• 6e dimanche du Pâques (B) - 6 mai 2018

     

    Tous sont mes amis

    Christ vrai cep

    L’aigle est associé à l’évangéliste Jean
    (photo : Lawrence OP / Flickr / CC BY-NC 2.0)

    Demeurez dans mon amour : Jean 15, 9-17

    Les lectures : Actes 10, 25-26.34-35.44-48 ; Psaume 97 (98) ; 1 Jean 4, 7-10
    Les citations bibliques sont tirées de la Traduction liturgique officielle.

    La période du Carême constitue un moment de préparation pour la fête de Pâques lorsque le Christ dévoile complètement son identité en mourant et, surtout, en ressuscitant. La période pascale qui suit dans le calendrier liturgique permet aux chrétiens et aux chrétiennes d’approfondir le contenu de cette révélation. La tradition attribue à l’évangéliste Jean le symbole de l’aigle. Son évangile montre une plus grande complexité que les autres retenus dans le Nouveau Testament. Il survolerait le mystère de Jésus comme un aigle dans le ciel. Plusieurs érudits considèrent même que cette œuvre trace la première théologie du mystère chrétien. Et certains extraits, comme celui de la Bonne Nouvelle de cette célébration où de multiples relations de causes à effets sont explicitées, constitue un véritable écheveau pas commode à démêler. Ce commentaire va tenter d’exécuter ce travail.

    Un ami

    Jésus a transmis sa doctrine à l’aide de paraboles qui utilisaient l’image du serviteur pour désigner l’être humain. Ceux-ci doivent obéir à un maître qui, dans quelques récits, se montre capricieux et autoritaire. Jésus métamorphose dans cette Bonne Nouvelle l’image du domestique et de son patron. D’abord, l’employeur n’exerce pas un pouvoir dominateur que l’on associe souvent à tort au Dieu unique de l’Ancien Testament. Le Sauveur se présente plutôt comme un supérieur qui aime ceux et celles qui lui sont confiés. Jésus va le nommer « Père ». Jésus ajoute que ce Père n'est pas seulement un Créateur qui ne se soucierait pas de sa progéniture. Il devient « abba », un paternel qui affectionne ses enfants et qui porte un amour infini à son Fils, le Ressuscité. Ce Père va même dévoiler, grâce au Christ, son plan de rédemption à ses enfants. Les êtres humains ne sont plus de simples pions ignorant la stratégie de leur supérieur. Ils sont qualifiés désormais d’amis, de collaborateurs invités à être des artisans de l’annonce de l’Évangile sur la terre.

    L'amour

    Les croyants et les croyantes entament désormais une amitié avec la Trinité. L’amour est d’ailleurs la caractéristique fondamentale de cette relation. Les premières communautés chrétiennes ont vite compris ce fait en méditant sur le passage terrestre de l’homme-Dieu. Ils y ont découvert que le Christ donnait constamment. Le Seigneur a redonné l’autonomie à des malades en les guérissant miraculeusement et il a fait le don ultime de sa vie pour réconcilier le genre humain avec Dieu. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Le modèle du Crucifié informe l’Église sur la nature de l’amour divin. Ce n’est pas un sentiment instable, qui s'effrite avec le temps comme l’affection humaine. L’amitié divine se situe au niveau le plus profond des personnes. Elle participe à l’amour existant entre le Père et le Fils. Plusieurs diront que l’Esprit Saint constitue ce lien amical. Cet Esprit pousse les gens à donner inconditionnellement. Il permet aux enfants de Dieu de pardonner aux ennemis et de prier pour eux; il motive certains fortunés à se départir de leur richesse au profit des pauvres. Cet amour produit un fruit bien particulier : la joie. Il faut répéter que cet état spirituel diffère de l’appréciation positive des plaisirs humains. La joie chrétienne signifie paix et sérénité. Un disciple du Christ est joyeux parce qu’il possède la conviction que son Créateur l’aime et que son Fils prépare dans le Royaume une place pour ses frères et sœurs qui appartiennent, grâce à Lui, à la grande famille des enfants de Dieu.

    Le commandement

    Jésus a toujours rappelé que la vie chrétienne débute par un choix : toutes les personnes ont été choisies par le Père. Par la suite, cette élection initiale exige une réponse. L’être humain doit accepter de recevoir l’Esprit, l’amour du Père. Dans un vocabulaire qui peut choquer la sensibilité contemporaine, Jésus parle d’obéissance à Dieu pour désigner cette ouverture du cœur humain à l'amour divin. Ce terme « obéissance » provoque un malaise, car, dans la mentalité moderne,  il représente la soumission et la domination.  Aujourd'hui, les gens doivent devenir les maîtres uniques de leur destin. Personne ne doit décider pour eux. Toute l’éducation moderne vise à  développer des personnes autonomes qui n’ont pas besoin des autres pour marcher dans la vie. La foi chrétienne soutient une proposition contraire. L’abandon à l’Autre signifie l’épanouissement personnel.  En effet, l’Esprit donné par le Christ fait grandir l’homme et la femme et les conduit à la pleine réalisation de leur potentiel. Cet acquiescement à accueillir le Christ dans sa conscience est même la condition nécessaire pour accéder au paradis. En affirmant que le péché contre l’Esprit est le seul qui ne puisse être pardonné, Jésus confirme cette exigence.

    Après avoir laissé l'amour du Christ pénétrer leur intériorité, les chrétiens et les chrétiennes sont invités à aller plus loin. Ils ne doivent pas conserver égoïstement la sérénité produite par l’Esprit. Ils doivent plutôt diffuser cette paix en donnant gratuitement, avec un total désintéressement comme le Christ a donné sa vie.

    L’objet de l'amour

    La première lecture (Ac 10,25-48) présente l’objectif du don de Dieu : l’humanité dans son ensemble. L’amour de Dieu ne souffre aucune discrimination. Race, nationalité, sexe, classe sociale ne sont pas des critères pour la Trinité. Pierre a constaté ce fait lorsqu’un païen, une personne qui n’était pas juive, a parlé en langues. L’Esprit avait envahi son âme. Les Israélites n’étaient donc pas les seuls à pouvoir être sauvés!

    Il faut rappeler le contexte de l’épisode raconté. Jésus était juif et il avait respecté les coutumes juives qui favorisaient l’épanouissement humain. Les premières communautés chrétiennes estimaient logiquement qu’il fallait intégrer le modèle judaïque pour être sauvé. Paul va changer cette mentalité. Le salut est avant tout spirituel. En recevant l’Esprit Saint et en le partageant avec toutes les personnes de bonne volonté, les gens sont sauvés. Les rites et la liturgie qui traduiront dans la sphère humaine cet amour divin sont secondaires. Une première rencontre de responsables ecclésiaux à Jérusalem raconté dans les Actes des Apôtres va appuyer la position de Paul. Avoir compris adéquatement ce point au fil des siècles aurait permis d’éviter des querelles stériles et, parfois, violentes entre chrétiens. Depuis plusieurs décennies, différentes familles chrétiennes tentent de discerner l’essentiel et l’accessoire. Le mouvement œcuménique est né et il continue d’exister. Il faut continuer de se tourner vers le Ressuscité qui est le seul capable de nous guider vers la Vérité.  Le pape François encourage constamment cette recherche qui mènera vers une seule foi, comme ses initiatives de dialogue avec les luthériens, ou de visite à des patriarches orthodoxes. Cette tâche de réconciliation est d’autant plus urgente dans un monde où les affrontements entre religions font de nombreuses victimes innocentes.

    Benoît Lambert

    Source : Le Feuillet biblique, no 2575. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l’autorisation du Diocèse de Montréal.

    source http://www.interbible.org/interBible

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  • Sainte-Marthe 27/04/2018 © Vatican Media

    Sainte-Marthe: « Je marche pour rencontrer Jésus »

    «Jésus est fidèle. Il prie pour moi, en ce moment»

    « Je marche pour rencontrer Jésus » : le pape François recommande d’avoir à l’esprit cette réalité et il explique ainsi les sens des histoires individuelles et de la marche du siècle.

    Il évoque en effet « le Ciel » et la

     

    « promesse faire à Israël », dans son homélie pour la messe matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican, ce vendredi 27 avril 2018. C’est ce qu’indique la synthèse proposée par les media du Vatican.

    Pour sa part, insiste le pape, le Christ, « ne reste pas assis à nous attendre », mais « nous prépare une place » -, car il l’a « promis » : « Il travaille pour nous, en intercédant auprès du Père ».

    « Jésus est fidèle. Il prie pour moi, en ce moment », ajoute le pape, qui évoque cette promesse faite à l’apôtre Pierre au soir du Jeudi Saint : « Je prierai pour que ta foi ne défaille pas ». Et, de façon surprenante, le pape applique cette promesse comme étant adressée non plus au Chef de l’Eglise mais à tous les baptisés : « Cette promesse, Il nous l’a également faite. Ainsi, nous devons sans cesse nous en convaincre : Jésus est fidèle à sa promesse. Il est train de me préparer une place, de prier pour moi. Et le Ciel sera le moment de cette rencontre. »

    Le pape espère que « le Seigneur nous donne cette conscience d’être en chemin avec cette promesse, qu’Il nous donne cette grâce : de lever les yeux et de penser : ‘le Seigneur prie pour moi’».

    Le pape commente en effet les lectures de la messe du jour et notamment le discours de l’apôtre Paul qui évoque la réalisation de la « promesse » dans les Actes des apôtres : « Et nous, nous vous annonçons cette Bonne Nouvelle: la promesse faite à nos pères, Dieu l’a pleinement accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus ».

    « Le peuple s’est mis en marche », souligne le pape, en portant en lui la « promesse de Dieu », conséquence de son « élection » : il « faisait confiance à cette promesse, car il savait que Dieu est fidèle ».

    Les chrétiens à leur tour sont mus par la promesse : « Nous sommes nous aussi en chemin. Mais vers où ? Vers le Ciel ! Mais qu’est-ce que le Ciel ? »

    Le pape fait observer que les réponses sont imprécises : « Nous ne savons pas dire ce qu’est le Ciel. » Pour certains, a-t-il poursuivi, c’est « un lieu abstrait, lointain, où l’on se sent bien ». Tandis que d’autres se représentent le Ciel comme « un peu ennuyeux ».

    Et le pape répond : « Non, le Ciel, ce n’est pas cela. Nous marchons vers une rencontre : la rencontre finale avec Jésus. Le Ciel, c’est la rencontre avec Jésus ».

    Surtout, il recommande d’avoir toujours à l’esprit cette promesse et cette réalité de l’histoire : « Je marche pour rencontrer Jésus ».

    source ZENIT.org

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  • S'affirmer en respectant les autres.

    S'affirmer en respectant les autres.

    L'affirmation de soi et de sa différence prend toujours le visage du refus et de l'opposition. Dès l'âge de deux ans, l'enfant sait dire non. Il met son entourage à l'épreuve et enregistre les réactions qu'engendre l'exercice de sa fragile autonomie. 

    Il peut, par son entêtement, paralyser les projets de toute la famille, faire perdre patience à ses parents, obtenir parfois de guerre lasse ce qu'on lui refusait, centrer toute l'attention sur lui au détriment de ses frères et sœurs. 

    L'adolescence est, on le sait, une autre période privilégiée pour exister en s'opposant. Il faut tout de même du temps, souvent jusqu'à l'âge adulte, pour parvenir à la véritable capacité de dire " NON ", sans blesser l'autre et sans culpabilité, simplement se respecter soi-même et se faire respecter des autres. 

    S'affirmer positivement ou afficher refus et résistance sont deux façons d'atteindre l'identité personnelle et de la manifester. L'incapacité d'emprunter l'une ou l'autre voie, chez un adulte, est signe d'une maturité inachevée. 

    Affirmation et refus prennent racine dans l'individu et lui permettent de se poser différent face à l'autre. Mais l'autre contribue aussi à façonner l'identité en jouant le rôle de miroir et en reflétant à l'individu sa propre valeur. 

    C'est le cas de l'amour maternel et paternel, de l'amour du couple ou de l'estime qui se développe entre collègues de travail. Ces relations sont normalement marquées par l'acceptation mutuelle. 

    Cela n'implique pas, tout le monde le sait, que les partenaires soient toujours d'accord ni qu'ils partagent les mêmes goûts et les mêmes vues sur tout .. Mais cela signifie que chacun est accueilli et apprécié comme il est de façon globale et positive. 

    On peut dire à l'autre son désaccord, le reprendre, l'encourager à repousser une limite ou à combattre un défaut. C'est une autre façon de lui refléter qu'on croit en lui et qu'on désire qu'il grandisse davantage en devenant pleinement lui-même. La confiance est contagieuse lorsqu'elle révèle à un être tout ce qui l'habite et lui tend la main pour lui ouvrir la porte de son destin. 

    Rêvons d'une société où notre confiance serait force de persuasion avec ce regard d'amour qui fait grandir l'autre en son humanité afin qu'il puisse s'affirmer face à la rudesse d'un monde qui néglige mortellement nos individualités. 

    Rêvons d'une humanité libérée et faisons en sorte que nous aidions à cette libération par notre confiance donnée avec amour à ceux et celles dont les pas hésitant demandent qu'on les soutienne dans leur titubation vers leur affirmation. 

    Bruno LEROY.

    Éducateur de rue.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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    Messe Du 24/04/2018 À Sainte-Marthe © Vatican Media

    Sainte-Marthe : l’Eglise et l’équilibre du vélo

    « Prendre les décisions que nous devons prendre en ce moment »

    L’Eglise, comme un vélo, ne tient son équilibre que si elle avance, pas si elle reste immobile. C’est ce qu’a souligné le pape François lors de la messe matinale qu’il a célébrée le 24 avril 2018 en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican. Il s’agit de discerner les signes des temps pour pouvoir « prendre les décisions que nous devons prendre en ce moment ».

    Le Seigneur « vient toujours à nous avec quelque chose de nouveau » et « d’original », a-t-il souligné dans son homélie rapportée par Vatican News en italien. Mais « il y a toujours des résistances à l’Esprit-Saint », des oppositions aux « changements », « toujours, toujours jusqu’à la fin du monde ».

    Le pape a une nouvelle fois fustigé la « rigidité », qui ne peut « discerner les signes des temps » : les rigides « sont incapables de sortir de ce monde fermé, ils sont prisonniers des idées. Ils ont reçu la loi qui était vie mais ils l’ont ‘distillée’, ils l’ont transformée en idéologie et ils tournent, tournent, et sont incapables d’en sortir et toute nouveauté pour eux est une menace ».

    Dieu sort du schéma « on a toujours fait comme cela », a-t-il insisté : pour un chrétien, c’est « l’Esprit-Saint » qui doit être au centre, « pas la loi, l’Esprit- Saint ».

    Dès ses débuts, a poursuivi le pape, « l’Eglise était une Eglise en mouvement, une Eglise qui allait au-delà d’elle-même. Ce n’était pas un groupe d’élus fermé, mais une Eglise missionnaire : l’équilibre de l’Eglise, pour ainsi dire, tient dans la mobilité, dans la fidélité à l’Esprit-Saint. Quelqu’un disait que l’équilibre de l’Eglise ressemble à l’équilibre du vélo : il est ferme et stable quand il se déplace ; si tu le laisses immobile, il tombe. C’est un bon exemple ».

    La résistance montrée par les disciples, a encore fait observer le pape, est différente : c’est « une garantie qu’ils ne se laissent pas piéger par quelque chose ». Puis en un deuxième temps, « avec la prière et le discernement, ils trouvent le chemin ».

    Et le pape François de conclure avec ce vœu : « Que le Seigneur nous donne la grâce de savoir résister à ce à quoi nous devons résister, ce qui vient du malin, ce qui t’enlève la liberté, et que nous sachions nous ouvrir aux nouveautés, mais seulement celles qui viennent de Dieu, avec la force de l’Esprit Saint. Et qu’il nous donne la grâce de discerner les signes des temps pour prendre les décisions que nous devons prendre en ce moment. »

    source ZENIT.org

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  • Nous nous proposons de présenter en quelques courts articles,
    une petite étude sur le Notre Père, à la lumière de la langue hébraïque.

    Apprends-nous à prier !

    source de l'image: Blog du Diacre Michel Houyoux

    -Pour toi quand tu pries, retires toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte et prie ton Père qui est là, dans le secret ; et ton Père qui est là dans le secret te le rendra (Mat, 6,4).

     Par le don inestimable du Notre Père, le Christ nous enseigne une nouvelle façon de prier, c’est-à-dire de nous adresser à Dieu, de nous positionner vis-à-vis de Lui. Il nous fait entrer à sa suite, dans la chambre du Roi des rois, non pas comme un esclave, ni comme un serviteur ou même un ministre mais, comme un fils. Il nous invite à expérimenter, dans la solitude et l’intimité, cette filiation divine.

    Le Christ enseigne ce jour-là, la prière d’oraison.

    Le Christ par ses paroles répond à la demande bien étrange de ses disciples, « apprends-nous à prier ! ». Ne sont-ils pas tous fils d’Israël, membres d’un peuple qui sait ce qu’est la prière depuis Abraham, en passant par Moïse, le roi David et les prophètes ?

    Il leur enseigne ce jour-là, ainsi qu’à la foule nombreuses venus l'écouter, quelque chose de complètement révolutionnaire, l’importance de la prière individuelle. Jusque-là l’accent était mis sur la prière collective.

    Mais bien avant lui, le roi David pratiquait l’oraison. Le livre des Psaumes, si je puis m’exprimer ainsi, est, du moins c’est ainsi que je le reçois et le ressens, son cahier d’oraison.

    On sait que l'oraison renferme le secret de la réussite de la vie spirituelle de celle qu’on appelle la « Santa Madré », Thérèse d'Ávila.

    Nous aurions tort de croire que ce mode de prière est réservé aux consacrés. Il est, comme nous y convie le Christ, une voie royale de lien à Dieu pour tout homme qui veut bien prendre le temps de cette relation si particulière. C’est une prière qui suppose une certaine durée et une régularité. Ce temps que nous réservons, un quart d’heure, une demi-heure ou une heure par jour, ce temps qui nous semble s’écouler si péniblement certaines fois, il s’agit de le voir comme une offrande. Petit à petit, nous enracine dans le cœur de Dieu, du Christ et nous transfigure.

    Jean-Paul II disait « Plus de gens qu’on ne le croit seraient capables de faire oraison, mais personne ne leur a appris. Or, sans cette intériorité, les baptisés s’essoufflent, leur action devient cymbale sonore et même leur pratique religieuse, quand elle existe, se dessèche. »

    On entre dans la prière, dans l’oraison par le signe de croix que l’on trace sur soi, qu’on inscrit en son corp, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et l’on murmure : « Notre Père ».

    Elisabeth

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  • CHRONIQUE DE LOUIS CORNELLIER :

                                         DANS LA NUIT, DIEU

    Mardi, 17 Avril, 2018 
     
    Etty Hillesum et Christian de Chergé peuvent-ils nous servir de modèles? Leur foi et leur courage, si profonds, si absolus, ne sont de toute évidence pas à notre portée. 
     
    Juive néerlandaise née en 1914 et morte à Auschwitz en 1943, à 29 ans, Etty a affronté la Shoah en chantant Dieu avec fougue, d’une manière éblouissante, dans ses lettres et dans son journal. Volontairement engagée comme aide sociale au camp de transit de Westerbork, où les juifs du pays sont parqués avant d’être envoyés à la mort, Etty refuse l’aide d’amis qui lui offrent de se cacher pour éviter ce sort. «Je veux, leur dit-elle, partager le destin de mon peuple.» Pour elle, selon ses propres mots, «ce qui importe, en effet, ce n’est pas de rester en vie coûte que coûte, mais la façon de rester en vie». 
     
    Né en 1937 dans une famille catholique française, Christian de Chergé découvre l’Algérie pendant son enfance alors que son père, officier de l’armée française, y est en poste. Sa mère l’initie au pluralisme religieux en l’invitant à respecter les musulmans qui, lui dit-elle simplement, «prient Dieu». En 1959, Christian fait son service militaire en Algérie. Quand des nationalistes algériens veulent le lyncher, il est sauvé par son ami Mohamed, un musulman pieux qui sera tué peu de temps après, en représailles. 
     
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  • Préparons Dimanche 
    eucharistie : parole et pain

     

    Homélie du 5ème dimanche de Pâques
     

    Les lectures du jour

    Être reliés au Christ


    En ce 5ème dimanche de Pâques, la liturgie nous parle de l'Eglise et de sa naissance. Saul, le persécuteur, est devenu Paul, le grand témoin de la foi (1ère lecture). Il lui faudra beaucoup de temps pour se faire accepter car sa présence rappelait trop de mauvais souvenirs. Ne se sentant pas à l'aise dans les milieux conservateurs de Jérusalem, il a choisi de partir vers les grands larges. Grâce à son témoignage et surtout grâce à l'action de l'Esprit Saint, la bonne nouvelle a pu être annoncée au monde païen. Rien n'arrête les progrès de l’Église. Voilà un message d'espérance pour nous chrétiens d'aujourd'hui. L'Esprit Saint ne cesse d'agir pour que notre témoignage donne du fruit.

    Le problème c'est notre péché et celui du monde. Trop souvent, nous croyons qu'au point où nous en sommes, rien n'est possible. Mais, nous dit saint Jean (2ème lecture) "si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur". Si nous fixons notre regard sur Dieu, nous avons la certitude d'être aimés, même si nous sommes de grands pécheurs. Forts de cette certitude joyeuse, nous pourrons à notre tour regarder les autres avec amour. Nous ne nous contenterons pas de paroles creuses mais nous aimerons les autres en esprit et en vérité ; ou plutôt, c'est le Christ qui les aimera en nous et par nous.

    L'Evangile de saint Jean insiste sur la nécessité d'être reliés au Christ comme le sarment est relié à la vigne. Jésus se présente à nous comme "la vraie vigne". Il insiste sur le lien vital qui doit exister entre lui et son disciple. Nous savons qu'un sarment ne peut vivre s'il est coupé du cep de vigne. De même, un disciple qui ne demeure pas en Jésus ne peut rien faire. Il n'a aucune utilité. Mais s'il est bien relié à son Seigneur, il donnera beaucoup de fruits. 

    Il y a un mot qui revient sept fois en quelques lignes, c'est le verbe "demeurer", au sens de "vivre avec". Demeurez en moi, vivez avec moi. Il s'agit pour nous d'être vraiment attachés au Christ par la foi. Croire en lui, c'est une conversion de toute une vie, c'est une communion permanente. L'apôtre Paul nous le dit à sa manière : ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi" (Ga 2, 20). Plus simplement, un jeune écrivait sa relation au Christ en disant : "Je ne peux plus me passer de lui, de sa présence, de son aide". On est loin de ceux qui se contentent de quelques vagues gestes religieux.

    Alors se pose l'inévitable question : Demeurer en Jésus, oui mais comment ? Comment pouvons-nous être sûrs de le rencontrer ? Cela ne se passe pas comme avec notre voisin de quartier ou de village. On ne rencontre pas Jésus en direct mais par des intermédiaires. Il nous faut trois chemins pour cela : Celui de la Parole de Dieu, celui de la prière et des sacrements et celui de la vie quotidienne. Le chemin de la Parole de Dieu : Pour demeurer dans le Christ, il nous faut demeurer dans sa Parole. Il faut se donner du temps pour l'accueillir. Cette Parole de Dieu nous est donnée par la Bible, l’Évangile, une revue, un livre religieux, une radio chrétienne ou une émission religieuse de la télévision. Et bien sûr, nous n'oublions pas celle qui est proclamée au cours de la messe du dimanche. Nous devons nous interroger ? Est-ce que nous nous donnons du temps pour accueillir cette Parole ? On ne dira jamais assez l'importance du catéchisme pour les enfants, d'une aumônerie ou d'une équipe de réflexion pour les jeunes. Et pour nous, adultes, c'est aussi important de prendre le temps d'une réflexion, seuls ou avec d'autres, sur cette Parole de Dieu.

    Le deuxième chemin pour demeurer dans le Christ, c'est celui de la prière et des sacrements. Pour demeurer en sa présence, il faut lui parler et l'écouter. C'est la prière fidèle, régulière et fréquente, pas seulement une "petite prière" de temps en temps. On s'entretient avec Jésus pour lui confier quelqu'un ou pour lui dire merci ou encore pour lui demander d'éclairer notre vie. Mais quand on parle d'entretien, c'est aussi la maintenance, par exemple l'entretien de sa voiture. La prière nous aide à maintenir l'évangile en état de marche dans notre vie. Et enfin, dans la prière, on "s'entre-tient", on se soutient les uns les autres; on prie les uns pour les autres, les uns avec les autres.

    La prière nous aide donc à rester en communion avec le Christ. Cette communion se réalise aussi par les sacrements, en particulier l'Eucharistie. Nos évêques nous l'ont souvent rappelé : elle est source et sommet de toute vie chrétienne et de toute évangélisation. Elle nous donne d'être unis au Christ, de faire corps avec lui. Nous y recevons son amour pour en vivre dans notre vie de tous les jours.

    Troisième chemin, celui de la vie quotidienne : Pour demeurer dans le Christ, il n'est pas question de quitter notre vie de tous les jours ni de fuir ce bas monde. Ce qui nous est demandé c'est de nous y enraciner et de porter du fruit. Ce qui fait la valeur d’une vie, ce n’est pas les belles paroles mais l’amour mutuel, les gestes de partage, d’accueil et de solidarité. En ce dimanche, Seigneur, nous nous sommes rassemblés pour nous nourrir de ta Parole et de ton Eucharistie. Tu ne cesses de rejoindre les communautés réunies en ton nom. Garde-nous vraiment reliés à toi pour que notre mission porte les fruits que tu attends de nous.

    Sources : Revues Feu Nouveau, Signes, Lectures liturgiques d'un vieux prêtre de Montpellier, Homélies pour l'année B (A. Brunot), Les entretiens du dimanche (N. Quesson), Guide Emmaüs des dimanches et fêtes (JP Bagot), dossiers personnels.
     

    Jean Compazieu, prêtre de l'Aveyron 

    source http://preparonsdimanche.puiseralasource.org

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  • ✨ C'est le temps de célébrer le JOUR DE LA TERRE ! 
    22 avril 2018
     

    Terriens & terriennes, c'est le temps de vous souhaiter : 

    Bon Jour de la Terre !!!

    Chacun, et tous ensemble, levons notre chapeau à la Terre :
    chaque action est une célébration !


     JE VEUX M'IMPLIQUER AUJOURD'HUI 
    (Plus de 200 activités partout au Québec)

     


     
     
     
     
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  • Jésus, vivant et présent dans le quotidien - Zenit

    Audience Générale Du 18/04/2018 © Vatican Media

    Jésus, vivant et présent dans le quotidien

    Salut aux jeunes, personnes âgées, malades, nouveaux époux

    Se tourner vers Jésus, vivant et présent dans le quotidien de chacun, c’est l’encouragement du pape aux jeunes, aux personnes âgées, aux personnes malades et aux nouveaux époux.

    Comme chaque mercredi, le pape s’est en effet tourné vers eux, au terme de l’audience générale de ce mercredi matin, 18 avril 2018, place Saint-Pierre : « Je vous invite tous à voir en Jésus ressuscité, vivant et présent au milieu de nous, le vrai maître de vie. »

    « Que son intercession, a ajouté le pape, vous obtienne la sérénité et la paix et que son enseignement vous soit un encouragement sur votre chemin quotidien vers la sainteté. »

    source ZENIT.org

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  • EGLISE VERTE – Hérault d’un quotidien plus vert

    2018 ECOLOGIE GrabelsLe label Eglise Verte poursuit son petit bonhomme de chemin en France. Peu à peu de nouvelles paroisses se mettent en route. Par exemple, la démarche démarre dans l’Hérault.

    Une première rencontre de discussion est prévue le 29 avril, de 18 h 30 à 20 h au presbytère de Grabels (37) pour  » faire connaissance, prier ensemble, parler des différentes actions écocitoyennes déjà menées autour de nous (chacun pourrait présenter en 2 min une action qu’il a menée à bien), et voir ensemble comment sensibiliser les chrétiens, notamment les jeunes que nous côtoyons, avec un projet de  proposition dans les communautés protestantes et catholiques pour le mois de la création 2018 (1er septembre – 4 octobre 2018). »

    Sans oublier le repas partagé avec ce que chacun aura apporté à la fin.

    C’est le P. Pierre Brugidou qui reçoit chez lui et qui lance le projet !

    Avis aux amateurs de l’Hérault !

    DL

    A noter qu’à Grabels passe déjà Lo camin romieu, autrement dit le GR 653. Une belle invitation pour diminuer l’usage de la voiture.

    source https://ecologyandchurches.wordpress.com

    Aussi au Québec - http://eglisesvertes.ca/

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