• Mais qu’est-ce que l’intégrisme ?

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    Quand une personne défend une valeur « traditionnelle », on lui colle l’étiquette de « conservatrice ». Il s’agit de dire qu’on est pas d’accord avec telle idée à la mode pour se voir classer « à droite ». On entend assez souvent l’expression de « droite religieuse » et il semble qu’on veuille classer dans ce tiroir toute personne qui au nom de sa foi refuse certains courants « in ». Et de là à la traiter d’intégriste, il y a un pas facile à franchir.

     

    Mais qu’est-ce que l’intégrisme? C’est, selon mon dictionnaire, l’attitude de la personne qui se campe dans un système de valeurs et refuse toute évolution. On parle facilement de l’intégrisme religieux; c’est en ce domaine qu’il est le plus apparent. Mais à mon avis il y a plusieurs autres intégrismes.

     

    Les intégristes du « pas dans ma cour » : réalises ton projet si tu veux, mais à condition que ce soit assez loin de moi pour ne pas déranger l’univers que je veux me bâtir.

     

    Les intégristes de l’écologie : ne change surtout rien à la nature. Tu ferais un sacrilège de déplacer une pierre dans la rivière car tu nuirais au poisson qui s’en servait pour se camoufler.

    Les intégristes « anti-tabac » : je veux rien savoir de ta fumée. Si tu as le malheur de fumer à moins de trente pieds de ma maison, je mets la police à tes trousses…

     

    Les intégristes de l’ancienneté : défense de toucher à ce principe dans la répartition du travail, car je risquerais de perdre un petit peu de mes privilèges que j’ai fini par considérer comme des droits inaliénables.

    Les intégristes de la parité salariale : je te fusille si tu oses affirmer que toute disparité en ce domaine n’est pas nécessairement injustice.

    Ces intégristes sont aussi dangereux que les autres, parfois plus parce qu’ils passent pour modernes, « in », à la fine pointe du vocabulaire scientifique…

     

    Quand je regarde Jésus, je vois un Juif pratiquant mais non « pharisien » ou intégriste. Je vois un homme prêt à donner sa vie pour aimer mais non à prendre la vie de l’autre pour défendre ses idées. En lui, il n’y a pas d’idéologie, mais un amour inconditionnel de l’autre. Il a parfois des paroles dures, intransigeantes, mais pour dénoncer les idéologies intégristes qui détruisent l’homme au lieu de l’élever.

     Y a-t-il une place pour ceux qui cherchent non l’intérêt de leur groupe et la domination de leur idéologie mais le véritable bien commun?

     

    Il faut parfois une véritable conversion pour ne plus prendre ses lubies pour parole d’évangile et prendre les paroles de l’évangile comme guide de l’amour véritable. C’est ce que je nous souhaite en me rappelant un évêque qui me disait : « La seule radicalité acceptable est celle de l’amour! »

     

    Puisse votre vie spirituelle être souffle de liberté dans l'intégrité de vos convictions et de votre personnalité.

     

    Fraternellement !

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Quand allons-nous cesser de nous détruire ainsi ?

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    Il nous suffit de regarder le film de Charlie Chaplin " Les Temps Modernes " pour constater à quel point les cadences infernales peuvent nuire à l’équilibre Humain. Durant près d’un siècle, les hommes se sont battus pour que cessent ces rythmes de vies qui ne laissaient plus de place à la réflexion.

    Un siècle après, nous sommes revenus à la case départ, comme pour oublier que nous existons. En effet, la vitesse des gestes, notre façon ultra rapide de manger, de téléphoner, ne fait que détruire progressivement notre intériorité. La rapidité est synonyme de performance et nous donne l’impression d’exister aux yeux des autres. Nous échappons à nous-mêmes dans ce flux et reflux incessant de nos marées extérieures. De plus, nous avons l’outrage de dénoncer les Jeunes pour leurs consommations de drogues. Ne sommes-nous point des drogués de la vitesse ? .

     

    Quel exemple nous leur donnons en voulant sans cesse tuer le temps pour mieux y échapper. Nous ne cessons de nous fuir dans ce débridement du corps face aux heures qui passent.

     

    Puis, le stress que tout cela engendre nous fait avaler des somnifères pour mieux dormir et des vitamines pour nous réveiller. Franchement, Frères et Sœurs, mettons-nous une seconde à la place des ados qui nous regardent vivre. Ils nous prennent pour des fous, des malades et en plus se sentent frustrés de ne pouvoir nous imiter. Ils ne veulent pas de cette vie insipide et je leur donne raison. Ils sont en droit de nous demander en quoi notre Foi nous apporte-t-elle quelque chose si nous menons la même existence que "monsieurtoutlemonde". La prière, source limpide de notre relation avec Dieu prend parfois des allures d’une discussion abrégée.

     

    Quand allons-nous cesser de nous détruire ainsi, d’entrer dans le jeu d’une société qui met tout en place pour que nous évitions le recul envers nous-mêmes. Il nous faut comprendre que c’est dans l’intérêt de nos Hommes politiques de nous éviter de penser pour mieux nous manipuler. A cette échelle, nous pourrions dire que la société est une grande secte qui se plaît à évincer ses adeptes lorsqu’ils ne sont plus dans la course. Combien de personnes âgées placées dans les anti-chambre de la mort, par ce que jugés improductifs par notre société. Allons-nous accepter longtemps et passivement, en tant que chrétiens ( nes ), de voir nos jeunes, nos aînés devenir les surplus de notre société. Nous avons un immense devoir à accomplir au Nom de l’ Évangile révolutionnaire de Christ.

     

    Nous ne pouvons plus accepter que les valeurs familiales, amicales soient considérées comme de simples loisirs. Nous devons nous insurger contre cette médiocrité ambiante qui nous laisse croire que ce qui ne rapporte pas d’argent est nul et non avenue. Dès que nous n’entrons plus dans les schémas déterminés, nous sommes bons à être jetés dans les oubliettes pour mourir à petit feu. Où est notre capacité de révolte face à ces états de faits ? Je ne parle pas évidemment d’une révolte armée pour renverser un État. Je parle de notre révolte spirituelle, celle qui laisse du temps au temps. Celle qui laisse germer les fleurs de la Beauté au tréfonds de notre âme pour en répandre le parfum. Celle qui sait que la prière est une rencontre essentielle avec notre Dieu d’Amour absolu et que Lui parler nous redonne Paix intérieure. Quand écouterons-nous les moindres bruissements de nos cœurs comme une feuille qui danse au vent pour rejoindre Christ dans l’Espérance. Il en va de notre survie spirituelle ! .

     

     

    Comme bon nombre d’athlètes s’exercent intensément avant d’effectuer un exercice important, notre spiritualité est toute aussi importante. Notre Amour pour Dieu est notre respiration et combien de temps respirons-nous par jour ? La prière est notre oxygène et ne sommes-nous point cyanosés ? Il est temps de reprendre notre avenir en main et par effet boomerang, celui de nos enfants et de notre société.

     

    Il nous faudra oser nous affirmer fraternellement en disant, veuillez m’excuser pour le moment, je prends du temps pour moi. Nous ne pouvons être chrétiens que de mots. Les évangiles sont à vivre au quotidien et ce, dans n’importe quel endroit où nous sommes. Il existe des astuces pour vivre profondément notre Foi. A nous de les trouver et de demander à Dieu-Amour de nous aider dans ce combat spirituel. Il nous donnera les armes nécessaire pour ne pas nous conformer à ce monde mais, redevenir nous-mêmes face à Lui. Son Esprit nous donnera la Force d’affronter les critiques.

     

    Christ nous donnera la sérénité pour savourer l’instant en ses parfaits délices. Les gens nous prendrons peut-être pour des fous mais nous serons des fous de Dieu Amour. Qui sont les plus fous, ceux qui courent après le temps perdu ou ceux et celles qui remettent leur destin entre les bras de Dieu. Il nous a aimé le premier. Il est mort et ressuscité pour nous. Prouvons Lui que notre Foi est véridique, qu’elle plonge au plus profond de notre être, là où le temps s’arrête.

     

    Ne laissons pas tomber par une vie trépidante notre combat spirituel pour un monde meilleur. Relevons nos manches pour dire à Dieu : me voici mon Dieu d’Amour et je laisse ma vie, mon destin, mon âme se laisser conduire au brasier de tes flammes d’Amour. Seul Ton Amour peut nous sauver des tourments d’une existence mouvementées. Je suis prêt ( te ) pour le plus somptueux combat, celui de l’Amour sans retour. Amen !

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Poursuivons notre réflexions...


    Les Fêtes de Pâques sont un cri de révolte dans le silence.

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    Jésus a communié à notre souffrance jusque sur la Croix. Mais sans

    résignation. Il n’est pas venu nous dire de tout supporter patiemment

    avec pour seule consolation sa présence. Nul compromis ni demi-mesure

    dans l’histoire de Jésus, mais une ardeur de vivre et un élan

    irrésistible. La foi chrétienne n’est pas dolorisme mais volonté de

    prendre la vie à bras-le-corps pour que la joie éclate en une

    symphonie toujours nouvelle.

     

    Jésus était un révolté. Il ne pouvait admettre la misère de ces

    pauvres hères qui traînent leurs infirmités depuis des années. Il ne

    pouvait tolérer que la mort déchire le tissu de tendresse tissé au fil

    des jours entre une veuve et son fils unique. Comment se réjouir du

    soleil qui inonde les champs de blé et les vignes tandis qu’un aveugle

    jamais n’a vu la lumière ? Ses nuits de prière étaient peuplées par

    tant de boiteux que la musique ne peut faire danser et tant de sourds

    que le chant de l’oiseau n’égaye pas. Il a arraché les barreaux qui

    enfermaient la pécheresse dans un cachot de jugements. Il a rejoint le

    lépreux que la loi et les coutumes avaient mis au ban de la société.

    Il s’est tressé un fouet de cordes pour balayer tous les marchandages

    dont nous badigeonnons Dieu et purifier nos ambiguïtés.

     

    Jésus était un révolté et, comme tant d’autres, il l’a payé de sa vie.

    Il aurait pu se calmer, il aurait dû être plus raisonnable et écouter

    le voix de la sagesse...Non. Rien n’a éteint le feu qui brûlait en

    lui. Il a été jusqu’au bout de sa révolte...à la face de Dieu : " Mon

    Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? " ( MC 15,34 ). Il

    pouvait bien crier vers Dieu, lui qui avait pris la vie au sérieux. Il

    avait le droit de faire entendre sa question, lui qui avait tout misé

    dans l’aventure. Ses mots sonnaient vrai. Sa plainte était justifiée.

     

    Écoutez son cri qui ne fait qu’un avec toutes les misères du monde,

    avec toutes les angoisses et les déceptions humaines. Écoutez-le qui

    expire au coeur de toutes nos détresses, dans notre nuit de solitude.

    Entendez le cri de cet homme aux prises avec le mal et la mort.

    Écoutez l’oiseau blessé et recueillez la fleur coupée...

     

    Mais dans ce cri jeté à la face de son Père, il y a la Foi, la vraie !

    Ne faut-il pas beaucoup de confiance pour crier à quelqu’un sa révolte

     ? Peut-on mettre à nu sa douleur devant n’importe qui ? Jésus savait

    bien que Dieu ne peut pas nous abandonner, même si toutes les

    apparences sont contre nous, car il est un Dieu de fidélité. Et Jésus

    a fait confiance, nocturnement, au coeur même de sa révolte. Une foi

    obscure et sourde palpite et gronde dans son désespoir. Déjà une

    lumière s’annonce à l’aurore de l’horizon. Et le matin de Pâques ne

    l’a pas déçu. Jésus a eu raison de crier vers Celui-là. Car Il écoute

    la colère de l’homme et Il n’est pas insensible. Jésus savait ce qu’il

    faisait en soupirant vers son Père.

     

    La révolte habite toujours la foi. Car la foi est un refus de ce monde

    abîmé, refus plein d’une confiance parfois douloureuse, toujours

    mystérieuse. Et Dieu répond. Souvent il semble n’y avoir que le

    silence, un silence long comme un samedi-saint coincé entre la douleur

    de la Croix et la joie de Pâques. Mais Dieu répond toujours.

     

    La foi est pour les révoltés. Elle vibre au coeur de notre sédition

    contre toutes les limites et tous les esclavages qui nous enserrent.

    Elle naît lorsque la tempête de nos cris et de "nos poings

    d’interrogation " bondit sur la plage de Dieu et que les vagues de

    notre véhémence viennent battre de plein fouet les rivages célestes.

    Nous avons raison de ne pas nous résoudre à la mort de l’aimé. Nous

    avons raison de ne pas accepter ce monde d’injustice. Si Dieu est

    Dieu, il ne peut tolérer la solitude de tant d’esseulés ni les

    tortures des innocents. Est-il possible que Dieu ne soit pas du côté

    de tous les révoltés et des maquisards de l’Espérance ? Notre révolte

    est celle même de Dieu. " La foi, disait Karl Barth, est un désespoir

    confiant ".

     

    Il n’y a pas de foi sans révolte. Mais, il n’y a pas de révolte sans

    passion de vivre. La Foi est une révolte. Mais au nom de l’Amour et

    non pour se hisser sur le podium. Nous devons d’abord chercher le

    Bonheur des autres. C’est l’amitié pour eux qui nous fait prendre le

    chemin de l’Espérance. La seule manière de se sauver est de sauver son

    frère. Il n’y a d’accomplissement que dans l’Amour et le salut de

    tous. Notre Foi , au coeur même de nos reproches peut faire vivre les

    autres. Puissent les non-croyants entendrent nos cris qui battent à

    l’unisson de leurs révoltes à condition que nous acceptions nos

    différences pour devenir ensemble des combattants de la vie afin de

    construire une civilisation de l’Amour basée sur le respect de la

    dignité Humaine.

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Cette sérénité que nous cherchons tant sur terre.

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    La prière est cette rencontre mystérieuse avec Dieu qui nous répond par des signes quotidiens. La prière est cette certitude que l'Amour détruit toutes les forces de mort qui nous habitent. Cette respiration de l'âme est aussi nécessaire que le besoin de manger. L'Esprit ne peut apporter Ses fruits que si, nous Lui demandons dans un total abandon. La prière est effectivement la part importante de la personnalité du chrétien. C'est ce qui le différencie du païen qui ne croit qu'en ses propres forces. Regardons autour de nous, certaines personnes semblent habitées par un rayonnement dont nous savons la provenance et que nous envions secrètement. La joie est le fruit délicieux de leur présence. Une joie que nul ne pourrait ravir tant elle demeure ancrée dans les tréfonds de leur âme.

     

    Prier, n'est pas anodin, c'est la recharge en énergie divine de l'individu fatigué. A condition de remettre son destin entre les mains de Dieu-Amour. Cela, ne veut pas dire ne plus rien faire et attendre que Dieu agisse à notre place. Cela veut dire que Dieu nous donne Tout Son Amour et Sa force pour que nous transformions le monde. Cependant, il est des situations, je pense aux terribles maladies, où notre action demeure vaine, Dieu intervient alors silencieusement pour nous dicter les gestes et attitudes à faire.

     

     Je fus confronté à cette terrible situation, ma mère étant très malade, je priais pour demander à Dieu la Force de tenir pour l'accompagner vers la demeure du Père. Sa mort à 50 ans fut ressentie par la plupart des membres de la famille, telle une défaite. Je l'ai accompagnée durant un mois, jour et nuit, et j'ai répondu qu'elle était entrée dans la Paix.

     

    Cette sérénité que nous cherchons tant sur terre, elle l'a retrouvée dans cette communion avec Dieu. Souvent, nous en voulons à Dieu de nous enlever des êtres chers. Et pourtant, Dieu-Amour nous accompagne dans nos détresses. Notre aveuglement face à la souffrance est compréhensible mais, le chrétien sait que Dieu Lui tend la main.

     

     Chaque jour, dès que le soleil se lève, je dis à Christ : Je t'Aime et cette journée est la tienne pour te servir !. Quelle joie m'envahit lorsque je lis la Bible et tombe sur un passage qui me fait entrer en prière. Sans la prière, notre vie n'aurait aucune saveur, elle n'aurait point le parfum subtil de Dieu à nos côtés. Les premiers chrétiens, tel que Paul, l'avaient bien compris. Frères et Sœurs que nos vies soient un hymne de prières et de grâces. Un indicible Témoignage de Joie et de Force vécues dans le cœur de Christ.

     

     L'Amour doit toujours guider nos pas vers l'Éternel, ainsi notre existence aura la beauté d'une symphonie dont on ne peut se lasser d'écouter les harmonies. Oui ! s'abîmer dans la prière c'est se construire, chaque jour dans l'Amour.

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Sur le chemin de la liberté intérieure.

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    Ne permettez jamais à l’opinion des autres de façonner l’opinion que vous avez de vous-même ! C’est donner bien trop de pouvoir aux autres.
    Si personne n’apprécie votre valeur, c’est le problème des autres, et leur perte, à moins que vous ne souscriviez à leur opinion !
     
    Être rejeté et méprisé signifie que les autres n’ont pas la capacité de voir à l’intérieur de vous, ni de comprendre la signification réelle de vos paroles, ni d’apprécier la douceur avec laquelle vous auriez aimé les toucher. Ils ont cru à un mensonge à votre égard; veillez à ne pas y croire vous aussi !

     
    Nous ne devons jamais permettre à qui que ce soit de réglementer notre existence. Nous sommes uniques dans notre structure génétique et uniques dans notre pensée. Bien-sûr, cela n'exclut point les autres mais, les jugements ne devraient plus être de rigueur. Qui a le droit de se positionner juge d'autrui ?
     
    Je préfère les conseillers bienveillants qui vous font avancer sur le chemin de la liberté intérieure.
    Ces Maîtres spirituels détachés de leurs ambitions personnelles, tels que Guy Gilbert, l'Abbé Pierre, Stan Rougier et bien d'autres, pour les chrétiens. Il en existe à foison dans toutes religions. Trouver le Témoin qui dynamisera notre Vie est essentiel aussi bien pour les Adultes que pour les Jeunes. Nous avons besoin d'un regard extérieur qui ne juge jamais pour construire notre destin.
     
    L'opinion des autres ainsi glissera sur notre peau telle, une mauvaise pluie. Les Jeunes ont besoin de commencer leur devenir en s'identifiant à un être ayant des valeurs qui transpirent, l'exemple incarné. Et les Adultes également pour ne pas laisser sombrer leur destinée dans les mains d'un Hasard aliénant.
     
    Mais, nous devons dépasser nos Maîtres pour acquérir notre vraie personnalité et assumer notre existence. Ce n'est pas le culte des idoles, c'est la nécessaire transmission des savoirs et des connaissances pratiques pour réaliser notre propre Humanité. Le monde a besoin de Témoins qui remuent les consciences et donnent à chaque être une colonne vertébrale solide pour affronter les adversités.
    Puisse-t-il devenir réalité ce voeu que je formule pour tant de personnes désespérées et notamment les ados qui ont besoin d'Êtres de Lumière pour réaliser leurs rêves.
     
    Bruno LEROY.
    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com
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  • Je ne suis qu'un éducateur spécialisé qui vit dans la rue

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    Je suis éducateur spécialisé. Ma spécificité ainsi que celle de mes adjoints est de travailler dans le rue. Notre pratique éducative, je la nomme " pratique de désinstitutionalisation ". Nous sommes amenés à rencontrer les jeunes les plus marginalisés parmi ceux qui vivent dans la rue : ce sont ceux qui refusent, n’osent pas, ne peuvent plus aborder les institutions, y compris celles qui pourraient leur venir en aide.

     

    Cette " désinstitutionalisation " signifie : c’est en tant qu’individu que je vais au devant d’eux, sans masque, sans me réfugier derrière ma fonction d’éducateur. Ce n’est pas parce que je suis mandaté pour m’occuper d’eux. Je travaille avec eux sur le principe de la libre adhésion, de la disponibilité, et une forte éthique qui vise à créer une relation de confiance.

     

    La disponibilité signifie que la galère ne s’arrête pas à 19 heures pour reprendre à 8 heures le lendemain, mon action non plus. Cela signifie que galère et coups durs peuvent arriver le week-end !

     

    La relation de confiance est primordiale, base constitutive de la relation éducative qui permet au jeune de progresser. Cette relation de confiance en rue, doit être totale. C’est pour cela que dans le temps passé avec un jeune, il ne s’agit pas d’une relation d’un éducateur avec ses " clients ". C’est la rencontre d’un homme adulte avec un garçon ou une fille désemparé ( e ), victime de son comportement de violence et de son rejet des autres. C’est une relation entre deux êtres humains, entre deux noms, entre deux reconnaissances de l’autre. Ce qui détermine l’évolution des actes éducatifs, ce sera la relation entre deux amis, seul type de relation qui vaille la peine d’être vécue pour celui ou celle qui doute de tout.

     

    Nous sommes loin des éternels débats sur : " Faut-il dire ou non que nous sommes éducateurs ? ... cacher que nous touchons un salaire ? ". Quand la relation de confiance est née, elle balaie ses préoccupations qui ne sont souvent que prétextes à ne pas s’engager. Même problème avec les débats : Vie privée, vie professionnelle ou disponibilité, jusqu’où ?.

     

    Souvent, il nous faut des mois pour entrer en contact avec les jeunes, tant est grande leur méfiance, tant est solide leur système bien compréhensible de défense. Par notre présence quotidienne, discrète, par notre absence de questions, par notre acceptation de ce qu’ils sont, la relation se crée à l’étonnement des jeunes et de nous-mêmes. Ce n’est pas avec un jeune délinquant , un jeune toxicomane que je parle, que je mange, que je bois un coup ou que j’invite à une fête entre amis, c’est à Pierre, Paul, Alim.

     

    Ces actes éducatifs peuvent paraître simples quand on parle à l’heure actuelle de réinsertion, travail, de cette normalité, but suprême à atteindre dans notre société. Mais ces actes éducatifs simples sont primordiaux, ils sont là avant le reste ( par exemple l’entrée dans un dispositif de réinsertion ) et garantissent peut-être sa réussite.

     

    Ce travail éducatif simple, c’est le partage vécu, la création de souvenirs positifs, bêtement heureux, la constitution d’une autre histoire qui ne sera pas faite que d’échecs. C’est la valorisation des capacités du jeune, surtout celles les plus endormies. Il s’agit de casser les barrières faites de peur et de méfiance, souvent légitimes, ne serait-ce qu’en montrant qu’un adulte " normal " peut casser les siennes pour aller au devant de lui sans s’arrêter aux étiquettes qui jalonnent le discours du travail social.

     

    Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir un être qu’il ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre, de violence d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune. Cette reconnaissance intégrale des jeunes, je la vis au quotidien depuis plus de 35 ans. Elle devrait règner partout où les relations humaines semblent amputées par des tabous, des silences malsains, des situations inextricables de ressentis etc...Elle n’est pas la spécialisation officielle de l’éducateur. Cette reconnaissance de l’autre est une façon de vivre en acceptant et surtout en intégrant les différences. Toutes les différences qui pourraient gêner notre bonne conscience.

     

    Demain sera la société du rejet ou de l’acceptation inconditionnelle de l’autre à la seule condition que cette relation soit basée sur le respect. Accepter ne signifie pas tout accepter mais se mobiliser pour que la tolérance ne demeure point un vain mot dans un vieux dictionnaire. Nous sommes responsables des relations que nous entretenons avec autrui et notamment les jeunes. Lorsque nous aurons compris cela, nous aurons tout compris ! Les éducateurs n’ont pas le monopole de la prise en considération des jeunes, c’est l’affaire de tous, là où nous vivons, de porter un autre regard sur leur réalité et leur univers afin de mieux nous intégrer. Oui, il s’agit de nous intégrer à leurs paradigmes sinon, nous sommes les inadaptés sociaux qu’ils n’attendent plus et qu’ils ne veulent pas reconnaître. L’insertion n’est pas toujours là où on l’attend puisqu’il s’agit aux adultes de faire le premier pas pour leur accorder de la reconnaissance. Car être reconnu sans condition, c’est commencer à exister !.

     

     Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • QUI POURRA DÉVOILER AUX JEUNES LE SENS DE LA VRAIE VIE ?

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    En tant qu’éducateur ou simple Citoyen, je me plains, comme beaucoup, du manque de repères de nos sociétés modernes. Les Jeunes et moins jeunes d’ailleurs, éprouvent un total et Absolu désarroi face à un monde qui a perdu ses valeurs spirituelles. Quand, je parle de spiritualité, j’évoque aussi bien l’Art, la poésie, la musique et diverses perceptions de notre environnement qui nous permettent de ...nous ressourcer en son sein.

    Qui nous donnent aussi l’opportunité de mettre de la légèreté dans nos vies. Nos sociétés contemporaines sont en manque de repères et c’est un euphémisme de le dire.

    Je ne suis pas contre les combats qui grandissent l’Homme, puisque je suis le premier à me lever.
    La Foi en Dieu-Amour n’est liée à aucune idéologie : elle se vit pour en donner Témoignage ! Que nous ayons des sensibilités différentes sur les politiques de notre Pays, très bien, c’est le mécanisme de la démocratie en marche.

    Pendant que nous tergiversons, les Jeunes nous regardent. Ils se disent que les adultes se battent entre-eux pour des futilités. Et comme, ils ont raison, ne trouvez-vous pas ?

    L’important, voire l’essentiel est de vivre notre Amour de Dieu dans la prière afin de devenir des combattants de l’Espérance en ce Monde. La Bible n’est pas un programme politique au sens où nous l’entendons. Remettons de l’Amour, de la la Liberté avec pour épouse la Vérité du Christ, au coeur de nos existences.

    Cessons, Frères et Soeurs de combattre le vent qui s’échappe entre nos doigts. Soyons rayonnants de la Lumière de Dieu auprès de tous ceux et celles qui nous rencontrent. Notre Amour ne saurait subir nos incohérences.

    Les Jeunes et les plus meurtris de notre société attendent de nous que nous vivions librement notre Foi sans faillir. Sans prosélytisme, évidemment. Ils attendent que nos convictions traversent leurs coeurs. Dès qu’un Homme, affirme haut et fort ses principes qui lui permettent de donner sens à sa vie ; nous hurlons qu’il est conservateur et ne l’acceptons pas. Dès que nous évoquons les problématiques de violences, d’incivilités de nos sociétés, nous hurlons que nous sommes en manque de repères. Tout cela, n’est-ce point le summum de notre individualisme qui veut s’affirmer ?

    Il est urgent de montrer l’exemple aux Jeunes d’une cohérence de vie collée à la peau de notre Foi. Nous sommes en train de montrer le contraire...

    Nos Jeunes se fichent pas mal de nos idéologies, ils veulent vivre dignement, tout simplement. La question que je me pose est celle du petit enfant qui dit à sa maman : pourquoi, toi et papa vous vous battez tout le temps ? Pourquoi, nous adultes, ayant l’ossature d’un vécu riche en expériences, ne sommes nous point des transmetteurs de Paix et de cohérence ? Tout simplement en vivant dans les bras de Dieu pour entendre les gémissements de l’Esprit-Saint qui nous indique le chemin au quotidien. Pour le bien-être de notre Humanité. Plus jamais la guerre mais, la construction d’une vie donnée aux autres par la force de convictions qui nous habitent et le la tendresse d’Amour du Christ qui loge dans nos moindres respirations.

    Donnons une âme à ceux et celles qui croient l’avoir perdue alors qu’elle sommeille seulement. Donnons un Souffle à notre militantisme chrétien pour exprimer la Beauté de la vie!
    Oui, donnons le Don de nous-mêmes aux autres et nous serons dans la droite ligne de l’Évangile qui nous donne en retour des valeurs immuables ! Merci pour tous les pauvres de la Terre et les jeunes qui se demandent qui pourra leur indiquer, leur dévoiler le sens de leurs propres existences. Non, plus jamais la guerre mais, l’Amour entre nous, dépassant nos différences !


    Bruno LEROY
    Source  http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com
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  • Tomber amoureux c’est laisser s’abattre le mur qui sépare les individus.

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    L’amour, acte révolutionnaire pour l’individu et la société, voilà qui peut surprendre ! L’amour comme acte révolutionnaire, pour l’individu mais aussi contre le système capitaliste et patriarcal. L’amour est un art et à ce titre nécessite connaissance et effort, alors que la plupart des gens le considèrent comme un effet du hasard, une chance.


    On pense habituellement que le problème essentiel est d’être aimé et non d’aimer. On pense aussi qu’en amour l’important, c’est de trouver le bon objet et non d’avoir la faculté : deux personnes tombent amoureuses « lorsqu’elles ont le sentiment d’avoir découvert le meilleur objet disponible sur le marché, compte tenu des limitations de leur propre valeur d’échange ». Il existe également une confusion entre tomber amoureux et être amoureux. Tomber amoureux c’est laisser s’abattre le mur qui sépare les individus, c’est un miracle de soudaine intimité facilité par la consommation sexuelle. Mais ce type d’amour est éphémère, l’intimité perd son caractère miraculeux, antagonismes et déceptions reprennent le dessus. Alors que les témoignages accablants montrent la difficulté d’aimer, on a coutume de considérer qu’il n’y a rien de plus facile et que nul n’a apprendre sur le sujet. Or l’amour est un art qui nécessite de maîtriser la théorie et la pratique, il doit devenir la préoccupation ultime de l’individu.


    « L’homme est vie consciente d’elle-même », de sa solitude, de sa séparation, de son impuissance devant les forces de la nature et de la société". L’expérience de la séparation d’avec la nature est source d’angoisse et suscite un sentiment de honte et de culpabilité. Dès lors comment surmonter cette séparation et trouver l’unicité ? La première solution partielle se trouve dans les états orgiaques (abolition du moi séparé ). Les rituels dans les tribus primitives font apparaître une exaltation collective, une fusion au groupe au cours de laquelle le monde extérieur disparaît. Ces orgies sexuelles permettent d’atteindre un orgasme amenant à l’état d’extase.


    Ces rituels sont admis par le groupe et ne suscitent ni angoisse, ni culpabilité. Alors que dans une société qui a renoncé à ces pratiques, ceux qui s’y adonnent (en se réfugiant dans l’alcool ou les drogues ) se sentent encore plus angoissés quand l’expérience prend fin. Quant à ceux qui recherchent l’orgasme sexuel pour échapper à l’angoisse de séparation, l’acte sexuel ne comble la distance entre les individus que pour un instant, ils se retrouvent ensuite avec un sentiment croissant de séparation.« Toutes les formes d’union orgiaques ont trois caractéristiques : elles sont intenses, même violentes ; elles mettent en jeu la personnalité totale, esprit et corps ; elles sont transitoires et périodiques ». La seconde solution partielle se trouve dans le conformisme. L’union au groupe constitue un moyen de surmonter la séparation : « c’est une union où, dans une large mesure, le soi individuel disparaît, et dont le but est d’appartenir à la foule. » Par peur d’être différent les gens veulent se conformer à un degré bien plus élevé qu’ils n’y sont contraints. Ils se contentent de manifester leur différence sur des points mineurs".


    Dans la société capitaliste, l’égalité des individus devient une égalité d’automates, d’hommes faisant les mêmes choses, ayant les mêmes idées et les mêmes sentiments. L’égalité des femmes a ainsi été pervertie, celle-ci se paie par l’élimination des différences : la polarité des sexes est entrain de disparaître. « Le processus social requiert la standardisation de l’homme, et cette standardisation, on l’appelle »égalité".


    L’union par conformisme est dictée par la routine mais suffit rarement à calmer l’angoisse de séparation. Elle concerne surtout l’esprit et peu le corps. Son seul avantage est d’être permanente. La troisième solution partielle se trouve dans le travail créateur où la personne s’unit avec son matériau. Mais dans le système économique, le travailleur devient un appendice de la machine ou de l’organisation bureaucratique, il n’y a plus de vrai travail créateur. L’amour est la seule solution humaine. « Le désir de fusion interpersonnelle est le plus puissant dynamisme en l’homme ». L’amour est la réponse plénière au problème de l’existence mais de quel amour s’agit-il ? Il existe des formes imparfaites de l’amour, par exemple l’union symbiotique. Il s’agit d’unions dont le modèle est la relation mère-foetus. La forme passive se trouve dans le masochisme et la forme active dans le sadisme.


    L’amour n’est une activité libre que s’il consiste essentiellement à donner, non à recevoir, sinon il s’agit d’une « passion » résultant d’une motivation inconsciente. Le don constitue la plus haute expression de la puissance : « donner est source de plus de joie que recevoir » parce qu’il exprime de vitalité. La sphère la plus importante du don ne se situe pas dans les choses matérielles mais dans les relations humaines : donner de sa vie. Celui qui donne ainsi de sa vie« enrichit l’autre, il en rehausse le sens de la vitalité en même temps qu’il rehausse le sien propre ». Dans le don, chacun est reconnaissant à l’autre de la vie qui naît pour les deux.


    La capacité d’amour en tant que don, nécessite d’avoir surmonté la dépendance, le narcissisme, le désir d’exploiter et d’avoir acquis la foi en ses propres possibilités. Si ces qualités ne sont pas acquises la personne a peur de se donner, donc d’aimer.


    D’autre part, le refus du don dans la relation, car pour pouvoir donner, il faut que ce don soit accepté par l’autre, comment donner à celui qui refuse ? Accepter le don, l’amour de l’autre, c’est déjà aimer, donc donner. L’amour est sollicitude, responsabilité, respect et connaissance. « L’amour est une sollicitude active pour la vie et la croissance de ceux que nous aimons. »


    Le désir d’union repose également sur un besoin biologique : l’union des pôles masculin et féminin. Le mythe des êtres androgynes primitifs est l’expression de cette recherche de l’unité perdue. Cette polarité est à la fois extérieure : recherche de l’autre pour trouver l’union, mais aussi intérieure. Au niveau physiologique, hommes et femmes possèdent des hormones du sexe opposé, psychologiquement ils sont aussi bisexués. Hommes et femmes ne réalisent leur union intérieure que par la conjonction de leur pôle masculin et féminin (pénétrer et recevoir ). Le rapprochement avec les idées de JUNG sur « l’anima » et « l’animus » est en ce domaine assez saisissant, tout comme la parenté avec des philosophies beaucoup plus lointaines : tantrisme, taoïsme, des convergences riches de perspectives apparaissent dans ce domaine des pôles intérieurs masculins et féminins.


    L’amour érotique bien qu’exclusif ne saurait être un égoïsme à deux, il doit aussi comporter une dimension d’amour fraternel, pour s’ouvrir aux autres. L’amour érotique est à la fois attirance individuelle unique et aussi acte de pure volonté.

    L’amour de soi ne doit pas être confondu avec le narcissisme qui représente le premier stade du développement humain, celui qui régresse à ce niveau est incapable d’aimer. L’amour de soi est souvent assimilé à l’égoïsme, celui-ci traduit-il réellement un souci de soi-même ?


    En fait l’amour est indivisible, il concerne à la fois les autres et soi : « si quelqu’un est capable d’amour productif, il s’aime également, s’il ne peut aimer que les autres, il n’aime en aucune façon ». La personne égoïste se hait elle-même, elle est vide et malheureuse, « avide d’arracher à la vie les satisfactions qu’elle pourrait obtenir si elle n’y faisait elle-même obstacle. »

    L’amour est une expérience personnelle qu’il nous appartient de réaliser par nous-mêmes. Pour ce qui est de l’art d’aimer, ceci signifie que quiconque aspire à devenir un maître dans cet art doit commencer par pratiquer la discipline, la concentration et la patience dans chaque phase de sa vie. La discipline ne doit pas être une règle pénible, imposée mais ressentie comme un style de vie. Pour pratiquer la concentration, il faut apprendre à rester seul avec soi-même, c’est une conception essentielle de l’aptitude à aimer : faire le vide en soi-même pour respirer dans la prière.


    Se concentrer signifie aussi savoir écouter, "vivre pleinement dans le présent, dans le ici et maintenant, sans penser à ce que l’on fera par la suite. Nous devons aussi avoir foi en nous-mêmes, en ce noyau immuable de notre personnalité. Seul celui qui a foi en lui-même, en Dieu, peut avoir foi dans les autres et dans leurs virtualités. Enfin « pour aimer, comme pour se laisser aimer, il faut avoir le courage de juger certaines valeurs, comme étant d’importance ultime et alors de faire le saut et de tout miser sur elles. »


    Le système accepte toutefois une certaine dose de non-conformisme et cantonne l’amour dans un rôle marginal. Dès lors si l’on prend l’amour au sérieux en le considérant comme la seule réponse rationnelle au problème de l’existence, on est forcé de conclure que des changements importants et radicaux dans la structure de la société sont indispensables pour que l’amour devienne un phénomène social, et non plus marginal, hautement individuel.

      

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Ces autres qui deviennent vite des étrangers tant ils nous ressemblent peu.

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    Tout donner par Amour d’autrui et s’effacer lentement pour laisser place à la Liberté.

     

    Ne sont-ce point les fondamentales règles de l’Éducation ?

     

    Le Christ nous invite donc à devenir les éducateurs des uns, des autres. Pour nous mettre au service de notre humanité. Quel beau programme de Vie !

     

    Et pourtant, combien d’abnégations ne faut-il point pour parvenir à ce champ de conscience. Non pas se renier soi-même, tel un être abject. Mais, s’oublier pour être entièrement disponible aux autres. Nous avons tous et toutes des potentialités qu’il nous faut partager. Il nous faut offrir les plus splendides émeraudes de nous-mêmes. Ne pas vivre un repli destructeur où seul notre ego, notre individualisme trouverait sa raison d’être. D’ailleurs, si tous les hommes et femmes se conduisaient de cette façon, notre Terre bien aimée disparaîtrait, assassinée par note égoïsme. Nos formons une société et à ce titre, nous avons le devoir vital de nous préoccuper des autres. Ces autres qui parfois, nous font peurs car, ils n’ont pas les mêmes repères, valeurs que nous. Ces autres qui deviennent vite des étrangers tant ils nous ressemblent peu. Et pourtant, Dieu-Amour a créé un monde en couleurs avec des diversités qu’il nous faut découvrir.

     

    Si nous étions moins sur la défensive de toujours vouloir protéger notre territoire, nous serions plus ouverts. Oui, ouverts au Vent de l’Esprit qui passe souvent près de nous et dont nous ignorons trop souvent la Présence.

     

    La peur est la conséquence de l’ignorance. L’ouverture d’esprit est l’origine de la confiance. Il nous faut choisir entre une existence médiocre et une vie enrichissante. Enrichie par le flux et le reflux des marées humaines. Il nous faut choisir entre vivre mourant ou mourir en vivant. Je m’explique...Si, la vie est une chambre où vous dormez pour échapper à ce besoin vital de vous faire violence pour aller vers les autres, alors vous êtes un mort-vivant. Si, au contraire le soleil dont vous illuminez chaque être pour semer de la joie, par votre seule présence à leur service, vous mourrez à vous-même et votre égoïsme légendaire également. Vous serez réellement vivants ( tes ) pour accueillir chaque Humain comme un Don de Dieu-Amour. Chaque personne est un ange qui frappe à votre porte, ne refermez pas trop vite la possibilité de vous rendre visite.

     

    Dieu est Présent en chaque être Humain, du plus fragile au plus fort, et ce serait déshonorer Dieu que de le rejeter. Une main tendue, une aide ponctuelle, une écoute des problèmes d’autrui, ont fait des miracles. Nous le savons et pourtant, nous restons sur nos gardes, tels des païens n’ayant aucune confiance en Christ.

     

    Nous ne sommes pas assez habités par Lui pour devenir audacieux. Et pourtant, nous le savons, si nous voulons mettre l’évangile dans nos vies, il nous faudra franchir le pas. Pour cela, la prière deviendra notre Force quotidienne, nous permettant de tout affronter. Il faut, que nous entrions dès ce jour dans cette prière de supplication pour demander à Dieu de nous indiquer le chemin. Je suis le chemin, la Vérité, la Vie. Nous ne pourrons rien faire de valable sans sa présence conseillère et protectrice. Bannissons nos peurs et notre égoïsme et allons vers les autres pour les aider aussi à aimer la Vie. Sans eux, nous ne sommes rien. Sans Christ, nous ne sommes rien. Pourtant, c’est Lui qui nous conduit vers autrui lorsqu’une personne est dans le besoin. N’ignorons pas non plus Ses appels. Nous risquerions de rater définitivement notre vie pour ne pas l’avoir partagée. La Vie appartient à Dieu, il est légitime que nous faisions quelques cadeaux de ce Bonheur qui hante nos cœurs. Amen !

     

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • Une insoupçonnable jovialité.

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    ( Photo : Bruno LEROY )

     

     

    Ce matin, un ami que j’aime particulièrement à la fois pour son intégrité et son sens immuable de l’amitié ainsi que pour sa profonde spiritualité, me posa cette question, comment fais-tu pour écrire tant et ajuster ton travail ?

    Vaste question à laquelle, je n’ai jamais su répondre moi-même.

    J’écris depuis l’âge de neuf ans et j’ai commencé à publier mes premiers livres à seize ans.

    A cette époque, je me destinais à la prêtrise  mais, l’amour d’une femme vint métamorphoser ma Vie.

    Tout cela est dans le dessein bienveillant de Dieu, j’en suis certain !

    Je vais vous exprimer pourquoi, je parais parfois si certain de mes dires.

    Tout cela arrive peu de temps après une prière issue des entrailles. Une circonstance, un événement font que logiquement, je n’aurai jamais rencontré cette personne ou fait telle action. Là, je ne puis croire au hasard, car lorsque cela fait partie de la Volonté de Dieu, la situation perdure dans le temps, sinon elle s’efface en quelques semaines.

    Tout m’est venu comme une respiration et il demeure difficile d’expliquer pour quelle raison étrange nous respirons. Pour vivre, pour aimer la vie ses soleils et ses pluies.

    Aujourd’hui, je me suis promené dans la Forêt embaumée de ses parfums de printemps presque naissant. Après, un ciel clément vint la pluie.

    Je ne pus m’empêcher de penser à Saint François. Allez savoir pourquoi ? !

    Et je murmurai dans mon âme ces modestes paroles :

    Ô ma sœur la pluie viens purifier de tes cristaux  immaculés  mon corps souvent blessé par les colères,

    Mon frère le soleil étant parti pour un destin lointain, tu peux me chanter sur les feuilles tremblantes un chant sacré sur les touches d’ivoire de ton piano.

    Puis, je sentis mon frère le vent danser dans les cheveux des arbres comme pour me faire sourire d’émerveillements disparates.

    Je le sentais me caresser la joue avec cette tendresse que Dieu seul peut avoir.

    Merci frère vent de me donner un avant-goût des frémissements de l’Esprit.

    Et le soleil revint tel un matin qui se lève au dessus de tout le monde.

    Merci frère soleil de scintiller si chaudement dans ton duvet de ciel bleuté.

    Puis, je repartis pour renter dans mon appartement où le bruit tue le silence. Mais, je sais intérieurement que le silence m’habite lorsque je le désire. Nous ne sommes pas des marionnettes entre les mains du Christ. Comme Lui-même ne l’était pas entre celles du destin.

    Il a donné sa vie pour que nous cessions d’avoir peur de cette terrifiante mort qui semble nous empoisonner à partir d’un certain âge. Pour tout vous dire, je me fiche de la mienne, mais celle des autres m’attriste toujours.

    Enfin, je ne vais pas finir sur une fausse note de morbidité.

    Je suis heureux de travailler dès demain pour me mettre au service des plus pauvres. Et je serai également heureux de rentrer pour savourer la splendeur de notre couple qui jamais ne succombe dans la routine. Ah ! oui, je suis heureux de vivre avec cette joie toujours collée à la peau. Une insoupçonnable jovialité. Pourquoi, parce que le bonheur ne vient pas seul et qu’il faut se battre pour l’acquérir et le garder. Non par volontarisme mais par un changement de regard sur l’existence. Contempler la pluie et le soleil puis s’émerveiller de ce qu’ils sont.

    Je vous souhaite une semaine où la lumière de la vie jaillira du tréfonds de votre âme.

    Je vous souhaite d’aimer à tord et à travers, envers et contre tout, en sachant que vous n’êtes pas seul sur terre. Vous avez le Christ, des Amies ou des personnes qui sont dans les mêmes conditions. L’Union fait l’Amour !

    Bienheureuse semaine vécue dans le cœur invincible de l’Amour !

    A Toutes et Tous, vous habitez au creux de mes pensées et prières !

     

    Bien Fraternellement, Bruno.

    UDP. QDVB.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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