• Nos murs intérieurs

    Éditorial

     Étienne Godard, secrétaire du comité de rédaction

    Le thème de ce numéro de la Nouvelle revue franciscaine porte sur les murs que l’on construit. Nous Nos murs intérieurs - NRFsommes nombreux à frémir au vent du sud qui porte avec lui des odeurs fétides qui empestent l’enfermement et invitent à l’aveuglement.  Il faut s’ouvrir aux vents contraires.

    Ces jours-ci, à la mi-mars 2017, est présenté à la Place des Arts à Montréal l’opéra Another Brick in the Wall. Dans une entrevue donnée jeudi matin, le 9 mars, à l’émission Gravel le matin, sur les ondes de la radio FM de Radio-Canada, Pierre Dufour, une des bougies d’allumage de cette aventure, disait ceci, en référence à l’opéra : « Cette réalité des murs existe et existera probablement tout le temps. ».

    La poussée de la Vie, de l’Esprit, nous rend conscient des murs que nous sommes tentés d’ériger. Nous travaillons à les abolir, à aller au devant, à créer des liens pour établir des ponts.

    Le dossier

    Jocelyn Girard note que nous sommes envahis, dans notre monde virtuel, par un amoncellement d’informations pas toujours fondées, Mais il note que des faits sont bien avérés. L’ouverture des marchés, les délocalisations, produit du néolibéralisme, fragilisent des populations déjà appauvries, créant rejet et exclusion. Cette fièvre pousse des millions de migrants sur les routes en quête d’une vie meilleure.

    Ce climat d’incertitude amène une montée des crises identitaires. Devant ce constat, Girard nous invite à résister à nos angoisses. Il offre les exemples de Jésus de Nazareth et de François d’Assise qui ont rejeté les clivages et l’exclusion. Il invite à construire des passerelles pour relier les rivages et ouvrir un avenir.  Il nous faut transformer nos regards. Ce sont d’abord eux qui sont à la source des murs qui nous entourent.

    Raymond Lemieux fait le même constat: un éloignement qui s’accélère entre les plus nantis et les déshérités de notre planète. Ces deux mondes forment des univers « étanches et opaques » que l’on constate tant dans l’espérance de vie, les diètes alimentaires respectives que dans les lieux de résidence.

    Jocelyn Girard nous parle du regard et de son effet dévastateur. Étonnamment, Lemieux inscrit sa réflexion sur une voie semblable. Il parle d’aveuglement. Aujourd’hui, ceux qui possèdent la richesse se cloîtrent derrière les murs qui les tiennent à l’écart. « Voir est déstabilisant et fait peur », peut-on lire. Il renvoie au film de Stanley Kubrick, Eyes wide shut, qui nous montre, précise-t-il, des membres de cette société  jouissant de tous les avantages, s’abimer dans l’aveuglement.

    Éric Vin, dans Nos murs intérieurs, met de la lumière dans ces regards. Il parle de la construction de notre identité qui se coltaille avec nos dilemmes intérieurs. Monsieur Vin écrit: « lorsque nous sommes effrayés, en manque d’amour, de confiance ou de sécurité, nous cédons facilement à la voix la plus forte ou la plus séduisante - sans doute ce que Paul appelait le « péché ». Il invite à contrer ces voix égoïstes en faisant face aux chemins divergents pour laisser ceux qui sont porteurs de vie.

    Christian Rodembourg, dans sa contribution au dossier, emprunte une perspective différente de celle des auteurs précédents. Il est de l’autre côté du mur et frappe à la porte, cherche à l’ouvrir et laisser passer l’Esprit. D'entrée de jeux, Il cite le Père Eusèbe-Henri Ménard, ofm : «  le Christ Jésus est venu renverser tous les murs et réconcilier les frères ». Le Christ fut un héraut contre le rejet et l’exclusion. Il nous rappelle aussi que le pape François est fermement engagé contre toutes formes de barrière et nous renvoie à Saint-Paul qui,  pour le missionnaire des Saints-Apôtres, est un grand constructeur de ponts.

    Les chroniques

    Vous trouverez dans les chroniques des sentiers parallèles qui invitent, comme le pape François, à relier les rives opposées. Suzanne Giuseppi Testu, dans Muter ou mourir, nous invite, à la suite de François, à choisir la bienveillance dans nos rapports communautaires. Lévi Cossette nous livre un témoignage engagé sur la fécondité de cette bienveillance.

    Dans son témoignage, Sr Mariette Milot nous fait une leçon magistrale : comment laisser entrer le monde en soi sans jamais le laisser ressortir! La foi, l’espérance de Sr Milot parlent de rencontres. Ces rencontres sont au cœur de l’expérience de Dieu nous dit Thaddée Matura dans Croire en Dieu pour croire en l’homme, livre dont Gaston Sauvé nous fait part avec beaucoup de souffle, dans la chronique au cœur des mots. Il ne faut surtout pas manquer, cette année, dans Quête spirituelle, les textes de Jacques Gauthier qui sont une source vive. Dans la première, Chercher Dieu, monsieur Gauthier écrit : « Dieu reste toujours le cherché, le désiré, l’attendu ».

    Une collaboration spéciale

    Avant de vous laisser parcourir ce numéro, il est important de noter la collaboration de la peintre Mathilde Renaud (mathilderenaud.com) qui nous a gracieusement autorisés à reproduire plusieurs de ses toiles. Celles-ci sont porteuses d’un langage qui, comme toutes œuvres artistiques, lève le voile et révèle une réalité souvent invisible.

    Par Étienne Godard
    Secrétaire du comité  de rédaction

    source  vol 122, no 1 • Mars 2017

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  • NUCLEAIRE – Désarmer les fausses paix

    2017 PAX Nucléaire climat islande« Une éthique et un droit basé sur la menace d’une destruction réciproque – et potentiellement de toute l’humanité – sont contraires à l’esprit même des Nations unies. (…)« La paix et la stabilité internationale ne peuvent être fondées sur un faux-sens de la sécurité, sur la menace d’une destruction réciproque d’un anéantissement total, sur le simple maintien d’un équilibre des puissances »

    Extrait du message du pape François envoyé le 29 mars à la conférence des Nations unies en cours à New York pour négocier un traité interdisant les armes nucléaires. Le message a été lu par Mgr Camilleri, sous-secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États.

    La paix et la stabilité internationale ne peut pas être basée sur un faux sentiment de sécurité, basé sur la menace de destruction mutuelle ou d’annihilation totale ou d’un simple maintient d’un équilibre de puissance. La paix se construit sur la justice, le développement humain intégral, le respect des droits fondamentaux humains, sur la protection de la Création, sur la participation de tous dans la vie publique, sur la confiance entre les peuples, sur le soutien des institutions pacifiques, sur l’accès à l’éducation et aux soins, sur le dialogue et le solidarité. De ce point de vue, nous devons aller au-delà de la menace nucléaire. (…) Le but ultime de l’élimination totale des armes nucléaires devient ainsi à la fois un défi et un impératif moral et humanitaire. (…) Accomplir un tel monde sans armes nucléaires implique un processus à long terme basé sur la conscience que « tout est lié » (LS § 117, 138)

    DL

    source https://ecologyandchurches.wordpress.com


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  • ETATS-UNIS – Résister au nom de la miséricorde

    2017 Merci2EarthAlors que le nouveau président américain annonce vouloir mettre fin à la « guerre contre le charbon » en détricotant toutes les mesures de protection de l’environnement prises par son prédécesseur, des militants catholiques commencent à faire entendre leur voix. Un WE de mobilisation mondiale se prépare le 22 et 23 avril prochain

    « Concernant le soin de notre maison commune, nous vivons un moment critique de notre Histoire. » Ces mots sont ceux du pape François adressés au président Obama en septembre 2015, quelques mois avant la signature de l’accord de la COP21 à Paris.

    Cet appel semble très loin désormais dans l’administration américaine actuelle où les climato-sceptiques et les grands industriels des énergies fossiles donnent le ton désormais. Les chrétiens mobilisés par l’encyclique Laudato si sont donc appelés à manifester leur désaccord, par attention pour les plus pauvres et le devenir des équilibres de la planète.

    L’opération Mercy2Earth catalyse de nombreuses initiatives en cours. Marches, démarches, mobilisations, prières : toute opération appelant à la mobilisation pour le climat est bienvenue. Une dynamique qui s’appuie notamment sur le texte du pape François du 1er janvier 2016 appelant à la « miséricorde » pour notre maison commune.

    DL

    source https://ecologyandchurches.wordpress.com

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  • MUSIQUE

    Découvrez l’histoire qui a inspiré le dernier clip
    des frères franciscains

    Cecilia

    Les frères franciscains du Renouveau ne sont pas les seuls religieux à faire de la musique, mais leurs vidéos ont fait sensation et ont accumulé plus de vues que tout autre artiste catholique.

     « Notre objectif est de prêcher l’Évangile dans un langage que les esprits contemporains peuvent comprendre, un langage qui passe par la musique et le dynamisme », déclare frère Mark-Mary.

     Malgré leur vœu de pauvreté, ils ont pu réaliser des vidéos d’avant-garde, grâce à la générosité des studios Juice Spirit. Leur dernière vidéo a en effet été tournée avec une caméra professionnelle. Par ailleurs, leurs compétences en beatboxing et en basketball sont incroyables.

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  • Sainte-Marthe: «Lève-toi, prends ta vie telle qu’elle est, et avance»

    Homélie de la messe du pape François, 28 mars 2017

    Messe à Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

    Messe À Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

    « Le Seigneur dit à chacun de nous : ‘Lève-toi, prend ta vie telle qu’elle est…et avance’ » : c’est ce qu’a affirmé le pape François au cours de l’homélie de la messe à Sainte-Marthe ce mardi 28 mars 2017, indique Radio Vatican en italien. Il a aussi mis en garde contre le péché de l’acédie et a confirmé que le Christ était toujours prêt à guérir le malade.

    « C’est beau, a dit le pape, Jésus nous dit toujours ceci : Veux-tu guérir ? Veux-tu être heureux ? Veux-tu améliorer ta vie ? Alors, ‘Lève-toi !’ Avance. »

    Le pape a commenté le récit évangélique de la guérison du paralytique de la piscine de Bethesda : « C’est un homme étrange, estime le pape,  qui répond à Jésus : ‘Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine quand l’eau s’agite, tandis que je me prépare à y aller, un autre descend avant moi’. » « La réponse est une plainte, a poursuivi le pape,  ‘Mais regarde, Seigneur, comme la vie a été dure, injuste avec moi. Tous les autres peuvent y aller et guérir et moi, depuis 38 ans que j’essaie, mais… »

    Cette « attitude », avec « des plaintes et aussi toujours en cherchant à accuser l’autre », est « un vilain péché, le péché de l’acédie », a diagnostiqué le pape François : « Cet homme n’était pas tant malade de la paralysie, que de l’acédie, qui est pire que d’avoir le cœur tiède, encore pire. C’est vivre, mais … ne pas avoir envie de faire quelque chose dans la vie, avoir perdu la mémoire de la joie. »

    « Cet homme, a fait observer le pape, ne connaissait même pas la joie de nom, il l’avait perdue. C’est là le péché. C’est une mauvaise maladie : ‘Mais c’est confortable ainsi, je me suis habitué… Mais la vie a été injuste avec moi…’ Et l’on voit le ressentiment, l’amertume de cœur. »

    « L’acédie, a résumé le pape, est un péché qui paralyse, qui nous rend paralysés. Il nous empêche de marcher. Aujourd’hui encore, le Seigneur regarde chacun de nous, nous avons tous péché, nous sommes tous des pécheurs,  mais en regardant ce péché », il nous dit : ‘Lève-toi !’ » :

    Le paralytique, a fait remarquer le pape, n’a même pas dit merci à Jésus, il ne lui a même pas demandé son nom : « Il s’est levé avec cette acédie » qui fait « vivre parce que l’oxygène est gratuit », qui fait « vivre en regardant toujours les autres qui sont plus heureux que moi ».

    Le pape a appelé à répondre « oui » à la question du Christ : « Veux-tu guérir? » « Aujourd’hui, a dit le pape, le Seigneur dit à chacun de nous : ‘Lève-toi, prend ta vie comme elle est, qu’elle soit belle, dure, prends-la et avance. N’aie pas peur, avance avec ta civière ! – Mais Seigneur, ce n’est pas le dernier modèle… – Mais avance ! Avec cette civière pas belle, peut-être, mais avance ! C’est ta vie, c’est ta joie. »

    Et le pape conclut : « Si nous disons au Seigneur : ‘Oui, je veux guérir. Oui, Seigneur, aide-moi parce que je veux me lever’, nous saurons ce qu’est la joie du salut ».

    Avec une traduction de Constance Roques

    source ZENIT.org

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  • Victime d’une tentative d’égorgement, un prêtre pardonne à son agresseur

    © Facebook/St. Matthew's Parish, North Fawkner

    Le père Tomy Kalathoor Mathew, attaqué au couteau dans son église de Melbourne, n’éprouve ni haine, ni colère. Il déclare prier pour le forcené raciste.

    C’est un drame épouvantable  qui aurait pu survenir ce 19 mars dans l’église Saint-Matthew de Fawner North, dans la banlieue de Melbourne, la deuxième plus grande ville d’Australie. Alors qu’il s’apprêtait à célébrer la messe dominicale, le père Tomy Kalathoor Mathew, 48 ans, d’origine indienne, a été agressé par un individu qui a tenté de lui porter plusieurs coups de couteau au niveau du cou. Le prêtre a été immédiatement transféré à l’hôpital, mais heureusement ses blessures se sont révélées superficielles.

    C’est l’origine du père Tomy Kalathoor Mathew – nommé en 2014 – qui explique  la tentative de meurtre. Son agresseur, un septuagénaire, ne supportait pas en effet qu’un homme d’origine indienne puisse dire la messe. À plusieurs reprises auparavant, il s’était présenté à la paroisse, demandant aux personnes présentes : « Il est où l’Indien ? ». Le 4 mars, il avait fini par croiser le prêtre. « Je ne te laisserai pas célébrer la messe ici. Tu es un Indien et les Indiens sont soit hindous, soit musulmans. Je vais te tuer » lui aurait-il dit, comme le racontera plus tard l’ecclésiastique.

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  • SPIRITUALITÉ

    Ma petite sœur a 21 ans et elle entre au couvent

     
    © Jeffrey Bruno/Aleteia

    Dans un monde qui accorde de moins en moins de place à Dieu,

    qu’est-ce qui pousse une jeune femme à devenir religieuse ?

    Ma petite sœur, avec qui j’ai grandi – et qui passait son temps à chanter, à dessiner et à me chaparder mes vêtements – s’apprête à couper sa chevelure bouclée et à prendre l’habit pour devenir religieuse dans un ordre contemplatif cloîtré. Voici plusieurs mois que j’essaie de me faire à cette idée. J’ai enfin réussi à prendre un peu de temps avec elle pour lui poser les questions qui me brûlent les lèvres.

    Aleteia : À quel moment t’es-tu dit que tu avais peut-être la vocation ?

    Je me rappelle, quand j’avais environ 12 ans, j’allais à la messe en semaine. Je pensais à Dieu le matin mais après je l’oubliais pour le reste de la journée. Et j’avais pourtant envie de rester dans l’église et de ne pas oublier Dieu. Je pense que mon désir a commencé là. Bien sûr, ce désir n’était pas encore très clair dans mon cœur, mais il a grandi au fil du temps.

    Tu as seulement 21 ans ! Comment sais-tu que tu es prête à faire un tel choix de vie ?  

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  • Vie consacrée: la confiance dans le Christ, maître de l’histoire

    Peu nombreux? Comme le levain ou le sel dans la pâte…

    Rencontre dans la cathédrale de Milan, 25 mars 2017, capture CTV

    Rencontre Dans La Cathédrale De Milan, 25 Mars 2017, Capture CTV

    Le pape François invite les personnes consacrées à un acte de confiance dans le fait que le Christ « conduit l’histoire ». Le pape leur recommande de ne pas chercher le nombre, mais d’être levain et sel dans la pâte. Et surtout de combattre la « résignation ».

    Après avoir rendu visite à des familles d’un quartier populaire de Milan, le pape François est arrivé à la cathédrale, le « Duomo »,  accompagné de l’archevêque, le cardinal Angelo Scola, samedi, 25 mars 2017. Il est tout d’abord allé se recueillir auprès du Saint-Sacrement et sur le tombeau de saint Charles Borromée (1538-1584). Il a ensuite salué des représentants d’autres confessions présents à la rencontre.

    Puis le pape a répondu aux questions d’un prêtre, le père Gabriele Gioia, d’un diacre permanent, Roberto, et d’une religieuse, Mère Maria Paola Paganoni, osc (Ursuline).

    « Cela nous fera du bien, a dit notamment le pape aux consacrés, de poser un acte de confiance : c’est Lui qui conduit l’histoire ! C’est vrai. Nous, faisons tout pour grandir, être forts… Mais pas la résignation. Lancer des processus. Aujourd’hui, la réalité nous interpelle – je le répète – la réalité nous invite à être de nouveau un peu de levain, un peu de sel. Vous pouvez penser à un repas avec beaucoup de sel ? Ou une pâte totalement fermentée ? Personne ne la mangerait. Aujourd’hui, la réalité (…) nous appelle à lancer des processus plus qu’à occuper des espaces, à lutter pour l’unité (…), à écouter la réalité, à nous ouvrir « à la masse », au saint peuple de Dieu fidèle, au tout ecclésial. Nous ouvrir au tout ecclésial. »

    Le pape invite à « vivre » et non pas à « survivre » comme « une minorité bénie », « invitée à « lever » de nouveau, à lever en harmonie avec ce que l’Esprit Saint a inspiré au cœur de vos fondateurs et dans vos cœurs à vous. Voilà ce qu’il faut aujourd’hui ».

    Le pape a ensuite prié l’angélus avec la foule rassemblée sur le parvis de la cathédrale, puis il s’est rendu à la prison de San Vitore, pour le déjeuner avec des détenus, et un temps de repos. Il a ensuite présidé la messe de l’Annonciation et il rencontré les jeunes.

    Voici notre traduction intégrale de la réponse du pape François à la sœur ursuline: en partie préparée et en partie d’abondance du cœur.

    AB

    Message du pape François aux consacrés

    Merci. Cela me plaît. J’aime le mot « minorité ». C’est vrai que c’est le charisme des franciscains, mais nous tous aussi nous devons être « mineurs » : c’est une attitude spirituelle qui est comme le sceau chrétien. J’aime que vous ayez employé ce mot. Et c’est à partir de cette dernière parole que je vais commencer : « petitesse », « minorité ».

    Normalement, – mais je ne dis pas que ce soit le cas – c’est une parole qui s’accompagne d’un sentiment : « On paraît nombreuses, mais beaucoup sont âgées, nous sommes peu… » Et le sentiment qui est là-dessous, quel est-il ? La résignation. Un sentiment mauvais. Sans nous en rendre compte, à chaque fois que nous pensons ou que nous constatons que nous sommes peu nombreux, ou dans beaucoup de cas âgés, et que nous faisons l’expérience du poids, la fragilité plus que la splendeur, notre esprit commence à être abîmé par la résignation. Et la résignation conduit ensuite à l’acédie… Je vous recommande, si vous avez le temps, de lire ce que les Pères du désert disent de l’acédie : c’est une chose tellement d’actualité aujourd’hui. Je crois que c’est là que naît la première action à laquelle nous devons faire attention : peu, oui, en minorité, oui, résignés, non ! Ce sont des fils très subtils que l’on ne reconnaît que devant le Seigneur en examinant notre intériorité. Lorsqu’il a parlé, le cardinal a dit deux paroles qui ‘nt beaucoup frappé. En parlant de la miséricorde, il a dit que la miséricorde « restaure et donne la paix ». Un bon remède contre la résignation c’est cette miséricorde qui restaure te donne la paix. Quand nous tombons dans la résignation, nous nous éloignons de la miséricorde : allons immédiatement chez quelqu’un – quelqu’une – auprès du Seigneur, demander miséricorde, pour qu’elle nous restaure et nous donne la paix.

    Quand nous sommes pris par la résignation, nous vivons avec l’imaginaire d’un passé glorieux, qui, loin de réveiller le charisme initial, nous enveloppe toujours davantage dans une spirale de pesanteur existentielle. Tous se fait plus lourd et plus difficile à soulever. Et, là, ce n’est pas une chose que j’ai écrite, mais je vais la dire, parce que ce n’est pas très beau à dire, mais, excusez-moi, cela arrive, et je vais le dire. Les structures commencent à être lourdes, vides, nous ne savons pas comment faire et nous pensons à vendre les structures pour avoir de l’argent, de l’argent pour la vieillesse… L’argent que nous avons en banque commence à peser… Et la pauvreté, où va-t-elle ? Mais le Seigneur est bon, et quand une congrégation religieuse ne va pas sur la route de la pauvreté, habituellement, il lui envoie un mauvais économe ou une mauvaise économe qui fait tout s’écrouler ! Et cela c’est une grâce ! (Le pape rit et l’assemblée applaudit)

    Je disais que tout se fait plus pesant et difficile à soulever. Et la tentation, c’est toujours de chercher des sécurités humaines. J’ai parlé de l’argent, qui est l’une des sécurités plus humaines que nous avons tout près. C’est pourquoi cela nous fait du bien à tous de revisiter les origines, de faire un pèlerinage aux origines, une mémoire qui nous sauve de toute imagination glorieuse, mais irréelle, du passé.

    « Le regard de foi est capable de reconnaître la lumière que l’Esprit Saint répand toujours dans l’obscurité, sans oublier que « là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé » (Rm 5, 20). Notre foi est appelée à voir que l’eau peut être transformée en vin, et à découvrir le grain qui grandit au milieu de l’ivraie. » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, 84).

    Nos pères et nos mères fondateurs n’ont jamais pensé à être une multitude ou une grande majorité. Nos fondateurs se sentaient mus par l’Esprit Saint à un moment concret de l’histoire pour être une présence joyeuse de l’Evangile pour leurs frères ; à renouveler et édifier l’Eglise comme levain dans la masse, comme sel et lumière du monde. Je pense, il me vient une phrase claire d’un fondateur, mais beaucoup ont dit la même chose : « Ayez peut de la multitude ». Qu’il n’en vienne pas tant, par peur de ne pas bien les former, la peur de ne pas donner le charisme… L’un l’appelait la « turba multa » (foule nombreuse, ndlr). Non. Eux ils pensaient simplement à apporter l’Evangile, le charisme.

    Je crois que l’un des motifs qui nous freinent et qui nous enlèvent la joie se trouve dans cet aspect. Nos congrégations ne sont pas nées pour être la masse, mais un peu de sel et un peu de levain, qui aurait donné sa propre contribution pour que la masse grandisse ; pour que le Peuple de Dieu ait cet « assaisonnement » qui manquait. Pendant de nombreuses années nous avons cru et nous avons grandi avec l’idée que les familles religieuses devaient occuper des espaces plus que lancer des processus. Etant donné que nous étions nombreux, que le conflit pouvait m’emporter sur l’unité, que les idées (ou notre impossibilité de changer) étaient plus importants que la réalité, ou que la partie (notre petite partie ou vision du monde) était supérieur à l’ensemble ecclésial (cf. ibid., 222-237).  C’est une tentation. Mais moi je n’ai jamais vu un pizzaiolo qui, pour faire une pizza, prend une livre de levain et 100 grammes de farine, non. C’est le contraire. Peu de levain, pour faire lever la farine.

    Aujourd’hui, la réalité nous interpelle, aujourd’hui la réalité nous invite à être de nouveau un peu de levain, un peu de sel. Hier soir, dans L’Osservatore Romano, qui sort le soir mais avec la date d’aujourd’hui, il y a le départ des deux dernières Petites sœurs de Jésus d’Afghanistan, au milieu des musulmans, parce qu’il n’ay avait plus de sœurs et désormais âgées, elles devaient revenir. Elles parlaient l’afghan. Tout le monde les aimait : les musulmans, les catholiques, les chrétiens… Pourquoi ? Parce que témoins. Pourquoi ? Parce que consacrées à Dieu Père de tous. Et j’ai pensé, j’ai dit au Seigneur, en lisant cela – cherchez cela, aujourd’hui, sur L ’Osservatore Romano, cela nous fera penser à ce sur quoi vous avez posé votre question – : « Mais Jésus, pourquoi laisse-tu ces gens comme cela ? » Et il m’est venu à l’esprit le peuple coréen, qui a eu au début trois quatre missionnaires chinois – au début – et ensuite pendant deux siècles le message n’a été porté que par des laïcs. Les voies du Seigneur sont comme il veut qu’elles soient.

    Mais cela nous fera du bien de poser un acte de confiance : c’est Lui qui conduit l’histoire ! C’est vrai. Nous, faisons tout pour grandir, être forts… Mais pas la résignation. Lancer des processus. Aujourd’hui, la réalité nous interpelle – je le répète – la réalité nous invite à être de nouveau un peu de levain, un peu de sel. Vous pouvez penser à un repas avec beaucoup de sel ? Ou une pâte totalement fermentée ? Personne ne la mangerait. Aujourd’hui, la réalité – en vertu de nombreux facteurs que nous ne pouvons pas maintenant nous arrêter à analyser – nous appelle à lancer des processus plus qu’à occuper des espaces, à lutter pour l’unité plus que de nous attacher à des conflits passés, à écouter la réalité, à nous ouvrir « à la masse », au saint peuple de Dieu fidèle, au tout ecclésial. Nous ouvrir au tout ecclésial.

    Une minorité bénie, qui est invitée à « lever » de nouveau, à lever en harmonie avec ce que l’Esprit Saint a inspiré au cœur de vos fondateurs et dans vos cœurs à vous. Voilà ce qu’il faut aujourd’hui.

    Passons à une dernière chose. Je n’oserais pas vous dire vers quelles périphéries existentielles doit se diriger la mission, parce que normalement l’Esprit a inspiré les charismes pour les périphéries, pour aller dans les lieux, dans les angles habituellement abandonnés. Je ne crois pas que le pape puisse vous dire : vous êtes peu nombreuses, peu nombreux, occupez-vous de celle-ci ou de celle-là. Ce que le pape peut vous dire c’est ceci : vous êtes peu nombreuses, vous êtes peu nombreux, vous êtes ce que vous êtes, allez aux périphéries, allez aux confins rencontrer le Seigneur, renouveler la mission des origines, à la Galilée de la première rencontre. Choisissez les périphéries, réveillez des processus, Et cela nous fera du bien à tous, cela nous fera grandir, cela nous fera multitude.

    Il me vient maintenant à l’esprit la confusion qu’aura vécu notre Père Abraham. On lui a fait regarder le ciel : « Compte les étoiles ! » Mais il ne pouvait pas. « Ainsi sera ta descendance ». Et puis : « Ton fils unique ». L’unique, l’autre était déjà parti, mais celui-ci avait la promesse : « Fais-le monter sur la montagne et offre-le moi en sacrifice ». De cette multitude d’étoiles, à sacrifier son propre fils : la logique de Dieu ne se comprend pas. On obéit seulement. Et voilà la route que vous devez prendre. Choisissez les périphéries, réveillez les processus, allumez l’espérance éteinte et affaiblie d’une société qui est devenue insensible à la douleur des autres. Dans notre fragilité, en tant que congrégations, nous pouvons nous rendre plus attentifs à tant de fragilités qui nous entourent t les transformer en espace de bénédiction. C’est le moment où le Seigneur vous dira : « Arrête, il y a un chevreau, là. Ne sacrifie pas ton fils unique ».

    Allez et apportez « l’onction » du Christ, allez ! Je ne suis pas en train de vous chasser ! Je vous dis seulement : aller apporter la mission du Christ, votre charisme.

    Et n’oublions pas que « quand on place Jésus au milieu de son peuple, le peuple trouve la joie. Oui, cela seul pourra nous rendre la joie et l’espérance, cela seul nous sauvera de vivre dans une attitude de survie : non, s’il vous plaît, cela c’est de la résignation. Non pas survivre, vivre ! Cela seul rendra notre vie féconde et maintiendra notre cœur vivant.  Mettre Jésus là où il doit être : au milieu de son peuple» (Homélie, Messe de la Présentation du Seigneur, XXIe Journée mondiale de la vie consacrée, 2 février 2017). Voilà votre tâche. Merci, mère. Merci.

    Et maintenant, prions ensemble. Je vais vous donner la bénédiction et je vous demande, s’il vous plaît, de prier pour moi, parce que j’ai besoin d’être soutenu par les prières du peuple de Dieu, des consacrés et des prêtres. Merci beaucoup.

    Prions.

    © Traduction de ZENIT, Anita Bourdin

    source ZENIT.org

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  • Développer une vie authentique.

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    Ne laissez pas les gens vous enfermer dans une boîte, ne jouez aucun rôle. Si vous vous laissez emprisonner, vous ne serez plus que la caricature de vous-même.

    Vous trouverez toujours des gens pour vous dire qui vous devez être. Mais n’oubliez jamais que vous êtes la personne la mieux placée pour savoir ce que Dieu attend vraiment de vous. Et la meilleure façon de le savoir, c’est d’être vous-même !

    Vous ne serez jamais pleinement épanoui, si vous n’êtes pas vous-même. Être vous-même vous rendra plus efficace, plus performant ; et vous serez en bénédiction pour les autres, aussi bien pour votre église locale que pour le royaume de Dieu.

    Attention ! Il ne s’agit pas de faire uniquement ce que vous avez envie de faire ; mais il est plutôt question de ne pas subir les pressions que votre entourage voudrait vous imposer. 

    Êtes-vous toujours en train de vous sacrifier pour les autres ? Bien sûr, il est parfaitement biblique d’aider son prochain, mais n’oubliez pas que vous avez également des besoins légitimes à satisfaire. Comme tout le monde, vous avez besoin d'affection, de repos, de soins... Par excès de zèle, trop de chrétiens ont refoulé leurs besoins et sont tombés dans une forme de déséquilibre qui frôle parfois la mortification.

    Il est vrai que la Bible nous appelle à renoncer à nous-mêmes et à mettre les besoins des autres au même rang que les nôtres. Mais si, d’une manière excessive, nous renonçons constamment à nos besoins légitimes, un déséquilibre ne tardera pas à s’installer.

    Ne cherchez surtout pas à vous comparer aux autres ! Le Saint-Esprit n’oindra jamais un acteur. Soyez vrai et transparent devant Dieu afin de développer une vie authentique. Cette vie découle d’une relation intime avec le Seigneur. Une telle proximité avec Dieu, lui permettra de réaliser son plan d’action pour vous.

    Souvenez-vous : seule la vérité libère ! En étant faux et hypocrite, vous ne faites que vous lier vous-même et vous ne pourrez libérer ceux qui vous côtoient. Car, malheureusement, s’ils ont en face d’eux des gens qui jouent un rôle, ils ne pourront bénéficier de la réalité de la vie que Dieu voudrait déverser en eux.

    L’hypocrisie porte de lourds préjudices à l’oeuvre de Dieu.

    Soyez vous-même !

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Homélie du 5ème dimanche du Carême

    Abbé Jean Compazieu 

    « Lazare, viens dehors ! »

     Textes bibliques : Lire

    Nous approchons de la fin du Carême. Les textes bibliques de ce dimanche nous laissent entrevoir la joie de Pâques, la victoire de la vie sur la mort. Nous sommes invités à participer à cette victoire en nous engageant au service de la paix et de la vie. Comme chaque année, le CCFD nous appelle à lutter contre les souffrances et les inégalités qui marquent notre monde. Nous le voyons bien, les pauvres sont de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux. L’actualité internationale est dominée par la violence, les conflits, la détresse de ceux qui fuient leur terre à la recherche d’un lieu de paix. Il est important d’être attentifs aux cris d’ici et de là-bas. Le CCFD-Terre Solidaire nous invite cette année à nous laisser toucher par les cris du monde et à les transformer en espérance partagée. 

    Pour ce combat, c’est vers le Seigneur que nous nous tournons. Les textes bibliques de ce dimanche voudraient nous y aider. Nous avons tout d’abord la première lecture qui nous ramène au quatrième siècle avant Jésus Christ. Le peuple d’Israël se trouve en grande détresse car il est déporté en terre d’exil. Mais le prophète Ézéchiel intervient pour raviver l’espérance des exilés. Dieu ouvrira le tombeau dans lequel ce peuple s’est englouti. Il le ramènera vers la terre d’Israël. Ce sera la victoire de la vie sur la mort. À travers ce texte biblique, nous avons déjà une approche de l’idée de résurrection.

    Il y a un mot qui revient souvent dans l’Ancien Testament et dans l’Évangile : c’est le verbe « sortir ». Nous découvrons un Dieu qui fait « sortir » son peuple d’Égypte ; il lui annonce qu’il le fera sortir de ses tombeaux : « Je mettrai en vous mon Esprit et vous vivrez. » L’Évangile nous parle également d’un Dieu qui « sort ». Nous connaissons tous la parabole du semeur qui est sorti pour semer. Et nous n’oublions pas le maître qui sort pour embaucher jusqu’à la 11ème heure. Aujourd’hui, le CCFD nous invite à sortir de notre indifférence et de notre passivité. Comme au temps de Moïse, le Seigneur voit la misère de son peuple et il nous envoie pour le libérer de tout ce qui le détruit.

    Dans la lettre aux Romains, l’apôtre Paul nous parle de l’Esprit qui nous fait sortir de l’emprise de la chair. Dans son langage, il s’agit des faiblesses de la condition humaine et du péché. Nous sommes appelés à vivre sous l’emprise de l’Esprit. À travers ce message, il nous revoie à la vie divine qui est semée en nous. Elle est le gage de notre résurrection. C’est la vie qui l’emporte sur la mort. Nous devenons de jour en jour plus attentifs, plus solidaires et généreux. Grâce à l’Esprit Saint, nous apprenons à ouvrir nos yeux, nos mains et notre cœur.

    L’Évangile de ce dimanche nous fait assister à la sortie de Lazare de son tombeau. À travers ce geste extraordinaire, Jésus exprime pleinement son pouvoir sur la mort. Les disciples savent que cette montée vers Jérusalem est une marche vers la mort. Malgré leur incrédulité, il veut leur faire comprendre que cette route s’achèvera par la victoire de la vie.

    De cet Évangile, nous devons surtout retenir la déclaration solennelle de Jésus : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ». Puis nous avons la réponse de Marthe : « Oui, Seigneur, je crois. » En lisant cet Évangile, nous prenons conscience d’une réalité importante : ce n’est pas seulement Lazare qu’il faut sortir de son tombeau ; c’est l’humanité tout entière qu’il faut délivrer de la mort. Nous sommes tous appelés à sortir de notre égoïsme, notre indifférence, notre péché. Comme pour Lazare, le Seigneur nous dit à tous : « Viens dehors ! »

    Un simple retour à la vie ne fait que reculer l’échéance. Le Christ veut nous faire émerger à une autre vie. Il nous appelle à une vie nouvelle. Ce sera le triomphe de la vie sur la mort. C’est une vie qui ne passera pas. Mais avant toute chose, il nous faut entendre l’appel du Christ qui veut nous faire sortir de notre tombeau. Avec lui, c’est l’événement merveilleux de la victoire de la vie sur la mort. Nous sommes invités à vivre ce carême comme un passage vers une vie plus juste, plus solidaire, plus ouverte à Dieu et aux autres. Avec le Christ, nous pouvons toujours triompher de nos peurs et retrouver le courage et l’espérance de repartir en avant. C’est chaque jour qu’il nous faut ressusciter avec lui.

    Aujourd’hui, le même Christ compte sur nous pour participer à cette œuvre de libération. Beaucoup de nos frères et sœurs sont un peu comme s’ils étaient enfermés dans des tombeaux. Nous pensons à tous ceux qui sont opprimés, sans travail, affamés ou malades. Nous croyons que le Seigneur peut ouvrir ces tombeaux-là. Mais nous savons aussi que sa parole et son action passent par nos engagements.

    Le CCFD Terre solidaire nous lance un appel à transformer la clameur du monde en espérance. Il n’est pas acceptable que des hommes, des femmes et des enfants restent enfermés dans leur précarité. Le Christ nous apprend à écouter et à nous laisser toucher par leur souffrance. Il nous invite à ouvrir notre cœur, nos yeux, nos oreilles et nos mains. Les bandelettes qui entourent Lazare sont le symbole de notre égoïsme, de notre froideur et de notre indifférence. C’est de cela que Jésus veut nous libérer.

    En appelant Lazare à venir dehors, Jésus s’adresse aussi à tous les hommes. Il les appelle tous par leur nom. Avec lui, la mort ne peut avoir le dernier mot. Elle est devenue un passage, une porte vers l’éternité. En ce jour, nous faisons nôtre la profession de foi de Marthe: « Je crois, Seigneur ; tu es le Fils de Dieu qui vient sauver le monde. »

    Télécharger cette homélie : 5ème dimanche du Carême

    Sources : Revues Feu Nouveau, Cahier de Prions en Église, Fiches dominicales, Homélies de l’année liturgique À (Simon Faivre) – Documents du CCFD

    Publié par http://dimancheprochain.org/

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