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Par Serviteur-ofs le 26 Décembre 2013 à 15:25
LA SAINTE MESSE
Il existe trois religions monothéistes dans le monde dont le rabbin, le curé ou le pasteur et l’imam sont les représentants respectifs. Cependant, seul le curé est prêtre. Il est prêtre parce qu'il offre un sacrifice.
La messe est un sacrifice.
Le livre du Lévitique, nous décrit toutes les sortes de sacrifices qu'il fallait apporter en expiation selon la faute commise pour se réconcilier avec Dieu. On peut cependant tous les regrouper tous sous le terme général de korban, du verbe karov: approcher. Le sacrifice permettait à l'homme pécheur de se reconnecter avec la transcendance. Il devait confesser sa faute devant le Cohen, s'en repentir et l'animal mourrait à sa place, en rançon. Depuis la destruction du Second Temple, l'exil, les sacrifices ont été remplacés par les prières. La notion de rançon n'a cependant pas disparue pour autant. Les rabbins expliquent que les souffrances, la maladie et la mort des justes rachètent les fautes des hommes de leur génération fidèles en cela à l’enseignement du prophète Isaïe, « son serviteur souffrant » qui meurt pour nos péchés.
Revenons sur le mot qorban, sacrifice, mais aussi offrande. Si je permute et coupe ce mot en deux, je peux lire: raq uniquement, ben , le Fils. Seul le Fils est l'offrande parfaite et définitive.
Il donne sa vie pour chacun d'entre nous, une fois pour toute par son entrée dans notre temps historique et à chaque instant, jusqu'à la fin des temps, dans notre histoire personnelle par sa mort et sa résurrection. Il est le grain de blé qui tombe en terre. Semence du Christ dans nos terres intérieures.
A mettre au monde.
C'est dans la nuit, du 15 du mois de Nissan, au cours du repas pascale que Jésus a institué la sainte messe. Il a pris une matsa, pain sans levain , corps livré et rompu, puis une coupe de vin, sang versé, élevée en coupe du salut pour Israël et pour la multitude. ..A l'aube de cette nuit le Christ s'est fait korban pessah, agneau immolé, renouvelant le sens de la Pâques juive, temps de notre libération de la maison d'esclavage où Dieu en personne et pas un ange, précise les Écritures, est venu nous sauvé , alors que nous n'avions aucun mérite, par pure grâce. Les maîtres du Talmud commentent: la rédemption n'est pas un bienfait accordé à cause d'un acte mais par clémence divine.
Chaque messe est une Pâque où le Christ se fait à la fois korban offrande et nourriture.
Dans la liturgie de la messe, nous apportons une offrande qui devient, écoutons attentivement les paroles de l'officiant, sacrifice, don de notre vie, corps et sang de Notre Seigneur... Il nous est fait la grâce de participer à ses souffrances, à son œuvre de rachat et rassemblés par l'Esprit Saint en un seul corps, nous devenons Son Corps de résurrection.
Élisabeth
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Par Serviteur-ofs le 6 Décembre 2013 à 07:25
LA SAINTE MESSE
La messe est célébrée par un prêtre. Mais qui est au juste cet homme et de qui tire t’il sa fonction ? Jésus a institué le sacrement de l'ordre à la dernière Cène lorsqu'il a dit à ses apôtres: » faites ceci en mémoire de moi » leur donnant ainsi le pouvoir de faire ce qu'il venait de faire lui même, changer le pain et le vin en son corps et son sang, autrement dit d'exercer la fonction ecclésiastique la plus essentielle, qui est de célébrer l'eucharistie.
Qu'est ce qu'un apôtre?
Le peuple juif est composé de trois classes : Cohen, Lévy, Israël. Le Cohen occupe la fonction sacerdotale. Il offre les sacrifices, bénit le peuple, garde le sanctuaire.
Le Lévy accompagne le prêtre dans toutes ses taches. Il enseigne la Parole. Israël est constitué par les onze tribus restantes. La Royauté est donnée à la tribu de Yéhouda, aux hommes de la maison de David d'où doit naître le Messie.
Dans le second livre de la Torah, Exode 13, 1et2, il est écrit: -« L'Éternel parla à Moïse en disant: Consacre- moi tout premier-né qui ouvre les entrailles parmi les enfants d'Israël, soit homme, soit animal, il est à moi. »
Je me suis demandée pourquoi Dieu voulait pour Lui les premiers nés? Qu'avaient-ils donc de plus que les autres pour qu’Il désire les attacher à Son service? Quel talent particulier les distinguait pour qu'ils soient ainsi Sa préférence? Je me suis penchée sur le mot hébreu réhem qui signifie entrailles. Il a la même racine que le mot rahmanout miséricorde. Le premier né est celui qui ouvre le premier la porte de la miséricorde divine par laquelle tous ses frères s'engouffreront à sa suite. Se faisant, il touche au plus intime de Dieu. Il fait vibrer les entrailles maternelles du Père.
Comme une mère pardonne tout à son enfant jusqu'à donner sa vie pour lui, sans se demander s'il le mérite ou non, uniquement parce qu'il est son enfant, ainsi dans la miséricorde nous sommes totalement pardonnés, emportés dans le fol élan « du plus grand Amour » , voie enseignée par le Christ, premier né d'une humanité nouvelle: – Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime... Nous avons, à sa suite, à devenir des premiers nés, des éveilleurs de La Miséricorde. Après la faute du veau d'or,
l'Éternel choisi la tribu de Lévy à la place de tous les premier nés d'Israël (Nombre 3 verset 4) parce qu'elle fut la seule à ne pas y avoir participé. Dans la tribu de Lévy, le sacerdoce fut confié à la famille d’Aaron qui devint le premier grand prêtre, Cohen gadol..
Le Christ a donnée la prêtrise à ses disciples. Des hommes qui se sont levés à sa suite, sans hésitation, abandonnant tout pour répondre à son appel. Des hommes à qui il donnait le nom d’ami. Depuis, il ne cesse d'appeler de générations en générations, dans le secret des cœurs, ceux qu'il a choisi pour le servir en se mettant au service de tous.
Apôtre se dit shaliah, envoyé. C’est un principe reconnu par tous qu’un envoyé est véritablement, celui qui l'a envoyé. Le prêtre lorsqu'il officie est le Christ. Sa parole devient le Verbe et le rejoint par de là l'espace et le temps, au moment où il prononce les mots de l'alliance nouvelle et éternelle pour se faire nourriture. « ..or tandis qu'ils mangeaient, Jésus pris du pain, le bénit, le rompit et le donna aux disciples en disant: prenez, mangez ceci est mon corps. Puis prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna en disant: Buvez en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'alliance qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés. »...(Mat 26)
Élisabeth
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Par Serviteur-ofs le 25 Novembre 2013 à 15:48
LA SAINTE MESSE
NOTRE PERE
Dire Le Notre Père c'est devenir fils,
avoir des frères, entrer dans une famille,
celle des fils de Dieu,
passer du créé à l’engendré,
de l’image à la ressemblance par le sang versé.
Le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle
Dire le Notre Père
c'est entrer dans la prière par excellence.
La Parole Reliée.
Action de grâce, débordement de gratitude
pour ce sésame donné
qui mène au Père,
qui ouvre mon coeur
héritage du Premier Né.
Dire le Notre Père
c'est entrer dans la dynamique
de Sa Volonté.
Embrasser dans une même étreinte
la terre et les cieux
pour qu'advienne le Royaume.
Se nourrir du Pain Vivant
Baigner dans les eaux libératrices
du pardon donné, reçu.
Dire le Notre Père
C'est porter différemment nos croix.
Notre être dans l'épreuve
comme l'olive au pressoir.
Exigence d'amour.
Qu'il en sorte cette huile d'olive pure
qui allume, le jour, la nuit
le candélabre du Temple.
Cette huile d'onction, répandue sur la tête
des rois, des prêtres, du Christ.
Recevoir Sa Paix.
LA COMMUNION
Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir
mais dis seulement une parole et je serai guéri.
Une, Ahat, en hébreu mais aussi ahot sœur.
Une parole, du lieu de ma naissance
qui révèle l'essence de mon être,
épouse l’Un au dedans de moi.
Cantique du Bien Aimé à sa Bien Aimée
« ....je suis descendue dans mon jardin
ma soeur fiancée. »
En marche,
dans le rang de la procession
je viens vers Toi, je viens à Toi
avec tout mon arbre :
mes ascendants, mes descendants.
Tout mon troupeau,
les gens que je connais
En moi, Ta sève coule en eux.
Je Te reçois
Moment d'intimité suprême.
Noce mystique, union des corps et des âmes.
Pain rompu, Pain du ciel
devenu mon sang.
Sang qui pulse dans mes veines,
battements de mon cœur.
Pour Toi Seigneur !
Élisabeth
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Par Serviteur-ofs le 6 Novembre 2013 à 07:21
LA SAINTE MESSE
OFFERTOIR
Nos offrandes Seigneur.
Ce pain ce vin, fruits du travail des hommes.
Notre sueur, nos rires et nos larmes.
Sacrifice de toute l’église
sanctifiée dans l’Esprit Saint,
participant par ta grâce à Ta Passion,
Ton œuvre de Rédemption
Tu as dit:..S'il est possible que cette coupe s'éloigne de moi....
Mais Tu as bu la coupe, nos vies meurtries.
Tu l'as élevée en coupe du Salut,
devant Ton Père, pour la Bénédiction.
Puissance du Sacerdoce.
Folie d’Amour du Verbe incarné,
dans la permanence du don.
Ce pain et ce vin, ton corps et ton sang
Nourriture de Ton église,
organisme vivant qui ne cesse,
d’Eucharistie en Eucharistie
de croître et de fructifier.
Ton corps de Gloire.
AGNEAU DE DIEU
Agneau de Dieu, Toi qui enlèves le péché du monde...
Par delà l'espace et le temps
je me transporte à tes cotés
sur le chemin du Golgotha.
Je porte avec Toi la croix.
J'essuie Ton Visage.
Les clous dans Ta chair…
Croix élevée, haut dans le ciel.
Mes yeux qui ne Te quittent pas
Douleurs de l'enfantement.
Toi le premier né.
Toute naissance se fait dans la douleur et le sang.
La déchirure.
De Ton côté blessé, sort comme d'une matrice
une humanité nouvelle.
Mes yeux qui ne Te quittent pas
7
De l'arbre, le fruit est tombé.
Dans mes bras je T'ai reçu,
léger, léger, si léger.
Grain de blé, nouvelle semence
Ensevelie dans nos terres intérieures.
Mes yeux qui ne te quittent pas
Le voile du Temple qui se fend.
Cris d'effroi et de deuil.
Il ne faut pas pleurer.
C'est jour d'allégresse.
Etonnement au ciel et sur la terre.
Par cette béance,
Dieu se donne, abolit toute distance.
Le divin et l'humain
le sacré et le profane
l'esprit et la matière,
s'épousent et s'interpénètrent :
l'Immanouel dans notre histoire.
L' Arbre de la Croix, Arbre de Vie
en mon centre a donné son fruit.
Le Christ intérieur succède au Christ historique.
C'est au milieu de nous qu’Il croît désormais
le divin enfant, l'enfant de lumière
à mettre au monde pour la vie éternelle.
Mes yeux qui ne te quittent pas.
Élisabeth
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Par Serviteur-ofs le 21 Octobre 2013 à 15:40
LA SAINTE MESSE
LA PAROLE
Ta Parole :
mes nouvelles du jour,
mon actualité,
mon pain quotidien.
Ta Parole :
entendue dans le silence,
au milieu de ton assemblée,
mastiquée, ruminée,
dans mes jours et mes nuits
pour que volent en éclat
les mots et, dans le Dé-lire des sens
retrouver le mouvement qui me jette en Toi,
Le Chemin.
Ta parole :
Relire ma vie à Sa lumière.
Tes mots dans mes mots.
Ton Histoire dans mon histoire,
en Toi ressuscitée,
devenue chair Une, Histoire Sainte,
Bonne Nouvelle.
KYRIE ELEISONMais comment Te recevoir Seigneur
Si je te cache mes plaies ?
Si je ne me laisse pas
soigner, aimer par Toi ?
Dans la confession
te donner à lire
le livre de mon histoire.
Pages froissée, tachées
écriture serrée.
Mots qui se chevauchent
dans l'oubli des espaces
Feu noir sur feu blanc
Kyrié Eleison
Dans la confessionouvrir portes et fenêtres!
Entre chez moi Seigneur !
De la cave au grenier.
Ta lumière, dans mes ténèbres
Ton Souffle, dans ma respiration
Ta Vie, dans mes morts.
Feu blanc sur feu noir.
Christé Eleison.
Dans la confessionTon Pardon, ta Miséricorde.
Processus de délivrance
qui me conduit à la Terre promise.
Lieu où Tu Te donnes,
où je Te reçois.
Rendez vous d'Amour.
Mon âme dilatée, exulte sa joie
dans le tonnerre du Gloria !
Kyrié Eleison
Élisaberth
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Par Serviteur-ofs le 2 Octobre 2013 à 09:19
Bonjour à tous,
Voici un nouvel article qui ouvrira une courte série de 4 ou 5 articles sur la Messe;
Dans l'amitié du Christ
Élisabeth
LA SAINTE MESSE
AU NOM DU PERE, DU FILS ET DU SAINT ESPRIT
Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.
C'est par ces mots, ce geste que tout commence.
Chaque fidèle imprime ton sceau sur sa chair,
Et Toi Seigneur Tu l'accueilles en Ton saint prêtre.
L'assemblée tout entière, reprend d'une seule et même voix :
- « Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit »-
A cet instant, Ta maison devient sa maison,
ces hommes, qui lui étaient étrangers, des frères.
Tous, réunis en Ton Nom comme sous une bannière,
forment corps, Ton Corps ; sont signe, Ton Amour
Au Nom du Père du Fils et du Saint Esprit,
Trinité Sainte, qui me dit que Tu es Relation,
et que c'est là, dans la relation à moi, aux autres,
que Tu attends chacun d’entre nous, que nous redessinons Ton visage.
Au Nom du Père du Fils et du Saint Esprit,
première marche du Temple
qui me conduit degré par degré
jusqu'au Saint des Saints, l’autel
où reposent comme en son écrin,
les Deux tables et la Manne : le Verbe de Dieu et le Pain du ciel.
Au Nom du Père du Fils et du Saint Esprit,
c'est par ces mots, ce geste que tout s'achève.
La messe est dite.
Pardonné, réconcilié, nourri d'une vie nouvelle par la Sainte Communion,
tu m'envoies rayonner de Toi, Te donner en partage,
déployer les forces vives du 8ém Jour : du monde nouveau du monde qui vient.
Au Nom du Père du Fils et du Saint Esprit,
tel le porte drapeau, je me jette en avant.
Bienheureux, Achrei, en marche !
N'ayons pas peur, d'incarner en nos corps
devenus Ton Corps, Ta Résurrection.
Au Nom du Père du Fils, du Saint Esprit
Que je laisse ton Saint Nom, m’habiter,
m'inspirer, me respirer, souffle à souffle.
Que je laisse ton Saint Nom s'aimer en moi,
autour de moi, couler à flots,
abreuver la terre entière, pour le Salut du monde.
Élisabeth
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Par Serviteur-ofs le 13 Septembre 2013 à 18:17
PRIER AVEC LE CANTIQUE DES CANTIQUES,
fin de la sérieA QUOI S’OCCUPE DIEU?
A QUOI S’OCCUPE DIEU?
Mais à quoi s'occupe donc Dieu depuis qu’Il a cessé de créer demanda un jour un citoyen romain à un sage du Talmud. A faire des mariages (yéhoudim), lui répondit celui-ci.
Le mot Yéhoudim vient du verbe yahad s'unir, s'associer et de yihoud retraite, intimité, unicité. Il ne s’agit donc pas seulement pour Dieu de s’occuper d'unir un homme et une femme mais d’opérer des unions à tous les niveaux de sa création en partenariat avec l'Homme afin d'unir le monde d'en haut avec le monde d'en bas.
Tout est créé ici bas, selon le principe de celui qui donne, principe masculin; et de celui qui reçoit, principe féminin, pour une mise au monde c’est-à-dire, une mise en chair du divin, de l'infini dans le fini, sans que ce dernier n'explose ou ne s'annule, sans qu'il y ait fusion ou confusion pour que Son règne arrive, comme nous le demandons chaque jour dans la prière du Notre Père.
Ici bas, le principe masculin s’incarne dans un homme et le féminin dans une femme.
Il est écrit:( Genèse 1, 27): Dieu créa l'homme(Adam) à son image, c'est à l'image de Dieu qu’Il le créa, mâle et femelle Il les créa.
Le Zohar explique que Dieu créa tout d'abord l'être humain androgyne, l'homme et la femme étant liés dos à dos, puis Il les sépara pour les mettre en vis à vis afin que dans ce face à face naisse le principe médiateur l'Amour. Seul l'homme unit à une femme porte le nom d'Adam.
Se marier c'est devenir Adam, c’est reconstituer le visage de l'UN. Chaque couple démultiplie à l'infini d'une manière unique par son union, le visage de celui qui est l’Amour.
On ne s’étonnera donc pas d’apprendre que beaucoup de jeunes mariées choisissent de lire un passage des Cantiques des Cantiques à leur cérémonie religieuse. Pour eux le texte est sans mystère, il parle de l'amour entre un homme et une femme et ils n'ont qu'une ambition vivre leur histoire, au sein de leur couple, avec la même intensité.
Pour le judaïsme et l’Eglise le mariage est une institution divine, Il est écrit dans la Bible, Genèse:2: « ...et l'homme s'attachera à sa femme quittant son père et sa mère pour former une seule chair ».
Le mariage en hébreu se dit quidoushim de la racine qadosh saint qui signifie aussi mettre à part. La femme est consacrée à l'homme. Elle est sa maison et ensemble ils vont faire de cette maison un Temple c’est-à-dire, une demeure pour Dieu. Ils allument une lumière dans la nuit de la matière qui illuminera le chemin des pèlerins que nous sommes, et qui donnera naissance à d'autres lumières nées de la fécondité de leur union, jusqu'à ce que la terre entière soit Sa demeure et que Son règne advienne.
Le mariage chrétien est un sacrement, signe sensible de l'amour du Christ pour son église qu'il a aimé jusqu'à donner sa vie pour elle, un amour éternel que rien ne saurait séparer. C'est pourquoi l'homme et la femme se font le don mutuel de leur personne jusqu'à ce que la mort les sépare. Le mari est le Christ, l'épouse, l’église auquel il se donne tout entier. (St Paul 2phésien 5,25 28). Il s'agit d'aimer comme le Christ à aimer.
Mais le Christ qui fait toute chose nouvelle a ouvert un autre chemin d’union, celui des consacrés, qui est, nous dit –il la préfiguration de ce que chacun d'entre nous vivra dans le monde futur lors de ses noces avec le Christ. Les consacrés vivent dès à présent, cette union à lui, répondant à un appel particulier du Bien Aimé.
Moïse, lui même vécu par la suite de sa vie en consacré. Nous le savons d'un Midrash à propos de l'épisode où Myriam et Aaron parlèrent contre Moïse au sujet de sa femme. Son épouse s'en étant plainte, ils lui reprochaient de ne plus remplir ses devoirs conjugaux depuis qu'il avait été sanctifié... La colère de Dieu éclata contre eux parce qu'ils n'avaient pas craint de dire du mal de Moïse Son serviteur avec qui Il parlait bouche à bouche. Myriam devint lépreuse et son frère intercéda pour sa guérison. Celui qui est tout à Dieu et pour qui Dieu est tout ne saurait être à un autre et la chasteté n’est pas un manque mais le signe visible de cette union. (Nombre 12)
Quoiqu'il en soit, que nous soyons mariés, veufs, divorcés, célibataires ou consacrés nous avons aussi à réaliser dans le même temps ou après, selon notre histoire personnelle, notre mariage intérieur. Unir en nous, puisque nous sommes composés des deux, le principe masculin et le principe féminin, notre côté droit et notre côté gauche, notre raison et notre intuition qui guerroient sans fin à l'intérieure de nous afin d'accéder à la ressemblance, de devenir Adam ou plus justement fils d’Adam, expression que le Christ emploie lorsqu’il parle de lui. En l’homme Jésus était réalisée l’union parfaite du féminin et du masculin c’est pourquoi il est le Fils de Dieu.
Ici bas l'être humain qu'il soit homme ou femme est féminin par rapport à Dieu comme la matière l'est par rapport à l'esprit, le corps par rapport à l'âme. Il s'agit non plus qu'ils luttent chacun de leur côté pour une prise de pouvoir, pour s'assujettir, se rejeter ou s'ignorer, mais qu'ils s'interpénètrent, totalement avec bonheur. Lorsqu'on dit que l'a femme est l'avenir de l'homme on ne parle pas de la femme, ce qui nous conduirait à nouveau à une guerre des sexes, mais du principe féminin qu'il nous faut retrouver, exprimer, déployer.
Que la terre entière soit enfin épouse. Que nous nous laissions pénétrer par le Verbe de Dieu, qu’il travailler notre matière homer (peut être lu hamor âne, la monture du Messie) jusqu’à ce qu'elle devienne une forme, un réceptacle afin qu'il se déverse enfin en nous tel un torrent. N’a-t-il pas dit à Sainte Catherine de Sienne.« Fais toi capacité, je me ferai torrent » ?
La mission du troisième millénaire c'est de développer nos forces féminines: l'accueil, l'ouverture, le lâcher prise, la fécondité, la maternité intérieure en un mot retrouver et s’approprier le OUI de Marie.
Le chemin du couple, de chaque individu comme celui du moine et de la moniale se rejoignent ici dans la même vocation, celle d’épouse dans leur corps devenu Temple.
On se rappelle que le roi Salomon a composé le Chir à Chirim pour l’inauguration du Temple. La Demeure de Dieu parmi nous, , là où Il passe , au dessus de l’Arche, entre les Chérubins qui se regardaient l’un l’autre, l’un mâle et l’autre femelle. C'est pourquoi Rabbi Akiba a put dire: si toute la Torah est Sainte, le Cantique des Cantiques est le Saint des Saints.
Élisabeth
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Par Serviteur-ofs le 22 Août 2013 à 14:11
PRIER AVEC LE CANTIQUE DES CANTIQUES le 6e
et d'autres à venirNEUVIEME POEME
La Bien Aimée
Au jardin des noyers je suis descendue pour voir les jeunes pousses de la vallée,
pour voir si la vigne bourgeonne, si les grenadiers fleurissent.
Dans la Bible, l’homme est souvent comparé à un arbre et plus précisément à un arbre des champs (Deut 20,19). Dieu y est également désigné sous des noms différents qui expriment un de Ses attributs(la Justice, la paix, la Miséricorde…). Un de ces Noms est Shadaï, le Tout Puissant, qui lu Saddé, signifie champs. L’être humain est tel un arbre planté dans le champ du Seigneur.
Les pieds sous la terre, la tête dans les étoiles, tendue comme un arc, je n’ai qu’un seul but mon Dieu, que Tu te délectes de tous mes fruits car je n’ai d’autre désir et de bonheur que de Te réjouir.
Je voudrai, comme la vigne produire le vin doux et enivrant du festin des noces et me bonifier jusqu’à devenir vin de messe, coupe du salut. Je voudrai, comme la grenade m'emplir toute entière de bonnes actions comme autant de grains juteux qui feraient tes délices.
Je descends chaque jour, dans l’humide et le noire de mes terres intérieures m’abreuver à la source cachée, eau précieuse qui coule du côté du Temple, Ton côté Seigneur percé pour moi, sève de vie que je fais monter dans tout mon arbre jusqu’à la plus haute cime, pain de vie.
Je descends tout d’abord dans le jardin des noyers, c'est par eux que tout commence, briser la coque de mon égo et de mon mental, ôter tous mes masques, mes vêtements, toutes les membranes qui recouvrent le fruit, jusqu'à la dernière, celle qui adhère comme une seconde peau et qui ne s'arrache que dans un cri plus puissant et plus prolongé que tous les autres déjà poussés pour la mise au monde de celui qui criera Abba. Du Fils.
EPILOGUE
Mets moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras.
Car l'amour est fort comme la mort, la jalousie inflexible comme le Schéol.
Le Schéol selon la tradition juive est un lieu souterrain situé au plus profond de l'abime où les morts mènent une vie léthargique dans l'attente du jugement et de la résurrection. Une sorte de tombe commune de l'humanité. A l'époque du second Temple, le concept évolue et on établie dans ce séjour deux parties distinctes ; une pour les impies et une pour les justes. Celle des justes s'appelle le sein d'Abraham, le Christ le cite, dans la parabole du riche et de Lazare (Luc 16)Chéol a la même racine que le verbe shoél, demander, questionner. C’est le lieu où on s'interroge sur son parcours terrestre. La réponse téchouva en hébreu se trouve justement dans ce mot qui signifie aussi repentir et retour à Dieu.
Mets moi comme un sceau.
Dans le texte hébreu il n'est pas précisé si c'est le Bien Aimé ou la Bien Aimée qui parle: La tradition juive y a vu une indication de la pratique de la pose des phylactères sur la tête siège de l'intelligence, et sur le bras gauche, côté du cœur, siège de l'émotion. La tête éduque le cœur pour l'action juste.
Le sceau est assimilé à la dernière lettre de l'alphabet hébraïque le Tav, qui signifie marque, signe. Le Tav s'écrivait anciennement comme une croix et est considérée comme la signature du Roi sur Sa création, selon le principe de la cabale qui enseigne que le début s'enracine dans la fin et la fin dans le début.
Élisabeth
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Par Serviteur-ofs le 4 Août 2013 à 10:30
PRIER AVEC LE CANTIQUE DES CANTIQUES le 5e et d'autres à venir
TROISIEME POEME
Sur ma couche la nuit j'ai cherché celui que mon cœur aime.
Je l'ai cherché mais je ne l'ai point trouvé.
A l'heure de la prière, au temps de l'oraison, dans le secret de ma chambre ; à l'heure où je m'abandonne, où je dépose les armes et enlève tous les masques, dans la solitude et le silence, je te cherche et t'appelle mon Dieu.
Allongée sur ma couche, comme une épouse près de son époux, je te raconte toute ma journée, je te confie tous mes problèmes, je te fais part de mes doutes, mes faiblesses, mes manques, mes fautes. Comme une épouse au côté de son époux, je ne crains pas de te montrer ma nudité car je sais que tu me comprends, que tu prends soin de moi et qu'en toi j'ai mon refuge.... mais parfois il me semble que tu n'es pas là, que tu ne m'écoutes pas, que je parle dans le vide. Peut être suis-je dans cette nuit des sens dont parle St Jean de la Croix, je ne sais, alors, « je me lèverai et parcourrai la ville…. », je quitte ma solitude et ma retraite pour te chercher dans l'agitation du monde mais là non plus « … je ne t'ai point trouvé ! ».
Les gardes m'ont rencontrée, ceux qui font la ronde dans la ville.
Avez-vous vu celui que mon cœur aime?A peine les avais je dépassé, j'ai trouvé celui que mon cœur aime.
Je l'ai saisi et ne le lâcherai point que je ne l'aie fait entrer
dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m'a conçue
Je me suis heurtée à mes limites, toutes mes croyances et mes projections mais à peine les avais je dépassées, pour me lancer dans l’inconnu sans tenir compte du danger, j'ai trouvé celui qui est par delà le bien et le mal, le jugement, la rétribution et le châtiment, celui qui est tout Amour et que mon cœur aime.
Je l'ai saisi fermement pour le conduire au lieu de ma naissance, lieu de l'alchimie secrète de l'union entre le masculin et le féminin, lieu de ma conception, moment mystérieux où Dieu insuffle dans la matière une partie de lui même, cette âme qui va m’habiter, et son oui, son précieux consentement pour cette si formidable et périlleuse aventure de la vie afin dévoiler et d’exprimer sans fin Son Amour .... Lieu où l’infini s’unit au fini, où Dieu devient Mère, où Il n'est plus que rehem,( entrailles , matrice, miséricorde). Amour miséricordieux de la mère qui toujours est présente pour son enfant, le console, le protège, l'accueille, le bénit, allant jusqu'à donner sa vie pour lui s'il le fallait.
C'est là que je veux te conduire mon Bien aimée, je veux ouvrir toutes grandes les portes de la chambre de la Miséricorde! Dans ce sein avec toi je veux reposer.
Sixième poème.
Je dors mais mon cœur veille. J’entends mon Bien aimé qui frappe :
Ouvre moi ma sœur mon amie, ma colombe ma parfaite ;
car ma tête est couverte de rosée, mes boucles des gouttes de la nuit.
Celui qui ne me connait pas pense que je suis engluée dans le quotidien de mon existence, mangée par le matériel, complètement assujettie aux contingences de ma nature mais en réalité je veille. Je reste à l'écoute, je guette dans ma nuit, les premières lueurs de l'aurore, et c'est parce que mon cœur veille que j'entends mon Bien aimé lorsqu'il tape à ma porte, qu'il m'appelle, provoquant l'éveil de mon âme.
Sa tête est couverte de rosée, Tal, en hébreu, valeur numérique 39 , trois fois 13, trois fois Ehad Un, le Nom de Dieu, celui de l’Amour Aahavh du Père, Fils et St Esprit...eau précieuse qui provient de la source lumineuse cachée qui sourd de l’obscurité, à l'aube de la rédemption et qui sert à la confection de l'eau lustrale, l'eau purificatrice...Le talith, (châle de prière,) contient le mot Tal, c’est le châle de la rosée dont Tu t'enveloppes Seigneur . Tu viens à moi revêtu de toutes mes prières, mes larmes de joie, de peine, de reconnaissances et de louanges .
J'ai ôté ma tunique, comment la remettrai je ?
j'ai lavé mes pieds, comment les salirai-je ?
Voilà comment dans ma paresse et mon indifférence, j’ai osé te répondre à toi qui m’appelait avec tant d’empressement. J’ai oublié l’exemple de notre père Abraham par le mérite duquel toutes les nations sont bénies, j’ai oublié de dire « me voici! » Il était tout entier dans la présence de l'instant. « me voici », la disponibilité pleine et entière dans l’espace et le moment présent est le point de rencontre de l’homme et de Dieu pour la relation consciente.
L'amour est cet art de l'attention, de l’écoute, de la disponibilité, du pas accordé, des voix ajustées. Mais je n'étais pas disposée, trop prise par mes projets et mes habitudes. Cependant, tu t'es fait si pressant Mon bien aimé a passé la main par la fente et pour lui mes entrailles ont frémi que je me suis levée mais c'était trop tard, il ne m'avait pas attendu.
Sa fuite m'a fait rendre l'âme et les gardes, les gardes m'ont rencontrée, ceux qui font la ronde dans la ville. Ils m'ont frappée, ils m'ont blessée…Torturée et meurtrie par mes reproches, mon sentiment de culpabilité et mes regrets je suis tombée dans une langueur insupportable, je ne puis plus vivre mon Seigneur car tu es l'essence de mon essence, le battement de mon cœur, ma respiration.
Que tout le monde le proclame bien fort et bien haut, Je vous en conjure filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien aimé que lui déclarerez-vous? Que je suis malade d'amour, jusqu’à ce que cette clameur lui parvienne et qu’il me revienne !
Élisabeth
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Par Serviteur-ofs le 18 Juillet 2013 à 03:42
PRIER AVEC LE CANTIQUE DES CANTIQUES
Reviens...sois semblable, mon Bien Aimé, à une gazelle,
à un jeune faon sur les montagnes du partage.
Tout le long du Chir a chirim, la Bien Aimée compare son Bien Aimé à une gazelle et à un faon, le petit du cerf.
La gazelle est un mammifère ruminant de petite taille, très rapide et ce nom peut désigner aussi bien le mâle que la femelle. Les mâles ont des cornes en forme de lyre inclinées en arrières. Cet animal symbolise la grâce, l'élégance, la rapidité et l'acuité visuelle.
En hébreu gazelle se dit, tsvi.
Dans le verset l'expression employée est: létsvi. La préposition de comparaison lé est collée au nom. On peut alors lire en permutant les lettres, le mot tselvi qui signifie, ma croix.
Mon Bien Aimé est comme l'arbre de la Croix, qui dégoutte de myrrhe... de ses blessures suinte une résine de prix, sang et larmes, sève de vie pour le rachat, le pardon et la vie éternelle. Se saisir des branches de cette croix lyre pour en extraire les plus beaux chants d'amour et de louanges et chanter le chant nouveau de la délivrance.
Le cerf est le roi de la forêt. Par sa haute ramure qui se renouvelle périodiquement il est comparé à l'arbre de vie et symbolise la fécondité, les rythmes des croissances et la lumière car il guide vers la clarté du jour. Quand il a soif, quand il recherche une compagne son appel rauque est irrésistible ainsi en est il de l'appel de Dieu.
Son amour plus fort que la mort, nulle ne saurait ne saurait l’entendre sans en être ébranlé jusqu'en ses fondements et sans y répondre.
Le faon se dit, Opher. Ce mot, lu Aphar signifie cendre ou poussière. Cendre sur mon front, poussière du mercredi des cendres, signe de la folie d’amour d’un Dieu qui nous aime jusqu’à nous donner son fils pour qu’aucun d’entre nous ne se perde.
Les monts du partage
D'après la tradition le mont du partage c'est le mont des oliviers:
-« Alors l'éternel s'en viendra guerroyer contre ses peuples...ce jour là, ses pieds se poseront sur la montagne des oliviers....et la montagne des oliviers se fendra par le milieu... » (ZAC 14,4)
Comment ne pas penser au jour du vendredi saint, au tremblement de terre (Matt27, 51) au rideau du Temple qui se fend abolissant la séparation entre le sacré et le profane, Israël et les nations. Par la Passion du Fils, Dieu devient le tout proche, jusqu’à demeurer en nous si nous demeurons dans le Fils. Rupture d'avec le monde ancien en ce lieu du crane ou tout se fend pour ensemencer le germe en nos terres intérieures de l’homme nouveau. L’huile d’onction répandue sur la tête du Fils de l’Homme, sang précieux dégoutte sur nos tête en Huile des sacrements suscitant dans nos vies la venue de l'Esprit consolateur sans lequel nous ne saurions dire Abba, sans lequel nous ne saurions murmurer une seule prière.
Élisabeth
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