• Nuit de Noël

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    Conte de Noël, accueil, présentation des lectures, homélie, prière universelle : Lire

     

    Jour de Noël

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  • 4ème dimanche de l’Avent

    Abbé Jean Compazieu 

    Tournés vers le Christ qui prend corps pour nous !

    Homélie du 4ème dimanche de l’Avent - 19 décembre 2021

     

    Homélie
    Textes bibliques : Lire


    En ce 4ème dimanche de l’Avent, nous sommes à quelques jours de Noël. Comme chaque année, nos villes et nos villages prennent un air de fête. Toutes ces lumières qui illuminent les rues et les maisons c’est quelque chose de merveilleux. Malgré la pandémie, on se prépare à faire la fête. Des associations s’organisent pour que cette joie soit partagée avec les plus démunis. Noël sera aussi fêté dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les prisons. Chaque année, des hommes et des femmes de bonne volonté s’organisent pour que cette joie de Noël soit offerte à tous. 

    Le problème, c’est que chaque année, on oublie de plus en plus le vrai sens de Noël. On ne pense plus à Celui qui devrait être au centre de cette fête. Les textes bibliques de ce dimanche viennent remettre la fête de Noël “à l’endroit”. Si nous sommes dans la joie, c’est d’abord à cause d’un “heureux événement”. Noël c’est d’abord la naissance du Christ sauveur. En lui, c’est Dieu qui est venu à nous pour nous dire tout l’amour qui est en lui. Et pour que nous n’ayons pas peur de lui, il se fait tout petit enfant. C’est là le seul vrai cadeau de Noël que Dieu nous fait. Il a tellement aimé le monde qu’il lui a envoyé son Fils unique. Par rapport à ce cadeau extraordinaire, tout le reste c’est de la pacotille.

    C’est ce message que nous pouvons dans le livre du prophète Sophonie (première lecture). Il s’adresse à un peuple démoralisé « qui se traîne à travers l’immense désert ». C’est au cœur de cette douloureuse épreuve qu’il lui adresse des paroles très fortes : “Pousse des cris de joie… Réjouis-toi… Bondis de joie…” La raison de cette joie c’est la présence de Dieu au milieu de son peuple. Les accusateurs et les ennemis disparaîtront. C’est Dieu qui gouvernera son peuple. Il est “Dieu avec nous” Dieu en nous. Oui c’est une bonne nouvelle pour la période troublée qui est la nôtre.

    Dans la première lecture, le prophète Michée s’adresse à un peuple humilié par ses ennemis. Il lui annonce le salut. Ce salut ne viendra pas d’une capitale orgueilleuse et pervertie. Il viendra d’un petit village de rien du tout. C’est ainsi que Dieu donne sa force au plus humble. C’est dans ses habitudes ; avec ce qui est petit et méprisé, il peut réaliser de grandes choses. Il ne fait pas appel aux sages et aux savants mais aux petits, aux humbles. C’est à eux qu’il s’adresse pour transmettre au monde les messages les plus importants (pensons à Bernadette de Lourdes, la plus ignorante de sa ville).

    La lettre aux Hébreux nous apporte quelques précisions sur ce Messie dont nous allons célébrer la naissance. Il est l’envoyé de Dieu. Il est le seul grand prêtre. Il s’offre, lui-même pour accomplir la volonté de Dieu. En s’incarnant, il accepte une condition humble et faible. Il n’est pas né comme un roi de ce monde, mais comme un SDF, dans une étable. Nous sommes loin de toute cette agitation commerciale qui imprègne nos festivités de Noël. Nous devons comprendre que Noël c’est d’abord une bonne nouvelle pour les petits, les pauvres, les exclus. Noël c’est Dieu qui vient et qui se donne au monde. C’est la manifestation de l’amour qui ne fera que croître jusqu’à la victoire complète sur la mort et le péché.

    L’Évangile nous parle de Marie qui rend visite à sa cousine Élisabeth, devenue enceinte du futur Jean Baptiste. Elle y va pour l’aider mais aussi pour partager sa joie. Jean Baptiste tressaille déjà d’émotion à l’approche de Jésus. Marie ne s’est pas préoccupée de sa propre fatigue. Elle a beaucoup marché pour rejoindre Élisabeth. Elle a parcouru ce long chemin pour lui apporter son aide sur le plan matériel, psychologique et spirituel. Il lui fallait une aide-ménagère mais aussi quelqu’un à ses côtés pour communier au miraculeux bonheur de la vie.

    La Vierge n’a pas changé. Si nous l’appelons, elle court toujours vers nous. Et Jésus est en elle ou à ses côtés. Oui, Marie vient à nous avec Jésus. À l’approche de Noël, elle nous invite à l’accueillir et à faire « tout ce qu’il nous dira. » Le même Jésus nous pousse, nous aussi, à aller vers les autres. Avec Jésus et Marie, nos visites deviennent des « visitations ». Cette bonne nouvelle doit nous remplir de joie.

    Le message de Noël c’est précisément la bonne nouvelle annoncée aux pauvres, aux malades, aux prisonniers, aux personnes seules. Noël c’est Jésus qui est venu et qui vient pour sauver l’humanité. C’est en lui que nous trouvons la joie, la paix et l’amour. Noël c’est le commencement du don de Dieu. C’est de cette grande espérance que nous avons à témoigner dans le monde d’aujourd’hui. En ce jour, nous pouvons supplier le Christ notre sauveur : « Toi qui est lumière, toi qui est l’amour, mets à nos ténèbres ton esprit d’amour. »

    Télécharger : 4 avent c

    Sources : Revue Feu Nouveau, Saisons bibliques, Homélies pour l’année C (A Brunot), Lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye), dossiers personnels…

    Vidéo de Claire Patier 

    source https://dimancheprochain.org/

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  • 3ème dimanche de l’Avent (Homélie)

    Abbé Jean Compazieu

    Tournés vers le Christ dans la joie de sa venue

     

     

    Textes bibliques : Lire


    La liturgie de ce 3ème dimanche de l’Avent nous invite à la joie. C’est ce message que nous trouvons dans la première lecture. Le prophète Sophonie profite d’un petit bout de paix retrouvée pour inviter son peuple à faire la fête. Cette accalmie est le signe d’une transformation plus profonde que Dieu accomplira un jour. On n’aura plus à craindre la guerre : l’humanité sera conviée à danser de joie avec son Seigneur. C’est l’amour qui aura le dernier mot sur la terre. Ce sera le triomphe définitif du Sauveur au milieu des hommes. 

    Ces paroles du prophète s’adressent aussi à chacun de nous aujourd’hui : Ce dimanche nous invite à la joie car le Seigneur est au milieu de nous. Nous ne devons pas nous laisser aller à la tristesse ni au découragement. Le Seigneur est toujours là au cœur de nos vies. C’est en lui que nous trouverons la vraie joie.

    C’est aussi cet appel à la joie que nous retrouvons dans la lettre de saint Paul aux Philippiens (2ème lecture). Il écrit de sa prison ; on attendrait de sa part un message d’inquiétude et d’angoisse. Pourtant il rayonne de joie et il invite ses correspondants à la partager ; un chrétien doit frapper tous les regards par sa joie inaltérable ; c’est là son meilleur témoignage dans un monde perpétuellement inquiet. La joie chrétienne a sa source dans la certitude que le Christ est proche de celui qui souffre, proche des affligés. Malgré les multiples raisons d’inquiétude, il ne cesse de nous rejoindre pour nous apporter la joie et la sérénité.

    Mais pour en arriver là, « que nous faut-il faire » ? C’est la question qui est répétée trois fois dans l’Évangile de ce jour. Toutes les catégories de personnes s’adressent à Jean Baptiste : la foule, les publicains (percepteurs d’impôts) puis les soldats. Il va montrer aux uns et aux autres que la vraie conversion doit passer par des actes. Ces actes concernent la vie sociale et professionnelle : partager avec celui qui n’a rien, bien accomplir son devoir d’état, ne pas profiter de la situation.

    Ce qu’il faut bien voir, c’est que Jean Baptiste s’adresse à tous : aucune catégorie n’est exclue de ce parcours de conversion pour obtenir le salut. Cela vaut même pour les publicains qui étaient considérés comme des pécheurs irrécupérables. Dieu ne refuse à personne la possibilité de se sauver. Il est un Père qui aime chacun de ses enfants et qui veut le salut de tous.

    « Que nous faut-il faire » ? Cette question est aussi la nôtre ; et les réponses de Jean Baptiste sont aussi pour chacun de nous : nous devons réentendre ses appels à nous convertir, à changer de direction et à emprunter la route de la justice, de la solidarité et de la sobriété. Ce sont des valeurs indispensables d’une existence pleinement humaine et authentiquement chrétienne.

    La liturgie de ce dimanche nous aide à découvrir que cette conversion est source de joie. Ceux qui s’approchent du Seigneur ressentent de la joie. Nous vivons dans un monde qui est accablé par toutes sortes de problèmes, la pandémie, la précarité, la violence. Beaucoup craignent pour l’avenir. Et pourtant le chrétien est une personne joyeuse. Sa joie n’est pas quelque chose de superficiel et d’éphémère. Elle est profonde et durable. C’est un don du Seigneur qui remplit sa vie. Elle vient de la certitude que le Seigneur est proche. Il est proche par sa tendresse, par sa miséricorde, par son pardon et son amour.

    Dans quelques jours, nous fêterons la naissance du Christ sauveur. Le même Christ continue à vouloir venir en nous. Il frappe à notre porte et il attend notre réponse. Il compte sur nous pour que, à la suite de Jean Baptiste, nous soyons ses précurseurs dans ce monde où la violence ne cesse de gangrener les relations sociales et familiales. Préparer le chemin du Seigneur c’est donner un témoignage de paix, de dialogue, d’écoute, de patience et de réconciliation. Cela suppose une véritable conversion de nous-mêmes, un ajustement à ce Dieu qui est Amour.

    Par l’Eucharistie, le Seigneur nous donne la nourriture qu’il nous faut pour cette mission. Nous venons nous nourrir et nous imprégner de cet amour et de cette joie qu’il veut nous communiquer. Puis, à la fin de la messe, nous sommes envoyés pour aimer tous nos frères dans le quotidien et le concret de leur vie. Dans ce monde qui meurt de froid, nous avons sans cesse à répandre le feu de l’amour qui est en Dieu. Que le Seigneur nous garde fidèles à cette mission.

    Télécharger : 3ème dimanche de l’Avent C

    Sources : Feu Nouveau, fiches dominicales, François selon saint Luc, dossiers personnels…

    Commentaire de Claire Patier (vidéo)Fête de l’Immaculée Conception (8 décembre)

    source  https://dimancheprochain.org/

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  • 2ème dimanche de l’Avent (Homélie)

    Abbé Jean Compazieu

    Tournés vers le Christ avec Jean Baptiste 

    Homélie 2ème dimanche de l’Avent - 5 décembre 2021

    Textes bibliques : Lire


    Pour comprendre les textes bibliques de ce dimanche, il convient de les situer dans leur contexte historique. Nous avons tout d’abord Baruc qui appelle son peuple à la joie et à l’espérance. Ce peuple a été déporté en exil et humilié. Mais il va retrouver le bonheur et la liberté. C’est cet appel à la l’espérance que nous entendons dans la 1ère lecture : « Quitte ta robe de tristesse et de misère et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours ». 

    L’Évangile de ce jour est une réponse à cette annonce : il nous ramène à une situation bien précise de l’histoire. Luc met au-devant de la scène tous les personnages politiques et religieux du moment : l’empereur romain Tibère, son représentant en Judée Ponce Pilate, Hérode prince de Galilée et d’autres petits rois. Il cite également les autorités religieuses, Anne et Caïphe. Face à ces personnages prestigieux, nous avons un homme tout simple ; il s’appelle Jean ; il ne vit pas dans les palais ni dans le temple mais dans le désert. C’est là que la Parole de Dieu lui est adressée.

    « La parole de Dieu fut adressée à Jean dans le désert ». En nous disant cela, l’évangéliste a quelque chose d’important à nous faire découvrir : au temps de Jean Baptiste, c’était dans le désert que la Parole de Dieu pouvait être le mieux entendue. C’est important pour chacun de nus aujourd’hui : à la manière de Jean Baptiste, nous sommes tous invités au désert pour entendre ce que Dieu à nous dire aujourd’hui. C’est ainsi que nous pourrons préparer son chemin.

    Bien sûr, il n’est pas question de consulter une agence de voyage pour aller dans le Sud Du Sahara. Le désert dont Dieu nous parle, il est en chacun de nous. Le désert est synonyme de silence. Aller dans le désert, c’est trouver le silence. Nous vivons dans une société où le bruit nous envahit de tous côtés. Et pourtant, le silence est absolument essentiel. « Nous sommes trop sollicités par ce monde qui va trop vite. Nous ne prenons pas le temps de nous arrêter, de faire silence pour que nous puissions nous poser la question de savoir si la vie que nous menons est bien accrochée à l’essentiel (Jean-Louis Étienne).

    Emportés les uns et les autres dans le tourbillon de la vie, il nous faut faire des moments de désert si nous voulons rester des hommes et des femmes d’intériorité, si nous voulons simplement rester des croyants. Noël, c’est la visite de Dieu dans nos cœurs, mais si nous sommes ailleurs, la visite n’aura pas lieu. Pour l’entendre, il faut que nous l’écoutions. C’est pour cette raison que Jean va au désert. C’est dans le silence que nous commençons à entendre. Dieu ne demande qu’à parler au cœur de chacun.

    Ce désert dont parle saint Luc nous renvoie également à celui que nous subissons : le désert de la pandémie que nous avons vécu et qui est toujours d’actualité… le désert terrible de la maladie… le désert brûlant de la mort… le désert glacial de la solitude… le désert aride de l’échec professionnel ou du chômage…

    C’est dans tous ces déserts que les paroles de Jean Baptiste nous rejoignent : « Préparez les chemins du Seigneur… Aplanissez sa route ! » Pour répondre à l’invitation de Jean Baptiste, il nous faut combler les ravins de notre méfiance, abaisser les montagnes de nos préjugés et de nos apriori, il nous faut aplanir les sentiers de nos égoïsmes personnels et collectifs et de notre petite tranquillité. Cette conversion à laquelle Jean Baptiste nous appelle, c’est vraiment un changement de toute notre vie.

    Cette conversion pour le pardon des péchés est offerte à tous. Mais elle ne peut devenir efficace que si nous l’accueillons librement. Ce n’est pas d’abord un passage du vice à la vertu ; c’est surtout un passage du fatalisme à l’espérance, du doute à la foi, du repli sur soi à l’ouverture. L’espérance chrétienne c’est de croire que Dieu est à l’œuvre. Même quand tout va mal il est là. Il agit dans le cœur des hommes. Nous en avons des signes dans les gestes de dévouement et de solidarité des uns et des autres. À travers eux c’est Dieu qui est là. Son amour est plus fort que la haine.

    Dans la seconde lecture, saint Paul nous dit précisément que ce salut de tous les hommes est réalisé en Jésus-Christ. Ce n’est pas vous qui avez eu l’initiative. C’est d’abord l’œuvre de Dieu ; et nous y sommes tous associés. Ce qui nous est demandé, ce n’est pas de travailler “pour” le Seigneur mais de travailler à l’œuvre “du” Seigneur. Le principal travail c’est lui qui le fait dans le cœur de chacun et il veut nous y associer tous.

    Ils sont nombreux dans le monde ceux et celles qui se préparent à fêter Noël. Mais beaucoup vont vivre ce jour en oubliant celui qui devrait être au centre de cette fête. Préparer Noël, c’est d’abord accueillir Jésus qui vient, c’est se mettre à l’écoute de son Esprit Saint, c’est aller au désert pour mieux entendre son appel. Par l’Eucharistie qui nous rassemble chaque dimanche, il vient nous éclairer et nous rendre la vie. Prions-le afin qu’il fasse grandir en nous sa vie divine.

    Télécharger : 2 avent C

    Sources : Revues Feu nouveau, fiches dominicales… dossiers personnels…

    Fête de l’Immaculée Conception : Lire

    source https://dimancheprochain.org/

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  • Homélie du 1er dimanche de l’Avent (C)

    Abbé Jean Compazieu

    Tournés vers le Christ qui s’annonce 

    Homélie du 1er dimanche de l’Avent - 28 novembre 2021

    Textes bibliques : Lire

    En ce premier dimanche de l’Avent, nous entrons dans une nouvelle année liturgique. Dans quatre semaines, nous fêterons Noël. Dans les magasins, tout est mis en place pour l’organisation des festivités. On se dit que le plus important, c’est la joie de se retrouver en famille. Oui, bien sûr ! Mais le vrai Noël, c’est bien plus : ce jour-là, nous fêtons la naissance du Christ Sauveur. Le grand message de Noël, c’est que Jésus est “Dieu avec nous”. Il nous rejoint dans nos tribulations. Il est avec nous tous les jours pour nous guider sur le chemin de la Vie. 

    Alors oui, c’est important de fêter Noël, mais il ne faut pas oublier Celui qui en est l’origine. Sinon ce serait comme si nous organisions un anniversaire en oubliant celui qui devrait y occuper la place centrale. Les textes bibliques de ce dimanche nous invitent à sortir de cette insouciance. C’est très bien de faire la fête ; mais il faut savoir pourquoi et le dire au monde. Si nous faisons la fête, c’est d’abord parce que Dieu rejoint son peuple dans ses tribulations. Le Dieu que nous attendons est fidèle à sa promesse de bonheur. Il est toujours “Dieu avec nous”.

    C’est cette bonne nouvelle que nous trouvons dans la première lecture biblique de ce dimanche. Jérémie s’adresse à un peuple très éprouvé par la défaite et la misère. C’est vraiment la désolation. Mais voilà que le prophète lui annonce la consolation. Cette “promesse de bonheur” s’accomplira sans que le peuple la mérite. Dieu n’abandonne pas son peuple blessé. Ce qu’il veut, c’est le bonheur de tous. Mais il attend une réponse de leur part.

    Dans la lettre aux Thessaloniciens, il est également question de la “venue du Seigneur dans la gloire”. Au moment où il écrit, Paul croit fermement que ce retour du Christ est pour bientôt. Il invite les membres de la communauté à progresser chaque jour dans la foi et dans l’amour. Cet amour doit être ouvert à tous, même à ceux qui ne partagent pas leur foi. La dynamique de l’Avent doit les pousser (et nous pousser) à faire chaque jour des nouveaux progrès dans le domaine de l’amour fraternel.

    L’Évangile de ce dimanche nous renvoie à la fin des temps, au retour définitif de Jésus. Aujourd’hui, il voudrait nous remettre en éveil. Il est absolument urgent de sortir de notre insouciance. Le jour J approche. “Que votre cœur ne s’alourdisse pas dans la débauche et les soucis de la vie !” Voilà une parole du Christ qui interpelle notre société de consommation. Il n’y a rien de changé sous le soleil. Remplir les caddies, faire la fête, ce n’est pas un mal. Mais nous ne devons jamais oublier que préparer Noël c’est nous disposer à accueillir Jésus qui vient. Tous nos préparatifs devraient être orientés vers ce seul but.

    Dans l’évangile de ce dimanche, nous avons entendu des paroles inquiétantes. Ce retour du Christ semble associé à des catastrophes : “Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.” À première vie, il y a de quoi être effrayé. Mais ce n’est pas le but de Jésus. Lui-même nous avertit : “Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche”. Nous devons partager l’enthousiasme de Jean-Paul II quand il disait au début de son ministère : “N’ayez pas peur !” L’Évangile est une bonne nouvelle : Dieu nous aime comme un Père et rien ne saurait nous séparer de son amour.

    En ce temps de l’Avent, nous demandons au Seigneur qu’il nous apprenne à l’accueillir chez nous et à demeurer avec lui. Il ne cesse de nous inviter à la vigilance. Le temps de l’Avent nous fait entendre ses appels avec encore plus d’insistance. Prions-le pour qu’il nous donne un cœur attentif. Qu’il ouvre nos yeux pour le reconnaître quand il vient. Car c’est vrai, le Seigneur vient à nous dans les événements de nos journées et à travers les personnes que nous rencontrons. S’il vient c’est pour nous apporter la vie, la paix, l’amour. Ces cadeaux, il les offre à un monde trop souvent imprégné de violence et de mort, à un monde affolé par le fracas de la tempête et la crainte des malheurs. L’actualité nous en donne de nombreux exemples chaque semaine.

    Ces paroles d’espérance, Jésus les adresse encore et toujours aux pauvres de cœur, à ceux qui pleurent, aux artisans de paix, tous ceux qui étaient cités dans l’évangile des béatitudes le jour de Toussaint. Le Christ rejoint aussi à tous ceux qui se débattent dans le péché et qui sans cesse font tout leur possible pour se relever. Ce Jésus qui a relevé tant d’hommes et de femmes malades et pécheurs nous invite à ne pas nous laisser tomber. Il est là justement et il ne nous laisse pas tomber.

    “Redressez-vous et relevez la tête. Votre rédemption est proche”. Ce temps de l’Avent est un appel à entrer dans l’espérance. Le Seigneur est là au cœur de nos vies. Par l’Eucharistie qui nous rassemble, il nous partage sa vie et sa joie. Il nous donne son Esprit de Lumière et de force dans nos difficultés. Accueillons de tout notre cœur Celui qui vient nous éveiller à l’Amour qui sauve le monde.

    Sources : « pour la célébration de l’eucharistie » (J. Feder) – homélies pour l’année C (Amédée Brunot) – heureuse de faiblesse (André Louf) – Parole de Dieu pour chaque dimanche (Noël Quesson) – revue feu nouveau – L’intelligence des Écritures (Marie-Noëlle Thabut)

    source https://dimancheprochain.org/

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  • Le Christ roi de l’univers

    Abbé Jean Compazieu

    Suivons le Christ Serviteur,
    Roi de l’univers

     

     

    Textes bibliques : Lire


    En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons la solennité du Christ roi de l’univers. Les textes bibliques de ce jour nous adressent un message d’espérance. 

    Nous avons tout d’abord un texte du prophète Ézéchiel. Il s’adresse à un peuple qui vit une situation désespérée. Le pays est détruit ; il vit sous une domination étrangère ; c’est vraiment la catastrophe ; beaucoup se posent des questions : “Où est-il notre Dieu ? Que fait-il ?” C’est en réponse à ce doute que le prophète intervient pour annoncer une bonne nouvelle : Dieu enverra un “fils d’homme” c’est-à-dire un homme pour relever son peuple et lui redonner toute sa place parmi les nations. Cet homme recevra une autorité sûre et confiante. Plus tard, les chrétiens comprendront que ce titre de “Fils de l’homme” désignait la royauté de Jésus.

    La 2ème lecture est extraite de l’Apocalypse de saint Jean. Ce livre a été écrit bien après la résurrection du Christ. Il s’adresse à des chrétiens persécutés. L’empereur de Rome est très dur pour eux. C’est dans ce monde hostile et violent que saint Jean annonce le triomphe de Celui qui est l’Amour. Par sa mort et sa résurrection, il a vaincu la mort et le péché et il veut nous associer tous à sa victoire. Dans sa lettre aux Romains, saint Paul nous dit que “rien ne peut nous séparer de son amour”.

    Ces deux premières lectures sont une bonne nouvelle pour notre monde d’aujourd’hui. De nombreux dictateurs y règnent en maîtres. Ils font peser leur pouvoir sur les plus faibles. Dans de nombreux pays, les chrétiens sont victimes de la haine et de la violence des hommes. Mais un jour, les dictatures finissent par tomber. Il n’est pas question de vengeance : cela ne ferait qu’ajouter de la violence à la violence. Ce n’est pas par la force des armes qu’on peut obtenir la victoire contre le mal mais par celle des paroles et surtout celle de l’amour.

    L’Évangile de ce jour nous montre Jésus face à Pilate : il se présente à lui en tant que roi d’un Royaume « qui n’est pas de ce monde ». Sa Royauté ne repose pas sur l’ambition ni sur la compétition. Elle n’utilise pas les armes de la peur ni le chantage ni la manipulation des consciences. Sa royauté s’exprime dans l’humilité et la gratuité. Les royaumes de ce monde se fondent parfois sur les abus de pouvoir, les rivalités, les oppressions. Le Royaume du Christ est un « Royaume d’amour, de justice et de paix » (Préface).

    Jésus s’est révélé comme roi dans l’événement de la croix. Aux yeux du monde, c’est un échec. Mais l’Évangile nous invite à changer notre regard. La croix du Christ c’est l’échec du péché. C’est en levant les yeux vers le Christ en croix que nous prenons conscience de son amour gratuit pour nous et pour le monde entier. Sa puissance et sa force sont celles de l’amour, un amour solide et intègre, même face aux refus.

    Sur le Calvaire, on ridiculise ce « roi des juifs ». On lui lance un défi : « Sauve-toi toi-même en descendant de la croix ». Mais Jésus ne cherche pas à se sauver lui-même. Il a donné sa vie pour chacun de nous. Lui-même nous dit qu’il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. En passant par la mort et la résurrection, il nous a ouvert un passage vers ce monde nouveau qu’il appelle « le Royaume de Dieu ».

    Aujourd’hui encore, ils sont nombreux ceux qui refusent cette royauté du Christ. On fait tout pour l’effacer en supprimant ses disciples. Dans notre société sécularisée, on le relègue à l’exil, on le ridiculise sur les écrans de télévision et dans les salles de cinéma. Et surtout, nous ne devons pas oublier les très nombreux martyrs dans de nombreux pays du monde. Mais le mal, la violence et la haine n’auront pas le dernier mot. Encore une fois, c’est l’amour qui triomphera.

    Le premier qui a compris a été l’un des malfaiteurs crucifié en même temps que Jésus, celui qu’on appelle « le bon larron ». Nous connaissons sa supplication : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». Cet homme était un malfaiteur, un corrompu. Il était condamné à mort pour toutes les brutalités qu’il avait commises dans sa vie. Mais il a vu qu’avec Jésus, l’amour peut triompher de la haine. Comme cet homme, nous pouvons redire cette prière : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». Et nous avons la ferme espérance qu’un jour, il nous dira : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. »

    Télécharger :  Le Christ Roi de l’univers

    Sources : Revue Feu nouveau – Homélies du dimanche (Monseigneur Léon soulier) – Homélies pour l’année B (Amédée Brunot) – homélies de l’année liturgique B (Simon Faivre) – Reste avec nous quand vient le soir (Lorette Lepage) – Lectures bibliques des dimanches année B (Albert Vanhoye) – François selon Saint Jean

    source https://dimancheprochain.org/

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  • Homélie du 33ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

     

    Nous attendons ta venue dans la gloire 

    Textes bibliques : lire


    Nous approchons de la fin de l’année liturgique. C’est pourquoi l’Église nous propose des textes qui nous parlent de la destruction du temple de Jérusalem et de la fin du monde. Il ne faut pas les lire comme des messages de catastrophe mais comme un appel à l’espérance en période de catastrophe. 

    La première lecture est un extrait du livre de Daniel. Il s’adresse précisément à des gens qui sont en situation de détresse ; beaucoup se posent des questions : Comment tenir bon dans sa foi quand la violence des armes s’accélère ? Il semble que Dieu se tait et laisse faire devant le malheur des rescapés. Le livre de Daniel reflète ces questions angoissées des croyants. Il les supplie de renoncer à toute action violente. Le Salut ne viendra que du Seigneur Dieu. Lui seul est capable de faire revenir à la vie ceux qui dorment dans la mort. Il invite chacun à se laisser conduire par la sagesse et la justice.

    Les catastrophes et la détresse sont toujours d’actualité dans le monde d’aujourd’hui. Dans de nombreux pays, on se fait la guerre. Les violences frappent les plus pauvres et les rendent plus fragiles. On nous parle également de la pollution, es bouleversements climatiques, des inondations… Et nous n’oublions pas tous les dégâts causés par la crise sanitaire qui a frappé le monde entier. Face à cette situation catastrophique, il y aurait de quoi désespérer. Mais aujourd’hui, le Seigneur a une bonne nouvelle pour nous.

    Cette bonne nouvelle c’est que Dieu intervient : il envoie des sages, des maîtres de justice animés par son Esprit. Il met sur notre route des hommes de bonne volonté qui nous rappellent que d’autres chemins sont possibles. Il nous faut à tout prix sortir de la spirale de la violence. Il y a dans le monde des gens qui font jaillir la vie autour d’eux. Ils font se réveiller les morts-vivants enfoncés dans la souffrance. Ceux-là brillent comme des étoiles pour la multitude. Mais il nous faut ouvrir les yeux pour vraiment les reconnaître dans le ciel obscur de notre monde.

    L’Évangile nous rapporte un discours de Jésus à Jérusalem. Il nous parle de guerres, de famines et de catastrophes naturelles : “Le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière et les puissances des cieux seront ébranlées” (vv 24-25). Il faut savoir qu’à l’époque de Jésus, le soleil, la lune et les étoiles étaient des dieux auxquels on rendait un culte. Avec Jésus, c’est fini : il a vaincu le mal ; le ciel est comme nettoyé. Nous devons donc recevoir cet Évangile comme une bonne nouvelle.

    Le point central de ce discours c’est la personne même de Jésus, sa mort, sa résurrection et son retour à la fin des temps. Un jour viendra où nous nous trouverons face à lui. Nous nous y préparons chaque jour en vivant le présent et en construisant notre avenir avec sérénité et confiance. Il est hors de question d’avoir peur. Dans un monde bousculé qui vit des situations de détresse, le Seigneur nous assure de sa présence. Il a vaincu le mal. “Rien ne peut nous séparer de son amour.”

    La parabole du figuier qui bourgeonne est un signe que l’été est proche. Cette parabole nous parle de tous les bourgeonnements que nous pouvons observer : c’est le fleurissement du partage, de la tendresse, du pardon. C’est ce qui se passe quand des chrétiens vivent la solidarité et le partage en lien avec le Secours Catholique. Tous ces gestes sont le signe d’un monde nouveau qui nait. C’est lui qui est à notre porte. Il est notre présent et notre avenir. Nous n’oublions pas ce que nous répétait souvent le saint pape Jean-Paul II : “N’ayez pas peur…”

    Oui, n’ayons pas peur car le Seigneur est là à nos côtés. Il nous accompagne toujours. Il s’élève contre les faux prophètes, contre les voyants qui prévoient la fin du monde proche. Il est à nos côtés et il marche avec nous. Il n’a jamais cessé de nous aimer. Il veut nous détourner de la curiosité pour les dates, les prévisions, les horoscopes. Ce qui est premier, c’est d’accueillir la présence de Dieu et de nous laisser guider par son Évangile.

    Nous vivons une époque qui connaît beaucoup de catastrophes naturelles et morales. On se lamente beaucoup mais cela ne sert à rien. C’est vers le Christ qu’il nous faut regarder. Il est la Lumière qui guide et encourage nos pas. Son pardon nous est toujours offert. C’est auprès de lui que nous retrouvons la force d’aimer et de servir nos frères. Que la Vierge Marie nous aide à avoir confiance en lui et à persévérer avec joie dans son amour.

    Télécharger : 33ème dimanche du Temps ordinaire

    Sources : Revue Feu Nouveau – Fiches dominicales – Missel des dimanches et des fêtes (Bayard) – François Selon saint Marc – Dossiers personnels…

    source https://dimancheprochain.org/

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  • Homélie du 32ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Elle a tout donné 

     

    Textes bibliques : Lire


    Les trois textes bibliques de ce dimanche nous parlent du don généreux de ceux qui n’ont rien. Ils nous ont montré le geste de deux pauvres femmes, une païenne et une fille d’Israël. Elles ont donné tout ce qu’elles avaient pour vivre. Voilà deux magnifiques témoignages en ce jour où nous célébrons celui qui a donné sa propre vie pour notre salut et celui du monde entier.

    L’Évangile nous présente une veuve très pauvre mais particulièrement généreuse. Cela se passe sur le parvis du temple de Jérusalem. Jésus s’y trouve pour donner un enseignement. Il recommande à tous de ne pas imiter les scribes quand ils pèchent par orgueil et par désir de paraître. Le plus grave c’est qu’ils volent les plus pauvres. Jésus nous met en garde contre tous ces dangers. Le salut qu’il est venu apporter au monde doit nous amener à être vrais avec nous, avec Dieu et avec les autres. Les apparences peuvent tromper les hommes mais Dieu voit ce qu’il y a dans le cœur de chacun.

    Jésus s’est assis en face de la salle du trésor et il observe les gens qui déposent leurs offrandes. Il voit des riches qui donnent beaucoup, et c’est très bien. Mais voilà qu’arrive une veuve très pauvre. Elle n’a rien mais elle donne tout. Elle se moque de ce que pèsent ses deux petites pièces. Le plus important est ailleurs : elle aime Dieu ; elle aime le temple où il vit depuis des siècles ; elle respecte les prêtres et les scribes qui parlent de lui. C’est tout son cœur, tout son amour qu’elle met dans le tronc. Alors Jésus affirme qu’elle a donné plus que tous les autres. Son amour pour Dieu pèse bien plus que tout l’or du monde

    La première lecture nous parle d’une veuve païenne. C’est chez elle qu’est envoyé le prophète Élie. Elle n’a rien à manger et son enfant va mourir. Quand le prophète lui demande “un petit morceau de pain”, l’épreuve est rude. Ce petit pain ne sera pas pour son enfant, pour qu’il vive encore un petit peu, mais comme celle du temple, elle donne tout.

    En écoutant ces deux récits, comment ne pas penser à cette autre veuve, Marie debout au pied de la croix de son fils ! L’admiration de Jésus pour ces femmes vient de ce qu’il est justement celui qui livre sa vie. Il a été dépouillé de ses vêtements. Il vient de donner sa mère à son disciple et, à travers lui, à chacun de nous. “Lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon d’être traité à l’égal de Dieu. Mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur”. (Philippiens 2, 6-7)

    Ce qui est étonnant dans l’Évangile de ce jour, c’est la première place donnée aux petits, aux exclus, à ceux qui sont les derniers en ce monde. Par contre, Jésus a des paroles très dures contre certains scribes qui ne cherchent qu’à être bien vus sur les places publiques, dans les synagogues et les dîners. Ils dévorent les biens des veuves au lieu de leur venir en aide. C’est d’autant plus grave qu’elles sont réduites à la misère. En agissant ainsi, ils trahissent leur fonction.

    C’est aussi pour nous que cet évangile a été écrit et proclamé : Méfiez-vous de ceux qui cherchent les premières pages dans les journaux, les succès dans les sondages, les grands discours à la télévision. Cet orgueil n’est pas seulement le lot des scribes du temps de Jésus. Il nous menace tous plus ou moins. La tentation de rechercher les premières places est toujours bien présente. C’est toujours agréable de recevoir des éloges et d’attirer l’admiration des autres. Mais le plus important c’est le regard de Dieu. Il voit mieux que nous ce qu’il y a dans le cœur de chacun. Ce qui fait la valeur d’une vie c’est notre amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent. Georges Guynemer disait : “Tant qu’on n’a pas tout donné, on n’a rien donné.”

    Ces textes bibliques rejoignent l’Évangile des béatitudes : “Heureux les pauvres de cœur. Ils sont proclamés heureux, non à cause de leur misère mais parce que le Royaume des cieux est à eux. La considération et la reconnaissance des hommes ne sont rien par rapport u don de Dieu.

    Pour bien comprendre toute la portée de cet Évangile, nous nous tournons vers la croix du Christ. Nous comprenons alors qu’il a tout donné jusqu’au bout. Et il continue à se donner pour chacun de nous. La lettre aux hébreux nous rappelle que la Passion du Christ a changé l’histoire. En lui, tous les hommes sont sauvés. Cet évangile nous appelle donc à apprendre à vivre sous le regard de Dieu et non celui des hommes. Il nous provoque surtout à réviser le critère de notre générosité : Ce qui prime ce n’est pas la quantité de ce que nous donnons mais le dépouillement effectif de ce à quoi nous tenons le plus. En donnant, on a parfois l’impression de perdre, de se perdre. Donner c’est gagner pour la vie éternelle.

    En célébrant cette Eucharistie, nous nous tournons vers le Seigneur par l’intermédiaire de Marie, la femme pauvre qui a donné toute sa vie à Dieu pour nous ; demandons-lui le don d’un cœur pauvre, mais riche d’une générosité joyeuse et gratuite.

    Télécharger : 32ème dimanche du Temps ordinaire

    Sources : Revues Fiches dominicales et Feu nouveau – Homélies pour l’année B (Amédée Brunot) – Ta parole et ma joie (Joseph Proux) – Homélies de l’année liturgique B (Simon Faivre) – Reste avec nous quand vient le soir (Lorette Lepage) – guide Emmaüs des dimanches et fêtes (Jean-Pierre Bagot)

    source https://dimancheprochain.org/

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  • Homélie du 31ème dimanche du temps ordinaire (B)

    Abbé Jean Compazieu

    Dieu te dit : “Écoute” 

     

    Textes bibliques : Lire

    « Écoute Israël, tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces ». Ces quelques versets de la première lecture sont le cœur de la foi d’Israël. Ils insistent dès le départ sur l’importance de l’écoute. On devait se les répéter chaque jour. Et pourtant, tout au long de l’Ancien Testament, nous voyons que bien souvent, le peuple d’Israël n’a pas su écouter. À plusieurs reprises, les prophètes sont intervenus pour les inviter à entendre la Parole de Dieu et à revenir vers lui.
     

    L’histoire du peuple de Dieu dans l’Ancien Testament est aussi notre histoire personnelle. La Parole de Dieu nous interpelle et nous dérange. Trop souvent, nous nous laissons imprégner par la mentalité et les bruits de ce monde. L’Ancien Testament nous demande d’aimer l’immigré, la veuve et l’orphelin. Nous avons dépassé l’Ancien Testament mais le problème des immigrés reste toujours bien présent. Il suffit de voir comment on en parle. On les laisse se noyer dans la mer. De nombreux enfants sont victimes d’abus et de violences. Notre monde est loin d’être un monde d’amour et de paix, de respect de Dieu et de sa loi.

    Les textes bibliques de ce dimanche nous appellent à une vraie conversion : aimer Dieu, aimer notre prochain. L’un ne va pas sans l’autre. La source de cet amour c’est Dieu lui-même. Dans l’Ancien Testament, nous lisons qu’il est celui qui a vu la misère de son peuple et il veut le sauver. L’Évangile va plus loin : Jésus s’y présente comme celui qui est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. C’est pour nous et pour le monde entier qu’il a donné sa vie sur une croix. Il est vraiment celui qui nous a aimés comme on n’a jamais aimé.

    Aujourd’hui, nous recevons le grand commandement de l’amour de Dieu et du prochain. Cela ne peut être qu’une réponse à celui qui fait sans cesse le premier pas vers nous. Mais pour bien accueillir cet amour qui vient de Dieu, nous avons besoin de prendre du recul par rapport à la mentalité et aux bruits du monde. Ce n’est pas pour rien que le Seigneur nous demande d’écouter sa Parole et de la mettre en pratique. Notre attention doit être constamment attirée vers cet appel de Dieu.

    Nous sommes donc créés pour aimer. Dieu qui est amour nous a créés pour que nous puissions, nous aussi, aimer et demeurer unis à lui. Nous ne trouverons la vraie joie qu’en aimant. Il ne nous est pas demandé de faire beaucoup de choses. Ce qui est primordial, c’est de vivre dans un esprit filial envers Dieu et fraternel envers les autres. En nous faisant le prochain des autres, nous nous approchons de Dieu qui est amour. Mon prochain, c’est celui dont je me fais proche, celui que je prends le temps de rencontrer et d’écouter. C’est un seul et même amour qui nous attire vers Dieu et vers les autres.

    Pour répondre à cet amour infini de Dieu pour nous, nous ne pouvons pas nous contenter d’un « programme minimum », une « petite messe de temps en temps, une « petite prière » le soir. L’amour de Dieu doit prendre toute notre vie, de la tête aux pieds, du matin au soir, de la prime enfance jusqu’aux cheveux blancs. Cet amour doit prendre en compte notre vie intime mais aussi nos responsabilités et engagements collectifs. Rien de ce que nous vivons ne peut lui être étranger.

    L’amour du prochain doit être compris à la lumière de l’Évangile. Pour Jésus, c’est clair, le seul véritable amour c’est de donner sa vie pour ceux qu’on aime. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » c’est-à-dire d’un amour respectueux du bonheur de l’autre comme si c’était le nôtre. « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même ». Dans l’Évangile de saint Matthieu, nous trouvons cette règle d’or : « Tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux. Chaque Eucharistie nous prépare à cet amour selon Jésus.

    En ce jour, la Parole de Dieu nous interpelle. Elle nous invite à changer notre regard sur Dieu et le prochain. Le Christ veut nous entraîner tous à sa suite. Il veut nous apprendre à voir tous nos frères et sœurs avec le cœur même de Dieu. Célébrer l’Eucharistie c’est communier à l’amour du Christ pour le Père et pour chaque être humain. C’est se mettre en disposition d’aimer. En ce jour, nous te prions Seigneur : Envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre. Amen

    Télécharger : 31ème dimanche du Temps ordinaire

    Autres approches : Préparons dimanche

    Sources : Revues Feu Nouveau et fiches dominicales, Homélies des prochains dimanches (Diocèse de Blois), Les entretiens du dimanche (Noël Quesson), Ta Parole est ma joie (Jseph Proux), lectures bibliques des dimanches (Albert Vanhoye)…

    source https://dimancheprochain.org/

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  • Homélie du 30ème dimanche du Temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    24 octobre 2021

    Journée Mondiale des Missions

    Confiance, Jésus t’appelle 

     

    Textes bibliques : Lire


    “Poussez des cris de joie pour Jacob ! Acclamez la première des nations. Faites retentir sa louange…” On aurait pu imaginer que ces paroles du prophète Jérémie sont adressées à un peuple rayonnant de joie. En fait, il n’en est rien. Jérémie se trouve devant des gens qui ont tout perdu ; ils ont été déportés en terre étrangère. Or c’est à ce moment-là que le prophète s’adresse à eux pour raviver leur espérance. Il leur annonce que Dieu n’abandonne jamais son peuple ; il n’a jamais cessé de les aimer malgré leurs péchés ; un jour, il les délivrera ; il les ramènera vers leur terre. Ce sera un jour de grande joie. 

    La lettre aux Hébreux (2ème lecture) nous annonce que ce changement s’est opéré bien au-delà de toutes nos espérances. Elle nous parle du grand prêtre pris parmi les hommes qui intercède en leur faveur. À plus forte raison, Jésus nous est présenté comme médiateur entre Dieu et les hommes. Il les a libérés de leurs péchés pour leur permettre d’aller à Dieu. Appartenant au monde de Dieu et à celui des hommes, il les met en communion. C’est ainsi qu’il réalise à la perfection les conditions du vrai sacerdoce. Jésus a été choisi par le Père pour offrir une fois pour toutes le sacrifice de sa vie. Par sa mort et sa résurrection, il nous a ouvert le monde éternel.

    Avec l’Évangile, c’est la promesse de Jérémie qui se réalise : cela se passe à Jéricho, la ville la plus basse du monde (400 mètres au-dessous du niveau de la mer. Cette ville représente le monde du péché, éloigné de Dieu. Jésus entre dans cette ville et en sort aussitôt. Il vient dans ce monde du péché pour nous en sortir. C’est une manière de dire qu’il peut venir nous chercher très loin et très bas.

    Et c’est la rencontre avec l’aveugle Bartimée. Sa situation l’a marginalisé par rapport à la société. Il n’a rien et n’est rien. Il ne vit que des piécettes que les gens veulent bien lui donner sans prendre le temps de poser leur regard sur lui. Et quand il appelle Jésus, les gens veulent le faire taire : “Tais-toi, nous accueillons un personnage important… Ne viens pas nous déranger”. Mais il insiste de plus belle car il entendu parler de Jésus qui guérit les blessés.

    Nous sommes parfois comme cette foule qui ne veut pas être dérangée. C’est ce qui se passe quand nous ne voulons pas entendre le cri des pauvres, la détresse des exilés, la souffrance des malades, la révolte de ceux et celles qui se sentent trahis. Ces dernières semaines, on nous a parlé des enfants victimes d’abus. N’oublions pas ceux qui sont harcelés, ceux qui sont réduits à l’état d’esclave. Comme cette foule, nous avons la tentation de faire la sourde oreille car nous nous sentons désarmés devant les blessures et les injustices de notre temps.

    Et pourtant, Jésus nous demande de convier tous les blessés de notre temps. Aujourd’hui comme autrefois, il nous demande de les appeler. Il veut leur permettre de rencontrer la chaleur et la lumière du visage divin. Nous ne sommes pas le Sauveur, mais nous pouvons permettre la rencontre de Celui qui est la source de toute paix et de toute joie.

    La médiation que Jésus nous confie, c’est d’être les témoins authentiques de l’espérance qui nous habite. Comme Jérémie en son temps, nous sommes envoyés pour être les messagers de cette espérance. Nous devons résister au danger de sombrer dans les lamentations, le pessimisme, la critique négative. Nous sommes appelés à une grande vigilance dans nos conversations et nos écrits. L’Évangile de la fête de tous les saints nous rappellera le bonheur des artisans de paix et ceux qui rayonnent la joie autour d’eux. Ne nous laissons pas aveugler par les médias qui ne pensent qu’à déverser des mauvaises nouvelles.

    Le Seigneur est là pour nous guérir de nos aveuglements, pour nous ouvrir à l’amour de Dieu et à celui de tous nos frères. Laissons Bartimée nous apprendre à avoir cette confiance inébranlable en Jésus. Des gens chercheront peut-être à nous en dissuader. Les mêmes pourront nous y encourager plus tard. La confiance est un combat de tous les jours, parfois dans l’obscurité de la foi. Mais grâce au fils de Timée, nous savons que la nuit n’a pas le dernier mot. C’est de cette espérance que nous avons à témoigner tout au long de notre vie auprès de tous ceux et celles qui nous entourent.

    Nous voulons être du Christ ? Nous voulons marcher avec lui. Commençons dès aujourd’hui. Arrêtons-nous chaque fois que nous rencontrons un homme, une femme ou un enfant qui crie sa peine. Prenons le temps d’écouter et de regarder. Nous ne pourrons peut-être faire grand-chose sur le moment. Mais si tous les disciples de Jésus prennent ainsi le temps de s’arrêter, s’ils préfèrent la rencontre personnelle des frères à toutes les grandes idéologies, ils changeront le monde. Demandons au Seigneur qu’il nous guide sur ce chemin de conversion.

    Sources : Revue Feu Nouveau – Fiches dominicales – Commentaires de Marie-Noëlle Thabut et de Claire Patier…

    source  https://dimancheprochain.org/

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