• Le visage de la confiance et de l’Amour retrouvés.

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    Parfois, je me demande si les Humains que nous sommes ne sont pas devenus de vulgaires marchandises. Des machines à produire pour un système ne respirant que l’odeur de l’argent. Et si, nous chrétiens, étions pris dans cette spirale infernale de la compétitivité.

     

    En voulant écraser les autres par la seule loi de la jungle. Ce serait terrifiant d’être chrétien et de nier la valeur Humaine, non ? Et pourtant, nos consciences sont conditionnées, sans que nous le sachions, par le système dans lequel nous vivons.

     

    Il faut se rendre à l’évidence et ainsi, devenir plus vigilants. Un discernement en ce domaine est plus que nécessaire. Il est vital pour l’avenir du monde. Notre maturité spirituelle doit être cultivée chaque jour. Elle nous évitera d’avoir l’esprit simpliste au point de voir les bons d’un côté et les méchants de l’autre.

     

    Les Hommes sont plus complexes que cela et il faut toujours analyser ce qui les portent à agir. Les Jeunes que je rencontre chaque jour s’estiment déjà n’être plus bons à rien. En effet, ils ont commis des vols, des méfaits et il serait facile de juger sans extraire la racine de leurs actes. Leurs comportements marginalisés viennent souvent d’une enfance maltraitée qui les a dévalorisés. Ils n’ont plus confiance en eux et se sentent incapables de voir ce qu’ils feraient de positif sur Terre.

     

    Le manque de confiance en nous peut mener aux conséquences les plus terribles. Un chrétien qui manque de confiance, cela existe bien-sûr, doit immédiatement reposer toute sa confiance en Dieu-Amour. Ne soyons pas comme les athées dont la rentabilité et l’argent les gratifient au point qu’ils perdent confiance, lorsque tout s’écroule. Leur confiance est construite sur du sable ainsi que leur vie et il n’est guère surprenant de voir certains hommes d’affaires ruinés se suicider.

     

    En ayant un regard positif sur nous-mêmes, nous pourrons révéler la splendeur des autres. Même mes Jeunes qui sont loin d’être des anges ont des potentialités immenses. Plutôt, que nous lamenter sur le manque de moralité de certaines personnes, il serait bon que nous mettions en lumière leurs vraies valeurs intrinsèques. Dans la boue, il se trouve toujours des pépites scintillantes qui ne demandent qu’à s’embraser. Soyons des révélateurs de lumière et oublions les obscurités.

     

    Christ n’a-t-il point dit que nous étions la Lumière du monde. Nous n’avons pas le droit, en sachant cela, de laisser les autres dans la cécité. Chaque être Humain possède sa part de cristal. Il suffit d’avoir de bonnes relations avec autrui et de dire à telle personne que nous avons découvert un talent caché. Mes Jeunes se croient faits en général pour les professions commerciales. D’abord, l’appât du gain ensuite parce que le métier est moins difficile qu’en usine. Et l’engrenage vient lorsqu’ils se présentent, souvent mal habillés. On leur fait comprendre qu’ils sont juste bons à décharger des camions.

     

    Je dirai, l’art de l’éducateur est de trouver en eux les dons soient artistiques, manuels, créatifs, intellectuels afin qu’ils retrouvent confiance en leurs talents. Certes, il s’agit d’un travail de longue haleine mais, je ne suis pas mécontent que certains braqueurs de Banques soient, après avoir payés leur dette à la société, devenus patrons d’un garage ou d’un magasin etc...Cela n’était même pas pensable lorsqu’ils me furent confiés.

     

    Il suffisait de faire un long cheminement avec eux pour découvrir leurs centres d’intérêts. Nous sommes tous capables d’agir de cette façon sans être éducateur, chacun ses charismes. Puisse Dieu nous donner la Force et l’Espérance de faire germer en chaque être la confiance afin qu’il ou elle devienne ce qu’elle est !

     

    Demandons à Christ de nous aider dans cette merveilleuse mission qui donnera un visage plus beau au monde. Le visage de la confiance et de l’Amour retrouvés. Son Esprit ne saurait nous refuser une telle ambition pour une société plus juste et plus équitable.

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Le bonheur est à construire chaque matin.

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    La ville allume ses lucarnes dès la nuit venue,

    Dans les banlieues, les maisons, les fenêtres,

    Parlent d’un destin que je ne puis connaître,

    Toutes ses vies dans leurs habitats inconnus,

    Sont-ce des rires, des sourires, des cris, des pleurs,

    Qui jaillissent aux carreaux lumineux de leurs cœurs,

    Sont-ce de vieilles rancœurs qui jamais ne meurent,

    Sont-ce des rires de joie qui éclatent parmi les bruits,

    De la ville endormie,

    Combien d’histoires de famille se sont métamorphosées,

    Pour devenir de mystérieux secrets insoupçonnés,

    Ou devenir ce bonheur évident sur les paysages des visages,

    Et je me demande pourquoi la vie des gens m’intéresse tant,

    Pourquoi essayer de deviner derrière leurs cocons illuminés,

    Les légendes que chacun s’inventent pour ne pas pleurer,

    Ou pour ne pas avoir l’arrogance de l’allégresse en ces temps,

    Déprimés économiquement,

     

    Souvent, lorsque le soir met son pyjama d’étoiles,

    Je contemple la vie qui palpite de partout,

    Et je me raconte des histoires chimériques,

    Où le monde entier de mon quartier sera heureux à jamais,

    Puis je retombe dans la brutale réalité que ces gens,

    N’ont en fait jamais quittées,

    Cette réalité aux parfums inachevés qui laissent espérer,

    Que demain sera plus flamboyant qu’aujourd’hui,

    Il ne peut en être qu’ainsi,

    Le bonheur est à construire chaque matin,

    Quand tu prends ma main et me souris,

    Je sens bien qu’après la nuit de nouvelles espérances,

    Sont en vie à l’infini,

    Je sais bien que l’instant présent est un fruit à déguster,

    Pour exister chaque jour jusqu’au firmament de l’éternité.

     

    Nous sommes des chercheurs d’amour et nous nous acharnons,

    Tant que nous n’avons pas fait l’expérience sans retour,

    De cette seule raison de vivre sur cette terre qui ne tourne pas rond,

    Avec ses idées de pognon et de mal-façon et ses conformistes cons,

    Nous voulons de l’amour qui donnera de la saveur à la splendeur des jours.

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • La crise serait-elle un défi spirituel ?

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    Nous ne pouvons plus vivre ainsi, c’est une évidence. Comment vivons-nous dans ce système qui détruit l’Humain en ne valorisant que les notions de rentabilité, productivité sous le regard bienveillant de l’économie ?

    La réponse est simple à moins d’être masochiste au premier degré, nous ne vivons pas ! Nous ne vivons plus, nous survivons...

    Est-ce un phénomène politique, philosophique, psychologique ?

     

    Il paraît indispensable de prendre ses trois dimensions en compte. Le politique n’est pas uniquement le Gouvernement. Cela est également notre capacité à développer un comportement Citoyen au cœur de la cité. Et bien-sûr, il est nécessaire dans ce cas, d’interpeller les politiques pour engager une communication responsable avec eux.

     

    Le philosophique est notre recherche de vérité profonde face aux paradigmes sociétaux. Comment chercher la Vérité de son être lorsque la télévision, les journaux pensent pour nous ? En relativisant leurs propres analyses comme étant critiquable dans le sens noble du terme. C’est-à-dire que ces organes médiatiques ne détiennent pas la Vérité absolue. Il faut se façonner une vision, un idéal de sa propre existence sur terre. Donner sens à tout ce que nous vivons et peu importe sa densité. Chaque geste, chaque pensée même de prime abord superficielle, peuvent creuser des sillons au profond de notre âme. Il faut pour cela habiter son temps, vivre intensément l’instant. Combien de minutes prenez-vous par jour pour effectuer une introspection qui ferait grandir votre spiritualité. Cette force de ne plus se considérer comme un objet parmi d’autres. Mais devenir pleinement Humain au fil des jours. Pour les chrétiens, quelle est l’importance de la prière face aux heures qui coulent entre vos doigts. Quelle place accordez-vous à la contemplation. Vous arrive-t-il d’écrire des moments merveilleux que vous avez vécus afin d’en faire mémoire et d’ébaucher une philosophie de Vie qui renforcera vos convictions. Ces valeurs qui bien souvent sont à contre-courant de notre société de tout à jeter. Valeurs non éphémères mais immortelles en leur essence.

     

    Tout cela est extrêmement sérieux pour vivre dignement dans un Monde qui n’a guère que le mot crise sur les lèvres. Notre équilibre intérieur ne saurait générer un chaos extérieur. Si nous sommes cohérents avec nos propres idées et comportements ; nous ne serons peut-être pas appréciés par tous mais nous aurons cette indéfectible certitude de marcher sur le juste chemin.

    Pensons un peu à ce que sont devenues les valeurs gratuites comme l’Amour, la Tendresse, le Respect. Nous devons impérativement devenir des mystiques, c’est-à-dire des personnes en recherche du Mystère qui donne un sens à notre existence. Sinon, c’est la mort sociale qui nous attend. Et nous savons de façon scientifique que celle-ci mène inéluctablement à la mort physique.

     

    Pour savourer la saveur du Bonheur, il nous faut cultiver dans notre jardin intérieur l’humilité et la simplicité. Humilité vient du latin " humus ", c’est-à-dire faire éclore sa vraie nature sans artifices. Ce n’est point s’humilier mais se révéler tels que nous sommes aux yeux des autres. Et la simplicité, c’est toujours et en toutes occasions chercher l’Essentiel en excluant le superficiel.

    Ne sont-ce point là des idéaux à atteindre en période de crise ? Ces valeurs intrinsèques à l’Humain nous sauveront, sans nul doute, des délires financiers et mercantiles de cette Crise qui efface notre part d’humanité.

     

    Notre créativité personnelle s’épanouit alors tel un aurore gracieux dans un ciel lumineux pour nous donner des idées alternatives afin que cette crise économique ne soit plus une ombre sur notre conscience.

    Il ne faut pas voir cette crise comme une perte des repères et valeurs mais comme une métamorphose de nos sociétés.

    Il nous faut accueillir cette crise tout en la combattant sinon, nous risquons de sombrer dans la dépression.

    Il faut voir cette crise non pas comme une résignation citoyenne mais, comme un défi spirituel.

     

    De plus, je puis vous affirmer avec des exemples à l’appui que nous ne sommes qu’aux prémisses d’une économie qui se désagrège.

    Les institutions subiront des secousses sismiques que nous n’avions pas même imaginés.

     

    Et c’est en ce sens qu’il nous faut devenir matures dans nos approches des problématiques. Il nous faut demeurer forts et garder précieusement l’Espérance qui nous fait aller de l’avant quand les vents sont contraires. Le visage de notre terre change d’apparence. A nous de l’accepter sur certains points et de le refuser sur d’autres.

     

    Si nous aimons suffisamment la vie, nous la laverons de ses scories. Sinon, nous ne serons que des êtres soumis face à un système qui nous détruit. Dieu pour nous aider à recouvrer la quintessence des véritables valeurs. A condition que nous soyons inlassablement des mystiques en recherche d’un bonheur hautement spirituel. Et cela n’est pas réservé aux seuls croyants, heureusement. Chacun peut trouver le bonheur au fond de son cœur. Puis vivre debout et libres par un refus à la soumission ambiante.

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • ÉCOUTER POUR SE DONNER.

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    Écouter, c’est donner à l’autre Ce que l’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse.

    Écouter est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu’un…
    C’est lui dire, non pas avec des mots, mais avec ses yeux, son visage, son sourire et tout son corps : tu es important pour moi,
    tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là …
    Écouter, c’est commencer par se taire.
    Écouter, c’est accueillir l’autre avec reconnaissance tel qu’il se définit lui-même, sans se substituer à lui pour dire ce qu’il doit être.
    Écouter, ce n’est pas vouloir que quelqu’un soit comme ceci ou comme cela,
    c’est apprendre à découvrir ses qualités qui sont en lui, spécifiques.
    C’est être ouvert positivement à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger, en laissant à l’autre son espace et le temps de trouver la voie qui est la sienne.
    Être attentif à quelqu’un qui souffre, Ce n’est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c’est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour se libérer….
    Écouter, c’est donner à l’autre Ce que l’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse.



    La croyance dans l’amour et donc dans le désir de soi.
    Vivre d’amour consiste à entendre le chemin de notre contingence humaine. C’est oser un pas sans savoir où sera le second, sûr que l’aventure humaine est passionnante et que le mystère de la vie se dévoile en rencontrant le prochain : l’autre dans sa différence sociale, culturelle, voire spirituelle …
    Vivre d’amour, c’est accepter d’aller de l’avant, sans avoir en poche toutes les assurances, et se donner.
    La logique du don de soi comme chemin de bonheur, est une expérience commune que chacun goûte au quotidien. Cependant, habituellement, nous n’allons pas jusqu’au bout de nos découvertes par peur de nous perdre en nous oubliant et en nous donnant totalement.



    Prendre une décision, par exemple celle d’un engagement social, entraîne la réflexion et le discernement.
    Toutefois, il est vain de vouloir attendre toutes les données et les garanties pour effectuer le pas. Jamais nous ne serons sûrs de tout. Jamais nous ne maîtriserons tous les éléments factuels et à venir.
    Il convient de savoir aussi se risquer, partir à l’aventure, comprenant plus ou moins confusément que là, nous nous réaliserons pleinement.
    L’engagement demande souvent de poser un choix. Et un choix écarte automatiquement d’autres éventualités.
    En contre-point, le non-engagement, sous prétexte de rester disponible à tout, conduit à ce que rien ne prenne corps. L’indécision mène à l’impuissance. La réalité, par voie de conséquence, nous échappe. On reste extérieur à la vie qui passe. L’angoisse et le mal-être s’engouffrent alors au fond de l’âme humaine. L’homme n’est pas créé pour l’indécision.
    En revanche, par l’engagement, l’homme naît à lui-même et à sa propre liberté. Il y expérimente ses réelles et ineffables capacités d’amour.
    Il découvre en lui un univers qu’il ne soupçonnait pas.
    Le don de soi humanise et le monde et celui qui se donne.



    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • Et je contemple le silence qui habite mon âme.

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    Je suis dans le plus mirifique des temples que Dieu nous offre gracieusement, la Nature.

    Les sapins chantent chaque matin en accueillant les oiseaux comme des amis artistes.

    Le soleil se lève avec l’extrême douceur dans ses cotons de nuages.

    Et je contemple le silence qui habite mon âme.

    Après, avoir savouré tant de beautés secrètes ou dévoilées, je ne puis rester un simple chrétien, croyant fadement en une existence divine transcendante.

    Je sens que ma vie a pris un tournant décisif et s’ancre dans une mystique chrétienne intense.

    Une mystique profonde qui cherchera désormais, le visage mystérieux de Dieu, dans le prochain, la nature ( sans panthéisme ), la santé, la maladie, tous les sourires que le quotidien puisse me donner. Et dans le vent même l’Esprit vient me parler, m’habiter.

    Je cherche la Présence de Dieu au-delà des mots trop réducteurs pour exprimer ce feu intérieur qui me brûle, me consume.

    L’Amour est la source essentielle de chaque humain.

    Écrire demeure la trace de nos états d’âme, pauvres traces.

    L’Assomption de Marie doit être réfléchie dans la prière comme un cheminement vers la Lumière Absolue. L’Amour terrestre rencontrant définitivement l’Amour céleste.

    La prière est une rose dont le parfum embaume notre corps et nos gestes d’une délicatesse sans mesure. Elle est dialogue avec l’aimé.

    Et tant de sentes nous mènent vers Dieu, la musique, la poésie, la simplicité volontaire qui ouvre les portes vers l’Essentiel.

    J’ai compris que la période estivale peut se vivre en nous chaque jour. A condition de ne point nous laisser submerger par les facilités de nos sociétés nanties.

    Il est facile de succomber au productivisme, au fric à outrance, au refus de communiquer avec autrui. Parce que les autres font figure d’étrangers, alors qu’ils sont nos frères puisque nous avons le même Père.

    Nous sommes dans le monde mais pas de ce monde !

    Il nous faut, avec nos propres charismes, partager d’autres valeurs, que celles superficielles que nous vivons actuellement dans le paraître.

    Nous devons affirmer sans prosélytisme mais, par nos actes les convictions qui nous animent.

    Nous aurons ainsi la paix et la sérénité dans notre société dont les repères sont à ré- analyser selon ses théologies appropriées. L’évolution sociale se dessine dans notre conscience.

    Nous pouvons l’accepter ou la refuser. Mais les discussions sont les liens qui nous lient fraternellement, par une meilleure compréhension d’autrui.

    Vivre sa vie sans oublier de se donner tout en s’aimant de façon saine.

    Nous ne pouvons donner de l’amour si nous ne nous aimons pas.

    Alors, au fond des forêts, où les ruisseaux laissent contempler le scintillement de leurs diamants aux mille couleurs, comme les humains différents et complémentaires.

    Prions pour tout le Monde afin que chacun trouve son bonheur dans une juste spiritualité.

    Bien Fraternellement, Bruno.

    Au plaisir de vous retrouver...!

    Que Dieu vous bénisse abondamment.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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                                                Bruno



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  • Ces petites joies parfaites, je vais les revivre en tant qu’éducateur.

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    Je reviens après des semaines de silence intérieur. Je reviens comme si ma vie ne pouvait être ailleurs. C’est étrange cette sensation, non pas d’appartenir à une ville, mais à un quartier bien déterminé. Tous les amis, les frères et sœurs semblent ne jamais avoir traversé la rue depuis notre départ. Je pense qu’il ne sont pas même partis à la mer par cette chaleur caniculaire.

    Il est des destins différents dans notre humanité et pourtant, ces personnes sont heureuses, de leur façon de vivre.

    Pourquoi ?

    Parce ce qu’elles ont données un sens à leur existence. Partir loin, ne fait pas s’enfuir les problèmes. Combien, ils ont raison de méditer sur place leurs peines et leurs joies.

    Chacun sa vision d’habiter ce monde, soit en vagabond ou en sédentaire, n’ayant pas toujours le choix de ses désirs. Les désirs, nous devons les intégrer profondément en nous, afin de ne point les subir et d’en devenir esclaves.

    Je suis donc rentré cette nuit sous un ciel sans étoile pollué par les lumières des villes.

    Bien-sûr, je conserve en mon cœur, les longues méditations, les prières, les écrits jaillis de la conscience, les promenades et les délicieux repas préparés par l’étoile de ma Vie.

    Et quelques restaurants dont un Glacier qui fait des sorbets aux myrtilles à vous damner un archevêque.

    Oui, les vacances sont des instants intenses de joies, de rires, de bonheurs partagés.

    Et ces petites joies parfaites, je vais les revivre en tant qu’éducateur.

    Les lieux, certes ont changés, mais la conviction profonde de vouloir aller de l’avant vers les plus pauvres pour les aimer et combattre toutes injustices à leurs côtés, ne s’est nullement éteint. Au contraire, ce ressourcement éphémère mais structurel, redonne des forces indicibles.

    Justement, en parlant de forces, qu’elles soient physiques ou spirituelles, elles ont besoin de se re-structurer chaque jour, par le repos. C’est pour cette raison également que je suis rentré plus tôt afin que mon Adjoint et mes équipiers s’immobilisent aux derniers parfums de l’été.

    Et prennent donc des vacances bien méritées… !

    Moi, je repars vers les banlieues où le soleil n’a pas toujours brillé sous la chaleur épaisse de vies désaccordées.

    Je vous retrouverais dès que j’aurai retrouvé dans le sommeil, la source de mon énergie, après ce long trajet de cette nuit.

    Travailler ce jour, n’est guère problématique mais, quand la nuit tombera en baissant ses rideaux de lumières. Mes yeux se fermeront pour chercher le soulagement profond du corps et de l’âme.

    Ensuite, je reviendrai vous visiter.

     

    Bien Fraternellement, Bruno.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Ce précieux cahier où ma vie s'écrit.

     

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    C'est un cahier où je note une rencontre, un événement vécu ; une situation, une action que j'ai vécue avec d'autres. Je note ce que les personnes ont dit et aussi mes réactions.
    Faire ce cahier de vie oblige à s'arrêter, à prendre un peu de recul pour regarder ma vie, la vie des amis, et aussi à situer les personnes dans une durée, une histoire, et à me situer, moi aussi comme acteur d'une " histoire sainte".
     
     
    Relire ma vie, celle de ma famille, des collègues de travail, du quartier, c'est découvrir les richesses dont cette vie est porteuse, c'est souligner les avancées de tel ou tel pour s'en réjouir, c'est engranger des convictions, discerner des appels, adopter des repères pour des choix à venir, mesurer le chemin parcouru.
    C'est aussi y reconnaître la trace de Dieu et donc prendre le temps de Lui exprimer un profond merci.
     
     
    Pour cela, il est important que ce temps où nous recueillons la vie, comme un trésor que Dieu nous donne de vivre, soit un temps de recueillement.
     
     
    Nous croyons que c'est dans la vie des hommes que Dieu continue de venir et qu'il est de notre mission de vous ouvrir à sa présence, de le rejoindre là où Il est pour collaborer à l'aujourd'hui du Salut.
    Le cahier de vie nous permet de grandir devant Dieu.
    Pour les autres, comme pour nous, ce qui nous rend heureux, c'est de savoir qui on est, d'être situé dans un monde, d'y avoir ses repères et donc d'y prendre place. Savoir qu'on a une place, qu'on peut compter sur d'autres pour nous aider à la tenir, savoir que les autres attendent quelque chose de moi et chercher à ne pas les décevoir. Avoir besoin des autres pour être soi-même, être utile aux autres pour qu'ils grandissent.
     
     
    Dans cette expérience profonde, Dieu se rend présent ; il est au cœur de cette joie et de ce bonheur qui m'habite. Il croit en moi, et je crois en lui. Il me fait confiance, et je lui fais confiance : cela s'appelle l'Amour.
     
     
    Son regard me fait exister et trouver ma place et je lui fais confiance pour un avenir que j'ignore encore, mais je sais que Lui me tient par la main.
     
     
    Le cahier de vie est un des lieux et des moyens par lequel l'Esprit forme en moi Jésus Christ. Je suis invité à entrer dans le regard du Christ qui voit le Père agir et qui fait ce que fait le Père. C'est un lieu de conversion de ma vie d'apôtre. C'est l'évangile qui continue à s'écrire.
     
     
    Je note dans mon cahier ce qui marque les amis, mon entourage, les événements. Ce qui se vit, ce qui est dit. Les actions menées, les réactions, les transformations.
     
     
    Écrire ce que l'on pense. Essayer de regarder la vie de ceux qui m'entourent, la famille, les amis, leurs joies, leurs peines, comme jésus regardait la vie des hommes. Il faut entrer dans Son regard.
    Un texte d'évangile peut nous aider à entrer dans le regard du Christ : son attention aux hommes, sa souffrance, sa peine, sa joie, son amour...
     
    Notre cœur et notre prière seront comme un creuset où l'Évangile et la vie des hommes, longuement médités, se rencontrent et s'éclairent mutuellement.
     
    Nous pouvons écrire une prière où nous parlons à Dieu de nos proches. Ce peut être une prière de demande de pardon, un appel au secours, un remerciement...
     
    Même si le cahier de vie n'est pas un journal intime, ce cahier est précieux. Il est porteur de ce qui est Essentiel dans ma vie : ma famille, mes amis, ma relation à Dieu, ma prière...
    Je ne le partage pas à tout le monde !
     
     
    Il peut servir éventuellement en révision de vie.
    Au fait, si tu n'aimes pas écrire ou si tu es fatigué.
    Essaie quand même d'écrire deux ou trois lignes. Et peut-être de prendre un temps plus long durant le week-end. Ta vie y gagnera en profondeur.
     
    Bruno LEROY.
    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/
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  • Le secret du Bonheur.

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    Un texte de Bruno LEROY qui m'est parvenu avec une carte postale. Je vous le partage selon ses souhaits.

    Il vous adressse toutes ses pensées et prières les plus intenses.

    Éric Figard.

    Adjoint Juriste Social.

    *************************************************************************************************

    Le caractère le plus frappant d'un véritable chrétien, c'est cette ouverture, cette franchise absolue à l'égard de Dieu, qui font de sa vie un miroir, où d'autres peuvent discerner Dieu. L'Esprit qui est en nous nous transforme, et notre regard devient un reflet. On reconnaît aisément celui qui a contemplé Dieu; on sent qu'il est l'image de son Seigneur. Méfiez-vous de tout ce qui peut ternir votre miroir intérieur : c'est généralement quelque chose qui paraît bon, mais de cette bonté qui n'est pas la meilleure.

     

    Pour vous comme pour moi, le secret du bonheur, c'est ce regard central, toujours tourné vers Dieu. Que tout le reste s'efface devant cette unique préoccupation : travail, vêtement, nourriture, tout au monde. La poussée de tout ce qui nous harcèle tend sans cesse à étouffer notre élan vers Dieu. Il nous faut lutter pour maintenir sur tous les points nos positions spirituelles. Que tout le reste s'arrange comme il pourra, que les gens disent tout ce qu'ils voudront, ce qui importe, c'est que rien n'obscurcisse en nous la Vie cachée avec le Christ en Dieu. Ne vous laissez jamais bousculer hors de cette communion, souvent si ondoyante, et qui ne devrait jamais l'être. La tâche peut-être la plus ardue pour un chrétien, c'est de refléter comme un miroir la gloire du Seigneur.

     

    Bruno LEROY.

    http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Ils regardent les autres partir.

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    Ils regardent les autres partir pour des rivages qu'ils ne connaîtront point. Les mois défilent comme d'immondes secondes interminables. Ils ont travaillés toute leur vie pour en arriver là. Ne jamais partir ou attendre le départ définitif sans broncher. Peu importe, les voisins leurs raconteront bien leurs vacances tel un film inédit. Ils voyageront dans leur imaginaire et s'inventeront des paysages magiques. Même s'ils ont les moyens, leur santé ne permet plus qu'ils bougent. Les enfants sont partis, les commerçants aussi dans ce désert caniculaire. Ils ne parlent qu'au silence qui semble ne rien comprendre.

     

     

    Et puis, ils se taisent vaincus par tant d'indifférences. Pourvu que le soleil ne soit pas trop ardent, il risquerait en plus de leur donner un aller sans retour. Il dérangerait la Famille si joviale de prendre un repos bien mérité... Ils attendent leurs cartes postales qui les feront rêver, quelques instants. Parfois, ils se sentent de trop en cette société individualiste. Ils ont lu dans le journal que des amis étaient morts lors, d'un certain été. Maintenant, même le facteur prend de leurs nouvelles quand ils ont du courrier.

     

     

    Malheureusement, en cette période particulière, les lettres se font rares. Autrefois, trop pauvres pour vivre des jours heureux. Aujourd'hui, trop vieux pour s'en aller vers des rivages mystérieux. Quel dilemme leur offre cette existence. Et pourtant, leurs enfants et amis, les aiment mais ces mois sont vides de leurs présences. Les journaux écrivent que l'égoïsme tue les personnes âgées. Les journalistes mentent toujours, c'est bien connu. Les enfants et petits enfants les aiment mais, ils ont leur vie. Comme nous avons eu la nôtre. Alors, que faire face au néant ? Retrouver plus intensément encore celui qui nous aime plus que tout. Oui, prier Dieu pour vivre nos Vacances avec Lui. Dans le coeur de Sa Présence. Ah ! comme nous plaignons ses générations sans spiritualité. Nous serons tellement dans la joie de l'Esprit que nos enfants nous trouverons transfigurés.

     

     

    Non, la solitude n'est pas si lourde, lorsqu'elle est habitée. Bonnes et mirifiques Vacances à Tous et Toutes. Dieu en Son suprême Amour est à nos côtés. Quand vous rentrerez, notre sourire sera l'expression du bonheur de nous sentir aimés inconditionnellement. Alors, partez tranquilles et de simples gestes de tendresse nous feront plaisir. En attendant votre retour...

     

     

    Bruno LEROY.

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  • L'espérance est capacité de vivre dans le temps, de vieillir et même de mourir sans nostalgie.

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    La vie dans l'alliance est une manière de marcher et de se frayer un chemin dans l'existence. Il est le chemin qui conduit à faire la vérité, à perdre sa vie et à la recevoir en retour comme lui-même a perdu la sienne et l'a reçue en retour luxueusement de son Père. La vie dans l'alliance imprime donc à l'existence un mouvement qui la porte constamment vers l'avant, de commencement en commencement, sans fixation ni nostalgie. Elle est donc passage, traversée, exode : travail de la vie à travers la mort, car il n'est pas de traversée sans abandon.

    Aussi bien la vie dans l'alliance permet-elle d'affronter la mort sans dépit car, il y a identité entre l'amour et le mystère pascal. Étant donné la charité, la mort n'est plus vécue comme ce qui entraîne à la désespérance, mais comme l'occasion de donner sa vie comme on l'a reçue, gratuitement, ou, en d'autres termes, de se rendre dans un geste d'abandon. L'espérance chrétienne est la capacité de vivre dans le temps, de vieillir et même de mourir sans nostalgie. Car le Dieu auquel on accorde sa Foi grâce au témoignage de ceux qui nous ont précédés est aussi le Dieu qui vient, que l'on cherche et que l'on attend ; Dieu vient aussi de l'avenir La Foi en Dieu qui aime et que l'on aime, est ainsi inséparable de l'espérance.

    Cette espérance est sans mesure. Car le monde qui vient, même si Jésus nous le laisse entrevoir dans ses paraboles du Royaume, excède toutes nos représentations. Le don de Dieu à venir dépasse tout ce que nous pouvons imaginer à partir de notre expérience présente. Aussi l'espérance est-elle l'acte même d'espérer sans autre assurance que la relation à Dieu qui donne la Vie et auquel on se rend sans réserve.

    Foi, espérance, charité sont les attitudes fondamentales qui articulent la vie des chrétiens, leurs relations à Dieu et aux autres hommes. Elles sont la marque de la nouvelle alliance au nom du Dieu de Jésus-Christ, instaurée le jour de la Pâque. Chacun et chacune s'y trouve convié gratuitement. La crucifixion du Christ est également cette puissante libération de l'esclavage de la peur de la mort que peuvent éprouver les hommes. Car la résurrection est la seule conclusion face au monde clos de notre finitude, elle ouvre la porte vers une vie nouvelle, une Alliance nouvelle, celle d'un amour vécu en actes au quotidien dans une Joie parfaite. La Joie des ressuscités en Christ et qui propagent à travers le monde cette conviction que même la mort n'a jamais le dernier mot, lorsque nous sommes des hommes d'espérance et de confiance en cette Pâque qui est la preuve que l'amour consiste à donner sa vie pour ceux qu'on aime car, l'amour bannit toutes craintes et nous rend audacieux par-delà la pure raison. Cette pseudo-raison qui masque subtilement la peur qui n'est que lâcheté de ne jamais risquer sa vie au nom d'un absolu.

    Bruno LEROY.

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