• Homélie du 2ème dimanche de l’avent.

    Abbé Jean Compazieu

     Préparez le chemin du Seigneur

    Homélie du 2ème dimanche de l’avent. - 6 décembre 2015

    Textes bibliques : Lire

    Toutes les lectures de l’avent nous annoncent la venue du Seigneur. Nous n’adorons pas un Dieu lointain, perdu dans les nuages. Il est celui qui vient. Il est venu à Noël, il vient dans notre vie et il reviendra à la fin des temps. Avec lui plus rien ne peut être comme avant. 

    La première lecture est un appel à la joie et à l’espérance. : « Quitte ta robe de tristesse et de misère et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours ». En disant cela, le prophète s’adresse à une ville dont la situation est désastreuse. Et aujourd’hui, la situation de Jérusalem est sans doute brillante et en plein essor. Mais elle reste marquée par de nombreux conflits. Son histoire est sainte, mais elle est faite d’infidélités à son Dieu. Ses habitants adorent le même Père des cieux, mais ils se querellent jusqu’à la haine sur la personne de son Fils. Les pèlerins y réalisent une vraie montée des nations, mais le tourisme l’emporte trop souvent sur la conversion.

    C’est là, dans ce climat de morosité que nous trouvons un appel à l’espérance et à la joie. C’est le salut de Dieu qui est annoncé : « Dieu va déployer sa splendeur partout dans le ciel »… « Dieu conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire ». Nous devons accueillir cette parole comme une bonne nouvelle. Dieu y annonce les merveilles qu’il veut réaliser. C’est important pour notre monde d’aujourd’hui si souvent éprouvé par la violence, l’injustice et la haine. L’Avent c’est le temps de la venue de Dieu. Ce n’est plus le moment de rester prostrés dans la misère et la tristesse. Dieu est là pour le salut de tous les hommes.

    Et dans la seconde lecture, saint  Paul nous dit précisément que ce salut de tous les hommes est réalisé en Jésus-Christ. L’apôtre nous invite à la confiance. Il loue les Philippiens pour leur coopération à la diffusion de l’Évangile : « Puisque Dieu a si bien commencé son travail chez vous, je suis persuadé qu’il continuera jusqu’à son achèvement… » Dieu a commencé son œuvre en vous… Ce n’est pas vous qui avez eu l’initiative. C’est d’abord l’œuvre de Dieu ; et nous y sommes tous associés. Ce qui nous est demandé, ce n’est pas de travailler « pour » le Seigneur mais de travailler à l’œuvre « du » Seigneur. Le principal travail c’est lui qui le fait dans le cœur de chacun et il veut nous y associer tous.

    L’Évangile nous ramène à une période bien précise de l’histoire. À cette époque le cruel Ponce Pilate était le gouverneur romain de Judée. La plupart des gens se sont trouvés affrontés à la famine et aux privations. Il fallait lutter pour survivre. Et c’est là précisément que Dieu intervient. La parole de Dieu est adressée à Jean. Dieu intervient en appelant les hommes. Et quand les hommes entendent cet appel, il peut faire de grandes choses avec eux.

    La parole de Dieu fut adressée à Jean « dans le désert » ; pour l’entendre, il faut que nous l’écoutions. C’est pour cette raison que Jean va au désert. C’est dans le silence que nous commençons à entendre. C’est pour cette raison aussi que nos églises doivent être des lieux de silence et de recueillement (même avant la messe) ; Dieu ne demande qu’à parler au cœur de chacun.

    L’Évangile dit que Jean proclamait un baptême pour la conversion. Il faudrait traduire « il criait un plongeon pour le retournement » ; le porte-parole de Dieu n’est pas un petit homme bien tranquille ; c’est un « haut-parleur » poussé au maximum. Cette conversion à laquelle il nous appelle, c’est vraiment un changement de toute notre vie. Il s’agit de plonger sous les eaux toute notre vie antérieure pour la noyer et la faire mourir ; c’est alors que pourra renaître « l’homme nouveau ».

    Cette conversion pour le pardon des péchés est offerte à tous. Mais elle ne peut devenir efficace que si nous l’accueillons librement. Ce n’est pas d’abord un passage du vice à la vertu ; c’est surtout un passage du fatalisme à l’espérance, du doute à la foi, du repli sur soi à l’ouverture. L’espérance chrétienne c’est de croire que Dieu est à l’œuvre. Même quand tout va mal il est là. Il agit dans le cœur des hommes. Nous en avons des signes dans les gestes de dévouement et de solidarité des uns et des autres. Je pense aux personnels soignants qui avaient terminé leur journée le 13 novembre (le jour de l’attentat à Paris) ; ils sont revenus pour porter secours aux blessés de cet attentat. À travers eux c’est Dieu qui est la. Son amour est plus fort que la haine. Il triomphera en sauvant le monde.

    Cet appel à l’espérance s’adresse nous qui nous lamentons si souvent sur les événements. Il nous invite à lire l’histoire ou les faits divers dans la foi et l’espérance. En ce temps de l’avent nous le supplions :« Pour nous sortir de la tristesse de la misère et pour que tout homme voie le salut de Dieu, viens Seigneur Jésus. »

    Télécharger : 2 Avent

    ADAP

    Sources : Revue Feu Nouveau ; « Pour la célébration de l’Eucharistie (Feder et Gorius) ; Homélies pour l’année C (Amédée Brunot) ; Lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye) ; Pensées sur l’Evangile de Luc (Schönborn) Paroles pour la route (Garneau) ; Parole de Dieu pour chaque dimanche (Noël Quesson)

    Source http://dimancheprochain.org/
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  • Arrêter le soleil pour condamner Galilée

    Galilée et deux cardinaux

    En organisant des observations (ici avec deux cardinaux), Galilée espérait faire accepter son modèle d'univers héliocentrique en accord avec ses découvertes astronomiques. Peinture de Jean-Léon Huens (1921-1982).

     

    Voici le récit d’une bataille cosmique dans laquelle le Seigneur intervient en faveur de Josué et son armée. Pour gagner, il va jusqu’à arrêter le mouvement des astres et faire pleuvoir des pierres. Comment comprendre ce récit insolite qui a joué un rôle important dans le célèbre procès de Galilée?

    Or, tandis qu’ils fuyaient devant Israël et qu’ils se trouvaient dans la descente de Beth-Horôn, le SEIGNEUR lança des cieux contre eux de grosses pierres jusqu’à Azéqa et ils moururent. Plus nombreux furent ceux qui moururent par les pierres de grêle que ceux que les fils d’Israël tuèrent par l’épée. Alors Josué parla au SEIGNEUR en ce jour où le SEIGNEUR avait livré les Amorites aux fils d’Israël et dit en présence d’Israël : « Soleil, arrête-toi sur Gabaon, lune, sur la vallée d’Ayyalôn! »

    Et le soleil s’arrêta et la lune s’immobilisa jusqu’à ce que la nation se fût vengée de ses ennemis. Cela n’est-il pas écrit dans le livre du Juste? Le soleil s’immobilisa au milieu des cieux et il ne se hâta pas de se coucher pendant près d’un jour entier. Ni avant ni après, il n’y eut de jour comparable à ce jour où le SEIGNEUR obéit à un homme, car le SEIGNEUR combattait pour Israël. (Josué10,11-14)

    Le ciel nous tombe sur la tête!

         Les batailles menées dans le livre de Josué sont des batailles théologiques. Le sens global est le suivant : Dieu réalise les promesses qu’il a faites à son peuple. Il lui donne une terre en l’aidant à faire fuir ses ennemis. Non seulement Dieu cautionne cette guerre, mais il prend parti pour Israël, en combattant à ses côtés. Les pierres lancées par Dieu comme de la grêle sont d’ailleurs très efficaces. Ils tuent plus d’Amorites que l’armée de Josué. On est loin de l’image d’un Dieu de paix qui veut le bonheur de tous! Ici, il s’agit d’un Dieu d’une nation en particulier (Israël) qui, en bon guerrier, combat ses ennemis. Il ne faut peut-être pas s’en étonner. Dans la culture du Proche Orient ancien, on croyait que les dieux venaient se battre au côté de l’armée de ceux qui les invoquaient. Ainsi, on apportait sur le champ de bataille des statues et d’autres objets religieux. C’est manifeste dans les livres de Samuel et les livres des Rois, lorsque l’on transporte l’Arche d’Alliance sur le champ de bataille, signe de la présence de YHWH, le Dieu national d’Israël.

    Lorsque la science aide à comprendre la Bible

         Au 17e siècle, les opposants au savant italien Galileo Galilei (Galilée) ont utilisé ce passage biblique comme arme théologique contre lui. En effet, les observations de Galilée sur les mouvements des astres ont mené à la reprise de la thèse de Copernic qui proposait d’adopter l’héliocentrisme, une thèse voulant que le soleil soit stable et que les autres objets célestes, dont la terre, tournent autour de lui. Les idées de Galilée se sont alors heurtées aux critiques des philosophes, partisans d’Aristote, qui appuyaient un géocentrisme stable. En effet, jusqu’à l’époque de Galilée, le sens commun voulait que la terre soit immuable et que le reste des objets célestes tournent autour d’elle. Durant son célèbre procès, deux passages de la Bible ont été évoqués comme « preuves » que la terre était immuable : cet extrait du livre de Josué (10,13), qui affirme que « le soleil s’arrêta et la lune s’immobilisa », et le premier verset du Psaume 93 (92) : « Tu as fixé la Terre ferme et immobile ». Les opposants de Galilée jugeaient ses thèses à partir de leur interprétation littérale de ces versets. Pour eux, la Bible ne pouvait errer.

         Au terme de son procès, Galilée est condamné à la prison à vie par la congrégation du Saint-Office, le bras judiciaire de l’Inquisition. Il fut obligé d’abjurer le système héliocentrique de Copernic, dont l’œuvre avait été mise à l’Index, quinze ans plus tôt. Le pape Urbain VII, qui avait soutenu Galilée au départ, transmue finalement cette peine en assignation à résidence.

         Au 18e siècle, Benoît XV lève les interdictions entourant les œuvres de Galilée. Sous Jean-Paul II, l’Église le réhabilitera, en 1992. Voici deux extraits du discours de ce pape :

    Ainsi la science nouvelle, avec ses méthodes et la liberté de recherche qu’elle suppose, obligeait les théologiens à s’interroger sur leurs propres critères d’interprétation de l’Écriture. La plupart n’ont pas su le faire.

    Paradoxalement, Galilée, croyant sincère, s’est montré plus perspicace sur ce point que ses adversaires théologiens. « Si l’écriture ne peut errer, écrit-il à Benedetto Castelli, certains de ses interprètes et commentateurs le peuvent, et de plusieurs façons. » [1]

         De nos jours, on voit bien comment les méthodes de Galilée, basées sur l’observation, ont permis de remettre en question une façon littérale de lire la Bible. Sa condamnation nous incite encore à réfléchir sur nos façons d’interpréter le livre saint. Les opposants de Galilée croyaient fermement que leur interprétation de la Bible était « la vérité » et non pas une simple interprétation. Au lieu de tenter de convaincre Galilée par des arguments rationnels, ils ont joué la carte de l’autorité. C’est en usant de leur pouvoir politique et religieux que les adversaires du savant ont imposé leur interprétation comme la vérité.

         Tout cela est une bonne leçon d’humilité pour l’Église institutionnelle et pour les exégètes. Ce n’est pas parce qu’on est professeur, prêtre, bibliste, docteur ou évêque que notre interprétation de la Bible est « la vérité ». Nous ne pouvons que tenter de persuader les autres de notre lecture.

    Trois critères

         Voici trois critères que l’on peut utiliser pour juger d’une interprétation :

    1. Le retour au texte. Pour juger d’une interprétation, le plus efficace est de retourner lire attentivement l’extrait visé pour voir si l’interprétation a des appuis clairs dans le texte.

    2. Le regard des autres. Est-ce que la communauté de lecture à laquelle j’appartiens (famille, Église, université…) se reconnaît dans mon interprétation? La vigilance collective permet de repérer les interprétations qui sont moins fondées. Le dicton le dit bien : « Deux têtes valent mieux qu’une. »

    3. La tradition. Plusieurs siècles de lecture de la Bible ont donné une riche histoire des interprétations bibliques. Il est toujours intéressant de situer sa propre interprétation parmi celles qui nous précèdent.

    [1] Extrait du discours du pape Jean-Paul II devant l’Académie pontificale des sciences, le 31 octobre 1992.

    Texte complet dans Zombies, licornes, cannibales… Les récits insolites de la Bible, Sébastien Doane, Montréal, Novalis, 2015.

    Sébastien Doane

    Source www.interbible.org

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  • Resh  est la vingtième lettre de l’alphabet hébraïque,  phonétique r, nombre : 200

    Resh  est la vingtième lettre de l’alphabet hébraïque,  phonétique r, nombre : 200.

    Ce mot vocalisé, roch, signifie tête,  mais aussi ce qui est premier, comme dans l’expression roch achana, la tête de l’année, le nouvel an ou celui qui commande, le chef.

    C’est sur la racine de ce nom qu’est construit le premier mot que l’on rencontre dans le premier livre du Pentateuque, Béréchit traduit par au commencement et qui signifie plus précisément bè (dans) réchit (le principe). Ce n’est pas une question de temps, celui-ci n’étant pas encore créé, mais de fondement ontologique. A partir de là, il ya d’innombrables possibilités de lectures du texte selon le point de vue où on se pose. Citons en deux qui pourraient sembler contradictoires et qui en fait s’accomplissent l’une dans l’autre si on connait le sens exact de chaque mot employé.

     Pour Rachi, célèbre commentateur du 12 èm siècle,   sur deux réchits, deux prémices, deux principes Dieu a créé le monde : sur la Torah et sur Israël.

     Dans une lecture chrétienne, on peut découper le mot béréchit ainsi bar (grain de blé, fils) échit(je pose). Dans le principe Dieu pose un fils pour créer le monde.

    Le Torah c’est la révélation de la volonté de Dieu. Israël c’est  le peuple juif qui a pour mission de l’accomplir en mettant au monde le messie, celui qui sera l’incarnation parfaite et totale de cette volonté. Le Père est en moi et je suis dans le Père. Cette volonté est l’amour de  Il nous demande de l’aimer, de nous aimer les uns les autres jusqu’à aimer nos ennemis, à donner notre vie.

    C’est ce qu’a réalisé celui qui était dans les entrailles (réhem) du Père, celui qui est la tête et dont nous sommes le corps, le fils, manifestation parfaite dans sa Passion de la miséricorde (rahmanout) divine. Nous participons à sa venue dans la gloire en mettant au monde la parcelle christique scellée dans notre chair. Cette filiation c’est le fondement de notre être, cette mise au monde c’est le projet d’amour que le Père et le Fils dans la respiration de l’Esprit ont pour chacun d’entre nous.

    Élisabeth

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  • Vivre l’avent dans le silence de l’amour.

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     L’avent est le temps des veilleurs. Nous avons à accepter de traverser la nuit et le silence de l’attente. Pour affiner notre sens de l’écoute. Pour nous ouvrir aux choses essentielles. Pour accueillir celui qui vient.

     Autrement dit, il nous faut respecter ce silence ; il nous faut renoncer à le transpercer de nos « Seigneur, Seigneur » qui voudraient mettre fin à l’attente et voir notre désir immédiatement comblé.

     Chaque chose vient en son temps. Nous attendons l’enfant-roi qui va venir ; préparons-nous soigneusement. À vouloir trop nous presser, à refuser d’apprendre à veiller, nous risquons de manquer le fruit inattendu qui se prépare dans la nuit de notre foi. Car celui que nous attendons a toujours quelque chose d’inattendu.

     Vivre l’avent dans le silence de l’amour qui apprend et prend patience, c’est admirer le Seigneur qui vient vers nous dans l’invisible. Car ne nous y trompons pas : si nous cherchons Dieu, c’est parce que nous avons d’abord entendu l’appel de celui qui nous cherche le premier.

     Voilà qui donne presque envie de se cacher plus profond dans la nuit pour faire grandir la joie d’y être découvert par celui dont on désire tant qu’il nous trouve. Jeu de l’amour qui fait taire les « Seigneur, Seigneur » pour augmenter la surprise et la joie des retrouvailles. Ainsi, l’avent est une occasion de reprendre à la base notre vie prière, de renouveler notre intimité avec le Seigneur.

     

    Bruno LEROY.

     Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • Ave Maria de Schubert-Liszt par Dubois et Litanies de la Sainte Vierge de Nincheri

    Bonjour Richard,Ave Maria de Schubert-Liszt par Dubois et Litanies de la Sainte Vierge de Nincheri

    Il me fait très plaisir de partager avec vous et les franciscains séculiers du Québec, si vous le voulez bien, 2 vidéos qui honorent la Mère du Sauveur, à l'approche de Noël. 

    Ave Maria de Schubert-Liszt par Dubois et Litanies de la Sainte Vierge de NincheriQue sont-ils ?

    J’ai voulu mettre en valeur l'artiste religieux Guido Nincheri, par des concerts et des vidéos (2). Cet artiste merveilleux a garni de vitraux la Cathédrale de l'Assomption de Trois-Rivières, et j'ai connu les 38 vitraux de ce grand artiste, constituant les Litanies de la Sainte Vierge, par son petit-fils, Roger Nincheri.

    Les Litanies complètes comprennent 49 invocations, Guido en a choisi 38.

    Dans les vidéos, chaque invocation, dont la plupart sont connues au moins depuis le XVIe siècle, est représentée par un vitrail. La première vidéo met en scène mon interprétation de l'Ave Maria de Schubert-Liszt, la seconde moitié des vitraux viennent avec le Salve Maria de Verdi-Liszt.

    Ces deux prières musicales à la Sainte Vierge me permettent d'exprimer mon grand attachement à elle, qui nous procure les grâces du Seigneur.

    Anne-Marie Dubois
    Pianiste
    www.annemariedubois.com

    * Anne-Marie serait très heureuse de recevoir vos commentaires sur le Blogue OFS Sherbrooke ou sur notre page FB , sur YouTube sous les vidéos, si pas possible par courriel,
    anne-marie.dubois@cgocable.ca

    VIDÉO- Ave Maria de Schubert-Liszt par Dubois et Litanies de la Sainte Vierge de Nincheri                                                                                                              VIDÉO- Ave Maria de Schubert-Liszt par Dubois et Litanies de la Sainte Vierge de Nincheri

    Note: nos vidéos française et anglaise de Saint François d'Assise, La Prédication aux oiseaux de Liszt atteignent présentement près de 7000 visionnements. Merci à tous d'être venus voir!

    Merci beaucoup, Anne-Marie

                 Richard

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    Autres centres d'intérêts

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  • Deux activités ''jeunesse'' - SVP faites suivre

    Messe des jeunes mercredi soir!

    Une invitation ce mercredi…
    pour prendre un temps pour prier Dieu,
    pour partager et approfondir sa Parole,
    pour communier à son Corps et à son Sang,
    pour rencontrer d’autres jeunes qui aiment le Seigneur.
    Bienvenu à toi +

     

    Dernière soirée de la Portioncule avant 2016!

    Source http://jeunessefranciscaine.net/

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  • (« MESSAGE » Novembre - décembre 2015)

    Le Bonheur en balade…


    C’était un soir d’été, un soir de fin d’été
    Comme il en est parfois au creux de nos campagnes,
    De ces soirs où le ciel garde encor la gaieté
    D’un soleil trop brûlant, enfui vers la montagne.


    Le Bonheur, ce soir là, était tout indécis,
    Juste un peu fatigué d’avoir tant fait la fête,
    Bonheur se demandait où trouver des amis
    Pour finir en beauté ce grand jour qui s’arrête.


    Le lac ? le cinéma ? ou le match au loto ?
    Peut être le concert ou bien la carmagnole ?
    Mais l’air était si doux et les jardins si beaux
    Qu’il se mit à flâner parmi les herbes folles,


    Il ralentit le pas, s’arrêta à Môtiers.
    La table était dressée et la soupe était prête.
    Le chat, sur le chemin, semblait nous inviter…
    A la porte, déjà, nous attendait Huguette.
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    Alors là, le Bonheur, ravi, n’hésita pas :
    Il se joignit à nous ; on remplit son assiette ;
    Et ce soir de… Travers fut un soir de gala
    Le partage y fut roi et la gaieté parfaite.


    Ce compagnon de choix qui fit chanter nos coeurs,
    On l’avait invité avec le guitariste
    Afin que, ce jour là, personne ne fût triste,
    Et que ce soir d’été fût un soir de Bonheur.


    Fraternité de Neuchâtel

    pour infos et abonnement

      mflaic@vtx.ch

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  • Homélie du 1er dimanche de l’Avent

    Abbé Jean Compazieu 

    Fais paraître ton jour

    Image hébergée par servimg.com

    Tympan de l’abbatiale de Conques (Aveyron)

     Textes bibliques : Lire

    Depuis quelque temps, nous voyons que les rues et les commerces prennent un air de Noël. Malgré les événements tragiques du 13 novembre, on se dit que la vie doit continuer. Mais à ce jour, ce n’est pas encore Noël. Il nous faudra attendre quatre semaines. Le temps de l’Avent, c’est précisément cela. C’est le temps de l’attente de celui qui vient. 

    Cette période de l’Avent, nous en parlons comme d’un temps de joie. Mais cette joie ne vient pas d’abord de la naissance d’un enfant, ni même de son attente. Le grand message de Noël c’est que « Dieu est avec nous ». Il nous rejoint dans nos tribulations. Il est avec nous pour nous sauver, pour nous guider sur le chemin de la vie. C’est pour cette bonne nouvelle que nous sommes dans la joie en ce temps de l’Avent.

    Nous allons donc à fêter la naissance de Jésus. Mais les textes bibliques de ce dimanche nous invitent à regarder plus loin. Ce Jésus dont nous fêtons la naissance est aussi celui qui reviendra. C’est à cette grande rencontre que nous nous préparons tout au long de notre vie. Ce sera un événement heureux. Nous sommes invités à nous y préparer en vivant dans la joie et l’espérance. Ce Dieu que nous attendons est fidèle à sa promesse de bonheur ; il est toujours « Dieu avec nous « .

    C’est déjà cette bonne nouvelle que le prophète Jérémie annonçait à son peuple angoissé. Très éprouvé par la défaite et la misère, ce peuple était complètement démoralisé. Or voilà que le prophète vient lui annoncer un avenir merveilleux. Au nom de sa foi, il rappelle à tous que le Seigneur est un Dieu de justice. Le droit et la justice doivent être les maître-mots de la vie des croyants. C’est là qu’ils trouveront le bonheur. Dieu n’abandonne pas son peuple blessé. Il suscitera un « germe de justice » pour balayer le malheur présent. Il veut vraiment le bonheur de son peuple.

    La lettre aux Thessaloniciens (2ème  lecture) nous parle également de la  « venue » du Seigneur dans la gloire. Nous sommes invités à nous y préparer dans l’espérance en vivant d’une manière digne de Dieu. Les exhortations de Paul ne visent pas au redressement mais au progrès. Il s’agit de progresser dans la foi et l’amour. Le Seigneur est là, avec nous. Il nous pousse chaque jour à vaincre les records de la veille dans le domaine de l’amour fraternel. C’est cela la dynamique de l’Avent : « faites encore du progrès » nous dit saint Paul. Comme lui, il nous faut « oublier le chemin déjà parcouru et courir vers le but (Phil. 3, 14). Ce but c’est le Christ.

    Dans son Évangile c’est saint Luc qui nous nous parle, pas de la fin du monde mais du retour du Christ dans la gloire. Cet Évangile a été écrit pour des chrétiens persécutés et découragés. Son intention est de faire renaître l’espérance en criant plus fort le message des prophètes : Dieu est maître de l’histoire. C’est lui qui aura le dernier mot. Ce triomphe de Dieu sur le mal ce réalisera.

    Saint Luc nous parle d’un chaos qui s’abattra sur l’univers pour créer un « monde nouveau ». Les étoiles qui « tombent du ciel », le soleil qui ne « donne plus sa lumière », c’est une manière de dire que Dieu est vraiment le maître. Il ne faut pas oublier que les peuples anciens adoraient les astres qui dominaient le monde et déterminaient le destin des hommes. C’est ce qui se passe avec le succès actuel des horoscopes et de l’astrologie. Cet évangile nous invite à revenir au cœur de la foi et à remettre le Christ au centre de nos vies. C’est lui le seul vrai Seigneur.

    Le grand message de cet évangile, ce n’est pas d’abord la fin du monde, mais le retour du Christ dans la gloire. L’ancien monde disparaîtra. Un monde nouveau surgira. Lui seul survivra. Cela ne se fera pas sans souffrance. Les bruits de guerre, les catastrophes, les bouleversements, sont d’une actualité brûlante. La tentation serait de baisser la tête en attendant des jours meilleurs. Or c’est exactement le contraire que le Seigneur vous recommande.  « Quand ces événements commenceront, redressez-vous et levez la tête car votre rédemption approche. » C’est vrai, le Seigneur est toujours là ; il nous devance dans l’épreuve. Nous ne devons pas douter de lui, même s’il ne laisse pas encore voir sa grande puissance et sa grande gloire.

    En attendant cette rencontre, nous sommes tous invités à la vigilance. Si nous n’y prenons garde, nous risquons d’être « chloroformés », empoisonné et étouffés. La société de consommation nous entraîne au confort et à la jouissance immédiate. Ce temps de l’Avent nous est donné pour nous tenir en éveil. Ne vous endormez pas, restez éveillés, « priez en tout temps » nous dit Jésus.

    Avec l’eucharistie qui nous rassemble, c’est le Seigneur qui vient à nous. Il est la source de toute sainteté. Il nous révèle son alliance. Célébrons-le dans l’espérance. « Fais paraître ton jour et le temps de ta grâce ! Fais paraître ton jour, que l’homme soit sauvé ! »

    Sources : « pour la célébration de l’eucharistie » (J. Feder) – homélies pour l’année C (Amédée Brunot) – heureuse de faiblesse (André Louf) – parole de Dieu pour chaque dimanche (Noël Quesson) – revues signes et feu nouveau

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    Source http://dimancheprochain.org/
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  • Quel est le livre découvert par Josias?

    Le scribe Shafân présente le livre de la Loi au roi Josias

    Le scribe Shafân présente le livre de la Loi au roi Josias
    Léonard Bramer, 1650
    Huile sur cuivre (collection privée)

    QuestionQuel est le livre découvert au temps de Josias en 2 Rois 22? Est-ce que cette découverte fait référence à un événement historique? (Victor)

    RéponseLe roi Josias (640-609 avant notre ère) est l’un des plus grands rois de Juda, celui en tout cas qui a laissé un des souvenirs les plus vivaces. Son nom est souvent associé à la célèbre réforme deutéronomiste dont les contours demeurent imprécis historiquement et théologiquement, associée d’une manière difficile à préciser avec le livre du Deutéronome. Cette réforme qu’on dit inspirée ou fortement appuyée par le prophète Jérémie semble être la dernière tentative d’un petit royaume qui voit avancer inexorablement les armées babyloniennes apportant avec eux la catastrophe finale de la destruction de Jérusalem et de l’exil en 587.

    La découverte du livre

         Or, le récit du règne de Josias est dominé par la découverte du « livre de la loi » dans le temple (2 R 22–23). Voici comment les événements sont présentés dans le récit biblique. En la dix-huitième année de son règne (correspondant à l’an 621), le roi Josias ordonne de réparer le temple. C’est alors que le grand prêtre Hilqiyyahu « trouve » un vieux livre poussiéreux. Après sa lecture, le roi, que le texte présente un peu effrayé, va consulter l’une des rares prophétesses de l’Ancien Testament, Hulda, qui confirme l’effort de réforme du roi. Suite à l’oracle de la prophétesse, le roi Josias convoque le peuple, lit le livre et renouvelle l’alliance (2 R 23,1-3); puis le roi agit selon ce qui est écrit dans le livre (2 R 23,4-24) initiant ainsi la fameuse réforme qui a pris son nom.

    Mais quel est ce livre?

         Même si l’historicité du livre des Rois ne peut être démontrée et bien que le livre soit marqué par une édition deutéronomiste, il n’y a pas de raison de douter de son historicité substantielle. Aussi, la question de l’identité du livre « trouvé » se pose d’emblée, mais il n’y a pas de réponse directe dans la Bible. Le texte utilise l’expression « le livre de la loi » (2 R 22,8.11) ou « livre de l’alliance » (23,2). L’article défini « le livre » semble supposer un livre connu, sinon on aurait dit « un livre ». Y a-t-il moyen de spécifier davantage? Certaines références similaires ailleurs dans la Bible orientent la recherche. On a le « livre de Moïse » (Né 13,1; 2 Ch 25,4; 35,12); la « torah de Moïse » (Jos 8,31.32; 23,6; 1 R 2,3; 2 R 14,6; 23,25;Mal 3,22; Dn 9,11.13; Esd 3,2; 7,6; Né 8,1; 2 Ch 23,18; 30,16); la « torah de Yhwh » (Ex 13,19;2 R 10,31; Is 5,24; 30,9; Jr 8,8; Am 2,4; Ps 1,2; 19,8; 119,1; Esd 7,10; Né 9,3; 1 Ch 16,40; 22,12; 2 Ch 12,1; 17,9; 31,4; 34,14; 35,26). À partir de ces textes et d’autres comme Dt 28,69ou 31,24-26 on peut penser que le « livre de la loi » fait référence à l’un des livres du Pentateuque.

         C’est Wilhelm de Wette (1780-1849) qui, en 1805, a marqué un revirement dans les recherches sur l’histoire d’Israël, parce qu’il a été le premier à établir un lien entre un document du Pentateuque et un événement précis de l’histoire d’Israël. Selon lui, le livre retrouvé sous Josias n’était autre que le livre du Deutéronome ou du moins une forme primitive de ce livre. Donc, le livre du Deutéronome pouvait être daté plus ou moins de l’époque de Josias. Cette thèse constitue jusqu’aujourd’hui l’opinion commune.

    Une nouvelle réforme fondée dans le passé

         Le récit du livre des Rois rapporte-t-il vraiment une découverte causée par le hasard ou serait-ce une découverte orchestrée par le roi? Les spécialistes se sont divisés en deux camps. Pour les uns, ce livre et sa découverte sont authentiques; pour d’autres, c’est une pieuse fraude dans un but louable. On a parlé, en effet, de l’allergie des anciens pour tout ce qui était nouveau. C’est que les anciens étaient des conservateurs dont la société ne semblait pas évoluer. Aussi, dans le but de lancer une réforme, il fallait la fonder dans le passé, montrer en quelque sorte que la réforme proposée avait toujours existé et qu’il suffisait de la restaurer. On a en effet d’autres récits de découvertes d’un texte sacré dans un temple en dehors de la Bible. Quoi qu’il en soit de l’approche historique, on peut également analyser la fonction narrative de cette découverte et penser qu’il ne s’est rien passé du tout, que tout est dans un récit voulant justifier une réforme qui n’a sans doute pas passé facilement dans les faits.

    Hervé Tremblay

    source www.interbible.org
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  • Ces lois qui nous séparent et nous divisent.

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    Tout est fait dans cette société pour nous empêcher de mieux nous apprécier, nous apprivoiser et connaître la culture de l'autre. Cet autre qui est une partie de moi-même, un prolongement de ma conscience. Les lois instaurent des barrières qui forcent les individus à s'ignorer sans se comprendre. Les cultures, aussi différentes soient-elles ont leurs saveurs. Notre curiosité, notre intelligence naturelle voudrait que nous pénétrions délicatement dans le royaume de mon frère et ma sœur dit " étranger ". Malheureusement, nous avons tout instauré pour que les étrangers demeurent d'éternels étrangers.
     
    La loi interdisant le port de la Burqua en est la preuve flagrante. Pour une minorité de Musulmans vivant leur religion différemment, nous érigeons des interdits stupides. Franchement, n'y avait-il point d'autres moyens pour séparer les français d'une entité qui fait peur ? La seule et unique réussite de cette loi est de nous séparer davantage de nos frères Musulmans. Ils ne demandent pourtant qu'un simple geste, celui de les aider à vivre pleinement leur foi en paix. Mais non, au nom d'une laïcité qui pense sans cesse se perdre et se sent en dépression, nous préférons stigmatiser toujours les mêmes personnes. Il eût été plus subtil de dire que, par exemple, pour une carte d'identité, il faut se dévoiler sinon l'administration ne peut la valider.Ce n'est pas la loi que j'estime honteuse, c'est l'esprit même de cette loi. Elle est faite au départ pour nous diviser. Elle est faite pour attiser les flammes de nos angoisses et de nos peurs des maghrébins. Elle manque de pertinence uniquement pour atteindre ce point final et définitif : la séparation irrévocable avec la culture Musulmane. 
     
    Pauvre France qui ne sait accueillir les différences et les estimer à leur juste valeur. Le Coran est autant respectable que la Bible. Je ne suis pas un intégriste qui tente de vous convertir au soleil brûlant de l'Islam. Non. Je dis que cela suffit de nous battre à coups de livres Saints. Au contraire, revenons aux disputes théologiques qui mettaient en lumière nos réflexions et discours. Est-il si loin ce temps du respect de l'autre dans sa façon de voir la vie en fonction de ses opinions ou religions ? 
     
    Pour moi, il reste proche...Je lis la Bible comme étant mon Livre Sacré par excellence. Le Christ est l'Ami qui habite mon âme. Mais, je lis également les poètes soufis qui sont l'essence même de la foi musulmane. A chacun sa vision et tentons plutôt de nous rejoindre dans nos divergences pour en faire des convergences relationnelles et culturellesCertains Français en ont marre de ces répressions à cent cinquante euros qui nous séparent davantage d'un terreau mystique avec de nobles aspects artistiques enrichissants dont, par exemple la musique méditative orientale. Et moi, le premier. 
     
    Sans aller à vouloir aimer tout le monde aveuglément sans discernement, profitons des couleurs qui vitalisent notre Pays et le réchauffent d'une profonde spiritualité.  
     
    Dieu est là où les Hommes ont planté des fleurs dans le jardin de leur religion. A nous de visiter cesjardins enchantés et de nous sentir bien en leur présence. Tuer la convivialité, comme nous le faisons insidieusement, c'est vouloir que la vie s'éteigne définitivement. L'esprit même de ce visage multiculturel est en train de mourir à cause de nos intolérances pusillanimes. L'occident veut être la puissance première de la pensée. Une sorte de privatisation des comportements que nous anesthésions avec les droits de l'humain dits universels par ceux qui détiennent un Pouvoir certain. 
     
    Dans ce cas de figure, les autres cultures ne sont en aucun cas respectées et encore moins comprises. Pourtant, c'est la connaissance des divers paradigmes philosophico-religieux que véhiculent d'autres personnes  qui nous rend plus tolérants. Avant de vouloir donner des leçons de droits civiques, apprenons à nous comporter avec civilité. Les laïcards s'enfoncent dans un intégrisme peureux tout comme les religieux craignant les péripéties de nos sociétés. Cela est une façon de préserver une certaine identité qui, pourtant n'est guère en danger. Face à cette paranoïa, Il faut raison garder. Puisse chacun se réconcilier et surtout, écouter les civilisations conjointes dans ses approches différentes des problématiques existentielles. 
     
    Chaque être sur cette Terre est une pierre précieuse contenant sa propre richesse dont il serait profitable d'analyser pour mieux apprécier.Finissons-en avec ses guerres intestines qui mènent à la haine des différences. Aimons-nous dans notre part personnelle unique et tendons la main aux exclus que nous générons volontairement. Pour cela, une conversion absolue de l'individu s'impose. Un travail sur Soi est à élaborer pour vaincre nos animosités. Puisse le futur porter les stigmates d'une indéfectible paix retrouvée. 
     Bruno LEROY.
     
    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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