• A...DIEU PAPA.

     Mon père en compagnie de mon fiston.

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    Tu étais un amoureux fou de la vie. De la senteur des fleurs et de l’herbe coupée au petit matin. Tu contemplais ton jardin et surtout, tu l’entretenais tel un paradis terrestre. Ton Eden secret. Tu aimais toute personne rencontrée sans jamais préjuger de ce qu’elle pouvait penser de toi. Tu aimais tes enfants comme s’ils représentaient les battements de ton propre cœur. Et pourtant, tu puisais dans cette douceur naturelle la force de tes combats.

     

    La Bonté n’est pas la mollesse. Elle comporte aussi sa part de fermeté. !
    Ce que je retiens de mes journées auprès de toi, c’est l’intensité de ton combat pour la vie et le lâcher-prise lorsqu’il n’est plus possible de lutter.
    Bien-sûr, mon cœur est inondé de larmes et ne peut plus pleurer tant il est dans ce désert sans soleil qui assèche ses jours.

     

    Bien-sûr, mon existence est comme arrêtée à l’horloge du temps. Ce temps suspendu qui écrit l’indicible, l'inadmissible et pourtant l’acceptation du présent.

     

    Bien-sûr, j’ai prié pour que ton départ soit un fleuve serein au milieu d’une forêt chantante.
    Bien-sûr, chaque instant est habité de ta présence.
    Bien-sûr, il m’arrive de regarder le destin avec tristesse, appréhensions et incompréhensions.

    Ton adage était que vaincre ses peurs est une preuve de courage.
    Tu avais vocation de nous élever. Et je puis affirmer que cette tâche ne fut guère aisée avec nos personnalités tranchantes, bien souvent. Mais, tu réussis à nous élever si haut que nos pieds sont ancrés dans la terre ferme de l’existence. 
    Tu nous as inoculé ta force sereine.

    Tu as fait de tes Fils ce qu’ils devaient être. Ce qu’ils désiraient devenir au départ et ce qu’ils sont devenus à l’arrivée. Il te fallut parfois travailler jours et nuits pour parvenir à boucler les fins de mois. A cette époque, nous n’avions pas le sens des remerciements.

    Pour tant de Bonheur grappillé aux moments onctueux des jours. Pour tant de combats menés comme une force de vivre au-delà de tout. Pour tant d’échecs où tu nous as appris à nous relever sans jamais baisser les bras. Pour cette Joie que tu véhiculais en nous comme une brûlante tendresse. Tu nous as également prouvé qu’un homme qui va mourir nous éduque parfois plus à la vie que les vivants eux-mêmes.


    Pour ce que tu as représenté d’admirable pour nous par ton témoignage quotidien. Ta générosité, ta bonté, ta tendresse, ton amour du prochain, ton sens du travail mais, aussi les convictions intimes à vivre jusqu’au bout. Nous te remercions Papa et te souhaitons un paisible repos dans les bras de Dieu. A…Dieu Papa.

     

    La page est certes tournée mais nous continuerons à suivre ton chemin en écrivant un nouveau chapitre sur le livre de la Vie.
    Amen !

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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  • Homélie du 23ème dimanche du temps ordinaire 

    Abbé Jean Compazie

    Ouvre-toi 

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     Textes bibliques : Lire

    Les textes bibliques que nous venons d’écouter pourraient se résumer en deux mots : « Ouvre-toi ». Et tout d’abord ouvre-toi à l’espérance. Parfois, nous avons l’impression que le mal l’emporte toujours, que l’homme est un éternel condamné à la souffrance et que demain sera pire qu’aujourd’hui. Or voilà qu’en ce jour, nous avons la réponse d’Isaïe dans la première lecture : « Prenez courage, ne craignez pas, voici votre Dieu ; c’est la vengeance qui vient, la revanche de votre Dieu. Il va vs sauver. » 

    Nous ne devons pas nous tromper sur le sens de ces paroles. Nous avons tendance à penser à la vengeance contre ceux qui nous ont fait du mal et nous disons que c’est « un plat qui se mange froid ». Ici, ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Le prophète ne parle pas de la vengeance contre des hommes mais contre le mal. Il annonce la victoire de l’amour de Dieu contre le mal, la haine, la violence. C’est un encouragement pour ceux et celles qui ont vécu dans la peur. La revanche de Dieu c’est de supprimer le mal, c’est de faire en sorte que les aveugles voient et que les sourds entendent. La bonne nouvelle c’est cet amour infini de Dieu pour tous les hommes. C’est à cette espérance que nous devons nous ouvrir.

    La lettre de saint Jacques (2ème lecture) nous apporte un éclairage nouveau sur cette bonne nouvelle : elle nous invite à réagir contre certaines attitudes contraires à l’Évangile. Nous parlons d’égalité et de  fraternité, mais nous nous laissons aveugler par tout ce qui brille. Pendant ce temps, les pauvres sont bien laissés de côté. L’apôtre nous rappelle que nous ne devons pas faire de « différence entre nous ». Ce n’est pas l’argent ni la pauvreté qui font la valeur d’un homme mais la foi. La foi c’est l’accueil de Dieu dans toute notre vie. Il n’est contre personne. Si nous voulons être en communion avec lui, il nous faut être ouverts et accueillants pour tous, même s’ils sont différents.  Cette mise au point de saint Jacques s’adresse aussi à nous aujourd’hui. Il s’agit d’avoir le regard même de Dieu sur tous ceux et celles qui nous entourent.

    Dans l’Évangile, nous trouvons Jésus en plein territoire païen. Il n’hésite pas à sortir des frontières d’Israël. C’est une manière de dire que la bonne nouvelle n’est pas réservée à quelques-uns mais au monde entier. Le voilà donc au milieu de tous ces gens qui n’ont pas d’oreille pour entendre la Parole de Dieu ni de bouche pour proclamer sa louange. Comme leurs idoles ils « ont une bouche et ne parlent pas… des oreilles et n’entendent pas. » (Psaume 113) Or voilà que l’Évangile nous donne une pitoyable illustration de ce monde païen : un sourd muet est amené à Jésus.

    Jésus se met tout de suite au travail : imposer les mains ne suffit pas ; le mal est trop grand : il faut aller à l’écart, mettre les doigts dans les oreilles, toucher la langue, lever les yeux au ciel, soupirer et prier. Le mal est très fort. Jésus se bat contre lui ; ce n’est pas sans peine mais il finit par gagner. Les oreilles s’ouvrent, la langue se délie. A travers cet homme, Dieu donne aux païens une oreille pour entendre la Parole de Dieu et une bouche pour proclamer sa louange.

    « Ouvre-toi ! » C’est aussi à chacun de nous que le Christ s’adresse en ce jour. Nous savons bien qu’il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas se laisser toucher par les appels de Dieu et de ses frères. Ces sont nos fermetures, nos blocages qui entravent une vraie communication entre nous. « Ouvre-toi » nous dit le Seigneur. Ne reste pas enfermé sur tes soucis personnels ni sur tes relations habituelles, ni sur ton milieu social. Ouvre-toi à Dieu et aux autres. Ce n’est pas pour rien que notre pape François nous recommande d’aller jusqu’aux « périphéries ».

    Depuis Pentecôte 2015, notre diocèse de Rodez est en période de synode. Une grande réflexion est lancée sur le thème « Pour que les hommes aient la vie, disciples et missionnaires ». C’est un vaste chantier qui durera deux ans. Des équipes se sont mises en route. Ce dimanche de rentrée est un jour de relance. Les équipes existantes sont appelées à continuer. D’autres sont invitées à se lancer. Tout le monde est invité. Profitons de cette chance pour prendre la parole.

    En ce dimanche, accueillons cet appel à nous ouvrir à notre paroisse, à notre diocèse et au monde dans lequel nous vivons. Notre rôle  de chrétiens baptisés et confirmés, c’est de bâtir avec Jésus des communions ouvertes et accueillantes aux autres. Soyons plus spécialement attentifs à tous les blessés de la vie, à ceux qui n’ont jamais la parole et que personne n’écoute. Ils ont la première place dans le cœur de Dieu.

    En ce jour, nous faisons nôtre cette prière :
    « Ouvre mes yeux, Seigneur, aux merveilles de ton amour.
    Je suis l’aveugle sur le chemin, guéris-moi, je veux te voir.

    Fais que j’entende, Seigneur, tous mes frères qui crient vers moi.
    A leur souffrance et à leurs appels, que mon cœur ne soit pas sourd. »

    Sources : Revues Signes et Feu Nouveau – Homélies pour l’année B (Amédée Brunot) – Au service de la Parole (Bernard Prévost) – Guide Emmaüs des dimanches et fêtes (JP. Bagot)

    source http://dimancheprochain.org/
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  • Lorsque les doutes me questionnent

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    Parfois, je n’ai pas envie de t’écrire. Les mots sont trop lourds pour exprimer des pensées de félicité. Cela prend l’aspect de futiles puérilités. A quoi sert donc de t’écrire mon amour alors, que tu sais les moindres frémissements de mon âme. A quoi sert de me répéter sans cesse en te louant sur la beauté de tes paysages.

    Dis-moi, comment permets-tu que des jeunes hommes, voire des enfants meurent en ton nom ? Je sais, je blasphème presque par provocation et sûrement pour attendre une réponse.

    Mais tant de misères humaines m’interpellent en ces temps ombragés.

    Tu me dis qu’il faut prier, prier et toujours prier pour comprendre le sens des barbaries imposées. C’est ce que je fais mais, ta réponse n’est qu’un lourd silence qui éteint mon ardeur, ma ferveur…

    Ô, je pourrais comme certains, ne pas me préoccuper du sort de mon prochain.

    Ainsi, je ne vivrais que pour ma gueule tout en ressassant des soi-disant prières qui ne s’adressent qu’à mon Ego flatté.

    Je te demande pourquoi le sang coule dans les ruisseaux de nos larmes et nos ressentiments ?

    Pourquoi les humains sont-ils devenus des loups qui s’entre-tuent. ?

    Tu me dis que cela a toujours existé et que je dois me lever plutôt que me coucher dans mes certitudes.

    L’Humain est humain avec ses limites, ses imperfections et ses haines et parfois son amour lorsqu’il transcende une réalité opaque, brumeuse…Quand son brouillard intérieur devient trop pesant, il cherche la signification profonde de son existence.

    Soudain, tu te reprends et me murmures doucement sont-ils morts pour rien ceux qui m’adorent au point de ne point craindre la camarde. Celle qui témoigne de la force de ta présence dans l’histoire.

    Oui, tu as raison, les fleurs continuent de pousser et de s’épanouir aux endroits des barbaries fomentées.

    Le vent continue de souffler malgré les interdits que nous lui infligeons. Et le soleil danse entre les montagnes de nos inconnaissances. Le terrorisme est le fruit pourri d’un manque cruel de culture et de compréhension des textes. Il est absence de spiritualité mais volontarisme d'établir une culture de mort.

    Alors, prie, aime et réfléchi sur la construction possible de relations innovantes.

    Cela est la mission de ton existence de faire en sorte que le monde tourne rond.

    Je t’ai confié la terre et qu’en as-tu fait avec tes égoïsmes accumulés au quotidien.

    Ne regarde pas les blessures que d’autres infligent mais, observes tes comportements blessants.

    Je te sais responsable avec tous les chrétiens de cette terre aux myriades d’inégalités.

    Si je te laisse à cet endroit précis, c’est pour témoigner pour mon amour et de ma volonté de paix. Cesse de te plaindre de mes silences quand ton cœur ne trouve pas de réponse. N’oublie pas que je t’ai fait libre pour que tu trouves des solutions avec d’autres, face aux malheurs qui vous assaillent et me blessent aussi.

    Je n’ai plus prononcé un seul mot. Je me suis mis à genoux et j’ai prié dans la froideur de la nuit.

    Au matin, j’ai compris que je n’avais point rêvé mais, que Dieu me parlait en vérité.

    J’ai décidé de continuer ma mission d’apôtre au sein de l’humanité blessée sans négliger les blessures des autres.

    Amen !

     Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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  • La lettre Noun signifie poisson en araméen, sa valeur numérique est de 50. 

     Dans le judaïsme, Israël est comparé à un poisson et la Torah à de l’eau, il ne saurait vivre ni survivre en dehors d’elle. La vie sous marine est une métaphore de la vie spirituelle.

    Le poisson est symbole de fertilité et donc source de bénédiction et de joie. Le mot pour dire poisson en hébreu est dag qui lu gad signifie bonheur.

    Comme il n’a pas de paupière, il garde toujours l’œil ouvert, comme un veilleur. Comme lui, entrons dans l’écoute de notre être intérieur et de celui qui habite au plus « intime de notre intime » ; de celui qui a dit « Demeurez en moi, comme je demeure en vous. ».

    Le chiffre 50 peut s’écrire avec la lettre  kaf valeur 20 et la lettre laméd valeur 30 ce qui donne le mot kol tout. Le nombre 50 exprime une totalité. Il est lié à celui qui est le tout, à l’unité, au Dieu Un. Cinquante jours après Pâques, c’est le don de la Torah à Israël, au mont Sinaï et des siècles plus tard, celui de l’Esprit, aux apôtres, à la Pentecôte.

     Dès les premiers siècles, le Christ est symbolisé par le poisson dans l'iconographie chrétienne. Le mot grec ictus, poisson, est composé des initiales de la phrase - Jésus christ, fils de Dieu sauveur-.

    Le temps du messie est le temps de l'ouverture à l’universelle, du dévoilement du sens, d’une nouvelle naissance pour l’homme.

    Le poisson évolue, caché, indifférencié -il voyage par banc-, dans un monde silencieux et secret ; notre inconscient, notre part d’ombre jamais pénétré par la lumière.

    Nous avons tous vécu, durant le temps de notre vie intra-utérine, dans les eaux matricielles, tels des poissons. Peut être est-ce pour cela que le Christ fait de ses disciples des pêcheurs d’hommes ? Il s’agit d’inviter chaque être humain à sortir de l’indistinct, de l’obscurité, pour l’amener par les eaux du baptême, à devenir fils du Père ; et dans le don de l’esprit, à vivre de la vie divine c’est-à-dire à participer au « circulus » d’amour du Père du Fils et de l’Esprit.

     Élisabeth

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  • (accompagnons notre frère et ami Bruno...)

    Mon père se meurt et son bonheur intérieur alimente mon cœur.

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    Un soir, vers vingt et une heures trente, le téléphone retentit. Je rentrai d’une réunion en milieu associatif et donc quelques peu fatigué…Devais-je laisser cet appel tardif dont le numéro m’était quasiment inconnu ? Non, je décroche. Ce doit être une personne qui se trompe…

    -         Allô ?

    -         Bonsoir, je suis le Médecin de votre père. Celui-ci ayant bien voulu me donner votre numéro. Je me permets de vous appeler.

    -         Oui, y-a-t-il une raison sérieuse à votre appel car, je présume qu’au regard de l’heure vous n’êtes pas porteur de bonnes nouvelles… ?

    -         En effet, j’ai reçu un courrier d’un spécialiste ORL ayant effectué des examens sur l’infection buccale de votre papa. Il est inquiet car il soupçonne un cancer au niveau interne des oreilles et de la bouche. Vous devriez insister pour que votre père fasse un scanner.

    -         Bien-sûr, comptez sur moi. Je sais qu’il craint ce genre d’examen qu’il ne connaît pas bien. Mais, je le rassurerai. Mais, vous que pensez vous du diagnostic avancé ?

    -         Votre père a perdu plus de dix kilos en un Mois. La situation me parait sérieuse, voire extrêmement grave. Mais, le scanner nous dira tout !

    Je reposais le combiné du téléphone et n’en croyais pas mes oreilles. Mon appartement semblait danser au rythme de mon cœur. De plus, le médecin m’avait demandé de prévenir mes frères car, il sentait que la faiblesse physique de mon père était la preuve flagrante d’un adénome de longue date.

    Trois jours après, j’étais à l’hôpital avec mon père pour qu’il fasse son scanner. Je ne lui avais parlé que d’une importante infection qu’il faudrait endiguer. Et le scanner ne fait pas souffrir, Papa !

    En trois jours de temps, sa bouche était déjà déformée et sur le côté comme une personne étant victime d’un accident vasculaire cérébral.

    Après l’examen, nous attendions fébrilement les résultats. Mon père ne disait rien comme muré dans un silence contemplatif.

    Puis, le Médecin analysant les résultats me fit signe de venir juste pour une petite explication dit-il à mon père. Ce ne sera pas long. Je remets le Dossier à votre Fils et celui-ci vous informera de son contenu. Mon père acquiesça…

    Le Médecin me fit comprendre immédiatement que la vie de mon père serait courte désormais et douloureuse même avec la morphine. Monsieur Leroy, votre Papa est atteint d’un cancer des sinus, puis de la bouche et d’une volumineuse tumeur au cerveau. Ses jours sont comptés.

    Plus le Docteur m’évoquait le traitement à suivre moins j’entendais sa voix. J’étais enveloppé d’un nuage perdu dans son bureau et qui venait me rassurer en embrumant mon cerveau pour le protéger de la rude réalité.

    Mon père attendait dans la salle et je mentis en lui disant qu’il s’agissait d’une très importante infection. Il me répondit que cela le soulageait de savoir que cette pathologie n’est  pas incurable.

    Et je me disais en moi-même, il ne lui reste que quelques semaines, n’ajoutons pas une ombre au tableau.

    Papa a toujours eu une peur viscérale des examens médicaux et surtout, des traitements douloureux. Il se mit en colère lorsqu’on lui proposa de faire des rayons et une opération digestive. Il refusa tout avec une énergie qui stupéfia le corps médical. L’oncologue lui fit admettre qu’une série de rayons détruirait son infection faciale. En effet, les tumeurs poussaient tellement sur son visage qu’il ne voyait que d’un œil et sa joue gonflait outrageusement. Il fit dix séries de rayons, son état général ne permettant pas d’en faire davantage.

    Il se sentit épuisé durant un mois. Puis, vinrent les effets bénéfiques où il put remanger presque ordinairement et surtout l’absence de toutes souffrances lui fit penser à une guérison en cours.

     Il reprit ses activités les plus courantes et même se remit à conduire. Ses attitudes nous mettaient à la fois dans un questionnement éthique concernant la conduite et l’angoisse d’un éventuel accident. Cependant, aucune loi n’interdit à un individu souffrant de prendre son véhicule…

     Le soir, je dirais chaque soir, tous les soirs avant de m’endormir. J’avais rendez-vous avec Dieu afin qu’Il lui envoie son Esprit pour alléger toutes douleurs, toutes peurs, et lui procurer une nuit réparatrice.

    Cette prière était comme une longue discussion avec le Christ. Je lui disais de veiller sur lui ainsi que son Ange Gardien. Je ne pouvais rien faire à mon niveau pour apaiser ses appréhensions existentielles et ses craintes de la mort.

    Chaque soir, cette prière me donnait une Paix intérieure indicible. Une joie profonde surnageait au dessus de ce lac de désespoir et amoindrissait les rides qui se formaient sur la surface de mon cœur. Le lac était paisible profondément et je m’endormais.

     Le lendemain, mon père me téléphonait en me disant  qu’il avait passé une merveilleuse nuit. Je prenais de nouveau cette parcelle de bonheur pour alimenter mon âme.

     Je vous disais que mon père n’avait que quelques semaines à vivre. Actuellement, il est hospitalisé en soins palliatifs. Il est dénutri est déshydraté. La semaine dernière, il sombra dans le coma. A ce jour, il en est sorti et veut rentrer chez lui pour mourir.

     Lorsque je le vis dans le coma. Mon instinct me murmura que cela était sur la voie du départ. Et comme chaque soir, je priais, priais à n’en plus savoir que dire…

    Et mes Amis de Facebook prient aussi à mes côtés. Ils sont plus de six mille !

    Alors, quelle puissance dans le cœur et quelle chance de les savoir m’accompagnant.

     Papa ne devait vivre que deux ou trois semaines. Cela fait déjà trois ans que les médecins scandent leurs chants mortuaires. Et pourtant, celui qui s’occupe de lui actuellement m’a dit que la disparition de son infection pulmonaire qui risquait de le tuer est de l’ordre du miracle.

     Mon père est un Homme que la vie passionne. Il sait le mal qui le ronge et pourtant, il m’a dit cette phrase magnifique : Je fais entièrement confiance aux puissances de la nature Humaine.

     Alors, chaque jour annonce peut-être une envolée vers la Lumière. Mais, je fais confiance, comme mon père aux puissances salvatrices de la nature et de la prière.

     Une joie absolue m’habite même dans les moments les effrayants. Que voulez-vous, je suis amoureux de la Vie et j’ai pleinement confiance en Dieu.

     Je dis humblement, Papa, voici 3 ans que tu te bats pour vivre, survivre. Je te laisse le choix de ton combat. Je sais que tu t’éteins lentement, sûrement. Et pourtant, mon âme baigne dans une allégresse sans fin et constatant ton amour de la Vie.

    Oui, mon père se meurt et son bonheur intérieur alimente mon cœur.

     Bruno LEROY.

     Ps : Ce texte fut écrit d'un seul jet. Si vous trouvez des fautes d'orthographe, je vous serais reconnaissant de me le signaler. Merci !

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • Homélie du 22ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu |

    Une religion du cœur  

    Image hébergée par servimg.com  Textes bibliques : Lire

    En écoutant la Parole de Dieu chaque dimanche, nous découvrons ce que Dieu dit aux hommes pour conduire leur vie. Cette parole est lumière pour leur route. 

    La première lecture nous rappelle ce qui s’est passé pour le peuple d’Israël : sous la conduite de Moïse, Dieu les a sortis de l’esclavage d’Égypte. En donnant sa loi à son peuple, Dieu lui offrait « un passeport pour la liberté ». En effet, seuls les peuples libres ont une loi. Les autres sont soumis à l’arbitraire et à la violence. Cela nous le voyons tous les jours. Le livre du Deutéronome, que nous avons écouté, a été écrit bien longtemps après l’Exode. Sur la montagne du Sinaï, Dieu a fait alliance avec son peuple. Il s’est engagé envers lui et il a tenu sa promesse. Mais le peuple n’a pas toujours été fidèle à l’alliance. Il a fini par se détourner de son Dieu. Il n’a pas compris à quel point Dieu les aime. L’auteur du livre du Deutéronome vient rappeler que la loi donnée au Sinaï est une loi à pratiquer et à vivre. Elle est la fierté d’Israël face aux nations païennes. Cette loi se résume en deux grands volets : l’amour de Dieu et l’amour de nos frères.

    Le premier volet regarde Dieu : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… Tu sanctifieras le jour du Seigneur… » Ce qui est premier, c’est de nous rappeler que Dieu est notre créateur et qu’il est passionné d’amour pour le monde. En dehors de lui, toute recherche de bonheur est vaine. Tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes est un don de Dieu. La seule attitude digne d’un croyant c’est de mettre toute notre confiance en ce Dieu et de construire notre vie sur lui. Nous sommes renvoyés au grand commandement de l’amour. C’est là que nous trouvons le seul vrai bonheur.

    Le deuxième volet concerne le prochain : « Tu honoreras ton père et ta mère… Tu respecteras les biens du prochain… » Il s’agit d’éviter tout ce qui peut faire du tort aux autres. Dieu aime son peuple d’un amour passionné. Notre réponse doit devenir de plus en plus à la hauteur de la sienne. Il est essentiel pour tous d’écouter ces deux commandements et de les mettre en pratique. C’est important pour nous aussi. Nous vivons dans un monde affronté à la violence, l’indifférence, le mépris et toutes sortes de malheurs. Notre mission c’est d’y vivre autrement et d’y porter l’amour.

    Dans sa lettre, saint Jacques s’adresse à des nouveaux baptisés. Il les invite précisément à vivre autrement. Au jour de leur baptême, ils ont accueilli la vie nouvelle. C’est comme une lumière au milieu des ténèbres de l’humanité. Au centre de cette vie, il y a Jésus Christ. Il est la Parole donnée pour que le monde ait la vie. Cette parole est semée en chacun de nous. Il nous revient de l’accueillir humblement ; elle est capable de nous sauver. Comme le Deutéronome, saint Jacques nous invite à la mettre en pratique : « La manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c’est de venir en aide aux orphelins et aux veuves et de se garder propres au milieu du monde. »

    Dans l’évangile, nous voyons Jésus face aux pharisiens. Ces derniers sont les gardiens de la loi de Moïse et des traditions. Aujourd’hui, les pharisiens constatent de nombreuses infractions commises par les disciples. Il s’agit de manquements aux traditions des anciens. Mais Jésus leur reproche de laisser de côté les commandements de Dieu pour s’attacher aux traditions des hommes. Aujourd’hui, il voudrait nous dire que le plus important n’est pas de se laver les mains mais de se laver le cœur. Jésus nous invite à faire la vérité dans tous nos actes religieux, nos pratiques religieuses, notre prière et tout ce qui est important pour nous.

    Cet évangile nous invite à faire notre examen de conscience : il y a des paroles qui sonnent creux. Elles ne correspondent pas à des sentiments vrais. Nous n’aimons pas qu’on nous parle comme si on nous récitait une leçon. Pour Dieu c’est pareil. Il n’accepte pas de notre part des prières vides, vides de notre cœur. Nous ne pouvons atteindre Dieu qu’avec le cœur. Dans notre vie de relation de Dieu avec nous et de nous avec Dieu, tout se joue au niveau du cœur. Vivre en chrétien, c’est vivre intensément cette alliance d’amour entre Dieu et nous. Il n’y a que cela qui compte. On comprend alors que Jésus soit déconcerté par les critiques des pharisiens qui lui reprochent de ne pas respecter les traditions religieuses. Si l’évangile nous rapporte cet événement, c’est pour attirer notre attention sur nous. Comme eux, nous avons facilement tendance à juger la religion des autres. L’intolérance n’est pas que chez les Islamiste. Elle peut être aussi chez ceux qu’on pourrait appeler les « christianistes ». L’intolérance n’a rien à voir avec l’Évangile.

    En critiquant et en dénonçant, nous ne faisons qu’ajouter un peu plus d’amertume à ce monde. Notre bataille contre le mal doit commencer par le cœur. C’est dans le cœur que nous devons planter les bonnes herbes de la solidarité, de l’amitié, de la patience, de l’humilité, de la piété, de la miséricorde et du pardon. Le chemin vers cette plantation, c’est l’Évangile qui nous le trace. Il nous apprend à mettre tous les jours un peu plus d’amour dans notre vie. En ce jour, nous nous tournons vers le Seigneur et nous le supplions : Toi qui es Lumière, toi qui es l’amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour. »

    Télécharger

    ADAP

    Sources : Dimanche en Paroisse, Feu Nouveau, Paroles d’Evangile d’un vieux prêtre de Montpellier, Parole de Dieu pour chaque jour de 2012 (V. Paglia, Homélies du dimanche (L. Soulier), L’intelligence des Ecritures (MN Thabut)

    Source http://dimancheprochain.org/
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  • L’été est la saison du Bonheur.

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    L’été est la saison du Bonheur. Il arrive même que le soleil pleure de joie en se mirant dans les océans et les forêts. Alors, une pluie chaude coule sur notre peau tel un baume bienfaisant.

    En été, la lumière parfume nos désirs d’éternité et s’enflamment en nous des besoins sexuels, des envies de goûter aux plaisirs de la vie.

    L’été attise nos fantasmes inassouvis. Certains sont positifs pour notre équilibre et d’autres plus néfastes. Il nous faut un discernement de chaque instant pour ne point sombrer dans les déplaisirs qui culpabilisent et enlèvent toute joie.

    L’été doit demeurer la saison du ressourcement intérieur et non de la dépravation sans retenue. Regardez les plages, la viande la plus charnue se laisse bronzer au feu des apparences.

    L’été peut être vécu dans une allégresse profonde à condition de ne pas en faire une recherche de l’extériorité absolue pour épater les amis.

    L’été est aussi la chaleur du cœur qui se plonge dans celui d’autrui. Comme les autres saisons mais avec davantage d’intensité. L’été devrait éclairer nos pensées plutôt que les aveugler.

    Face aux paysages montrant leurs atours avantageux. L’émerveillement doit nous éveiller instantanément. La contemplation doit oxygéner nos passions et notre raison.

    Et pourtant, l’été semble devenu la saison la plus fatigante de l’année !

    Combien de vacanciers rentrent usés de leur séjour. Les yeux cernés par la fatigue de la route.

    Les nerfs à fleur de peau à cause des embouteillages. L’été c’est l’enfer du repos.

    Les vacances que vous prenez vous prenne votre énergie pour le reste de l’année.

    Et vous avez le toupet de me demander pourquoi vous n’êtes pas heureux ?

    Je vous répondrais simplement mais, fermement «cessez de vivre comme des imbéciles » et vous connaîtrez certainement le Bonheur inaltérable et indicible qui vous habite.

    Sinon, vous serez condamnés toute votre existence au désespoir provenant de votre ignorance.

    Que ce soit l’été ou l’hiver. J’envie les personnes qui savent voyager dans leur espace intérieur. Ils savourent la joie de vivre dans le silence de leur être.

     

     Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • Chers soeurs et frères et amiEs en Saint François

    FRÈRE MARIUS LESSARD OFMLe Frère Marc Le Goanvec, OFM nous informe via le frère Lionel Chagnon, ofm qu’un autre de nos frères est entré dans la maison du Père. Il s’agit du père Marius Lessard, décédé à l’hôpital Santa Cabrini de Montréal, cet après-midi, 21 août 2015. Il était âgé de 88 ans et comptait 65 ans de vie religieuse et 60 de prêtrise.

    Ses funérailles seront célébrées en notre église franciscaine du boulevard Rosemont à Montréal le mercredi 26 août 2015, à 14 h. Il sera exposé dans l’église à compter de midi.

    Qu’il repose en paix !
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    Fr. Marius fut depuis de nombreuses années très impliqué avec l'OFS du Québec et ce jusqu’à tout dernièrement.

    Le Seigneur lui a certainement préparé une très belle place près de LUI ! 

    Nos condoléances à toutes les personnes l'ayant côtoyé et aimé

    Paix et Joie
    Richard Chamberland, ofs

    Pour ceux qui ne l'on pas connu, voici un bref curriculum 

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    Les nouveautés - OFS-Sherb

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