• Défendez et Vivez vos convictions !

    Lorsque j’écoute les informations à la radio, je suis tenté de penser comme bon nombre de personnes bien inspirées, que notre monde va mal. Notre terre est malade, souffrante des blessures que nous lui infligeons. N’étant pas d’un esprit à me reposer devant les catastrophes planétaires ; je cherche comme tant d’autres des solutions cohérentes.

    J’entends ou je lis partout que notre jeunesse manque de repères. Les français se disent écrasés par cette société consumériste et, il faut bien le dire d’arnaques. Je ne prétends pas, loin s’en faut, posséder toutes les réponses aux questions posées.

    Et pourtant, en tant qu’éducateur chrétien, j’entends bien donner mon avis sur les problématiques sociétales. C’est ce que je fais depuis des années. Bien-sûr, les réponses que je donne sont parfois discutables. Mais, certains discours que je lis ça et là, le sont encore davantage !

    J’en ai marre d’entendre vos râles de vieillards lorsque les travailleurs sociaux proposent des repères de vie qui semblent tant vous préoccuper.

    J’en ai marre de lire ces insultes envers mes Frères étrangers que vous assimilez tous à des terroristes. Vos insultes à deux sous qui ne sont que l’expression de vos peurs ancestrales.

    Oui, j’aime mes Frères et Sœurs Arabes, Africains, Chinois et tous les étrangers de cette France qui m’apportent la richesse de leur culture et leur vision de l’existence.

    Oui, j’aime le Soufisme dans la pureté de sa poétique mystique et philosophique. Je pourrai vous donner mille exemples des êtres et des choses que j’aime sur cette terre.

    Oui, j’aime aussi les Gays et Lesbiennes qui nous montrent d’autres chemins possibles d’amour et de respect. Je n’aime pas vos intolérances qui excluent définitivement les autres de votre champ visuel. Il est si facile d’exclure pour être tranquille face aux différences que l’on accepte pas tout simplement parce qu’un travail psychologique ou spirituel de fond n’a jamais été entrepris.

    Et lorsque je donne de tels repères, me voici traité de ringard chrétien, voire de romantique utopiste. Et bien, au nom de ma Foi, je revendique mon côté décalé socialement. Ne jugez point afin de n’être pas jugés.

    Mon approche des paradigmes de nos sociétés est un long travail spirituel que j’effectue depuis ma tendre enfance. Mes réflexions sont issues de cette manne christique qui me fait tendre la main à tous les souffrants et les exclus de cette terre-mère.

    Mes inspirations viennent de mes prières dans lesquelles je m’abîme pour mieux me reconstituer. Mes colères viennent de l’Esprit-Saint qui me souffle les mots ou les gestes pour combattre toutes injustices. Mes colères ne sont jamais de Haine mais, d’un refus de voir ce monde tel qu’il est avec ses meurtrissures et ses mépris.

    Je suis pas un intégriste chrétien regardant le passé avec des larmes de pluie au fond des yeux. J’ai un regard d’Espérance et de combattant de l’amour de Dieu qui voit le diamant scintillant au fond de la vase humaine.

    Je ne prétends nullement être un grand écrivain-poète ou journaliste mais un Homme qui témoigne avec ses pauvres mots.

    L’humus vivifiant de l’humble et dure réalité quotidienne vécue par les jeunes de la rue, me donne le droit de continuer à écrire et à parler.

    Mais, quand je m’attaque à certaines sectes qui aliènent la liberté de conscience, récemment dévoilées par un de mes articles. Je me vois contraint de le soustraire car, ces embaumeurs de vivants s’insurgent contre mes propos révélateurs.

    Je touche souvent le point central et vulgaire de notre guerre interne : l’argent.

    Je me fiche d’être considéré comme ringard chrétien qui ne fait jamais de prosélytismemais, qui affirme par ses convictions et ses prises de positions, la richesse même des valeurs évangéliques.

    L’Évangile est une Bonne Nouvelle qui défend les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.Les chrétiens sont présents pour mettre le feu aux cœurs éteints. Je ne désire pas non plus retourner dans une chrétienté dont on a mesuré les limites affligeantes.

    Je ne demande pas également que le monde entier devienne chrétien mais, qu’il retrouve ses dispositions pour des relations Fraternelles et Respectueuses.

    Nous confondons souvent tolérance et acceptation de Tout. Non pas. La tolérance est la compréhension sans préjugés des différents styles de vies ou de comportements des êtres Humains et ce, quelques soient nos finalités morales. Pour faire plus limpide, c’est la main tendue vers les autres sans a priori. C’est vouloir s’enrichir dans nos relations même si celles-ci ne correspondent en rien à nos convictions.

    C’est se dépasser, sublimer autrui dans son humanité pour écouter les balbutiements de son âme. Est-ce donc si compliqué de retrouver le chemin de l’Amour après tant de détours idéologiques ? Je ne le crois pas. Il nous suffit de travailler notre intériorité pour réfléchir aux dysfonctionnements qui nous paralysent.

    Pourquoi ai-je évoqué quelques aspects de ma vie ? Dans un souci de clarification vers cette tension spirituelle qui anime mes jours. Ceci pris dans le sens étymologique ; qui donne une âme à mon quotidien. Levé le matin tôt, un café vite avalé puis, une ou plusieurs prières des profondeurs pour donner la Force de rencontrer les jeunes. L’intérêt constant de me ressourcer par la poésie, l’art, la beauté d’un paysage et la contemplation qu’il inspire. Puis, le retrait dans le silence de Dieu auprès d’un Monastère car l’Amour pour être entendu a besoin de silence. Une existence surbookée mais dans laquelle règne des plages de repos pour mon corps fatigué. Prendre soin de moi pour mieux aimer les autres, les comprendre sans toutefois toujours acquiescer.

    Écrire pour exprimer les révoltes, les joies, les espoirs, les combats rencontrés tant de fois. Écrire pour être soi face aux autres. Ne jamais faire mentir les mots, ne pas les blesser inutilement. Parler vrai dans un monde qui souvent nous ment. Dire des vérités qui dérangent pour affirmer ce que je suis et ce que d’autres n’osent pas dire.

    Ce n’est que le cheminement, j’allais dire banal, d’un chrétien qui vit main dans la main avec Jésus-Christ du soir au matin et du matin jusqu’au soir tombant. Avec mon caractère affirmé, sûr de moi et une personnalité rebelle, j’aurais très bien pu devenir braqueur de banques. Si je n’avais rencontré au détour de mes sentes sinueuses, des hommes et des femmes de convictions qui m’ont mis debout par leur Témoignage de vie.

    Vous savez, ces convictions bâties sur l’effort, le travail bien fait, le respect d’autrui, la tolérance, la liberté et la joie intérieures, la conscience citoyenne... Ces convictions au parfum d’évangile et que vous estimez ringardes faute de savoir en proposer d’autres qui seront viables.

    Je suis un ringard chrétien et je le revendique.Mais, Mon Dieu si vous saviez comme je suis Heureux de vivre et comme j’aime partager ce Bonheur autour de moi. Répandre la lumière qui émane de mon cœur. C’est le devoir que je me suis fixé étant enfant. Redonner de la chaleur à ce monde figé, glacé dans ses étroitesses d’esprit. Dans cette immanquable manie de s’auto-aliéner par des rancœurs injustifiées. Par manque d’ouverture aux métamorphoses de nos sociétés. Par manque d’une conscientisation des diverses manipulations idéologiques. Croyant toujours détenir la Vérité, vous vous retrouvez seuls avec vos certitudes.

    Mon « ringardisme » chrétien est de vous aimer envers et contre tout sans pour autant entrer dans votre univers. C’est combattre pour la Justice sociale. Ne jamais désespérer de l’humanité et de demeurer un combattant de l’Amour et de l’Espérance. Notamment pour les Jeunes et tous les marginaux rejetés lâchement par nos sociétés de consommation. Je sais qu’un monde meilleur peut voir le jour, non pas un monde parfait, ce qui serait illusoire mais, un monde où il ferait bon vivre ensemble. Je m’y emploie et tous les ringards chrétiens, comme moi, se lèvent chaque fois que l’Humain est bafoué. Tous les ringards chrétiens tentent, comme moi, de donner un visage plus humain au monde de demain. Et la Force qui nous soulève pour donner des braises ardentes et réconfortantes à notre planète, ne nous appartient pas. Voilà pourquoi, nous ne vantons jamais nos actions au risque de passer pour ringards.

     Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • Pape François : catéchiser n’est pas « chercher à convaincre en imposant la vérité »

    30 000 catéchistes du monde entier ont assisté à la messe du Saint-Père sur la place Saint-Pierre.


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  • Une spiritualité mature donne sens à l'Existence.

    Nos prières sont souvent d’ordre individualiste et cherchent à nous donner du prestige, plutôt qu’à reconnaître nos manques. Nous sommes victimes de la pensée ambiante où la gloire, le succès, l’argent, la beauté physique sont devenus des critères de réussites. Et nous demandons à Dieu tous ces beaux diamants factices qui devraient rendre notre vie plus scintillante. Nous sommes surpris que Christ fasse silence sur nos prières qui ne sont point d’ordre spirituel. Et parfois, le découragement nous gagne, voire le soupçon et le doute. Nous demeurons des petits enfants, c’est-à-dire sans maturité, sur le plan spirituel. Nous accusons Dieu de ne pas répondre à nos demandes.Il nous faut, justement analyser la nature de ces demandes. Nous devons avancer en maturité dans notre relation avec Dieu-Amour.

     

    Oui ! souvent nos prières, Frères et Sœurs, sont tournées vers nous-mêmes. Mais, dans un sens négatif, pas celui de vouloir modifier nos comportements ou traits de caractères désagréables. Nous aimerions que les autres changent avant nous, cela nous éviterait quelques efforts. Nous en revenons toujours à cette puissance démoniaque qui nous habite, celle de notre confort personnel. Or, Dieu ne nous a pas mis sur terre pour que dormions indéfiniment entre Ses bras. Avoir l’assurance que Dieu nous écoute même dans nos égoïsmes devient rassurant. Dieu Amour ne veut point nous donner une existence insipide, sans raison de vivre vraiment.

     

    Dieu Amour est le Sens de nos Vies. Nous en faisons un contre-sens pour combler nos vides. Combien de fois prions-nous pour l’enfant malade du voisin, pour la personne âgée qui est percluse de rhumatismes ou pour les jeunes qui tournent mal par manque d’Amour et de reconnaissance. Bien souvent, si nous le faisons, c’est pour avoir la paix, celle des cimetières. Cette paix que nous revendiquons aux yeux de Dieu est nulle et non avenue dans le cœur de Son Amour. Notre prière doit venir des profondeurs de notre être comme une sève bienfaisante qui alimente notre spiritualité. La Bible ne cesse de nous donner des exemples de grands priants exaucés par Christ. Il suffit de lire et mettre en pratique, ces actes des Témoins de la Foi. Christ dit toujours : " Va ta Foi t’a sauvée ! ". Et je dirai avec un peu d’humour, il ne dit jamais, c’est bien ta demande d’argent est directement virée sur ton compte.

     

    Dieu est participant de notre propre Amour authentique envers autrui. Il n’est pas là pour satisfaire tous nos caprices d’enfants malheureux. Il répond aux prières d’Amour vrai prononcées avec la ferveur d’un cœur pur. De grâce, faisons attention à nos demandes, sont-elles dans le dessein de Dieu ?La Bible nous invite à nous poser des questions d’ordre essentiel pour notre maturité spirituelle. Devenir des adultes dans la Foi pour que nos prières soient écoutées par Dieu Amour, n’est-ce point là un beau programme de vie ? Une existence donnée aux effusions de l’Esprit, n’est-ce point le véritable Bonheur ?

     

    Christ nous indique la voie à emprunter, il serait stupide de notre part de la refuser. Prier avec notre âme pour épouser celle de Dieu-Amour afin de ne point nous perdre en chemin par des détours qui ne mènent à rien.

     

    Un discernement par la prière en Union avec l’Esprit Saint, me semble plus que nécessaire pour saisir si l’Appel vient de Dieu ou de nos désirs. Un dicton dit que nous prenons souvent nos rêves pour des réalités. C’est ce piège qu’il nous faut justement éviter. Suivre les desseins de Dieu ne peut se faire que dans une constante prière. De plus, si à long terme nos projets finissent par sombrer dans le néant, c’est que telle n’était pas la Volonté de Dieu.

     

    C’est le temps qui nous fait saisir la Présence Divine dans nos souhaits et désirs. L’Ultime preuve se trouve là, dans cette action de la Providence. Cela ne veut pas dire qu’il faille baisser les bras dès qu’une tempête dans notre existence arrive. Au contraire, il faut nous battre aidés par la prière et si nous n’obtenons pas de résultats positifs ; c’est que nous sommes responsables de nos propres illusions. Dieu voulait autre chose pour nous et nous n’avons pas écoutés.Christ nous aidera à cheminer vers la Volonté du Père à condition de ne pas être distraits quand Il nous fait signe. Seule la prière peut engager ce dialogue profond avec Dieu pour entendre Son Appel.

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • Homélie du 27ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    « Collaborateurs du Salut »

     que tes oeuvres sont belles

     Textes bibliques : Lire

    La liturgie de ce dimanche commence par un cri de révolte : « Combien de temps vais-je appeler sans que tu entendes ? » Pourquoi toute cette violence ? Nous voyons bien que ce cri du prophète est toujours d’actualité. Nous pensons à ces millions de chrétiens qui sont persécutés au nom de leur foi. Partout dans le monde, des hommes, des femmes et des enfants sont victimes de la haine, de la violence et du terrorisme. Alors oui, nous pouvons  crier vers le Seigneur : Combien de temps cela va-t-il durer ? 

    La tentation est grande de penser que cela ne sert à rien puisqu’il ne bouge pas. Pourquoi ces catastrophes viennent-elles anéantir l’espérance de ceux qui croient en lui ? Mais le prophète est envoyé pour recommander à son peuple à réagir contre cette tentation. Les heures de victoire de l’ennemi ne dureront pas toujours. Nous sommes invités à la patience et à la confiance. Le mal n’aura pas le dernier mot. Le juste sortira vainqueur s’il se cramponne fidèlement au Seigneur.

    C’est un peu ce même message que nous lisons dans la lettre de saint Paul au jeune Timothée. Au moment où il écrit cette lettre, la situation est également difficile : les chrétiens sont persécutés ; Paul est en prison ; il est enchaîné comme un malfaiteur. Pour Timothée et pour tous ceux qui ont pris des responsabilités dans la communauté, c’est très éprouvant. Le doute s’installe chez eux : comment faire face aux questions et aux situations nouvelles ? Paul recommande à Timothée de tenir bon. Il ne doit pas avoir honte de « rendre témoignage au Seigneur. » Qu’il « garde le dépôt  de la foi dans toute sa beauté ». Pour cela, il peut compter sur le meilleur soutien qui soit : « l’Esprit Saint qui habite en lui.

    Cet appel de Paul est toujours d’actualité : même dans les situations les plus désespérantes, il importe que nous restions fermes dans la foi. Le Seigneur compte sur nous ; il nous associe à son plan de salut pour tous les hommes. Le salut de tous les hommes passe par nos mains associées à celles de Jésus lui-même. Nous sommes embauchés à son chantier. Comme dans tout chantier, il y a sans doute du désordre, mais ce qui est important, c’est le résultat final. Nous chrétiens, nous devons nous montrer forts, courageux et confiants. Nous sommes invités à avancer et à prendre des initiatives enracinées dans la foi.

    Dans l’Évangile de ce dimanche, nous avons précisément entendu cette demande des apôtres à Jésus : « Augmente en nous la foi ! » Il faut savoir qu’ils viennent d’entendre son enseignement sur le pardon : « pardonner sept fois à son frère qui se repent… » Comment pardonner à celui ou celle qui nous a accusé injustement ? Comment des chrétiens peuvent-ils pardonner à ceux qui les persécutent ? Dans la bouche de Jésus, le pardon est lié à une grande foi.

    Les apôtres sentent bien ce décalage entre les paroles du Christ et leur foi. Il leur répond en utilisant une comparaison, celle de la petite graine de moutarde et celle de l’arbre dans la mer. Une graine de moutarde, c’est presque rien du tout, mais quand elle a germé, elle se développe et elle produit son fruit. Au niveau de la foi, c’est la même chose : nous avons tendance à penser que si elle était plus riche, nous serions plus efficaces. Mais Jésus veut nous faire comprendre qu’il n’est pas question d’évaluer notre foi. Le plus important c’est de compter sur Dieu ; c’est lui qui agit, ce n’est pas notre foi petite ou grande. L’image de la graine vient nous rappeler qu’il n’est pas besoin d’une grande foi. Le principal travail, c’est Dieu qui le fait. Rien n’est impossible pour lui.

    Mais un arbre dans la mer ? Où Jésus veut-il en venir ? Quelle bonne nouvelle pour nous en ce dimanche ? Elle est peut-être suggérée dans le dernier verset : « Nous ne sommes que de simples serviteur. Nous n’avons fait que notre devoir. » Il ne nous appartient pas de recréer le monde, de faire pousser les arbres au milieu des océans ni de bouleverser le jardin de la création que Dieu a vu bon et bien ordonné.

    Mais il nous appartient de faire fructifier les dons que nous avons reçus. Nous sommes envoyés pour être les serviteurs de la création et de la libération de nos  frères. Ne nous laissons pas aller au découragement, même quand tout va mal. Une grande et belle mission nous attend : Nous sommes tous appelés à être des « collaborateurs du salut.

    « Père du ciel, dans ta confiance inlassable, tu nous invites à collaborer à ton œuvre de libération. Augmente notre foi dans la puissance de ton Esprit : que notre ferveur et notre fidélité réponde au don que tu nous fais. »

    Sources : Revues Signes et Feu Nouveau – Paroles pour la route (Jean-Yves  Garmeau) – Lectures bibliques des dimanches (Albert Vanhoye) – Dossiers personnels.

    Télécharger : Homélie du 27ème dimanche du temps ordinaire

    Outils pour l’animation liturgique

    source http://dimancheprochain.org/

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  • Pape François / Prédication lors de la Journée mondiale de prière pour la paix à Assise

    Extrait de l’émission publiée sur la chaîne KTOTV - http://www.ktotv.com / VISITEZ : http://www.unfeusurlaterre.org - site de l’organisme Qéhélata (Québec)
    (RV) Rappeler l’importance du dialogue entre les religions pour arriver à la paix. C’est le message de la Rencontre interreligieuse mondiale à Assise qui a commencé ce dimanche 18 septembre 2016 et s’achèvera ce mardi 20 septembre avec la visite du Pape François, 30 ans après la Journée mondiale de la prière à Assise de Jean-Paul II. Près de 500 leaders religieux sont présents. Sarah Bakaloglou est notre envoyée spéciale sur place: Christianisme, Islam, ou encore Bouddhisme. Neuf religions sont représentées pour ce rassemblement dont le point culminant sera une prière pour la paix en présence du Saint-Père. Cette prière est prévue dans huit lieux différents, selon les confessions. Le Pape prononcera ensuite un discours, avant de lire un appel pour la paix qui sera signé par tous les leaders religieux présents à Assise.
    Mais Comment rendre plus efficace l’esprit d’Assise ? Comment les leaders religieux peuvent-ils davantage aider à parvenir à la paix ? Ce sont les questions que l’on peut entendre à Assise avant la visite du Pape François. Signe à la fois des attentes des croyants et de la nécessité de poursuivre le dialogue entre les religions.
    Désolidariser les religions et la violence : Cette rencontre se tient dans la continuité de celle présidée par Jean-Paul II il y a 30 ans, mais dans un contexte différent. Le monde d'aujourd'hui est frappé par le terrorisme, blessé par la guerre en Syrie. L’objectif de ces trois jours est clair : désolidariser les religions et la violence. « Tuer au nom de Dieu est satanique », a répété ce lundi 19 septembre 2016, l’évêque d’Assise, Mgr Sorrentino. Le Pape l’avait déjà dit, il y a quelques jours, pour la messe en hommage au Père Hamel. Peu importe leur confession, les participants à cette rencontre répètent eux aussi ce message. Ils insistent sur les valeurs communes pour la paix entre les différentes confessions, et sur l’importance de se considérer comme les membres d’une seule et même famille humaine.


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  • Le riche et le pauvre de coeur

    Illustration de Lazare à la porte de l'homme riche par Fyodor Bronnikov, 1886.

    La parabole du riche et de Lazare : Luc 16, 19-31

    Autres lectures : Amos 6, 1.4-7; Psaume 145(146); 1 Timothée 6, 11-16

    Voici un passage propre à Luc qui surprend et dérange. Comment le bon et doux Jésus a-t-il pu enseigner une telle parabole où un homme est tourmenté pour l’éternité sans aucune possibilité de secours ni pour lui, ni pour ses cinq frères toujours vivants? Où est passée la miséricorde de Dieu? Regardons ce texte de plus près afin de percevoir qui, au juste, manque de compassion.

    Lazare passé sous silence

         Ce passage de l’évangile de Luc se divise en deux parties : le récit de la vie, de la mort et du destin post-mortem du riche et de Lazare (Lc 16, 19-23), suivi du dialogue entre le riche et Abraham (Lc 16, 24-31). Cette division fait immédiatement surgir un contraste aux yeux du lecteur. En effet, dans la première partie de la parabole, Lazare et le riche sont les personnages principaux, dont les vies puis les destins inversés sont brièvement racontés. Alors que, dans la seconde, l’avant-scène est occupée par Abraham et le riche, entre lesquels s’installe un dialogue en plusieurs étapes. Dans la première partie, nous avions connaissance des désirs et des souffrances de Lazare, mais dans la seconde, il est réduit au rôle de messager potentiel, un rôle souhaité par le riche, mais fermement refusé par Abraham. Lazare est donc totalement éclipsé dans cette deuxième partie du récit, au profit du dialogue qui se tisse entre Abraham et le riche. Ce contraste met en évidence l’hypocrisie, le manque d’introspection et l’absence de compassion du riche. Durant toute sa vie, il a vu Lazare souffrir à sa porte et aurait pu faire le bonheur de ce dernier avec ce qui tombait de sa table, c’est-à-dire sans rien perdre des biens dont il jouissait. Et maintenant qu’il souffre lui-même, il n’a pas plus d’égard pour Lazare auquel il ne daigne même pas s’adresser. La situation de tourment dans laquelle il se trouve, et dans laquelle se trouvait auparavant Lazare, cette condition humaine commune, aurait dû lui faire réaliser que lui et Lazare sont égaux et aurait dû faire en sorte de le rapprocher de cet autre être humain avec qui il partage en définitive les mêmes joies et les mêmes peines. Mais il s’adresse à Abraham au lieu de se tourner vers ce frère en humanité. Plutôt que de lancer une triple interjection de « père » (Lc16, 24.27.30) vers ce patriarche qu’il voit pour la première fois, il aurait dû offrir un triple « frère » à cet homme qui gisait à chaque jour tout près de sa propre porte (Lc 16, 19-20).

    Trois requêtes refusées

         Mais puisqu’il ne « s’abaisse » pas à s’adresser à Lazare, portons notre attention sur l’échange qu’il entretient avec Abraham. Celui-ci se compose de trois demandes qui sont tour à tour refusées par le patriarche. Chacune d’entre elle débute par une formule de politesse personnelle : « Père Abraham » (v. 24), « père » (v. 27) et « père Abraham » à nouveau (v. 30). Le riche tente, en rappelant son appartenance à la nation juive, de s’attirer des réponses favorables à ses demandes. Abraham répond « mon enfant » à la première requête du riche, mais ce titre filial disparaît dans les réponses suivantes au riche. Les deux dernières répliques d’Abraham sont non seulement moins intimes, mais aussi beaucoup plus brèves. La patience du patriarche s’en va en diminuant à mesure que la discussion s’étire.

         La première supplication du riche (v. 24) met bien en valeur le retournement complet  de situation. Le miséreux Lazare se retrouve maintenant en paix dans le sein d’Abraham, alors que le privilégié riche subit les tourments des flammes de l’Hadès. Malgré ce revirement radical, le riche, lui, n’a aucunement changé. Il considère toujours Lazare comme un simple subalterne qui ne servirait qu’à obéir au résultat de son marchandage avec Abraham. Le riche n’a pas été transformé par les événements. Il est toujours le même être qui n’a aucune considération pour Lazare et qui demeure encore principalement préoccupé par son propre bien-être personnel. La réponse d’Abraham est catégorique et sans espoir pour le riche. Non seulement il est trop tard, mais il est aussi absolument impossible de modifier son sort. Le refus radical d’Abraham s’explique donc, non pas par une absence de compassion du patriarche, mais comme étant une conséquence de la dureté du cœur du riche et de son incapacité à changer. Pourquoi Abraham serait-il soudainement pris de pitié pour ce riche qui n’a aucunement cheminé? 

         La deuxième demande du riche (vv. 27-28) s’oriente maintenant vers le destin de ses frères auxquels il souhaite éviter ce lieu de supplice. Une fois de plus, sa requête démontre qu’il n’a rien compris. S’adressant encore à Abraham, et ignorant toujours Lazare, il continue de voir ce dernier comme lui étant subordonné et ne servant qu’à réaliser son projet d’avertir ses frères. Mais est-ce bien là la leçon qu’il devrait tirer de la situation? Que l’important, c’est d’échapper aux flammes de l’Hadès? Que l’essentiel, c’est d’éviter de souffrir? N’aurait-il pas plutôt dû demander à Abraham : « Je te prie donc, père, de m’envoyer, moi et non pas Lazare, vers mes frères pour que je les exhorte à partager, à prendre soin des miséreux qui sont à leur porte et à comprendre que nous sommes tous des êtres humains de même valeur aux yeux de Dieu »? Ou encore : « Je te prie, père, de m’envoyer auprès des miséreux pour que je leur porte un message d’espoir » ? La réponse laconique d’Abraham ils ont Moïse et les prophètes; qu’ils les écoutent se réfère certes à tous ces passages de l’Ancien Testament où la même richesse égoïste est condamnée et où le même avertissement est servi. Mais la réponse d’Abraham va plus loin. Elle protège d’abord Lazare, qui n’a pas à jouer le rôle de subalterne que le riche voudrait bien lui imposer, puis elle affirme que Dieu a déjà envoyé de nombreux messagers porter le même appel à son peuple. Pourquoi refaire faire à Lazare ce que les prophètes ont déjà fait des centaines de fois?

         La troisième requête (v. 30) est encore pire, car voici que le riche cherche maintenant à instrumentaliser Lazare, qu’il tente d’exploiter son statut de mort afin d’arriver à ses fins. Eh bien bravo! Non seulement le riche refuse de reconnaître Lazare comme son frère en humanité, non seulement il le considère toujours comme un être inférieur à son service, mais voici qu’il cherche en plus à exploiter sa condition! La réponse d’Abraham sert à refuser l’exploitation du statut de Lazare. Mais plus important encore, elle est une condamnation de la dureté du cœur du riche et de ses frères. Faut-il vraiment un miracle pour qu’un riche éprouve de la miséricorde pour le pauvre qui git tous les jours à sa porte? Cette compassion ne devrait-elle pas se faire de manière spontanée? Ne devrait-elle pas jaillir naturellement du cœur du riche sans l’aide d’un miracle?

    Notre frère Lazare

         Si dans ce texte l’important riche n’est pas nommé, c’est pour que le lecteur puisse s’identifier à ce personnage anonyme. Le riche, c’est nous. Que l’on soit riche financièrement, intellectuellement, physiquement, émotivement, socialement, ou autre, il y a au seuil de notre porte des gens qui sont dépourvus à l’extrême dans l’un ou plusieurs de ces domaines et qui en souffrent horriblement. La tradition a fait de cet enseignement de Jésus un fondement pour le dogme au sujet du paradis et de l’enfer. Mais si nous agissons uniquement afin d’éviter les flammes de l’enfer, ne sommes-nous pas tout aussi hypocrites et durs de cœur que le riche de la parabole? Ce que Dieu souhaite, ce ne sont pas les actions faites dans le but d’éviter nos propres souffrances, mais une compassion spontanée qui dissipe la souffrance des autres et abat les frontières. Hors, dans ce récit, le misérable pauvre est nommé. Et dans nos vies, nous connaissons très bien ces pauvres qui gisent à nos portes. Qu’attendons-nous pour sortir à leur rencontre?

     Francis Daoust, bibliste

     Source : Le Feuillet biblique, no 2500. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

     source http://www.interbible.org/

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  • Mère Térésa la Sainte de l'obscurité.

    Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j’appartiens entièrement au Cœur de Jésus.”

    Petite de stature, avec une foi solide comme le roc, Mère Teresa de Calcutta, se vit confier la mission de proclamer la soif infinie de l’amour de Dieu pour l’humanité, en particulier pour les plus pauvres des pauvres, “Dieu aime toujours le monde et Il nous envoie, vous et moi, pour être son amour et sa compassion auprès des pauvres.” C’était une âme remplie de la lumière du Christ, brûlante d’amour pour lui et consumée d’un seul désir: “apaiser sa soif d’amour et des âmes.”

     

    Cette messagère lumineuse de l’amour de Dieu est née le 26 août 1910 à Skopje, une ville située aux croisements de l’histoire des Balkans. Cadette de Nikola et Drane Bojaxhiu, elle fut appelée Gonxha Agnès ; elle reçut sa première communion à l’âge de cinq ans et demi et fut confirmée en novembre 1916. Le jour de sa première communion, elle fut remplie d’un grand amour pour les âmes. La mort soudaine de son père quand elle avait environ huit ans, laissa la famille dans une condition financière difficile. Drane éleva ses enfants avec amour et fermeté, influençant beaucoup le caractère et la vocation de sa fille. La formation religieuse de Gonxha fut soutenue par la paroisse jésuite très active du Sacré Cœur dans laquelle elle était bien engagée.

     

    A l’âge de dix-huit ans, poussée par le désir de devenir missionnaire, Gonxha quitte sa maison en septembre 1928 pour rentrer à l’Institut de la Vierge Marie, connu sous le nom de Sœurs de Lorette, en Irlande. Là, elle reçut le nom de Sœur Mary Teresa, après Sainte Thérèse de Lisieux. En décembre, elle part pour l’Inde, et arrive à Calcutta le 6 janvier 1929. Après avoir fait ses premiers vœux en mai 1931, Sœur Teresa fut envoyée à la communauté de Loretto Entally à Calcutta et enseigna à l’école de filles, Sainte Marie. Le 24 mai 1937, Sœur Teresa fit ses vœux perpétuels devenant, comme elle disait, “l’épouse de Jésus” pour “toute l’éternité.” A partir de ce moment-là, elle fut appelée Mère Teresa. Elle continua à enseigner à Sainte Marie et en 1944 devint la directrice de l’école. Les vingt années de Mère Teresa à Lorette furent remplies d’une joie profonde, elle était très pieuse, aimant profondément ses sœurs et ses élèves. Remarquée pour sa charité, sa générosité et son courage, sa résistance au travail et douée d’un talent naturel pour l’organisation, elle vécut sa consécration à Jésus, au milieu de ses compagnes, avec joie et fidélité.

    10 septembre 1946, en route pour sa retraite annuelle à Darjeeling, Mère Teresa reçut dans le train son “inspiration”, son “appel dans l’appel”. Ce jour-là, d’une manière qu’elle n’expliquera jamais, la soif de Jésus d’aimer et sa soif pour les âmes prit possession de son cœur et le désir de satisfaire cette soif devint la motivation de sa vie. Au cours des semaines et des mois suivants, Jésus lui révéla, par des locutions intérieures et des visions, le désir de son cœur d’avoir“des victimes d’amour”, qui “diffuseraient son amour sur les âmes.” Il la suppliait “Viens, sois ma lumière”. “Je ne peux y aller seul.” Il lui révéla sa douleur devant la négligence envers les pauvres, son chagrin d’être ignoré d’eux et son immense désir d’être aimé par eux. Il demanda à Mère Teresa d’établir une communauté religieuse, les Missionnaires de la Charité, dédiée au service des plus pauvres d’entre les pauvres. Presque deux ans d’épreuves et de discernement passèrent avant que Mère Teresa ne reçoive la permission de commencer. Le 17 août 1948, elle se revêtit pour la première fois de son sari blanc, bordé de bleu et passa les portes de son couvent bien-aimé de Lorette pour entrer dans le monde des pauvres.

     

    Après un stage de courte durée chez les Sœurs de la Mission Médicale à Patna, Mère Teresa retourna à Calcutta et trouva un logement temporaire chez les Petites Sœurs des Pauvres. Le 21 décembre, elle alla pour la première fois dans les bidonvilles. Elle visita quelques familles, lava les plaies de plusieurs enfants, prit soin d’un vieil homme malade allongé dans la rue et d’une femme tuberculeuse mourant de faim. Elle commençait chaque journée en communion avec Jésus dans l’Eucharistie et puis elle sortait, le chapelet à la main, pour le trouver et le servir dans“les rejetés, les mal-aimés, les négligés.” Après quelques mois, ses anciennes élèves la rejoignèrent une par une.

     

    Le 7 octobre 1950, la nouvelle congrégation des Missionnaires de la Charité était officiellement établie dans l’Archidiocèse de Calcutta. Au début des années 60, Mère Teresa commença à envoyer ses sœurs dans d’autres régions de l’Inde. L’approbation accordée par le Pape Paul VI en février 1965 l’encouragea à ouvrir une maison au Venezuela. Ce fut bientôt suivi par des fondations à Rome et en Tanzanie et finalement, sur tous les continents. Commençant en 1980 et continuant à travers les années 90, Mère Teresa ouvrit des maisons dans presque tous les pays communistes, y compris l’ancienne Union Soviétique, l’Albanie et Cuba.

     

    Afin de mieux répondre aux besoins physiques aussi bien que spirituels des pauvres, Mère Teresa fonda Les Frères Missionnaires de la Charité en 1963, en 1976 la branche contemplative des sœurs, en 1979 les Frères Contemplatifs, et en 1984 les Pères Missionnaires de la Charité. Cependant son inspiration n’était pas limitée à ceux qui avaient une vocation religieuse. Elle forma les Coopérateurs de Mère Teresa et les Coopérateurs Malades et Souffrants, personnes de fois et nationalités différentes avec qui elle partageait son esprit de prière, de simplicité, de sacrifice et son apostolat pour les humbles travaux d’amour.Cet esprit inspira plus tard les Laïques Missionnaires de la Charité. En réponse aux demandes de beaucoup de prêtres, en 1981 Mère Teresa commença aussi le mouvement Corpus Christi pour les prêtres, traçant “petit chemin de sainteté” pour ceux qui désirent partager son charisme et son esprit.

     

    Durant ces années de croissance rapide, le monde commença à tourner son regard vers Mère Teresa et le travail qu’elle avait commencé. Elle reçut de nombreux prix pour honorer son travail, en commençant par le prix indien Padmashri en 1962 et le Prix Nobel de la Paix en 1979, alors que les médias, avec un intérêt grandissant, commençaient à suivre ses activités. Elle reçut tout cela “pour la gloire de Dieu et au nom des pauvres”.

     

    L’ensemble de la vie et de l’œuvre de Mère Teresa témoignent de la joie d’aimer, de la grandeur et dignité de chaque être humain, de la valeur de chaque petite chose faite avec foi et avec amour, et, par-dessus tout, de l’amitié avec Dieu. Mais il y avait un autre côté héroïque de cette grande femme qui fut révélé seulement après sa mort. Cachée aux yeux de tous, cachée même à ses plus proches, sa vie intérieure fut marquée par l’expérience d’un sentiment profond, douloureux et constant d’être séparée de Dieu, même rejetée par lui, accompagné d’un désir toujours croissant de son amour. Elle appela son expérience intérieure, “l’obscurité”. La “ nuit douloureuse ” de son âme qui débuta à peu près au moment où elle commençait son travail pour les pauvres et qui continua jusqu’à la fin de sa vie, conduisit Mère Teresa à une union toujours plus profonde avec Dieu. A travers cette obscurité, elle participa mystiquement à la soif de Jésus dans son désir d’amour douloureux et ardent, et elle partagea la désolation intérieure des pauvres.

     

    Durant les dernières années de sa vie, malgré des problèmes de santé de plus en plus sérieux, Mère Teresa continua à gouverner sa congrégation et à répondre aux besoins des pauvres et de l’Église. En 1997, les sœurs de Mère Teresa étaient au nombre d’environ 4000 et étaient établies dans 610 fondations réparties dans 123 pays du monde. En mars 1997, elle bénit la nouvelle supérieure générale des Missionnaires de la Charité récemment élu et elle effectua encore un voyage à l’étranger. Après avoir rencontré le Pape Jean Paul II pour la dernière fois, elle rentra à Calcutta et passa ses dernières semaines à recevoir des visiteurs et à enseigner ses sœurs. Le 5 septembre fut le dernier jour de la vie terrestre de Mère Teresa. Elle reçut du gouvernement de l’Inde les honneurs de funérailles officielles et son corps fut enterré dans la Maison Mère des Missionnaires de la Charité. Sa tombe devint rapidement un lieu de pèlerinage et de prière pour les gens de toutes fois, riches et pauvres. Mère Teresa laissa le testament d’une foi inébranlable, d’un espoir invincible et d’une charité extraordinaire. Sa réponse à la cause de Jésus, “Viens sois ma lumière”, fit d’elle une Missionnaire de la Charité, une “mère pour les pauvres”, un symbole de compassion pour le monde et un témoignage vivant de la soif d’amour de Dieu.

     

    Moins de deux ans après sa mort, dû à la réputation de sainteté largement répandue de Mère Teresa et au rapport des faveurs reçues, le Pape Jean Paul II permit l’ouverture de sa cause de canonisation. Le 20 décembre 2002, il approuva les décrets de ses vertus héroïques et miracles. Le Pape François la reconnue en 2016 Sainte pour l’éternité.

     Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • Le pape François au cinéma

     

    Le pape François est le héros attachant du film qui sort le 28 septembre sur les écrans. Qui était donc Jorge Bergoglio avant d’être le pape réformateur que l’on connaît ? Nous avons vu le film, en compagnie du P. François Euvé, jésuite.

    Déjà deux longs métrages ont été réalisés sur le pape François. Du jamais vu ! Le charisme du pape venu d’Argentine en a rapidement fait une personnalité mondialement populaire.

    Le 28 septembre, l’un de ces films*, Le pape François, sera à l’affiche d’une centaine de salles en France, après avoir été projeté en Argentine et en Espagne. Le réalisateur hispano-argentin, Beda Docampo ­Feijóo, a choisi de suivre de près une biographie de François publiée en espagnol et en anglais, en 2013. Son auteur, la journaliste argentine Elisabetta Piqué, a noué au cours de son travail un lien d’amitié avec le « Padre Jorge », alors archevêque de Buenos Aires (Argentine). Cette amitié, romancée, est le fil conducteur de scènes de la vie de Jorge Bergoglio, depuis son adolescence, quand est née sa vocation à la prêtrise, jusqu’à son élection sur le siège de Pierre. Et l’on découvre les traits humains et spirituels d’un homme qui, depuis bientôt quatre ans, fait souffler un vent nouveau sur l’Église catholique.

    SIMPLE

    Dès son élection, François a choisi de ne pas occuper les appartements pontificaux réservés au pape, expliquant qu’il était incapable de faire autrement. De même, il a refusé de monter dans les belles voitures emblématiques de ceux qui gouvernent le monde. Le film met au jour une racine profonde et ancienne de ce choix évangélique d’un style de vie dépouillé de tout superflu. Dans les premières minutes, la grand-mère du jeune Jorge (« la femme qui a eu la plus grande influence sur lui », a témoigné le pape), lui remet une biographie de saint François d’Assise, lui disant :


     Il a rendu à l’Évangile sa raison d’être : la lutte contre la pauvreté.
     

    Le P. Bergoglio vit simplement, c’est sa nature.


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  • Les prophéties défaillantes

    La reconstruction du Temple

    La reconstruction du Temple
    Julius Schnorr von Carolsfeld
    Die Bibel in Bildern,
    gravure, 1853
    (image : Courtesy of the Digital Image Archive,
    Pitts Theology Library, Candler School of Theology, Emory University)

    Question« Aggée et Zacharie avaient annoncé des prophéties qui n'étaient pas réalisées. Or elles sont incorporées dans la Bible. Est-ce que toutes les paroles dans la Bible sont de Dieu, y compris ces prophéties défaillantes ? » (Godefroy, Madagascar)

    RéponseLes livres des prophètes Aggée et Zacharie accordent beaucoup d’importance à la reconstruction du Temple et au rôle de Jérusalem, après le retour de l’Exil à Babylone (fin du VIe s. av. J.-C.). À les lire, on a l’impression que Dieu promet que Jérusalem deviendra un lieu de paix, le centre spirituel du monde, vers lequel tous viendront. On ne peut qu’être terrifié en comparant la beauté de ces promesses avec l’enlisement du conflit israélo-palestinien et les violences incessantes à Jérusalem aujourd’hui. Si la Bible est « la parole de Dieu en tant que mise par écrit sous l’inspiration de l’Esprit-Saint » (Concile Vatican II, Dei Verbum §9), il y a bien de quoi se demander pourquoi ces textes s’y trouvent.

         Si ces livres sont dans la Bible des chrétiens, il faut repartir du Christ pour y voir clair. Déjà, nous croyons que Jésus est « vrai homme et vrai Dieu » (Concile de Chalcédoine). En lui, il n’y a pas de contradiction entre ce qui est humain et ce qui est divin. Cela nous permet de comprendre que, pour la Bible aussi, il n’y a pas de contradiction entre ce qui a été écrit par des hommes et ce qui a été inspiré par Dieu. La Bible n’a pas été dictée par Dieu à des secrétaires ; des hommes inspirés ont fait un vrai travail d’écrivain, s’exprimant souvent de manière imagée ou poétique, avec le langage de leur temps.

         Dans les Évangiles, on voit que ces questions sur l’accomplissement des prophéties agitaient beaucoup les contemporains de Jésus. Le peuple vivait dans l’attente messianique, entretenue par des prophètes comme Aggée et Zacharie. Ils espéraient que Jésus allait être un sauveur nationaliste qui les libérerait de l’occupation romaine. Mais c’est autre chose qui s’est passé. En relisant les évangiles, on comprend que l’attente messianique a préparé la venue de Jésus, qu’elle a ouvert les cœurs à l’accueil du Royaume de Dieu. On comprend en même temps que cette attente ne s’est pas accomplie littéralement, mot-à-mot. Les disciples d’Emmaüs, d’ailleurs, n’avaient rien compris sur le moment (Lc 24,13-35) ; il faudra que le Ressuscité ouvre leurs cœurs à l’intelligence des Écritures.

         Mais une fois que l’on a rencontré Jésus Ressuscité, une fois qu’il nous a redonné la vie et remis dans une relation juste avec nos frères et sœurs, comment ne pas le reconnaître dans ce qu’annonçaient Aggée et Zacharie ? Quelques exemples :

    Za 1,16 « Je reviens vers Jérusalem avec compassion, ma Maison y sera rebâtie. » ; Jésus dit : « “Détruisez ce temple, et, en trois jours, je le relèverai.” […] mais il parlait du Temple de son corps. » (Jn 2,19-22).

    Za 8,22 : « des peuples nombreux et des nations puissantes viendront à Jérusalem rechercher le Seigneur » ; À la Pentecôte, ceux qui écoutent les disciples à Jérusalem disent : « Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, du Pont et de l’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et de la Libye cyrénaïque, ceux de Rome en résidence ici, tous, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons annoncer dans nos langues les merveilles de Dieu. » (Ac 2,11).

    Za 14,4 : « le mont des Oliviers se fendra par le milieu, d’est en ouest, changé en une immense vallée. » Jean-Baptiste proclame, au début de l’Évangile : « Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées » (Lc 3,5).

    Ag 2,9 : « dans ce lieu, j’établirai la paix ». Le Ressuscité apparaît aux disciples : « Le soir de ce même jour qui était le premier de la semaine, alors que les portes de la maison où se trouvaient les disciples étaient verrouillées, Jésus vint, il se tint au milieu d’eux et il leur dit : la paix soit avec vous. » (Jn 20,19).

         Et il y a beaucoup d’autres exemples… à lire en pensant au Christ ressuscité ! Plusieurs attentes ne se sont pas accomplies littéralement, mais ces textes prophétiques ont permis aux disciples de mieux comprendre qui était Jésus Christ.

    Erwan Chauty

    source http://www.interbible.org/

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