• A Porto, Benoît XVI envoie l'Eglise en mission - La Croix

    A Porto, Benoît XVI envoie l'Eglise en mission



    Devant 170 000 fidèles réunis à Porto, Benoît XVI a insisté, vendredi 14 mai, dernier jour de son voyage au Portugal, sur le rôle missionnaire des chrétiens au sein de la société



    Benoît XVI acclamé par la foule des fidèles qui l'attendaient sur l'avenue des Alliés, à Porto, vendredi 14 mai (AP/Gregorio Borgia).

    Au dernier jour de son voyage au Portugal, vendredi 14 mai, Benoît XVI a une nouvelle fois dessiné le rôle et la mission de l'Église dans la société occidentale déchristianisée. Une Église dont il voit, comme il ne cesse de le répéter au fil de ses voyages en Europe, comme une minorité créatrice au sein de la société.

    « Il faut que vous deveniez avec moi des témoins de la résurrection de Jésus. En effet, si vous, vous n’êtes pas ses témoins dans votre milieu de vie, qui le sera à votre place ? », a lancé le pape
    dans son homélie, aux 170 000 fidèles massés sur l'avenue des Alliés, au coeur de Porto.

    « Le chrétien est, dans l’Église et avec l’Église, un missionnaire du Christ envoyé dans le monde », a-t-il martelé, avant d'appeler, un peu plus tard à « vaincre la tentation de nous limiter à ce que nous avons encore, ou que nous estimons avoir, de nôtre et d’assuré : ce serait à terme une mort, quant à la présence de l’Église dans le monde, laquelle, d’ailleurs, ne peut seulement être que missionnaire dans le mouvement d’effusion de l’Esprit ».

    «Nous n’imposons rien, mais nous proposons toujours»

    Envoi en mission donc, avec pour feuille de route le décret conciliaire sur la mission, Ad gentes . Car, explique Benoît XVI, aujourd'hui, le champ de la mission « ne peut être défini seulement sur la base de considérations géographiques ». « Au cours de ces dernières années, a-t-il développé, le cadre anthropologique, culturel, social et religieux de l’humanité a changé : aujourd’hui l’Église est appelée à affronter de nouveaux défis et elle est disposée à dialoguer avec les diverses cultures et les religions, cherchant à construire avec toute personne de bonne volonté la cohabitation pacifique des peuples. »

    Cette mission, le pape la conçoit ainsi avant tout comme un « dialogue » : « Nous n’imposons rien, mais nous proposons toujours », prévient-il, concevant cette proposition de la foi comme un service à rendre à une humanité qui est en attente de Christ, même si elle fait mine de ne pas le demander.


    Et Benoît XVI de regretter une nouvelle fois que l'annonce du Christ, tâche première de l'Eglise, soit parfois mise de côté. « Que de temps perdu, que de travail renvoyé à plus tard sur ce point par inadvertance ! », a-t-il lancé avant d'appeler les fidèles à « renouveler la face de la terre en partant de Dieu, toujours et seulement de Dieu ! ».

    Nicolas SENEZE

    Source http://www.la-croix.com


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