouvrir à Dieu.

    L’Évangile fait partie du discours de Jésus après la Cène, au soir du Jeudi Saint. Mais il a été écrit après Pâques, et cela change tout. L’Esprit que Jésus promet à ses disciples sera leur défenseur contre le mal. Comme lui, ils auront à souffrir de la persécution. Ils seront conduits devant les tribunaux. Mais le Seigneur ne les abandonne pas. Grâce à lui, ils pourront parler avec assurance devant ceux-là même qui ont fait mourir Jésus sur la croix. Il suffit de relire le livre des Actes des Apôtres pour se rendre compte de la force de ce témoignage.

    Comme au temps des apôtres, l’Esprit Saint est toujours agissant dans le monde d’aujourd’hui. Il est le défenseur des chrétiens persécutés. Nous savons qu’ils sont de plus en plus nombreux dans le monde. Nous pensons à tous ceux du Moyen Orient, de l’Afrique, de l’Asie et de nombreux pays. Le Seigneur nous assure de sa présence, tous les jours et jusqu’à la fin du monde. Il ne nous abandonne jamais, même dans les situations les plus désespérées. Rien ne peut l’empêcher de faire en sorte que le témoignage des chrétiens porte du fruit.

    Alors oui, Seigneur, envoie-nous ce Défenseur. Esprit-Saint, Toi qui es depuis toujours le maître de l’impossible, viens réaliser en nous tout ce qui t’est possible : fais revivre ce qui meurt, fais éclore ce qui germe, fais mûrir ce qui est tombé en terre. Que toute notre vie soit remplie de ton amour.

    Sources : revues Signes, Feu nouveau, Dimanche en paroisse, Homélies du dimanche (Mgr Léon Soulier), Homélies pour l’année B (Amédée Brunot)

    source http://dimancheprochain.org
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