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Par Serviteur-ofs le 29 Novembre 2024 à 03:15
Le nouveau visage de l'Amour.
La substance de la foi chrétienne fait le lien entre Dieu et l'homme, et qui présente la cause du pauvre comme faisant partie de la cause de Dieu dans l'Histoire. Jamais la foi n'a eu, pour sa crédibilité, à relever un tel défi, c'est-à-dire à se manifester non point comme un opium mais comme un ferment de l'édification de l'Histoire.
Nous nous devons d'affirmer ici que le choix des pauvres n'est pas une nouveauté absolue, ni même une découverte à partir de Dieu. Il se situe dans une continuité substantielle de la grande tradition de la foi, tout en se présentant dans une discontinuité formelle au niveau des expressions historiques de la foi.
Mais ce n'est pas là l'essentiel de l'explication. La nouveauté de l'expression « choix des pauvres » est directement liée à la nouveauté de sa problématique historique. Le choix des pauvres est la traduction actuelle de l'amour des pauvres, antique et toujours nouveau. Il désigne une façon différente de vivre aujourd'hui l'agapè d'hier. Nous pourrions dire que le choix des pauvres est le nouveau nom, l'expression moderne, de l'antique « charité », de l'éternel amour du prochain.
En quoi consiste cette nouvelle façon de vivre l'agapè ? Nous pouvons répondre en quelques mots qu'elle est la dimension sociale de la charité, ou le caractère politique de l'amour évangélique. C'est-à-dire, en d'autres termes, l'aspect structurel, collectif, transformant, libérateur et même révolutionnaire de l'Évangile vécu. Voilà ce qu'il y a de nouveau dans l'expression actuelle de « choix des pauvres ». De ce point de vue, il existe à l'évidence une discontinuité entre l'ancien amour des pauvres (d'abord la « charité », puis « l'aumône », pour finir avec les « bonnes œuvres » ou « œuvres sociales ») et le nouvel amour des pauvres d'ordre social, ou politique.
C'est vraiment une affaire de choix, c'est-à-dire de prise de position sociale, de détermination historique d'envergure et à grande portée. Si l'amour chrétien entend aujourd'hui être lucide et efficace, il doit prendre cette forme. Le choix des pauvres est le nouveau visage de l'Amour : un amour aux yeux ouverts et aux mains agissantes, un amour ferment dans l'Histoire et semence d'une autre civilisation, la civilisation de l'amour, précisément.
Bruno LEROY.
Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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Par Serviteur-ofs le 18 Novembre 2024 à 00:14
L’amour comme acte révolutionnaire !
L’amour, acte révolutionnaire pour l’individu et la société, voilà qui peut surprendre ! L’amour comme acte révolutionnaire, pour l’individu mais aussi contre le système capitaliste et patriarcal. L’amour est un art et à ce titre nécessite connaissance et effort, alors que la plupart des gens le considèrent comme un effet du hasard, une chance.
On pense habituellement que le problème essentiel est d’être aimé et non d’aimer. On pense aussi qu’en amour l’important, c’est de trouver le bon objet et non d’avoir la faculté : deux personnes tombent amoureuses « lorsqu’elles ont le sentiment d’avoir découvert le meilleur objet disponible sur le marché, compte tenu des limitations de leur propre valeur d’échange ». Il existe également une confusion entre tomber amoureux et être amoureux. Tomber amoureux c’est laisser s’abattre le mur qui sépare les individus, c’est un miracle de soudaine intimité facilité par la consommation sexuelle. Mais ce type d’amour est éphémère, l’intimité perd son caractère miraculeux, antagonismes et déceptions reprennent le dessus. Alors que les témoignages accablants montrent la difficulté d’aimer, on a coutume de considérer qu’il n’y a rien de plus facile et que nul n’a apprendre sur le sujet. Or l’amour est un art qui nécessite de maîtriser la théorie et la pratique, il doit devenir la préoccupation ultime de l’individu.
« L’homme est vie consciente d’elle-même », de sa solitude, de sa séparation, de son impuissance devant les forces de la nature et de la société". L’expérience de la séparation d’avec la nature est source d’angoisse et suscite un sentiment de honte et de culpabilité. Dès lors comment surmonter cette séparation et trouver l’unicité ? La première solution partielle se trouve dans les états orgiaques (abolition du moi séparé ). Les rituels dans les tribus primitives font apparaître une exaltation collective, une fusion au groupe au cours de laquelle le monde extérieur disparaît. Ces orgies sexuelles permettent d’atteindre un orgasme amenant à l’état d’extase.
Ces rituels sont admis par le groupe et ne suscitent ni angoisse, ni culpabilité. Alors que dans une société qui a renoncé à ces pratiques, ceux qui s’y adonnent (en se réfugiant dans l’alcool ou les drogues ) se sentent encore plus angoissés quand l’expérience prend fin. Quant à ceux qui recherchent l’orgasme sexuel pour échapper à l’angoisse de séparation, l’acte sexuel ne comble la distance entre les individus que pour un instant, ils se retrouvent ensuite avec un sentiment croissant de séparation.« Toutes les formes d’union orgiaques ont trois caractéristiques : elles sont intenses, même violentes ; elles mettent en jeu la personnalité totale, esprit et corps ; elles sont transitoires et périodiques ». La seconde solution partielle se trouve dans le conformisme. L’union au groupe constitue un moyen de surmonter la séparation : « c’est une union où, dans une large mesure, le soi individuel disparaît, et dont le but est d’appartenir à la foule. » Par peur d’être différent les gens veulent se conformer à un degré bien plus élevé qu’ils n’y sont contraints. Ils se contentent de manifester leur différence sur des points mineurs".
Dans la société capitaliste, l’égalité des individus devient une égalité d’automates, d’hommes faisant les mêmes choses, ayant les mêmes idées et les mêmes sentiments. L’égalité des femmes a ainsi été pervertie, celle-ci se paie par l’élimination des différences : la polarité des sexes est entrain de disparaître. « Le processus social requiert la standardisation de l’homme, et cette standardisation, on l’appelle »égalité".
L’union par conformisme est dictée par la routine mais suffit rarement à calmer l’angoisse de séparation. Elle concerne surtout l’esprit et peu le corps. Son seul avantage est d’être permanente. La troisième solution partielle se trouve dans le travail créateur où la personne s’unit avec son matériau. Mais dans le système économique, le travailleur devient un appendice de la machine ou de l’organisation bureaucratique, il n’y a plus de vrai travail créateur. L’amour est la seule solution humaine. « Le désir de fusion interpersonnelle est le plus puissant dynamisme en l’homme ». L’amour est la réponse plénière au problème de l’existence mais de quel amour s’agit-il ? Il existe des formes imparfaites de l’amour, par exemple l’union symbiotique. Il s’agit d’unions dont le modèle est la relation mère-fœtus. La forme passive se trouve dans le masochisme et la forme active dans le sadisme.
L’amour n’est une activité libre que s’il consiste essentiellement à donner, non à recevoir, sinon il s’agit d’une « passion » résultant d’une motivation inconsciente. Le don constitue la plus haute expression de la puissance : « donner est source de plus de joie que recevoir » parce qu’il exprime de vitalité. La sphère la plus importante du don ne se situe pas dans les choses matérielles mais dans les relations humaines : donner de sa vie. Celui qui donne ainsi de sa vie« enrichit l’autre, il en rehausse le sens de la vitalité en même temps qu’il rehausse le sien propre ». Dans le don, chacun est reconnaissant à l’autre de la vie qui naît pour les deux.
La capacité d’amour en tant que don, nécessite d’avoir surmonté la dépendance, le narcissisme, le désir d’exploiter et d’avoir acquis la foi en ses propres possibilités. Si ces qualités ne sont pas acquises la personne a peur de se donner, donc d’aimer.
D’autre part, le refus du don dans la relation, car pour pouvoir donner, il faut que ce don soit accepté par l’autre, comment donner à celui qui refuse ? Accepter le don, l’amour de l’autre, c’est déjà aimer, donc donner. L’amour est sollicitude, responsabilité, respect et connaissance. « L’amour est une sollicitude active pour la vie et la croissance de ceux que nous aimons. »
Le désir d’union repose également sur un besoin biologique : l’union des pôles masculin et féminin. Le mythe des êtres androgynes primitifs est l’expression de cette recherche de l’unité perdue. Cette polarité est à la fois extérieure : recherche de l’autre pour trouver l’union, mais aussi intérieure. Au niveau physiologique, hommes et femmes possèdent des hormones du sexe opposé, psychologiquement ils sont aussi bisexués. Hommes et femmes ne réalisent leur union intérieure que par la conjonction de leur pôle masculin et féminin (pénétrer et recevoir ). Le rapprochement avec les idées de JUNG sur « l’anima » et « l’animus » est en ce domaine assez saisissant, tout comme la parenté avec des philosophies beaucoup plus lointaines : tantrisme, taoïsme, des convergences riches de perspectives apparaissent dans ce domaine des pôles intérieurs masculins et féminins.
L’amour érotique bien qu’exclusif ne saurait être un égoïsme à deux, il doit aussi comporter une dimension d’amour fraternel, pour s’ouvrir aux autres. L’amour érotique est à la fois attirance individuelle unique et aussi acte de pure volonté.
L’amour de soi ne doit pas être confondu avec le narcissisme qui représente le premier stade du développement humain, celui qui régresse à ce niveau est incapable d’aimer. L’amour de soi est souvent assimilé à l’égoïsme, celui-ci traduit-il réellement un souci de soi-même ?
En fait l’amour est indivisible, il concerne à la fois les autres et soi : « si quelqu’un est capable d’amour productif, il s’aime également, s’il ne peut aimer que les autres, il n’aime en aucune façon ». La personne égoïste se hait elle-même, elle est vide et malheureuse, « avide d’arracher à la vie les satisfactions qu’elle pourrait obtenir si elle n’y faisait elle-même obstacle. »
L’amour est une expérience personnelle qu’il nous appartient de réaliser par nous-mêmes. Pour ce qui est de l’art d’aimer, ceci signifie que quiconque aspire à devenir un maître dans cet art doit commencer par pratiquer la discipline, la concentration et la patience dans chaque phase de sa vie. La discipline ne doit pas être une règle pénible, imposée mais ressentie comme un style de vie. Pour pratiquer la concentration, il faut apprendre à rester seul avec soi-même, c’est une conception essentielle de l’aptitude à aimer : faire le vide en soi-même pour respirer dans la prière.
Se concentrer signifie aussi savoir écouter, "vivre pleinement dans le présent, dans le ici et maintenant, sans penser à ce que l’on fera par la suite. Nous devons aussi avoir foi en nous-mêmes, en ce noyau immuable de notre personnalité. Seul celui qui a foi en lui-même, en Dieu, peut avoir foi dans les autres et dans leurs virtualités. Enfin « pour aimer, comme pour se laisser aimer, il faut avoir le courage de juger certaines valeurs, comme étant d’importance ultime et alors de faire le saut et de tout miser sur elles. »
Le système accepte toutefois une certaine dose de non-conformisme et cantonne l’amour dans un rôle marginal. Dès lors si l’on prend l’amour au sérieux en le considérant comme la seule réponse rationnelle au problème de l’existence, on est forcé de conclure que des changements importants et radicaux dans la structure de la société sont indispensables pour que l’amour devienne un phénomène social, et non plus marginal, hautement individuel.
Bruno LEROY.
source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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Par Serviteur-ofs le 1 Octobre 2024 à 02:39
S'aimer soi-même, aimer les autres.
Dans la relation, je dois être véritablement moi-même, me montrer tel que je suis et pour cela, il convient d’avoir conscience de ce que l’on est. Cela devrait être la résultante d’un travail sur soi, de connaissance et d’acceptation de soi. En effet, la parole exprimée doit être en concordance avec mes expériences et une certaine vérité afin de ne pas fausser cette relation dès son éclosion. Mes problèmes personnels ne doivent pas entraver ce lien fraternel, d’empathie, d’écoute, d’accueil de la personne accompagnée. Cela est une question de respect envers l’autre permettant d’accueillir la parole de l’accompagné, de lui porter toute mon attention tout en gardant une distance suffisante pour ne pas être dans la fusion relationnelle.
Encore cette notion de respect de l’autre, de sa personnalité, de ses appartenances sociales, de sa manière d’agir, de réagir ou de résister. Ce positionnement implique un non-jugement de la personne dans ce qu’elle est. Ainsi, avoir conscience de ce que l’on est et l’être pleinement, avoir conscience de ce qui se joue dans la relation, pouvoir le verbaliser, accueillir et accepter l’autre dans sa différence, ne pas porter de jugement de valeur, s’immerger dans le monde de l’autre sans s’identifier, me paraît relever d’un travail sur soi, d’une vigilance, d’une attitude réflexive, d’un questionnement sur sa relation à autrui.
Bruno LEROY.
Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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Par Serviteur-ofs le 9 Août 2024 à 15:23
VIVRE SES VACANCES AVEC LES AUTRES.Les larmes de la mer font pleurer l’atmosphère,
Je demeure solitaire devant ce spectacle extraordinaire,
Immobile, méditatif, contemplatif le cœur en prière,
La Beauté appartient à Dieu seul,
Mais il nous la partage par Amour,
Pour que nous sentions sa présence dans les paysages,
Ces multiples visages apparaissent dans le vent, le soleil,
Dans ce que notre âme puisse ressentir comme merveilles,
Laissons la lumière de la vie envahir nos vacances,
Laissons les jours se savourer à la douceur de Son amour,
Laissons le silence nous parler intérieurement en conscience,
Les Vacances ne sont pas des instants de repos stériles,
Mais des moments intenses d’adoration fertile,
Vivons nos Vacances dans la plénitude de l’être,
Dans la splendeur des Forêts aux mille verts étranges,
Dans le plaisir d’écrire une carte postale avec lenteur,
Les Vacances sont un renouveau de notre façon de voir,
Les choses avec calme, sérénité et la lenteur du cœur,
Ah ! Si toute l’année nous étions en Vacances,
De nous-même et des autres de temps en temps,
Nous pourrions retrouver Dieu en harmonie,
Et mieux aimer autrui sans juger avec précipitations,
Mais avec la profondeur du Sage qui sait les raisons,
De nos énervements et de nos futiles décisions,
Soyons en Vacances toute l’année et prions,
Pour que notre équilibre intérieur soit maintenu,
En nous souvenant parfois de ces beautés côtoyées,
Ainsi le paradis des Vacances deviendra source dense,
Dans laquelle nous puiserons notre Force d’aimer toute l’année.
Ah ! Si les Vacances devenaient riches d’intériorité,
Nous pourrions en conserver la mémoire à volonté,
Pour nous apaiser,
A nous de vivre des Vacances éternelles gravées dans le ciel.
Pour que nos prières se souviennent… !Bruno LEROY.
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Par Serviteur-ofs le 16 Juillet 2024 à 03:56
Vis l'instant présent comme un moment d'éternité.
Dans la profondeur du paysage, j'aperçois ton visage. Une larme transpire sur le sang de notre planète. Une source suinte de tes paroles internes. J'entends ton Esprit parler à mon esprit. Et me murmurer doucement toutes les douleurs qui boivent notre Vie. Tu as raison, Seigneur, nous sommes des tueurs en puissance. Nous éteignons tes étoiles comme des lampes insignifiantes. Ce n'est plus Toi qui laisse jaillir tes larmes, c'est moi face à ses alarmes des pauvres gens. Quand reviendra le feu consumant nos angoisses futures pour nous concentrer sur le présent. L'instant éternel dans lequel tu te trouves. Quand nous aurons assimilé nos propres rancunes. Nos nostalgies et colères face à la connerie de certains. Pense à celui qui se dit être ton Frère qui est incommensurable dans son silence. Celui qui ne pense qu'à son cul, sa gueule et son pognon. Un raté de l'existence ne sachant pas explorer ses talents.
Laisse donc ces ombres dont le temps ne retiendra pas même le nom. Et vis ta vie à plein poumons en respirant l'Amour à chaque étage de ton existence. Sache que le Pardon, n'est pas l'oubli et qu'un jour ils paieront avec une autre matière que l'argent. Aime le vent qui vient inspirer tes poèmes, tes chants et tes fantasmes. Aime l'Amour des autres et de Dieu. Les événements te parlent de Lui. Écoute les mélodies et les tempos gospels qui te parviennent. L'Amour regarde toujours dans la direction de la Lumière. Le reste n'est que pénombre dont il faut extraire quelques brindilles dorées. Tu vois, vivre est si simple lorsque la Présence de Dieu se fait présente chaque jour. Tu peux mourir demain ou ce soir, l'espérance est ton miroir.
J'aime la substance même de la vie au point d'en extirper la quintessence poétique. Les mots se mettent à éclabousser ton corps et te faire comprendre que tu dois former, chérir le Verbe.
Le poète est celui qui met du parfum azuré dans les sentiments éprouvés. Ensuite, tu peux crever les syllabes feront le reste. Tu es le maître sans pour autant maîtriser le Verbe. Il vient, il va sur des chemins inattendus et toujours cependant dans une direction faite pour Toi.
Le Verbe est prière chantée, exprimée avec le sang de l'âme. Et tu entends des phrases à écrire tels des cris et des soupirs. Le monde a besoin de Beauté pour vivre pleinement en Harmonie. Quand prendras-tu conscience que le langage construit la conscience. L'enfant est celui qui ne parle pas. Sommes-nous restés des enfants sur le plan de la spiritualité ? Malheureusement, oui. Et heureusement, car ainsi nous pouvons progresser et toujours espérer mieux. N'oublie pas que la prière est la moelle de tes os. Sans elle, tu ne saurais marcher. Alors, prie, lutte et Aime. Puis, vas de l'avant pour ne pas sombrer dans un passé obsolète. Dans les marasmes du passé, il n'y a que cadavres. Dans la fumée du futur, il n'y a qu'illusions. Vis l'instant présent comme un moment d'éternité. De plus avec le Christ, tu auras l'impression d'être entre l'espace-temps de l'existence intense et de la mort présence d'un lendemain qui vient avec Joie.
Bruno LEROY.Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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Par Serviteur-ofs le 6 Juin 2024 à 00:17
Les soins palliatifs et la motivation de chacun.
La philosophie des soins palliatifs se base sur une équipe de soins formée de médecins, infirmières, aides de soins, agents de pastorale, psychologue et de très nombreux bénévoles, tous en interaction les uns avec les autres et tous en relation directe pour et avec le malade. Assister et compléter la présence et l'action de la famille et du personnel soignant sans se substituer à l'équipe de soins et sans s'identifier à la famille.
Ce rôle vise essentiellement à assurer le bien-être du malade et de ses proches au sein de la maison qui se veut avant tout accueillante. Ce rôle peut être tenu soit directement auprès du malade et de ses proches soit plus indirectement - ce qui ne signifie pas une approche moindre, ou moins riche - en contribuant ou en apportant un « plus » au fonctionnement des divers secteurs de la maison. le malade et son entourage sont au centre des préoccupations de toute l'équipe du foyer. - Le malade est une personne qui a une valeur incalculable et dont la dignité est inaliénable. Sa vie possède un caractère sacré, précieux, voire mystérieux. C'est en raison de ces caractères que le recours à l'euthanasie est étranger à nos pratiques de soins.
Même en fin de vie, le malade reste une personne qui peut faire face à ses besoins sur le plan physique, psychologique, social, affectif et spirituel. - La mort est une étape naturelle de l'existence, étape dure et confrontante, pendant laquelle le malade et sa famille ont droit de bénéficier du soutien approprié de tout le personnel et des bénévoles.
Le malade en fin de vie est une personne vulnérable qui doit être protégée dans tout ce qui peut porter atteinte à ses droits et à ses besoins. - Le malade a le droit d'être aidé à améliorer la qualité de vie qui lui reste par le soulagement de la douleur et de la souffrance globale et par un accompagnement le meilleur possible pour lui-même et ses proches. - Le malade a le droit d'être respecté dans toutes ses décisions, ses choix, ses modes d'expression et dans son cheminement personnel, philosophique et religieux. Partant de cette philosophie, le bénévole réalisera sa mission en collaboration étroite avec le personnel professionnel pour répondre au mieux aux besoins multiples du malade et de sa famille.
L'attitude du chrétien (comme celle des autres personnes, d'ailleurs) sera primordiale pour créer le climat d'accueil, d'écoute, de respect et de chaleur humaine. Une attitude prévenante, discrète, en veillant à se présenter au malade et à sa famille, en respectant leur intimité, sont autant de qualités qui marqueront un esprit de service et un climat de vérité et d'authenticité pour le plus grand bien des malades et des proches. La réponse aux besoins directs du malade ou de sa famille : - besoin de présence ou d'intimité, - besoin d'aide matérielle exprimé, perçu ou deviné, - besoin de comprendre plus profondément une détresse cachée derrière des demandes répétées, - besoin de confidence, demande une grande part d'attention, de sensibilité et de tact et cela est d'autant plus important et exigent avec les malades confus ou apparemment absents.
Tous les membres de l'équipe interdisciplinaire travaillent dans un climat basé sur : - l'information - l'ouverture d'esprit - la confiance et le respect réciproque - la participation active - la discrétion et le secret professionnel Enfin, au sein de l'équipe, la confiance, le respect réciproque, la sympathie et la disponibilité assureront la cohésion de l'équipe et la motivation de chacun. Accepter d'accompagner des malades en fin de vie est une décision engageante vis à vis du projet de la maison, vis à vis de tous les membres de l'équipe et vis à vis des malades.
Bruno LEROY.source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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Par Serviteur-ofs le 20 Mai 2024 à 03:27
La pentecôte et nos charismes.
La pentecôte est là pour nous rappeler l'importance de Son action dans nos vies si misérables, sans dimension spirituelle. Les charismes de l'Esprit sont essentiellement de mettre notre confiance en Dieu et, en Lui seul. Le manque de confiance génère l'angoisse, la peur, l'indifférence et l'insoupçonnable individualisme consistant à se penser indispensable. L'Esprit est ce Souffle qui nous mène sur les chemins divers de l'imprévu.
Tant que notre mystique reste basée sur l'Amour Universel, nos craintes n'ont aucune prises sur les pauvres hères que nous sommes. Souffle qui donne une respiration nouvelle à notre Existence. L'Esprit, nul ne sait où Il va et pourtant, notre devoir de chrétiens ( nes ) est de Le suivre dans ses moindres pas. Il reste notre soleil intérieur, lorsque la tempête veut bouleverser nos horizons paisibles.
Il nous bouscule telle une flamme qui nous consume dans la joie de sa présence. Il renverse les tables des marchands pour faire table rase de nos superficialités. Il nous inculque les valeurs existentielles qui nous permettent d'avancer contre vents et marées. La pentecôte n'est pas un jour unique sur un calendrier, une date qui serait vite effacée. Tous les jours que Dieu fait, Son Esprit nous invite au festin de Ses desseins.
Bien-sûr, tout cela en fonction de nos dons et de notre intensité de prière. Prier, c'est parler à Celui qui fait battre nos coeurs aux rythmes de Son Amour. C'est Lui dire, je t'Aime, comme un amant qui comble nos jours. L'Esprit nous donne la Force de combattre tout ce qui pourrait entraver notre marche vers le Christ. Le combat spirituel que nous menons afin que notre société recouvre ses valeurs Humaines et non basées uniquement sur l'argent qui, sait toujours diviser les hommes quand ils doivent s'unir.
Oh ! Esprit-Saint, c'est un Hommage que je te donne avec mes Frères et Sœurs souffrants et tous les êtres sur cette terre que j'aime puissamment. Oui, c'est un Hymne à la vie dans l'Esprit, une pentecôte vécue à l'infini de nous-mêmes. Celle qui nous fait dépasser toutes frontières, tous formalismes pour entrer dans la pâte Humaine et donner la Lumière qui habite nos âmes. Puisse la pentecôte nous donner cette éternelle saveur de nous savoir aimés de toutes éternités. Mon Dieu, grâce à Ta présence d'Amour et la persévérance de nos prières, dans cette contemplation-action, nous donnerons un visage habité d'Espérance dans ce monde qui en manque tragiquement. Heureuse pentecôte, Frères et Sœurs et que Dieu vous ravive de sa de sa fraîcheur aimante !Bruno LEROY.
source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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Par Serviteur-ofs le 20 Avril 2024 à 18:50
Le bonheur de vivre libre.Nous avons besoin de silence pour nous entendre nous-mêmes, pour entendre les autres, pour entendre la nature. Pour écouter le tremblement de la poésie...Elle est son premier jaillissement, encore immaculé ; ni corrompu à la source , ni menacé de récupération. Seuls la détiennent ceux qu’une longue résistance au pouvoir a chargés de la conscience de leur propre valeur d’individu. La conscience du présent s’harmonise à l’expérience vécue comme une sorte d’improvisation. Au contraire, la pensée qui s’attache au vécu dans un but analytique en reste séparée ; c’est le cas de toutes les études sur la vie quotidienne.
Le voyageur qui fixe sa pensée sur la longueur du chemin à parcourir se fatigue plus que son compagnon qui laisse au gré de la marche errer son imagination ; de même la réflexion attentive à la démarche du vécu l’entrave, l’abstrait, le réduit à de futurs souvenirs. Pour qu’elle se fonde vraiment dans le vécu, il faut que la pensée soit libre. Il suffit de penser autre dans le sens du même, la plus haute conscience de soi inséparable de moi et du monde. C’est à cette condition que les hommes reconnaîtront sous peu que leur créativité individuelle ne se distingue pas de la créativité universelle.On le sait, la société de consommation réduit l’art à une variété de produits consommables. Puissions-nous avoir cette volonté d’échapper aux aliénations ambiantes en créant l’unité de l’homme et du social où l’expérience de la poésie prime comme une nouvelle arme dont chacun doit apprendre le maniement par soi-même. La poésie sert à respirer et mettre de la joie dans la vie, elle aide à réaliser la synthèse de notre existence. Elle est l’alternative essentielle aux violences subies ; elle nous dit que l’esprit de mort n’a plus de place dans notre Vie. Elle est notre grande fête sociale qui assigne les bureaucrates à résidence. La poésie et l’art en général nous font côtoyer l’infini de notre être en détruisant progressivement ce qui est réductible dans l’homme.
Notre conscience humaine ne peut ignorer, négliger cet espace de liberté dont nous disposons pour nous unifier au monde en échappant à toutes formes d’aliénations pathologiques. Le véritable artiste est celui qui reste lui-même en provocant la société par une insurrection de la beauté dont son âme ne cesse de s’inspirer. C’est un homme de partage et d’amour dans la contestation de l’ordre établi, puisqu’il ne supporte pas les embrigadements de l’esprit. Puissions-nous être poètes dans nos comportements quotidiens, non en sachant écrire de splendides poésies, mais en regardant le monde avec nos yeux intérieurs, ceux qui murmurent le bonheur de vivre libre.
Bruno LEROY.
source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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Par Serviteur-ofs le 25 Mars 2024 à 14:31
Les gens ont peur des lendemains et même de leur présent incertain. Alors, comme il est naturel, chez l'être Humain, de se protéger, voire de se sur-protéger contre toutes formes d'agressions dont il ne peut maîtriser l'ampleur. Il cherche dans les idéologies ou dans les religions une réassurance du sens de son existence. Tout cela, au départ sonne faux puisque la source même soi-disant de sa Foi ou de ses combats est l'angoisse existentielle. De plus, il rejettera les autres qui ne pensent pas comme lui, cela étant la meilleure façon de ne plus se remettre en question.
Combien de fois n'entend-on pas que Dieu m'aime ! Et sous ses mots se cachent souvent la pensée perverse que Dieu m'aime que moi.
Les autres ne figurant pas dans les mêmes paradigmes que moi ; Il ne peut les aimer. En effet, la personne imagine que la croyance de l'autre est totalement aveugle, erronée, donc fausse et sans intérêt. Ils vénèrent des autres dieux que le mien. Combien de couples défaits à cause de cette pathologie de l'intolérance.
Ces individus sont de toute évidence névrosés et comme chaque névropathe, ils ne reconnaissent pas le bien-fondé de leur maladie. Nous les retrouvons aussi bien chez les chrétiens évangéliques que dans toutes autres formes de croyances. Ils justifient leurs comportements asociaux par les écrits de la Bible. Rien de plus dégradant pour une religion que d'avoir de tels adeptes. Ils parlent d'Amour mais ne le vivent qu'en fonction de la crainte du péché. Cet Amour est donc perverti à la base et ne saurait être reconnu comme authentique.
Ces chrétiens existent dans toutes expressions religieuses et sont véritablement des poisons violents de la Parole divine.
Leur vie sociale est généralement asséchée quand elle n'est pas inexistante. Leurs sourires sont d'artifice et il suffit de contempler leur visage pour comprendre qu'ils pensent vivre en profondeur spirituellement et en fait, leur médiocrité ressort de leur regard comme une flamme définitivement éteinte.
Pourquoi écrire cet article ?
Pour vous dire simplement, qu'il faut discerner intelligemment le véritable chrétien qui est en recherche constante du Christ et les autres qui se servent de Dieu pour cicatriser leurs plaies. Bien-sûr, dans leur mental névrotique, il s'agit là d'une conversion. Rien n'est plus faux, il suffit de mesurer leur coefficient relationnel pour savoir qu'ils mentent. Le drame est qu'ils se pensent souvent sur un chemin de Lumière où Dieu les a envoyés.Ils ne sont que de pauvres inadaptés d'une société trop rapidement en mouvance à laquelle ils ne savent plus adhérer.
Méfiez-vous de ces chrétiens qui justifient leurs carences avec la Bible en main ! Ils sont les contre Témoignages d'une religion saine ou d'une relation personnelle avec Dieu. Souvent, ils justifient leur pathologie en disant que l'Esprit saint leur dicte leur conduite. En effet, l'Esprit étant un Souffle impalpable et silencieux, cela leur donne la possibilité de ne plus être confrontés aux dures réalités.
Alors, que notre Foi nous demande de regarder, d'analyser les faits de société soit pour répondre à une soif de Justice ou nous émerveiller de certaines avancées.
Dieu est Amour et non intolérance au point de séparer deux individus n'ayant pas de semblables approches dans la Foi.
Dieu nous veut libres, debout, heureux. Il ne désire pas faire de ses créatures des êtres tourmentés pour l'éternité.
Notre fonctionnement psychique est révélateur de nos croyances. Si, intérieurement nous sommes déséquilibrés, notre perception de Dieu la sera également.
Tout chrétien qui cherche la division parce que le voisin n'a guère la même réponse de Foi que lui, est psychopathologiquement souffrant.
Et ce sont ces chrétiens qui créent leurs propres églises qui deviennent rapidement des sectes aux yeux fermés sur la Vie.
Dieu est justement ce rire et cette Joie de vivre dans la liberté d'une conscience épanouie et tolérante.
Le reste n'est que littérature dont il ne faut pas même ouvrir le livre.
Vous risqueriez de vous faire prendre à leur sous-culture évangélique et ontologique.
Tout cela demande une vigilance de chaque instant et un discernement qui ne faillit pas. La première symptomatologie du faux croyant étant l'esprit sectaire doublé d'une intolérance destructrice.
Ils sont les serviteurs idéaux du démon qui les utilise pour diviser et troubler les esprits.
Malheureusement, ils ne le savent pas et se disent toujours meilleurs que les autres chrétiens.
Encore un symptôme qui ne trompe pas !
Bruno LEROY.
Source : http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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Par Serviteur-ofs le 6 Février 2024 à 02:50
L'Art nous élève vers Dieu.
Bref, qu’il soit devant le peuple chrétien à témoigner au monde, dedans pour faire grandir l’Église ou derrière pour préserver des traces, l’artiste, par son art sera le prophète de son Dieu.
La création artistique est-elle une sorte de « sécrétion » de l’esprit humain, née d’une alchimie mystérieuse de la personne ? Dans ce cas, l’artiste serait alors amené à « se dire », à témoigner de lui-même d’une façon décalée par rapport aux strictes nécessités de la productivité ? Son esthétique renverrait à des douceurs ou des beautés enfouies au fond de l’être.
Mais nous sentons bien que l’art n’est pas le produit unilatéral d’un artiste. L’art est dialogue. Il l’est déjà dans l’esprit et le cœur du créateur, dans ce rapport entre le JE, dans sa solitude, et le NOUS qui l’unit à d’autres. En tant que créateur je me refuse à l’isolement, à la fermeture, à « l’étanchéité », je suis donc uni à d’autres par d’innombrables liens.
Ce que je vais dire par mon geste artistique sera donc le produit de ce dialogue entre moi-le-solitaire et moi-parmi-d’autres. Je ne témoignerai pas de « moi » seulement, mais de « moi qui se pense NOUS ».
Mais le dialogue ne s’arrête pas à cette recherche intérieure, il est aussi bien concret dans le résultat de ma création. Je propose mon art, je le donne à voir, à toucher, à entendre etc. Va t’on accueillir cette proposition ? Que va-t-on en faire ? Quelles seront les réactions ? Dialogues multiples avec les destinataires de la création artistique.
L’art peut-il être au service du témoignage ? Ne risque-t-on pas de « purger » l’art en l’enrégimentant, en lui donnant mission ? Oui, il ne peut s’épanouir que dans la liberté ; Mais si cette liberté est « la glorieuse liberté des enfants de Dieu », si l’artiste est -comme tout chrétien pourrait l’être- un véritable disciple de Jésus-Christ, son expression artistique témoignera de la Vie qu’il a reçue.
Alors, que l’artiste soit ce sculpteur du XIe siècle juché en haut d’une église romane qui crée une œuvre que seul verra un photographe acrobate du XXe siècle ; qu’il soit ce compositeur au nom oublié mais dont on chante et joue l’œuvre pendant des générations ; qu’il soit ce peintre dont une couleur de la toile résonne curieusement en moi et me parle.
Bref, qu’il soit devant le peuple chrétien à témoigner au monde, dedans pour faire grandir l’Église ou derrière pour préserver des traces, l’artiste, par son art sera le prophète de son Dieu. Il sera prophète, « porte-parole », comme chaque chrétien doit l’être, et l’art sera alors un merveilleux reflet de l’Espérance que nous accueillons sans cesse et qui se renouvelle sans cesse.
Bruno LEROY.
source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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