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    A Sao Paulo, les prémices d’un nouveau monde ?

    novembre 12, 2012 | 1 Comment

     

    En France, des religieux comment à proposer  des réflexions de fonds sur la réforme du capitalisme ambiant. Par exemple Cécile Renouard (religieuse de l’Assomption, philosophe, enseignante au Centre Sèvres et à l’Ecole des Mines de Paris, directrice d’un programme de recherche à l’ESSEC, membre de Justice et Paix) et Gaël Giraud (jésuite ; économiste, chercheur au CNRS, membre de l’Ecole d’économie de Paris et professeur associé à l’ESCP-Europe), posent désormais la question du plafonnement des revenus, autour de l’idée clé du « facteur 12″. Car « comment continuer à faire société si les écarts de revenus sont tels qu’entre le haut et le bas de l’échelle les citoyens n’ont plus rien de commun ? Face aux critères mouvants concernant les inégalités socialement ou moralement acceptables, quels repères se donner ? » Si vous voulez les entendre sur le sujet, RV jeudi 15 novembre à 19h30,  58 avenue de Breteuil, Paris 7ème. Entrée libre
    premise-d-un-monde-nouveau.jpgMais ailleurs aussi, ça bouge. Au Brésil par exemple, des théologiens, des militants engagés dans la lutte contre la pauvreté et des économistes se sont réunis pour élaborer les principes en vue de la création d’un nouveau système économique mondial. Rien de moins. Une déclaration a été publiée pour l’occasion, pointant les dérives de la surconsommation et de l’avidité des acteurs économiques actuels. Des dérives qui doivent être redressées d’urgence. 

    Nilton Giese, João Pedro Stédile, Ofelia Ortega et Rogate Mshana (cf. photo) ont participé à cette  Conférence œcuménique mondiale pour une nouvelle architecture économique et financière qui s’est déroulée début octobre à Guarulhos, dans la banlieue de Sao Paulo. Une conférence organisée par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER) en partenariat avec le Conseil œcuménique des Eglises (COE) et le Conseil pour la mission mondiale (CWM). Parmi les critères pour une nouvelle architecture économique et financière les participants comptent l’inclusion sociale, la justice entre hommes et femmes, la sauvegarde de l’environnement et des mesures concrètes pour limiter l’appât du gain. La déclaration recommande une série d’actions, y compris la création d’un institut œcuménique de gouvernance, d’économie et de management ainsi que la mise sur pied d’une commission mondiale sur initiative du mouvement œcuménique dont l’objectif serait de donner suite au travail de la Commission d’experts sur les réformes du système monétaire et financier international, présidée par Joseph Stiglitz.

    Autant de propositions assez concrètes qui veulent aider les évolutions en cours. Parmi elles, il faut noter aussi l’appel à remplacer le Fonds monétaire international (FMI) par une Organisation monétaire internationale (OMI) avec des bases plus démocratiques, et la création d’une réserve monétaire internationale alternative.

    Pamela Brubaker, professeure émérite de religion à l’Université luthérienne de Californie, Etats-Unis,  se sent inspirée par le document final.

    « Nous avons là un document prophétique,  profondément enraciné dans notre compréhension œcuménique de la foi chrétienne.  Ce document rassemble l’essence de nos perspectives d’une économie au service de la vie pour tous. »

    Texte intégral de la déclaration (en anglais)

    Source : COE

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