• Profession de Sœur Marie‐Rachel de la Croix

    8 décembre 2017

    La surprise du SeigneurProfession de Sœur Marie‐Rachel de la Croix  - Clarisse

    Petite fille, je rêvais d’une maison en briques rouges avec deux ailes, d’un mari aux airs de prince charmant, d’enfants aux prénoms évocateurs. Plus tard, étudiante en droit, éprise de justice, je souhaitais parcourir le monde, aller en Afrique, avec mari et enfants, pour lutter contre l’injustice à la manière de Raoul Follereau. J’ai œuvré tant que j’ai pu, étudié le droit international jusqu’au doctorat, travaillé avec les Etats, les organismes, les paroisses, pour les familles et les enfants délaissés.

     Dieu qui a fait naıtre en moi le désir d’une famille, la volonté d’aider les autres, savait comment combler ce désir infini d’amour et de justice. 

    Mes pauvres projets humains étaient bien en‐deçà de ce que Dieu me réservait. Dans mes rêves les plus fous, jamais je n’aurais imaginé Jésus‐Christ, le Roi des rois, le Prince des Princes, Dieu fait homme, le plus beau des enfants des hommes, comme époux. Jamais je n’aurais pensé à un Monastère de Clarisses, au Canada, pour maison ni songé à une fécondité telle que j’enfanterai dans la foi, des dizaines d’enfants, des centaines de personnes, ma propre mère, et le Christ lui‐même. Celui qui fait la volonté de mon père est ma mère, mon frère. La pauvreté, la chasteté, l’obéissance, l’amour, pour seules armes de lutte contre l’injustice, cela dépasse l’entendement! Dieu dépasse l’entendement ! 

    Tout au long des jours, je regarde, médite, contemple, le Christ. Qu’il est beau le Fils de Dieu ! Que son Eglise, son Epouse, est belle ! Que ses enfants sont beaux ! 

    Le Pape, chef d’une Eglise que l’on dit éloignée des petits envoie sa bénédiction à une petite professe temporaire. Le Nonce apostolique téléphone pour m’encourager le jour de la profession. L’Evêque et des prêtres se déplacent. Des religieuses cloîtrées accueillent, se dévouent, ouvrent leurs cœurs, leur monastère, à des personnes de toutes vies, croyances.

    Oui, malgré ses faiblesses, l’Eglise demeure l’Eglise des petits fondée par le Christ sur Pierre, transmise par les Saints et tous ceux qui aiment, œuvrent, pour le Bien. 

    Oui, Dieu a eu raison de croire en l’humain. On vient de tous horizons célébrer une profession, un renoncement aux richesses du monde, un oui à la pauvreté, à la chasteté, à l’obéissance dans un monde ou Dieu n’a plus sa place, paraıt‐il. Alors qu’il aura tant à faire le lendemain, jour de grande fête, un fleuriste compose pour la profession, à une heure avancée de la nuit, des bouquets de roses rouges, cela en toute gratuité. 

    Une maman attachée à ses enfants et des membres d’une famille très unie, viennent de France, rendre grâce à Dieu pour l’appel de leur fille à la vie religieuse! Oui, les êtres humains sont extraordinaires ! 

    À dix heures, la procession d’ouverture de la Cérémonie se met en marche. Je ne peux m’empêcher de penser à grand‐père Sery Eloi, premier chrétien de la région de Gagnoa en Côte d’Ivoire, mort en raison de sa foi. Son unique fils porte la croix qui ouvre la procession. Non, la foi ne mourra jamais. 

    Des cousines de confession luthérienne, venues de Suède, le suivent, dansent au rythme d’un chant dédié à la Vierge Marie. 

    Les voix cristallines de mes sœurs, portées par un jeune pianiste ivoirien, offrent nos louanges au Seigneur. La Parole de Dieu est annoncée avec bonheur. Le moment de dire au monde tout mon amour pour le Christ est venu. Aux questions de Monseigneur Cyr, je lève les yeux vers mon Bien‐ aimé en croix. Il est mon appui, ma force ! Je ne crains pas. Je fais ma demande de profession dans l’ordre des sœurs pauvres de sainte CLAIRE avec reconnaissance. Je prononce mes vœux

    d’Obéissance, de Pauvreté, de Chasteté, avec bonheur, un bonheur partagé par ma nièce et d’autres jeunes filles qui comprennent enfin pourquoi les sœurs se donnent à Dieu, au Dieu de la Joie, de l’amour véritable ! 

    Entre les mains de ma mère Abbesse, je remets ma vie, je m’engage et reçois la promesse de vie éternelle. Le voile noir de la joie d’être toute à Dieu, béni par Monseigneur, m’est remis, ainsi qu’une couronne de fleurs préparée par mes sœurs.

    Avec mes sœurs Clarisses du Canada et du monde, je rends grâce à Dieu. Avec mes sœurs, je me garde pure pour Lui. 

    La Communion nous rappelle qu’il s’est donné, s’est gardé pur, pour nous, le premier. 

    Un Ave Maria des plus émouvants nous redit tout l’amour que la Vierge Marie a pour ses enfants et toute la reconnaissance que nous devons à la Mère de Dieu et à son Fils bien‐aimé.

    Ensemble, louons le Seigneur, il est vivant. Des chants ivoiriens composent le bouquet final de la cérémonie. L’assemblée, d’un même corps, d’une seule â me, chante, danse, autour de l’Autel. Un journaliste s’écrie : Et on dit que l’Eglise se meurt ? 

    Après la messe, les convives prennent part à un joyeux festin africain en l’honneur du Christ et de sa petite fiancée. On se présente, précise le pays d’où l’on vient. On déguste les mets généreusement cuisinés par la famille de la fiancée. Puis, les mains levées au Ciel, le cœur plein de joie et de reconnaissance, nous chantons : « Mon Dieu tu es grand, tu es beau, Dieu vivant, Dieu Très‐haut, tu es le Dieu d’amour. » 

    Fidèle à moi‐même, j’avais imaginé mon mariage. Fidèle à lui‐même, Dieu m’a surprise. Parce que je me suis finalement laissée surprendre, parce que j’ai finalement accepté de m’en remettre à son amour, Il m’a offert infiniment plus que ce que j’avais espéré. 

    C’est pour nous une grave obligation de louer le Seigneur, a dit Sainte Claire ! Loué sois‐tu Mon Seigneur pour ta bonté, ta générosité, ton amour ! 

    Merci à vous tous qui avez fait de la profession un temps à la gloire de Dieu. Paix et Joie à vous qui cherchez et aimez Dieu. 

    Sœur Marie‐Rachel de la Croix

    Source: Echo de la Famille franciscaine #98

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  • La messe à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, ici le 16 février 2018.La messe à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, ici le 16 février 2018.  (Vatican Media)

    Messe à Sainte-Marthe : demander la grâce de la honte

    Ne jugez pas à vous ne serez pas jugés : dans son homélie de la messe à la Maison Sainte-Marthe, ce lundi 26 février 2018, le Pape François a répété cette interpellation, dans le contexte du Carême, dans lequel l’Église nous invite à nous renouveler.
     

    Debora Donnini – Cité du Vatican

    Personne ne peut échapper au jugement de Dieu. Tant sur le plan personnel que sur le plan universel, nous serons tous jugés, a rappelé le Pape François. Dans cette optique, l’Église fait réfléchir sur l’attitude que nous avons avec le prochain et avec Dieu.

    Dieu nous invite à ne pas juger notre prochain, et même à lui pardonner : «Chacun de nous peut penser : “mais, moi je ne juge jamais, moi je ne fais pas le juge”», a noté François en invitant toutefois à examiner nos attitudes : «Combien de fois le sujet de nos conversations, c’est le jugement sur les autres», a-t-il souligné, en remarquant que «juger les autres est une mauvaise chose, parce que l’unique juge est le Seigneur », qui connaît cette tendance de l’homme à juger :

    «Dans les réunions que nous avons, un déjeuner, sur une durée de deux heures, combien de minutes ont été dépensées pour juger les autres ?», s’est interrogé le Pape, invitant à une conversion des attitudes et du regard sur les autres. «Soyez miséricordieux. Soyez miséricordieux comme Dieu, votre Père, est miséricordieux. De plus: soyez généreux. Donnez et il vous sera donné. Qu’est-ce qui me sera donné? Une mesure bonne, pleine, débordante. L’abondance de la générosité du Seigneur, quand nous serons pleins de l’abondance de notre miséricorde dans le fait de ne pas juger.»

    L’invitation est donc faite à être miséricordieux avec les autres, parce que de la même façon, le Seigneur sera miséricordieux avec nous.

    La deuxième partie du message de l’Église, aujourd’hui, est l’invitation à avoir une attitude d’humilité avec Dieu, qui consiste dans le fait de se reconnaître pécheurs.

    « Et nous, nous savons que la justice de Dieu est miséricorde. Mais il faut lui dire : “À Toi, c’est la justice qui convient ; à nous, la honte.” Et quand la justice de Dieu et notre honte se rencontrent, là, il y a le pardon. Je crois que j’ai péché contre le Seigneur ? Je crois que le Seigneur est juste ? Je crois qu’il est miséricordieux ? Je prends honte devant Dieu, d’être pécheur? C’est aussi simple: à Toi la justice, à moi la honte. Et demander la grâce de la honte.»

    François a donc invité à recevoir la grâce de la honte : «C’est une grande grâce, la honte. Souvenons-nous en : l’attitude envers le prochain, se rappeler qu’avec la mesure avec laquelle moi je juge, je serai jugé ; je ne dois pas juger. Et si je dis quelque chose sur l’autre, que ce soit généreusement, avec beaucoup de miséricorde. L’attitude devant Dieu, ce dialogue essentiel : “À Toi la justice, à moi la honte”».

    source http://www.vaticannews.va/fr/

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  • (pourrait prendre quelques secondes pour s'OUVRIR)

    Télécharger « NEWSLETTER_2018_FRA_FINAL.pdf »

    DANS CETTE ÉDITION FRANCISCAN SPOTLIGHT Rodrigo Peret, OFM ARTICLE Focus sur les droits de l’enfant ÉVÉNEMENTS Réunion du Conseil d’administration international Événement en marge de la Commission du développement social Franciscans International œuvre pour la protection des droits de l’enfant dans les forums nationaux et internationaux. Photo : © Trevor Cole/Unsplash. (gauche) Marina El Khoury, Représentante de FI à New York modère l’événement en marge de la Commission du développement social. (droite) Membres du Conseil d’administration de FI. Rang du haut, à partir de la gauche : Kevin Queally, TOR ; Clark Berge, SSF ; Jude Winkler, OFM Conv. Deuxième rang, à partir de la gauche : Benedict Ayodi, OFM Cap. ; Joseph Rozansky, OFM (Président du Conseil d’administration international) ; Markus Heinze, OFM (Directeur exécutif de FI). Devant, à partir de la gauche : Carla Casadei, SFP ; Ruth Marcus, OSF. Photos : © FI/Christian Seno, OFM. FRANCISCANS INTERNATIONAL NEWSLETTER | 2018/01 2 3 3 5

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  • Retrouver le sens du sacré.

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    Une véritable programme à mettre impérativement en place. L’Homme est sacré et en aucun cas ne doit manquer de respect que ce soit sur le plan financier ou autre. L’argent est sacré au point de ne pas être dépensé à tous vents. Chacun doit pouvoir exister avec un minimum vital convenable. La mort aussi est sacrée et nul ne doit être inhumé comme un chien.

    Au nom de cette sacralité , nous devons nous insurger. L’inviolabilité de la dignité humaine demande une révolte des consciences lorsque celle-ci est amputée.

    Vous voyez, les combats ne manquent pas et cela fait le sel de la vie. Certes, les mets sont souvent trop salés. A nous de pondérer le repas de chacun. L’éducation est importante pour nos enfants. Combien de professeurs reste-t-il ?

    En tant que chrétien, je m’aperçois que bon nombre de frères et sœurs confondent la gentillesse de complaisance avec la bonté.

    La bonté est la volonté donnée par Dieu de générer de l’harmonie entre nous.

    La gentillesse de complaisance est une fausse « bonté » qui dit toujours « oui » à tout le monde afin d’éviter les conflits. Or, la personne qui évite les conflits nécessaires a peur de la vie dans sa plénitude. Elle pense « Non » et dit toujours « Oui » même devant l’infâme.

    Nous devons nous affirmer avec bonté pas avec lâcheté ou soumission.

    Frères et sœurs chrétiens finissons-en avec cette culpabilité janséniste de la colère. La colère est sainte et saine dans le sens où elle ne jaillit pas de la haine.

    Nous devons nous battre inlassablement afin que l’humain redevienne le centre de nos préoccupations et non uniquement les valeurs superficielles de l’argent.

    Nous devons vivre nos convictions envers et contre tout, telle la pauvreté volontaire dans l’esprit de saint François.

    Nous devons nous battre sans répit pour retrouver le sens sacré de la Vie.

     Notre perception changera, notre regard deviendra plus fraternel et mourront nos illusions d’un monde qui ne clame que l’horizontalité de l’existence en occultant son essence sacrée.

    Ayons des pleurs et des cris lorsque les autres sont meurtris.

    La fraternité ne fait que commencer comme cette putrescible crise.

    Bruno LEROY.

    SOURCE http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • Homélie du 3ème dimanche du Carême

    Abbé Jean Compazieu 

    Les signes que Dieu nous donne…

     

    Textes bibliques : Lire

    Tout au long de ce Carême, nous continuons notre montée vers la grande fête de Pâques. Les textes bibliques de ce dimanche nous invitent à contempler et à accueillir les signes que Dieu nous donne. Nous y découvrons un Dieu libérateur qui se fait proche de nous et qui est riche en miséricorde. Il nous rejoint dans nos situations de péché pour nous en libérer. 

    Le premier signe que nous découvrons aujourd’hui c’est le don de la loi (1ère lecture). C’est une loi de liberté et de vie. Si Dieu nous donne cette loi c’est pour nous apprendre à bien vivre les uns avec les autres. Notre Dieu nous aime tous de la même manière. Il veut le salut de tous. Les dix commandements qu’il nous laisse commencent par des interdits : « Tu n’auras pas… Tu ne feras pas… » Ces paroles nous disent les impasses qu’il nous faut éviter pour ne pas retomber dans l’esclavage.

    Il s’agit de renoncer aux idoles, ces faux dieux qui revendiquent d’être l’absolu de l’homme. Ces idoles, nous les connaissons bien, c’est la course à l’argent, aux richesses matérielles, au « toujours plus ». Tout cela ne fait que nous enfermer dans notre égoïsme. Nous devons également éviter toutes les critiques négatives qui ne font qu’ajouter un peu plus de poison à la société dans laquelle nous vivons. Les dix paroles que le Seigneur nous laisse sont un chemin de liberté et de vie. Elles se présentent comme des points de repères pour une vie digne d’être qualifié humaine.

    En réponse à cette loi du Seigneur, nous avons la prière du psaume. C’est une prière de louange et d’action de grâce : « La loi du Seigneur est parfaite qui redonne vie… » Avec ce psaume, nous rendons grâce à Dieu qui libère son peuple et le sauve. Plus tard, l’apôtre Pierre reconnaîtra que les paroles de Jésus sont celles de la Vie éternelle. Tout au long de ce carême, nous sommes invités à les lire et à les relire. Elles contiennent les graines de l’amour qui est en Dieu.

    Le deuxième signe que nous découvrons aujourd’hui c’est celui de la croix. Dans sa lettre aux Corinthiens (2ème lecture), Paul insiste sur le caractère inimaginable de la croix : « Nous proclamons un Messie crucifié… » Tant pis pour ceux qui s’efforcent de rendre raisonnable l’Évangile de la croix. Si nous voulons comprendre quelque chose à l’amour de Dieu, c’est vers elle que nous devons regarder. Le vrai Dieu se révèle là où les hommes ne voient que la honte et l’échec. Le signe de la croix se présente comme la seule attestation d’un Dieu dont le nom est « miséricorde ».

    Après la loi et la croix, l’Évangile nous présente un troisième signe de l’amour de Dieu : le temple. Aujourd’hui, nous voyons Jésus arriver au temple de Jérusalem. Il réagit très fortement contre le trafic qui se pratique en ce lieu. Il devient même violent. La maison de son Père n’est pas destinée à cela. En ce temps de Carême, Jésus veut nous apprendre à adorer Dieu « en esprit et en vérité ». Nos relations avec lui ne se négocient pas. On ne va pas lui offrir ceci ou cela pour qu’il nous donne ce que nous lui demandons.

    En purifiant le culte qui se pratique au temple, Jésus veut nous aider à retrouver la vraie signification de ce lieu. Le temple est la demeure de Dieu, sa présence au cœur de l’humanité. Il faut donc chasser de ce lieu tout ce qui est impur. Plusieurs siècles avant, le prophète Zacharie l’avait annoncé : « Il n’y aura plus de marchands dans la maison du Seigneur de l’univers ces jours-là… » (Za 14, 21) Avec l’Évangile de ce jour, c’est le règne de Dieu qui s’ouvre avec un fouet. De victime sacrificielle, il n’en restera plus qu’une, c’est Jésus lui-même. Il sera « fouetté » et crucifié hors de la ville. Mais ce ne sera pas la fin de l’histoire. Le nouveau sanctuaire sera le Corps de Jésus ressuscité.

    Ces trois signes, la loi, la croix et le temple nous sont donnés pour nous appeler à une vraie conversion. Ils nous disent ce qu’il nous faut éviter et ce qu’il faut faire pour ne pas retomber dans l’esclavage. Mais pour ce combat, nous ne sommes pas seuls. Jésus l’a gagné sur la croix et il veut nous associer tous à sa victoire. Il est désormais le seul vrai temple où nous pourrons rendre à Dieu un culte « en esprit et en vérité ». Chaque année, le temps du carême nous aide à recentrer notre vie sur Dieu et à retrouver son amour. Il nous appelle inlassablement : « Convertissez-vous… Revenez à moi de tout votre cœur… » Prions ensemble pour que ces quarante jours soient une vraie réponse à l’amour infini de Dieu.

    Télécharger pour imprimer : 3ème dimanche du Carême

    Sources : Feu Nouveau, les Cahiers de Prions en Église, Fiches dominicales, Dossiers personnels…

    source http://dimancheprochain.org

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  • La joie est une grâce offerte par Dieu.

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    La vie est trop sérieuse pour être prise au sérieux. Souvent, trop souvent les détails insignifiants des jours passants nous rongent les sangs. Nous attachons trop d’importance aux petites et malingres blessures que nous occultons les plus fondamentales.

    Pour devenir un combattant pour une existence joviale, il ne faut pas ignorer les faits, les souffrances, les maladies et les guerres mais, les affronter avec énergie.

    Trop de personnes que je rencontre au cours de mes déplacements semblent ne pas s’aimer, voire même se détester. En culpabilisant sans cesse sur un passé dépassé. Comment voulez-vous aimer la Vie dans ces conditions ?

    Il faut retrouver la quintessence de la respiration de l’âme. Je veux dire qu’il nous faut reconquérir l’Essentiel qui nous constitue. Laisser tomber le superficiel pour ne point sombre dans la médiocrité. Cette médiocrité qui nous fait juger les événements avec pessimisme et légèreté. Nous ne pouvons approcher le Bonheur si nous n’en savons pas même le visage.

    Il s’agit d’un long cheminement personnel et spirituel. Pour être Heureux sur Terre, il faut savourer les petites joies qui se présentent. Et pratiquer cet exercice chaque jour, permet de reprendre contact avec la réalité, sa propre réalité. Vous allez me dire mais, alors la crise, le chômage, les guerres ? Quel rapport avec mon allégresse si je vis dans un bourbier labyrinthique. Et indicible, souvent.

    Je vous répondrais respectueusement que vous me faites penser à un noyé qui se débat dans les marécages espérant ne pas s’enfoncer et pourtant, il finit par s’étouffer et mourir dans les abysses.

    La joie est une grâce offerte pour sourire de nos misères. Les résignés n’ont jamais fait avancer le monde ou ne serait-ce qu’une once des mentalités inertes. La jovialité est l’expression d’un esprit libre. Voilà, pourquoi dans les évangiles, Jésus nous somme de demeurer dans la Joie. Celle de l’Esprit de Liberté. Celle qui permet d’affronter les difficultés avec les yeux ouverts sur leur importance. Tout le monde peut devenir libre intérieurement.

    Contemplez profondément la beauté d’un paysage en vous imprégnant du moindre élément que cela éveille en vous.

    Et vous verrez progressivement votre regard changera comme une chrysalide devenant papillon. Vous n’appréhenderez plus l’existence comme vous le faisiez autrefois. Vous éprouverez une certaine liberté face aux informations qui vous parviennent.

    Vous relativiserez votre responsabilité. Que pouvez-vous faire contre les guerres ?  De quelle façon agirez-vous ? Que pouvez-vous faire pour endiguer le chômage ? Quel combat décidez-vous de mener ou non ? Et la corruption des hommes politiques ? Et l’écologie que pensez-vous faire ? L’hospitalisation de votre voisin ? La mort de votre prochain ? Avez-vous réellement des moyens d’actions ?

    Si non, vous êtes l’être Humain le plus malheureux...

    Si oui, vous êtes l’Homme le plus heureux...

    En effet, toutes formes d’actes pour changer la face des choses est source de bonheur.

    L’inaction mène à la victimisation. Et au pire à la dépression, voire au suicide.

    Changez ce que vous estimez pouvoir transformer et ne vous évertuez pas à vouloir modifier l’impossible. Cela est une position qui fait souffrir tout en se donnant bonne conscience, puisque nous ne pouvons rien faire. C’est souvent la posture des lâches. L’Homme heureux verra avec limpidité ce qu’il faudra mener de front tout en s’écriant :

    Dieu que la Vie est Belle !

     

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • AMAZONIE – L’autre grand synode pour l’avenir

    2018 ECOLOGIE Amazonie Panamazonie

    Et si l’Amazonie nous parlait aussi de notre avenir à tous ? L’initiative du pape François, annonçant un synode à venir, sur ce « continent vert » est dans la ligne droite des intuitions de son encyclique, conjuguant luttes sociales et renouveau environnemental. E&E rassemble ici un certain nombre d’informations glanées depuis quelques temps sur cette question.

     

    DES PAROLES et des INITIATIVES venues DU TERRAIN : On peut s’abonner notamment à l’intéressante lettre d’Amazonie

    • Dans un communiqué du 21 novembre 2014, le Réseau ecclésial panamazonien (ou RePam) lance un cri d’alarme à propos de la vie en Amazonie. « Du fait de la déforestation, de la dévastation des terres, de l’anéantissement des cultures indigènes et de la violence, les conditions de vie en Amazonie sont de plus en plus difficiles et privent les populations de toute perspective d’avenir »
    • Du 19 au 21 juin 2017, une rencontre en Norvège a permis d’officialiser l’initiative interreligieuse pour la forêt primaire. Des représentants religieux du monde entier avec ceux des populations indigènes ont lancé ce mouvement, une première dans la mobilisation pour protéger les forêts primaires du monde. Convoqué par l’Initiative norvégienne pour le climat et les forês (NICFI) et le programme de développement des Nations unies (PNUD) et le Forum des religions et écologie de l’université de Yale et quelques autres partenaires, dont le Conseil oecuménique des Eglises. D«Notre objectif – en concertation avec les responsables spirituels et autochtones rassemblés ici – est de définir un plan d’action commun afin de créer un mouvement populaire pour développer une volonté politique élargie et des mesures sur le terrain destinées à protéger les forêts tropicales humides, a expliqué l’évêque émérite Gunnar Stålsett, président honoraire de Religions for Peace. Il s’agit d’une initiative d’envergure mondiale. Toutefois, nous mettons particulièrement l’accent sur les responsables, les institutions et les réseaux religieux et autochtones dans les pays où les surfaces de forêts tropicales humides sont les plus importantes.»
       
       
       
    • 2018 ECOLOGIE Eglises 1498141882LjCygzXlkmitK280TBpf3YurwDE17d.pngDu 19 au 24 juin 2017. Des évêques de la région panamazone se sont retrouvés pour la 3e rencontre du réseau REPAM, à Leticia en Colombie, pour définir les stratégies les plus appropriées pour travailler ensemble au service de la protection de l’écosystème amazonien
       
    • Le 28 juillet 2017, le REPAM a joint sa voix au concert de critiques déclenché par la décision, la semaine précédente, de Brasilia d’abroger le statut de réserve naturelle de près de quatre millions d’hectares de forêt amazonienne. Le décret présidentiel a mis fin à cette gigantesque réserve, de la taille du Danemark qui pourra être désormais exploitée par des entreprises minières, alors que jusqu’ici l’exploitation en était réservée aux compagnies publiques. 
    • On peut citer l’intervention du P. Alfredo Ferro Medina, jésuite et coordinateur du Service jésuite de la Panamazonie (SJPAM) de la Conférence des provinces d’Amérique latine et Caraïbes (CPAL) devant le groupe de travail « Environnement et justice économique » du Secrétariat pour l’éducation supérieure. 15-17 janvier 2018

     

    • Témoignage de Mauricio Lopez Oropeza, secrétaire général du Pan-Amazonian Ecclesial Network, le 4 février 2018 dernier durant le rassemblement Catholic social ministry, à Washington (USA). Il y a souligné l’importance du bassin amazonien pour l’ensemble de l’écosystème mondial. Il a pris la parole avec le responsable de la tribu Kanamari (Brésil) et le coordinateur régional DHI du REPAM.

    DES PAROLES et DES ACTES du PAPE FRANCOIS


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  • SUR LES PAS DES PREMIERS FRANCISCAINS

    AU CANADA


    Du 6 au 13 août 2017, un groupe de 13 jeunes franciscains quittait Trois-Rivières pour marcher sur les pas des premiers franciscains dans le nord-est du continent américain : Les Récollets. À bord de trois véhicules, ils ont parcouru plus de 2000 km en automobile, en bateau et à pied pour se rappeler l’exceptionnel esprit missionnaire de leurs pères dans la vie franciscaine. Ceux qui n’étaient que des noms lointains dans les livres d’histoire de la Nouvelle-France devinrent les héros d’un parcours dans nos racines. Quelques beaux moments.

    Les Franciscains Récollets ont été envoyés sur le bateau de Champlain et, pour la première fois, ont célébré la messe en terre d’Amérique, le 24 juin 1615. Aussitôt arrivés, aussitôt partis, les quatre Récollets se séparèrent immédiatement pour couvrir un territoire immense. Entre 1615 et 1829, il y eut 345 missionnaires franciscains. La plupart étaient européens, mais près de 90 étaient des Canadiens.

    Partir pour ce nouveau pays, à l’époque, était une entreprise hasardeuse et audacieuse. La mer, le fleuve et les rivières étaient les voies de transport; c’est par bateau que l’on voyageait sur tout ce territoire. Les provinces franciscaines du Canada (St-Joseph et Christ the King) ont décidé de convier les jeunes frères à ce parcours historique et missionnaire, marcher sur les pas de leurs pères dans la vie franciscaine. Le tout, en dormant sous la tente.

    UN PARCOURS PLEIN DE NATURE

    Marcher sur les pas des Récollets s’est révélé aussi au sens littéral. Les jeunes franciscains arrivaient des quatre coins du Canada (Vancouver, Edmonton, Calgary, Toronto, Montréal) et même de Rome ! Leur itinéraire était construit de telle manière que de 2 à 3 heures de temps libre, en nature, étaient proposées. Une démarche spirituelle était suggérée. Grâce aux recherches du P. René Bacon (décédé au printemps 2017), un livret d’accompagnement a été fourni à tous les participants. Il contenait des biographies inspirantes de franciscains du XVII et XVIIIe siècles, ainsi que des récits de leurs aventures. C’est dans la nature, avec le fleuve ou la mer comme décors, que les 13 jeunes frères marchaient en méditant sur la vie d’autrefois.

    Les arrêts furent nombreux pour commémorer l’un ou l’autre événement en lien avec les Récollets. La Côte de Beaupré fut le premier arrêt, entre autres pour souligner le lieu de naissance du tout premier récollet canadien, fr. Didace Pelletier. Ensuite, c’est vers Baie-St-Paul et Tadoussac que les frères se sont dirigés. En effet, c’est là le lieu de la toute première arrivée et d’un poste longtemps tenu par les Récollets. Après la traversée à partir des Escoumins, les frères se sont dirigés vers le Parc-du-Bic, où le village a été un lieu important des pasteurs franciscains. Le Cap-à-l’Orignal fut le lieu de la mort dramatique du bon P. Rouillard. Par noyade. Ce dernier nous annonçait déjà la visite de Percé et de l’Ile-Bonaventure (en plus de la région de Rimouski).

    DE PASSAGE EN GASPÉSIE

    À St-Anne-des-Monts, les frères ont commémoré le naufrage du navire La Renommée, duquel seulement 8 passagers survécurent. Le récit qu’en fait le P. Emmanuel Crespel est saisissant d’humanité et de bonté. 

    Quel courage et quel héroïsme ! En toute humilité, il raconte comment il s’est occupé de ses compagnons d’infortune, soit en les soignant ou en les enterrant. Par une demie journée sur la grève, les frères ont médité et célébré la messe en leur souvenir.

    Un tel parcours ne pouvait ignorer Percé et l’Île-Bonaventure, dont les fils de François sont les premiers pasteurs. Ce moment de prière et de contemplation ne sera pas oublié de sitôt!

    Au moment du retour, le 11 août, un arrêt merveilleux nous a permis de saluer nos sœurs Clarisses de Rivière-du-Loup. Tout cela avant de marcher, bientôt, sur les chemins du Vieux-Québec. Le monument à la Foi, juste en face du Château Frontenac, soulignait justement la contribution des Récollets au tout début de la Nouvelle-France. Après une nuit sur l’Ile-d’Orléans, nous avons visité la chapelle et le réfectoire des Récollets (Hôpital général de Québec), encore utilisés par les Sœurs Augustines. Un pur moment de bonheur ! La fin de notre itinéraire fut TroisRivières, avec le couvent des frères (le seul qui subsiste en Amérique du Nord !) et le musée des Ursulines. Mgr Luc Bouchard nous accueille chez lui et nous pouvons admirer de près l’une des belles peintures de Marie, réalisée par le Fr. Luc, récollet du XVIIe siècle.

    PAR-DELÀ L’ITINÉRAIRE

    Partout, le groupe a été très bien accueilli. Les Petites franciscaines de Marie, à Baie-St-Paul nous ont reçus en camping sur leur terrain. Plus tard, c’est la communauté chrétienne de l’Ile-Verte (près de Trois-Pistoles), encore animée par un frère mineur, le capucin Gilles Frigon, qui nous a fait un accueil de rois. Nous gardons aussi un très beau souvenir du site L’Ancre jaune, à Ste-Anne-des-Monts, et du mouvement Les Brebis de Jésus, qui nous ont accueilli les bras grands ouverts.

    Il y avait les désagréments du camping, bien sûr, l’inconfort de longs déplacements, le froid et l’humidité de certaines nuits, les repas sur le pouce ou un peu froids. Un peu de pluie est venue nous déranger à l’occasion, mais globalement, nous avons eu du temps frais, mais généralement ensoleillé.

    Les rigolades, les bons repas, la fête, et les moments de méditation et de prière ont ponctué notre itinéraire. Des jeunes franciscains qui ne se connaissaient pas ou très peu devinrent des frères les uns pour les autres. Par-delà les différences culturelles et la langue, un seul cœur battait parmi nous : celui de saint François et de ses dignes fils, les Franciscains Récollets. À nous de continuer l’aventure avec courage dans le Canada d’aujourd’hui !

    Guylain Prince, OFM

    SOURCE extrait  http://missionsfranciscains.blogspot.ca/  - Novembre 2017

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  •                                                                                                                                                     « MESSAGE » Janvier - Février 2018

    Eclairage sur le sens du mot « dialogue »


    Nous sommes tous des êtres portés au dialogue. Le Prologue de saint Jean nous éclaire : « Tout fut par Lui, et rien de ce qui fut ne fut sans lui. » (Jn 1, 3) Ainsi toute religion fut par Dieu. Grâce au dialogue, on peut comprendre sa propre foi. L’Institut de théologie des sciences des religions fonde son étude sur les sciences humaines. C’est une démarche rationnelle à laquelle aucune religion ne peut se dérober et re- mettre en cause les conclusions des chercheurs.

    Au cœur du dialogue, les religions sont toutes à égalité et sont dignes du même respect. Dialoguer exige certaines attitudes. Il requiert une véritable ascèse. Celle-ci rend libres et heureux les gens qui s’engagent dans le dialogue. Pour beaucoup, le mot « dialogue » appartient à toute une constellation de mots apparentés proches, voire interchangeables : conversation, débat, négociation, rencontre, annonce.

    Le dialogue n’est pas une conversation Dans une conversation, les personnes peuvent évoquer n’importe quel sujet en restant superficiel, en s’engageant souvent peu et se remettant peu en question. Par contre, un dialogue est fructueux que s’il s’établit dans le long terme, la confiance, l’investissement de sa parole. S’engager l’un envers l’autre conduit à des profondeurs insoupçonnables.

    Le dialogue n’est pas un débat Dans ce dernier, il y a un gagnant et un perdant. Dans le dialogue, tout le monde est gagnant. Il nous faut toujours chercher une manière de dire les choses qui soit audible. Ainsi nous comprenons mieux notre propre tradition, notre foi car on doit la comprendre autrement pour la formuler simplement.

    Le dialogue n’est pas une négociation Dans une négociation, les gens cherchent un accord plus ou moins acceptable par tous. Ils savent très bien les compromis qu’ils doivent faire. Dans le dialogue interculturel comme dans le dialogue interreligieux, il n’est pas question de faire des compromis pour arriver à un accord. Ni les chrétiens, ni les bouddhistes, ni les musulmans, ni les hindous ne peuvent faire des compromis sur le contenu de leur tradition.

    Le dialogue ne se résume pas à la tolérance

    Dans le Larousse, la première définition de la tolérance est : « le respect de la liberté d’autrui, de ses manières de penser et d’agir. » Dans le Petit Robert, tolérer signifie ne pas interdire. On peut avoir du respect pour l’autre sans montrer le moindre intérêt pour ce qu’il pense ou croit. Tous ceux qui « subissent » la tolérance expérimentent que seuls les gens qui exercent une domination pensent que celle-ci est nécessairement quelque chose de positif. Dans le dialogue, il y a deux acteurs égaux, dont chacun a la conviction que l’autre a quelque chose d’important à lui dire. Chacun a besoin de l’autre, ce qui n’est pas le cas des relations dites tolérantes.

    Dans le dialogue, l’ascèse de l’écoute est première. Ainsi l’altérité est posée d’emblée.

    « L’honnêteté consiste à juger une doctrine par ses sommets non par ses sous-produits. » Ces paroles d’Albert Camus, dans La reine du Caire, en 1948, parle de l’importance de l’honnêteté dans le dialogue. Aurions-nous à ce point besoin de nous sentir supérieurs aux autres pour exister ? Camus a peut-être lu un jour l’édit qu’un empereur indien asoka avait fait graver sur le roc au 3 e siècle avant notre ère et que voici : « On ne devrait pas seulement honorer sa propre religion et condamner les religions des autres, mais on devrait honorer les religions des autres pour cette raison-ci ou cette raison-là. En agissant ainsi, on aide à grandir sa propre religion et on rend aussi service à celle des autres. En agissant autrement, on creuse la tombe de sa propre religion et on fait aussi mal aux religions des autres. (…) Que tous écoutent et veuillent bien écouter les doctrines des autres religions. »

    J’ai passé la plus grande partie de ma vie à dialoguer avec des personnes qui pensent autrement que moi, ou à me préparer à ce dialogue, et ma joie est d’avoir pu saisir presque de l’intérieur quelque chose de l’expérience spirituelle des bouddhistes et des shintoïstes. J’ai pu découvrir également ce qui pouvait faire vivre des personnes de tous les continents. Et cela aussi est extraordinaire. A tort ou à raison, je me sens toujours solidaire de toutes les personnes blessées par les critiques très rudes que leur adressent des gens qui ignorent superbement leurs qualités extraordinaires.

    Propos de Dennis Gira, recueillis par Brigitte lors du week-end interreligieux du 30 septembre – 1er octobre 2017

    source Revue MESSAGE

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  • Retraite de carême : quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir

    Quatrième méditation de don Josè Tolentino de Mendonça

    Retraite de carême à Ariccia © Vatican Media

    Retraite De Carême À Ariccia © Vatican Media

    « Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir », a affirmé don Josè Tolentino de Mendonça ce matin, 20 février 2018, devant le pape François et la Curie romaine réunis à Ariccia pour leur retraite de carême. Le prédicateur portugais a médité sur l’acédie, la perte du goût de vivre.

    Dans cette quatrième méditation rapportée par Vatican News, il a souligné que le « démon de l’acédie », de la paresse, était une insatisfaction profonde qui conduisait à la « psychologie de la tombe ».

    « Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir, a-t-il mis en garde. Quand nous renonçons au désir de trouver du goût dans les rencontres, dans les conversations, dans les échanges, dans la sortie de nous-mêmes, dans les projets, dans les travaux, dans la prière… Cela diminue notre curiosité pour l’autre, notre ouverture à l’inédit, et tout nous semble comme un déjà vu réchauffé que nous ressentons comme un poids inutile, incongru et absurde, qui nous écrase. »

    Aujourd’hui, a noté don Josè Tolentino de Mendonça, « on médicalise l’acédie en l’abordant comme une pathologie qui doit être traitée du point de vue psychiatrique ». Mais même dans un cadre clinique, « il est évident que l’acédie ou les états dépressifs » ne peuvent se soigner seulement avec des « médicaments », car « le soin doit impliquer la personne entière ».

    Pour le poète portugais, « il existe beaucoup de souffrances cachées dont nous devons découvrir l’origine qui s’enracine dans le mystère de la solitude humaine ».

    La tristesse liée à l’acédie est celle du jeune homme riche, qui obéissait à tous les commandements mais préféra ses biens à la suite du Christ : « Il n’est pas rare que notre tristesse provienne de cette incapacité. »

    Don Josè Tolentino de Mendonça a conclu par l’invitation de l’Apocalypse, “viens” : « Dans cette parole, il y a la trace de tout ce dont nous avons besoin, la raison de notre cri, la raison de notre espérance et, si souvent, la raison de notre désespoir, de notre échec, et la nécessité de dépasser tout cela en Dieu… ‘Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et opprimés, et je vous donnerai le repos’. »

    source ZENIT.org

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