• La joie ce soleil sur notre visage de Ressuscités.

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    La vie dans l'alliance est une manière de marcher et de se frayer un chemin dans l'existence. Il est le chemin qui conduit à faire la vérité, à perdre sa vie et à la recevoir en retour comme lui-même a perdu la sienne et l'a reçue en retour luxueusement de son Père. La vie dans l'alliance imprime donc à l'existence un mouvement qui la porte constamment vers l'avant, de commencement en commencement, sans fixation ni nostalgie. Elle est donc passage, traversée, exode : travail de la vie à travers la mort, car il n'est pas de traversée sans abandon.

    Aussi bien la vie dans l'alliance permet-elle d'affronter la mort sans dépit car, il y a identité entre l'amour et le mystère pascal. Étant donné la charité, la mort n'est plus vécue comme ce qui entraîne à la désespérance, mais comme l'occasion de donner sa vie comme on l'a reçue, gratuitement, ou, en d'autres termes, de se rendre dans un geste d'abandon. L'espérance chrétienne est la capacité de vivre dans le temps, de vieillir et même de mourir sans nostalgie. Car le Dieu auquel on accorde sa Foi grâce au témoignage de ceux qui nous ont précédés est aussi le Dieu qui vient, que l'on cherche et que l'on attend ; Dieu vient aussi de l'avenir La Foi en Dieu qui aime et que l'on aime, est ainsi inséparable de l'espérance.

    Cette espérance est sans mesure. Car le monde qui vient, même si Jésus nous le laisse entrevoir dans ses paraboles du Royaume, excède toutes nos représentations. Le don de Dieu à venir dépasse tout ce que nous pouvons imaginer à partir de notre expérience présente. Aussi l'espérance est-elle l'acte même d'espérer sans autre assurance que la relation à Dieu qui donne la Vie et auquel on se rend sans réserve.

    Foi, espérance, charité sont les attitudes fondamentales qui articulent la vie des chrétiens, leurs relations à Dieu et aux autres hommes. Elles sont la marque de la nouvelle alliance au nom du Dieu de Jésus-Christ, instaurée le jour de la Pâque. Chacun et chacune s'y trouve convié gratuitement. La crucifixion du Christ est également cette puissante libération de l'esclavage de la peur de la mort que peuvent éprouver les hommes. Car la résurrection est la seule conclusion face au monde clos de notre finitude, elle ouvre la porte vers une vie nouvelle, une Alliance nouvelle, celle d'un amour vécu en actes au quotidien dans une Joie parfaite. La Joie des ressuscités en Christ et qui propagent à travers le monde cette conviction que même la mort n'a jamais le dernier mot, lorsque nous sommes des hommes d'espérance et de confiance en cette Pâque qui est la preuve que l'amour consiste à donner sa vie pour ceux qu'on aime car, l'amour bannit toutes craintes et nous rend audacieux par-delà la pure raison. Cette pseudo-raison qui masque subtilement la peur qui n'est que lâcheté de ne jamais risquer sa vie au nom d'un absolu.

     

    Bruno LEROY.

     

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Homélie 3ème DIMANCHE DE PÂQUES - 5 mai 2019

    3ÈME DIMANCHE DE PÂQUES (C)

    APPELÉS ET ENVOYÉS

    Jean COMPAZIEU prêtre
     

    Textes bibliques : Lire

    L’Évangile de ce dimanche nous rapporte la 3ème apparition de Jésus ressuscité à ses disciples. Cet événement a lieu sur les rives du lac de Galilée. Tout commence par une décision de Simon Pierre d’aller à la pêche, une pêche qui s’est avérée infructueuse. C’est là, dans cette situation d’échec que Jésus rejoint ses disciples. Alors que tout semblait terminé, Jésus lui-même va « rechercher » ses disciples. Il se présente à eux sur les rives du lac, mais ils ne le reconnaissent pas.

    S’adressant à ces pêcheurs fatigués et déçus, Jésus leur fait recommencer leur pêche : « Jetez les filets du côté droit de la barque et vous trouverez ». Et là, le résultat dépasse toutes leurs espérances. L’Évangile nous parle de 153 poissons. Ce chiffre symbolique correspond au nombre d’espèces de poissons connues à l’époque. C’est une manière de rappeler la mission universelle à ceux qui seront appelés à devenir « pêcheurs d’hommes ». Mais il ne faut pas oublier que cette pêche extraordinaire n’a été possible qu’avec le Seigneur. Ils ont jeté les filets mais c’est lui qui les a remplis. C’est vrai pour tout travail missionnaire : nous sommes envoyés pour annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile, mais c’est lui qui agit dans le cœur de ceux et celles qui l’entendent.

    Tout cela nous demande un amour sans faille à l’égard de Celui qui nous a appelés et envoyés. C’est ce qui est demandé à Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Cette question revient trois fois. Nous nous rappelons que Pierre avait renié son Maître trois fois de suite. Il se trouvait donc dans une situation très inconfortable. Mais Jésus va lui offrir de s’en sortir. Pierre va pouvoir lui dire trois fois son amour. Alors Jésus fera de lui le berger de son troupeau. Tous les grands témoins de la foi sont des pêcheurs pardonnés, des gens qui ont accueilli la miséricorde de Dieu.

    La miséricorde du Christ ne connaît pas de limite. C’est vrai pour chacun de nous. Il nous rejoint tous là où nous en sommes pour raviver notre espérance. Pour lui, il n’y a pas de situation désespérée. Comme Pierre, nous sommes invités à « plonger » et à lui faire confiance sur parole. Comme lui, nous sommes envoyés dans ce monde pour témoigner de l’espérance qui nous anime. C’est à tous et à chacun que le Christ ressuscité veut manifester sa miséricorde. Lui-même nous dit qu’il est venu « chercher et sauver ceux qui étaient perdus ». Il veut nous associer tous à sa victoire sur la mort et le péché.

    La première lecture nous montre les apôtres en train de remplir cette mission que le Christ leur a confiée. Aujourd’hui, nous les retrouvons devant le même tribunal qui a condamné Jésus. Malgré lourdes menaces qui pèsent sur eux, ils n’hésitent pas à témoigner de leur foi en Jésus ressuscité. Ils choisissent d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Ils ont été envoyés pour annoncer la victoire du Christ sur la mort et le péché. C’est l’Esprit Saint qui a fait de ces hommes peureux des missionnaires courageux.

    La deuxième lecture est extraite de l’Apocalypse de Saint Jean. C’est un livre un peu déroutant quand on n’a pas l’habitude ; aujourd’hui, nous avons entendu des paroles de victoire, de triomphe et de louange. Il faut savoir que tout cela a été écrit dans un langage codé pour encourager les chrétiens persécutés à rester fermes dans la foi. Il les encourage à rendre gloire à l’Agneau immolé vainqueur de la mort et du péché. Aujourd’hui encore, de nombreux chrétiens sont affrontés à la persécution ou tournés en dérision. Mais la puissance de l’amour est une force contagieuse que rien ni personne ne peut arrêter. En définitive, c’est l’amour et non le mal qui aura le dernier mot.

    Le grand message de ces trois lectures bibliques c’est que le Christ ressuscité est toujours là, même si nous ne le voyons pas. Il ne cesse de nous rejoindre au cœur de nos vies, de nos doutes et de nos épreuves. Il vient nous pardonner. Avec lui, nous pouvons nous relever et renaître à la confiance. La nourriture qu’il nous propose pour refaire nos forces, ce n’est plus du poisson grillé, mais son Corps et son Sang. Comme Pierre, nous sommes confirmés dans l’amour. Nous sommes envoyés pour en être les témoins et les messagers.

    Ce mois de Mai est dédié à la Vierge Marie. Ce que nous remarquons chez elle, c’est sa hâte quand elle se rend chez sa cousine Élisabeth. Dans la Bible, il y a un mot qui revient souvent, c’est « aussitôt ». Nous avons là un autre aspect de la foi. La réponse aux appels de Dieu ne supporte pas les longues attentes. Elle part aussitôt et en toute hâte. La bonne nouvelle c’est que Marie n’a pas changé. Nous pouvons l’appeler et « aussitôt », elle accourt vers nous avec Jésus en elle ou près d’elle. C’est avec Jésus et Marie que nous pourrons être « disciples et missionnaires ».

    Cette fête de Pâques doit raviver notre foi, notre lien profond avec Jésus Christ. Qu’il nous donne force et courage pour la mission qu’il nous confie. En ce jour, nous te prions Seigneur : accorde-nous par l’intercession de Marie élevée au ciel de parvenir à la gloire de la résurrection !

    Télécharger : 3ème dimanche de Pâques

    Sources : revue Feu nouveau – missel dimanche trois années (nouvelle traduction liturgique) sous la direction de Michel Wackenheim – célébrons dimanche (Assemblées de la Parole, dimanche et fêtes année C, éditions du Signe). Pape François…

    source http://homelies.livehost.fr

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  • Chronique 'Curiosités du passé'

    Quand François d'Assise devint un héros Marvel

    Exemple d'une case présente dans le comic consacré à la vie de saint François d'Assise publié en 1980.
    Exemple d'une case présente dans le comic consacré à la vie de saint François d'Assise publié en 1980.   (Image tirée de François, Frère universel/Marvel/Éditions Héritage)
     
    Philippe Vaillancourt | Journaliste
     
    Rarement a-t-on vu un Jésus crucifié aussi musclé. De ses plaies sortent des lasers qui atteignent de plein fouet saint François d’Assise, à genoux devant lui. Son cri retentissant est baigné dans un halo de lumière et de poussière. Voilà comment Marvel présentait l’épisode de la réception des stigmates du célèbre saint il y a près de 40 ans.
     
     
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  • Parabole - Publication SOCABI

    Yeshoua

      

    Yeshoua de Nazareth était un juif bien de son temps, vivant les joies et les peines, les difficultés et les espoirs caractéristiques des juifs de la Palestine du 1er siècle. Il s'agit cependant d'un individu hors du commun et rempli de paradoxes : bien que profondément attaché aux traditions de ses ancêtres, il était en conflit avec la majorité des courants du judaïsme de son époque; bien que nouveau venu dans l'arène politico-religieuse juive, il enseignait avec une autorité étonnante; bien que principal point de contact entre les communautés juives et chrétiennes aujourd'hui, il est aussi, le plus important sujet de discorde entre elles.

    En cette période de l’année, où certains se préparent à célébrer Pâque et d'autres, Pâques, il a semblé bon au comité de rédaction de Parabole de s'intéresser de plus près aux relations que ce Yeshoua entretenait avec les membres de certains des plus importants courants du judaïsme de son époque. Ce regard permet de constater que son enseignement et le leur étaient à la fois très semblables et très différents. Voilà, nous semble-t-il, une manière de favoriser un dialogue entre juifs et chrétiens qui est à la fois lucide, rassembleur et respectueux de l'identité de chacun.


    Toute l’équipe de Parabole
    vous souhaite d'enrichissantes lectures
    et une heureuse période de Pâque(s)

     
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  • DIMANCHE DE LA MISÉRICORDE

    Jean 

    Textes bibliques : Lire

    En ce dimanche qui conclut l’octave de Pâques, nous entendons Jésus nous souhaiter la paix. Ce n’est pas un salut ni un simple vœu ; c’est un don qu’il offre à ses disciples et à chacun de nous. Cette paix, c’est la victoire de l’amour sur le mal ; c’est le fruit du pardon et de la miséricorde de Dieu. Cette paix, Jésus l’adresse à des disciples qui l’avaient abandonné. Ils l’avaient laissé seul face à la souffrance et à la mort. Eux-mêmes se sentaient menacés. Ils s’attendaient à être arrêtés et condamnés en même temps que leur Maître. C’est pour se protéger de ce danger qu’ils se tiennent cachés et enfermés en un lieu secret.

    C’est alors que Jésus les rejoint là où ils en sont. Il les rejoint pour leur donner un message de paix : c’est la paix de la résurrection, la paix de la miséricorde qui pardonne, la paix qui touche le cœur. C’est ce message de paix que Christ ressuscité nous adresse aujourd’hui. Nous en avons bien besoin car nous vivons dans un monde hostile ou indifférent à la foi des chrétiens. La tentation reste grande de se replier et de rester entre nous.

    En continuant la lecture de cet Évangile, nous découvrons que Jésus a fait une chose encore plus incroyable : Il envoie ses disciples en mission. « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie… » Il aurait pu se dire qu’il ne peut pas compter sur eux car ils ne sont pas fiables. Or voilà que malgré leurs faiblesses et leur trahison, il leur renouvelle toute sa confiance. Il leur donne son Esprit Saint pour qu’ils puissent répandre dans le monde le pardon des péchés, ce pardon que Dieu seul peut donner.

    Aujourd’hui comme autrefois, l’Église est envoyée pour transmettre aux hommes le pardon des péchés. Elle a reçu pour mission de faire grandir le Royaume de l’Amour et de semer la paix dans les cœurs. C’est ainsi que l’Esprit du Christ ressuscité chasse la peur dans le cœur des apôtres. Il les pousse à sortir du Cénacle pour annoncer l’Évangile à tous. Ce même Esprit Saint nous est donné pour témoigner de notre foi en Jésus ressuscité. Nous ne devons plus avoir peur d’être chrétiens et de vivre en chrétiens. Le Seigneur nous assure de sa présence et nous pouvons toujours compter sur lui.

    Les apôtres ont répondu à l’appel de Jésus. Ils se sont mis à annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile. La première lecture nous montre des communautés chrétiennes qui ont accueilli la miséricorde du Seigneur. Leur rencontre avec lui a complètement changé leur vie. Ils comprennent qu’ils sont appelés à devenir une communauté de partage, de prière et de découverte de Dieu. C’est cette miséricorde que nous sommes invités à l’accueillir dans notre vie. C’est comme une lumière qui doit briller au milieu des hommes pour qu’ils rendent gloire à Dieu.

    La deuxième lecture est extraite du livre de l’Apocalypse. Pour la comprendre, il faut savoir que ce livre a été écrit pour des chrétiens persécutés. Saint Jean les invite à tenir bon malgré les épreuves qu’ils ont à souffrir. La priorité absolue c’est de revenir au cœur de la foi au Christ mort et ressuscité. C’est en regardant vers la croix que nous commençons à comprendre. Par sa mort et sa résurrection, il est vainqueur de la mort et du péché. C’est à cette victoire qu’il veut nous associer.

    Ce message d’espérance nous rejoint dans un monde où beaucoup de chrétiens sont persécutés ou tournés en dérision. Mais le Seigneur est toujours là. Il nous rejoint dans nos épreuves et nos doutes. En nous rassemblant à l’église, nous apprenons à reconnaître en Jésus « Mon Seigneur et mon Dieu ». Il ne demande qu’à nous rejoindre pour nous aider à sortir de nos enfermements et à grandir dans la foi. Cette foi que nous sommes invités à proclamer est source de paix, de joie et d’amour. Elle est par-dessus tout, source d’une union personnelle et intime avec Jésus ressuscité. Et par lui, nous sommes unis à notre Père du ciel.

    Nous avons tous besoin de réapprendre à vivre de cet amour miséricordieux qui est en Jésus. Et surtout, nous sommes envoyés pour en être les témoins et les messagers dans ce monde qui en a bien besoin. Beaucoup ne connaissent pas la miséricorde. Les coupables sont enfoncés dans la honte et l’échec. Nous, chrétiens, nous sommes invités à nous ajuster à Jésus qui veut à tout prix sauver tous les hommes, même ceux qui ont commis le pire. Comme il l’a fait pour les disciples, il nous envoie. Mais le principal travail, c’est lui qui le fait. Il est à l’œuvre ; nous, nous ne sommes que les manœuvres.

    Pour conclure, voici une parole du pape François : « Dieu ne se lasse jamais de pardonner… le problème, c’est que nous, nous nous lassons, nous ne voulons pas, nous nous lassons de demander pardon. Dieu ne se lasse jamais de pardonner… Le nom de Dieu est Miséricorde ». « O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre. » Qu’il soit avec nous pour annoncer au monde qu’un pardon est toujours possible.

    2ème dimanche de Pâques

    Sources : Revue Feu Nouveau – Cahier de Prions en Église – Pape François – Missel des dimanches et fêtes des trois années, dossiers personnels.

    source http://homelies.livehost.fr

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  • InterBible nous offre en ce Jour de la Terre la belle réflexion suivante

    Terre Mère, une œuvre présentée aux Mosaïcultures de Gatineau en 2017, illustrait une légende huronne-wendate
    (photo © MosaiCanada).

    Patrimoine mondial de l’humanité

    Marie-Claude LalondeMARIE-CLAUDE LALONDE | 22 AVRIL 2019

    Le jour où le Seigneur Dieu fit la terre et le ciel, il n’y avait encore sur la terre aucun arbuste des champs et aucune herbe des champs n’avait encore germé, car le Seigneur Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre (…) Le Seigneur Dieu modela l’homme avec de la poussière prise du sol. Il insuffla dans ses narines l’haleine de vie et l’homme devint un être vivant. Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé. Le Seigneur Dieu fit germer du sol tout arbre d’aspect attrayant et bon à manger, l’arbre de vie au milieu du jardin et l’arbre de la connaissance du bonheur et du malheur. (…) Le Seigneur prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Éden pour cultiver le sol et le garder. » (Gn 2,4.9.15)

    Notre terre, parfois présentée comme une mère, a vu notre enfantement et celui de toutes les créatures vivantes, tant animales que végétales. C’était l’Éden. L’homme [1] en a, en quelque sorte, pris possession avec toute la liberté que Dieu lui avait également donnée. Tout était en équilibre jusqu’à ce que l’homme croit qu’il en est le maître absolu et qu’il doit absolument mâter cette terre pour son profit. Un déséquilibre s’installe doucement jusqu’à ce qu’il se fasse criant à travers les changements climatiques. L’Éden est alors envahi par la pauvreté et les inégalités.

    L’homme n’a pas pris soin de la terre, mais de son profit. Il en résulte aujourd’hui un triste constat : la terre devrait figurer sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, sous la rubrique « patrimoine en péril ». Pourtant aux premiers jours de l’humanité, de l’animalité et de la végétalité, Dieu vit que cela était bon. Qu’avons-nous fait de ce cadeau qu’il nous a donné dans son immense élan d’amour ?

    Par la recherche grandissante et à tout prix du profit, nous avons négligé, voir oublié, que ce profit provenait justement de la planète bleue sur laquelle nous vivons. Comme aime le dire le pape François, il s’agit de « notre maison commune » et elle a été oubliée au passage. Beaucoup de sensibilisation a été faite au sujet de la pauvreté et de l’environnement. On nous a bombardés d’images d’enfants émaciés, de piles de rebuts et d’eau imbuvable. Mais on nous a rarement dit que prendre soin de la terre, c’est aussi prendre soin de notre prochain. Nous avons toujours séparé le prochain de son habitat… étrange. Celui-ci, surtout s’il est pauvre ou marginalisé, est celui qui souffre le plus des changements climatiques que nous créons.

    Une catastrophe naturelle – inondation, cyclone, tempête de grêle – est une épreuve pour toute personne. Toutefois, les conséquences varient dramatiquement que l’on soit un riche d’un pays dit développé ou un pauvre d’un pays moins nanti. Notre développement s’est fait au prix de la pollution dont les pires victimes sont justement celles qui n’ont pas eu droit à ce même développement. Injustice. Nous ne savons pas si ces victimes sont très conscientes des changements climatiques, mais nous, nous ne pouvons ni ne devons plus l’ignorer !

    De tous les temps, nous avons opposé progrès économique et écologie. C’est comme si Wall Street souffrait d’allergies à la nature. Pourtant prendre soin de la terre et de tous les êtres qui y vivent peut être générateur d’une économie dynamique dans le respect des besoins de base de chacun. Sans cette conscience de la dégradation planétaire et, par conséquent, de la qualité de vie de ceux qui l’habitent, où allons-nous ? Ayant été créés à l’image de Dieu, ne devrions-nous pas prendre soin de la création à notre tour ? La réponse est claire, mais les gestes tardent à être posés. Chaque sommet sur le climat nous démontre que nos leaders mondiaux ont de bonnes idées… mais qu’ils peinent à appliquer. Mettre la terre sur la liste du patrimoine mondial en péril serait peut-être source d’une nouvelle prise de conscience, d’une inquiétude éclairée.

    Il faudrait travailler à ce qu’un jour, le plus rapproché possible, l’équilibre se rétablisse et qu’encore une fois Dieu dise que cela est bon.

    Marie-Claude Lalonde est directrice nationale de l’Aide à l’Église en détresse (AÉD Canada).

    [1] L’utilisation du mot homme désigne l’humanité et donc autant les hommes que les femmes. Ce choix a été fait pour éviter d’alourdir le texte.

    source http://www.interbible.org/

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  • Suzanne G Testut nous présente son dernier né !

    Suzanne G Testut nous présente son dernier né !Suzanne G Testut nous présente son dernier né !Suzanne G Testut nous présente son dernier né !

    Le livre est déjà en ligne sur notre site à l'adresse suivante :https://www.nouvellecite.fr/librairie/petit-precis_d_accompagnement_spirituel_vivre_librement/   et en vente sur les principaux sites de vente en ligne (Amazon, Fnac, Procure, etc.). On y trouve également la possibilité de visualiser un extrait des premières pages :  https://www.calameo.com/read/000939752223e68d210a5 

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    Dossiers sur ce site et +:

     


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  • Joyeuses Fêtes de Pâques !

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    Notre culture de mort doit être vaincue par notre certitude en la Résurrection de Jésus-Christ. Il a donné Sa vie afin que nous ayons la vie éternelle déjà présente sur cette terre.
    Nous devons goûter les prémisses de l'éternité dans notre existence quotidienne.

    Le partage avec les plus pauvres, un sourire donné aux âmes blessées, une main tendue qui apaise la solitude, une solidarité active, notamment envers les Jeunes, pour un monde plus juste et plus Fraternel.

    Tout cela, ne pourra se construire que dans cette osmose indispensable de la prière qui épanouit notre être sous le soleil aimant de Dieu.

    Joyeuses Fêtes de Pâques à toutes et tous !


    Bruno LEROY.
     
    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com
     
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  • Vendredi Saint, 19 Avril 2019 © Vatican Media 

    Vendredi Saint : le message de la croix contre
    « l’illusion de toute-puissance »

    Homélie du p. Cantalamessa à Saint-Pierre (Texte intégral)

    La croix contient « un message » pour « les puissants, les forts », a souligné le père Raniero Cantalamessa en célébrant la Passion du Christ avec le pape François ce 19 avril 2019 : elle est un message « d’amour et de salut, et non de haine ou de vengeance », qui « met en garde contre le pire mal pour l’homme qu’est l’illusion de toute-puissance ».

    A l’occasion de ce Vendredi Saint en la basilique Saint-Pierre, le prédicateur de la Maison pontificale a prononcé l’homélie de la célébration que le pape avait introduite par la procession d’entrée silencieuse et le geste liturgique de la prostration. Après la lecture de l’Evangile de la Passion selon saint Jean, le p. Cantalamessa a invité à « contempler le Crucifié… en tant qu’archétype et représentant de tous les rejetés, les déshérités et les ‘écartés’ de la terre, ceux devant qui on se voile le visage pour ne pas voir ».

    « Cette mort a racheté le monde du péché, elle a porté l’amour de Dieu jusqu’à l’endroit le plus sombre et le plus lointain où l’humanité s’était cachée dans sa fuite de Dieu, c’est-à-dire la mort », a souligné le prédicateur capucin, mais « là n’est pas… le sens le plus important de la Croix ». En réalité, « Jésus n’a pas seulement restauré la dignité des déshérités du monde ; il leur a donné une espérance » par « un renversement complet des rôles : le perdant est devenu le vainqueur, le jugé est devenu le juge ». « La dernière parole n’a pas été – et ne sera jamais – l’injustice et l’oppression. »

    Le p. Cantalamessa a conclu en évoquant la responsabilité de toutes les religions face aux injustices : « Quelques privilégiés sur terre possèdent des biens qu’ils n’arriveraient pas à consommer, dussent-ils vivre des siècles, quand des foules immenses de pauvres n’ont même pas un croûton de pain ni une gorgée d’eau à donner à leurs enfants. Aucune religion ne peut rester indifférente, car le Dieu de toutes les religions n’est pas indifférent à tout cela. »

    AK

    Homélie du père Cantalamessa

    « Méprisé, abandonné des hommes,

    homme de douleurs, familier de la souffrance,

    il était pareil à celui devant qui on se voile la face ;

    et nous l’avons méprisé, compté pour rien[1]. »

     

    Voilà les paroles prophétiques d’Isaïe avec lesquelles la liturgie de la Parole a commencé aujourd’hui. Le récit de la Passion qui suit a donné un nom et un visage à ce mystérieux homme des douleurs, méprisé et rejeté par les hommes, et c’est le nom et le visage de Jésus de Nazareth. Nous voulons aujourd’hui contempler le Crucifié précisément en cette qualité : en tant qu’archétype et représentant de tous les rejetés, les déshérités et les « écartés » de la terre, ceux devant qui on se voile le visage pour ne pas voir.

    Ce n’est pas seulement là, au cours de sa Passion, que Jésus a commencé. Toute sa vie, il a été l’un d’entre eux. Il est né dans une étable car « il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune[2] ». Au moment de sa présentation au Temple, ses parents ont offert « deux tourterelles ou deux jeunes pigeons », offrande prescrite par la Loi pour les pauvres qui ne pouvaient pas se permettre d’offrir un agneau[3]. Un véritable certificat de pauvreté en Israël à l’époque. Au cours de sa vie publique, il n’a « pas d’endroit où reposer la tête[4] », c’est un sans-abri.

    Et nous arrivons à la Passion. Dans son récit, il y a un moment sur lequel on ne s’arrête pas souvent, mais qui est chargé de sens : Jésus dans le prétoire de Pilate[5]. Les soldats trouvent, dans une clairière tout près, un buisson d’épines ; ils en prennent une brassée et la lui posent sur la tête ; sur ses épaules encore en sang de la flagellation, ils posent un manteau de comédie ; on lui attache les mains avec une corde rugueuse et dans l’une d’elles on met un roseau, symbole dérisoire de sa royauté. Il est l’archétype de ceux qui sont menottés, seuls, à la merci des soldats et des voyous qui laissent ainsi éclater sur les pauvres malheureux la colère et la cruauté qu’ils ont accumulées dans la vie. Torturé !

    « Ecce homo ! », « Voici l’homme ! » s’exclame Pilate, en le présentant peu après au peuple[6]. Un mot qui, après le Christ, sera scandé sans fin à l’égard de la foule sur les hommes et des femmes avilis, réduits à des objets, privés de toute dignité humaine. « Si c’est un homme » : c’est le titre qu’a choisi l’écrivain Primo Levi pour le récit de sa vie dans le camp de la mort d’Auschwitz[7]. Sur la croix, Jésus de Nazareth devient l’emblème de toute cette humanité « humiliée et offensée ». On pourrait s’exclamer : « Misérables, rejetés, parias de la terre entière : le plus grand homme de toute l’Histoire était l’un de vous ! Quel que soit le peuple, la race ou la religion à laquelle tu appartiens, tu as le droit de le revendiquer.

    * * *

    Un écrivain et théologien afro-américain – considéré par Martin Luther King comme son maître et son inspiration dans sa lutte non-violente pour les droits civiques – a écrit un livre intitulé « Jesus and the Disinherited[8] », Jésus et les déshérités. Il y montre ce que la figure de Jésus représentait pour les esclaves du Sud, dont il était lui-même un descendant direct. Dans la privation de tout droit et dans l’abjection la plus totale, les paroles de l’Évangile que le ministre du culte noir répétait, dans l’unique réunion qui leur était autorisée, redonnaient aux esclaves leur sentiment de dignité d’enfants de Dieu.

    C’est dans ce climat que sont nés la plupart des chants negro-spiritual qui, encore aujourd’hui, bouleversent le monde entier[9]. Au moment de la vente des esclaves, on a vécu la tragédie de voir des épouses souvent séparées de leurs maris et des parents de leurs enfants, vendus à différents maîtres. Il est facile de voir dans quel état d’esprit les esclaves chantaient sous le soleil ou à l’abri dans leurs huttes : “Nobody knows the trouble I have seen. Nobody knows, but Jesus” : « Personne ne sait ce que j’ai vu. Personne ne le sait, sauf Jésus ».

    Lire la suite ici

    source ZENIT.org

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