• Le Notre Père, la suite...

    QUE TON NOM SOIT SANCTIFIÉ

     

    Dans le judaïsme Dieu a un nom car il est Relation et, c’est par le nom que l’on entre en relation personnelle avec une personne. Deux personnes qui viennent de faire connaissance si elles veulent entrer en dialogue, commencent par se présenter. Notre nom nous sort de l'anonymat et dit quelque chose de nous. Dans le judaïsme, le nom d'une personne ou d'une chose dévoile son essence. Dieu donne son Nom à Moïse lors de l'épisode du buisson ardent. Il le fait à sa demande car ce dernier craint que les fils d’Israël ne le suivent pas, s’il ne le leur dit pas. En effet, on ne suit pas un inconnu.

    YHVH est son Nom, nom dont on a perdu la vocalisation depuis la destruction du second Temple et qui est remplacé par Adonaï qui signifie Seigneur. Un certain rabbi, nommé Jésus, a enseigné à ses disciples que la Trinité Une Père, Fils et Saint Esprit se cachait dans le Nom en révélant le sens ésotérique de chacune de ces quatre lettres.

    La lettre Yod, la plus petite lettre de l'alphabet hébraïque s'écrit comme une virgule qui peut se réduire à un point. Elle est assimilée au germe de Dieu. Elle est appelée Père.

    La lettre Hé c''est le rouah « le souffle », traduit en latin par spiritus « l'esprit ».

    La lettre yod descend féconder les mondes les plus bas, s'étirant jusqu’à devenir une ligne verticale, un Vav, qui symbolise Adam dont la mission est de relier le ciel et la terre pour que « son règne arrive ». Elle représente donc également le nouvel Adam dont la fonction est de ramener chacun des fils à la maison du Père. Il est le chemin. Il nous montre, par sa vie, la voie du retour. Celle-ci passe par la croix, c’est-à-dire par le don de notre vie pour l’autre.

    La coutume est dans le judaïsme, pour parler de Dieu, de dire Ashem, « le Nom » tout simplement, car le nom signe la présence d’une personne et que lui est tout entier Présence parmi nous, en nous.

    Ce Nom doit être sanctifié !

    Faire circuler l’amour du Père, du Fils et du Saint Esprit dans ce que nous vivons : les évènements, nos relations, et avec nous-mêmes. C’est cela sanctifier Son Nom : être ses mains, le regard, la parole, les pieds de Dieu.  La question ne sera plus en nos bouches et nos cœurs : « Qu’est-ce que Dieu fait pour nous » mais plutôt : « Qu’est-ce que l’homme fait ? Y a-t-il du divin en lui ?» Dieu s’en est remis à l’homme pour que l’homme « fasse Dieu » sur terre.  Ainsi on participe à la venue de Son règne.

    "Soyez saints car je suis Saint moi l’Éternel votre Dieu" est-il écrit dans le Lévitique au chapitre 19. Le mot "saint" se dit en hébreu "kadosh" et signifie "séparer". La sainteté, dans le Judaïsme, ne revêt pas le sens habituel du Christianisme, c'est à dire être un modèle de vertus. Pour le Judaïsme est saint ce qui est séparé, mis à part pour être la part de Dieu. Se sanctifier, et sanctifier son Nom c’est aussi dans un premier temps se séparer de la communauté, pour dans l’étude et la prière, dans la solitude de la chambre secrète, révéler le "Je serai qui je serai" (autre forme du Nom de Dieu), en nous, à mettre en action dans un second temps, pour déverser dans le monde l’amour du Père, du Fils et du Saint Esprit.

    Élisabeth Smadja

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  • QUI EST AUX CIEUX

    QUI EST AUX CIEUX - ElisabethLa prière du Notre Père commence par ces mots quelques peu curieux "Notre Père qui es aux cieux". Dieu se trouve t-il au ciel ?  Il semble absurde  de fixer une résidence à Celui qui est Infini, qui occupe toute la place et qui ne saurait donc avoir de lieu précis. La Tradition et les Écritures (les Psaumes, le livre de Job et autres…) ne disent-elles pas que Dieu est partout et qu’il n’y a pas d’endroit vide de Lui, qu’on ne saurait fuir son regard ? Une histoire hassidique raconte qu’un jour, un Rabbi demanda à ses élèves où se trouvait Dieu. La majorité d’entre eux  répondit dans le ciel, les autres, partout. Mais lui, secoua la tête : "Non, Dieu réside là où l’homme Le laisse entrer. C’est ainsi que le ciel peut féconder la terre".

    Les cieux se disent Shamaïm en hébreu. Mot composé de deux mots, le feu esh et les eaux maïm.

    Les cieux c'est le lieu où les antagonistes vivent en Paix créant une nouvelle entité"les cieux". L'eau n'éteint pas le feu,  le feu ne fait pas bouillir et évaporer l'eau. Ensemble dans le UN qui contient le  Tout, ils forment les cieux.

     Le feu "le masculin", l'eau "le féminin", union de l'homme et de la femme, la paix dans le couple en son foyer devenu ciels.  La paix dans l'individu qui a réussi ses noces intérieures en unissant  sa féminité et sa virilité, le donateur et le récepteur qu'il est tout à la fois ,dans un juste équilibre et une belle harmonie, les cieux en lui.

    Dieu  demeure  là où les contraires vivent dans la  paix s'unissant pour  donner naissance  à  une création nouvelle et différente   qui les contient  pourtant tous les deux sans qu'ils s'annulent  ou qu'ils fusionnent. Là où il y avait la guerre pour la suprématie,  le rejet, l'incompréhension, il y a quelque chose  d’extraordinaire qui s’appelle les cieux où chacun aime à se mirer…Le bleu des cieux qui soigne les bleus de l’âme et du corps…bleu évasion...bleu qui me tire et m'attire vers le haut, vertige de mon âme énamourée...silence et profondeur d'une nuit étoilée.....contemplation...repos...sérénité...sont les fruits du  ciel!

      L'homme lève les yeux au ciel et dans ce mouvement du regard c'est tout son être  ébloui, désarmé qui à la fois s'élève et s'agenouille...   

    Et pourquoi pas le ciel sur la terre, en moi, tout près, très près, à volonté?

    Il appartient à notre humanité de fils et de frères de devenir créateur de ciels.  

    On fait "les cieux"  chaque fois  que nous parvenons à unir sans les annuler, sans les fusionner, nos différences, nos particularités, chaque fois que nous sortons du cercle  enfermant de la dualité, de la division pour entrer dans la danse de l'Un où toutes les différences, les contraires  se donnent la main.

    Elisabeth

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  •  NOTRE PÈRE

     Prendre la mesure de ces mots « notre Père » par lesquels j’entre, comme le Fils me le demande, dansla prière. Je me présente à mon créateur, à celui qui me donne la vie, non plus seulement comme une créature, mais comme un enfant devant son père. Ce qui implique que je ne suis plus seul, je fais partie d’une famille et j’ai des frères.

    Faire partie d’une famille c’est faire partie de sa singularité, son projet.

    Ce « Père », à quelle image du père me renvoie-t-elle ? Autoritaire, absent, tyrannique, justicier, tendre, laxiste, malheureux, timide… Ne pas confondre mon père et le Père. Se méfier de mes projections, de ce que l'enfant que j'étais à imprimer dans sa mémoire cellulaire de sa relation avec son père.

    Qu'est-ce qu'un père et être père ?

    Ce n'est pas une question difficile, la réponse nous la connaissons tous, ce qui est compliqué c'est d'être ce père idéal dont nous avons tous la même image imprimée dans notre mémoire collective : celui qui guide, protège, nourrit, pose les limites constructives de mon être et favorise l'épanouissement de mes talents.

    Entrer dans le mot, « Père », l’habiter, vivre à l’intérieur et comme une abeille en tirer tout le suc pour fabriquer un miel qui me nourrira, et m’enduira de douceur…

    Quel père ai-je eu ? Quel père je suis ?

    Le nôtre Père de la prière que Jésus nous donne, s'adresse à celui qui est le père idéal, sans défaut, le créateur qui est aussi père de mon père. Ce dernier, si je prends le temps d’y réfléchir est donc aussi un enfant tout comme moi, un frère, mon frère.  Dès lors, cesser de le juger, de le condamner. La paternité, comme la filialité et la fraternité sont des relations très compliquées à gérer, un véritable défi à notre humanité qui exige que nous déployions des trésors de compréhension, compassion et pardon.

    Nous avons la vie pour cela, toute la durée de notre existence pour aimer c’est-à-dire incarner dans notre chair l’amour du Père et du Fils en qui nous sommes, dans le souffle commun de leur souffle-Esprit.

    Le Notre Père fait de moi non seulement un enfant du Père mais aussi un fils.  L’enfant se laisse porter par le père, il vit sous l’économie de la récompense et de la punition et se doit d’obéir souvent sans comprendre, aucun engagement ne lui est demandé, il a juste à se laisser porter.

    Etre le fils du Père c’est collaborer à son projet, l’amener par ma contribution à son accomplissement ; c’est réalisé la singularité de mon être en faisant de sa volonté ma volonté.

    L’adjectif possessif « notre » me fait prendre conscience que j’ai des frères, je me dois donc de répondre à la question de Caïn : « Suis-je le gardien de mon frère ? ». Question restée en suspens, question posée depuis à chacun d’entre nous même si depuis nous connaissons la réponse. Dieu a donné à Israël, son fils aîné, le commandement d’aimer son prochain comme soi-même. Christ, messie d’Israël, y a répondu pleinement en donnant sa vie pour l’amour du prochain, laissant à ses disciples, un commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé ». 

    Après avoir murmuré ces deux mots « Notre Père » comment est-ce que nous pouvons penser dans nos nuits les plus noires, que Dieu ne nous écoute pas, qu’il ne va pas venir à notre secours, qu’il n’est pas pour nous un abri, nous qui donnerions tout pour nos enfants ? Comment pourrions-nous croire, un seul instant que nous sommes seuls, sans famille, perdu dans ce vaste monde ? Comment pourrions-nous penser que l’autre est un ennemi, que l’autre n’a aucune valeur, que seul notre moi existe, n’est-il pas mon frère ? 

    Réciter le Notre Père, on le voit, est une voie dangereuse et grave, car elle engage totalement tout mon être. Engagement de l’âme, de l’esprit et du corps. Chacune des paroles de cette prière qui parait si simple dans sa formulation est un puit à forer pour en faire jaillir les sources vives de l’amour du Père, en nous et à l’extérieur de nous pour abreuver tous nos frères. Ces paroles si faciles à prononcer et qui paraissent si inoffensives, sont le manifeste d’un véritable programme révolutionnaire qui a renversé à son époque bien des empires uniquement en brisant le cœur de l’homme et qui doit continuer son œuvre, les temps ne sont pas finis, jusqu’à incendier la terre entière de ces fleuves d’amour

    Élisabeth

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  • Nous nous proposons de présenter en quelques courts articles,
    une petite étude sur le Notre Père, à la lumière de la langue hébraïque.

    Apprends-nous à prier !

    source de l'image: Blog du Diacre Michel Houyoux

    -Pour toi quand tu pries, retires toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte et prie ton Père qui est là, dans le secret ; et ton Père qui est là dans le secret te le rendra (Mat, 6,4).

     Par le don inestimable du Notre Père, le Christ nous enseigne une nouvelle façon de prier, c’est-à-dire de nous adresser à Dieu, de nous positionner vis-à-vis de Lui. Il nous fait entrer à sa suite, dans la chambre du Roi des rois, non pas comme un esclave, ni comme un serviteur ou même un ministre mais, comme un fils. Il nous invite à expérimenter, dans la solitude et l’intimité, cette filiation divine.

    Le Christ enseigne ce jour-là, la prière d’oraison.

    Le Christ par ses paroles répond à la demande bien étrange de ses disciples, « apprends-nous à prier ! ». Ne sont-ils pas tous fils d’Israël, membres d’un peuple qui sait ce qu’est la prière depuis Abraham, en passant par Moïse, le roi David et les prophètes ?

    Il leur enseigne ce jour-là, ainsi qu’à la foule nombreuses venus l'écouter, quelque chose de complètement révolutionnaire, l’importance de la prière individuelle. Jusque-là l’accent était mis sur la prière collective.

    Mais bien avant lui, le roi David pratiquait l’oraison. Le livre des Psaumes, si je puis m’exprimer ainsi, est, du moins c’est ainsi que je le reçois et le ressens, son cahier d’oraison.

    On sait que l'oraison renferme le secret de la réussite de la vie spirituelle de celle qu’on appelle la « Santa Madré », Thérèse d'Ávila.

    Nous aurions tort de croire que ce mode de prière est réservé aux consacrés. Il est, comme nous y convie le Christ, une voie royale de lien à Dieu pour tout homme qui veut bien prendre le temps de cette relation si particulière. C’est une prière qui suppose une certaine durée et une régularité. Ce temps que nous réservons, un quart d’heure, une demi-heure ou une heure par jour, ce temps qui nous semble s’écouler si péniblement certaines fois, il s’agit de le voir comme une offrande. Petit à petit, nous enracine dans le cœur de Dieu, du Christ et nous transfigure.

    Jean-Paul II disait « Plus de gens qu’on ne le croit seraient capables de faire oraison, mais personne ne leur a appris. Or, sans cette intériorité, les baptisés s’essoufflent, leur action devient cymbale sonore et même leur pratique religieuse, quand elle existe, se dessèche. »

    On entre dans la prière, dans l’oraison par le signe de croix que l’on trace sur soi, qu’on inscrit en son corp, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et l’on murmure : « Notre Père ».

    Elisabeth

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  • Il est ressuscité ! Il est vraiment Ressuscité !

    Saint Paul disait, si Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi.

    Il est ressuscité ! Il est vraiment Ressuscité ! - Élisabeth A l’époque de Jésus de Nazareth, il y avait plusieurs courants de pensées dans le judaïsme, une seule d’entre elles, celle des pharisiens croyait en la résurrection des morts. Leur foi s’appuyait sur les versets de la Torah, autrement dit, la Bible ou des Écritures.

    Il est écrit dans Dt32, 39 : « Je ferai mourir et vivre, j'ai frappé et je guérirai... »

    Le Talmud souligne que la première partie de la phrase concerne la même personne puisque la deuxième partie de la phrase le fait également.

    Le prophète Daniel, dans un contexte apocalyptique, dit :

    « Et beaucoup de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, ceux-ci pour la vie éternelle, ceux-là pour l'opprobre et la honte. (Daniel 12,2).

    Pour les maitres de la Torah, l’homme était, dans le projet divin, destiné à l’éternité, mais Adam, en s’éloignant par la transgression de celui qui est la source de vie, a introduit la mort dans le monde.

    A partir de cet événement, il s’agira pour l’homme de réparer cette faute, par l’écoute et l’accomplissement de la Torah, parole de Dieu, donnée à Israël, afin de rétablir cette relation de proximité avec le Créateur.  Ce monde n’est que l'antichambre du monde futur, l’homme se prépare ici-bas, par son action, pour entrer dans le palais du Roi. N’est-ce pas ce qu’enseignait Thérèse d’Avila à ses filles : « C’est sur la terre qu’on prépare son ciel ». 

    Le mot vie se dit ‘haim en hébreu. Nos commentateurs font remarquer que ce mot est toujours au pluriel pour enseigner qu’il y a deux vies, celle d’ici-bas, celle du monde « à venir ». Je préfère employer le mot existence, ainsi il n’y a pas de confusion, notre existence terrestre ayant un commencement, notre date de notre naissance et une fin, notre date de la fin de cette existence. 

    Pour mieux entrer dans cette réalité, nous prendrons l'exemple de la maternité.

    Le fœtus se développe durant 9 mois dans le ventre maternel, ensuite il passe par la porte étroite. Neuf mois pour être viable dans un nouvel environnement.

    Il n'y a aucune ressemblance entre le fœtus et le nouveau-né de même qu'entre le grain de blé et le blé. La chenille et le papillon.

    Pour naître au monde il faut mourir au monde utérin d'où l'on vient, il faut même changer de statut, et de milieu. Le fœtus devient un nouveau-né aussi différent de lui qu’une chenille l’est d’un papillon. Au bout de ces 9 mois, celui qui va naître, qu’on arrache à sa situation, croit peut-être qu'il va mourir et se débat avec vigueur !

    Durant notre existence, nous sommes comme en gestation dans une matrice divine. Notre existence, tout comme ces neuf mois, nous prépare à la vie nouvelle.

    Lorsqu’on dit que Christ a vaincu la mort, on ne parle pas de la mort physique, par laquelle nous devons tous passés depuis la faute, mais de la mort éternelle, celle qui nous sépare définitivement de Celui qui est tout Amour, Dieu, notre Père.

    Christ, qui est le Chemin, la vérité et la vie, est venu nous montrer le chemin qui conduit à la résurrection. Ce chemin passe par la mort sur la croix, c’est-à-dire par le don consenti de sa vie pour le rachat de la multitude. C’est ce don total qui est seule source de vie éternelle.

    Si on communie à son corps et on se revêt de son corps ce n’est pas pour nous sauver, mais pour comme lui, devenir corps donné d’où coule en abondance la vie pour tous, c’est pourquoi, à sa suite, nous n’avons qu’un seul commandement à respecter, celui de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimé.

    Elisabeth

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  • Prier le verbe : l'alphabet hébraïque, icône du Christ - Judaïsme - Élisabeth, que plusieurs connaissent de par ses écrits sur ce Blog vient de publier un nouveau volume... Prier le verbe : l'alphabet hébraïque, icône du Christ - Judaïsme

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    Bonjour Richard,Prier le verbe : l'alphabet hébraïque, icône du Christ - Judaïsme -

    J'ai La joie de t'annoncer la sortie de mon nouveau livre.

    Dans la paix du Christ
    Elisabeth

     

    RÉSUMÉ

    « C'est par le biais de ma conversion au catholicisme, à l'âge de quarante-cinq ans, que je me suis intéressée à la langue de la Bible, plus précisément aux lettres de son alphabet. J'ai été comme frappée d'amour pour chacune d'elles et j'ai compris intimement que les aimer, c'était aimer le Christ. N'est-il pas l'alpha et l'oméga, soit en hébreu, l'aleph et le tav, nom de la première et de la dernière lettre de cet alphabet. J'ai réalisé alors que prendre soin de ma parole, c'était prendre soin de lui et je suis entrée dans une nouvelle manière d'aimer le Christ. J'ai considéré chacun de mes propos avec encore plus de précaution, une crainte nouvelle me saisissant, celle de le blesser, en blessant par mes paroles mon prochain. En revêtant notre humanité n'a-t-il pas pris dès lors, le visage de chaque homme ? J'ai compris que l'Alliance entre Dieu et les hommes était, depuis Noé, une Alliance par et dans le Verbe. C'est le fruit de cette réflexion toute personnelle, élaborée à partir des extraordinaires singularités de la langue hébraïque, langue de la Bible, langue du Christ, ainsi que de mon cheminement de foi, que je partage au lecteur dans ces pages. »

    Plus d'informations ici

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  • Parabole de la maison construite sur le roc ou sur le sable. (Mt 7, 24-27 ; Lc6, 46-49 

    Parabole de la maison construite sur le roc ou sur le sable. - Élisabeth

    C'est pourquoi, celui qui écoute ce que je dis et qui l'applique, ressemble à un homme sensé qui a bâti sa maison sur le roc.

    Il a plu à verse, les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé avec violence, ils se sont déchaînés contre cette maison : elle ne s'est pas effondrée, car ses fondations reposaient sur le roc. Mais celui qui écoute mes paroles sans faire ce que je dis, ressemble à un homme assez fou pour construire sa maison sur le sable. Il a plu à verse, les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé avec violence, ils se sont déchaînés contre cette maison : elle s'est effondrée et sa ruine a été complète.

    Cet enseignement que donne le Christ est classé parmi les paraboles, cependant, il ressemble plus à un autre procédé, appelé « à quoi la chose peut-elle ressembler ? », employé également par les rabbins pour mieux faire saisir une idée abstraite à leurs élèves. Nous rappelons que la parabole, « mashal » en hébreu, enveloppe une idée sous plusieurs voiles ; il faut tous les retirer pour la comprendre. Ce n’est pas évident, c’est pourquoi le Christ devait expliquer, en privé, ses paraboles à ses disciples, « à ceux qui avaient des oreilles pour entendre ».

    En effet, ici, l’enseignement que Jésus nous partage ne présente aucune difficulté de compréhension, il nous dit qu’il ne suffit pas d’écouter ses paroles, qu’il faut les appliquer pour être avec lui. Et afin que nous prenions pleinement la mesure de son avertissement, il illustre son propos par un exemple concret.

    Nous sommes tous des bâtisseurs. Nous construisons des maisons. Des maisons extérieures, nos habitations, des maisons intérieures, notre personnalité, notre assise, nos valeurs. Sur un autre plan, la maison de Dieu, le Temple de Jérusalem ; le corps du Christ qui est Temple, notre corps, qui en lui, est temple. Le temple est le lieu où Dieu demeure, nous parle et où nous lui offrons notre vie.

    Le Christ rappelle ainsi que le judéo-christianisme est une religion de l’incarnation. Les choses se passent ici-bas et non pas dans un au-delà, un ciel, celui des idées ou autres. Il s’agit d’aimer Dieu et son prochain, avec son corps, ses sens, son sang, dans le quotidien de nos vies et suivant les commandements de Dieu donnés dans les Ecritures.  C’est ainsi, que nous lui construisons une demeure dans ce monde, que nous devenons corps du Christ, que notre corps devient temple.

    Avant cela, quelques lignes plus haut, le christ prévient, qu’il ne suffit pas de lui dire Seigneur, Seigneur pour entrer dans le Royaume, car ce qui importe c'est de faire la volonté « de mon père ». Ces paroles semblent assez dures et incompréhensibles. Il me semble en les écoutant qu’il veut nous dire qu’il y a peut-être un danger d’idolâtrie en ne faisant les choses qu’en son nom.  Il nous l’a répété à maintes reprises, « je fais la volonté de mon Père », « je vous conduis au Père, « je ne fais rien par moi-même ».  Sa mission, faire de nous des fils qui disent « abba ».  Il faut construire sa maison non pas sur lui mais sur le Roc, celui qui est appelé le Roc c’est le Dieu d’Israël, dans Son Nom très saint, le Tétragramme. Le Christ a dévoilé aux apôtres le sens des quatre lettres YHVH qui est celui du Père(Y) du Fils(V) et du Souffle de sainteté (H). La religion chrétienne n’est pas la croyance en Jésus mais bien plutôt en la Trinité  sainte, notre Roc

    Élisabeth

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  • La parabole des 10 vierges

    Évangile selon Matthieu, chapitre 25, versets 1 à 13 :

    Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles ; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases. Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit, on cria : Voici l'époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Les sages répondirent : Non ; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure1.

    A première lecture cette parabole semble bien rude et dénuée d’empathie et de générosité. Cette salle des noces qui ne s’ouvre plus, ces vierges sages qui ne viennent pas au secours de leurs compagnes moins prévoyantes.

    De quoi nous parle-t-on ici ?

    Qui sont ces vierges, assurément des croyants, « des gens bien », mais apparemment cela ne suffit pas !

    Cette lampe, cette huile ? La lampe c'est la parole de Dieu qui est qualifiée dans le Psaume 119 de « lampe sous mes pieds ». Il faut qu’il y ait un carburant, ici de l’huile, « shemen » en hébreu, pour permettre à la lumière qui est dans cette parole de se dévoiler. Les trois lettres qui écrivent le mot shemen écrivent aussi le mot « nashem » respirer, sur lequel est construit le mot « neshama » âme. Cette âme que Dieu a insufflé dans l’Adam et qui est, nous enseigne la tradition ésotérique, une partie de Dieu en nous véritablement.
    Cet époux ? Cette salle de noce ?  L’époux c’est le Messie rédempteur. Cette parabole fait partie d'une série qui répond à la question posée par les disciples : « à quoi ressemblera le royaume de Dieu ? »
    Par notre étude, nos prières, nos actions, notre fidélité et notre persévérance nous nourrissons cette huile, plus nous le faisons, plus notre réserve s’accroît, nous pourrons compter sur elle pour les temps difficiles. Si l’époux tarde trop, si l’on s’endort, on oublie le projet divin, l’étude, la prière.

    Cri du guetteur, voix du shoffar, corne de bélier, nous réveille et nous éveille, dans la nuit, on n’y croyait plus, vite, il s’agit de rallumer nos lampes, la flamme et de courir pour entrer dans la salle de noce, dans l’intimité du roi, du Père, de l’époux, du Fils,

    La profondeur de notre attachement, le souffle de notre âme, notre huile ne peut pas se donner, se prêter à d’autres. Chacun doit creuser son espace relationnel avec la trinité sainte. L’époux est là, la porte se ferme.

    Tout est dévoilé, c’est la fin des temps, l’invisible devient visible, le choix n’est plus possible, pour aucun d’entre nous, la porte ne peut plus s’ouvrir, les temps étant accomplis, Ce choix que permettait l’obscurité voulu de ce monde où Dieu se cachait, pour que nous puissions, en toute liberté, l’aimer, Sa seule exigence.

    La lumière de Dieu totalement dévoilée se déversera sur chacun d’entre nous, mais qu’on le veuille ou non, la relation que nous aurons avec le Bien aimé ne sera pas la même selon la place que nous lui auront donné, préparé, au temps de « l’obscurité », au temps du choix.

    Peut-être que l'enfer ne sera rien d'autre, (et ce rien est pour moi bien pire que toutes les représentations abominables et effrayantes d’individus brulants dans des flammes), que ce regret que nous aurons de ne pas avoir  étreint « l'amour », quand cela était possible, dilatant nos cœurs et nos corps au maximum, pour le recevoir le plus complètement et totalement possible.

    Élisabeth

    Bonne année à toutes et tous!

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  • « La parabole du « bon samaritain ». (Luc 10, 25)« La parabole du « bon samaritain ». (Luc 10, 25) - Élisabeth

    (peinture sur Wikimedia Commons, la médiathèque libre.)

    Je n'aime pas cette parabole, elle me m’est mal à l’aise, ou plus justement, ce n’est pas la parabole que je n’aime pas, ce sont les commentaires qu’en font les prêtres en église qui m’insupportent. Ils me blessent. Je sens, et j’entends, toujours du mépris pour la loi du Dieu d’Israël, une condamnation rapide du Cohen et du Lévy, et l’encensement du Samaritain. Rien que le titre par lequel, elle est connue, « le bon samaritain » me hérisse.

    Dernièrement, parce que j’entreprends cette année de réfléchir aux paraboles du Christ, je me suis dit : « Reprenons tout depuis le début, depuis l’origine, dégageons-nous de l’interprétation chrétienne et asseyons-nous à côté de Jésus de Nazareth pour l’écouter. C’est un maître juif qui enseigne à un public juif et son enseignement, puisqu’il est le Messie c’est à dire celui qui accomplit la Torah, sans désir d’en changer un iota, ne peut que révéler son amour pour elle.

    Plantons le décor :

    Jésus, est en train d’enseigner. Un homme, versé dans l’étude de la Torah, nous précise-t-on, se lève et lui pose une question, comme il est souvent de coutume dans les yéshivot, ou maison d’étude : « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ». Il lui répond : « Dans la Loi qu’y a-t-il d’écrit ? Comment lis-tu ? »  

    Cette question est très importante. Jésus lui demande, en fait, comment interprètes-tu la Parole de Dieu, comment résonne-t-elle en toi ? Lire se dit koré en hébreu, mot qui signifie aussi appeler, crier. En même temps que je lis je suis lu, en même temps que j'appelle je suis appelé, il y a une interaction entre le texte et moi.

    L’homme répond en citant ce que Jésus considère comme le premier des commandements, à savoir, aimer Dieu, et tout comme lui, je ne sais pas s’il avait écouté auparavant son enseignement, mais je ne le pense pas, il le fait suivre de celui d’aimer son prochain. Jésus est satisfait de la réponse et ce dialogue aurait pu s’arrêter ici, mais le « sage » pose une autre question très pertinente, « Et qui est mon prochain ? ». Jésus lui répondra alors par une parabole.

    Il choisit de présenter non pas des individus mais des catégories de personnes : le Cohen et le Levy, représentent la classe sacerdotale, le samaritain est un étranger et un ennemi de cette classe et du Temple, faisant parti de ceux qui, au temps d’Ezra en ont empêché la construction ; ils ont cependant accepté comme Parole de Dieu le Pentateuque en refusant les interprétations, c’est-à-dire la loi ou enseignement orale, figeant le texte dans une lecture unique. L’homme qui est soigné est anonyme, on ne sait pas si c’est un juif ou un samaritain.

    Que veut nous dire Jésus en nous donnant pour modèle le samaritain ? De plus, en vérité, il  ne répond pas à la question posée, il la déplace en demandant : «  Lequel des trois a été un prochain pour l’homme blessé ? »

    Jésus veut nous faire comprendre que dès que l’on se demande qui est mon prochain, on entre forcément dans l’exclusion d’une ou de plusieurs personnes. Aussi, la question de l’amour du prochain, est plutôt, suis-je le prochain pour l’autre, suis-je le gardien de mon frère,  suis-je signe de compassion pour l’autre ?  Tout dépend et part de moi.  Et l’on découvre ici, que mon attitude ne dépend pas forcément de ma foi. Je dirai en actualisant le texte, que ici,  ce n’est ni le curé, ni le diacre, le religieux donc, mais bien l’étranger,  l’ennemi qui a fait preuve de compassion. Combien de fois a-t-on vu, à notre grand étonnement, des personnes d’aucune confession, des laïcs, des athées, faire preuve de plus d’humanité que celui qui croit et pratique.

    Nous n’avons pas à comparer, à juger, seulement à nous remettre en question et toujours approfondir notre lien à Dieu, à toujours l’unir et le relier à notre lien à l’autre.

    Pour le Christ, il y a deux commandements centraux, qui se complètent l’un l’autre et se comprennent comme une unité : aimer Dieu et aimer son prochain ; une relation transcendantale et une relation horizontale, s’alimentant l’une l’autre.

    Notre maitre et notre seigneur, veut nous faire comprendre, ce que disait Saint Vincent de Paul à ses filles de la charité, lorsque quittant leur moment de prières ou d’étude de la Parole elles partaient servir les plus pauvres. Ils leur disaient : « N’ayez crainte, vous quittez Dieu pour aller vers Dieu », en un mot, vous ne quittez jamais ni le Père, ni le Fils, ni le Saint Esprit, vous êtes toujours, si vous en avez conscience, en Sa présence. C’est cela que le Cohen, le Lévy n’avaient pas compris. Pour eux, Dieu était seulement dans le Temple, dans leur amour pour Lui, ne voulant pas se rendre impurs, ce qui les auraient empêchés de Le servir, ils n’ont pas secouru le malheureux qui se trouvait sur leur route. Ils n’avaient pas compris, et sans cesse le Christ reviendra là-dessus, que servir et aimer le prochain c’est servir et aimer Dieu. Et depuis que le Fils de Dieu a revêtu notre humanité, véritablement,  le visage de l’autre est le visage du Christ, le visage du Père : «  Qui m’a vu a vu le Père ».

     Élisabeth

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  • La parabole du Vigneron.

    La parabole qui m’arrache toujours un cri de peine et de révolte est celle « des mauvais vignerons ». Jésus y enseigne que Dieu finira par confier Sa vigne à d’autres vignerons parce que ces derniers ne lui ont pas fait porter du fruit ; cela arrivera après que le fils, l’héritier légitime, soit tué.

    La parabole du Vigneron. - Élisabeth

    source internet Marie-Thérèse Primeau

    La vigne c’est le projet divin que Dieu a confié à son peuple Israël, son fils aîné. Ce projet c’est la réalisation de Son royaume sur terre.  Celui-ci est incarné ici-bas par son Messie, son oint, christ en grec. Le Père confie son Fils, à une autre nation, évangélisée par le petit nombre des enfants d’Israël qui a cru en lui. « C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. » (Mat 21, 43)

    Je souffre de la même souffrance que saint Paul :

    « J’éprouve une grande tristesse, et j'ai dans le cœur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses « (Rom 9,3,5)

     Les nations entrent donc dans le projet divin parce que les Maitres de la Torah n’ont pas reconnu le temps « où Dieu les visitait ».  Cet aveuglement incompréhensible pour lui, saint Paul sous l’inspiration de l’Esprit Saint, en trouvera le sens. Raison qui console mon âme et me fait passer des ténèbres à la lumière. Dans l’Epitre aux romains, il explique que ce refus est là pour que toutes les nations entrent dans l’Alliance. Il est dur, nous le savons, pour un fils aîné de partager avec son cadet, d’avoir d’autres frères.  Cette fermeture des yeux, des oreilles et du cœur pour que la famille de Dieu s’agrandisse, pour que en Christ, un peuple de fils du Père voit le jour, qu’une fraternité naisse et se donnent la main.

    Malheureusement, la nouvelle nation, se pervertira elle aussi, elle fera tout pour oublier et cacher qu’elle n’est « qu’un olivier sauvage greffé sur l’olivier franc » et fera tout pour prendre la place du fils aîné, le déclarant « rejeté à jamais par le Père ».  
    Mais «  ….Les dons gratuits de Dieu et son appel sont sans repentance. » (Rom 11) et l’apôtre des nations l’avait mise en garde : « Je pose encore une question : ceux d’Israël ont-ils trébuché pour vraiment tomber ? Pas du tout ! Mais leur faute procure aux nations païennes le salut, pour qu’ils en deviennent jaloux.  Or, si leur faute a été richesse pour le monde, si leur amoindrissement a été richesse pour les nations, combien plus le sera leur rassemblement !
     De ces branches, quelques-unes ont été coupées, alors que toi, olivier sauvage, tu as été greffé parmi les branches, et tu as part désormais à la sève que donne la racine de l’olivier.
     Alors, ne sois pas plein d’orgueil envers les branches ; malgré tout ton orgueil, ce n’est pas toi qui portes la racine, c’est la racine qui te porte. Frères, pour vous éviter de vous fier à votre propre jugement, je ne veux pas vous laisser dans l’ignorance de ce mystère : l’endurcissement d’une partie d’Israël s’est produit pour laisser à l’ensemble des nations le temps d’entrer. » (Rom 11)

     Alors je chante Alléluia et j’attends. J’attends qu’Israël lève les yeux sur son Messie, j’attends que toute l’humanité en Christ, soit enfin une humanité de frères ayant un même père, dans le respect de ses charismes et vocations personnelles, de ses différences qui sont le déploiement de l’Amour de Dieu sur terre. J’attends, le cœur confiant, aussi sûr de la venue de ce jour béni que le veilleur l’est de l’aurore.

    Élisabeth

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