• Journée de ressourcement franciscain

    avec Suzanne Giuseppi Testut, ofs - France

    Le 13 octobre 2010 au Monastère Sainte Claire

    Sherbrooke Qc.

     

    Thème de la rencontre :

    « Poussé par l’Esprit, François d’Assise apprend
    à déposer sa vie entre les mains du Christ ». 

     

    La conférencière :Suzanne-Sherb-13-10-10--1--copie-1.JPG

    Suzanne n’est pas seulement  une conférencière, bien qu’elle ne manque pas de mots pour faire passer le message, un message vécu.   Elle est témoin et ce qu’elle dit rayonne dans tout son être.  Ce qu’elle nous partage est enraciné  dans les Écritures et la tradition des Pères de l’Église.  Elle nous amène à découvrir  que le fardeau le plus lourd peut se transformer en joie à condition de le déposer sous le regard du christ, dans une totale confiance. Personne ne peut rester insensible devant cette femme.  Elle s’est nourrie de la Parole de Dieu et elle a été pétrie par la vie  et les relations humaines.

     

    La déposition

     

    Suzanne-Sherb-13-10-10--2-.jpgAvant la conférence, plusieurs participants se demandaient bien discrètement, quelles richesses spirituelles pourrons-nous retirer de « la Déposition », ce qui était le thème de la rencontre. Dès le début, nous avons été entraînés dans une voie d’initiation au chemin spirituel avec François. 

     

    Déposition, déposer…« pas de plus grande preuve d’amour que de « déposer sa vie ».  Comment entrer dans l’action de déposition?  Il n’y a pas de technique. C’est entrer dans une dynamique de l’Esprit.  Ne pas confondre avec « lâcher prise ».  C’est différent : « Lâcher prise » est un mot fréquent.  C’est le fait de notre volonté, une attitude utile, nécessaire mais ce n’est pas une attitude en Christ.  On décide de lâcher prise et nous savons qu’à force de vouloir, parfois, au risque même de nous épuiser. La Déposition est une attitude évangélique lié au repos dans l’Évangile, fruit Suzanne-Sherb-13-10-10--3-.jpgde la grâce. Toute acte de déposition s’appuie sur l’Écriture Mt 11,28-30, « Venez à moi vous tous qui êtes surchargés et je vous donnerai le repos.  Vous trouverez le repos de vos âmes car mon fardeau est léger. C'est le geste de la fatigue qui nous oblige parfois à poser notre fardeau devant quelqu'un. Se laisser porter, rattraper, conseiller, réajuster, consoler.

     

    C’est ce qui nous oblige de poser notre regard sur quelqu’un. C’est le geste de confiance, de relation. 

    Il y a une grande part d’abandon et d’humilité dans cette attitude.  On va beaucoup plus loin que lâcher prise où on s’appuie sur ses propres forces.  Dans la déposition, on s’appuie sur le Christ.  C’est la réponse aux gens fatigués : « Arrête, va devant le Seigneur, va te reposer en lui. Se laisser porter, rattraper, conseiller, réajuster, consoler.

     

    François d’Assise  et également Claire d’Assise.

     

    Poussé par l’Esprit, François apprend à déposer sa vie, sa règle, ses frères entre les mains du Christ.  François a compris que « déposer », c’est se convertir continuellement. François aimait énormément la terre sur laquelle nous vivons et nous avons à l'esprit l'image d'un poète. Aspect important.  Ne pas nous en tenir à cette seule vision de François. Ne risquerions-nous  pas de passer à côté de la profondeur de la voie spirituelle qu’il nous propose.  Quelle voie immense! Toute une  vie déposée en Jésus. Un chemin d’abandon, de désappropriation, de décentration de soi. 

     

    François déposait son humanité afin de se laisser décentraliser, aimer.  François acceptait ce renouvellement de lui-même en pSuzanne-Sherb-13-10-10--4-.jpgermanence.  Claire est inséparable de François.  Elle acceptait cette remise en question permanente. Elle savait être humble, simple.  Comme François, elle avait découvert la présence de Dieu dans tous les événements de sa vie. La déposition nous aide à entrer dans cette dépossession C’est un chemin de pacification, un acte de non violence envers soi, envers les autres et envers Dieu. Être franciscain, c’est vivre « déposer sa vie » dans les bras du Christ comme François et vivre en témoins de son amour.

     

    Sœur Lise Hamel MNDA

     La Déposition - *Tu sais bien que je t'aime* (livre) 

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    Élizabeth

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  • l'Ange s'adressant à Zacharie

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  • Son nom sera Jésus

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  • Jésus Fils d'Abraham

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  • Note Pour les gens de la région de Sherbrooke Qc Canada,

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    Sherbrooke le mercredi 13 octobre, Rencontre de ressourcement au Monastère Sainte Claire, 313 Queen, Sherbrooke. Accueil 8h30 fin 16h30, il y aura Eucharistie.  Plus d'information au bas de l'article.

     


    IL FAUT QUE L’AMOUR L’EMPORTE

     

    Nous avons la possibilité d’être heureux et nous choisissons d’être malheureux. Nous avons la possibilité de vivre dans la lumière et pourtant nous tolérons d’être assis dans les ténèbres. L’acte le plus important pour que l’Amour l’emporte, est de changer d’attitude, est d’accueillir le regard de Dieu dans notre cœur et d’accepter son jugement. Dieu ne peut pas ne pas juger, parce qu’il nous aime. Il cherche notre âme et notre cœur sachant mieux que nous ce qui s’y passe et, comme le dit le prophète Isaïe, s’il cherche à nous rencontrer au plus profond de nous-mêmes, ce n’est pas :

    « Pour nous juger sur l’apparence, ni pour se prononcer sur un ouï-dire » mais « pour prononcer avec droiture un jugement sur les malheureux de la terre ». (Is. 11, 3-4)   

    Ainsi, Dieu nous juge avec amour et compassion. Il est l’intime qui, par la lumière de la grâce, nous éclaire sur les réalités de notre vie afin de nous apprendre à être clairs avec nous-mêmes tout en nous évitant de « tatillonner » ou de nous appesantir sur nos péchés. S’il nous regarde et nous juge, ce n’est pas pour nous condamner mais pour accomplir sa miséricorde.

    -         Souvenons-nous de la femme adultère. Selon la loi elle aurait dû être lapidée. Mais Jésus confronte ses accusateurs à la réalité de leur âme en leur disant : « Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » Puis, par sa réponse à la femme : « Je ne te condamne pas non plus », il met sous la lumière de la grâce la réalité de sa vie. Merveilleuse sentence d’amour qui permet à la miséricorde de Dieu de s’accomplir. En effet, lorsque Jésus rajoute : « Va et ne pèche plus », c’est le tourbillon de l’Esprit qui emmène la femme adultère car l’amour de Dieu brûle le péché.

    -         Matthieu était péager c’est-à-dire collecteur d’impôts pour l’occupant romain et donc méprisé par la plupart des juifs. Terrible barrière qui le coupait de Dieu au regard de son peuple. Et pourtant, Jésus l’a appelé. Peut-on sauter ce type de barrière ? Non. Mais l’Esprit Saint, lui, va la brûler.

    -         La femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans était impure aux yeux de la loi. Or, cela n’a pas arrêté Jésus car rien de ce que le Père a créé ne peut être impur. Et Jésus l’a guérie. L’amour a brûlé la distance qui devait la séparer de Dieu.

    -         Marie, après la mort de son frère Lazare, vint déposer sa souffrance sous le regard de Jésus, et Jésus a pleuré. Tout le mystère de la grâce est là. Se mettre sous le regard de Dieu pour demander sa miséricorde, c’est se laisser brûler et émouvoir par l’amour.


    Quelle est notre attitude intérieure ?

    Erigeons-nous des barrières, des haies de cyprès pour bien marquer notre espace entre Dieu et nous ? Dans ce cas, prisonniers de l’organisation de nos pensées, nous enracinons nos certitudes et coupons l’élan de l’Esprit Saint. Cette rigidité spirituelle nous donne l’illusion de pouvoir « posséder » Dieu et, de ce fait, nous empêche de nous livrer au tourbillon de l’Esprit.


    A l’inverse, si nous avons le désir de nous ouvrir à Dieu, nous nous interrogeons sur l’intime de la rencontre et là, ce n’est plus Dieu et moi mais Dieu en moi et moi en Dieu. C’est pourquoi, ayons le souci de nous attacher à cette attitude et de prendre à cœur de vivre dans le recueillement, car Dieu est partout et toujours avec nous, près de nous et en nous afin que nous puissions être toujours avec lui. Pourrions-nous l’oublier ?

    La spiritualité de l’ouverture à Dieu fait ainsi de nous des éoliennes captant le tourbillon de l’Esprit. Que de merveilles nous pourrions vivre si nous nous mettions sous le regard de Dieu ! Aussi, n’hésitons pas, abandonnons les haies de cyprès pour devenir des éoliennes, enrichissons-nous de multiples pales, exposons-les au tourbillon de l’Esprit car, quand l’homme laisse agir en lui l’Esprit Saint, il le révèle, il devient souffle du prophète. L’Amour l’emporte !

     

    Changer d’attitude et s’ouvrir à Dieu.

    La maturité de l’homme dans cette vie est entravée par les passions mais aussi par les conditionnements et par les pressions qu’exercent sur lui les structures et les mécanismes dominants dans les divers secteurs de la société. On peut dire que, dans bien des cas, les facteurs sociaux, loin de favoriser le développement et l’expansion de l’esprit humain, finissent par l’arracher à la vérité authentique de son être et de sa vie – sur laquelle veille l’Esprit Saint – et par le soumettre au « Prince de ce monde ».[1]


    Pour notre malheur, nous résistons intérieurement à l’Esprit Saint. Comme le souligne saint Paul, une sorte de tension, une lutte, une rébellion surviennent alors dans notre cœur et nous maintiennent dans un asservissement alors même que nous nous croyons libres.


    Refusant ou oubliant (notre intentionnalité peut être inconsciente et comme aveugle) de retourner à l’essentiel nous adhérons totalement à la dimension extérieure de notre époque, concrétisée dans le contenu de la culture et de la civilisation, par  les systèmes philosophiques, les idéologies, les programmes d’action et de formation des comportements humains. Nous soumettons notre cerveau à une multitude d’interprétations erronées, de lieux communs, dont il est ensuite difficile, voire impossible de se débarrasser. Nous entrons dans des automatismes qui deviendront vite certitudes nous ôtant tout pouvoir de ferveur ou d’émerveillement, de mansuétude ou de compassion, de pardon et d’amour, en privilégiant une attitude systématiquement critique. De plus en plus ignorants des choses de Dieu, les confusions s’accumulent. Ce n’est plus l’amour qui l’emporte mais l’orgueil.


    « L’homme d’aujourd’hui a pris l’habitude d’être intelligent pour tout, sauf pour les choses de Dieu. Il est une intelligence qui pousse l’homme à l’orgueil : Dans sa « sagesse » l’homme en vient à se glorifier lui-même et à se passer de Dieu. Il est par contre une intelligence qui pousse à l’humilité : prenant conscience de ses limites et de ses faiblesses, l’homme en vient à se confier à Dieu » (Olivier Clément)


    Il faut que l’Amour l’emporte !

    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

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    Vendredi 15 octobre : Fin d’après-midi : Rencontre fraternelle des M.S.A. (Province du Canada).

    Dimanche 17 octobre : Messes de 9h00 ; 9h30 et 10h30 : (Unité pastorale Est Montagne)

    Dimanche 17 au mercredi 20 octobre : 19h30 retraite de l’Unité de l’Est de la Montagne.

    Vendredi 22 octobre : 19h30 : Rencontre avec le Groupe de partage de foi Renouveau- Paroisse de Saint-Constant.


    Samedi 23 octobre : 15h30 : Rencontre à Orléans ONT. Groupe de responsables nationaux de l'OFS (Responsable : Gilles Métivier).

    Dimanche 24 octobre : Visite du Sanctuaire Marie-Reine-des-Cœurs (Chertsey).

    Jeudi 28 octobre : 10h30 : nous aurons la messe à la Résidence Saint Louis et à 14h, une rencontre spéciale conférence sur la spiritualité avec François d'Assise

    Vendredi 29 octobre : 19h30 Café-Rencontre Séminaire de Saint-Hyacinthe avec les couples membres de Week-End Amoureux.

    Samedi 30 octobre : Fondation Père Ménard (40è anniversaire). 10h30 Messe à la Cathédrale Marie-Reine du Monde. Lunch-Conférence à l’Hôtel Reine Élisabeth.


     

     



    [1] Jean-Paul II, l’Esprit Saint dans la vie de l’Eglise et du monde. Paris Tequi, 1986, p.119


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  • Devons-nous en attentre un autre..

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  • DEPOSER ET CHOISIR DE TRAVAILLER AVEC DIEU[1]

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    Chaque fois que la tentation rôde auprès de nous, nous devons l’accepter, non comme un mal ou une calamité, mais comme une situation au cœur de laquelle nous allons pouvoir témoigner à Dieu de notre fidélité et sortir vainqueurs, tel Jésus au désert qui a dit « NON ! » à la tentation.

     

    Voici la très belle réponse de saint François d’Assise à l’un des ses frères :

    « Un frère, qui était la proie d’une tentation, dit au saint, un jour qu’ils étaient seul à seul : ’Père, prie pour moi… car je suis tourmenté au-delà de mes forces …’ Saint François lui dit : ‘Mon fils, crois-moi : c’est pour cela justement que je te considère davantage comme un serviteur de Dieu et tu sauras que plus tu es tenté, plus tu m’es cher. Je te le dis en vérité, personne ne doit se croire serviteur de Dieu, tant qu’il n’a pas traversé les épreuves et les tentations. Une tentation vaincue est comme une alliance que le Seigneur passe au doigt de son serviteur. Certains se vantent des mérites accumulés au cours de nombreuses années ; ils se félicitent de n’avoir pas été soumis à l’épreuve ; qu’ils se disent que c’est la faiblesse de leur âme qui a été prise en considération par le Seigneur : dès avant la première passe d’armes, la peur aurait suffi à les vaincre, les rudes combats sont réservés aux âmes fortes’. »  (Thomas de Celano  Vita Secunda 118)

     

    Bien souvent, il nous arrive de désirer que la tentation s’éloigne de nous. Nous aimerions ne pas avoir à affronter la difficulté. Or, il ne peut en être ainsi. Nos forces spirituelles doivent être mises en action. En effet, comme en témoigne saint François, lorsque la tentation fond sur nous et que nous la surmontons, non seulement nous nous mettons à la hauteur de notre vocation d’homme, mais nous nous rapprochons encore plus de Dieu par ce combat que nous avons mis au service du Tout-Puissant et des hommes.  Le mal que nous avons vaincu dans nos propres profondeurs, dans notre âme, a été vaincu dans tout l’univers.

     

    Il arrive aussi que nous luttions sans relâche et que les forces nous quittent. Dans ces moments là, nous pouvons nous demander : Où est Dieu ? Est-il possible qu’il nous refuse son aide ? Est-il possible qu’il reste indifférent à ce qui nous arrive ? Un exemple de la vie de saint Antoine le Grand nous montre comment un jour, après avoir lutté sans relâche contre la tentation et, comment après l’avoir vaincue, il gisait sur la terre nue. Soudain le Christ lui apparut et Antoine, n’ayant plus de force pour se relever, lui dit : « Seigneur, où étais-tu pendant tout ce temps où les passions fondaient sur moi ? » Et le Christ lui fit cette réponse : « J’étais invisible auprès de toi, prêt à m’engager dans le combat au cas où tu aurais capitulé ». Voilà avec quel courage, quelle force, quelle foi nous pouvons nous comporter face à la tentation.

     

    Où prendre des forces pour lutter ?

    Nous pouvons d’abord les puiser dans notre foi si seulement nous nous rappelons Celui que nous servons. Dans notre fidélité, si nous nous rappelons à quel point Il nous aime, tels que nous sommes, comme nous sommes et où nous en sommes.

    Nous pouvons user de la « Sainte colère » envers le Malin en le repoussant énergiquement par ces mots par exemple : « Ce n’est pas toi, espèce de voyou, que je veux suivre mais Jésus, le Christ » Le simple fait de prononcer le Nom de Jésus le fait reculer. La prière de Jésus tant aimée par saint François peut alors être prononcée : « Seigneur, Jésus, Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur »


    Nous pouvons faire preuve d’autorité envers les passions qui nous habitent. Entre celui qui se perd et celui qui se sauve il y a une seule différence, c’est l’esprit de décision, qui s’appuie justement sur notre foi et sur notre fidélité. Tant que les passions qui nous habitent nous gouvernent et nous tyrannisent elles nous maintiennent en exil et en esclavage, elles nous aliènent et font de nous leur jouet, entraînant alors une rupture dans la relation. Faisons appel à la vertu de patience pour inverser le processus et entrer dans une ascèse qui nous aidera à faire preuve de la véritable autorité, celle qui relève de l’humilité.

     

    Il ne s’agit pas de rentrer dans un rapport de forces, mais d’opposer à nos passions une détermination toute de douceur, cette douceur capable de panser les blessures et qui permet d’accomplir nos différents pardons. Cela est possible si nous avons le désir de faire de notre vie un chemin de sainteté. La sainteté est une qualité de Dieu et l’homme peut y participer. Pour cela faisons à nouveau appel à la déposition, acte qui doit s’accomplir véritablement dans une attitude de profond respect tant au niveau du corps que de l’âme et de l’esprit. La main de Dieu est le symbole de son autorité, mais autorité de l’amour ! Dieu aime poser sa main sur nous pour nous dire avec douceur : « Change de route, n’avance plus sur le chemin du mal, je t’ai créé pour le bien. » Il dépend de chacun de nous de nous engager dans une vocation qui nous conduit, par étapes, avec l’assistance de la pédagogie divine, de la vie terrestre à la vie en Christ.

     

    Voici en partage un extrait de l’homélie du 15 août, prononcée par le Père Bernard Mallet, sj, dans notre petite église de Llo.

    « Sur ce chemin spirituel, le disciple doit réaliser un double effort, à l’image de la terre qui tourne d’abord sur elle-même et qui accomplit ainsi sa révolution autour du soleil avec les autres planètes. Comme elle, nous avons à accomplir un tour nous nous-mêmes qui permet de nous améliorer en découvrant nos forces et nos faiblesses, en faisant la part de la vérité et de l’erreur, et en même temps nous participons à un enseignement universel marqué par la fraternité. A l’image de la terre comportant une partie dans l’ombre pendant qu’une autre est éclairée par le soleil, en nous, à chaque instant, il existe une partie qui est éclairée et une partie qui se trouve dans les ténèbres. Par exemple, quelquefois tout va bien sur le plan matériel qui est dans la lumière, mais pas sur le plan sentimental qui se trouve dans la nuit, et à d’autres moments, c’est l’inverse. Il y aura toujours un manque dans l’homme. La terre ne peut jamais être éclairée pendant vingt-quatre heures et il en est ainsi pour nous-mêmes. Et cela est une miséricorde. Si nous agissons, si nous faisons un effort, il nous est possible d’éclairer alternativement tous les aspects de nous-mêmes, mais jamais en même temps. La nuit et le jour resteront présents en permanence. Nous recommandons toujours la patience, cette alternance il nous faut l’accepter. Si certains aspects de nous-mêmes ne sont pas encore mûrs, ils prendront le temps de mûrir (…)

     

    Si nous acceptons notre état en nous disant : « Une partie de moi est éclairée en ce moment et une autre ne l’est pas », à un moment donné un changement va pouvoir s’opérer. La partie qui était dans l’ombre hier et qui est aujourd’hui dans la lumière, je vais pouvoir la voir et la comprendre. Et si demain cette partie retourne dans l’ombre, elle me fera moins mal car je l’ai vue, je connais ses besoins, je l’ai identifiée. Je dois donc comprendre ces désirs qui m’agitent, ces regrets, ces faiblesses, ces forces et ces passions. Si ces aspects de nous-mêmes ne peuvent se révéler, nous somme malheureux. Les problèmes sont engendrés par ces parties qui sont restées dans l’ombre et que nous n’avons pas pu connaître (…)

     

    Tourner autour de soi, c’est anoblir son caractère, voir sa partie terre, sa partie eau, sa partie feu et sa partie air. Cela existe en l’homme, donc il doit savoir qui il est, connaître ses qualités et aussi ses défauts qui l’alourdissent et le font trébucher. Plus l’homme se purifie, plus il polit son cœur et plus la lumière pourra s’y réfléchir. Cette connaissance, c’est au disciple de la réaliser. Personne ne pourra faire ce travail à sa place (…) » 

     

    Par les vertus, dans l’esprit de fidélité et sous la conduite du Christ, nous nous entraînons à vivre en vérité.

    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

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    autres endroits au Québec et un en Ontario

     

    Samedi 2 octobre : Rencontre des OFS (Montréal : Responsable : Gilles Métivier).

    Dimanche 3 octobre : Messe de 9h00 (Sainte-Julie) et Messe de 10h30 : Fête paroissiale de S.F.A. (Saint François d’Assise) et repas communautaire avec les bénévoles.

    Mercredi 6 octobre : 19h30 Soirée de rencontre avec les Filles d’isabelle et Chevaliers de Colomb. Paroisse Sainte-Julie.

    Vendredi 8 octobre au dimanche 10 octobre : Horeb Saint-Jacques.  (Responsable : Nicolas Tremblay).

     
    Mercredi 13 octobre - Sherbrooke détails plus haut


    Vendredi 15 octobre : Fin d’après-midi : Rencontre fraternelle des M.S.A. (Province du Canada).

    Dimanche 17 octobre : Messes de 9h00 ; 9h30 et 10h30 : (Unité pastorale Est Montagne)

    Dimanche 17 au mercredi 20 octobre : 19h30 retraite de l’Unité de l’Est de la Montagne.

    Vendredi 22 octobre : 19h30 : Rencontre avec le Groupe de partage de foi Renouveau- Paroisse de Saint-Constant.

    Samedi 23 octobre : 15h30 : Rencontre à Orléans ONT. Groupe de responsables nationaux de l'OFS (Responsable : Gilles Métivier).

    Dimanche 24 octobre : Visite du Sanctuaire Marie-Reine-des-Cœurs (Chertsey).

    Jeudi 28 octobre : 10h30 : nous aurons la messe à la Résidence Saint Louis et à 14h, une rencontre spéciale conférence sur la spiritualité avec François d'Assise

    Vendredi 29 octobre : 19h30 Café-Rencontre Séminaire de Saint-Hyacinthe avec les couples membres de Week-End Amoureux.

    Samedi 30 octobre : Fondation Père Ménard (40è anniversaire). 10h30 Messe à la Cathédrale Marie-Reine du Monde. Lunch-Conférence à l’Hôtel Reine Élisabeth.


    [1] Cf. Articles « Le processus de tentation », « Les mouvements intérieurs de l’âme » n° 1 et 2, et « Le processus de séduction »

     

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  • Le disciple repentant

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    Sherbrooke le mercredi 13 octobre, Rencontre de ressourcement au Monastère Sainte Claire, 313 Queen, Sherbrooke. Accueil 8h30 fin 16h30, il y aura Eucharistie.  Plus d'information au bas de l'article

     


    LE PROCESSUS DE SEDUCTION[1]

     

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    Après avoir abordé « Le processus de tentation » et « Les mouvements intérieurs de l’âme », il me semble utile de préciser le rôle des puissances de l’âme et le processus de séduction employé par le Tentateur pour les détourner de leur cible.

     

    Les trois puissances de l’âme : La puissance désirante. La puissance irascible. La puissance raisonnable.

    Quand les énergies divines deviennent, par le libre choix de l’homme, puissances d’ensevelissement et non puissances d’élévation, l’homme est sollicité à tous les niveaux de son être : Par l’avidité des plaisirs au niveau du corps ; par l’amour égoïste de soi au niveau de l’âme ; par l’orgueil au niveau de l’intelligence. Dès lors, les trois puissances de l’âme sont détournées de leur cible originelle : Liée aux passions du corps, la puissance du désir ou « puissance désirante » prend alors pour cible le monde des plaisirs et de l’amour ; liée aux passions de l’âme, la puissance de l’ardeur ou « puissance irascible » prend alors pour cible le monde de l’énergie et de la colère ; La puissance de la raison ou « puissance raisonnable » prend alors pour cible l’ordre de la compréhension c’est-à-dire l’intellect. Pervertie par la vaine gloire et l’orgueil, elle empêche l’émergence de l’intelligence vraie, celle du cœur. C’est ainsi que s’infiltrent dans l’homme les trois tentations : Tomber dans « l’esprit de jouissance » issu de la puissance du désir ; tomber dans « l’esprit de possession » issu de la puissance de l’ardeur ; ou encore, tomber dans « l’esprit de puissance » issu de la puissance de la raison.

     

    Le processus de séduction : Suggestion, accueil, discussion, acquiescement et acte.

    La tentation du Christ au désert nous permet de découvrir que le détournement des trois puissances de l’âme passe par un processus de séduction bien précis. Tout d’abord par la suggestion, puis par l’accueil, ensuite par la discussion. Un tout petit pas reste à franchir pour l’acquiescement et l’acte. De ce pas dépend notre vie. Nous tolérons parfois des choses « anodines » faute de temps, de volonté ou de courage et ne prenons pas conscience de leur portée.

     

    La suggestion, c’est la parole du Tentateur adressée à Jésus dans le désert. La première tentation par exemple peut sembler « évidente » après quarante jours passés dans le désert. Cependant, elle exacerbe la puissance désirante et l’esprit de jouissance. Il est proposé au Christ de pouvoir manger tout de suite ! « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu’elle devienne du pain » (Lc 4. 3)  Par la suggestion, la passion couchée à la porte de notre cœur, induit une pensée. Les passions sont souvent appelées « pensées » ou « pensées malignes » parce qu’elles se manifestent à l’homme avant tout comme pensées, qu’elles se traduisent ou non ensuite par des actes.

     

    L’accueil, au désert, est dans l’écoute de Jésus. « Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes : car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu m’adores, elle sera tout à toi. » (Lc 4. 5-7)  Dans cette deuxième tentation, l’écoute permet à Jésus de répondre au mensonge et de repousser l’esclavage par le choix de la liberté. Accueillir c’est être attentif à la suggestion venant de l’extérieur. C‘est tout.

     

    La discussion, au désert, vient des répliques de Jésus. A la troisième tentation, Il met fin aux séductions du Tentateur : « Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. » (Lc 4. 12) Quand chaque pensée s’est bien attardée chez l’homme qui la caresse, elle le passe enfin à la suivante, si bien qu’il est mené de la même façon par la seconde, sans qu’il y prenne garde, entraîné de force par sa relation à la première. Il s’agit du dialogue intérieur avec la pensée accueillie. Or, les répliques de Jésus n’ouvrent la porte à aucun compromis, elles bloquent l’entrée de la « porte ». Tout s’arrête là. Jésus est préservé de toute « maladie ».

     

    Si ce qui précède est à mettre à l’actif du Tentateur, ce qui suit nous incombe. Dans l’acquiescement, nous faisons nôtre la pensée proposée par le Séducteur. Eve, n’a pas péché pour avoir discuté avec le serpent ni pour avoir écouté sa suggestion, mais pour avoir fait sienne la proposition du serpent. Elle est alors passée à l’acte.

    Ce processus donne un éclairage nouveau sur ce que les Pères appellent « les mauvaises pensées ». En effet, le péché vient de nous si nous acquiesçons à la suggestion. Par l’acquiescement à la suggestion et le passage à l’acte, nous nous exposons à la « maladie spirituelle ». Par contre, la guérison est acquiescement à la foi, c’est le Christ qui guérit. Toute guérison nécessite un effacement, un décentrement de soi qui permet la régénération.

    Véritable progression du mal vers le Mal, nous avons toujours cependant la capacité de modifier notre disposition intérieure. Pour Maxime le Confesseur « S’il est certain que le désir, l’ardeur et la raison, quand ils sont esclaves des passions, mènent à la perdition, il est vrai aussi que, quand ils sont libérés et transformés, ils mènent à Dieu. »

    Pour aborder le parcours spirituel qui vise à faire de nos mouvements intérieurs, notre « moteur » d’accomplissement – et de guérison - il est nécessaire que nous apprenions à connaître notre faiblesse. Il n’y a rien de mal à cela, c’est plutôt un bien pour nous de ne pas nous méprendre sur nos attitudes et nos choix de vie car les méconnaître entraîne des conséquences désastreuses.

    La force de François d’Assise par exemple, est d’accepter et de comprendre son histoire et celle des hommes, et d’être capable de la porter. C’est ce terrain d’expérience qu’il désire offrir à ses frères, à ses proches mais aussi à tous les hommes. François vit et se nourrit de la Parole, il cultive la relation. Pour lui, vivre l’Evangile à la suite du Christ ne relève pas d’un acte héroïque d’ascèse. Il y découvre la justesse des réponses que le Christ a su donner aux hommes confrontés à leurs questionnements ou à leurs problèmes. Il y découvre aussi la proximité de Dieu, Sa douceur et Sa tendresse. Il y expérimente le passage de l’amer au doux. L’Evangile n’est donc pas pour lui « un point d’arrivée, mais un point de départ d’où l’on commence à construire dans la liberté, la trame merveilleuse de la vie. » (Fr. GianMaria Polidoro)

     

    Vivre selon la vertu, c’est tout simplement « recouvrer son état propre, c’est revenir à la santé tout comme on recouvre une vue normale après une maladie des yeux, ou sa santé propre et naturelle après n’importe quelle autre maladie. » (Saint Dorothée de Gaza) 


    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

     

    [1] Cf  Articles « Le processus de tentation » et « Les mouvements intérieurs de l’âme » - n° 1 et 2

     

    -  Au Québec en Octobre 2010

      

    Sherbrooke le mercredi 13 octobre, Rencontre de ressourcement au Monastère Sainte Claire, 313 Queen, Sherbrooke. Accueil 8h30 fin 16h30, il y aura Eucharistie.  On vous suggère d'apporter votre diner et votre tasse, il y aura la possibilité de commander du poulet (env.10$)
    Contribution suggérée de 10$ et plus si c'est possible pour vous. Pour plus d'informations richard372000ARROBASyahoo.ca (remplacer ARROWBAS par @ )

     

     

    autres endroits au Québec et un en Ontario

     

    Samedi 2 octobre : Rencontre des OFS (Montréal : Responsable : Gilles Métivier).

    Dimanche 3 octobre : Messe de 9h00 (Sainte-Julie) et Messe de 10h30 : Fête paroissiale de S.F.A. (Saint François d’Assise) et repas communautaire avec les bénévoles.

    Mercredi 6 octobre : 19h30 Soirée de rencontre avec les Filles d’isabelle et Chevaliers de Colomb. Paroisse Sainte-Julie.

    Vendredi 8 octobre au dimanche 10 octobre : Horeb Saint-Jacques.  (Responsable : Nicolas Tremblay).

    Vendredi 15 octobre : Fin d’après-midi : Rencontre fraternelle des M.S.A. (Province du Canada).

    Dimanche 17 octobre : Messes de 9h00 ; 9h30 et 10h30 : (Unité pastorale Est Montagne)

    Dimanche 17 au mercredi 20 octobre : 19h30 retraite de l’Unité de l’Est de la Montagne.

    Vendredi 22 octobre : 19h30 : Rencontre avec le Groupe de partage de foi Renouveau- Paroisse de Saint-Constant.

    Samedi 23 octobre : 15h30 : Rencontre à Orléans ONT. Groupe de responsables nationaux de l'OFS (Responsable : Gilles Métivier).

    Dimanche 24 octobre : Visite du Sanctuaire Marie-Reine-des-Cœurs (Chertsey).

    Jeudi 28 octobre : 10h30 : nous aurons la messe à la Résidence Saint Louis et à 14h, une rencontre spéciale conférence sur la spiritualité avec François d'Assise

    Vendredi 29 octobre : 19h30 Café-Rencontre Séminaire de Saint-Hyacinthe avec les couples membres de Week-End Amoureux.

    Samedi 30 octobre : Fondation Père Ménard (40è anniversaire). 10h30 Messe à la Cathédrale Marie-Reine du Monde. Lunch-Conférence à l’Hôtel Reine Élisabeth.


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