• Homélie - BAPTÊME DU SEIGNEUR - 10 janvier 2021

    IMMERGÉ DANS LE MONDE PÉCHEUR

    Textes bibliques : Lire
    Dimanche dernier, nous fêtions l’Épiphanie du Seigneur. Cette fête nous a rappelé comment Dieu s’est manifesté à des mages, des hommes qui étaient totalement étrangers à la foi mais qui se sont mis en route vers “le roi des juifs.” Trente ans plus tard, nous arrivons au baptême de Jésus. C’est sa première manifestation publique. C’est le premier dévoilement aux yeux de tous de ce qu’il est réellement. Beaucoup ne voient en lui qu’un homme comme les autres. Aujourd’hui, c’est Jean Baptiste qui nous le fait connaître : “Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales.”

    Les textes bibliques qui précèdent l’Évangile nous préparent à accueillir son message. Nous avons entendu le prophète Isaïe : son message a été écrit pour des exilés. Après quarante ans d’exil, certains n’étaient pas très décidés à rentrer en Palestine. Isaïe leur annonce que la Parole de Dieu est efficace. La terre promise comblera tous leurs besoins. L’alliance entre Dieu et son peuple continuera. Mais pour que cette alliance soir possible, il faut une réponse effective de le part des hommes : “Prêtez l’oreille, écoutez, cherchez, que le mécréant revienne vers le Seigneur, mes pensées ne sont pas vos pensées…” C’est ainsi que le prophète nous prépare à accueillir les fruits du baptême.

    Dans la seconde lecture, saint Jean nous parle de l’Esprit Saint, de l’eau et du sang. L’Esprit de Pentecôte témoigne de la condition divine du Christ. Du baptême jusqu’à la croix, nous découvrons en lui le Fils de Dieu. Il nous rejoint dans notre humanité. Comme le disait le pape Jean-Paul II, il est celui qui a donné les hommes à Dieu et Dieu aux hommes. Et dans l’Évangile de saint Jean, nous lisons que Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique.

    L’Évangile de saint Marc nous rapporte l’événement du baptême de Jésus. Ce baptême donné par Jean Baptiste était un geste de pénitence. Ceux qui demandaient à le recevoir manifestaient qu’ils se reconnaissaient pécheurs. Ils étaient plongés dans les eaux du Jourdain et en ressortaient purifiés. Cette démarche les engageait sur la route d’une véritable conversion. Or voilà que Jésus est là. Il se tient au milieu de tous ces gens qui demandent à Dieu de les apaiser. Bien sûr, lui, le Fils bien-aimé du Père n’avait pas de péché à se faire pardonner. Alors pourquoi demande-t-il à recevoir ce baptême de conversion ?

    Certains répondent qu’il a voulu donner l’exemple. C’est sans doute bien, mais il nous faut aller plus loin. La démarche de Jésus a une signification unique. Il faut savoir que le mot “baptême” signifie “plonger”. Au jour de son baptême, Jésus, pur de tout péché, a été plongé dans l’eau du Jourdain. Il en est ressorti porteur de tout le péché du monde. Il l’a pris sur lui pour nous en libérer. Quant à nous, au jour de notre baptême, nous avons été immergés dans l’amour qui est en Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Ce jour-là, Jésus nous a dit : “Tu es mon enfant bien-aimé.”

    Jésus n’avait pas besoin de ce baptême donné par Jean Baptiste. Il n’avait pas de péché à se faire pardonner. Mais il a tenu à rejoindre tous les hommes pécheurs. Il a pris sur lui tous leurs péchés et toutes leurs misères. Avec nous, il porte sa croix et nous la portons avec lui. Notre vie peut être marquée par bien des faiblesses, des histoires tourmentées ou malheureuses. Mais le Seigneur est là. Il nous rejoint. Avec lui, c’est l’espérance qui renaît. La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres, les pécheurs sont pardonnés, les malades sont guéris et relevés. Quand Jésus est là, plus rien ne peut être comme avant.

    Le baptême de Jésus a été le point de départ de sa mission. Tout au long de son ministère, il a annoncé la bonne nouvelle aux pauvres, il a pardonné, guéri, relevé. Il a fait renaître l’espérance là où il n’y en avait plus. Comme lui, nous sommes envoyés dans le monde pour déchirer le voile qui empêche les hommes de reconnaître qu’ils sont les enfants bien-aimés du Père. Il suffit parfois de peu de choses : un regard d’amour pour celui qui n’arrive plus à s’aimer, un geste de solidarité pour celui qui n’a plus rien, une démarche de pardon pour celui qui nous a blessés ou que l’on a blessé, une marque de très grand respect pour celui qui est méprisé et qui n’arrive plus à se respecter lui-même. Ces gestes de solidarité sont très importants. Ils contribuent à faire déchirer ce qui empêche de savoir qu’ils sont les fils bien aimés du Père.

    L’eucharistie qui nous rassemble chaque dimanche est le sacrement de la “nouvelle alliance” entre Dieu et les hommes. C’est pour cela qu’elle est si importante pour nous. Elle est “source et sommet de toute vie chrétienne et de toute évangélisation. Le Seigneur ne cesse de rejoindre les communautés rassemblées en son nom. Il nous suffit d’accepter que l’amour de Dieu nous habite.

    Sources : Revues liturgiques, Dimanche en Paroisse, Guide Emmaüs des dimanches et fêtes (JP. Bagot), Homélies pour l’année B (Amédée Brunot), 

    source  http://homelies.livehost.fr/

    ---------------------------------------

     

     

    « Contemplation et résumé de l' action - Le deuxième Regard - Richard RohrAngélus: Invitons sans peur Jésus chez nous, «la vie changera» »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :