• Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ (Eph 4,32)

     

    symbole-langage.jpg Deux mots en hébreu  pour  signifier le pardon, Salah et mohel. Les lettres voyagent à l’intérieur du mot donnant naissance à d’autres lectures qui mettent en mouvement mon corps(chair bassar bessor annonce) parole, pèlerin sur cette terre du Verbe à incarner. 

    Salah devient hisel :liquider, annuler. Le pardon une liquidation de la dette, de nos comptes  et  de nos rancoeurs..par le don!  Parle donc! La parle dénouée, la mise au jour des non dits, la parole libérée.


    Mohel, lehem pain, mahal maladie, mahol ronde, halom rêve,  leham combat. Le Pardon, Pain  de vie descendu du ciel  pour nous délivrer   de la ronde infernale de nos cercles vicieux. Léger, guéris de toutes nos maladies nous entrons dans la  ronde farandole d'amour avec nos frères, pour notre Dieu. Le rêve, qui éveille l’âme murmure en mon être une vision qui me parle de moi et de Toi, mon Dieu, comme nos pères bibliques,  nos rêveurs, Jacob, Joseph, Daniel, Ezéchiel….  Véritable lutte intérieure qui consume nos forces psychiques quand dans un étonnement douloureux, nous nous apercevons que nous ne voulons pas pardonner.


    Nous y tenons à toutes nos rancunes et  nos misères ! Elles nous justifient. Que serions-nous sans elles ? Nous leur avons donné tant de place que privé d'elles nous sommes vides. Nous ressemblons aux guerriers qui n'existent que par et dans leurs blessures qu’ils portent tel un drapeau.  S'ils s'en séparent que deviennent-ils ? Confusion entre l’avoir et l’être. Je ne suis pas ce que j’ai. Ces blessures et ces rancunes et ces tourments et toutes ces misères et ces épreuves. Pour découvrir qui je suis, il faut me déposséder de cet avoir, devenir pauvre jusqu’à être nu. Oter ma cuirasse, chacun de mes vêtements jusqu’au dernier car je ne peux te suivre Seigneur, comme tu me l’as dit, que lorsque je me serai dépouillé de tout ce que j’ai cru être moi. Alors seulement, je pourrai me revêtir de toi et tu pourras me revêtir du vêtement de noces.


    Nous préférons demander à Dieu de nous pardonner nos fautes plutôt  que de demander pardon à celui que nous avons blessé ou de pardonner à celui qui nous a blessé. Et pourtant  dans le Christ  nous sommes déjà pardonné, chacun d'entre nous est pardonné, l’offenseur et l’offensé. Nous n’avons qu’une seule chose à faire, nous mettre dans le Christ, c’est-à-dire  devenir le corps de celui qui est pardon, n’être plus que pardon. Comme ne lui cessons pas les bras en croix, les mains ouvertes, le cœur ouvert nous ne cesserons plus de pardonner. IL s’écoulera de chaque cellule de notre corps  des fleuves de paroles de douceur, de tendresse, de compassion et de miséricorde qui répandues sur le monde donneront naissance à une terre nouvelle, à un homme nouveau. 

     

    Élisabeth 


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  • RABBA EMOUNATEKHA, grande est ta foi !  

      Copie-de-israel10-062.jpg

    (photo d'une murale prise en Israel en mai 2011)

    Dès qu'il ouvre les yeux,  chaque juif pieux,  remercie le maître de la vie de lui avoir rendu son âme  terminant par ces mots : rabba émounatékha, grande est ta foi !  Je ne sais pas pourquoi, je n’y avais pas assez réfléchi sans doute,  j’ai toujours pensé que c’était ma foi, celle de l’homme en son créateur qui était louée. Mais un jour,  un  de mes fils, étudiant talmudique, m'a dit, mais non maman,  il s'agit de celle de Dieu. Dans cette prière, nous louons la confiance de Dieu envers l'homme, confiance que ce dernier agira selon la Torah et les mitsvot (les commandements).


    Ce fut comme un éblouissement, et mon cœur s’est empli de gratitude mais aussi  de tremblement et d’étonnement devant ce risque prit.  Chaque jour, Dieu prend le risque  de nous rendre notre âme, quoi que nous ayons fait la veille. Chaque jour est un jour nouveau, chaque jour Sa confiance est renouvelée.  Ce  risque,  que beaucoup ne comprennent pas, il voudrait un Dieu qui intervient dans nos vies à la manière d’une fée avec sa baguette magique. Ce risque, je l’appelle folie d’amour, parce qu’il  est acceptation de tous nos choix, acceptation de la part de ténèbres et de souffrance que nous pourrons causer, que nous allons causer.  Il le prend parce qu’Il  nous veut libre  et responsable parce qu’Il appelle chacun d’entre nous  à une relation d’amour et qu’on ne force pas l’amour.


     Les autorités religieuses de quelques religions qu’elles soient  n’ont pas la même confiance. Pour sauver les âmes, être sures qu’elles choisiront le bon chemin, elles  les plongent dans la crainte et la peur d’un dieu autoritaire et justicier, prêt à punir, à condamner.  Nous avons oublié que Dieu est relation et que nous avons à entrer dans  cette relation, une relation  d’amour, et pour cela  nous n’avons qu’une seule chose à faire, nous laisser aimer et aimer   en suivant Sa chartre relationnelle , les Dix Paroles, et celle de Son fils qui nous demande, à son imitation, de   donner sa vie pour ceux qu’on aime

    Les Dix Paroles  pour choisir la vie et non pas la mort. La mort occasionnée par le non respect de ces Paroles, par la faute, employons le mot qui fait mal, le péché…qui fait mal parce que si mal compris.


    En hébreu, Hâtât   a plusieurs sens. : La faute,  manquer la cible, le sacrifice expiatoire.


     Manquer la cible : l’homme  est dans une recherche constante d’équilibre pour rester dans l’alignement  de son être afin de toucher la cible, le cœur de Dieu. Fauter, c’est tout simplement dévier, se disperser et par ce fait, s’éloigner  pour un moment  de cette source. Il s’agit donc,  non pas de culpabiliser, de s’effrayer comme un enfant, et de se condamner durement  mais tout simplement, en douceur, et en conscience,  par  un  travail intérieur,  de revenir à son centre, se reconnecter à la source.


     Offrande, sacrifice. Saint Paul nous dit que le Christ s’est fait hâtât pour nous. Nous avons traduit  par péché mais nous aurions pu tout aussi bien dire offrande. Le  Christ n’a-t-il pas donné sa vie en rançon pour nous ?  Avec lui, en son corps, nous  sommes à notre tour  hâtât .

     

    En regardant les 4 lettres qui composent ce mot, hèt, tèt, alèph et tav, je vois qu’il contient le mot hat, ciseaux.   Commettre  une faute,  serait   comme se couper avec un ciseau de l’aleph et du tav (la première lettre et  la dernière lettre de l’alphabet hébraïque) autrement dit, de l’Alpha et de l’Oméga, du Verbe incarné. C’est cela la faute, et pas autre chose,  se couper du Bien aimé, de celui qui m’aime et de celui que j’aime. Dés lors,  ma conduite n’est plus dictée par la peur et la contrainte, ou par intérêt, mais par le seul désir de n’être jamais séparé du Bien Aimé et  par une seule crainte, celle de le blesser, car chaque fois que je manque à l’amour, je le crucifie dans son humanité.

     

              Élisabeth

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  • Je suis une juive chrétienne

    Etoile-de-David.jpg Je suis juive, convertie au christianisme depuis  13 ans et je me présente  toujours comme une juive chrétienne ce qui parfois étonne. Je porte en pendentif,  une croix  montée sur  une  maguen  David (l’étoile de David) . Y  a-t-il  incompatibilité  sinon étrangeté, comme certains le pensent ou comme je le crois et d’autres, les plus nombreux, avec moi, alliance.

    Qu’est qu’un juif, qu’est ce qu’un chrétien ?

    Yéhoudi, juif en hébreu, vient  de hodah ,  rendre grâce, remercier. Léa, première femme du patriarche Jacob, en signe de gratitude vis-à-vis de l’Eternel qui lui donnait un quatrième fils, le nomma Yéhouda en disant : »…cette fois, je rends grâce à l’Eternel ». (Gén29, 35).  Jacob eut 12 fils. Dieu donna le sacerdoce  au troisième, Lévy et la royauté à Yéhouda. De cette tribu, dans la famille du roi David, doit naître le Messie. Par la suite, les descendants de Jacob furent nommés sur le nom de Yéhouda. Ce prénom cache en ces lettres le Nom de Dieu, le Tetragramme YHVH plus la lettre Dalèt. Cette lettre, la quatrième de l’alphabet hébraïque, signifie la porte.  Par ce passage,

      l’homme  juif revêt le Nom de Dieu,  ne fait qu’UN avec Lui, de sa bouche coule alors,  sans fin, en une béatitude éternelle,  les  louanges et  actions de grâce qui enivrent  de leurs chants le ciel et la terre. Cette porte, c’est celle du Messie( Je suis la porte)  rédempteur, gloire d’Israël, qui écrit avec son nom, le nom de son peuple , participant  à jamais  à son histoire.

    Le chrétien est celui qui confesse le Christ, traduction latine du mot hébreu Mashiah, Messie, de mashah oindre. Le Messie c’est l’oint du Seigneur.  Etre du Christ c’est revêtir le Christ,   devenir son corps,  corps livré, vie donnée pour le rachat et le pardon  d’Israël et de la multitude. C’est avec lui, faire le chemin de  gat shémani, le pressoir,  au golgotha, le crâne….c’est faire de ses épreuves, de  ses souffrances une  huile d’onction. Cette huile d’olive pure qui oint la tête des rois, du grand prêtre, et des prophètes. Une huile qui répandue sur nos têtes,  fait de nous des christs dans le Christ.

    Les juifs et les chrétiens se rejoignent et s’unissent dans le corps du Messie, descendant  du  roi David David  s’écrit avec trois lettres, dalet vav dalet. Il  ya deux dalet, deux portes, une pour Israël, une pour les nations. Saint Paul saisi par l’Esprit saint, l’a bien compris: il n’y a plus d’un côté les juifs, de l’autre les païens….il n’y a qu’un seul peuple, celui  dans et par le Fils, des fils de Dieu. David, lu, dod, signifie Bien Aimé. Le Christ, est le Fils Bien Aimé en qui le Père a mis tout Son amour, Son amour pour l’humanité  tout entière, rassemblée en Christ nouvel Adam.

                         Élisabeth

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  • kavod.jpg Le mot gloire, « kavod » en hébreu,  est un mot qui revient souvent dans les Evangiles, surtout dans celui de Jean qui l’utilise pas moins de 30 fois. Il est généralement traduit en français par la gloire, les honneurs et le respect. Ces traductions  ne nous donnent pas cependant toute la dimension de ce terme car elles ont oubliées de tenir compte d’autres sens : lourd, pesant et foie (l’organe).


      Parler de Kavod c’est donc aussi parler de poids.  Donner du kavod à autrui c’est lui donner une densité, le faire exister et lui montrer dans les faits que son existence  nous est  chère. Rendre gloire à Dieu, chanter le Gloria ce n’est donc pas uniquement proclamer Sa magnificence, Son éclat  et Sa renommée c’est lui dire avec ferveur notre désir de le faire exister dans nos pensées, nos paroles et nos actions, c’est mettre Sa présence dans notre histoire. Parler de la Gloire de Dieu c’est  connaitre  Son poids,  ce qui a du prix à ses yeux. Pour le savoir nous pouvons nous tourner  vers Saint jean :

    "Voici venue l'heure où doit être glorifié le Fils de l'homme. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. »

    Le mot « gloire » pour  lui désigne surtout et d’abord la croix  parce que c’est là que le Christ atteint le sommet de sa gloire,  la gloire de Dieu qui est  le poids de Son amour, et qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

    Père glorifie moi ! Père, donne moi ma mesure, ma dimension, toute l’ampleur de ma présence qui est Ta Présence, celle de la Trinité Sainte, celle de la circulation incessante et continue du flux de Ton Amour sur tous les hommes et sur  la création toute entière.


    Le vieillard Siméon  saisi par l’Esprit Saint  dans un chant de grâce  à la vue de l’enfant lors de sa présentation au Temple :… lumière des nations, gloire d’Israël. (Luc2,32)

     

    Jésus gloire d’Israël. Il est celui qui justifie notre élection mission, notre poids face aux nations. Il est comme une couronne sur notre tête. Jésus est ma gloire. La guématria du mot kavod est 32, la même que celle du mot lèv, cœur. Jésus est le cœur d’Israël. Le cœur du monde, c’est des battements de son cœur qui pulse son sang sacré répandu pour la multitude qui nous donne de vivre rassembler par l’Esprit Saint dans un même corps, son corps, de sa vie, pour la vie éternelle.

     Jésus  notre  gloire ! Notre poids, notre valeur, notre prix c’est le Christ. Il est celui qui justifie notre existence, qui lui donne du sens. Nous ployons tous sous le poids de nos existences, chargeons nous du seul poids qui allège, qui  redresse, qui transfigure, celui de notre Seigneur. Faire de Jésus  notre gloire c’est lui donner  comme le dit  Elisabeth de la Trinité, une humanité de surcroit, afin que cela ne soit plus moi qui vis mais lui qui vit en moi.

     

    Élisabeth

     

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  • « Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir mais dit seulement une parole et je serai guéri ».

    S-G-T-coucher de soleil +á la Rocca-1 - Assise

    Nous récitons cette prière à la liturgie de la  messe avant de communier. Cette prière est assez étonnante car elle nous  apprend que la maladie n'est pas seulement d'ordre physique mais aussi d'ordre spirituel. Il existe en moi une infirmité qui m'empêche de recevoir le Christ mais dont je peux guérir par une parole. Quelle est donc cette  parole et  pourquoi le Christ ne la prononce-t-il pas ? Pourquoi est-ce que je ne l'entends pas et  pourquoi est-ce que je ne suis pas guéri ? Et quelle est cette mystérieuse maladie dont je souffre ? Le mal a dit, le mal dit, le mal à dire. Une histoire de paroles, de mots (maux ? ) en quelque sorte. Maladie, se dit mahala de mahol ronde. Le cercle enfermant de tous nos radotages, nos rancunes, nos habitudes, nos croyances, notre petit manège infernal. Comment  briser le cercle ? En mangeant du pain Lehem même lettres mais dans un ordre différend que mahol.  le Pain descendu du ciel. Le pain rompu devenu mon sang, sang qui pulse dans mes veines, battement de mon cœur pour toi Seigneur.

     

    «  …. dit seulement une parole et je serai guéri. »Une parole se dit davar(parole) ahat(une). En vocalisant différemment le mot ahat, j’ai le mot ahot, sœur. Seigneur dit seulement une parole sœur. Une parole qui ne m’est pas étrangère,  qui ne me vient pas de l'extérieur mais du plus profond du dedans de moi. Du lieu de ma naissance. Une parole qui me ressemble, qui  me parle de moi, qui m'éveille. Une parole qui révèle l’essence  de mon être, qui s'accorde et qui m'accorde à « qui je suis ». Une parole UNE qui épouse  en des noces mystiques l’UN  qui réside au-dedans de moi. La parole du Bien-aimé à sa Bien-aimée du Cantique des Cantiques : «  je suis descendu dans mon jardin ma sœur fiancée ».

    Élisabeth


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  • La Sainte Trinité

     

    Sainte-Trinite.jpgFêter la sainte Trinité c’est fêter la Relation. Dieu est relation cela est inscrit dans Son Nom très saint où le Père, le Fils et le Saint Esprit s’aiment du flux d’un amour continue et éternel.  L’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu est lui aussi relation. La Trinité sainte est inscrite dans chacune de ses cellules,  à lui de l’exalter, de la faire vivre. C’est là, le chemin de la ressemblance, la direction de toute une vie.  C’est là que Dieu nous attend, qu’il nous donne rendez vous, que « l’on fait Dieu ». Dans nos familles, dans notre relation à nous mêmes et  dans notre relation à l’évènement, que nous fuyons bien trop souvent, que nous négligeons ou bien que nous étouffons, là mettre plus de paix, d’accueil,  d’attention, de souffle ! Détruisons ces murs de haine, de violence, d’incompréhension, de peurs et de rancunes que nous avons érigés et laissons enfin  le Père, le Fils et le Saint Esprit aimer et s’aimer en nous, par nous, à travers nous. Soyons canal de leur amour.

     

    C’est ce que nous enseigne le Maguen David, le bouclier de David, l’étoile à six branches formée de deux triangles inversées qui se rejoignent et s’unissent. Quand le triangle d’en haut et  le triangle  d’en bas c’est à dire  la famille d’en haut et la famille d’en bas se rejoignent et s’unissent, ils forment le bouclier de David, ils forment le visage du Messie, du  Rédempteur comme le dit le psaume 83 : … Dieu voit notre boucler, vois le visage de ton Messie. Ce visage que l’on ne peut dessiner et retrouver que dans la relation, lieu de l’avènement du royaume

     

    Élisabeth

     

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  • Voici un article sur  la relation entre le don de la thora et la pentecôte

     

    Passage de l’ancien au nouveau Testament - Élisabeth Les fêtes chrétiennes dans le Christ Messie en qui toute chose est renouvelée c'est-à-dire qui amène la Thora de Moïse  à son accomplissement, se fondent  et s’élèvent sur les fêtes juives. Elles sont le fruit que l’arbre a porté, bons à  être cueilli et mangé par l’humanité toute entière.

     La Pentecôte, jour de l’effusion de l’esprit Saint, est le fruit de Shavouot, jour du don de la Thora  cinquante jours  après la sortie d’Egypte. Le mot Thora  toujours bien malheureusement traduit par  loi signifie  enseignement, de la racine   yara enseigner, montrer le chemin,  jeter une flèche. Une flèche  pour toucher le cœur de l’homme, une flèche pour toucher le cœur de Dieu  car ce jour là, Dieu descend et Moïse monte, ce jour là le visible et l’invisible, le fini et l’infini se rencontrent pour conclure une Alliance scellée par dix paroles, véritable chartre relationnelle d’une grande exigence d’amour.. Dix paroles et non pas dix commandements sont  données à un peuple mis à part, c’est là le sens de l’élection d’Israël,   pour préparer la matière et l’homme aux noces divines,  par le   respect et la stricte observance de toutes les lois sociales, familiales et religieuses qui vont découler de ces dix Paroles.  Tout le peuple, hommes, femmes et  enfants rassemblés au pied du mont Sinaï a répondu oui d’une seule et même voix. Oui  pour ce long , douloureux et périlleux   travail de gestation   pour donner Marie, fille d’Israël,    vase parfait et pur, apte à enfanter le rédempteur, celui  qui par sa Passion rachètera tous les hommes , les ramènera au Père et  fera advenir Son royaume. La pentecôte c’est le baiser divin d’amour donné à l’homme,  à chaque homme à partir des apôtres. Cet effusion de l’Esprit Saint, c’est le don de la circulation d’amour du Père et du Fils qui vient emplir nos poumons, dilater notre cœur, pour qu’il batte au rythme du cœur de Dieu. Sachons faire de ce don notre respiration continuelle car ne nous y trompons pas ! Il n’est pas question ici, d’esprit, d’intelligence ou  de mentalisation, mais de souffle, comme son nom en hébreu Rouah, l’indique.  

     Élisabeth

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  • Joli mois de Mai, mois de marie.

     

                       …Femme, voici ton fils.

     

    Joli mois de Mai, mois de marie - ÉlisabethAu pied de la croix, au cœur de ta passion, ô Christ tu  nous fais ce don immense, inimaginable de donner ta mère en héritage. Tu l’appelles femme et non pas mère car à cet instant  de suprême pauvreté ou   tu te dépossèdes encore et encore pour tout donner,  tu fais de Marie,  la nouvelle Eve, mère d’une humanité rachetée, renouvelée par le Nouvel Adam.  La présence attentive de Marie dans nos vies c’est  l'amour de Dieu qui nous arrive avec la douceur et la tendresse  constante d'une mère.

     

    Ensuite tu as dit  à ton disciple bien aimé et à travers lui, à sa suite, à chacun d’entre nous…Voici ta mère. Tu fais de ta mère ma mère, tu fais de moi, ton frère. Il me suffit pour entrer dans ta famille  d’ôter  mon vieux vêtement pour me  revêtir  de toi, du vêtement de l’agneau.  Afin que cela ne soit plus moi qui vis, mais toi qui vis en moi.

     

    De ce jour là, nous dit l’écriture,  le disciple la prit dans sa maison. Marie, ô  ma mère est- ce que je t’ai pris en conscience  dans ma maison ?   Est- ce que nous habitons ensemble en vérité, ou es tu seulement une image, un personnage, une belle icône ? T’ai-je  fait entrer dans ma maison  intérieure. Marie, ma mère, es- tu  chez toi à l’intérieur de moi. ? Ai- je fait de moi ton enfant en posant ma tête sur tes genoux, en mettant ma main dans ta main afin que tu me guides dans cette vie comme toute mère ici bas guide les pas de son enfant.

     

    Bienheureux mois de Mai qui permet à mon âme, à mon cœur et mon corps d’être plus près de toi Marie.

     

    Élisabeth

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  • Supplique à Marie

     

    Supplique à Marie - ÉlisabethMarie, Myriam,  ma sœur  et ma mère, fille de mon peuple et  femme de ma race, Vierge de Sion, dans un balbutiement je t'invoque et  je te prie : Dis moi quelque chose de toi en moi ! Écoute le délire d'une âme assoiffée, toi qui l'a enfanté celui que nous rêvions toutes d’enfanter, ce Messie tant attendu. Toi qui l'a bercé, nourri, consolé...Depuis, à ta suite, bien maladroitement, dans le quotidien de nos vies de femme, de sœur,  de mère et d’épouse, nous n'en finissons pas de le porter, le visiter, le soigner en nous et  dans l'autre, lui qui a pris le visage de chaque homme.

      Comme toutes les filles d'Israël, comme moi, tu as reçu la bénédiction paternelle au soir de chaque shabat : ...que tu sois comme nos mères,  Sarah , Rébecca , Rachel et Léa. A cette heure où je me penche sur toi, dans le silence de mon cœur, attentive à ta voix, je me surprends à me demander comment aurait travaillé en mon âme  cette bénédiction:...que tu sois comme Marie.

     Vierge : une virginité qui ne concerne pas seulement notre corps mais aussi et surtout notre mental, notre psychisme et  notre cœur. Les déprogrammer de toutes paroles qui ne sont pas La Parole.

     Femme : restaurée par ton Oui, notre capacité d’accueil et de fécondité se déploient  sans crainte  dans l’offrande de notre  existence.

     Mère : notre  maternité extérieure certes,  mais aussi et surtout, notre maternité intérieure.  Mettre  au monde  notre enfant de lumière.

    Que l'on soit homme, que l'on soit femme, Marie,  nous te prenons  dans nos vies  et nous vivons de ton exemple et  de ton amour.

     Élisabeth


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    « Soyez saints, car Je suis saint, moi, l’Eternel votre Dieu. »(Lévitique 19,2)


    perle 06En général quand on entend cette parole, on se dit aussitôt : ce n’est pas pour moi ! Trop difficile voir impossible ! Cette demande  ne saurait  s’adresser qu’à des âmes spéciales, seules capables de perfection. Car pour nous être saint, c’est un peu ce que nous dit le dictionnaire,  c’est être parfait et comme chacun  le sait, la perfection n’est pas de ce monde.  Penser  ainsi, c’est  oublier que cette injonction a été adressée à toute la communauté d’Israël, homme,  femmes,  enfants sans acception de personne et c’est aussi  ignorer  que pour le judaïsme cette notion revêt un tout autre caractère. Etre saint, c’est être kadosh. Ce mot a plusieurs sens : sanctifier, consacrer, séparer. Dans la Bible,  Israël  est appelé le peuple saint, séparé des autres peuples ainsi  que le Cohen, le prêtre, qui officie dans le Temple et de par le désir  formulé par Dieu,  chacun d’entre nous . Une mise à part non pas pour s’exclure de la communauté des hommes mais  pour dans le silence et la prière se connecter à celui qui habite au milieu de nous,  qui a scellé son Nom très saint dans notre chair. Le  « je suis » ou plus justement  le « je serai »révélé à Moïse,  en devenir, à dévoiler et à redonner au monde  pour faire advenir le royaume. C’est ainsi  qu’ont procédé ceux que l’on appelle des saints. Ce n’étaient pas des êtres parfais mais des hommes et des femmes qui ont tous dévoilé par un chemin ardu de travail intérieur cet unique qui vivait  en eux,   défrichant dans la jungle de leur histoire personnelle et de leur cœur, des voies nouvelles pour  adorer et aimer   celui qui est tout amour,  creusant pour eux et pour leurs frères en humanité ces autoroutes  qui conduisent tout droit au cœur de la Très Sainte Trinité.

     

    Le mariage se dit kidouchim, même racine que le mot kadosh. L’Homme a une vocation d’épouse, il est convié,  qu’il soit homme qu’il soit femme aux noces divines. Dieu lui aussi est saint, Il est même trois fois saint nous dit le prophète Isaïe. Je me suis demandé en quoi consistait  cette sainteté ? J'ai pensé qu’elle qualifiait Sa nature. Comme il y a une nature minérale, végétale, animale, humaine, il y a une nature divine  et seules les créatures de même nature peuvent s'unir , c'est pourquoi Il nous demande de changer notre nature.  Saint Irénée ne nous a-t-il pas enseigné:- Le Christ a revêtu notre humanité pour que nous revêtions Sa divinité. La grâce de cette transmutation s'opère à la sainte messe, lors du moment si intime de la communion.

     Élisabeth


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