• Comment raconter le changement climatique ?

    Comment raconter le changement climatique ?

    Dona SchaperIl y a quelques temps déjà, le blog E&E avait rencontré Donna Schaper, une activiste new-yorkaise qui est aussi pasteur dans une petite communauté libérale au cœur de la Pomme.

    Dans son dernier article au NCR, elle s’interroge notamment sur la manière dont les choses sont racontées.

    Le changement climatique est un bon exemple pour repérer les "récits" qui sont utilisés.

    Les plus sombres d’entre eux utilisent le ressort de "l’abus fait à la nature" et les plus optimistes insistent sur sa "résilience". Des ressorts qui sont pourtant tous deux ceux-là même des récits des violences sexuelles. Des récits qui s’entretiennent aussi dans le langage de l’ "addiction" : c’est à dire de comportements à court-terme devant des problèmes dramatiques, comportements qui ne font que les renforcer au bout du compte.On pourrait aussi évoquer des récits évoquant les choses "qui ont été dépassées", parce qu’un projet n’a pas pu être mené à terme et qui fait que nous nous concentrons  sur de nouvelles occupations plutôt que de s’interroger sur le fond du problème : pourquoi le projet n’a-t-il pas pu être mené à fond au fait ?

    Donna Schaper évoque l’étude de Rita Nakashemi Brock qui travaille avec les vétérans de l’armée américaine dans le Soul Repair Center, à Fort Worth, au Texas. Elle repère que si le syndrome post-traumatique existe bel et bien, il y en a un autre bien plus courant encore qui est celui de la "maladie spirituelle", sous formes de "blessures morales". Des blessures générées par ces moment où il faut faire des choix difficiles dans des conditions extrêmes. Par exemple en subissant l’expérience d’évènements ou d’obligations moralement angoissants, en assistant à des actes immoraux qui choquent profondément leurs propres valeurs.Cette forme de "récit" ne s’appuie pas sur des ressorts liés à la puissance mais sur la vertu morale des personnes. Or, notre expérience devant les changements climatiques en cours ressemble à une forme d’impuissance qui doit être interrogée.A ces différents essais narratifs, souvent trop psychologisant, Donna Schaper préfère celui de l’expérience de mort et de résurrection. Ce qui opère quand on prend la mesure des vieilleries qui sont en bout de course autour de nous et dont nous devons nous débarrasser de manière à pouvoir accueillir "ce qui vient". Mais pour cela, le chemin de croix semble nécessaire de manière à pouvoir, ultimement, vider le tombeau de toute mort !!DL

    Source : Donna Schaper  |  Nov. 19, 2013 Eco Catholic

    http://ecologyandchurches.wordpress.com

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