• Homélie - 2ème dimanche du temps ordinaire - 16 janvier 2011

    2ème dimanche du temps ordinaire.

    Abbé Jean Compazieu - le 16 janvier 

     

    Nous avons du prix aux yeux de Dieu

     

    Textes bibliques : Lire

     

    2ieme-dim-ord.jpgDepuis le début de ce mois de janvier, nous avons échangé des vœux, envoyé des lettres, des cartes, des messages par Internet. C’est une manière parmi d’autres de montrer à ceux qui nous entourent qu’ils sont importants pour nous. Ce geste nous permet de raviver l’affection qui nous unit les uns aux autres. Bien sûr, cette nouvelle année sera ce que nous en ferons. Nous en avons la responsabilité. C’est comme un chemin à parcourir ensemble. Mais sur ce chemin, nous ne sommes pas seuls. Le Christ est là. Nous pouvons toujours compter sur lui, y compris dans les moments les plus difficiles. 


    Or voilà que la première lecture nous adresse un message d’espérance qui nous rejoint en cette période de vœux. Nous avons entendu cette très belle parole du prophète Isaïe : « Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. » Cette parole nous dit que nous pouvons être sûrs de l’amour de Dieu. Il nous est acquis une fois pour toutes et rien ni personne ne peut nous en séparer. Et pourtant, quand le prophète Isaïe écrit son texte, tout semble prouver le contraire. Le pays d’Israël se trouve dans une situation catastrophique. La ville de Jérusalem est anéantie ; ses habitants sont déportés en terre étrangère. Ils ne sont plus reconnus ni respectés dans leur dignité ni leur foi. Loin de chez eux, ils ne savent pas si un jour ils reviendront.


    Or c’est dans cette situation douloureuse que le prophète leur adresse son message d’espérance. Il leur annonce qu’ils ont du prix aux yeux de Dieu. Ils vivent dans un monde qui se moque d’eux, qui tourne leur foi en dérision. Mais rien ne doit les décourager : Dieu n’a jamais cessé de les aimer. Son amour nous est acquis une fois pour toutes. Le prophète qui parle ainsi n’est pas mieux loti que les autres. Mais dans cette situation désespérée, il continue sa mission en prêchant l’espérance. Il doit affronter l’ironie et l’incrédulité des gens mais rien ne peut l’empêcher de s’appuyer sur le Seigneur qui est sa force.


    Ce message du prophète nous concerne tous aujourd’hui : quand nous lisons le journal, nous voyons tout le mal qui accable le monde : les guerres, les violences, les meurtres y tiennent une grande place ; et si après avoir replié le journal, nous nous plongions dans un texte de la Bible… Nous découvririons alors d’autres mots : Amour, pardon, guérison, Bonne Nouvelle… C’est une manière de nous rappeler une fois de plus que pour Dieu, il n’y a pas de situation désespérée. A partir d’un mal, il peut faire surgir un bien. Et surtout, il vient de nous rappeler qu’il tient à nous comme à son bien le plus précieux.


    L’évangile de ce dimanche vient appuyer cette bonne nouvelle : il nous rapporte le témoignage d’un autre prophète, le dernier de l’Ancien Testament. Dans un monde de plus en plus en crise, Jean Baptiste vient rendre témoignage à la Lumière. Il nous présente Jésus comme l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. Quand nous proclamons notre foi, nous ne disons pas « Je crois au péché » mais « Je crois au pardon des péchés. » Comme pour les Juifs du temps d’Isaïe, une espérance est toujours possible. Le pardon nous est toujours offert. Jésus prend sur lui tous nos péchés et tous ceux du monde pour nous en libérer. Il est toujours là pour nous ouvrir un chemin d’espérance.


    Cette bonne nouvelle nous engage à changer notre regard sur nous-mêmes et sur les autres. Personne n’a le droit de dire : « Je ne vaux rien ». Et surtout, nous ne devons pas le dire aux autres. Porter de tels jugements c’est se détruire et détruire les autres. Tous, même le pire des mécréants, nous avons du prix aux yeux de Dieu. Il nous considère, les uns et les autres, comme son bien le plus précieux. C’est pour le salut de tous qu’il a donné sa vie sur la croix. Si nous prenons vraiment conscience de la grandeur infinie de cet amour, nous ne pourrons plus supporter ce qui l’offense. Nous nous efforcerons de porter sur chacun le même regard que Dieu, un regard plein d’amour qui accueille et qui pardonne.


    Les trois lectures bibliques de ce dimanche voudraient nous inviter à rejoindre tous ceux et celles que la vie malmène durement, les victimes de la crise, de l’injustice, ceux et celles qui ont perdu ou oublié leur dignité humaine. Ils sont nombreux ceux qui ont du mal à croire qu’ils intéressent quelqu’un. Comme Isaïe, comme Paul et Jean Baptiste, nous sommes envoyés pour annoncer la bonne nouvelle et être témoins de l’espérance qui nous anime. Cela commence par la qualité de notre écoute. Si nous montrons à quelqu’un que sa parole est importante pour nous, nous pourrons lui dire qu’elle est aussi importante pour Dieu. Et nous l’aiderons à retrouver sa dignité.


    En ce dimanche, nous nous tournons vers le Seigneur et nous lui demandons de nous envoyer son Esprit Saint pour nous guider sur ce chemin de conversion. Et comme Jean Baptiste, nous oserons rendre ce témoignage autour de nous : « Oui, nous avons vu, et nous rendons ce témoignage : c’est Jésus le Fils de Dieu, le sauveur du monde. »


    Nous te prions Seigneur, fais grandir en nous la foi pour que nous puissions, comme Jean Baptiste, te montrer aux hommes d’aujourd’hui et les conduire vers toi. Amen


    D’après diverses sources

    source http://dimancheprochain.org

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