• Fête du Christ Roi de l’univers - 25 nov. 2012

    Fête du Christ Roi de l’univers

    Abbé Jean Compazieu

    Fête du Christ Roi de l’univers

    http://ekladata.com/u3DmtySrG-ee2q6Ne9WlmgpJkfI.jpgTextes bibliques : Lire
     
    Toutes les lectures de ce dimanche sont orientées sur la figure glorieuse du Christ Roi de l’univers. Ce sont des lectures contemplatives. Elles rejoignent les croyants qui vivent dans un monde tourmenté. Beaucoup se demandent : où donc est Dieu ? On dit qu’il aime son peuple. Or voilà que la situation est vraiment désespérée. Au temps du prophète Ezéchiel, le pays est détruit. Il vit sous une domination étrangère. C’est vraiment la catastrophe. 

     

     
    Cette première lecture est là précisément pour redonner courage à ceux qui doutent. Elle annonce à tous que le mal n’aura pas le dernier mot. Autrefois, Dieu a suscité des hommes à la tête de son peuple. Désormais, il enverra un « fils d’homme » c’est-à-dire un homme pour le relever et lui redonner son importance parmi les nations. Cet homme recevra de Dieu une autorité sûre et triomphante. Bien plus tard, les premières générations de chrétiens ont compris que ce titre de « Fils de l’Homme désignait la Royauté de Jésus.
     
    La deuxième lecture va dans le même sens. Il s’agit de l’Apocalypse de saint Jean. C’est un livre difficile et souvent mal interprété. Comme le livre de Daniel, il s’adresse à des chrétiens qui vivent des situations tragiques. L’empereur de Rome est cruel pour les chrétiens. Ils sont pourchassés, torturés et mis à mort. C’est dans ce monde dur et hostile que saint Jean annonce le triomphe de l’amour. L’apôtre nous invite à contempler le Christ en gloire venant sur les nuées du ciel. Il est celui qui nous a aimés le premier. Il nous a délivrés de nos péchés par son sang. Dans sa lettre aux Romains, Saint Paul nous annonce que rien ne peut nous séparer de l’amour du Christ. 
     
     Ces deux premières lectures sont une bonne nouvelle pour notre monde d’aujourd’hui. De nombreux dictateurs y règnent en maîtres. Ils font peser leur pouvoir sur les plus faibles. Ils oppriment leur peuple et lui font subir toutes sortes d’humiliations intolérables. Mais un jour, les dictatures finissent par tomber. Ceux qui ont opprimé leur peuple doivent rendre des comptes. La haine et la violence ne peuvent avoir le dernier mot. La vengeance n’est pas uns solution. Ce n’est pas par la force des armes qu’on peut obtenir la victoire mais par celle de la parole et surtout celle de l’amour.
     
    C’est précisément ce chemin que Jésus nous montre dans l’évangile que nous venons d’écouter. Ce texte nous renvoie à un moment dramatique de sa vie. Il vient d’être arrêté. Et maintenant il se  retrouve devant ses accusateurs. Ces derniers veulent en finir avec lui car il les dérange. Ils le présentent comme un homme dangereux qui se dit roi des juifs. Jésus est là devant Pilate qui représente le pouvoir royal du plus grand empire qui ait dominé le monde. A ce moment là, Rome domine sur tout le Bassin méditerranéen. Ceux qui se sont opposés à ce pouvoir de l’empereur ont été implacablement exécutés. 
     
    Le texte de ce jour commence précisément par cette interrogation de Pilate : « Es-tu le roi des juifs ? » Jésus lui répond par une autre question : « Dis-tu cela de toi-même ou parce que d’autres te l’ont dit ? » Voilà une bonne question pour nous aujourd’hui. Ce qui est important, ce n’est pas ce que nous avons entendu ni ce que nous avons lu dans des livres sérieux. Le Christ attend de nous une réponse personnelle et libre. Nous chrétiens, nous affirmons qu’il est notre roi parce que nous l’avons découvert. Si nous l’avons rencontré en vérité, nous pouvons dire : « Il a changé ma vie. » Avec lui, plus rien ne peut être comme avant.
     
    Bien sûr, Pilate ne met pas la même chose que Jésus dans ce titre de roi. Pour Pilate, un roi c’est quelqu’un qui a l’autorité sur tous ses sujets. Pour Jésus, c’est le représentant de Dieu auprès de son peuple. Il est là pour guider son peuple car Dieu seul est roi. Jésus est un roi « Berger de toute humanité ». Il porte sur chacun un regard rempli de sa tendresse et de son amour. Son Royaume passe d’abord par une véritable transfiguration de tous ceux qui désirent y entrer. Si nous voulons que Dieu règne sur nous, nous devons entendre les appels à la conversion qu’il nous adresse. Avec lui, plus rien ne peut être comme avant. 
     
    A la fin de la messe, nous sommes envoyés vers les autres. Nous y rencontrerons toutes sortes de situations, des joies mais aussi des peines, des souffrances, des épreuves. Le Christ Roi de l’univers voudrait nous inviter à porter sur chacun le même regard que lui, un regard rempli de son amour et de sa tendresse. Il compte sur nous pour témoigner inlassablement de l’amour qui est en lui. C’est avec lui que nous pourrons construire un monde plus juste et plus fraternel, un monde conforme à l’esprit des béatitudes 
     
    En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous nous tournons vers toi Seigneur. Donne-nous d’écouter ta voix et de faire la Vérité sous l’impulsion de ton Esprit. Amen  
     
    Sources : Revues Feu Nouveau et Signes, Saisons bibliques, Dossiers personnels
    Source http://dimancheprochain.org
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