L’Église protestante en Polynésie a vécu, au cours du mois de juillet le 130e synode de l’Église protestante ma’ohi. Un synode particulièrement intéressant puisque le thème de cette année était “la création de Dieu, une projection de son amour pour chacun de nous”. Le diacre de Mahina, Raymond Jamet, partage quelques réflexions nées de ces journées.
“Nous parlons bien entendu d’environnement, un environnement que l’être humain a du mal à reconnaître, alors que la création en elle-même, à savoir tout ce qui se trouve de vivant autour de nous, sur terre comme dans la mer ou dans les airs, telle qu’on la trouve dans la Genèse, c’est le couronnement de l’amour de Dieu pour l’être humain. Or, nous constatons que l’être humain a bien du mal à réaliser que cette création de Dieu, c’est la Vie. Une création que Dieu a donné à chacun d’entre nous, et nous devons en être responsable. Sous cet éclairage, nous nous sommes posés la question : comment se fait-il que l’être humain a été créé à l’image de Dieu ? Les questions du péché ont été abordées, de la désobéissance, des excès, nous en avons déduit que l’être humain cherche peut-être à devenir lui-même un ‘petit dieu’. L’Homme reconnaît que Dieu a créé la nature qui se trouve autour de lui, mais cela ne l’empêche pas pour autant de prendre des initiatives de « petit dieu », de faire autre chose de cette création, don de Dieu.”
DÉVELOPPEMENT
Le diacre souligne que l’Église n’est pas contre le développement, par exemple pour l’amélioration de la vie de l’être humain, “mais à condition qu’il ne détache pas son regard d’une certaine préservation de ce que Dieu a créé”.
POLLUTION
Les débats ont porté sur les craintes d’une pollution à outrance et sur ses dangers, tels que l’élévation des eaux, qui est d’actualité au fenua, avec notamment ses conséquences sur les îles les plus basses de Polynésie.
“Aujourd’hui, il nous faut revoir tout ça et prendre conscience de nos propres responsabilités en tant qu’êtres humains. Rappelons-nous la décision de Dieu de provoquer le déluge pour dire ‘on arrête tout’. Nous n’en sommes pas là, Dieu nous laisse encore une chance pour pouvoir nous en sortir. C’est une chance qu’il faut saisir. C’est quelque part une remise en question de soi-même.” (…) “L’Église veut faire comprendre que notre environnement, c’est le reflet de l’amour de Dieu dans chacun de nous.”
Source : La dépêche.fr, Jeannot Rey
et http://ecologyandchurches.wordpress.com