• Renouveler notre conception de la vie et du travail social.

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    Actuellement, trop d’éducateurs s’investissent d’un pouvoir vis à vis des plus meurtris, notamment les Jeunes. La notion de Respect semble avoir disparue pour donner place au forcing social. Ce ne sont nullement les éducateurs qui sont responsables de cette situation,les états poussent à donner des résultats tangibles.

     Cependant, ce qui est à regretter est que la profession d’éducateur de Rue tend à disparaître. Les travailleurs sociaux ont peurs des violences dans certains quartiers. Or, c’est dans le vécu de ces jeunes que, se trouvent les solutions.

     Le social est en panne faute de réels combattants. Et les Jeunes se retrouvent livrés à eux-mêmes se sachant délaissés. La plupart des violences commises par les ados sont les résultantes de nos démissions d’adultes.Les éducateurs sont devenus technocrates et c’est dangereux pour l’avenir de ces Jeunes.

     L’exclusion n’est pas que conjoncturelle, elle est structurelle. Notre continent est une machine à fabriquer l’exclusion. Saurons-nous œuvrer à la construction d’une Europe et d’un monde de solidarité des citoyens ?

     Nous sentons que notre système fonctionne dans le délire : d’un côté, la rationalité des techniques et la rentabilité ; de l’autre , l’absurdité et l’irrationnel. Ne pas être dans ce délire, c’est être hors du réel, un exclu qui n’a que le droit de se taire. Comment faire entendre une parole ?

     Les personnes en difficulté veulent vivre autre chose et sortir de leur état qui ne les satisfait pas. Nous avons à consentir à un changement de civilisation, c’est dérisoire de le dire. Il faut travailler dans une perspective d’ensemble à long terme, sans déserter notre lieu. C’est une mentalité neuve qui décourage fanatisme et sectarisme : créer, susciter, innover, savoir que c’est du provisoire, mais jamais vain et insignifiant, toujours nécessaire et indispensable.

     Si accompagner une personne en difficulté est de l’ordre d’une naissance, nous devons allier savoir, faire et savoir-faire, avoir équipements, matériaux et outils nécessaires. Il nous faut sortir de la logique économique de rentabilité pour une autre logique qui n’est plus marchande, mais humaine : que chacun puisse naître à lui-même, trouver sa voie, sa consistance, sa taille.

     Accepter de parier sur des rêves et d’avancer de pari en pari, d’aventure en aventure, d’épreuve en épreuve, se laisser altérer, mettre à mal ses certitudes et renverser les tables de la loi...Oser la relation de confiance, emmagasiner son lot de joies, de souvenirs heureux, d’expériences nouvelles, retrouvailles avec et dans le chemin de la personne. N’est-ce-pas de l’ordre du regard qui désarme et ne juge pas ? Plein de joie et d’intelligence, il autorise l’autre à naître à lui-même et à exister. Ce regard qui ne se contente pas de soutenir le nôtre, mais l’appelle, est présence et discrétion. Ce regard ne tue jamais, il élargit l’espace des possibles.

     Pourquoi un délinquant voudrait-il se réinsérer dans la société ? Il est inséré dans cette société, en tant que délinquant, N’oublions pas que la marge fait partie de la page. Notre rôle d’adulte éducateur est la réinsertion du jeune dans son propre être  : lui faire découvrir la formidable potentialité de l’être humain, lui faire pointer du doigt que sa situation de jeune en difficulté lui fait développer des capacités de résistance et de vie étonnantes dont nous ne serions peut-être pas capables.

     Notre rôle est de faire un bout de chemin avec eux pour leur montrer autre chose, leur ouvrir d’autres horizons, leur amener de la culture. Pour cela tous les moyens sont bons, toutes les portes sont possibles, à une condition : le partage des vécus. Le travail social n’est pas de dire : " Tu devrais faire " . Il faut faire- avec, aller-avec. Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir qu’on ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune.

     Nous devons avant tout retrouver la personne. La pratique éducative ne devrait fonctionner en tout premier lieu qu’avec cette conviction. Toute société se vit de mythes et d’histoires constitutives, l’être humain ( et le jeune qui nous préoccupe ici ) est à la fois plus simple et plus complexe que la société. S’il a besoin " d’histoire " , pourquoi cette histoire que nos sommes sensés aider à restituer ne serait-elle que pragmatique, normative, adaptée aux besoins de la marche sociale ? Pourquoi ne serait-elle pas, au niveau de notre tâche éducative, la recherche de moments heureux, de souvenirs marquants, de déstabilisations consenties avec la protection d’un adulte ?

     Toute joie emmagasinée est un sacré pas sur le chemin du grandir. Nous l’oublions souvent. Nos prétentions de réinsertion des jeunes en difficulté sont souvent éloignées de la réalité. Or, la réalité, ce sont eux. Nos convictions mises en oeuvre et nos paroles étant vraies, les exclus pourront être associés aux mesures économiques, remis dans le circuit de leur responsabilité. Le cercle infernal de l’exclusion pourra être brisé, ouvert.

     Si les éducateurs de rue partent du principe que l’exclusion n’est pas une fatalité, elle peut se combattre. Mais il y a nécessité et urgence à renouveler notre conception de la vie et du travail social. Seul, notre regard anticonformiste sur les raisons et les causes de l’exclusion des jeunes, nous fera changer nos relations éducatives et nous empêchera de penser la réinsertion en terme de production, comme souvent la société nous le demande.

     Je suis, de part mes fonctions, au service des jeunes et non de politiques capitalistes qui rêvent de rendre productives toutes les machines humaines. Je travaille pour l’épanouissement des jeunes et non leur aliénation au nom de quelques idéologies que ce soient, c’est mon regard d’éducateur de rue qui aime voir grandir l’adolescent en fonction de sa personnalité intérieure en pleine liberté de son devenir, qui me donne la force de continuer à temps et contre-temps.

     

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • « Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé; mais... - Interbible« Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé; mais c’est Dieu qui donnait la croissance. Donc celui qui plante n’est pas important, ni celui qui arrose; seul importe celui qui donne la croissance : Dieu.» (1 Corinthiens 3, 6-7, première lecture du mercredi 31 août)

    Saint Paul a recours ici à une image familière des gens de son époque inspirée du monde agricole : la plante qu’on arrose pour favoriser son développement. Jésus aussi utilise des images issues de ce même univers; dans son cas, c’est généralement pour parler du royaume de Dieu et de sa croissance. Pensons à la parabole de la graine de moutarde qui devient un arbre immense. Paul, de son côté, cherche à atténuer des tensions au sein de la communauté à laquelle il s’adresse. Une véritable guerre de clocher semble en effet sévir au sein du groupe, avec des rivalités entre les partisans d’Apollos et ceux de Paul. Celui-ci les exhorte à s’élever au-dessus de la mêlée pour éviter de perdre de vue l’essentiel : Dieu. C’est sur lui, en effet, que tout repose. C’est de lui que viennent les plus belles prédications de Paul et d’Apollos, et de tous les authentiques témoins de l’Évangile d’ailleurs. Il n’y a donc pas lieu de se réclamer de l’un ou de l’autre, car tous deux ne sont que des intermédiaires au service d’une parole qui n’est pas la leur.

     Jean Grou

    source http://www.interbible.org/

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  • Homélie du 23ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu | 26 août 2016

    « À moitié, ça ne suffit pas »

    Homélie du 23ème dimanche du temps ordinaire - 4 septembre 2016

    Textes bibliques :  Lire

    « Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? » Ce sont là des questions que nous avons entendues dans la 1ère lecture extraite du livre de la Sagesse. C’est vrai, nous croyons savoir beaucoup de choses sur Dieu, mais nous nous trompons. Dieu nous dépasse infiniment. Mais il intervient dans la vie des hommes pour leur transmettre sa « Sagesse ». Cette Sagesse c’est son Esprit Saint. Il nous est donné pour nous conduire « vers la vérité tout entière ». C’est lui qui nous fait  adhérer au Christ quand nous nous rassemblons le dimanche pour écouter la Parole de Dieu et célébrer l’Eucharistie. 

    C’est aussi cet Esprit de Dieu qui fait découvrir à Philémon qu’Onésime n’est plus seulement un esclave mais un enfant de Dieu. C’est le message de saint Paul dans la 2ème lecture. Il nous montre toute la délicatesse de l’amour que Dieu met dans le cœur des disciples. Onésime était un esclave en fuite.  Paul l’a accueilli et lui a parlé de l’amour de Jésus. C’est ainsi qu’Onésime s’est converti et à été baptisé. A travers cette lettre, nous découvrons toute la délicatesse que Dieu met dans nos cœurs. Il fait de nous des frères.

    Cette Sagesse de Dieu nous est également révélée dans l’Évangile de ce dimanche. Les paroles que nous y avons entendues sont déroutantes. Jésus nous invite à l’aventure. Il nous demande un vrai saut dans l’inconnu. Si nous voulons être ses disciples, il nous faut accepter les conditions qu’il pose : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses frères, ses sœurs et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. » Ce qui est premier, c’est de laisser le Christ remplir notre vie de l’amour qui est en lui. Nos affections naturelles sont limitées et imparfaites. Elles sont souvent mêlées d’égoïsme. Le Seigneur nous demande d’y renoncer pour accueillir son amour désintéressé et intensément généreux.

    Pour aller à Jésus, il nous faut « haïr » ce qui n’est pas lui. Le commandement de l’amour du prochain est toujours là. Mais le Christ nous demande aujourd’hui de réorganiser notre vie affective. Dieu doit passer avant tout. On lui doit tout. Il est notre priorité absolue. Son amour fera naître en nos cœurs un nouvel amour pour les membres de nos familles.

    Donner la première place à Dieu, voilà cet appel qui nous est adressé en cette période de rentrée. Or c’est trop souvent le contraire qui se passe. C’est ce qui arrive quand on se contente d’un programme minimum. Des temps de rencontres, des partages et des célébrations seront proposés aux enfants, aux jeunes et aux adultes. Ces appels du Seigneur attendent une réponse de notre part. Ils doivent passer avant les activités sportives, culturelles ou autres. Si nous voulons venir à Jésus, toute notre vie doit être organisée en fonction de lui. Nous devons le préférer à tout le reste.

    Être disciple du Christ ne va donc pas de soi. C’est difficile et exigeant. Celui qui veut suivre Jésus doit réfléchir. Il doit se demander s’il est prêt à tout mettre en œuvre pour le faire sérieusement. Si ce n’est pas le cas, il sera comme celui qui veut bâtir une tour mais qui n’a pas assez d’argent pour l’achever. De même, celui qui veut partir en guerre doit commencer par s’asseoir et réfléchir. C’est encore plus vrai si nous voulons être disciples du Christ : nous devons être lucides sur nos moyens et nos faiblesses.

    Il est important que notre vie soit nourrie par la prière, la lecture de la Bible ou de l’Évangile. Sans ressourcement dans la durée, nous n’irons pas assez loin dans nos engagements humains et chrétiens ; nous serons comme celui qui commence à bâtir une tour et ne peut achever.

    Aujourd’hui, le Christ nous met en garde contre le danger d’être « un chrétien à moitié ». Ce comportement ne peut convaincre personne. Bien au contraire, il ne fera que provoquer scandale et rejet. Il se creuse souvent un fossé entre ce que nous disons en tant que chrétiens et la manière dont nous vivons. Et alors, on se moque de nous comme dans la parabole de l’Évangile. Si nous voulons être crédibles, il nous faut mettre de l’ordre dans notre vie. Si nous donnons à Dieu la première place sans y mettre de conditions, alors notre vie trouvera le bon cap. Le faire à moitié, ça ne marche vraiment pas.

    Ces trois lectures nous révèlent la Sagesse de Dieu qui n’a rien à voir avec celle du monde. Elles nous disent l’amour passionné du Seigneur qui veut le salut de tous les hommes. En réponse, nous ne pouvons pas nous contenter de quelques petites prières. L’important, c’est de vraiment marcher à la suite du Christ et de nous laisser transformer par lui. C’est avec lui que nous entrerons dans la vraie vie.

    Seigneur Jésus, donne-nous de ne jamais oublier ta présence. Alors nous serons heureux d’être aimés tels que nous sommes. Jésus, Fils de Dieu, tu es la joie de nos cœurs. Amen

    Sources : Revues Signes et Feu Nouveau – Paroles pour la route (Jean Yves Garneau) – l’Évangile de la miséricorde (Cardinal Christoph SCHÖNBORN) – Ta Parole est ma joie (Joseph Proux –Lectures bibliques des dimanches (A. Vanhoye)

    Télécharger : 23ème dimanche du temps ordinaire

    source http://dimancheprochain.org

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  • Newsletter - Franciscans International - Juillet 2015

      Newsletter - Franciscans International - Juillet 2015  
         

     

    Salutations du Bureau de FI!

    Nous vous remercions pour votre soutien et votre intérêt pour le travail de FI, qui vise à influencer les responsables politiques à promouvoir les droits de l'homme pour les groupes désavantagés et marginalisés. Voici quelques-unes des activités récentes de FI.

    Pour de plus amples informations, ou si vous avez des questions, veuillez nous contacter à communication[at]fiop.org.

    Crise des Migrants en Amérique Centrale : Le Méxique Doit Protéger les Migrants sur son Territoire

    Ramon Marquez dénonce la situation des migrants en Amérique Centrale à l’ONU

    La crise des réfugiés en Amérique Centrale est grave : on estime à 400 000 le nombre de personnes qui transitent du Méxique aux Etats-Unis annuellement. Le programme « Frontera Sur, » mis en place à la mi-2014 pour répondre à la crise ne fait qu’exacerber les violations des droits de l’homme à travers l’Amérique Centrale, laissant les migrants sans protection et vulnérables à toutes sortes de crimes, extorsions et violences perpétrés en toute impunité. Par ailleurs, le nombre de mineurs non-accompagnés et de femmes et d’enfants qui arrivent aux refuges augmente rapidement. Ceux-ci tentent désespérément d’échapper à la violence subie dans leur pays d’origine. Ces migrants n’ont accès à aucun mécanisme de protection, et les autorités sensées les protéger se montrent de plus en plus violentes à leur égard.

    Franciscans International (FI) approche les questions concernant les migrants et demandeurs d’asile du point de vue des droits de l’homme. FI concentre ses efforts sur la protection des migrants et de leurs droits, et travaille avec le refuge pour migrants « La 72 » depuis plus d’un an, cherchant à sensibiliser la communauté internationale à la situation des migrants en Amérique Centrale.

    Le 15 juin, FI s’est associé à un grand groupe d’ ONGs pour animer un débat à l’ONU de Genève sur les questions relatives à la migration en Amérique Centrale. FI a cooronné la venue de Ramon Marquez, directeur de « La 72 », pour qu'il présente son expérience au sein d’un groupe d’experts. De même que le directeur national de Caritas au Salvador, Antonio Banos, Mr Marquez a souligné l’augmentation de la criminalité et des violations des droits humains qui affectent les migrants cheminant vers le Nord à travers le Méxique. Il a noté que parmi les 10 000 migrants reçus à « La 72 », plus de 1 000 ont confié avoir souffert de violations de droits humains sur le territoire mexicain, et que sur les 150 cas reportés, seuls 14 ont reçu une protection. Qualifiant la situation de crise humanitaire, le groupe d’experts à appelé le gouvernement mexicain à prendre des mesures claires pour s’adresser aux droits des migrants sur leur territoire, afin de leur assurer une meilleure protection et un accès efficace à la justice. Ils ont noté à quel point la violence était devenue structurelle et généralisée à travers le pays, et ont plaidé pour une action rapide.

    FI a profité de la visite de Mr Marquez pour lui permettre de développer ses relations avec des ONG partenaires clés à Genève. Il a également participé à des consultations du HCR (Haut Comissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) et de l'OIM (Office International pour la Migration) sur la meilleure approche à adopter pour faire face aux questions de migration, et s’est réuni avec des fonctionnaires du Bureau du Haut Commissaire pour les Droits Humains.

    Lire la déclaration présentée par « La 72 » et FI au Conseil des Droits de l’Homme le 14 juin.

    Lire l'histoire complète sur notre site web.

    Les Philippines : Appliquez votre Loi sur les Droits des Peuples Autochtones !

    Madame Nora Polie Sukal, représentante de la communauté Bla’an, et le groupe d’experts à l’ONU.

    Les Philippines souffrent des conséquences d’une industrie extractive agressive et des nombreuses violations des droits humains qui dérivent de celle-ci. La mine de cuivre et d’or de Tampakan, propriété de Sagittarius Mines Incorporated (SMI), située à Tampakan dans le Cotabato-Sud, Mindanao, aux Philippines tente d’opérer depuis les années 90. Le projet aura un impact direct sur les bassins versants, de grandes étendues de forêt, et des terres ancestrales considérées sacrées par la population locale. On estime à 5000 le nombre de personnes, majoritairement autochtones, qui devront être ré-installées lorsque le projet débutera ses opérations. L’extraction minière mettra en danger les sources de nourriture et d’eau, affectant les conditions de vie. Les risques de pollution, d’érosion, de sédimentation, de crues soudaines, de glissements de terrain et autres évènements géo-sismiques sont très élevés.

    Pour ces raisons, les communautés autochtones Bla’an protestent contre le projet minier. En réponse à la forte opposition de la population locale, des forces militaires et paramilitaires ont été déployées dans la zone et agissent en défense de l’investissement. De la militarisation a résulté le meurtre de leaders autochtones opposés au projet, et autres violations des droits de l’homme. L’entreprise soutient qu’elle reconnait et réspecte les Principes Directeurs de l’ONU sur les Entreprises et les Droits de l’Homme, mais dans la pratique, elle utilise la force militaire pour s’assurer le contrôle de la zone d’exploitation.

    Cela fait plusieurs années que Franciscains International (FI) travaille avec des ONG philippines et les communautés affectées à Tampakan pour attirer l’attention sur ce cas à l’ONU, et exiger du gouvernement des Philippines qu’il mette en œuvre sa Loi sur les Droits des Peuples Autochtones (Loi LDPA) afin de protéger les droits des peuples autochtones dont les terres sont convoitées par les entreprises d’extraction minière. Le 20 juin 2016, lors du Conseil de l’ONU sur les Droits de l’Homme, FI a travaillé en partenariat avec Fastenopfer pour organiser un débat sur l’impact des projets de développement sur le déplacement des peuples autochtones, prenant pour exemple le projet de la mine de cuivre et d’or de Tampakan.

    Le Rapporteur Spécial de l’ONU sur les Droits des Peuples Autochtones, Dr Chaloka Beyani, qui a visité Tampakan en juillet 2015 et a présenté son rapport au Conseil, a ouvert le débat avec le compte-rendu de sa visite à Tampakan. Il a attiré l’attention sur les violations des droits humains engendrées par le projet, et a décrit la complicité entre le gouvernement et l’entreprise d’exploitation minière.

    Madame Nora Polie Sukal, représentante de la communauté Bla’an, a témoigné et a partagé son expérience personnelle de la façon dont l’entreprise d’exploitation minière a profondément perturbé sa tribu, causant désunion et déculturation, sans mentionner les violations des droits de l’homme impunies et les dégâts environnementaux potentiels. Elle a appélé à une mise en œuvre véridique de la Loi LDPA qui est censée protéger les peuples autochtones, au respect des Principes de Consentement Libre, Préalable et Eclairé, et à une consultation authentique du peuple autochtone sur le projet proposé. Madame Sukal a terminé son intervention avec l’expression de son inquiétude pour sa propre sécurité, et de sa crainte de subir des représailles ou des pressions à son retour à Tampakan.

    Finalement, Madame Cécila Jimenez a donné un aperçu des cadres juridiques et politiques qui entourent la question des droits des peuples autochtones aux Philippines, et a expliqué le besoin de continuer à faire pression sur le gouvernement philippin pour qu’il assume ses responsabilités vis à vis des peuples autochtones.

    Lire la déclaration faite par Madame Nora Polie Sukal au Conseil des Droits de l’Homme ici.

    Une Nouvelle Base de Données Aide à Mieux Protéger les Droits des Demandeurs d’Asile

    Les représentants de ERI et FI promouvoient la nouvelle base de données à l’ONU.

     

    La mobilité humaine et la migration globale sont l’objet d’une attention et d’une visibilité toujours croissantes, alors que les vies et la sécurité des personnes déplacées de force connaissent une crise sans précédent. Le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a noté que l'année 2016 se montre particulièrement meurtrière pour les migrants et chercheurs d’asile, et a appelé la communauté internationale à s’adresser aux causes profondes de tels mouvements, à protéger les personnes en chemin et aux frontières, à prévenir la discrimination, et promouvoir l’inclusion.

    Dans le contexte de son engagement à protéger les migrants et chercheurs d’asile avec une approche basée sur les droits de l’homme, FI s’est associé à ses partenaires Destination Justice, Edmund Rice International, et ICJ pour sponsoriser la présentation d’une nouvelle base de données en ligne. Celle-ci a été développée par le Projet de Détention Global, afin de suivre l’évolution des données d’immigration à l’échelle globale. L’évènement a pris place aux Nations Unies à Genève, le 14 juin 2016, en parallèle au Conseil des Droits de l’Homme.

    La détention d’immigrants est souvent un processus bien moins transparent que celui de la détention criminelle. Il est obscurci par l’utilisation d’une terminologie opaque (« centres de rétention », « postes de migration », « centres d'accueil frontaliers », etc...) et une législation constamment en évolution. La base de données représente un grand pas en avant pour documenter avec transparence les pratiques gouvernementales de détention de migrants. C’est une ressource riche pour les décideurs politiques, les acteurs de la société civile, et les institutions de défense des droits de l’homme à la recherche de données sur l’évolution des pratiques de détention, et sur les centres de détention et autres systèmes de contrôle de l’immigration par pays. Plusieurs ONG et acteurs de la société civile présents à l’évènement ont partagé leur enthousiasme à l’égard de la base de données et se sont engagés à l’utiliser pour leur travail de protection des droits humains des migrants, demandeurs d’asile et rèfugiés.

    Pour accéder à la bas de Données du Projet sur la Détention Globale cliquer ici.

    Les Résidents du Plus Grand Quartier Informel s’Organisent pour Contrer les Violations de leurs Droits

    Membres de la communauté de Mukuru discutant des droits à un logement adéquat et à la terre.

    Mukuru, Nairobi, est l’un des quartiers informels les plus étendus du Kenya. Il compte plus de 100 000 résidents et se caractérise par des réseaux de drainage et d’évacuation des eaux usées inadéquats, des maisons mal bâties situées près de la route, et l’accaparement de terrains pour le développement d’infrastructures. L’expansion de l’infrastructure est devenue une tâche complexe en raison de l’existence de cartels qui contrôlent l’accès au terrain et de gangs qui s’opposent fortement aux initiatives d’amélioration. Les équipements sociaux installés par des ONG ont également été confisqués et sont gérés par des individus puissants au détriment des citoyens pour lesquels ces installations ont été mises en place. « J’avais un kiosque, que m’a donné une entreprise pour m’aider à améliorer ma vie », explique un homme handicapé. « Mais il a été confisqué et ne m’a jamais été rendu. L’ homme qui l’a pris m’a menacé de me faire arrêter. »

    Depuis le lancement de son manuel « Faire des Droits de l’Homme une Réalité pour les Personnes Vivant dans l’Extême Pauvreté, » en Septembre 2015, FI promeut l’outil et son approche basée sur les droits de l’homme chez ses partenaires sur le terrain. FI développe un matériel pédagogique et anime des ateliers afin de s’assurer que la mise en pratique de l’approche préconisée dans le manuel soit aussi répandue que possible. Les ateliers mettent l’accent sur la planification de mesures pratiques et le développement de stratégies concrètes pour défendre les intérêts des participants. FI a coordonné le premier de ces ateliers à Mukuru les 29 et 30 juin 2016.

    Parmi les membres de la communauté ayant participé à cet atelier se trouvait un grand nombre de jeunes, sachant se faire entendre et décidés à provoquer le changement dans leur communauté, ainsi que quelques femmes qui ont fait part de détails importants et ont fait part de leur engagement à participer et à assurer un suivi. Le processus d’identification du problème le plus pressant à Mukuru, a amené les participants à choisir de se concentrer sur le droit à un logement adéquat, celui-ci étant intimement lié à la sécurité de la propriété foncière. Guidés par la logique du Manuel, ils ont été amenés à expliquer comment la possession foncière donne accès aux prêts bancaires, permet de monter de petites entreprises et de construire des logements permanents. Ils ont noté le lien entre l’apparition de maladies et leur prolifération rapide due à la congestion des quartiers, et l’insécurité générale qui règne tandis que les personnes ayant été expulsées de force luttent pour regagner l’accès à la terre. Suite au débat, les organisateurs et participants de l’atelier ont décidé que les actions et stratégies pour défendre leurs intérêts se concentreraient principalement sur les questions du logement et de l’accès au foncier.

    Les sessions ont donné naissance à des plans d’action solides, et les leaders des communautés ont reconnu l’importance de partager l’information sur les droits fonciers et de susciter une prise de conscience du problème causé par les cas d’expulsions et des réponses que peut apporter le respect de la loi. Ils ont établi une liste de leurs alliés, des cibles primaires et secondaires de revendication, et ont commencé à mettre en place des processus de lobbying au niveau national et regional. « Cet atelier sur le plaidoyer et les droits humains m’a permis de comprendre comment mieux aborder les questions de droits de l’homme », a commenté l’un des participants. « Les expulsions forcées sont endémiques à Mukuru, et nous espérons que le Manuel nous aidera à y faire face de manière efficace. » Les participants ont l’intention de rencontrer et d’interagir avec les autorités et autres acteurs concernés à la fin août, lors d’un deuxième atelier organisé à Nairobi.

    Les prochains ateliers planifiés par FI autour du Manuel sur la pauvreté extrême et les droits de l’Homme auront lieu en Argentine à la fin juillet, et aux Philippines à la mi-août.

     
         
     
     
    © Franciscans International • Geneva • New York • www.franciscansinternational.org
     

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  • Racines Franciscaines 2016 (photos)

    Du 19 au 21 août 2016, en Beauce, avait lieu la 6e édition des Racines Franciscaines. Nous y avons vécu plein de belles choses qui nous ont rapprochés de la Création, dans l’esprit de saint François d’Assise. Merci aux organisateurs, aux bénévoles et à tous les participants!

    source et voir la suite ICI

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  •                                                                                                          JUILLET - AOÛT 2016

    La justice et la miséricorde


    Un coeur très juste, très bon et très miséricordieux est avant tout un coeur de compréhension et de compassion. C’est dans cette perspective que je vois la justice comme un droit pour tous, et la miséricorde comme un don de Dieu qui nous invite à pardonner. Je ne peux pas être juste, ni miséricordieux si je ne suis pas compréhensive. Faire justice, faire miséricorde, c’est avoir une bonne conduite qui témoigne de l’amour et de la bienveillance envers l’autre. La justice structure la société et les individus en se basant sur ce qui est juste et bon selon la loi et selon la politique d’un pays ou d’une société. Elle conduit à une sagesse de paix et de recons-truction des coeurs brisés par les différences. Elle dénonce les torts et punit les coupables, mais elle ne peut pas tout réparer. Même l’amende ne permet pas de retrouver ce qu’on a perdu, ni de compenser les blessures morales qu’on a subies. La justice est un besoin humain qui s’appuie sur la loi établie par les humains, c’est pourquoi elle a quelques fois des limites.


    Un des exemples de ces limites, c’est la condamnation de Jésus par Ponce Pilate. En présence de la foule, il déclare ceci : « Je n’ai rien trouvé en cet homme qui mérite condamnation parmi les faits dont vous l’accusez (…) il n’y a rien qui mérite la mort dans ce qu’il a fait (Luc 23, v 14-15). » Malgré ces constatations, la condamnation est signée. Jésus subit un procès injuste et fut conduit au Golgotha, un lieu de désespoir pour y être crucifié et succomber à ses douleurs et à ses angoisses. Personne, sur le chemin, ne manifeste de réaction. Pilate se dégage et se laisse porter par la foule qui n’a pas voulu comprendre le message de Jésus. Ce manque de courage, cette médiocrité peut être les nôtres aujourd’hui. Il suffit d’un aveuglement du coeur et de la raison pour fermer les yeux devant des situations injustes. Dans certains cas, il n’y a que la miséricorde qui peut compenser là où la justice ne veut pas aller. Je me vois dans cette position car, si je n’agis pas dans le sens de la miséricorde, je donne raison à celle ou à celui qui me fait du tort. Je voudrais que tout le monde comprenne que ce n’est pas la haine qui construit, c’est plutôt la grâce de la miséricorde qui nous permet de devenir des bâtisseurs de paix et d’unité. Je ne vais pas dire que la miséricorde exclut la justice. Les deux langages sont efficaces lorsqu’ils répondent positivement à leurs objectifs. Si Dieu est juste et miséricordieux, sa part de justice doit trouver sa place sur la terre des humains. Il faut comprendre que la prière exigée par la miséricorde n’a pas de solution à tout.


    Dans cette logique, Jean CIVELLI dans son livre « Les pécheurs et l’eucharistie » dit ceci :

    « Une certaine mentalité doloriste a maintenu les chrétiens dans l’idée que seul ce qui est ardu, difficile, ce qui éprouve et fait mal doit être offert à Dieu comme signe de repentir et de réparation des péchés. Jésus n’a jamais dit aux personnes rencontrées sur la route en proie à la maladie, à la souffrance : « Réjouis-toi ta souffrance est une grâce de Dieu ». Il met en oeuvre la puissance de vie qui est en lui pour lutter contre le mal, sous toutes ses formes. Jésus propose d’abord une voie humaine pour éduquer à la justice et à la réconciliation. C’est important de bien poser les pieds sur la terre avant de s’envoler dans les nuages.


    Pour moi, la miséricorde est la grande soeur de la justice car elle correspond aux dix lois que Dieu a confiées à Moïse pour éduquer son peuple. Je suis convaincue que le bonheur passe aussi par des limites. Une attitude qui contrôle les dérapages. C’est là où se trouve, à mon avis, la ressemblance entre la justice et la miséricorde. La seule différence réside du fait qu’il n’y a pas de mesure économique imposée pour être miséricordieux. C’est la liberté du coeur qui prend le devant et l’amour qui propose un nouveau regard relationnel sans aucun sentiment de vengeance ni de culpabilité. Si le pape François nous invite à agir dans le sens de la miséricorde, c’est dans le but de faire renaître nos sociétés. Leur donner une bonne peinture de la vie et détruire la haine. C’est un bon réveil pour vivre en paix et s’ouvrir aux autres. La patience compte beaucoup pour une telle décision. Faire attention et avoir confiance en l’autre, cela exige du temps.


    Je vous invite à découvrir le message de saint Paul dans sa première lettre aux Corinthiens qui dit ceci : « Pour le mal, oui soyez les petits enfants. » (Cor 1,14,20) « Ainsi, mes frères, aspirez au don de prophétie. » (Cor 1,14,39).
     

    Nzorubara Sylvie

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  • Homélie du 22ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu 

     » Ne cherche pas la première place ! »

     

    lavement des pieds

    Textes bibliques : Lire

    Les lectures bibliques de ce dimanche nous invitent à remettre les choses à leur juste niveau. Pour comprendre le texte de Ben Sirac (1ère lecture), il faut savoir qu’à son époque, la mode est au commerce international. Nous sommes sous l’influence de la modernité grecque qui inonde le proche Orient au détriment de la sagesse traditionnelle juive. Ben Sirac dit oui aux meilleurs avantages de la culture grecque. Mais il ne faut pas abandonner les acquis de la culture religieuse d’Israël. 

    L’une des principales valeurs qu’il  faut protéger c’est l’humilité, la modestie. C’est important dans un monde qui s’enfonce dans l’orgueil et la compétition sans tenir compte des petits. Ben Sirac insiste sur l’importance de l’humilité. Le peuple déteste ceux qui sont imbus d’eux-mêmes. Soyons modestes, surtout devant Dieu qui est plus important que nous. Prenons modèle sur les humbles. Ils comprennent mieux que nous la puissance du Seigneur. Ils savent qu’ils n’ont aucun mérite à revendiquer.

    L’orgueil nous rend incurables car il enracine en nous tous les autres péchés, en particulier l’égoïsme. Par contre, avec les humbles, Dieu peut faire de grandes choses. Il en fait des serviteurs de son projet. En définitive, l’humilité c’est bien plus qu’une vertu, c’est un minimum vital, une condition préalable.

    C’est un peu ce message que nous trouvons dans la lettre aux Hébreux (2ème lecture). L’auteur y parle de la manière dont Dieu se manifeste. Autrefois, sur la montagne du Sinaï, ces manifestations étaient visibles : il y avait le feu, les ténèbres, l’ouragan, le son des trompettes… Quand le Christ est venu, rien de tout cela. Tout s’est passé dans l’humilité. Cette humble venue du Christ a été le point de départ d’une alliance nouvelle, une relation nouvelle avec Dieu. C’est en lui que nous trouvons la source du bonheur au ciel et sur la terre. Nous sommes introduits dans la Cité sainte avec les saints et les anges. Tel est l’enseignement de la lettre aux Hébreux.

    Le don de Dieu nous est offert gratuitement et sans mérite de notre part. Dans l’Évangile, nous voyons Jésus invité à un repas chez un chef des pharisiens. Il constate qu’on se bat pour avoir les places d’honneur. Nous connaissons cela en bien des circonstances ; qui doit s’asseoir au premier rang ? Quelle est la personnalité de marque ? Il y a quelque chose de ridicule et de pénible dans ces préséances : être vu de tous, arriver de manière que tous les regards convergent vers vous…

    Et pour y parvenir, on fait tout pour passer avant les autres. Mais avec Jésus, ça ne marche pas ainsi. Son enseignement concerne l’humilité : ne fais pas l’important ! Ne te mets pas en avant ! Reste modeste ! Nous vivons dans un monde où on joue des coudes pour faire carrière, pour monter en grade. Nous apprécions d’être reconnus par les autres, d’être estimés pour la qualité de nos compétences.

    Mais l’Évangile nous donne la réponse de Jésus. Mais il ne faut pas la recevoir comme une liste de bons conseils ni comme des simples règles de politesse. Dans son enseignement, Jésus nous parle de Dieu et de ses pratiques à notre égard. Il nous guérit pour nous donner accès à sa table ; il invite largement en sachant que nous ne pourrons jamais lui rendre l’invitation. Il nous élève mais seulement si nous restons humbles devant lui. Nous devons donc prendre modèle sur Dieu et agir envers les autres comme il a agi envers nous. « Qui s’abaisse sera relevé. » C’est ce qui s’est passé pour Jésus. Ses adversaires l’ont écrasé, anéanti, mais il a été relevé par son Père au matin de Pâques.

    Cet Évangile nous invite donc à prendre conscience de la vanité des honneurs de ce monde. Et ce message nous rejoint en période de rentrée. Tous les bons parents désirent que leurs enfants « arrivent à quelque chose ». Alors, on peut se poser la question : Arriver à quelque chose, qu’est-ce que ça veut dire ?  Est-ce gagner beaucoup d’argent ? Devenir très puissant ? Sans doute, mais l’Évangile de ce dimanche voudrait nous rappeler le plus important. Bien élever son enfant, c’est l’aider à devenir quelqu’un de bon, c’est donner la priorité aux qualités de cœur.

    Jésus nous a donné le plus bel exemple d’humilité. Il est Dieu fait homme. Il est né dans les conditions les plus ordinaires. Il a vécu parmi les pêcheurs du lac de Galilée. Il a accueilli des gens méprisés de tous, les publicains, les pécheurs notoires, les lépreux. En toutes circonstances, il a été un modèle d’humilité. Il n’a autorisé ses disciples à l’appeler « Maître et Seigneur » qu’après leur avoir lavé les pieds. Nous, disciples du Christ, nous sommes invités à suivre le même chemin que le Maître.

    En ce jour, nous nous tournons vers toi, Seigneur : tu es venu non pour être servi mais pour servir. Toi qui connais notre orgueil et nos désirs de grandeur, nous te prions : montre-nous le bonheur qu’il y a à donner sa vie pour ceux qu’on aime ; ainsi, nous parviendrons tous à la joie de ton Royaume. Amen

    Sources : Revues Feu Nouveau et Signes – Missel des dimanches et Fêtes – Luc l’Évangile de la miséricorde (Schönborn) – Célébrons dimanche Assemblées de la Parole Année C – L’intelligence des Ecritures  (Marie-Noëlle Thabut)

    Homélie du 22ème dimanche du temps ordinaire

    Source http://dimancheprochain.org
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  • L’évangile du néo-libéralisme.
     

     L’évangile du néo-libéralisme prêche la trinité du capital (dieu le père), du marché (le messie) et de la libre initiative (l’esprit). Elle annonce la réalisation d’une logique bienfaitrice pour tous, délégitimant et déclassifiant les opposants comme autant de démons à exorciser. Si l’on observe le langage néo-libéral, on y perçoit des termes religieux camouflés, particulièrement l’exigence d’un sacrifice pour un paradis futur.

     A partir de sa compréhension de Dieu, la théologie de la libération réfléchit théologiquement sur l’économie, où prospèrent les idoles qui envahissent la politique et la culture . Elle démonte les « théologies » à l’œuvre dans nos systèmes économiques, pour les justifier et les légitimer. Il existe une « religion économique » dans le capitalisme, d’essence sacrificielle, sans transcendance. Cette religion falsifie les rêves et les désirs de la société traditionnelle, en lui annonçant le salut immanent dans l’abondance de biens de consommation. Le Dieu des pauvres, le Dieu de la vie, se transforme en une catégorie critique des faux dieux du système.

    La chute du socialisme a permis « la messianisation du marché », la naturalisation des structures historiques du présent et la reprise du discours sur « la fin de l’histoire », de caractère théologico-eschatologique.

     L’évangile du néo-libéralisme prêche la trinité du capital (dieu le père), du marché (le messie) et de la libre initiative (l’esprit). Elle annonce la réalisation d’une logique bienfaitrice pour tous, délégitimant et déclassifiant les opposants comme autant de démons à exorciser. Si l’on observe le langage néo-libéral, on y perçoit des termes religieux camouflés, particulièrement l’exigence d’un sacrifice pour un paradis futur.

     Les riches accumulent davantage de biens, satisfaisant les désirs éveillés par une technologie fantastique qui provoque de nouveaux désirs. Les pauvres accentuent leur sacrifice, dans l’espoir illusoire de la satisfaction de leurs nécessités et de leurs rêves. C’est une spirale sans fin. La théologie de la libération démasque cette perversion, qui bénit les riches et punit les pauvres. C’est un dieu aux antipodes du Dieu de la vie, du Dieu des pauvres et de la tradition biblique et christique.

     La mondialisation économique néo-libérale rencontre des critiques très vives de la part de la théologie de la libération, à cause de ses conséquences sur les pauvres : augmentation de la pauvreté, chômage, migration interne et externe de populations.

    En réponse, elle propose une mondialisation de la solidarité.

     
    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com
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