• Bonjour LES AMIS(ES),

    L’été évoque pour plusieurs les vacances et le goût d’aller se retrouver dans la nature. Il rappelle aussi inévitablement l’importance de protéger cette grande richesse dont nous dépendons tous.

    À ce chapitre, voici quelques projets et dossiers qui nous occupent en cette saison estivale et qui pourraient vous intéresser.


    Des classes extérieures dans nos écoles ?
    C’est possible!


    À la fin des classes et à la rentrée, les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes et ont un impact des plus négatifs sur l’enseignement et la santé des élèves. 
    Pour aider le milieu scolaire à s’adapter à cette nouvelle réalité, notre programme Milieux de vie en santé créé des aménagements végétalisés qui permettent les activités scolaires à l’extérieur et un meilleur contact avec la nature. Dans la dernière année, nosClasses plein air ont connu un fort engouement, tant chez les élèves que chez les parents et les enseignants.













    Journée de plantation avec la ministre déléguée à l’éducation, Mme Isabelle Charest.


    Bonne nouvelle! Afin que ces aménagements se multiplient au Québec, nous avons préparé des fiches pour la réalisation d’une Classe plein air dans votre école de quartier. Un beau projet pour la rentrée que vous pouvez commencer à planifier dès cet été!

    Télécharger les fiches

    Notre cocktail 2019 couronné de succès! 

    C’est sur une très belle note que s’est terminé le 12e cocktail-bénéfice de Nature Québec qui s’est déroulé le 13 juin dernier au Domaine de Maizerets à Québec. L’événement a réuni plus d’unecentaine de personnes et généré environ 30 000 $, une somme qui permettra de soutenir la mission de Nature Québec.

    Nous tenons à remercier chaleureusement tous les participants, de même que nos généreux coprésidents d’honneur, Mme Hélène Deslauriers, directrice générale du Réseau des SADC et CAE et M. Marc Picard, directeur général de la Caisse d'économie solidaire Desjardins.

    Merci également à nos nombreux partenaires : la Sépaq, la Fondation de la faune du Québec, le Noctem Artisans Brasseurs, le Griendel: Brasserie Artisanale, La Bioferme des Caps, Alvéole, Les Ateliers de la Pente Douce, La Récolte, L'ATTITUDE, Le Diamant, Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), SEBZ , Premier Acte et le Théâtre du Trident.







    Votre appui dans deux dossiers majeurs

    Avec les élections fédérales prévues à l’automne, Nature Québec a besoin de votre appui dans le cadre de deux campagnes contre des projets majeurs qui nécessitent l’autorisation du gouvernement canadien.

    Le projet GNL Québec implique la construction d’un pipeline de 750 km qui traverserait le Québec pour exporter du gaz de l’Ouest canadien sur les marchés internationaux, passant par le Fjord-du-Saguenay. Ce projet menace le climat, la biodiversité et les bélugas du Saint-Laurent. -> Aidez-nous à le contrer

    Le projet Beauport 2020 du Port de Québec (renommé Laurentia) prévoit la construction d’un quai de 610 mètres à même les milieux naturels du Saint-Laurent pour y aménager un terminal de conteneurs. En plus d’empiéter dans l’habitat d’espèces en périlcomme le bar rayé, ce projet défigurerait l’une des rares plages urbaines de Québec et accentuerait les problèmes de pollutiondans le quartier Limoilou. ->  Aidez-nous à le contre



    La science à la rencontre du savoir innu!
    De nouvelles fiches disponibles!

    Depuis 1 an, Nature Québec travaille à un projet visant à allier les connaissances scientifiques et innues sur les besoins en habitats fauniques dans le Nitassinan de Pessamit.

    Ce projet a débouché sur une série de fiches qui permettront de favoriser une meilleure prise en compte des besoins en habitats des espèces ciblées, en plus de faciliter les dialogues entre les Innus de Pessamit et le Gouvernement du Québec.

    De nouvelles fiches disponibles

    En plus des fiches sur l’orignal, le lièvre et la martre d’Amérique, vous pouvez maintenant consulter celles sur le saumon atlantique, lecastor du Canada et l’omble de fontaine.


    Nature Québec au congrès des ornithologues 


    Nature Québec tiendra un kiosque d'information sur les ZICOs(Zones importantes pour la conservation des oiseaux) au Congrès des ornithologues du Québec organisé par le Regroupement QuébecOiseaux le 13 octobre à Rimouski. Venez nous voir pour en apprendre plus sur les façons de s'impliquer dans la conservation des oiseaux!

    Vous pourrez également assister à une panoplie de conférences sur divers sujets, allant du loisir ornithologique à la recherche scientifique. Des excursions d'observation sont également prévues tout au long de cette longue fin de semaine de l'Action de grâce.

    Inscrivez-vous dès maintenant

    Au plaisir de vous y voir en grand nombre!

    Soutenez nos actions!

     Anticosti, Énergie Est, les bélugas, la rainette, le mont Hereford…

    Si Nature Québec remporte de belles victoires dans des dossiers concernant la biodiversité, l'énergie, la forêt et l'environnement urbain,c’est avant tout grâce à VOUS!

    Vous pouvez soutenir nos actions en faisant un don ici.


                                      Merci de tout coeur et bon été!

                                       Votre équipe de Nature Québec!

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  • Gestes antichrétiens : solide mise au point des Arméniens

    Christophe Lafontaine
    21 juin 2019
     
    Gestes antichrétiens : solide mise au point des Arméniens
    Elèves du séminaire du Patriarcat arménien de Jérusalem quittant la cathédrale Saint-Jacques après le service de prière dans le quartier arménien de la Vieille Ville (octobre 2018) © Hadas Parush / Flash90

    Rare. Le 20 juin, le Patriarcat arménien de Jérusalem a voulu apporter sa version des faits sur une altercation entre ses séminaristes et des jeunes juifs, dénonçant toute forme d’enseignement antichrétien en Israël.


    Plus qu’à l’émoi, l’heure est au droit de réponse. « Les juifs extrémistes religieux ne manquent jamais une occasion de diffuser publiquement des informations fausses et trompeuses pour prouver qu’ils sont la cible d’attaques injustifiées et, dans de nombreux cas, faire croire au public que les non-juifs les détestent », écrit le Patriarcat arménien de Jérusalem dans un communiqué signé le 20 juin.

    Remonté, le Patriarcat fait référence à un article du Jewish Press (publié le 18 juin) qui cite l’avocat Chaim Bleicher de l’association juridique Honenu, une association juridique connue en Israël pour représenter des individus de droite, dont des radicaux.

    L’homme de loi a en effet déclaré que « 60 étudiants de l’Eglise arménienne [avaient] tenté de lyncher deux juifs à la veille de Chavouot (ndlr : commémoration du don de la Torah sur le mont Sinaï, célébrée le 8 juin cette année). » Ainsi selon l’avocat qui représente les deux victimes juives, les deux jeunes cibles auraient été frappées, dans la rue du Patriarcat arménien de la Vieille Ville de Jérusalem, par les séminaristes arméniens et auraient eu besoin d’un traitement médical urgent. L’altercation aurait pris fin au moment où les prêtres qui accompagnaient les étudiants leur auraient demandé de cesser. Une enquête a été ouverte.

    Jugeant cette version des faits comme « une calomnie malveillante », peut-on lire sur son site institutionnel, le Patriarcat arménien s’est fendu d’un communiqué alors que – « dans un souci d’harmonie entre les deux groupes religieux » – il fait généralement peu de publicité de tels faits.

    D’après le communiqué du Patriarcat, ce sont trois jeunes juifs « qui ont dérangé et irrité » une vingtaine de séminaristes qui se rendaient à leur procession hebdomadaire au Saint-Sépulcre « en crachant sur eux en signe d’insulte et de haine ». Sur son site, le Patriarcat explique que les juifs criaient : « les chrétiens devraient mourir » et « nous vous éliminerons de ce pays. » La tension est montée d’un cran lorsque les jeunes juifs ont lâché leur chien lui ôtant sa muselière. En défendant ses élèves, le doyen du séminaire s’est retrouvé à terre et les étudiants ont accouru pour le protéger. « Le résultat de cette confusion a été que des personnes des deux côtés ont été blessées et qu’elles ont finalement eu besoin de soins médicaux. C’est ce qui s’est passé. Les agresseurs étaient ces trois juifs. » Pour le Patriarcat, l’affaire est entendue : l’article du Jewish Press est « un pur mensonge » qui « porte atteinte à notre réputation » et véhicule de « la haine. »

    « Travaillons ensemble »

    La mise au point ne s’arrête pas là. Le Patriarcat, pour qui « les Arméniens sont des gens respectueux de la loi et de la paix en aimant ceux qui vivent à Jérusalem », s’interroge amèrement sur de tels agissements antichrétiens : « Nous pensions qu’Israël était un pays démocratique » ; « Qui oserait cracher sur les juifs en Europe et aux Etats-Unis ? » ; « Est-il permis en Israël de cracher sur les chrétiens ? » ; « Devrions-nous alors nous permettre de dire qu’il existe un mouvement antichrétien en Israël ? ».

    C’est ainsi que sur son site, en complément de son communiqué, le Patriarcat en appelle naturellement au gouvernement israélien, aux chefs religieux juifs, à la police israélienne et à toutes les autres autorités impliquées, « à punir les responsables et à condamner avec véhémence ce comportement contre les chrétiens et en particulier contre [la] communauté arménienne. »

    Et c’est au nom du caractère universel de la ville trois fois sainte, que le Patriarcat estime qu’il faut rappeler et apprendre à tous ceux qui liront sa déclaration « comment se comporter et respecter les autres citoyens, au moins sur une base amicale. » « Travaillons ensemble », lance-t-il la main tendue à toutes les bonnes volontés.

    En 2009 déjà en ce sens, le Beth Di Tzedek (le tribunal de la communauté juive orthodoxe et la plus haute instance de la communauté juive ultra-orthodoxe à Jérusalem) avait signé une déclaration intitulée « Provocations dangereuses ». Même si elle ne s’adressait qu’aux membres des communautés ultra-orthodoxes, elle n’empêchait nullement d’autres communautés juives (religieuses ou pas) de lui emboîter le pas. Toujours est-il qu’il était dit dans ladite déclaration que « provoquer les gentils (ndlr : les non-juifs) est non seulement une profanation du Saint Nom, ce qui en soi représente déjà un péché très grave, mais selon nos sages – bénie soit leur sainte et vertueuse mémoire – cela est interdit et peut avoir des conséquences tragiques pour notre communauté, dont Dieu puisse avoir pitié. Nous demandons donc à quiconque a le pouvoir de mettre fin à ces honteux incidents, par la persuasion, d’agir pour faire disparaître ces dangers, pour que notre communauté puisse vivre en paix. »

    De « la valeur d’un bon enseignement »

    C’est pourquoi, quand l’avocat Chaim Bleicher, représentant les victimes juives (qui selon le Patriarcat étaient en tenue régulière, ne portant pas le costume noir et blanc), déclare qu’« on ne saurait trop insister sur la valeur d’un bon enseignement », l’Eglise arménienne rit jaune. « Malheureusement, signe-t-il dans son communiqué, cela fait des décennies que certains extrémistes religieux juifs n’ont jamais voulu avoir un « bon enseignement » pour respecter et accepter les autres communautés chrétiennes en Israël. » Expliquant que la police israélienne a déjà reçu dans le passé « des centaines de cas similaires ». Sans que le phénomène ne soit stoppé.

    Si l’Eglise arménienne dont le quartier touche le quartier juif de la Vieille Ville, tape du poing sur la table, c’est donc bien parce que ce n’est pas la première fois que des membres de sa communauté sont agressés d’insultes ou de crachats qui, s’ils ne sont pas quotidiens, ne sont pas isolés. Car si les individus radicaux ne sont pas majoritaires, ils exercent toutefois une certaine influence dans le monde religieux juif en Israël.

    Les communautés chrétiennes du Mont Sion, voisines du quartier arménien à Jérusalem, dont les franciscains et les bénédictins, ont déjà fait aussi les frais d’actes anti-chrétiens ces dernières années comme des graffitis injurieux ou incendies contre leurs lieux de culte. Des faits qui sont régulièrement dénoncés par les Eglises de Jérusalem. On se souvient notamment de l’inquiétude de l’Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte (AOCTS) exprimée en octobre 2012 concernant « l’éducation donnée aux jeunes dans certaines écoles où le mépris et l’intolérance sont enseignés. » L’AOCTS avait alors expressément demandé que « le système éducatif change radicalement, sans quoi les mêmes causes produiront les mêmes effets. » Le sujet est toujours d’actualité.

    source https://www.terresainte.net

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  • Comment parler à Dieu? Tweet du pape François
    « Dans la personne du frère son reflet vivant »

    JUIN 26, 2019  ANITA BOURDIN  


    Que dire à Dieu dans la prière? Le pape François fait une suggestion dans un tweet posté sur son compte @Pontifex_fr ce mercredi 26 juin 2019.

    Le pape y insiste sur la gratuité de l’amour et sur la relation au frère, pierre de touche de la juste relation à Dieu: « Combien de fois, en priant, nous nous limitons à demander des dons, et à faire la liste de requêtes, en oubliant que la première chose à faire est de louer le nom de Dieu, de l’adorer, pour, ensuite, reconnaître dans la personne du frère son reflet vivant. »

    C’est l’un des enjeux du voyage du pape au Japon en novembre prochain: faire comprendre que l’Evangile ne sépare pas les deux commandements de l’amour de Dieu et de l’amour du frère créé à l’image du Dieu vivant.

    source ZENIT.org

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  • 13ème dimanche du temps ordinaire (Homélie)

    Abbé Jean Compazieu

    Répondre à l’appel du Seigneur

     

     

    Textes bibliques : Lire

    L’évangile qui nous est proposé pour ce dimanche nous présente trois visages différents de Jésus : Il décide, avec courage, de prendre la route de Jérusalem. Il renonce à toute violence. Et enfin, il propose des exigences à la foule de ceux qui le suivent. 

    Premier point : Jésus, homme de courage : à partir de maintenant, dans l’évangile de Luc, les miracles se font plus rares ; les paroles de Jésus se radicalisent. Il va « durcir » son visage et prendre résolument la route de Jérusalem. Il sait que c’est là le lieu de son combat décisif contre la mort. En lisant cet évangile, nous pensons à nos difficultés, nos échecs, nos incertitudes. Quand tout va mal, Jésus est là. Il ne nous abandonne pas. Il nous apprend à ne pas nous laisser aller. C’est avec lui et à sa suite que nous pourrons tenir bon dans la fidélité qu’il attend de nous.

    Deuxième point : Jésus, homme de la non-violence : Courageux et déterminé, Jésus est tout autant « doux et humble de cœur ». Un village de samaritain a refusé de recevoir ces pèlerins juifs simplement parce qu’ils étaient juifs. Le rejet de l’étranger est de tous les temps. Jacques et Jean sont indignés : ils proposent à Jésus de punir ce village hostile en appelant le feu du ciel pour le détruire. Cette tentation de la vengeance contre ceux qui nous font du mal est toujours bien présente dans notre monde et notre vie.

    Jésus réagit très vivement. Il nous révèle ainsi le vrai Dieu, un Dieu qui nous a créés libres et qui respecte notre liberté jusqu’au bout. Il n’est pas venu pour détruire les pécheurs mais pour les sauver. Sur la croix, il fera cette prière : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Il est le non-violent qui arrête le cercle infernal du mal en le recevant sur lui. Au lieu de punir le village qui a refusé de le recevoir, il s’en va vers un autre. C’est important pour nous qui sommes affrontés au mal en nous et autour de nous. Cet évangile est un appel à demander à Dieu de nous donner sa patience.

    Troisième point ; Jésus homme des exigences radicales. Cette non-violence ne signifie pas du tout une molle tolérance. Il est hors de question de relativiser la frontière entre le bien et le mal. Au contraire, Jésus propose des exigences terribles à ceux qui veulent le suivre. Il ne cherche pas à recruter à tout prix. Sans décourager ceux qui veulent le suivre, il met des conditions. Les idées généreuses, ça ne suffit pas. Il faut un appel profond et personnel car c’est l’œuvre du Seigneur et c’est lui qui choisit.

    Un homme réclame un délai pour aller enterrer son père : Jésus lui demande de se tourner vers les vivants pour leur annoncer le règne de Dieu. Un autre veut prendre congé des siens. Jésus le presse de marcher à sa suite sans regarder en arrière. À travers ces appelés, c’est nous qui sommes interpellés par le Christ. La vie évangélique ne supporte aucune demi-mesure. Répondre à l’appel de Jésus c’est choisir. Et quand on choisit, on élimine ce qui nous détourne de l’essentiel.

    Cet appel du Seigneur rejoint les hommes au cœur de leur vie. Moïse, Amos, David et bien d’autres ont été appelés derrière leur troupeau. Élisée (1ère lecture) était en train de labourer son champ. Il a brulé son attelage et ses bœufs pour suivre Elie et devenir prophète du Seigneur. Sa nouvelle mission sera d’appeler son peuple à la fidélité de la foi. Actuellement, on trouve des religieux, des religieuses, des prêtres qui avaient une belle situation très lucrative. Ils auraient pu faire carrière en tant qu’ingénieurs, médecins, chefs d’entreprise… Ils ont choisi d’y renoncer pour répondre à l’appel du Seigneur.

    Saint Paul (2ème lecture) nous rappelle que c’est dans la fidélité au Christ que nous trouvons la vraie liberté. Il nous invite à rejeter les tendances égoïstes de la chair. Cela veut dire que nous devons aller à contre-courant de la mentalité de notre monde et notre milieu. Nous ne devons pas juger d’après ce que tout le monde pense mais d’après le regard du Christ. En nous laissant conduire par l’Esprit Saint, nous serons libérés de nos passions et de l’esclavage du péché. C’est à ce prix que nous pourrons répondre généreusement à l’appel du Christ.

    En ce jour, nous te prions, Seigneur. Garde-nous de nous enfoncer dans les fausses sécurités du confort et de la consommation. Entraîne-nous vers l’avenir libérateur que le Père offre à tous tes enfants. Amen

    Télécharger : 13ème dimanche du temps ordinaire

    Sources : Revue Feu Nouveau, Saisons bibliques, lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye), Pour la célébration de l’Eucharistie (Feder et Gorius), documents personnels

    source http://dimancheprochain.org

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  • REGARDER AVEC LE CŒUR.

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    Dieu pose sur nous un regard d’amour qui ne juge pas et ne condamne pas. Tel est le regard de Jésus. Parce qu’il regarde l’homme avec amour, avec son cœur, son regard est capable de susciter la vie, de faire naître l’amour et de récréer l’homme.

    Le regard en langage humain est l’expression la plus vivante des sentiments profonds de la personne (Cf. E. Levinas). Le regard humain s’origine dans le regard de Dieu, un regard dont la qualité est d’être éminemment poétique. Poétique selon la racine grecque du verbe créer, avec les spécifications qui s’y ajoutent : causer, faire devenir, donner la vie, inventer, imaginer, tenir grand compte de, faire avec art... La Révélation biblique est le fruit de ce premier regard, expression d’un étonnement poétique. Le regard de Dieu est saisi comme la manifestation de respect pour l’être humain, une marque de déférence en laquelle tout individu a « du prix à ses yeux » (Is 43, 4 ; 49, 16). En son origine, le regard de Dieu sur l’homme est fait d’étonnement et d’émerveillement « Dieu vit que cela était bon » (Gn 1, 31). Ce regard de l’artiste Divin est un regard créateur, un regard poétique, de l’aspect unique, de la valeur de chaque être humain... De dire d’André Frossard : « Dieu ne se sait compter que jusqu’à un ». À ses yeux, chacun se révèle comme une personne originale et irremplaçable... 

    L’Évangile souligne que tout se joue et se situe dans la manière de regarder. Il y a voir et voir. Dieu pose sur nous un regard d’amour qui ne juge pas et ne condamne pas. Tel est le regard de Jésus. Parce qu’il regarde l’homme avec amour, avec son cœur, son regard est capable de susciter la vie, de faire naître l’amour et de récréer l’homme. Il a suffi d’un regard d’amour pour que la Samaritaine reconnaisse son péché et que, de son cœur desséché, jaillisse le désir de Dieu, l’eau vive qui fait d’elle l’apôtre de son village (Jn 4, 1-42). 

    Il a suffi d’un regard d’amour pour que Zachée, bouleversé dans son cœur, s’ouvre au partage et à l’espérance (Lc 19, 1-10). Il a suffi d’un regard d’amour pour que la femme adultère reçoive la lumière qui la relève, la libère du péché et de sa honte (Jn 8, 1-11). Il a suffi d’un regard d’amour pour que Marie-Madeleine renaisse à la tendresse et à l’amour vrai (Lc 7, 36-50). Il a suffi d’un regard pour que l’aveugle-né prenne sa vie en mains (Jn 9, 1-41). Il a suffit d’un regard pour que les disciples quittent tout et suivent Jésus (Jn 1, 35-48). Il a suffi d’un regard d’amour pour que Marie, Mère de Jésus devienne Mère de l’Église (Jn 19, 26-27). Il a suffi d’un regard pour que Pierre ose à nouveau dire au Seigneur : « Tu sais tout, tu sais que je t’aime » (Jn 21, 15-19). 

    Parce que Jésus regarde avec son cœur, il voit ce que personne ne peut voir. Dans la piécette de la veuve, il a reconnu la générosité d’un cœur qui aime Dieu plus que tout (Lc 21, 1-4). Dans le parfum de Marie-Madeleine, dans son geste de tendresse, il a saisi et pris la défense d’un grand amour (Lc 7, 36-49). Ainsi, Dieu et l’homme deviennent « entrailles de mère » d’abord par le regard. Le regard est la fenêtre du cœur. Par lui le cœur voit, s’éprend, s’émeut, s’ouvre ou se ferme. 

    Le regard est premier et décisif. Il est créateur de vie ou destructeur d’espérance. Tout peut exister par un seul regard comme tout peut être détruit. Le regard est important. En hébreu, le même mot signifie le regard et la source. Le regard est la source de l’homme. Jésus dira : « L’œil est la lampe du corps » (Lc 11, 34), c’est-à-dire la source de la lumière. Par ce regard, l’homme se remplit de beauté ou de laideur, d’amour ou de haine. Le regard est vraiment une source pour l’homme et, par lui, l’homme peut être une source pour les autres. 

    Par le regard, nous avons le pouvoir de devenir « entrailles de mère » qui donnent la vie ou la refusent, la font naître ou avorter. Nous accueillons l’autre et le laissons entrer en nous par le regard avant même que nous lui avons ouvert les bras. Le prêtre et le Lévite ont vu l’homme étendu à terre avec le regard de la loi. Le Samaritain l’a vu avec le regard de la miséricorde, avec, dans son cœur, le regard de Dieu. Le miracle de la miséricorde s’est alors produit (Lc 10, 29-37). Se faire le prochain de Dieu ou de l’homme, c’est l’accueillir en notre cœur et avec notre cœur par le regard, un regard éclairé par l’Esprit jailli du cœur du Christ. 

    Regarder avec le cœur, c’est découvrir en l’homme cet « essentiel invisible aux yeux », cette part de beauté, de noble, de pur, de bon qu’il y a en chaque être malgré des apparences contraires. C’est voir l’homme d’abord, et non son péché ou sa faiblesse. Regarder avec le cœur, c’est voir en chacun ce qu’il a de meilleur, ce en quoi il est « à l’image de Dieu ». Regard de miséricorde, né de l’amour, celui-ci est porteur de vie, créateur de vie, de joie et d’espérance. Il est capable de faire exister ce qui n’était pas et de donner vie à ce qui était mort. 

    Un petit conte d’Henri Nouwen, théologien hollandais, illustre admirablement ce que le regard du cœur est capable de réaliser. « Un jour, écrit-il, un sculpteur était en train de travailler un grand bloc de marbre. Un enfant le regardait et voyait des morceaux qui tombaient par terre. Ne comprenant pas, il s’en va. Au bout de quelques semaines, il repasse chez le sculpteur. Et voilà qu’à la place du bloc de marbre il aperçoit la statue d’un superbe lion. 

    Tout surpris, il demande au sculpteur : comment as-tu su qu’il y avait un lion dans le marbre ? Parce que mon cœur savait qu’il y était, répondit le sculpteur ». N’est-ce pas le regard de Jésus ? Regarder l’autre avec le cœur comme le sculpteur, c’est lui permettre d’exister, c’est faire apparaître ce qu’il y a de meilleur en lui. En chacun de nous, en chaque homme, il y a un « lion », une « merveille » à découvrir ou à faire naître. Dieu sait dans son cœur qu’en tout homme, il y a un fils. 

    Saurons-nous, en regardant cet homme, y reconnaître un frère à aimer et à faire exister selon l’admirable parabole de ce rabbin qui, pour mettre à l’épreuve ses disciples, leur posa un jour cette question : « - À votre avis, à quoi peut-on distinguer le jour de la nuit ? Comment peut-on reconnaître le moment où la nuit s’achève et où le jour commence ? - C’est dit l’un, quand on peut distinguer un chien d’un mouton. - Non ! dit le rabbin. - C’est, enchaîna un autre, quand on peut reconnaître la différence entre un figuier et un dattier. - Non ! dit le rabbin. - C’est peut être, se hasarda un troisième, quand on peut, à distance, différencier un homme d’une femme ? - Pas du tout ! répondit le rabbin. 

    Puis il ajouta après un long moment de silence : Tant que tu n’as pas encore reconnu dans le visage de tout homme un frère à aimer, il fait encore nuit dans ton cœur. »

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Fête du Corps et du Sang du Christ

    ou Fête du saint Sacrement

    Abbé Jean Compazieu

    Corps du Christ livré pour nous… 

    adoration de jesus eucharistie

     Textes bibliques : Lire

    L’eucharistie qui nous rassemble chaque dimanche s’enracine dans l’Ancien Testament et prend tout son sens dans le nouveau. C’est ce que nous avons pu voir en écoutant les textes bibliques de ce jour. Dans la première lecture, nous avons entendu un passage du livre de la Genèse.  Avec ce récit, nous sommes à l’aube de la première alliance. Abraham, le père des croyants a manifesté sa soumission à Dieu. Il a remporté des victoires. Et aujourd’hui, nous le voyons, initié par Melkisédek, roi de Jérusalem. Il rend un culte au Dieu très haut avec du pain et du vin. Il reçoit la bénédiction de Melkisédek. L’offrande de la dîme au prêtre du Très-Haut est le signe de son acceptation du culte « selon Melkisédek ». 

    Au moment où Jésus  entre à Jérusalem, il se prépare à conclure la nouvelle alliance. Il réalisera le sacerdoce « selon l’ordre de Melkisédek » avec le pain et le vin. Lui aussi bénit Dieu. Il apporte la bénédiction à tous ceux qui célèbrent le culte avec foi. Mais dans l’Eucharistie, il y a bien plus que du pain et du vin. Par la parole du Christ, ces éléments sont devenus son Corps et son Sang. Ce culte nouveau est l’accomplissement de ce qui n’était qu’une préfiguration. L’offrande requise dépasse la simple remise de biens matériels. Il s’agit désormais du don de soi.

    Dans la seconde lecture, saint Paul nous transmet ce qu’il a reçu. Il s’adresse à une communauté divisée. Il leur rappelle que si le Christ est mort, c’est pour tous. Nous devons en tirer les conclusions : nous ne pouvons pas nous réunir pour le repas du Seigneur sans être attentifs les uns aux autres ; on doit donc s’examiner soi-même avant de manger ce pain et de boire à cette coupe. C’est pour cette raison qu’avant la communion, nous disons : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir… »

    L’Evangile nous prépare à l’Eucharistie. L’événement qui nous est rapporté se passe au soir d’une journée harassante. Les disciples voient bien que la foule a faim ; ils pensent qu’il vaudrait mieux la renvoyer.  Mais Jésus ne l’entend pas ainsi ; s’adressant aux Douze, il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! » Et c’est le récit de la multiplication des pains. Avec cinq pains et deux poissons qu’on lui apporte, il va rassasier les foules.

    Cet Evangile est une annonce de ce que sera l’Eucharistie. Nous y retrouvons les mêmes gestes de Jésus au soir du Jeudi Saint : « Il prit les pains et les poissons, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna… » voilà quatre verbes que nous retrouvons à chaque Eucharistie. Nous apportons le pain et le vin, fruit de la terre et du travail des hommes, nous reconnaissons que tout vient de Dieu, nous ne sommes pas propriétaires de ces biens qu’il nous donne ; nous n’en sommes que des intendants. Ces richesses nous sont confiées pour le bien de tous.

    N’oublions jamais : quand nous nous réunissons pour l’Eucharistie, nous ne sommes pas seuls devant le Seigneur. Toutes les prières utilisent le « nous » : « Nous te prions… nous t’offrons… » Nous sommes avec d’autres qui ont faim de pain, faim d’amour, faim de tendresse et de liberté. Ils sont avec moi et je ne peux pas les ignorer. L’amour du Christ embrasse en son cœur l’humanité tout entière et chacun personnellement. Chaque messe est célébrée pour l’humanité tout entière et pour chacun personnellement.

    Toutefois, il est de tradition dans l’Eglise d’ajouter une intention particulière pour laquelle le prêtre célèbre l’Eucharistie. Tous peuvent demander qu’une messe  soit célébrée pour telle ou telle intention ; nous prions pour « la multitude » et tout spécialement pour ceux qui nous sont recommandés. Demander de faire célébrer une messe, c’est donc entrer dans la prière de Jésus et de l’Eglise ; c’est confier à l’amour infini de Dieu une intention qui nous est chère ; nous pouvons faire célébrer une messe pour remercier Dieu, lui présenter une demande qui nous tient à cœur. Nous pouvons aussi lui confier nos défunts car c’est l’amour du Christ qui les libère. Toutes ces intentions particulières viennent s’ajouter à la prière de toute l’Eglise. Elles sont présentées au Seigneur qui a livré son Corps et versé son sang pour nous et pour la multitude.

    L’Eucharistie est une nourriture offerte à tous. C’est ce qui est signifié quand le prêtre présente l’hostie en disant : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde… » Ces paroles ne s’adressent pas seulement à l’assemblée présente dans l’église mais au monde entier. Le Seigneur présent au milieu de nous ne demande qu’à se donner à tous.

    Si nous nous rassemblons à l’église, c’est donc pour répondre à l’invitation du Seigneur. Notre amour pour lui nous amène également à des temps d’adoration. Dans certaines églises, on en organise devant l’ostensoir. Aujourd’hui, l’ostensoir c’est nous : nous sommes créés par Dieu  pour présenter son Fils au monde. Nous devons donc nous montrer dignes, extérieurement et intérieurement, de cette présence.

    En ce jour, nous te prions, Seigneur : que le pain de ta Parole et de ton corps soit la nourriture qui nous permette de devenir signes d’espérance pour ce monde qui en a bien besoin.  Reste avec nous pour que nous soyons les témoins et les messagers de ton amour. Amen

    Sources : Revues Signes et Feu Nouveau – Semainier chrétien – Assemblée de la Parole  – Missel des dimanches et fêtes – Internet –  Dossiers personnels.   

    Télécharger :   Fête du saint Sacrement

    source http://dimancheprochain.org/

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  • Numéro 24, juin 2019Bien commun FranciscaIn séculier JPIC - Bulletin mensuel


                                     Le Bien commun

    Franciscan séculier JPIC - Bulletin mensuel de  
    Franciscan Voice Canada

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    C'est le 4ème anniversaire de la Lettre encyclique, Laudato Si ' . 
    Dix choses à savoir sur le pape François 'Laudato Si'
    Le pape François a écrit une belle lettre sur le changement climatique et l'écologie intitulée Laudato Si '. Il a inspiré des millions de personnes à travers le monde. En savoir plus sur Laudato Si ' ICI
    Laudato Si '   a été présenté comme l'un des documents les plus importants de l'Église au cours des cent dernières années. Si vous n'avez pas encore lu ou étudié Laudato Si ', lemoment est bien choisi pour le faire. Il est disponible gratuitement en ligne. Il est écrit dans un langage ordinaire et relativement facile à comprendre. Envisagez d'étudier le document en fraternité ou utilisez l'option suivante pour l'étude: 

     

    Vivre Laudati Si ',  un commentaire et une ressource pratique pour les catholiques canadiens.   Publié par la Conférence des évêques catholiques du Canada

    Télécharger  Vivre Laudato Si « ici Il se trouve aussi dans Franciscain Voix CanadaCeci est une excellente façon d'introduire  JPIC  et  Laudato Si »  dans laformation continue de votre fraternité. Si vous avez déjà fait cela, tant mieux pour vous. Envisagez d'aller plus loin dans Laudato Si '.     
     

     
     
    Journée nationale des peuples autochtones le 21 juin
    Nina Gualinga est une jeune dirigeante autochtone de la communauté kichwa de Sarayaku, en Amazonie équatorienne. Depuis l'âge de 8 ans, elle a participé activement aux efforts de plaidoyer aux niveaux local, national et mondial pour la défense des droits des peuples autochtones et des territoires en Amazonie et pour la justice climatique. En 2018, elle avait 25 ans.

     source https://www.franciscanvoicecanada.com/

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  • Audience avec le chapitre général des frères mineurs conventuelsAudience avec le chapitre général des frères mineurs conventuels 

    Le Pape invite les frères mineurs conventuels à prêcher la paix

    Le Pape François exhorte les franciscains à vivre la fraternité au sein de leurs communautés et à toujours prêcher la paix, en vivant la réconciliation et la miséricorde.
     

    Ce lundi matin, le Saint-Père recevait en audience les membres du chapitre général des frères mineurs conventuels, emmenés par leur nouveau ministre général, le frère Carlos Trovarelli.

    Dans un discours riche de références à la Règle de Saint François, le Pape a rappelé les religieux à leur mission première, telle qu’édictée par le Poverello: celle d’incarner l’Évangile, d’être une «exégèse vivante de la Parole», selon les mots de Benoît XVI. «L’Évangile doit être votre vademecum», a renchéri François qui les a invités à le méditer assidument, afin de pouvoir conformer leur vie à celle du Christ.

    Fraternité et minorité

    Cette vie à la suite du Seigneur, -la sequela-,  est caractérisée par la fraternité. Elle est «un don à accueillir», une «réalité toujours en chemin» qui requiert la contribution de tous, sans exclusion. «Je vous exhorte à alimenter votre fraternité avec l’esprit de la sainte oraison et de la dévotion», de manière à ce qu’elle devienne «école de communion» en «relation d’amour et d’obéissance avec les pasteurs».

    Une autre caractéristique de la forme de vie franciscaine tient à l’état de «minorité»; un choix «difficile» puisqu’elle «s’oppose à la logique du monde», si éprise de succès et de reconnaissance. «François vous demande d’être mineurs à l’exemple de Jésus qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir».

    D’où cette exhortation du Pape: «Que cela soit votre unique ambition: se faire serviteur, vous servir les uns les autres».  «Vécue ainsi, poursuit le Pape, votre existence sera prophétie dans ce monde où l’ambition du pouvoir est une grande tentation».

    Ministres de paix et de miséricorde

    Les frères mineurs conventuels sont enfin appelés à prêcher la paix, cette «réconciliation à cercles concentriques qui part du cœur et s’étend à l’univers, mais qui en réalité part du cœur de Dieu, du cœur du Christ». «Puissiez-vous être messagers de paix, instruments de pardon (...). Que vos communautés soient des lieux où l’on fasse l’expérience de la miséricorde», a encore lancé le Souverain Pontife, assurant qu’il n’y avait pas de paix sans réconciliation, sans pardon, et sans miséricorde.

    Pour tout cela, une «formation adéquate est nécessaire»; une formation «personnalisée, permanente» et intégrale qui prenne en considération toutes les dimensions de la personne. Il faut donc des formateurs solides, rompus à l’art du discernement et de l’accompagnement. «C’est seulement ainsi que nous pourrons contenir, du moins en partie, l’hémorragie des abandons qui frappe la vie sacerdotale et consacrée», a conclu le Pape.

    source https://www.vaticannews.va/fr/

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  • Papa ce que tu as semé sur Terre poussera à travers tes enfants.

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    Tu étais un amoureux fou de la vie. Tu admirais la beauté des choses et de la Nature.

    Ton jardin était le lieu dans lequel tu te ressourçais. Tu admirais les fleurs, leurs divines couleurs et leur délicat parfum. Les senteurs de l’herbe coupée au matin, je m’en souviens encore… Ton paradis terrestre, tel un Eden secret embaumait notre cœur d’enchantements et d’émerveillements.

    Tu avais décidé de profiter pleinement de ta retraite. Il est vrai, que tu avais tellement donné à ton entreprise durant des années. J’ai appris, il y a quelques temps seulement que tes débuts furent difficiles. Ton salaire et celui de maman étaient trop justes pour payer les traites de la maison. Alors, dès 5 heures du Matin tu allais aux Halles de Lille pour décharger les camions avant de reprendre ton travail de la journée. Heureusement, ton ascension hiérarchique. dans l’entreprise mit un coup d’arrêt à ce sur-travail physiquement épuisant.

    Tu avais aussi vocation de nous élever depuis la mort de maman. Et je puis affirmer que cette tâche ne fut guère aisée avec nos personnalités tranchantes et complexes. Mais, tu réussis à nous édifier si puissamment que nos pieds sont ancrés dans la terre ferme de l’existence.

    Tu nous as inoculé ta force sereine.

    La retraite n’était guère pour toi un retrait , un isolement de la vie sociale. Tu aimais tout être rencontré et ta bienveillance te portait à aider ton prochain comme un ami, comme un frère ou une sœur.

    Tu voyageas des Antilles en passant par l’Espagne et d’autres Pays encore par passion de découvrir d’autres humains, d’autres façons de vivre et de penser.

    Tu étais d’une authentique Bonté. Ce mot résonne dans certaines consciences telle une faiblesse. Alors, que la véritable Bonté n’est pas mollesse mais force intérieure et affirmation de soi.

    Puis, la maladie fit son chemin sans te prévenir. Tu conservais ton sourire et ton rire pourtant empreints d’une certaine inquiétude. Et lorsque tu perdis du poids. Nous ne savions pas à cette époque que tu devinais déjà presque tout sur ton état de santé. Lors d’une simple conversation, tu dis à ta compagne Chantal que tu étais gravement malade mais, que cela serait un tremplin pour vivre plus intensément l’instant présent dans la joie et vers d’autres voyages. Tu me téléphonais souvent en me disant de profiter de la vie car, celle-ci est bien courte. Je ne pouvais qu’acquiescer à cette philosophie. J’ignorais qu’entre les mots, tu parlais de ta maladie.

    Ensuite, tes forces physiques te lâchèrent progressivement. Nous le constations chaque semaine en te demandant de faire des examens que tu refusais énergiquement. Je pense que tu avais opté pour une autre démarche, celle de combattre envers et contre tout. Tu me dis cette phrase admirable que je retiendrai toujours : «  J’ai confiance aux forces de la nature, j’ai confiance aux puissances de la Vie, elles ne m’abandonneront jamais ». Cette phrase à elle seule résume le combat impitoyable que tu menas contre cette exécrable épreuve. Ce mal dont tu connaissais parfaitement le nom tout en simulant de n’en rien savoir pour ne pas nous blesser.

    Ta volonté d’acier te maintenait debout. Tu ne gémissais jamais sur cet implacable destin à assumer.

    Ton adage était que vaincre ses peurs est une preuve de courage.

    Ton amour de la Vie et des êtres reprenait le dessus sur tes souffrances.

    Les médecins ne te donnaient que quelques semaines. Ton combat de chaque moment dura plus de quatre ans. Tu as fait mentir le corps médical et tant mieux !!

    Plus je réfléchis et plus je prends conscience que ton témoignage nous lègue une philosophie pratique. Aimer l’existence, aimer les autres sans préjugés, construire son bonheur sans qu’il fasse ombrage aux éprouvés, au contraire être contagieux dans cette façon de regarder les événements. Et surtout, ne jamais baisser les bras face aux adversités. Je pourrai énumérer encore bien d’autres qualités. Mais, tu me rétorquerais que j’ai oublié tes défauts. Tu as raison Papa. Tu n’étais pas un saint, comme chacun d’entre nous, juste un humain qui savourait la Vie et qui n’en abusais point. Bien-sûr, ta présence reste toujours à mes côtés.

    Bien-sûr, notre cœur saigne de ton absence. Bien-sûr, le soleil se lève toujours à l’Est, sans que tu sois là. Bien-sûr, un chapitre se ferme sur le grand livre de la Vie.

    Saches que mes frères et moi, sommes prêts à écrire la suite de cet ouvrage. Tout en laissant aux générations suivantes le soin de le parfaire en ne mettant jamais le mot fin.

    Papa, en ce jour où tu rejoins le cœur de Dieu. Le Royaume de l'infini.

    Je te dis A…Dieu ainsi que toutes les personnes ici présentes.

    Un jour viendra où nous nous retrouverons. Mais en attendant, nous nous souviendrons de la force de ton amour et de ta tendresse. Nous aimerons notre prochain comme tu as aimé. Et nous nous battrons pour que chacun puisse connaître le Bonheur. Nous appliquerons l’essence de ta philosophie qui déjà nous habite.

    Papa, tu nous manques et pourtant, ce que tu as semé sur cette Terre poussera à travers tes enfants.

    Pour tant de Bonheur grappillé aux moments onctueux des jours. Pour tant de combats menés comme une force de vivre au-delà de tout. Pour tant d’échecs dont tu nous as appris à nous relever sans jamais baisser les bras. Pour cette Joie que tu véhiculais en nous comme une brûlante tendresse. Tu nous as également prouvé qu’un homme qui va mourir nous éduque parfois plus à la vie que les vivants eux-mêmes.

    Pour ce que tu as représenté d’admirable pour nous. 

     Nous te remercions Papa pour tout ce que tu as fait pour nous et te souhaitons un paisible repos dans les bras d’un Dieu d’Amour dans lequel tu te reconnaîtras pour l’éternité. Amen !

    Bruno LEROY.

    source brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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