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Par Serviteur-ofs le 11 Avril 2012 à 05:30
Que signifie le sigle suivant... ?
Nous allons nous pencher sur un très joli mot, un mot apprécié et chérie dans toutes les langues, un mot sur lequel tout le monde se rassemble et s’accorde pour dire qu’il est le fondement même de la vie, le mot amour.
Tous, nous voulons aimer et être aimé et tous nous clamons haut et fort que nous agissons par amour alors pourquoi sommes nous si nombreux à souffrir de manque d’amour, de blessures d’amour qui nous ratatinent, nous ferment et nous désespèrent, sans parler des rancunes et haine qu’ils génèrent .J’ai tout fait pour toi est notre expression favorite à laquelle l’autre nous répond invariablement, tu ne m’as jamais aimé.
Incompréhensible. Et si nous lisions autrement. : J’étouffais, je nous ai étouffés ?...Et si tout simplement nous ne savions pas ce que veut dire aimer ? Et si nous rentrions à nouveau dans ce mot pour en prendre la mesure, l’habiter et pour nous laisser inspirer par lui.
Amour se dit AHAVAH en hébreu et c’est déjà tout un programme qui est exprimé dans le graphisme de ses lettres. Il y en a quatre comme dans le Tétragramme et tout comme lui deux Hé comme deux poumons. Ces deux hé nous enseignent qu'aimer c'est une question de respiration et de juste distance pour creuser en moi la place de l’autre : ne pas ni manger l'autre, ni se faire manger par lui dans la relation. Une invitation à respirer, à laisser respirer pour sortir de la fusion, confusion et que l’énergie d’amour circule librement.
Ahavah a la même guématria ( poids sémantique) 13 que Ehad UN. Dieu est UN, Dieu est Amour. Aimer c’est tout ramener à l’ Un, à sa source, au Père afin que rien ne demeure en dehors de Lui, aucune situation, aucun évènement, aucun individu. C’est ce chemin du retour que le Fils a accompli et qu’en lui, en son corps livré par amour, nous accomplissons.
Élisabeth
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Par Serviteur-ofs le 31 Mars 2012 à 05:19
Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.
Seigneur, qu'a-t-on fait de ton pardon donné à ton peuple ? Des siècles de persécution, de haine en ton nom…
Qu'a-t-on fait du pardon du Christ ? Seigneur qu’ai-je fait de ton pardon dans ma vie ? Mais peut-être certains se demandent : de quoi ai-je besoin d'être pardonné, je n'étais pas parmi les persécuteurs, je n'étais pas là-bas. Si je fais du Christ un homme du passé, figée dans un temps historique donné, il est évident que je n'ai aucune part de responsabilité dans cette histoire.
Mais, le verbe s'est fait chair et il est venu habiter parmi nous et il demeure au milieu de nous jusqu’à la fin des temps nous disent les Evangiles. Le Christ n'est pas seulement un homme qui a vécu il y a 2000 ans. Il est celui qui a inscrit son visage dans le visage de chaque homme, et depuis, quand on regarde l'autre c'est lui que l'on voit. Chaque fois que je persécute mon prochain, que je ne prends pas soin de lui, c’est le Christ que je persécute, que je blesse. Chaque fois que je me fais du mal, que je médis de moi, c’est le Christ qui vit en moi que je crucifie et je ne le sais pas ! Père, pardonne leur ils ne savent pas ce qu'ils font.
Avec le Christ, le pardon est entré dans le monde gratuitement ; il n'a pas attendu que nos confessions nos fautes. D’un seul et même élan, il nous l’a donné et il s'est donné en une offrande parfaite.
Seigneur, ouvre Mes yeux, que je sache te voir dans mon prochain, en moi et dans toutes les situations que je vis. Que je cesse de te malmener, que j'entre, moi aussi, à ton exemple, à ta suite, dans la dynamique du pardon. C'est le chemin. Tu es le chemin. Demander pardon, donner le pardon c'est se délier et délier les autres des chaînes de nos rancunes et nos rancœurs. C'est libérer des forces formidables qui étaient jusque-là retenues prisonnières, des forces d'amour, de l'amour de Dieu qui par nous, à travers nous, cherchent à se déployer. Qu’il se déverse enfin sur la terre entière tout cet amour, sans plus jamais rencontrer aucun obstacle, sans que nous soyons obstacles.
Père entre tes mains je remets mon esprit.
Remettre l'esprit. Rouah en hébreu, le souffle. Le souffle que Dieu insuffla dans les narines du premier homme lui donnant une âme de vie. Une âme, néchama, du verbe nachem, respirer. Le souffle et l'âme sont une même et unique respiration d'amour entre l'homme et Dieu, entre Dieu et l'homme. Il s'agit de trouver le juste équilibre entre ce vide et ce plein, entre le néant et l’être. Souffle séparé de sa source depuis la chute, souffle jamais remis. Le Christ, nouvel Adam qui a revêtu notre humanité, inspire en lui tous ses souffles (le quotidien de nos existences) et les remet au père dans un dernier acte d'amour. C'est pourquoi nul ne retourne au Père sans passer par le Fils. Apprendre à respirer c’est apprendre à aimer. Dans l'expire se vider pour se faire capacité. Inspirer c’est incarner ce souffle d’amour dans nos vies Christ en nous.
Élisabeth
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Par Serviteur-ofs le 12 Mars 2012 à 15:14
Les 7 paroles du Christ en croix.
En ces jours de carême j'aimerais méditer deux des paroles du Christ.
Eli, Eli, lama sabahtani, traduit par mon Dieu mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
Oh ce cri si poignant du psalmiste, ce cri bouleversant repris par le Christ sur le bois de la croix. Cri terrible à entendre pour tout homme qui souffre et qui est dans l'obscurité de l'épreuve. Cette interrogation s'imprime en lettres de feu dans l'espace, transperce tous les temps pour rejoindre chacun d'entre nous là où il se trouve. Cri terrifiant d’une douloureuse incompréhension poussé par le Fils de l'Homme. Mon Dieu mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Elle n'en finit pas de blesser tous les cœurs cette terrible question laissée sans réponse.
Mais l'on peut lire autrement ce verset, donner une autre interprétation dans un dialogue permanent et vivant avec la parole de Dieu. Une interprétation qui n’annule pas la précédente mais qui bouge le sens pour nous mettre en mouvement, en chemin avec un autre regard, une autre écoute.
LAMA, pourquoi, peut se lire Lé MA, en vue de quoi ? De quel projet ? J’ai envie d’écrire de quel bonheur ce moment si terrible où l’homme fait l’expérience du silence de Dieu. En vue, nous le savons, du rachat, de la rédemption et du don de la vie éternelle. En vue du plus grand amour. Car ce que nous appelons abandon, ce que nous ressentons comme un abandon est l'expression du plus grand amour celui qui se retire pour permettre à l'autre d'exister. Il y a comme un voilement de la puissance du Très haut, comme un retrait pour créer un espace, l'espace pour l'Homme d’être et d'agir. Cela est comparable à un père qui apprend à son tout petit enfant à marcher. Ne lui lâche-t-il pas à un moment les mains pour que celui-ci se tienne debout tout seul et avance. Retrait nécessaire pour que l'autre grandisse, avec le risque de la blessure, de l'incompréhension, le prix du plus grand amour, mystère de la souffrance d'un Dieu qui nous aime. Car ne nous y trompons pas, comment le sacrifice du Fils aurait-il pu avoir lieu si le Père n'avait consenti ?. Le Fils donne sa vie, le Père donne son Fils dans un accord parfait du souffle par amour pour le monde. Et si le Christ, sur la croix interroge comme nous le ciel c'est par ce qu’il a voulu revêtir totalement, jusque là, notre humanité. Aussi, lorsque dans nos vies nous sommes au cœur de la tourmente, ne crions pas lama pourquoi, car il n’y a jamais de réponse satisfaisante à ce genre de question qui enferme, mais plutôt léma, en vue de quoi, quel enseignement, quelle croissance, quel surcroit d’amour ? Tout est une question de relecture , de renouvellement du sens de notre histoire afin d’ entrer dans une dynamique de vie et non plus de mort.
Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.
Cette parole et la réponse du Christ à la demande d'un homme qui comme lui est cloué au bois de la croix.
- Jésus, souviens-toi de moi lorsque tu viendras avec ton royaume.
- Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.
Ne dirait-on pas un dialogue d’insensés ? Car voilà deux hommes suppliciés qui n'ont plus que quelques heures à vivre et l'un demande à l'autre de le sauver et l'autre tranquillement lui assure qu'il est sauvé. C'est du délire, mais pas celui que l'on croit. Oui quelque chose de complètement fou, de complètement surréaliste est en train de se passer là. Rien moins que le don de la vie éternelle. Pour cela il aura suffi d'une parole, d'une demande. Mais quelle parole ! Une parole folle qui défie toute logique. Qu'on y réfléchisse un peu, ce n'est plus l'homme qui enseignait avec autorité, qui était acclamé et qui faisait des miracles que celui qu'on appelle le bon larron a devant lui et à qui il adresse cette demande dans un extraordinaire acte de foi. Faisant fi de ce que ses yeux de chair voient, il sort de ses limites et aussitôt tout bascule. Et par-delà le visible dans l'invisible du monde, il rencontre l'amour de son créateur. Ne nous y trompons pas, nous sommes dans le Christ l'instrument de notre résurrection. Sans notre conversation, sans cette sortie de nos limites, sans cette folie de l'homme qui épouse la folie de la croix rien n'est possible. Le mauvais larron, c'est l'homme qui désespère, qui crie à quoi bon ? C'est impossible, soyons réalistes, raisonnables ? C'est l'homme qui enfermé dans sa souffrance, fait de sa croix un instrument de mort. Aujourd'hui si tu sais changer de regard, si tu sais aller par de la raison, tu seras avec moi dans le paradis. Aujourd'hui et non pas demain, le passage de l'existence à la vie dans le Christ se fait en un instant. Le paradis c’est le lieu où se rejoignent enfin le désir de Dieu pour l'homme et le désir de l'homme pour Dieu en des noces éternelles.
Elisabeth
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Par Serviteur-ofs le 7 Février 2012 à 05:58
Je parle hébreu !!!! - Art 2
Je parle hébreu !!!!
Peu de personnes savent qu’à chaque fois qu’elles assistent à une messe, elles ne manquent pas de parler en hébreu. En effet trois mots en cette langue sont restés dans la liturgie de la messe, Alléluia, Amen, Hosanna. Le sens général en est fort bien connu cependant pour enrichir sa réflexion et sa prière, on peut interroger ces trois mots, les ouvrir, les déployer pour en extraire d'autres sens..
ALLELUIA est un cri de louange qui signifie louons Dieu. Il est composé du verbe louer à l’impératif et d’un nom de Dieu, YA . LouezYA. Que désigne ce YA ? Ce nom est écrit avec les deux premières lettres du TétragrammeYod Hé Vav Hé. Chaque lettre de l’alphabet hébraïque a un sens et un poids, chaque lettre étant aussi un chiffre.. Le Yod, est masculin, il fait référence au germe divin. Le Hè, est le souffle saint, c’est une lettre féminine.Lorsqu’on loue Dieu dans ce Nom YA, on loue l’union du principe masculin (donateur) et du principe féminin ( récepteur), de Dieu avec toute sa création, du Christ avec son église.
Cette acclamation alléluia est surtout utilisée abondamment dans le livre des psaumes Téhilim, le livre des louanges, du verbe hallal qui signifie tout à la fois briller, faire briller, louer, glorifier, se conduire comme un fou, devenir fou. On ne peut s’empêcher de penser à son auteur, le roi David qui dansa comme un fou devant l'arche Sainte lorsqu'il la fit venir à Jérusalem devant tous ces sujets sous le regard un peu méprisant de sa femme Mikhal qui ne comprenait pas un tel excès, un tel manque de tenu et de retenu. Ce roi , à la fois chantre et poête nous invite à son école, à devenir des fous de Dieu, des hommes et des femmes dont la bouche ne s'ouvre que sur des paroles de louanges, d’action de grâce , de confession, d’appels qui proclament un attachement et une foi inébranlable.
Alleluia contient en son sein les lettres qui forment le mot laïla la nuit. La nuit ce temps d'intimité, de confidence, de rapprochement entre les personnes, de pardon et de réconciliation, d’union. La nuit ,temps privilégié de la conversation dans l’oraison et la prière entre l’Homme et son Dieu .La nuit, temps de nos épreuves, nos obscurités, nos détresses d’où il ne semble qu’aucune lumière ne pourra jamais jaillir. Dans le cœur dela nuit de l'Alleluia, bat le Nom de Dieu, pour nous apprendre qu' au cœur de nos ténèbres se trouve une force d’amour qui permet à chacun d’entre nous de naitre au jour nouveau et de pousser son chant de grâce, son Alléluia.
AMEN
Ce mot signifie, ainsi soit il ou qu'il en soi ainsi, on le prononce à la fin d'une bénédiction. Il signifie aussi nourriture, foi, fidélité. Chacune de ses lettres est l'acrostiche de la phrase El meleh neheman, Dieu roi fidèle.
Il est composé de trois lettres : alèph, Mèm, noun. En coupant le mot on peut lire :Aleph, Dieu Un, est manne , Pain du ciel.
Dire Amen c'est non seulement adhérer à ce qui vient d’être proclamé mais aussi dire sa foi et sa fidélité envers Dieu et se nourrir de Lui: …. goûter et voyez comme est bon le Seigneur. Jésus , dans l’ Apocalypse3 ,14 a dit en parlant de lui :
- Ainsi parle l'Amen, le Témoin fidèle et vrai, le Principe de la création de Dieu. Il est l’Amen, Il est le Pain vivant descendu du ciel pour se donner en nourriture. Dans l’Evangile de Jean il redouble souvent cet Amen. Amen, Amen je vous le dis…comme une signature, un sceau. La Guématria, le compte numérique d’un mot du mot Amen redoublé équivaut à 78, le même que celui de lekhem, le pain.
HOSANNA
Cette exclamation est directement liée à la fête juive des Tentes, Soukkot, qui fait mémoire du séjour des fils d'Israël dans le désert du Sinaï plus précisément cela se rapporte aux nuées de Gloire qui les protégeaient. On agite le loulave bouquet composé de feuilles de myrte, de saule et de palmier et on chante pour demander à Dieu de sauver son peuple et de lui donner de la joie .Dans les Evangiles il est clair que la foule acclame le Christ en reprenant les mots du psaume 118, 25,
Anna Achem Hoshiah na. De grâce Seigneur sauve nous maintenant.
Hoshaah le salut , Na maintenant !
Hoshana désigne également une branche de saule.Élisabeth
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Par Serviteur-ofs le 21 Janvier 2012 à 05:44
Relecture de la Bible dans sa langue
‘’l’hébreu’’ pour un autre regard
Depuis bientôt trois ans je partage en paroisse un travail de relecture de certains mots de la Bible dans sa langue, l'hébreu pour les ouvrir à d'autres sens qui bousculent les habitudes et mettent en mouvement autrement avec celui qui est le Chemin.
Ce travail m'a amenée petit à petit à considérer le Christ autrement, dans sa dimension de verbe. Le verbe de Dieu. Et du verbe de Dieu, je suis passée tout naturellement à mon verbe. Quels mots m'ont construit ou détruit, avec quels mots j'entre en relation avec moi-même, avec les autres ? Quels sont les mots que j'emploie le plus souvent ? Je me suis dit, prendre soin de sa parole c'est quelque part prendre soin du Christ, prendre soin de Dieu et je suis entrée dans ce que j'appelle une ascèse de la parole.
La genèse nous apprend que Dieu a créé le monde par Sa parole, Il dit et cela fut. Les maîtres du Talmud et de la Kabale précisent que c'est avec l'hébreu, la langue sainte que le monde a été créé, et que si cette parole s'arrêtait ne serait ce qu'une seconde, la création tout entière retournerait au néant. Ainsi l'univers tout entier, chacun d'entre nous, est parlé par Dieu à chaque seconde. Que faisons-nous de Sa parole, son souffle, en nous ?
Chacune des 22 lettres de l'alphabet hébraïque nous dit le Zohar véhicule une énergie divine particulière et unique. En s’assemblant, elles forment des mots qui donnent une forme matérielle à cette énergie lui permettant d'agir dans le monde. À l'instar de Dieu, l'Homme fait à son image et à sa ressemblance par sa parole crée. Selon les mots que nous employons, nous générons de la lumière ou de l'obscurité, de l'amour ou de la haine. C'est en cela que nous sommes créateurs de notre vie. C'est bien ce qu'ont découvert certains thérapeutes et autres experts en communication qui encourage la pratique de la pensée et de la parole positive afin de transformer notre existence et d'obtenir ce que l'on désire: amour, travail, santé. Mais ce n'est pas de cette parole "magique" dont je veux parler ici car mon propos n'est pas d'employer des techniques pour obtenir quelque chose, combler un manque ou répondre à une attente mais d':entrer en relation avec le verbe qui me fonde, avec le Christ en moi, en nous. Une relation intime, unique, dans un dialogue permanent et transformant qui nous rend canal de Sa lumière.
Entrer en relation avec celui qui a dit que votre oui soit oui, que votre nom soit non, c'est faire l'effort à chaque instant d'être dans la vérité de son être afin de pouvoir clamer avec le psalmiste (psaume 57) ...mon coeur est prit Seigneur, mon coeur est prêt, je veux te chanter…NAHON, prêt, en hébreu, signifie aussi juste. Mon coeur est juste c'est-à-dire, ajusté, en accord, accordé. C'est seulement lorsque mon coeur est juste, lorsque je suis en accord avec moi même que je peux louer et servir Dieu en vérité. Cela passe par une ascèse de ma parole dans Sa parole, de Sa parole dans ma parole, merveilleux travail d'amour du tissage du vêtement de noce.
Au commencement était le Verbe. C'est ce Verbe que Moïse reçu dans ses mains sur le mont Sinaï. Les dix paroles gravées sur des tables de pierre. L'écriture n'emploie jamais le terme de commandements car Dieu ne commande pas, Il parle, Il nous parle. Il dit JE, et Il nous dit Tu, nous invitant, invitant chacun d'entre nous à un dialogue, à une Alliance. Car ces Tables sont aussi appelées les Tables de l'Alliance, une charte relationnelle qui engage chacune des deux parties dans une relation d'amour remplie d'exigence.
Pierre se dit EVEN en hébreu Dans le mot even, le mot Av(père) et le mot Ben (fils) sont tendrement enlacés. Le Père grave en notre cœur de pierre Sa Parole, véritable semence divine afin qu'elle fasse de nous des fils au cœur de chair. C'est ce que le Christ, verbe incarné, est venu nous rappeler, et par sa passion, sa mort et sa résurrection, en lui nous devenons des fils. Ne restons pas de pierre, demeurons dans Sa parole.
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Par Serviteur-ofs le 17 Janvier 2012 à 20:19
Une nouvelle collaboratrice se joint à nous et je lui ai demandé de se présenter à vous. Elle nous apportera une plus grande connaissance des textes bibliques. Bienvenue Élisabeth !
Je m’appelle Elisabeth Smadja, je suis juive convertie au catholicisme en Aout 1999. J’ai écrit mon parcours de conversion dans un livre paru aux Editions FX de Guibert, « Béni soit celui qui vient au Nom du seigneur » en 2007. Depuis j’anime en paroisse, ou ailleurs des conférences où je propose de lire la Bible autrement, en partant des mots en hébreu. J’ai écrit le résultat de ce travail qui se poursuit toujours dans un second livre, « les fruits d’une conversion » paru en 2010 chez le même éditeur.
Ces cours ou cession se proposent de relire autrement la Bible en donnant accès à d’autres niveaux de lecture, d’autres interprétations, qui ne viennent pas annuler mais enrichir ce que l’on connaissait, nous faisant sortir de nos habitudes pour nous mettre en marche différemment dans celui qui est le Chemin, la Vérité, la Vie.
Je revisite certains mots de la Bible qui n’ont plus de saveur et de consistance à force d’être dits ou lus, dans leur langue, l’Hébreu, pour un autre regard, une nouvelle méditation. Pour ne donner qu’un exemple : lorsque Dieu demande à Noé de se construire une arche afin d’avoir la vie sauve, il lui demande peut être aussi autre chose que cette construction matérielle. Arche se dit TEVA qui a aussi pour sens boite et mot. Dieu demande à Noé, d’entrer dans le mot, dans son vocabulaire, sans sa parole pour l’habiter pleinement, lui redonner sens. C’est par le langage que l’on entre en relation, que l’amour circule mais lorsque le mot n’a plus aucun sens alors c’est la guerre et la haine, la rupture de la relation … c’est en nous abritant dans Celui qui est le Verbe, le Christ, que nous seront sauvés, vérifiant notre parole à Sa Parole.
Si je me suis intéressée à l’hébreu c’est parce que c’est une langue très particulière. Il n’y a pas de voyelles et on peut mettre les lettres en mouvement à l’intérieur d’un mot, pour trouver d’autres sens. De plus c’est la langue sainte avec laquelle Dieu créa le monde. Par le Christ qui est le Verbe tout fut créé. Entrer en relation avec sa parole c’est entrer en relation avec la Parole, avec le Christ. Cette démarche se fait dans le souci constant d’unir l’Ancien et le Nouveau Testament, la première et la seconde Alliance qui se contiennent l’une l’autre. Il n’y a pas rupture, tout est UN.
Elisabeth Smadja
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