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    hèt est la huitième lettre de l’alphabet hébraïque, c’est un son qui vient du fond de la gorge. Sa graphie symbolise la barrière, la clôture, la limite, l’enfermement et l’épreuve tandis que le chiffre huit, ouvre lui, les portes de l’infini, de ce qui est au-delà du septième jour, des lois de la nature. C’est le huitième jour qu’à lieu la circoncision, acte par lequel le nouveau né entre, depuis Abraham, dans l’alliance avec Dieu. Huit se dit shmoné en hébreu, racine shemen qui signifie huile. L’huile d’onction versée sur la tête du prêtre, du roi, du prophète et du messie, amenant l’effusion de l’Esprit Saint. C’est le huitième jour, le Dimanche après la Pâques, le passage, le saut, que le christ ressuscite nous faisant entrer dans le premier jour de la semaine d’un monde renouvelé pour la vie éternelle.

    Cette lettre commence le mot ‘hay, vivant. La barrière, l’épreuve que l’on surmonte nous fait entrer en contact avec notre origine divine, la lettre yod nous ramenant à la vie.

    Dans le même temps le mot qui est l’obstacle même à la vie divine, le péché se dit ‘hatat du verbe ‘hata pécher mais aussi manquer la cible, purifier, expier une faute. Un des noms des sacrifices que l’on offrait dans le Temple est le ‘hatat. Christ ne s’est pas fait péché pour nous mais bien sacrifice expiatoire. Nous sommes ici de pleins pieds avec les paradoxes de la langue sainte et son dynamisme où souvent le même mot signifie une chose et son contraire pour nous enseigner que tout est entre nos mains. C’est à nous par une conversion du cœur, un retournement de tout l’être, de lire et d’écrire autrement, de faire du péché ‘hatat, un sacrifice expiatoire, le lieu de la purification, de la réconciliation à l’imitation de Jésus Christ.

    Les lettres sont des énergies divines et dans nos bouches elles tracent les mots que notre action leur dicte, nous sommes créateur de notre histoire personnelle et tout peut être réécrit et lu différemment sous le regard d’amour de celui qui est le Chemin, la vérité la vie.

    Élisabeth

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    zayin, la septième lettre a la forme d’un sabre ou d’un poignard. Les différents sens de son nom sont liés à l’armure et à la parure, construit sur le verbe zyèn qui signifie armer ou orner.

    La valeur du signe zayin est sept c’est celle de la sanctification du temps par l’observance du Shabat, jour où Dieu se reposa pour laisser l’homme faire.

    Il est demandé à chaque juif de se souvenir du jour du Shabat c’est-à-dire de rapatrier tout le travail accompli durant la semaine à sa source. Se rappeler que Dieu est la source de notre vie et de notre participation par nos actions au projet divin: la venue de son règne. Dans ce jour de repos familial fait d’étude et de prière, chacun se ressource pour affronter la semaine à venir.

    De la même manière, Jésus demande à ses disciples d’accomplir le rite de la dernière scène en mémoire de lui, pour vivre de lui par la communion à ce sacrement.

    Le mot zakhor se souvenir en hébreu lu zakhar signifie mâle. Se souvenir c’est donc aussi faire œuvre mâle en soi c’est à dire se laisser pénétrer par la parole divine comme par une semence zera afin de porter du fruit.

    En permutant les trois lettres du mot zera, j’obtiens le mot èizer qui signifie aide. Dieu prit un côté de l’Adam et l’érigea en aide kenegdo en face ou tout contre lui.

    Se souvenir que notre partie féminine, notre inconscient, notre part d’ombre est une aide, une semence, que nous avons à pénétrer, à mettre au jour, à la lumière, en face de nous pour réaliser l’unité de notre être, nos noces intérieures dans l’union du principe masculin et du principe féminin..

     Élisabeth

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             ו                  

    La sixième lettre de l’alphabet hébraïque, Vav (V) matérialise la voyelle O et OU et occupe trois fonctions en grammaire hébraïque : la conjonction de coordination et, le masculin, et l’inversion du temps qui n’existe que dans cette langue. Placé devant un verbe au passé, elle traduit le futur et, placé devant un verbe au futur elle énonce le passé. Avec elle, tout peut être relié et il nous est possible de voyager dans le temps, de passer de l’accompli à l’inaccompli démontrant que rien n’est figé, définitif. Tout peut être revisité, réparé, éclairé.

    Vav signifie clou ou crochet. De par sa graphie, un trait vertical, et son nombre le 6, elle symbolise l’être humain, l’Adam, créé le sixième jour illustrant sa tache, celle de relier le ciel et la terre, le fini et l’infini jusqu’à les unir. Vav est un précieux lien de lumière, le mouvement perpétuel d’une descente et d’une montée, une échelle de Jacob. Il s’agit pour tout homme de comprendre que rien n’est isolé ni abandonné et de sortir du voile de la dualité pour tout ramener à la source, à l’Un dans un acte de reconnaissance et d’amour. Le vav dans son écriture pleine, vav alèph vav, a le poids sémantique de 13 comme les mots ehad Un et ahavah amour que nous avons déjà vus.

    C’est ce chemin que le nouvel Adam, Jésus Christ, nous invite à retrouver. Il fait de nous des fils et nous conduit dans la maison du Père, source de toute vie et bénédictions. Ce retour et cette union font parties des multiples fonctions du Messie rédempteur descendant du roi David.

    David s’écrit dalèth vav daleth. Un vav entre deux portes que l’homme doit ouvrir pour relier, fixer, unir. Quelque soit la profondeur des ténèbres d’une situation, il s’agit de s’ouvrir totalement pour l’accueillir et établir une relation. C’est l’unique canal par lequel passe l’amour du Père, du Fils et du Saint Esprit qui est relation.

    Ce prénom lu dod signifie le Bien-aimé. Celui du Cantique des cantiques en qui Dieu Père a mis toute sa complaisance pour l’humanité, celui qui recherche sa bien- aimée, sa sœur fiancée, chacun et chacune d’entre nous que nous soyons homme ou femme, pour les noces mystiques, dans son corps de Gloire, dont nous sommes une cellule.

    Élisabeth

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  • La lettre ''hé'', cinquième de l’alphabet hébraïque

    HE

    La lettre , cinquième de l’alphabet hébraïque, symbolise le souffle fondamental, le rouah traduit par souffle autant que par esprit.

    C’est une lettre féminine. En hébreu le féminin se construit avec le suffixe hé qui est aussi. Placé devant le mot il fait office d’article défini comme pour nous enseigner que c’est par le souffle divin que tout ici bas est défini que c’est par la qualité de notre souffle que nous sommes définis. Retrouver ce souffle, s’en imprégner totalement jusqu’à ce qu’il devienne notre respiration. C’est un appel, une prière au souffle de sainteté, à l’Esprit saint.

    Cette lettre se retrouve deux fois dans le Tétragramme YHWH montrant la circulation d’amour qui souffle du Père dans le Fils puis du Fils dans le Père en un divin baiser. Elle est aussi présente dans un autre des noms de Dieu, Yah comme dans le mot alléluia qui signifie louez Dieu. Dans ce nom, nous glorifions l’union du principe masculin yod et du principe féminin .

    On la retrouve également deux fois dans le joli mot d’ahavah, amour comme pour nous enseigner que l’amour est une question de souffle, d’échange et de juste distance. Le premier , l'expire, on se vide soi, on donne, le second l'inspire on accueil, on reçoit. Dialectique du vide et du plein et entre ces deux mouvements, le silence, le rien d’où nait le souffle langage. Pas de fusion, pas de confusion, l’air dit se renouveler et passer librement dans la relation.

    Cette lettre est comme une injonction à ouvrir les fenêtres de notre maison après en avoir ouvert les portes. Renouveler nos pensées, notre inspiration, notre respiration en remettant en question nos croyances, en sortant de nos habitudes, en acceptant d’écouter le nouvel air qui entre par notre fenêtre…

    Songeons aussi à tout ce que cet air invisible que nous respirons transporte : le souffle de toute la création, plante, animaux et de toutes les créatures hommes et bêtes.

    Le c’est le chiffre 5 comme les cinq sens ou les 5 doigts de la main. C’est par notre incarnation que nous appréhendons le monde et que nous l’aimons et c’est par nos mains que la tendresse, la consolation et l’amour passent quand les mots ne suffisent plus.

    Élisabeth

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    Dalet est le nom de la quatrième lettre de l’alphabet hébraïque, elle tire son nom du mot délét qui signifie la porte.

    Nous avons quitté la maison (la lettre beit) pour nous mettre en chemin (lettre guimel) à la rencontre de l’autre dans le don et le partage. Nous ouvrons la porte de notre moi à l’autre dans la relation en voilant notre toute puissance, créant en nous par ce retrait, un espace pour qu’il se dise dans sa différence pour notre plus grand enrichissement. Lorsque le guimel s’associe ou se fait pauvre dal (dans le mot daleth il y a le mot dal qui signifie pauvre) il écrit l’adjectif gadol ( GDL) qui signifie grand. Attention cependant dans cette dialectique de la porte ouverte ou fermée à ne pas se laisser manger par l’autre ni à le phagocyter. Dans la juste distance et le souffle ajusté, nous avons à éviter les pièges mortifères de la fusion et la confusion ainsi qu’à veiller à poser avec discernement et prudence ce qui est de l’ordre du domaine privé ou de l’ordre du domaine public.

    Cette lettre nous enseigne également qu’il nous faudra sur notre chemin de pèlerin en cette existence ouvrir bien des portes à l’extérieur comme à l’intérieur de nous même, pour nous découvrir et exprimer le nom unique qui est en nous. Les portes à passer en se faisant pauvre, c’est-à-dire en lâchant l'ancien à chaque fois que cela sera nécessaire, en renonçant à ses masques, ses rancunes, ses croyances, ses attachements, ses joies et ses peines.

    Elle nous invite à regarder celui qui a dit : je suis la porte. C’est par lui, qui est le tout donné, le tout offert, qu’il nous faut passer, dont il faut nous revêtir pour effectuer tous ces passages, qui nous conduiront dans le sein du Père en qui se trouvent nos frères, notre unité et notre divinité.

    Dans la profession de foi du judaïsme, il nous est demandé d’insister sur la lettre daleth du mot éhad(UN) en la prolongeant lorsqu’on la prononce dans la prière. Pour regagner notre unité dans son Nom très saint qui est UN et qui est Amour, (un et amour ayant en hébreu la même valeur numérique13) et pour retrouver nos frères ah (ce mot clignote dans les trois lettres du mot éhad), il faut passer par la porte messianique, par le Christ.

    La lettre daleth, D en français, initie le mot daat, connaissance, pas seulement intellectuelle mais aussi physique. En effet, la première occurrence de ce mot se trouve dans le verset de la Génèse qui rapporte l’union charnelle entre Adam et Eve en ces termes : « …et Adam connut Eve ». Ces passages de portes en portes se réalisent donc par la connaissance sensible dans notre incarnation et par notre union et communion au corps du Christ.

    Élisabeth

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    Guimel est le nom de la troisième lettre de l’alphabet hébraïque.

    Son nom est composé de trois lettres GML qui lu gamal signifie chameau, sens hiéroglyphique de cette lettre qui a aussi la forme d’un homme debout avançant un pied pour marcher.

    Ce mot est construit sur le verbe gamal donner, récompenser ainsi que murir et sevrer ou être sevré..

    L’énergie divine de cette lettre nous invite à sortir de notre maison pour aller à la rencontre de ce qui vient, ce qui est extérieur à nous, l’autre dans un esprit de don à l’imitation du créateur qui est appelé Gomel Hassadim, celui qui dispense généreusement et gratuitement ses bontés sur toute la terre. Guimel est la grâce abondante de Dieu qui ne demande qu'à se déverse dans la coupe offerte de notre être. A nous de nous faire coupe, de nous ouvrir et à l'image de Dieu d’être un don permanent.

    Elle nous demande également de sortir de l’état de fusion et de dépendance du petit enfant pour nous alimenter de mets plus solides et grandir et croître spirituellement et matériellement mais sans orgueil et folie des grandeurs. Le verset du Psaume 131 nous demande de tenir devant Dieu, notre âme en paix et silence comme un petit enfant sevré contre sa mère.

    A l’exemple du chameau qui porte en sa chair une provision d’eau pour traverser le désert, contré aride et solitaire, portons nous aussi à l’intérieur de nous même, notre eau, la Parole de Dieu, eau vive jaillissante pour la vie éternelle. Connecté et abreuvé à notre source, infatigable marcheur nous pourrons traverser les routes de notre existence en toute sécurité même en période de sécheresse. Précisons que le mot désert en hébreu, se dit midbar, qui signifie, mi de, ou dans, et davar la parole.

    Nécessité de séjourner à l'intérieur du verbe de Dieu, du Christ, comme en une matrice pour renaître en enfant de Dieu. Être à la fois en lui et le porter aussi en nous. Réconciliation et union de notre extériorité et notre intériorité.

    La valeur numérique de la lettre guimel est trois. Le chiffre trois nous sort de l’unité et de la dualité pour tracer un pont entre les deux. Le troisième élément d’une relation afin qu’elle ne stagne pas et qu’il y ait circulation d’énergie. Le saint Esprit, le Souffle de Sainteté, baiser d’amour du Père et du Fils en qui nous sommes.

    Le chiffre trois est important dans la Bible. Le peuple d’Israêl est divisé en trois niveaux, le Cohen (prêtre), le Lévy et Israël(les 11 autres tribus). Il y a trois patriarches et la Torah a été donnée par le troisième enfant Moïse du couple Amram etYoheved le troisième mois après la sortie d’Egypte après trois jour de préparation. La Bible juive appelée Tanah est divisé en trois partie : la Torah(le Pentateuque),les Néviim(Prophètes) et les Kétouvim(les Ecrits).

    La tradition dit que la lettre guimel symbolise l’homme debout courant après un pauvre dal (la quatrième lettre de l’alphabet,) pour lui donner des bienfaits.

                                                                Élisabeth

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  • Des lettres et des chiffres. Article no 2 - Élisabeth                    Des lettres et des chiffres. Article no 2

     

     

    http://ekladata.com/qqpRoCzwS-nEAluULFVF81Z1roo.jpg  Beit est la seconde lettre de l'alphabet hébraïque de valeur arithmologique deux, son nom signifie maison. C’est une lettre féminine qui symbolise la réceptivité et l’intériorité.

    C'est par cette lettre que commence le livre de la genèse. Toute la création est la maison du Aleph, (le Père, le Créateur) et chacun d’entre nous est appelé à être Sa demeure. Notre corps en Christ est devenu Temple, le lieu où Il réside et nous parle dans le souffle de l’Esprit.

    Beit s’écrit avec trois lettres, bèt, yod et tav. Avec deux d’entres elles nous pouvons écrire le mot bat fille. La création tout entière est fille du Père et porte en elle, comme en une matrice, la lettre yod, le germe divin, le fils, messie rédempteur à mettre au monde. En Israël, peuple de Dieu, il est né dans l’histoire avec un grand H et en chacun d’entre nous, il a également à être mis au monde et à croitre jusqu’à ce que ne soit plus nous qui vivons mais lui, en nous.

    Cette lettre initie le mot béréchit traduit par au commencement mais qui signifie aussi dans, le principe réchit ou bien deux principes.

    Sur deux principes Elohim créa le ciel et la terre nous dit le premier verset du premier livre de la Bible: le ciel, le domaine spirituel invisible, et la terre le domaine matériel visible. Il s’agit qu’ils s’interpénètrent l’un l’autre, qu’ils s’épousent totalement. Qu’il n’y ait plus de séparation entre l’âme et le corps mis une communication et une union c’est bien là un des sens de l’incarnation du Verbe. Il a revêtu notre humanité pour que nous revêtions sa divinité et par la filiation, en devenant fils dans le fils, nous participons à la vie divine de la trinité sainte.

    Le chiffre deux nous enseigne, que le monde est créé sous le signe de la dualité. La vie la mort, le beau le laid, le jour la nuit, le mal le bien....deux faces d'une seule et même médaille. Quelle face regardons-nous? Nous avons le pouvoir de retourner cette médaille sur la face que nous voulons contempler et aussi de marcher sur l'encoignure, véritable travail d'équilibriste beaucoup plus périlleux mais plus juste. Il ne s’agit plus alors de choisir, de rester prisonnier de la dualité mais de tout ramener à l’Un, au Père. Par delà la division et le multiple prendre conscience que tout est sacrement et bénédiction.

    Le mot Berakha signifie bénédiction. Dieu dès les premiers versets de la Genèse bénit toute la création pour qu’elle porte du fruit et se multiplie et celle-ci le bénit à son tour dans la louange et les actions de grâce. Toute la terre et ses habitants sont à la fois sources, dispensateurs et réceptacles de la bénédiction divine. Nous sommes tous bénis et appelés à bénir par nos pensés, nos paroles, nos actions.

    Ce mot est construit sur Bereh: genou. On peut donc relier la bénédiction à l’agenouillement. Celui de l’homme qui fait allégeance à son créateur et au don de toute sa personne en Christ qui a donné sa vie pour nous, qui par sa passion nous a racheté, renouvelé.

                                                                 Élisabeth

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  • Elisabeth Smadja

    Note de OFS-Sherb - Nous sommes heureux de te retrouver Élisabeth. Merci pour ton important partage.

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    Chères lectrices et chers lecteurs, je vous propose une série d'article basés sur les lettres hébraïques. Une lettre décryptée, très simplement plus un mot qui commence par cette lettre. il y a 22 lettres dans l'alphabet, j'explique en quelques phrases d'introduction le pourquoi, le sens de ce travail, de cette approche pour dialoguer avec le Verbe de Dieu.

    Des lettres et des chiffres.

    Nous allons entrer avec la série des articles à venir dans un parcours évangélique de la foi à travers les vingt deux lettres de l’alphabet hébraïque qui sont également des chiffres, de la première lettre Aleph, alpha en grec, à la dernière Tav, Oméga, pour un dialogue intime et singulier avec le Verbe divin qui a revêtu notre humanité pour que nous revêtions sa divinité dans l’offrande de sa vie.

    Le livre du Zohar, nous enseigne que les lettres préexistaient à la création du monde, Dieu jouait avec elles et les contemplait. Elles faisaient ses délices et c’est avec elles qu’Il créa, dans un dire, le monde et tout ce qu’il contient.

    La tradition rabbinique nous enseigne que deux Thora  furent données à Moïse sur le mont Sinaï, la Thora écrite appelée le Pentateuque et la Thora orale, qui donne les clés  pour lire autrement le texte et entrer dans ce jeu sacré et jubilatoire de l'interprétation qui ouvre l'esprit et rassasie l'âme. La liberté de chaque homme est engagée dans ce jeu du sens pour une relecture de son histoire personnelle à l’aune de l’histoire sainte pour en faire une bonne nouvelle à l’imitation de Jésus Christ.

    Les clés les plus connues  et les plus employées sont les suivantes:

    1) Le  Tserouf la permutation des lettres dans un mot.

    2) La vocalisation différente du mot. L'hébreu étant une  langue consonantique aucune voyelle n'apparaît pour lire le mot avec certitude.

    3) La coupure d'un mot. Selon le livre du Zohar, Dieu a donné la Thora comme une parole dite en un souffle ininterrompue, une succession de lettres sans aucune séparation qui commence par la lettre bèt de Béréchit(au commencement) et se termine par la lettre lamèd d'Israël( Deutéronome) formant le mot  lèv, coeur. Dans Sa Thora Dieu donne Son coeur à l'homme pour que celui ci Lui dans sa liberté d'aimer Lui donne le sien, qu'ils battent à l'unisson dans un cœur à cœur, souffle à souffle d’un continue et personnel. 

    4) La guématria  le compte numérique d'un mot, chaque lettre en hébreu étant  aussi un chiffre. On rapproche les mots qui ont la même valeur,  le même poids d'énergie divine pour saisir en quoi ils se répondent.

     Des lettres et des chiffres - Article no 1 א

    א

     ALEPH

     Cette lettre est à la fois une consonne et une voyelle muette ; elle a de multiples sens: boeuf, chef, enseignant et symbolise Dieu en tant que créateur et Père.

    Son nom, aleph est composé de trois lettres que je peux lire, el pé, la bouche de Dieu en pratiquant une césure du mot.

    La bouche divine qui dans un souffle continue et ininterrompue, en une parole silencieuse donne la vie gratuitement à Son monde et à toutes ses créatures. Aleph c'est la bonté de Dieu qui fait rayonner son soleil sur les bons comme sur les méchants.

    Elle est la source divine qui féconde et engendre toutes les autres lettres qui combinées entre elles écriront une infinité de mots et d’histoires.

    Le chiffre 1 lui correspond, mais pas celui qui commence nos comptes. Il s’agit du Un qui contient le tout et qui donne la vie au tout. Le Un qui se démultiplie dans la création en une infinité de possibles, orchestré en retour par le oui formidable de cette dernière lu comme le consentement de l'époux à l'épouse, de la matière à l'esprit, du fini à l'infini pour toujours plus d’amour.

    La lettre Aleph ne se prononce pas, c'est le Silence, le silence d'où nait la parole, la création, le fini.

    Un se dit ehad en hébreu. Le poids sémantique des lettres de ce mot est13 comme celui du mot aavah amour. Aimer c'est ramener ce qui est divisé, éloigné, à l'Un, à la source. C'est le message et la mission du Christ qui est venu pour faire la volonté du Père et nous ramener à Lui, à ce souffle de vie divine. Le compte numérique des trois lettres qui forment le mot aleph est 111, trois fois un, pour la Sainte Trinité Une

    Aleph nous invite à l’écoute du silence dans le recueillement à l’heure de l’oraison. Dans ce silence intérieur, dans la chambre, « dans le secret », elle nous invite à nous recentrer et à nous unifier ; à considérer les événements de notre existence en les reliant au Un dans un retour par le Fils, dans le frère, au Père car la voie du retour à l’Un est celle de l’amour du prochain comme nous allons l’expliquer en déployant le sens des trois lettres qui composent le mot Ehad. aleph(le Père), hèt( la barrière) et dalèt ( la porte). En passant par « celui qui est la porte » je rencontre dans le Père, le frère ah (alèph hét). Pour cela je dois aller à la crête had (hèt dalèt) de mon être, lieu de ma fragilité la plus extrême en traversant et en surmontant toutes les barrières hèt des épreuves qui deviennent alors de véritables leviers sur lesquels je me hisse pour que croisse et vive en moi le fils.

    Elisabeth Smadja - auteure

    son dernier livre est sorti en juin 2014 AUX SOURCES HEBRAIQUES DE LA FOI CHRETIENNE

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  • Bonjour cher Richard, 

    Après ce long silence...; et malgré mes problèmes de santé, il faut accepter et faire avec, je pense reprendre, si vous le voulez bien, les articles en Septembre.Élisabeth bientôt de retour...

     J'ai la joie de vous apprendre la sortie de mon nouveau livre,  chez Salvator: "Aux sources hébraïques de la foi chrétienne" écrit avec l'aide et la collaboration deuxième auteur,  de marie Hélène du Parc Locmaria à partir de mes conférences sur Paris;

     

    dans l'amitié du Christ
    Elisabeth

     P.S. Tu seras la bienvenue Élisabeth... nous t'avons manquée!

     

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  • LA MESSE suite et fin.

     LA SAINTE MESSE L'eucharistie, Pain de Vie, nourrit et fait croître l’ église du Christ, rassemblée par l’Esprit Saint en un seul corps, son corps de résurrection dont le cœur bat au rythme de son sang précieux, versé et répandu pour le salut du monde en rémission des péchés, pour la vie éternelle.

    Mais pourquoi avoir choisi ces deux espèces, le pain et le vin? Pourquoi pas des fruits et de l'eau?

    Le pain et le vin ont cette particularité inestimable et irremplaçable d’être « le fruit du travail des hommes...Notre sueur, notre fatigue, nos peines, nos joies, nos espoirs. Par eux, nous participons de par sa grâce, à son œuvre de rédemption.

    Pain se dit Léhem en hébreu. Il se compose de trois lettres: LHM qui lorsqu'elles permutent donnent les mots suivants:

    Melah sel, halom rêve, mahol ronde, mahal maladie, mohel pardon.

    Le Christ est donc aussi celui qui pardonne, ouvre les portes du rêve permettant tous les possibles, donnant accès à la parole libératrice qui nous fait sortir du cercle vicieux de nos maladies , libérés nous dansons et chantons pour notre Dieu. Il prodigue également ce sel qui donne du goût et du sens à notre lectio divina et à la relecture de notre vie à la lumière de sa parole.

    La guémaria , compte numérique d’un mot, ici du mot léhem est de 78, c'est l'addition du poids sémantique(52) du mot ben, fils, et de celui du Tétragramme 26.

    Le pain de l'eucharistie c'est le fils de Dieu lui-même.

    Le pain est un aliment d'après la chute d'Adam et Eve qui au Gan Eden ne mangeaient que des fruits. Après la chute, Adam dut gagner son pain à la sueur de son front...

    Le Christ nouvel Adam venu racheter l'homme pécheur, fait de ce pain un instrument de résurrection.

    De plus, le grain de blé contient en lui une phase de mort et de résurrection en un nouveau corps. En effet, il n'y a rien de plus dissemblable qu'un grain de blé et l’épi qu’il devient, après être « mort » enfoui dans la terre. Le grain de blé, se dit bar en hébreu, mot qui signifie aussi fils, en araméen. La croix notre lieu de passage, notre pâques, fait de nous des Fils.

     Le vin est le produit de la vigne.

    La raisin a lui aussi une phase de mort et de résurrection.... récolté, foulé aux pieds, pressés, il est mis en fût dans des caves. Par un travail souterrain et lente maturation du temps, il fermente, prend de l'expansion, change de nature. Il devient du vin, une boisson riche, enivrante, servie à la table des rois, indispensable à tous les festins, particulièrement celui des Noces, Vin qui se change sur l’Autel, en coupe du salut, sang du Christ.

    Le vin rouge est comme le sang de la ressemblance qui coule dans les veine du premier homme créé à l’image tsalménou et à la ressemblance demouténou de Dieu Mais comment atteindre cette ressemblance ? Le mot démouténou, ressemblance, contient dans ses lettres le mot Dam, sang et celui OT, signe. Signe représenté par la lettre Tav qui anciennement s’écrivait comme une croix.

    Le sang versé du Christ qui a revêtu notre humanité pour que nous revêtions sa divinité, conduit l’homme à la ressemblance. De Dimanche en Dimanche, d’eucharistie en eucharistie l’homme se divinise.

    Élisabeth

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