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    Connaître au sens biblique du terme

    Adam et ÊveComment parler de relation sexuelle de façon plus poétique? La langue française possède de multiples expressions et métaphores sexuelles : batifoler, chevaucher, culbuter, s’envoyer en l’air, honorer, labourer, limer, mettre, prendre, ramoner, sauter, et j’en passe… Cette tradition de dire autrement les choses nous vient de loin. Voici la figure de style employé par la Bible pour symboliser les relations sexuelles.  


         Dans la Bible, le verbe « connaître » traduit plusieurs significations possibles. Il caractérise la compréhension qu’un humain a de l’expérience par un de ses sens avec ce dont il l’entoure. Connaître peut-être mis pour sentir, s’apercevoir, observer, remarquer, reconnaître ou faire l’expérience de quelque chose.


         Pour cela, il n’y a rien de particulier, mais lorsque ce verbe est employé par rapport à quelqu’un, on retrouve une connotation insolite. En effet, dans la Bible « connaître quelqu’un » laisse entendre qu’il y a une relation intime et même sexuelle entre un homme et une femme. Par exemple : « L’homme connu Ève sa femme. Elle devint enceinte, enfanta Caïn… » (Genèse 4,1) La Bible utilise cette même expression pour désigner une relation homosexuelle. Lors du récit de la destruction de Sodome, les hommes de la ville vont dire : « Où sont les hommes qui sont venus chez toi cette nuit? Fais-les sortir vers nous pour que nous les connaissions. » (Genèse 19,5) C’est d’ailleurs pourquoi la langue française utilise l’expression « connaître quelqu’un au sens biblique » comme euphémisme pour désigner une relation sexuelle. Notez que le verbe peut être employé pour les deux sexes : « Les deux filles de Loth n’avaient pas connu d’hommes ». (Genèse 19,8) Il ne s'agit donc pas de considérer la femme comme un objet (de connaissance) dont s'emparerait l'homme.

    Connaître Dieu

         À un autre niveau, la Bible invite à la connaissance de Dieu. Cette expérience appelle à reconnaître son autorité et obéir à sa volonté. En retour, Dieu connait son peuple. Il s’engage personnellement en faveur de ceux qui lui sont familiers.


         Cette signification se poursuivra dans l’évangile de Jean où « connaître » désigne la relation entre Dieu le Père et Jésus, son fils. À leur tour, les disciples connaissent Jésus et Jésus connait ses disciples. Le verbe ne désigne plus un savoir à posséder, mais une relation qui engage les deux parties.


         Certains mouvements chrétiens des premiers siècles vont mettre l’accent sur diverses connaissances mystiques à acquérir. Cette gnose (du grec gnôsis : connaissance) visait le salut de l'âme par sa libération du monde matériel grâce à une connaissance (expérience ou révélation). Ces mouvements seront jugés hérétiques.


    Sébastien Doane

    Source www.interbible.org

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