• Jubilé franciscain 800 ans
    Ajoutée le 29 sept. 2017
    Témoignage d'un couple engagé dans la Fraternité Franciscaine Séculière (FFS ou OFS)

    Mathilde et Gilles de Baudus, laïcs franciscains

    source La newsletter du Jubilé franciscain - N°9 - octobre 2017

    -------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • COMMENTAIRES SUR AMORIS LAETITIA : POUR FRANÇOIS, LA VIE RÉELLE DES GENS NE «BÂTARDISE» PAS LA THÉOLOGIE

    Vendredi, 29 Septembre, 2017 
     
    Voir, comprendre et entrer en contact avec la vie réelle des gens ne «bâtardise» pas la théologie, a récemment confié le pape à un groupe de jésuites en Colombie. Au contraire, il estime que c’est nécessaire pour aller vers Dieu.
     
     «La théologie de Jésus est l’une des choses le plus réelles qui soient : elle a pris naissance dans la réalité et s’est élevée jusqu’au Père», a ajouté François, lors de son audience privée avec des confrères jésuites et leurs collaborateurs laïcs, à Carthagène, le 10 septembre. 
     
    Le 28 septembre, La Civilta Cattolica, journal jésuite publié à Rome, a publié une retranscription de cet échange entre le pape et ses confrères de la Colombie. «Je suis venu ici pour vous», et pour répondre à vos questions, a affirmé le pape. Il a alors été questionné par un professeur de philosophie affilié à une institution jésuite, qui lui a demandé de s’exprimer sur les orientations à donner à la réflexion théologique au sein de l’Église universelle. 
     
    Aux yeux du pontife argentin, la théologie, tout comme la philosophie, n’est pas une «science de laboratoire». Au contraire, a-t-il dit, elle doit plutôt être pratiquée de manière incarnée et «en dialogue avec la réalité». 
     
    «Benoît XVI a déjà dit que la vérité est une rencontre. Autrement dit, qu’il ne s’agit pas d’un processus de classification mais plutôt d’un cheminement». La recherche de la vérité doit toujours être menée «en dialogue avec la réalité». «On ne pratique pas la philosophie à l’aide d’un tableau d’algorithmes», a-t-il dit. 
     
    Ce genre de dialogue doit aussi être au cœur de la pratique théologique. Il est faux de croire que cela dénature la théologie. C’est plutôt le contraire, a renchéri François: Jésus, qui est «la plus grande réalité qui soit», s’est toujours montré attentif à la vie réelle des gens pour les guider vers le Père. 
     
    S’appuyant sur des éléments tirés de la vie concrète des gens – «une semence, une parabole» ou un quelconque événement – Jésus enseignait une théologie riche et «profonde».
    ----------------------------
     

    votre commentaire
  • Jeunes : le pape recommande de les impliquer et les écouter

    Dialogue avec les jésuites de Colombie (3)

    Des jeunes de Chiavari offrent du "pesto" au pape François 05/09/2017 © L'Osservatore Romano

    Des Jeunes De Chiavari Offrent Du "Pesto" Au Pape François 05/09/2017 © L'Osservatore Romano

    Lors d’une rencontre informelle avec des jésuites de Colombie, le 10 septembre 2017, le pape François a dessiné une pastorale des jeunes en recommandant de les « mettre en mouvement » et de les écouter ». « La pastorale des jeunes tranquilles ne fonctionne plus », a-t-il prévenu.

    Au cours de son voyage apostolique en Colombie (6-11 septembre), le pape François s’est rendu dans la ville de Cartagena, au sanctuaire de saint Pierre Claver, où il a rencontré en privé une délégation de la Compagnie de Jésus composée de 65 religieux. Dans la Civilta Cattolica en français de septembre 2017, le p. Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite, retranscrit l’échange entre le pape argentin et ses confrères.

    Le pape a encouragé la communauté à mettre les jeunes « en spiritualité d’Exercices » : « J’entends par là les mettre en mouvement, en action. Aujourd’hui, la pastorale de petits groupes de jeunes et de pure réflexion ne marche plus. La pastorale des jeunes tranquilles ne fonctionne plus. Il faut mettre le jeune en mouvement : qu’il soit ou qu’il ne soit pas pratiquant, il faut le mettre en mouvement. »

    Il s’agit, a-t-il expliqué, « d’inventer des choses qui les fassent se sentir acteurs et qui, ensuite, les conduisent à se demander : ‘Que se passe-t-il, qu’est-ce qui m’a changé le cœur, pourquoi en suis-je sorti content ?’ »

    Le pape a aussi critiqué le langage utilisé et a recommandé la patience : « Ne demandez pas aux jeunes quelles motions ils ont eues, car ils ne comprendraient rien à votre langage. Mais laissez-les vous raconter ce qu’ils ont ressenti, et à partir de là, impliquez-les progressivement. Mais pour y parvenir … il faut avoir la patience de rester assis, en écoutant celui qui vient quand il pose des questions, et il faut cependant savoir nous tirer d’affaire quand celui qui vient veut nous embarquer dans des discussions infinies. Les jeunes fatiguent, les jeunes discutent, alors il faut avoir cette mortification permanente de rester à leurs côtés et de les écouter toujours et quoi qu’il en soit. »

    Face aux incroyants

    Si le jeune « n’est pas croyant, il faut laisser la vie elle-même l’interpeller, mais en étant en mouvement et en l’accompagnant ; sans rien lui imposer, mais en l’accompagnant… dans des activités de volontariat, dans des travaux auprès des personnes âgées, dans des travaux d’alphabétisation… tous les moyens adaptés à un jeune ».

    « Si nous mettons le jeune en mouvement, a affirmé le pape, nous le faisons entrer dans une dynamique où le Seigneur commence à lui parler et commence à lui remuer le cœur. Ce n’est pas nous qui lui secouerons le cœur avec nos argumentations, tout au plus l’aiderons-nous, avec l’esprit, quand son cœur s’ébranlera. »

    Le pape François a aussi mis en garde contre « le  militantisme ecclésial » : face aux non-croyants, a-t-il dit, « la dernière chose que tu dois faire est de dire quelque chose, c’est vraiment la dernière chose. Commence par agir, invite-les à t’accompagner, et ils verront ce que tu fais et la manière dont tu le fais, ils te demanderont, et à ce moment-là tu pourras commencer à dire quelque chose ».

    source ZENIT.org

    ---------------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • Père Matthieu Dauchez : « On ne peut pas expliquer le mal, mais on peut y répondre »

    Jean-Matthieu GAUTIER I CIRIC
     
    10 janvier 2015 : Portrait du père Matthieu DAUCHEZ, prêtre Français rattaché au diocèse de Manille et président de la fondation Tulay ng kabataan (ANAK-Tnk) qui accueille les enfants des rues dans des foyers d’insertion.Manille, Philippines January 10th 2015: Portrait of the father Matthieu Dauchez, French priest attached to the Diocese of Manila and president of the foundation Tulay ng kabataan (Anak-Tnk) that welcomes street children in care centers.Manille, Philippines
     

    De passage en France, le père Matthieu Dauchez, prêtre qui partage l'existence des enfants des rues des bidonvilles de Manille, aux Philippines, témoigne.

    Il a fait de la Smokey Mountain, un bidonville adossé à la décharge de Manille, sa demeure depuis 1998. Le père Matthieu Dauchez dirige l’association Anak, soutenue par la fondation Raoul Follereau, qui recueille les enfants abandonnés. De passage en France, il donne une conférence jeudi 28 septembre 2017 à 20h30 à la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, intitulée : « Mais pourquoi Dieu permet-il cela ? ». 

    Aleteia : Encore jeune prêtre, vous avez posé vos valises dans les pires quartiers de Manille, qu’y avez-vous trouvé ?

    LIRE LA SUITE ICI

    ---------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • RENCONTRE

    – On parle fort à Taizé

    RENCONTRE  – On parle fort à Taizé

    Il se passe toujours quelque chose à la petite communauté oecuménique de Taizé (Saone-et-Loire). Du 22 au 25 septembre, c’est la rencontre des 31 commissions catholiques Justice et paix d’Europe qui s’y sont retrouvées pour leur assemblée générale et des ateliers de réflexion sur le thème : » Nos racines spirituelles et les fruits politiques ».

    Taizé Justice et paix.png

    Le cardinal Turkson, préfet du nouveau dicastère pour la promotion du développement humain intégral était présent les deux premiers jours de la rencontre, ainsi que la secrétaire national pour les relations internationales de l’église protestante unie de France Claire Sixte-Gateuille.

    Le rassemblement a permis de célébrer le mois de prière pour la Création, avec la présence de Cécilia Dall-Oglio qui est aussi responsable en Europe du réseau Global Catholic Climate Movement.

    Un geste de partage de sols issus de sites endommagés ou symboliques venus de toute l’Europe fut vécu pour témoigner de la mobilisation commune face aux défis sociaux et environnementaux.

    Du sol de Bonn (Allemagne) pour évoquer les négociations en cours pour le climat ; du sol du Portugal, des zones touchées par les incendies récents ; du sol luxembourgeois touché par les pratiques de l’agriculture industrielle ; du sol d’Albanie, d’une ancienne prison communiste. Mgr Jean Claude Hollerich, archevêque luxembourgeois et président de cette conférence européenne a rappelé l’engagement fort auquel appelle l’encyclique Laudato si

    Dieu de tout amour, nous te confions les victimes de la violence, de l’injustice et des catastrophes naturelles. Inspire nous pour agir pour alléger ces souffrances, en commençant par les personnes les plus proches de nous. Tu nous as demandé d’être des créateurs de justice et de paix parmi les êtres humains et de prendre soin de la Création. Tu entends le cri des très pauvres. Permets nous de nous rendre proches d’eux et d’espérer avec eux. Pour que nous devenions capable tous ensemble de chanter le nouveau chant de ton amour. » Prière de F. Aloïs de Taizé.

    DL

    A noter, Justice et paix Europe a apporté du sol extrait de la région de Bois Noir, dans l’Allier. Là une mine d’uranium était exploitée de 1954 à 1980, laissant un lac artificiel remplis d’1,3 millioins de tonnes de restes miniers et de produits chimiques.

    SOURCE https://ecologyandchurches.wordpress.com

    -------------------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • « Blablabla, blablabla, et patati et patata... »

    Le vin et la musique

    Le vin et la musique (mosaïque antique)

    On trouve de tout dans la Bible, même des syllabes qui ne présentent aucune cohérence. Voici un texte d’Isaïe qui critique les prêtres et prophètes de Jérusalem en les présentant comme des ivrognes incapables de comprendre la parole de Dieu.

    En voici encore que le vin égare, que les boissons fortes font tituber : ce sont les prêtres et les prophètes, égarés par les boissons fortes, désorientés sous l’effet du vin. Les boissons fortes les font tituber, ils s’égarent dans leurs visions, ils s’embrouillent en rendant leurs sentences. Leurs tables sont toutes couvertes de ce qu’ils ont vomi, leurs saletés sont partout. Ils demandent : « À qui cet Ésaïe veut-il faire la leçon et expliquer ses révélations ? À des enfants fraîchement sevrés ? À des bambins qu’on vient d’ôter du sein de leur mère ? Écoutez-le : Blablabla, blablabla, et patati et patata. » Eh bien, c’est dans un langage inintelligible, dans une langue étrangère, que le Seigneur va désormais s’adresser à ce peuple ! Il leur avait pourtant dit : « Ici vous trouverez du répit ; laissez-y se reposer ceux qui sont fatigués. C’est un endroit tranquille. » Mais ils n’ont rien voulu entendre.

    Alors la parole du Seigneur sera pour eux aussi dénuée de sens que « Blablabla, blablabla, et patati et patata. » Finalement ils tomberont à la renverse, se casseront les reins, s’empêtreront les pieds sans pouvoir se dégager. (Is 28, 7-13)

    Déjà, la description assez graphique des prêtres ivres vomissant sur leurs tables est un premier élément insolite. Le vin faisait partie des rituels religieux. L’abus de ce vin empêche les prêtres et les prophètes d’être à l’écoute de la Parole de Dieu énoncée par Isaïe.

    Le deuxième élément qui attire notre curiosité est le « blablabla, blablabla, et patati et patata » qui revient par deux fois. En hébreux, il s’agit de mots dont l’ensemble forme une phrase incohérente. Il est qualifié de langage pour bébé, de langage incompréhensible et de langue étrangère. Ce passage sarcastique rit des prêtres si ivres qu’ils ne réussissent pas à comprendre les mots énoncés par le prophète Isaïe. À leurs oreilles, le message de ce prophète est incompréhensible.

    À la fin du texte, de façon comique, les prêtres ivres tombent à la renverse, se brisent les reins et sont capturés. Ces mots peuvent être reliés à Is 8,15 qui indique que « beaucoup trébucheront, tomberont, se briseront, seront pris au piège et capturés » en évoquant la destruction de Jérusalem par les Babyloniens.

    Ainsi, si ce texte ne dénonce pas le fait d’être ivrogne, il accuse les responsables religieux de Jérusalem qui malgré les avertissements d’Isaïe n’ont pas porté attention à la parole de Dieu. Dans la perspective du prophète, cette faute grave fait partie des raisons qui ont mené à la destruction de Jérusalem et de son Temple.

    Sébastien Doane

    source www.interbible.org

    ----------------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • Donner du sens au Temps.

     02.jpg

    Notre société n'a pas la régulation du temps. Logiquement, au-delà d'un certain niveau de développement économique, on devrait pouvoir choisir entre plus de biens, plus de temps. Le problème est que la demande sociale est hétérogène. Plus d'une personne sur deux préfère une augmentation de revenu plutôt qu'une augmentation du temps. Inversement, 20 à 30% des salariés seraient prêts à réduire leur temps de travail et leurs revenus. Ces statistiques sont valables pour les pays dits industrialisés. Ce serait un moyen de partager l'emploi et de diffuser les responsabilités. 

    En général les personnes qui expriment cette demande ont des projets personnels qu'ils veulent développer. Le temps, c'est la ressource du sens, la ressource du lien social, la ressource de l'emploi. Chaque fois qu'il y a une conduite d'intériorité, elle se traduit dans un rapport au temps différent, " il se passe alors des choses ". 

    Notre société aurait besoin de recréer du droit au temps choisi. Le temps choisi est la ressource du lien social et directement de l'emploi : c'est une ressource de créativité, de réinsertion, d'initiative. La question du temps va au-delà de la seule question du partage du travail. C'est une régulation de fond sur notre société postindustrielle : elle offre aux personnes des formes de participation sociale, reconnues, autres que le travail. 

    Pour prendre du temps, il faut une forte intériorité, une forte motivation, parce qu'on est un peu dans le vide social. Ne faudrait-il pas construire davantage de formes de participation à la vie sociale, liées au temps libéré ( vie associative, vie familiale, vie communale ).Pourquoi ne pas susciter des conventions entre entreprises et collectivités locales ou mouvements associatifs, pour construire des structures de participation à la vie sociale ? Là est toute la question du bénévolat. Ne faut-il pas construire des positions de bénévolat un peu plus structurelles ? Le bénévolat occasionnel doit rester souple. 

    Il faut éviter l'utilitarisme, sans tomber dans le don sacrificiel. Le christianisme en a beaucoup abusé, il faut trouver ce qui est entre les deux. Dans une pensée utilitariste, le raisonnement "marginal", fait qu'on ne sait plus dire qu'on est ensemble. Dans une famille on donne, on espère recevoir, sans savoir quand on recevra, bref on ne conditionne pas son don. Pour qu'il y ait vie sociale, il faut à la fois compter et ne pas compter. Si l'on ne compte pas, on a des phénomènes de domination et l'on peut aboutir à une révolte. Si l'on ne fait que compter, cela devient intolérable. La nouvelle écologie du temps consisterait à en finir avec ce découpage en séquences étanches : travail, transport, famille, obligations sociales. 

    Tous ces temps contraints broient nos vies comme des meules. L'individu a supporté trop longtemps seul les incohérences de ce système. Il faut que les entreprises, les services publics, les organismes de transport, le réseau commercial, le système scolaire, bref, tous ces grands producteurs de temps contraint portent une part de fardeau que la personne paie aujourd'hui en fatigue et en stress. Il ne s'agit pas d'inciter à en faire moins, mais de parier sur son esprit de responsabilité. Et donc d'introduire partout de la flexibilité afin de donner du sens au temps et par voie de conséquence à la vie sociale, relationnelle. Il serait temps de retrouver la gestion du temps pour mieux gérer son existence en lui donnant une qualité propre selon, nos désirs profonds. Notre temps sur terre n'est qu'une étoile de passage. Il est dommage d'éteindre sa lumière par des contraintes que nous pourrions négocier pour vivre mieux. Donner du sens au temps, sera la dimension écologique et mentale la plus importante des siècles à venir. 

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort

    -------------------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire
  • Homélie du 26ème dimanche du Temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu |

    « Va travailler à ma vigne »

     

    Homélie du 26ème dimanche du Temps ordinaire - 1er octobre 2017

    Textes bibliques : Lire

    Les textes bibliques de ce dimanche dénoncent les incohérences qui peuvent exister dans nos jugements. C’est ce qui se passait au temps d’Ézéchiel (1ère lecture). Le prophète s’adresse à un peuple déporté loin de sa terre natale. La nation juive a été disséminée en terre païenne. Beaucoup pensent que c’est à cause des fautes des générations précédentes qu’ils subissent une telle catastrophe. Le prophète réagit contre cette mentalité : il rappelle à chacun ses responsabilités ; c’est également important pour nous : nous sommes tous appelés à réorienter notre vie vers le Seigneur et à le suivre. 

    Dans la seconde lecture, saint Paul nous donne des précisions sur ce que doit être cette conversion. Il nous parle de vie fraternelle, d’humilité et même d’abaissement. Notre modèle doit être le Christ. Il a accepté la mort par amour de ses frères. C’est cette attitude qui lui a valu de triompher. Et c’est à ce triomphe sur la mort et le péché qu’il veut tous nous associer. Avoir les mêmes sentiments que lui, c’est être tout entier orienté vers le salut et la vie des hommes.

    Mais en lisant l’Évangile de ce jour, nous voyons bien que ce n’est pas gagné, du moins pour certains. Aujourd’hui, Jésus s’adresse à des gens qui prétendent être les meilleurs : ils se considèrent comme l’élite du peuple : c’est vrai qu’ils respectent la loi jusque dans les moindres détails. Mais derrière ce paravent de scrupuleuse perfection, Jésus dénonce une grave infidélité à l’essentiel de la Parole de Dieu : ils sont persuadés de leur qualité religieuse ; ils se sont fermés aux appels à la conversion de Jean Baptiste et à ceux de Jésus. De plus, ils n’ont que mépris à l’égard des pécheurs.

    Au même moment, nous avons des mal-croyants notoires, des gens de mauvaise vie, voleurs et tricheurs, des femmes qu’on disait perdues : les uns et les autres étaient considérés comme irrécupérables. Or voilà qu’ils accueillent l’annonce du Salut : ils se convertissent et changent de vie. Leur « non » est devenu un « oui » parce qu’ils ont cru à l’amour de Dieu qui les ouvrait à un avenir nouveau.

    Jésus voit ce qu’il y a dans le cœur de chacun : il accueille le pécheur qui revient à Dieu. Les publicains et les prostituées ont commencé par répondre non à cet appel, mais ils se sont convertis. Ils ont accueilli Celui qui pouvait donner un sens à leur existence. Cette rencontre avec Dieu a complètement changé leur vie. Tout au long des Évangiles et dans l’histoire de l’Église, nous découvrons que les grands témoins de la foi sont des pécheurs pardonnés.

    Au-delà des grands prêtres et des anciens, Jésus s’adresse aussi à chacun de nous ; c’est à nous qu’il pose la question : « Lequel des deux a fait la volonté du Père ? » La réponse nous appartient mais il ne faut pas oublier d’en tirer les conséquences : nous ne pouvons pas nous contenter de bons sentiments, de superbes résolutions, d’ardentes prières… il en faut bien sûr, mais si les actes ne suivent pas, nous ne sommes pas convertis. Une simple visite à un malade compte plus qu’un beau discours sur la maladie ; un pardon donné a plus de poids qu’une dissertation sur la paix.

    En ce jour, nous entendons la Parole du Père : « Mon fils, va travailler aujourd’hui à ma vigne ! » Cette vigne c’est le Royaume de Dieu, Royaume d’amour, de justice et de paix. C’est là que Dieu veut rassembler tous les hommes, y compris ceux qui sont loin de lui. Cette bonne nouvelle que nous accueillons chaque dimanche doit être proclamée dans le monde entier.

    Travailler à la Vigne du Seigneur, c’est participer à cette œuvre de rassemblement, c’est témoigner de la foi et de l’espérance qui nous habitent. Nous sommes tous envoyés dans ce monde pour y être des messagers de l’Évangile. C’est à notre amour que ns serons reconnus comme disciples du Christ.

    Nous allons célébrer ensemble cette Eucharistie : qu’elle soit pour chacun de nous le lieu du repentir qui précède un engagement plus vrai dans la vigne du Seigneur.

    Télécharger :  26ème dimanche du Temps ordinaire

    Sources : Fiches Dominicales – Revue Feu Nouveau – Cahier de Prions en Église – « Ta Parole est ma joie » (Joseph Proux).

    SOURCE : http://dimancheprochain.org/

    ------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

    votre commentaire