• Exemplaires Eglises du Kenya

    novembre 8, 2012 | Écrire un commentaire

     

    au-Kenya.jpg L’association Alliance of Religions and Conservation (ARC), née de la rencontre d’Assise en 1986, a de nombreux projets en cours au service de la prise de conscience écologique au sein des religions. Dernier exemple en date, l’organisation d’ateliers au Kenya présentant à des responsables d’Eglises chrétiennes les formes d’agricultures durables. C’est Craig Sorley, de l’association Care of Creation-Kenya, qui a mené les trois journées de travail à Kijabe. Des journées rassemblant en l’occurrence une soixantaine de responsables anglicans et catholiques du pays engagés dans les secteurs ruraux tout particulièrement.

    Le programme intitulé  » Farming God’s Way » (‘faire de l’agriculture selon le plan de Dieu’) part des fondements religieux du respect pour l’environnement et initie aux techniques de restauration dues sols et d’amélioration durables des rendements. Absence de labours, couverture végétale permanente, mulsh, composteurs et rotations des cultures, réduction sévère des traitements…

    « La beauté de ces techniques est dans le fait que c’est simple, c’est faisable. On n’utilise que nos propres ressources communautaires, sans engrais ou semences venues d’ailleurs. C’est juste un changement dans la gestion et dans la manière de concevoir les sols eux mêmes. Si nous restaurons les sols, nous apporterons plus de nourriture à nos familles ». C’est Craig Sorley qui le dit, preuve à l’appui au sein de la ferme expérimentale qu’il anime.

    Le Kenya est décidément un pays particulièrement actif dans la prise de conscience écologique des Eglises. En lien avec l’ARC, ce sont désormais 7 groupes religieux qui sont en train de développer des plans d’action en faveur de l’environnement. Dans cette partie sub-saharienne de l’Afrique, ce sont 26 groupes religieux, chrétiens, musulmans et hindous qui ont lancé des actions de protection à long-terme de l’environnement, comme l’a célébré la rencontre « Many Heavens, One Earth, Our Continent » à Nairobi en septembre dernier.

    On peut détailler ce qui se passe au Kenya : 

    • L’Association des Conférences Episcopales d’Afrique de l’Est (AMECEA) regroupe des représentants de l’Erythrée, de l’Ethiopie, du Kenya, du Malawi, du Soudan, du Sud-Soudan, de la Tanzanie, de l’Ouganda et de la Zambie, soit un bassin humain de près de 280 millions de personnes, dont 48 millions sont catholiques dans 120 diocèses différents. Le Centre pour la Justice sociale et l’Ethique (CSJE) établit en 2002 à Nairobi fait partie de l’Université du Kenya et a lancé en septembre son plan d’action à long terme sur les questions environnementales. La conférence des évêques du Kenya elle même rassemble 26 diocèses et près de 9 millions de fidèles. Dans son plan d’action spécifique, elle propose notamment de planter entre le 12 novembre et le 14 décembre près d’un million d’arbres dans leurs diocèses. 29 structures de « nurseries » d’arbres doivent être mises en place, ainsi que des moyens pour développer les semences locales. etc.
    • Si les Eglises anglicanes sont encore en phase de réflexions, du côté des Eglises évangéliques, cela bouge un peu plus. Les Eglises du Plein Evangile du Kenya (FGCK), rassemblant près de 700 000 membres et gérant aussi de nombreuses écoles dans le pays, ont elles aussi lancé leur plan d’action.  Les Eglises méthodistes (MCK) comptent près de 3 millions de fidèles et soutiennent écoles, universités et hôpitaux. Leur plan d’action comporte de nombreux volets : plantation dans les propriétés d’Eglise, Semaine de l’Agriculture, centres de formation… L’Eglise presbytérienne de l’Afrique de l’Est (PCEA) suivent eux aussi de nombreuses structures scolaires, cliniques et centres sociaux. Leur plan d’action encourage l’agriculture biologique, la bonne gestion de l’eau, les programmes de formation etc.

    Un exemple à suivre pour bien des pays…

    DL

    Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • Nouvelle publication sur Eglises & écologies (E&E)

    Fracking out

    by dlang

    rabbi--Arthur-Waskow-.jpg Voici le texte d'une prière juive du rabbi  Arthur Waskow, un juif libéral pacifiste et écologiste de longue date, lue à l'occasion d'une rencontre inter-religieuse qui s'est déroulée le 20 septembre dernier à l'église méthodiste de Philadelphie, dans le cadre d'une célébration d'action de grâce pour l'eau. On l'aura compris à la lecture, la prière évoque la question des gaz de schiste...

     

    Toi, ô le Très Saint d'Etre, souffle qui traverse toute vie, connu par toutes tes cultures et communautés sous de nombreux noms sacrés.

    Toi, YYYYhhhhwwwwhhhh  [prononcer juste en respirant] qui souffle une vie transformante en nous tout comme nous soufflons une voix transformante dans le cor du Shofar. Toi qui souffle la vie en nous pour que nous puissions respirer par ce que les arbres expirent et que les arbres respirent par ce que nous expirons. Toi qui souffle en nous la sagesse pour transformer notre souffle en mots, pour modeler nos mots pour qu'ils tendent vers la sagesse. Fais que les mots que nous partageons aujourd'hui grâce à Toi nous parlent profondément, par Ton aide, à nous, à nos nations et à notre monde. Aide-nous tous à comprendre que la partage de notre souffle avec tous les vivants est la preuve, la vraie preuve que nous sommes qu'un. Les mots anciens nous le rappellent : " Je suis le souffle entre toute vie et de Moi, pour Moi, avec Moi vient tout ce qui existe sur terre. Vous ne la méritez pas. Vous ne devez pas l'empoisonner ni la détruire. Vous devez partager son abondance avec toute vive en tant que visiteurs et invités que vous êtes". (paraphrase de Lev 25).

    Rappelle nous que si certains d'entre nous se saoulent de ces biens de manière égoïste, jettent du poison sur la terre, dans l'air et dans l'eau, alors il y a du poison pour tous dans ce que nous mangeons, respirons et buvons. Notre survie vient de notre interrelation dans la vie et ce n'est que la cupidité et la corruption qui sèment le poison par quelques uns. Ensemble aujourd'hui, nous appelons chacun à œuvrer pour éviter les techniques de "fracking" qui empoisonnent nos fermes, mettent nos villes en danger et écorchent notre planète. Fais nous avancer Seigneur avec l'ordre de changer ces mots en action. En compassion. En justice. En guérison. Nous te le demandons dans le Nom de l'Unique qui est tout, dans le nom de tous ceux qui ne font qu'un. Et que tous puissent dire : AMEN !

    Source http://ecologyandchurches.wordpress.com/

    Autres dossiers

     


    votre commentaire
  • Note : en ce 1er novembre, ayons une pensé pour nos proches qui sont avec LE Seigneur et créateur et donc des SAINTS.

    ===============================================================

     

    Un pas de plus vers Busan

    octobre 29, 2012 | Leave a comment

     

    MONTER-VERS.jpg Une rencontre, début octobre, a rassemblé une quinzaine de représentants d’Eglises, d’organisations œcuméniques de différents continents en Crête (Institut de théologie et d’écologie de l’Académie orthodoxe de Kolumpari) pour un atelier de travail du Conseil mondial des Eglises (WCC) sur le respect de la Création et la justice climatique. Une rencontre qui suivait en fait une Conférence tenue dans le même lieu sur les alternatives durables, la réduction de la pauvreté et la justice écologique. Autant de rencontres qui permettent de préparer déjà la grande assemblée du WCC à venir en Corée, à Busan dans un an sur le thème « Dieu de la vie, mène nous à la justice et à la paix »
    Autant de signes aussi qui manifestent que la question de l’écoresponsabilité et de l’écojustice devient pleinement un passionnant chantier stimulant pour l’œcuménisme chrétien.


    Prochaine rencontre à l’institut œcuménique de Bossey en Suisse, sous la forme d’un séminaire sur l’écothéologie.


    DL

    Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

    Autres dossiers

     


    votre commentaire
  • Nouvelle publication sur Eglises & écologies (E&E)

    Une forêt sur l’autre rive

    by dlang

    cardinal--Martini.jpgIl y a quelques semaines, fin aout, décédait le cardinal Carlo Maria Martini, ancien cardinal de Milan et jésuite italien à la parole libre, et très engagé dans le dialogue entre juifs et chrétiens. En hommage à cette grande figure, le rabbin de Milan, Giuseppe Laras, a proposé qu'une forêt soit plantée sur les bords du lac de Tibériade. Il existe déjà d'autres parcelles forestières attribuées à des figures catholiques, en l'occurence les papes Jean XXIII, Jean-Paul II, et Benoît XVI, mais aucun en souvenir d'un cardinal.

    Rapidement, trois associations  ont pris le relais pour l'opération : Keren Kayemeth LeIsrael Italia, le Centre culturel San Fedele et la fondation Maïmonides. La forêt prévue, d'environ 5000 arbres, sera composée de conifères mais aussi d'arbres fruitiers. Autant d'arbres qui pourront être donnés par des communautés, des paroisses, des organisations dans un bel œcuménisme écologique et spirituel.

    Source : Ecojesuit, Enrico Casale, et la revue Popoli.

    Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

    Autres dossiers

     

     



    votre commentaire
  • (saint François aurait pu être l'un des trois)

     

    Nouvelle publication sur Eglises & écologies (E&E)

    Voilà les Daltons…

    by dlang
    Sr Megan Rice est une gentille religieuse américaine, de 82 ans, originaire de New Yord et membre de la Société de l'Enfant Jésus. Gentille mais déterminée. Avec Greg Boertje-Obed et Michael Walli, deux autres militants catholiques, ils ont entrepris le 28 juillet dernier une démarche de protestation non-violente contre le centre de retraitement nucléaire américain Y-12, installé du côté de Oak Ridge. Après avoir coupé plusieurs grillages, ils se sont installés près des murs d'un bâtiment où est stocké de l'uranium enrichi, tenant en main quelques roses, du pain et un récipient rempli... de sang. De quoi "décorer" les murs extérieurs de ce laboratoire d'enrichissement nucléaire.  Les trois
    Les Daltons
    militants contre les armes nucléaires ont ainsi mis à mal le discours sur la sécurité de ces installations, créant un grand buzz médiatique aux Etats-Unis. Arrêtés pour "félonie fédérale et délit de violation de zones militaires, leur jugement définitif est prévu pour  le 26 février 2013. Si soeur Megan et Michale Walli ont été libérés dès la fin aout, il restait à connaître le sort de Greg Boertje-Obed toujours en prison. Le juge C. Clifford Shirley de la cours de justice de Knoxville (Tennessie), qui a déjà statué sur d'autres violations de zones militaires de ce type, a, dans une audience du 11 septembre dernier,  estimé que Greg  pouvait être libéré lui aussi, contre l'avis de l'avocat général, étant "plus utile au sein de leurs communautés". Greg travaille à Duluth avec les plus pauvres.
    Il fut effectivement libéré quelques jours plus tard. Il déclara à propos de leur opération : "J'ai l'impression que cela relève du miracle, quand on voit la manière dont cela s'est passé, vu le nombre d'obstacles qu'il y avait. Cela a eu lieu ainsi uniquement parce que Dieu nous soutenait dans notre action."
    Source : Extraits d'un article de Patrick O'Neill  |  Sept. 13, 2012
    Autres dossiers

    votre commentaire
  • Le drame de Tarente, au menu du Synode

     

    Le synode sur la nouvelle évangélisation bat son plein du côté de Rome, où les interventions des évêques se poursuivent, dessinant un état des lieux et des questions urgentes qui sont liés à ce défi pour l’Eglise catholique.

    env-au-Vatican.jpg Samedi dernier, 13 octobre, ce sont ainsi 27 interventions qui ont pu être entendues. Plusieurs ont évoqué la piété populaire, d’autres la doctrine sociale de l’Eglise. On peut citer ici l’intervention de Mgr Santoro, évêque de Tarente en Italie, qui rappelle aux Pères du synode que parmi les éléments de la doctrine sociale, la question environnementale est devenue incontournable. Il faut dire que sa ville est réputée pour sa pollution ambiante (dioxine et cie) liée à la production d’acier par la plus grande usine du genre en Europe, propriété de l’entreprise Ilva.

    « Après 27 ans de mission et de service à l’Église du Brésil, je suis revenu en Italie, dans un diocèse d’antique évangélisation, dans un contexte de religiosité populaire répandue et sincère où la fidélité est fortement provoquée par la sécularisation. À cause de la pollution de la plus grande usine sidérurgique d’Europe, 12.000 personnes (20.000 avec la sous-traitance) risquent de perdre leur emploi alors que de nombreuses autres personnes ont déjà été victimes de tumeurs et d’autres maladies graves à cause de la contamination environnementale. L’Église n’est pas restée inactive mais elle a immédiatement pris la défense de la vie attaquée par la dioxine et par d’autres substances toxiques, tout en défendant également le travail qui permet le développement de la vie.  N’ayant pas de recette en vue de la résolution de ce grave problème, nous avons offert une présence solidaire et un soutien concret à ceux qui sont touchés par les effets désastreux de cette triste alternative en cette période de récession économique mondiale. Nous n’offrons pas de solutions mais la proximité, conscients de la mission de nous faire pèlerins aux côtés de ceux qui souffrent, en favorisant le dialogue et la concertation pour le bien commun. C’est pourquoi, j’ai rendu visite aux ouvriers du haut fourneau n°5 qui étaient en grève à 60 mètres d’altitude et j’ai rencontré les malades de tumeurs, j’ai rencontré la Ligue contre la leucémie, celle contre la sclérose en plaques, l’association nationale des tumeurs et d’autres associations dont celle des enfants contre la pollution. Mais le conflit demeure ouvert et nous voyons la profonde crise humaine et sociale de ce modèle de développement économique. Jésus a reconnu les besoins des hommes de son temps, il s’est rangé aux côtés des pauvres, des pécheurs, des exclus. Il les a aimés et en cela Il a révélé le visage du Père. »

     

    Une intervention bouleversante donc, vu la gravité de la situation sur place. Bouleversante aussi de voir que les milieux d’Eglise sont dépourvus en terme d’action face à de telles catastrophes sociales et humanitaires. Si l’évêque voit la « détresse de son peuple », comme disent les prophètes de la Bible, n’est-il pas étonnant de voir l’impuissance des autorités religieuses devant de telles pratiques, au nom de la défense du bassin d’emplois que représentent ces industries géantes…?

    La question écologique a aussi évoqué par le cardinal ghanéen Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix

    « De nombreuses personnes sont aujourd’hui de plus en plus sensibles aux questions des droits de l’homme, de la justice, de l’écologie, de la lutte contre la pauvreté et aux thèmes qui touchent la vie concrète des personnes et la vie en commun des nations. Cette réalité peut représenter une authentique opportunité pour la nouvelle évangélisation; c’est pour cette raison que la porte d’accès à l’évangélisation peut être efficacement celle du “social” »

     

    Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • La parabole de la baleine

    Un ami journaliste m’a envoyé le texte de l’homélie de la rentrée universitaire à Aix. Une homélie prononcée par Mgr Dufour. Extraits.

     

    Ellen-Mac-Arthur.jpg Je voudrais vous partager une de mes lectures de vacances : « Les pieds sur terre » d’Ellen Mac Arthur. Elle n’est pas un Père de l’Eglise mais elle a vécu une conversion qui pourrait la conduire à Dieu, Créateur et Sauveur. Vous la connaissez sans doute comme navigatrice. A 26 ans, elle remportait la route du Rhum. A 29 ans, elle battait le record du tour du monde à la voile en solitaire. Vous la connaissez peut-être encore par le Ellen Mac Arthur Cancer Trust, association qui initie à la voile des enfants et des jeunes atteints du cancer ; elle fait presque des miracles. Aujourd’hui, elle a cessé la compétition, décision irrévocable à la suite d’un changement de vie radical. A l’origine de ce changement, un séjour dans l’antarctique, sur une île, la Géorgie du Sud, où elle était invitée par une amie pour un séjour de quelques mois. Cette île fut peuplée par une population qui, dans la première moitié du 20èmesiècle, s’est enrichie grâce à la pêche à la baleine et de la fabrication d’huile, jusqu’à avoir un niveau de vie égal à celui des américains. Mais depuis 1960, cette île est déserte. Plus aucun habitant. Les pêcheries et les maisons sont toujours debout, intactes, avec tout le matériel, mais vides de leurs habitants. Pourquoi ce vide ? Parce qu’il n’y a plus de baleine : ils ont pêché la dernière baleine. Ellen Mac Arthur s’est alors interrogée : « Et si notre planète devenait cette île ? » On extrait les ressources du sous-sol, minerai, énergies fossiles (charbon, pétrole…). Tout notre développement depuis deux siècles est lié au remplacement des chevaux de trait par des engins à pétrole… Mais qui s’interroge sur la pérennité de ces ressources ? Un jour il n’y aura plus de pétrole, les experts se disputent sur l’échéance. Ce pétrole que des plantes ont mis des millions d’année à produire, l’homme l’aura consommé en 2 ou 3 siècles. Dites-moi, chers amis, est-ce que cette question d’économie de la maison terre vous interroge ? Je vous avoue que ce témoignage m’a fait réfléchir. 


    Ellen Mac Arthur, compétitrice née, est une femme de défis et elle veut relever celui-là. Pas question de revenir à l’âge de pierre, ni de jouer les rabats joie. Il faut changer de système. « Notre navire souffre d’un défaut de structure » écrit-elle. Et c’est en observant la fécondité de la nature qu’elle a trouvé sa piste d’action. Notre économie est « linéaire » : on extrait ou on produit la matière première, on transforme, on consomme, on jette, on brûle. La nature, elle, travaille dans un système – ou une économie – qu’Ellen Mac Arthur appellera « circulaire ». Observez… « Un seul gland tous les 500 ans remplace un chêne », un chêne en produit des milliers. Et les feuilles qui tombent nourrissent l’arbre et les fleurs des sous bois. Et le paysan sait qu’il doit garder une part de son blé pour les prochaines semailles.


    N’est-il pas possible d’appliquer au monde moderne les leçons tirées de l’observation des systèmes vivants ? Et voici la leçon : « Si nous voulons pouvoir rendre ce que nous prenons, il nous faut prendre des choses que nous sommes réellement en mesure de rendre ».


    Voilà pour la maison terre. Je vous invite à creuser cette réflexion utile pour notre avenir. Interrogeons-nous maintenant de l’économie de la maison de Dieu, la maison que Dieu construit en notre humanité, remplie de sa présence, habitée par l’Esprit. Nous parlerons alors d’économie de la foi ou « économie du salut ». Le principe de cette économie, c’est que seul Dieu peut bien parler de Dieu et que nous ne connaissons Dieu que par Dieu. Dieu n’est pas une abstraction. Pour se faire connaître, il prend l’initiative d’entrer dans l’histoire, il s’accommode de nos limites humaines, il se donne, il se livre, pour nous dévoiler le mystère caché de son amour, pour nous sauver et nous faire entrer en lui. Cette économie du salut culmine en Jésus Christ. Economie de la foi, économie du salut, économie de l’amour. Dieu se préoccupe de sa maison.


    Cette économie est linéaire au sens où elle se déploie dans le temps qui ne tourne pas en rond, qui n’est pas cyclique comme le pensaient certains parmi les anciens. Le temps ne revient jamais en arrière. Mais Dieu est hors du temps. En lui l’économie n’est-elle pas circulaire, économie de l’amour, économie trinitaire ! Le Père se donne au Fils. Le Fils se reçoit du Père et se donne à Lui. L’Esprit procède du Père et du Fils (ou par le Fils) et il se donne dans le Fils, et par lui dans toute la Création, jusque dans les fils des hommes. Un mouvement d’amour dans une parfaite circularité, parfaite réciprocité, totale communion, parfaitement un. Et le Dieu Créateur a inscrit dans l’Univers, dans la nature, ce dynamisme vital si fécond sur notre terre. Au sein de cette Création, il a inscrit son image dans le cœur de l’être humain et lui a donné d’aimer comme lui. C’est ainsi que le contemplait le prophète : « Comme la pluie et la neige descendent des cieux et n’y remontent pas sans avoir arrosé la terre, de même la parole qui sort de ma bouche ne me revient pas sans avoir réussi sa mission » (Isaïe 54,10-11).

     

    Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • L'écologie, même en vacances!
    Les exigences du "tourisme durable", selon un dicastère romain

    L-G-mai-2010 (1) Anne Kurian

    ROME, mardi 24 juillet 2012 (ZENIT.org) – L’écologie est toujours de mise, même durant les vacances : c’est le rappel du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, qui invite au "tourisme durable" en considérant « l'impact et les conséquences des actions de chacun » sur l’environnement.

    Le cardinal Antonio Maria Vegliò, président du dicastère, et Mgr Joseph Kalathiparambil, secrétaire, publient ce 24 juillet 2012 un message - daté du 16 juillet - à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme qui sera célébrée le 27 septembre 2012 (cf. "Documents" pour le texte intégral en français).

    Organisée par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la Journée 2012 aura pour thème « Tourisme et durabilité énergétique : les moteurs du développement durable », en écho à l’actuelle « Année internationale de l'énergie durable pour tous », promulguée par les Nations Unies.

    Pour le Saint-Siège cette journée est « une occasion de dialoguer avec le monde civil », mais aussi de « sensibiliser l’ensemble de l’Eglise sur l’importance que revêt ce secteur au niveau économique et social, en particulier dans le contexte de la nouvelle évangélisation ».

     

    Appel à la responsabilité de chacun

    La croissance du tourisme – un milliard de déplacements de touristes internationaux sont prévus pour 2012 – peut avoir un « sérieux impact environnemental » dû entre autres à « la consommation démesurée de ressources énergétiques, à l’augmentation d’agents polluants et à la production de déchets », rappelle le texte.

    Pour lutter contre ces dérives, le dicastère plaide pour le « tourisme durable », qui n’est pas « une modalité parmi d’autres », mais qui doit imprégner « chaque forme et expression du tourisme ».

    En la matière, le dicastère invite à promouvoir « un véritable changement de mentalité qui nous amène à adopter de nouveaux styles de vie ».

    Il s’agit en l’occurrence d’une « conversion de l’esprit et du cœur », en faveur d’un « art de vivre ensemble qui respecte l’alliance entre l’homme et la nature », précise-t-il.

    Bien qu'il existe aujourd’hui « une plus grande sensibilité écologique », reconnaît le texte, cependant, il demeure un risque justement « durant la période des vacances » : le touriste en effet, « dans la quête de commodités déterminées » auxquelles il croit avoir droit, peut « oublier ses motivations » écologiques.

    Même en vacances pourtant, « il est nécessaire de cultiver l'éthique de la responsabilité et de la prudence ». En quoi cela consiste-t-il ? A s’interroger « sur l'impact et sur les conséquences de ses actions », répond le dicastère, qui encourage les entrepreneurs et les touristes à « tenir compte des répercussions de leurs décisions et de leurs comportements ».

     

    Favoriser les énergies renouvelables

    Le message mentionne plus particulièrement les « problèmes énergétiques » où il « reste encore beaucoup de travail à faire » et qui sont incontournables car il n’existe pas de « quantité illimitée d'énergie et de ressources » et les « effets négatifs des manipulations de l'ordre naturel » ne peuvent pas être « facilement absorbés ».

    Pour traduire cette préoccupation en « actions concrètes », il invite à « promouvoir et soutenir toutes les initiatives énergétiquement efficientes qui ont le plus faible impact environnemental possible et qui conduisent à utiliser des énergies renouvelables, à favoriser l’économie des ressources et à éviter la contamination ».

    Selon le Vatican, le respect de l’environnement doit caractériser « tous les secteurs concernés (entreprises, communautés locales, gouvernants et touristes) », y compris, « les structures touristiques ecclésiales » et « les propositions de vacances qu’organisent l’Eglise ».

    « La collaboration entre toutes les parties intéressées est nécessaire », insiste-t-il, en les encourageant à « être conscients de leurs responsabilités respectives pour parvenir à des formes durables de tourisme ».

     

    A la rencontre de Dieu

    Pour l’Eglise, le respect dans la promotion et l’utilisation du tourisme permet à l’homme, « en contemplant la beauté de la nature et des peuples », de parvenir « à la rencontre avec Dieu ».

    C’est pourquoi le Conseil pontifical désire offrir sa contribution en ce domaine, notamment en rappelant que « le développement ne peut pas se réduire à de simples paramètres techniques, politiques ou économiques ».

    En s’appuyant sur la doctrine sociale de l’Eglise, il souhaite donner des « orientations éthiques adéquates » afin que toute croissance soit « toujours au service de l’être humain et du bien commun ».

    En ce sens, l’écologie environnementale est inséparable de « l’intérêt envers le développement intégral de l'être humain », de même que l’homme et a nature sont inséparables « du lien qui les unit avec le Créateur », affirme le message.

    source www.zenit.org

    autres dossiers


    votre commentaire
  • Le 22 avril, c'est quoi !

    Jour-terre-video.jpg


    votre commentaire
  • Jour de la Terre:
    faire sonner les cloches des églises pour nos ressources
    artisans-Nouveau-printemps.jpg

    Fred Pellerin, Émilien Néron, Dominic Champagne et Gilles Vigneault
    se mobilisent pour le Jour de la Terre.  Photo : Olivier PontBriand, La Presse

     

    Le 22 avril prochain, dans le cadre du Jour de la Terre, tous les curés, bedos, évêques, chanoines, etc., sont invités à faire sonner les cloches des églises à  14 h pour souligner la grande mobilisation citoyenne lancée par l'homme de théâtre Dominic Champagne.

    Cet appel a été formulé par Gilles Vigneault, présent lors de la conférence de presse dévoilant la « déclaration pour un printemps québécois » déjà signée par plus de 200 personnalités et citoyens.


    Dominic Champagne, qui dit avoir découvert l'indignation lorsqu'il s'est retrouvé face à l'arrogance des développeurs du gaz de schiste dans sa région, tenait à préciser que ce mouvement n'est pas contre le développement des ressources, mais pour un meilleur développement, respectueux de nos valeurs, et pour une meilleure redistribution de nos richesses.


    Le rassemblement populaire du Jour de la Terre aura lieu le 22 avril, à 14 h. Pour plus d'informations, lire la déclaration en entier et la signer, rendez-vous au www.22avril.org

    Soyons au rendez-vous là ou nous habitons et pour ceux qui le pourront rendez-vous au rassemblement central.

    Une vidéo/audio C'est quoi le 22 avril ? 

     

    Pour en savoir plus:

     

     http://www.cyberpresse.ca/environnement/201203/19/01-4507129-jour-de-la-terre-sonner-le-tocsin-pour-nos-ressources.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_environnement_263_accueil_POS1

    SOURCE : La Presse

     

    Autres dossiers


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique