• Dimanche des Rameaux et de la Passion

    Abbé Jean Compazieu

    Avec Jésus, passons de la mort à la vie 

    Homélie

    Textes bibliques : Lire

    La liturgie de cette Semaine Sainte nous invite à relire et surtout revivre le récit de la Passion de Jésus. Cette année, nous le faisons dans l’Évangile de saint Matthieu le jour des Rameaux et celui de saint Jean le Vendredi Saint. 

    Le prophète Isaïe et saint Paul nous présentent Jésus comme le “serviteur” qui se laisse instruire. Lui, qui est la Parole de Dieu faite chair, a accepté de se taire. Il n’a pas résisté aux cris de ses ennemis. Lui, le Fils de Dieu, ne s’est pas dérobé aux outrages qui lui étaient destinés comme à un  esclave.

    L’humiliation de la Passion l’a rendu plus proche de tous les malheureux qui n’en peuvent plus. Nous pensons à tous ceux et celles qui sont réduits à la misère, ceux et celles qui sont abandonnés à leur triste sort. Et bien sûr, nous n’oublions pas les très nombreux chrétiens qui témoignent de leur foi jusqu’au martyre. Sur la croix, les bras étendus de Jésus rassemblent tous les humiliés de la terre.

    Les premiers chrétiens ont reconnu en Jésus un martyr, un témoin de l’amour de Dieu plus fort que la mort. Défiguré par la violence des hommes, il est déjà transfiguré par le Père ; il est élevé dans la gloire. Désormais toute langue pourra proclamer : “Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.”

    Nous allons vivre ensemble cette semaine sainte. Nous suivrons Jésus sur le chemin du Calvaire. Sa mort, le vendredi saint, n’est pas un point final. Elle est un « passage » de ce monde vers le Père. C’est ainsi que Jésus est venu nous ouvrir un chemin qui permet à toute l’humanité d’entrer dans la gloire du Père. Les uns avec les autres nous chanterons et nous proclamerons : « Souviens-toi de Jésus Christ ressuscité d’entre les morts. Il est notre salut, notre gloire éternelle. »

    Télécharger : Dimanche des Rameaux et de la Passion

    Jeudi Saint

    Vendredi Saint

     Veillée pascale

    Sources : Homélies de l’année liturgique À (Simon Faivre) – Missel Ephata – Dossiers  personnels

    source direct  https://dimancheprochain.org/

    -----------------------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire
  • 5ème dimanche du Carême

    Abbé Jean Compazieu

    De dimanche en dimanche, à la lumière du ressuscité
    Fais lever les temps nouveaux !
     

    Homélie

    Textes bibliques : Lire

    Nous approchons de la fin du Carême. Les textes bibliques de ce dimanche nous laissent entrevoir la joie de Pâques, la victoire de la vie sur la mort. Nous sommes invités à participer à cette victoire en nous engageant au service de la paix et de la vie. Comme chaque année, le CCFD nous appelle à lutter contre les souffrances et les inégalités qui marquent notre monde. Nous le voyons bien, les pauvres sont de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux. L’actualité internationale est dominée par la violence, les conflits, la détresse de ceux qui fuient leur terre à la recherche d’un lieu de paix. Il est important d’être attentifs aux cris d’ici et de là-bas. Le CCFD-Terre Solidaire nous invite cette année à nous laisser toucher par les cris du monde et à les transformer en espérance partagée. 

    Pour ce combat, c’est vers le Seigneur que nous nous tournons. Les textes bibliques de ce dimanche voudraient nous y aider. Nous avons tout d’abord la première lecture qui nous ramène au quatrième siècle avant Jésus Christ. Le peuple d’Israël se trouve en grande détresse car il est déporté en terre d’exil. Mais le prophète Ézéchiel intervient pour raviver l’espérance des exilés. Dieu ouvrira le tombeau dans lequel ce peuple s’est englouti. Il le ramènera vers la terre d’Israël. Ce sera la victoire de la vie sur la mort. À travers ce texte biblique, nous avons déjà une approche de l’idée de résurrection.

    Il y a un mot qui revient souvent dans l’Ancien Testament et dans l’Évangile : c’est le verbe “sortir”. Nous découvrons un Dieu qui fait “sortir” son peuple d’Égypte ; il lui annonce qu’il le fera sortir de ses tombeaux : “Je mettrai en vous mon Esprit et vous vivrez.” L’Évangile nous parle également d’un Dieu qui “sort”. Nous connaissons tous la parabole du semeur qui est sorti pour semer. Et nous n’oublions pas le maître qui sort pour embaucher jusqu’à la 11ème heure. Aujourd’hui, le CCFD nous invite à sortir de notre indifférence et de notre passivité. Comme au temps de Moïse, le Seigneur voit la misère de son peuple et il nous envoie pour le libérer de tout ce qui le détruit.

    Dans la lettre aux Romains, l’apôtre Paul nous parle de l’Esprit qui nous fait sortir de l’emprise de la chair. Dans son langage, il s’agit des faiblesses de la condition humaine et du péché. Nous sommes appelés à vivre sous l’emprise de l’Esprit. À travers ce message, il nous revoie à la vie divine qui est semée en nous. Elle est le gage de notre résurrection. C’est la vie qui l’emporte sur la mort. Nous devenons de jour en jour plus attentifs, plus solidaires et généreux. Grâce à l’Esprit Saint, nous apprenons à ouvrir nos yeux, nos mains et notre cœur.

    L’Évangile de ce dimanche nous fait assister à la sortie de Lazare de son tombeau. À travers ce geste extraordinaire, Jésus exprime pleinement son pouvoir sur la mort. Les disciples savent que cette montée vers Jérusalem est une marche vers la mort. Malgré leur incrédulité, il veut leur faire comprendre que cette route s’achèvera par la victoire de la vie.

    De cet Évangile, nous devons surtout retenir la déclaration solennelle de Jésus : “Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra”. Puis nous avons la réponse de Marthe : “Oui, Seigneur, je crois.” En lisant cet Évangile, nous prenons conscience d’une réalité importante : ce n’est pas seulement Lazare qu’il faut sortir de son tombeau ; c’est l’humanité tout entière qu’il faut délivrer de la mort. Nous sommes tous appelés à sortir de notre égoïsme, notre indifférence, notre péché. Comme pour Lazare, le Seigneur nous dit à tous : “Viens dehors !”

    Un simple retour à la vie ne fait que reculer l’échéance. Le Christ veut nous faire émerger à une autre vie. Il nous appelle à une vie nouvelle. Ce sera le triomphe de la vie sur la mort. C’est une vie qui ne passera pas. Mais avant toute chose, il nous faut entendre l’appel du Christ qui veut nous faire sortir de notre tombeau. Avec lui, c’est l’événement merveilleux de la victoire de la vie sur la mort. Nous sommes invités à vivre ce carême comme un passage vers une vie plus juste, plus solidaire, plus ouverte à Dieu et aux autres. Avec le Christ, nous pouvons toujours triompher de nos peurs et retrouver le courage et l’espérance de repartir en avant. C’est chaque jour qu’il nous faut ressusciter avec lui.

    Aujourd’hui, le même Christ compte sur nous pour participer à cette œuvre de libération. Beaucoup de nos frères et sœurs sont un peu comme s’ils étaient enfermés dans des tombeaux. Nous pensons à tous ceux qui sont opprimés, sans travail, affamés ou malades. Nous croyons que le Seigneur peut ouvrir ces tombeaux-là. Mais nous savons aussi que sa parole et son action passent par nos engagements.

    Le CCFD Terre solidaire nous lance un appel à transformer la clameur du monde en espérance. Il n’est pas acceptable que des hommes, des femmes et des enfants restent enfermés dans leur précarité. Le Christ nous apprend à écouter et à nous laisser toucher par leur souffrance. Il nous invite à ouvrir notre cœur, nos yeux, nos oreilles et nos mains. Les bandelettes qui entourent Lazare sont le symbole de notre égoïsme, de notre froideur et de notre indifférence. C’est de cela que Jésus veut nous libérer.

    En appelant Lazare à venir dehors, Jésus s’adresse aussi à tous les hommes. Il les appelle tous par leur nom. Avec lui, la mort ne peut avoir le dernier mot. Elle est devenue un passage, une porte vers l’éternité. En ce jour, nous faisons nôtre la profession de foi de Marthe: “Je crois, Seigneur ; tu es le Fils de Dieu qui vient sauver le monde.”

    Sources : Revues Feu Nouveau, Cahier de Prions en Église, Fiches dominicales, Homélies de l’année liturgique À (Simon Faivre) – Documents du CCFD

    Télécharger : 5ème dimanche du Carême

    source https://dimancheprochain.org/

    ---------------------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire
  • 4ème dimanche du Carême (A)

    Abbé Jean Compazieu

    De dimanche en dimanche, à la lumière du ressuscité

    Viens sauver ceux qui t’espèrent 

    Homélie
    Textes bibliques : Lire


    Les textes bibliques de ce dimanche voudraient nous aider à voir les personnes et les événements avec le regard de Dieu. La première lecture nous parle de la succession du roi Saül. Ce dernier ne suit pas les orientations de Dieu sur le droit et la justice. Il doit donc quitter sa place car le Seigneur ne peut tolérer cette situation qui le blesse et qui fait du tort à son peuple. Pour lui succéder, il choisit David, celui auquel personne ne pensait. Dieu ne voit pas comme nous. II se sert des petits et des humbles pour réaliser des grandes choses. A travers ce message, Dieu voudrait nous apprendre à avoir le même regard que lui. 

    Dans la seconde lecture, saint Paul nous parle de la lumière spirituelle. S’adressant aux chrétiens d’Éphèse, il leur dit : “Autrefois, vous étiez ténèbres. Maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumières. Voilà un message très important qui rejoint l’Évangile. Il ne suffit pas de recevoir la lumière ; il faut devenir lumière. Rappelons-nous les paroles de Jésus à ses disciples : “Vous êtes la Lumière du monde.” Pour nous chrétiens, il ne suffit pas d’accueillir la Lumière dans notre vie ; il nous faut aussi la manifester par notre comportement. C’est ce que nous recommande l’apôtre Paul : “Vivez en enfants de Lumière, or la lumière produit tout ce qui est bonté, justice et vérité.”

    L’apôtre nous invite aussi à repousser “les œuvres des ténèbres”. En disant cela, il fait allusion à ce que qui est accompli dans l’obscurité par peur d’être vu. Il importe pour nous de faire des œuvres qui puissent être assumées devant les autres. Ce qui doit nous guider c’est la lumière qui est en Jésus, c’est son amour. C’est de lui que nous le recevons ; il veut nous associer tous à sa victoire sur la mort et le péché.

    L’évangile de ce dimanche nous invite également à nous ajuster au regard de Dieu. Aux yeux de tous, ce pauvre aveugle était puni à cause de ses péchés. On croyait que Dieu punissait l’homme en fonction de sa faute. De nombreux chrétiens continuent à le penser mais c’est faux. Dieu n’est pas à l’origine des malheurs qui nous arrivent. Il ne passe pas son temps à espionner nos faiblesses pour mieux nous punir. Il n’inflige pas le mal à ses enfants. Jésus est absolument catégorique sur ce point.

    L’Évangile nous dit également que Dieu n’est pas indifférent aux drames et aux maladies qui s’abattent sur les humains. Il vient à notre secours pour nous sauver. Il continue à venir pour nous apporter la véritable libération. Ils sont nombreux dans notre monde ceux et celles qui s’égarent sur des chemins de perdition. Beaucoup se détournent du vrai Dieu pour s’attacher à l’argent, aux richesses et aux petits bonheurs qui ne peuvent pas vraiment nous combler. C’est de cet aveuglement que Jésus veut nous guérir. Comme pour le mendiant dont nous parle l’Évangile, le véritable salut ne peut se trouver que dans une vraie rencontre avec Jésus.

    Face à ce mendiant sauvé, nous voyons des pharisiens qui s’enfoncent dans leur aveuglement. Ils restent indifférents à sa joie et finissent par le chasser. Leur cœur est dur, leur justice sans amour. Jésus voudrait les inviter à faire un chemin de foi. Mais ils restent enfermés dans leurs certitudes. Mais le Christ est là pour nous apprendre à tendre la main à celui qui en a besoin. Il veut surtout nous aider à prendre conscience des merveilles de Dieu dans le monde d’aujourd’hui. C’est vrai que ce monde reste très marqué par l’incroyance, l’indifférence et toutes sortes de malheurs. Mais le Seigneur continue à nous rejoindre au cœur de nos vies. Rien ne doit nous empêcher de rendre compte de l’espérance qu’il met en nous.

    Vivre le Carême c’est revenir vers le Seigneur et accueillir la Lumière qui vient de lui. Cette lumière c’est celle de la foi. Grâce à cette lumière, nous apprendrons à voir les personnes et les événements avec le regard de Dieu. Comme l’aveugle guéri, nous deviendrons des témoins du Christ.  Et nous pourrons proclamer ensemble notre foi avec joie et fierté : “Je crois, Seigneur, tu es source de vie.”

    Télécharger : 4ème dimanche du Carême

    source  https://dimancheprochain.org/

    -----------------------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire
  • 3ème dimanche du carême (A)

    Abbé Jean Compazieu

    De dimanche en dimanche, à la lumière du ressuscité 

    Montre-nous la route à suivre.

     

     

    Homélie
    Textes bibliques :
     Lire


    Les textes de l’Exode et l’Évangile nous parlent de l’importance de l’eau : on s’en aperçoit, surtout quand elle vient à manquer. La première lecture nous renvoie à l’histoire du peuple Hébreux. Il venait de quitter une vie d’esclavage en Égypte pour se rendre en terre de Canaan. Mais entre les deux, il y a le désert. C’est là qu’on voit à quel point l’eau est indispensable à la vie. En pleine chaleur, la situation peut devenir dramatique. C’est une question de vie ou de mort. 

    Malgré tous les bienfaits dont il a bénéficié, le peuple a du mal à s’abandonner en toute confiance. C’est bien ce qui nous arrive souvent : dès que notre vie semble en péril, nous doutons, nous crions à l’abandon. Nous oublions que le Seigneur n’a jamais cessé de nous aimer. Il n’a jamais cessé de nourrir et d’abreuver son peuple rebelle. La soif au désert est révélatrice d’une autre soif que Jésus apaisera chez la Samaritaine. Il se présentera à elle et à nous tous comme la Source d’eau vive.

    La seconde lecture nous rappelle ce don que Dieu nous fait de sa vie et de son Esprit. Ce n’est pas une réponse à de supposés mérites de notre part ; il est offert à tous, gratuitement. Il devient agissant dès qu’il est accueilli avec foi. C’est bien de cela que témoigne l’Évangile de la Samaritaine. L’espérance ne déçoit pas. La grande priorité de Dieu, c’est que tous les pécheurs soient sauvés. Il n’a jamais cessé de les aimer. C’est pour nous tous que le Christ est mort sur la croix. C’est vrai qu’il est difficile de croire quand le manque d’eau nous tenaille. Mais il est inutile de nous précipiter vers des eaux qui nous laisseront sur notre soif. Dieu est l’unique et inépuisable source. Lui seul peut nous combler.

    L’Évangile nous donne de méditer sur une scène absolument extraordinaire. Saint Jean nous y dévoile tout le mystère de Dieu. Il part de l’eau qui féconde la terre et donne la vie au monde. Cela se passe en Samarie, au puits de Jacob. C’est là que Jésus s’est arrêté car il est fatigué par la route. Et c’est là qu’il rencontre la samaritaine. Normalement, cette rencontre n’aurait pas dû avoir lieu. Les juifs et les samaritains évitaient de se rencontrer. Des rivalités très anciennes les opposaient.

    Cette femme qui vient puiser est le symbole de notre humanité blessée. Dieu nous voit nous précipiter vers le danger et tomber dans le péché. Il fait tout pour nous en sortir. Il envoie son Fils pour “chercher et sauver ceux qui étaient perdus”. Quand le Christ demande à la Samaritaine “donne-moi à boire, nous comprenons qu’il a soif de la sauver. Il a soif de son affection et de la nôtre. La Samaritaine sera progressivement amenée à reconnaître en Jésus la Source d’Eau vive.

    C’est important pour nous et pour notre monde. Une des caractéristiques de notre temps, c’est l’ignorance religieuse. On finit par s’installer dans le désert de l’indifférence, de l’incroyance, de la “mal-croyance”. La foi devient quelque chose de secondaire par rapport au métier, aux loisirs et à nos diverses activités de chaque jour. Dieu en est rejeté. Mais quand on veut chasser le religieux, il revient sous sa forme la plus perverse : c’est la montée des superstitions, des pratiques ésotériques, voyance, magie blanche ou noire… C’est dans ce désert que Jésus veut rejoindre le monde d’aujourd’hui. Il ne veut pas qu’un seul se perde. C’est pour nous et pour le monde entier qu’il a donné sa vie sur la croix.

    Cet Évangile est un appel à découvrir quelle est notre véritable soif, notre désir profond. Le Christ ne cesse de nous proposer l’eau vive. Ses paroles sont celles “de la vie éternelle”. Quand nous acceptons de vraiment le rencontrer, tout est changé dans notre vie. C’est ce qui s’est passé pour la samaritaine. Porteuse d’eau, elle devient porteuse d’Évangile. Elle court alerter les siens ; elle les amène à rencontrer Celui qu’elle a reconnu comme le Messie. Les samaritains croient en Jésus : C’est lui le Sauveur du monde.

    Le même Seigneur nous rejoint dans toutes les situations de notre vie, même les plus compliquées. Malgré nos faiblesses et nos péchés, il nous abreuve à la Source d’eau vive, celle de sa Parole et de son Eucharistie. Puis, comme la Samaritaine, nous sommes envoyés pour annoncer que Jésus est vraiment le “Sauveur du monde.” Nous faisons nôtres les paroles de ce chant : “Peuple de frères, peuple du partage, Porte l’Évangile et la paix de Dieu”. Amen

    Télécharger : 3ème dimanche du Carême

    source https://dimancheprochain.org/

    ----------------------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire
  • 2ème dimanche du Carême

    Abbé Jean Compazieu

    De dimanche en dimanche, à la lumière du ressuscité 
    Fais-nous vivre à ta lumière
     

    Homélie
    Textes bibliques : Lire


    En ce 2ème dimanche du Carême, 
    l’Église nous recommande moins un effort de jeûne qu’un effort de marche. Quand nous lisons la Bible, nous trouvons beaucoup de gens qui se mettent en marche. Mais à chaque fois, c’est vers un but bien précis. C’est ce qui s’est passé pour Abraham (1ère lecture) : il a dû quitter son pays, sa parenté et la maison de son père ; il s’est mis en marche vers le pays que Dieu lui destinait ; c’est un défi extraordinaire pour nous qui sommes si souvent attachés à nos sécurités, à notre confort, à nos certitudes. Abraham nous est présenté comme le modèle des croyants qui met toute sa confiance en Dieu et qui accepte de répondre à son appel. 

    L’apôtre Paul a, lui aussi, beaucoup marché. Il a parcouru différents pays pour annoncer l’Évangile au monde païen. Sa grande préoccupation était que la bonne nouvelle soit connue de tous. Aujourd’hui, il s’adresse à Timothée qui est affronté à ses persécuteurs. Il l’encourage à tenir bon malgré les souffrances et les persécutions. Le mal et la mort n’auront pas le dernier mot. Alors oui, n’ayons pas peur de marcher à la suite du Christ qui veut nous associer à sa victoire.

    L’Évangile que nous venons d’écouter nous ramène à un moment crucial de la vie de Jésus ; il est en chemin vers Jérusalem ; il vient d’annoncer à ses disciples qu’il y sera arrêté, condamné et mis à mort sur une croix. Pour eux, c’est insupportable. L’événement qui nous est rapporté aujourd’hui va les aider à s’ajuster au plan de Dieu : c’est Jésus qui amène trois d’entre eux “à l’écart, sur une haute montagne”. Dans le monde de la Bible, la montagne représente la proximité de Dieu et la rencontre avec lui ; c’est un lieu de prière. On y est vraiment en présence du Seigneur.

    C’est sur cette montagne qu’a lieu l’événement de la Transfiguration de Jésus. C’est comme un phare lumineux qui nous montre le point d’arrivée de notre vie humaine et chrétienne. En laissant entrevoir à ses disciples la beauté de sa divinité, il leur révèle le but de son voyage sauveur. Cette lumière mystérieuse est une fenêtre ouverte sur la résurrection et la vie auprès du Père. Nous ne sommes pas comme des gens perdus dans le désert. Nous avons un guide, c’est Jésus lui-même. Il est le “chemin, la Vérité et la Vie”, c’est par lui et avec lui que nous allons vers le Père.

    Pierre est ébloui par cette vision extraordinaire. Il voudrait prolonger cet instant de bonheur et s’y installer. Mais la voix du Père le ramène à la réalité : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je trouve toute ma joie : écoutez-le.” Cette voix donne l’explication de la grande lumière qui enveloppe Jésus : aujourd’hui, ils voient son visage transfiguré ; plus tard, au jardin des Oliviers, ils le verront défiguré. Le Messie qu’il nous faut écouter est un Messie crucifié, un Messie qui veut nous associer à sa victoire sur la mort et le péché.

    Cet Évangile de la Transfiguration nous décrit ce qui se passe chaque dimanche à la messe : après six jours de travail, Jésus nous conduit vers un lieu “élevé” ; c’est important pour nous : nous avons tous besoin de nous élever ; il ne s’agit pas de fuir le monde ni de nous évader. Si le Christ nous appelle à lui, c’est pour nous faire contempler “les choses du ciel”. Ce rendez-vous avec lui chaque semaine est un événement qu’il ne faut surtout pas manquer.

    Puis c’est le retour vers le quotidien moins brillant. La splendeur de Dieu, nous aurons toute l’éternité pour la contempler. Le Seigneur nous renvoie vers ce monde où la gloire divine n’est pas toujours éclatante. Il nous propose de travailler à rendre ce monde meilleur. Le pape François nous parle souvent des “périphéries”, tous ceux et celles qui souffrent à cause de la maladie, des injustices, de la pauvreté matérielle et spirituelle. C’est dans ce monde tel qu’il est que nous sommes envoyés pour témoigner de l’espérance qui nous anime.

    Tout au long de ce Carême, nous sommes tous appelés à sortir de notre vie tranquille et à gravir la montagne pour aller à la rencontre du Seigneur. Rappelons-nous que ses paroles sont celles “de la Vie éternelle”. Nous sommes attirés par l’espérance de la  transfiguration finale. Alors comme Abraham, Paul et bien d’autres, mettons-nous en route pour suivre le Seigneur. Qu’il soit toujours avec nous et nous toujours avec lui pour que toute notre vie témoigne de l’amour qu’il nous porte.

    Sources : Revues Feu Nouveau, Fiches dominicales, François  selon Saint Matthieu, Célébrons dimanche, Mon compagnon vers Pâques (Magnificat),  Dossiers personnels…

    Télécharger : 2ème dimanche du Carême

    Source https://dimancheprochain.org/

    --------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire
  • 1er dimanche du Carême

    Abbé Jean Compazieu

    De dimanche en dimanche, à la lumière du ressuscité

     Dis les mots qui font revivre. 

     

    Homélie
    Textes bibliques : Lire

    Les textes bibliques de ce 1er dimanche du Carême nous parlent de la tentation. Celle-ci peut se présenter à nous de multiples manières : la tentation de conduire trop vite, de trop manger ou boire, de dire une parole moqueuse ou méchante ; c’est aussi la tentation de montrer aux autres le peu de pouvoir que nous avons et d’en abuser à notre seul profit. Toutes ces tentations et bien d’autres cherchent à nous détourner de Dieu et même à nous révolter contre lui. 

    La première lecture nous dit que l’homme a été créé pour le bonheur, la vie, la joie, l’harmonie. Dieu veut notre bien et celui de notre monde. Et pourtant, il nous arrive de déraper, de le quitter et même de lui tourner le dos. Adam et Ève ont été piégés par « le serpent » ; ils ont voulu être « comme des dieux ». Mais en cédant à la tentation, ils se sont retrouvés dans une situation misérable. Leurs yeux se sont ouverts pour contempler l’homme déchu. Plus tard, à Emmaüs, les yeux des disciples s’ouvriront pour contempler « l’homme nouveau », Jésus ressuscité.

    Dans la seconde lecture, saint Paul nous dit que le péché et la mort atteignent tous les hommes depuis les origines. Mais le plus important, c’est la supériorité du don de la grâce. Les dons de Dieu sont bien plus grands que nos nombreux péchés : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. » La bonne nouvelle que Jésus nous offre pèse bien plus lourd que la mort. C’est dans la croix et la résurrection du Christ que s’enracine notre espérance d’une victoire sur la mort et le péché.

    L’Évangile nous parle des tentations de Jésus au désert. Il nous dit que derrière ces tentations, il y a quelqu’un. La Bible le nomme « le diable ». Il est celui qui cherche à faire tomber l’homme. Il est présent dans toutes les luttes de notre vie et il n’en démord pas. Il nous attaque par nos points faibles et il sait déguiser ses attaques. Il est un maître en tromperie. C’est ainsi qu’il a cherché à détourner Jésus de la voie du sacrifice et de l’amour qui s’offre au monde. Il lui a proposé de prendre une route facile, celle du succès et de la puissance.

    Mais Jésus refuse d’utiliser son pouvoir de « Fils de Dieu » pour se procurer des satisfactions personnelles. Le succès médiatique ne l’intéresse pas. Il repousse avec décision toutes les tentations. Il répète avec fermeté sa décision de rester fidèle à son Père. Il n’accepte aucun compromis avec le péché ni avec la logique du monde. Et surtout, il ne dialogue pas avec Satan comme Ève l’avait fait au Paradis terrestre.

    Jésus sait très bien qu’avec Satan, on ne peut pas dialoguer. Il choisit de se réfugier dans la Parole de Dieu : « Ce n’est pas seulement de pain que vit l’homme ». Manger c’est quelque chose de vital. Être en accord avec Dieu est encore plus vital : « Tu ne tenteras pas le Seigneur. » Ne le provoque pas. À Dieu seul, tu rendras un culte. » Ne te prosterne pas devant les idoles, devant des personnes et encore moins devant le diable. Ces tentations sont aussi appétissantes que le fruit défendu. À nous de choisir si nous voulons ou ne voulons pas enfants vivre en enfants de Dieu et être en relations de fraternité entre nous. Si nous choisissons de marcher à la suite du Christ, nous vivrons ; sinon, c’est la jungle.

    Jésus a résisté au tentateur et celui-ci a fini par le quitter. Le Seigneur nous montre comment faire face à toutes ses attaques. C’est vrai que parfois nous succombons à la tentation. Nous nous détournons de Dieu. Mais le Seigneur ne cesse de nous appeler à revenir vers lui de tout notre cœur. Il est toujours prêt à nous relever. Il a vaincu le tentateur pour nous. Et depuis lors « Satan a joué sa dernière carte ». Jésus a remporté la victoire définitive de l’amour.

    C’est donc avec le Christ vainqueur que nous entrons dans ce temps du Carême. C’est un temps favorable pour accomplir un chemin de conversion. Comme Jésus, nous sommes invités à nous réfugier dans la Parole de Dieu. C’est ainsi que nous trouverons force et courage dans notre lutte contre le mal. Avec le Christ, nous apprendrons à rejeter toutes les publicités mensongères qui courent à travers le monde et nous détournent de l’Évangile. La Lumière de la Parole de Dieu nous est offerte pour éclairer notre vie.

    Le pain que nous recevons de toi, Seigneur, vient renouveler nos cœurs ; il nourrit la foi, il fait grandir l’espérance et nous donne la force d’aimer. Apprends-nous à toujours avoir faim du Christ, seul Pain vivant et vrai et de toute parole qui sort de ta bouche. Amen

    Sources : Revues Feu Nouveau, Fiches dominicales – Pensées sur l’Évangile de Matthieu (Christoph Schönborn) – François Selon Saint Matthieu

    Télécharger : 1er dimanche du carême

    source  https://dimancheprochain.org/

    -------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire
  • Mercredi des cendres

    Abbé Jean Compazieu  

    Rends-moi la joie d’être sauvé !  

     

    Homélie

    Textes bibliques : Lire

    Nous voici parvenus au 1er jour du Carême. C’est une période de quarante jours pour nous préparer à la victoire de Pâques. Aujourd’hui, nous voyons Jésus s’adresser à des disciples rassemblés autour de lui sur la montagne. Les personnes qui ont un peu l’habitude de la Bible savent que la montagne c’est un lieu symbolique très fort. Nous pensons tous à celle du Sinaï quand Dieu a donné ses commandements à Moïse. C’est aussi sur une montagne que Jésus a donné son grand discours de la nouvelle alliance. C’est là que nous avons à le suivre pour accueillir son message. 

    Dans l’extrait que nous venons d’écouter, il commente les trois principales œuvres de la piété juive, l’aumône, la prière et le jeûne. Il nous adresse des paroles fortes : “Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d’agir devant les hommes pour vous faire remarquer”. Ce mot “Juste” n’a pas le même sens que dans notre langage actuel. Il ne s’agit pas de l’équité, de la justice sociale pour laquelle on va parfois manifester. Aujourd’hui, Jésus nous parle plutôt de la droiture et de la rectitude. L’important c’est de marcher droit sous le regard du Seigneur et de se comporter comme un fils envers son Père.

    Dans cet évangile, nous voyons Jésus aborder trois pratiques de la religion juive : l’aumône, la prière et le jeûne. Pour les croyants, c’était une manière de montrer leur fidélité au Seigneur. Faire l’aumône, c’est ouvrir son cœur à la pitié, c’est nous rendre miséricordieux. A travers cela, on cherche à ressembler au Seigneur qui veut le bonheur de tous ses enfants.

    Par la prière, nous laissons Dieu nous ajuster à son projet ; nous disons : “Que ton Nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel…” Et nous attendons de lui qu’il nous enseigne les vrais chemins du Royaume. Par le jeûne, nous cessons de poursuivre ce que nous croyons nécessaire à notre bonheur et qui risque de nous accaparer.

    Le problème dans ces pratiques, c’est la vanité de celui qui fait sonner les trompettes de la renommée. Il s’arrange pour que tous se rendent bien compte qu’il est un homme de prière et de bonnes œuvres. Il cherche à être admiré. Ses exercices de piété ne sont pas pour la gloire de Dieu mais pour sa gloriole personnelle. Nous avons tous à lutter contre cette tentation de nous valoriser aux yeux des autres, dans le domaine profane comme dans le domaine religieux. Pour nous prémunir contre ces dangers, Jésus recommande le secret. Cela ne signifie pas que la pratique religieuse doit être reléguée dans le domaine du privé. Ce qui nous est demandé, c’est de vivre sous le regard du Père et de tout faire pour sa plus grande gloire.

    Au début du Carême, nous reconnaissons que tout n’est pas toujours très clair dans notre vie. La Parole de Dieu nous lance un appel à nous convertir. Ce mot “conversion” n’est pas à prendre seulement au sens moral ou religieux mais au sens littéral. C’est un véritable demi-tour que nous avons à faire. Il s’agit de retourner nos pas vers notre Dieu. C’est lui qui nous en supplie car il veut nous sauver de la perdition. Saint Paul nous le dit à sa manière : “C’est Dieu qui prend l’initiative de venir à la rencontre des hommes en la personne de Jésus Christ”.

    Ce temps de Carême nous est offert pour nous aider à faire le tri et à discerner dans notre vie ce qui relève de la Lumière et ce qui relève des ténèbres. Le règne du péché et de la mort est arrivé à son terme. Détachons-nous de tout ce qu’il a engendré et tournons-nous vers celui qui est “le Chemin, la Vérité et la Vie”. C’est maintenant le moment favorable. C’est maintenant le jour du Salut. Le Christ est là et il nous attend pour que nous prenions la route avec lui. Prions-le pour qu’il nous donne d’avancer à sa suite dans la paix.

    Télécharger :  Mercredi des cendres

    Source https://dimancheprochain.org/

    ---------------------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire
  • 6ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Dimanche de la santé. 

     

    Homélie
    Textes bibliques : Lire

    Les textes bibliques de ce dimanche nous parlent d’un Dieu qui a vu la misère de son peuple. Cette misère c’est celle qui vient du péché, de l’égoïsme et des divisions. Le grand projet de Dieu c’est de nous en libérer. Toute la Bible nous dit qu’il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. 

    Pour accomplir cette œuvre de salut, il nous propose plusieurs étapes. Dans un premier temps, il nous donne des règles, des commandements qui nous aideront à vivre en harmonie. Quand on vit en société, il est important de se respecter les uns les autres. On ne peut pas faire n’importe quoi. La première lecture nous dit que nous avons à choisir : d’un côté, la vie qui résulte de l’observation des commandements ; de l’autre, la mort qui est la sanction de l’orgueil. Le Seigneur veut nous libérer de tout ce qui détruit notre vie. Il nous invite à accueillir ses paroles qui sont celles “de la vie éternelle”.

    Dans la seconde lecture, saint Paul s’adresse à des chrétiens venus du monde païen. Ils ont accueilli le message de l’Évangile. Mais aujourd’hui, il les invite à vraiment faire “le choix de Dieu”. Pour nous en parler, il n’utilise pas la prétendue “sagesse de ceux qui dirigent le monde”, ceux-là même qui ont commis l’infâme injustice de crucifier “le Seigneur de gloire”. “Ce qui est folie aux yeux des hommes est sagesse aux yeux de Dieu”. C’est dans cette sagesse de Dieu que nous trouvons la vraie vie. L’Esprit Saint fait de nous des adultes dans la foi. Il nous aide à aller à contre-courant de la mentalité du monde et à vraiment entrer dans le projet de Dieu.

    Dans l’Évangile, Jésus revient sur la loi qui a été transmise par Dieu aux anciens. C’était un minimum indispensable à la vie en société : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas tromper… Pour Jésus, il est hors de question de supprimer ces acquis ; bien au contraire, il invite ses disciples et chacun de nous à aller encore plus loin. C’est comme dans une famille, la pratique scrupuleuse d’un règlement interne ne suffit pas à la rendre heureuse : il lui faut de la solidarité, de l’accueil, du partage et surtout de l’amour.

    Ce qui fit la valeur d’une vie, c’est précisément notre amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent ; en ce dimanche de la santé, nous pensons à toutes les professionnels et bénévoles qui se dévouent auprès des plus fragiles dans les hôpitaux, les centres de soin, les maisons de retraite et à domicile. Tous ces gestes de service prennent valeur d’éternité ; un jour, Jésus nous dira : “tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait”.

    L’Évangile de ce jour nous montre un chemin de conversion ; il ne suffit plus de respecter des lois. Le plus important c’est d’aimer, c’est d’accueillir celui ou celle qui souffre : “Soyez parfaits comme votre Père est parfait…” C’est ce que Jésus a vécu jusqu’au bout : il a accueilli les malades, les lépreux et les exclus de toutes sortes ; de nombreuses paraboles nous disent ce qu’est le véritable amour : nous connaissons celle de la brebis perdue, celle du fils prodigue. C’est cet amour qui doit transparaître dans nos vies.

    Aujourd’hui la question nous est posée : Qui peut aimer de cet amour dont nous parle l’Évangile d’aujourd’hui ? Après l’avoir lu, un prêtre avait posé cette question à l’assemblée ; un enfant a levé la main en disant : “y-a que Jésus qui peut nous aimer comme cela !” Il avait raison. Et en célébrant l’Eucharistie, c’est bien cela que nous allons demander au Seigneur : qu’il nous aide chaque jour à vivre de cet amour dont il est la Source. Chacun peut se demander pour vivre chaque jour à la manière du Christ.

    Ce chemin que Jésus nous montre est difficile. Mais il ne nous laisse pas seuls : il nous donne la force nécessaire pour nous engager dans cette direction. Il ne se contente pas de nous donner des commandements : il nous offre sa grâce ; son Esprit Saint se déploie ans notre faiblesse. Il nous rend capables ‘avancer sur le chemin de son Amour. lus que jamais, nous pouvons faire nôtres les paroles de ce chant :
    “Au cœur de ce monde, le souffle de l’Esprit
    Fait retentir le cri de la Bonne Nouvelle!
    Au cœur de ce monde, le souffle de l’Esprit
    Met à l’œuvre aujourd’hui des énergies nouvelles.”

    Télécharger 6ème dimanche du temps ordinaire A

    Sources : Revues Feu Nouveau, Fiches dominicales, Cahier Prions en Église, Parole pour chaque jour – Guide Emmaüs des dimanches et Fêtes (JP. Bagot) – Pape François – dossiers personnels

    source  https://dimancheprochain.org/

    ----------------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire
  • 5ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Heureux qui, par l’Esprit, donne du goût à la vie
    et éclaire le monde !

     

     

    Homélie
    Textes bibliques : Lire

    Les textes bibliques de ce dimanche nous révèlent un Dieu qui nous guide vers la vraie Lumière. Le prophète Isaïe (1ère lecture) s’adresse  à un peuple qui revient d’une longue captivité. Il reste encore des douloureuses séquelles de cette terrible période. Malgré tout, la pratique religieuse s’est remise en place. Pleins de bonne foi, ces gens veulent plaire à Dieu. Mais il y a un problème ; et c’est là qu’Isaïe intervient. Beaucoup pensent que Dieu attend les plus somptueuses cérémonies et les meilleurs fruits de la terre. C’est normal qu’on veuille se prosterner devant le créateur du ciel et de la terre. 

    Mais le vrai Dieu n’est pas comme cela ; il n’exige rien pour lui ni pour sa gloire personnelle. Son bonheur c’est de voir que le droit et la justice animent les relations entre nous. Sa grande joie c’est que nous vivions ensemble comme des frères. Notre attention doit se porter vers les plus faibles et les plus pauvres : “Partage ton pain avec celui qui a faim…. Ne te dérobe pas à ton semblable.” Nous ne pouvons pas aimer Dieu sans aimer le prochain. Le Dieu de la Bible est un Dieu libérateur et miséricordieux. Ce qu’il nous demande c’est d’avoir le même comportement. C’est important car nous sommes faits pour être à l’image de Dieu.

    L’apôtre Paul (2ème lecture) a lui aussi le souci de nous montrer celui qui est la vraie lumière. Son message n’a rien à voir avec la sagesse des hommes. Lui-même n’est pas un “accrocheur” à la parole convaincante. Contrairement aux gens de Corinthe, il n’a rien d’un tribun éloquent. II n’a aucun don pour manier les foules. Mais il croit en l’amour fou d’un Dieu qui se laisse crucifier. Pour les corinthiens, c’était inimaginable. Et pourtant, c’est de cela qu’il veut témoigner de toutes ses forces. Il ne cherche pas à convaincre les foules avec des arguments humains. Mais il croit en l’Esprit Saint qui agit en lui et par lui. Il a compris que la foi ne repose pas sur la sagesse des hommes mais sur la puissance de Dieu.

    Que pouvons-nous retenir de ce texte ? On parle actuellement de nouvelle évangélisation. Le pape François nous recommande souvent de rejoindre les “périphéries”. Mais aujourd’hui comme aux premiers temps, il y a une chose que nous ne devons jamais oublier : ce n’est pas nous qui agissons dans le cœur des gens ; c’est le Christ qui agit en nous et par nous. Il nous envoie son Esprit Saint pour que notre témoignage porte du fruit. Ce qui nous est demandé comme à Paul, c’est de nous effacer devant celui que nous montrons. Si nous recherchons l’admiration, la considération et la popularité, nous faisons fausse route.  C’est la foi qu’il s’agit de susciter en témoignant du Christ mort et ressuscité.

    Dans l’Évangile, nous voyons des disciples rassemblés autour de Jésus sur la montagne. Il leur dit : “vous êtes la lumière du monde”. C’est aussi cela qu’il redit à chacun de nous qui sommes rassemblés autour de lui. C’est à nous, disciples du Christ, d’être des reflets authentiques de la vie e t de l’enseignement de Jésus. Il nous confie d’être ce qu’il est lui-même “lumière du monde”. C’est toute la communauté chrétienne qui est appelée à devenir “lumière des peuples”. Il s’agit pour nous de nous engager activement dans des actions de salut, de libération et de défense des pauvres.

    En écoutant ce message, nous pensons bien sûr à ceux qui exercent un ministère dans l’Église. Ils sont amenés à proclamer explicitement le message de l’Évangile. Mais il y a une autre forme de témoignage qui peut se passer des mots de la foi : c’est celle du rayonnement de la vie. Avant d’écouter les chrétiens, on les regarde vivre. S’ils ont le sens de l’accueil, du partage et de la solidarité, leur vie parlera plus que leurs paroles. Dans son Évangile, Matthieu insiste très fortement sur ce point : que la vie des chrétiens, leurs actes et leurs “belles actions” aient une force d’attraction, de rayonnement et d’attirance.

    Nous vivons dans un monde de laïcité, de sécularisation et d’indifférence. Dans beaucoup de pays, les chrétiens sont persécutés bien plus qu’aux premiers siècles de l’Église. Dans ces conditions, il est difficile de parler explicitement du Christ et de l’Évangile. Mais nous pouvons témoigner par “la beauté et la bonté de nos actions”. Cet appel nous rejoint dans notre vie de tous les jours : appel à refuser la colère et la haine dans nos relations humaines, appel à nous réconcilier avec nos frères, volonté d’aimer ses ennemis et de prier pour eux. Le Seigneur n’attend pas de nous de belles paroles mais une “belle conduite”, un comportement ” bon et beau “.

    C’est notre façon de vivre et de “bien agir” qui doit poser question à tous ceux et celles que nous rencontrons. En venant à l’Eucharistie, nous sommes accueillis par celui qui est la Lumière du monde. C’est parce que nous sommes rassemblés autour de lui “sur la montagne” que nous pouvons devenir à notre tour Lumière du monde. C’est lui qui nous envoie pour être ses témoins dans ce monde qui en a bien besoin. En ce jour nous le supplions : “Toi qui est lumière, Toi qui est l’amour, mets dans nos ténèbres ton esprit d’amour.” Amen

    Télécharger : 5ème dimanche du temps ordinaire

    --------------------------------

    Articles récents

    votre commentaire
  • 4ème dimanche du temps ordinaire (A)

    Abbé Jean Compazieu | 

     

    Homélie

    Textes bibliques : lire


    Les textes bibliques de ce dimanche nous adressent un appel à nous convertir. Nous avons tout d’abord celui du prophète Sophonie. Il vient de dénoncer la violence et les fraudes chez les hauts fonctionnaires, le scandale et les injustices de toutes sortes. Ils sont nombreux ceux qui délaissent le Seigneur et se tournent vers les divinités païennes. En laissant l’injustice et le mensonge l’emporter, on court vers le malheur. Et c’est ce qui est arrivé au peuple. Il a fini par se retrouver exilé en terre étrangère. 

    Mais tout n’est pas perdu : le Seigneur va pouvoir s’appuyer sur ceux qui le cherchent en toute justice et humilité. Ces humbles qui s’en remettent à Dieu ne sont pas nombreux. Ne pouvant s’appuyer sur des moyens humains, ils mettent toute leur confiance en Dieu. Alors Dieu va les rassembler ; ils vivront dans la justice et la vérité. Ils trouveront enfin le repos et la sécurité. Toute la Bible nous parle d’un Dieu qui a vu la misère de son peuple et qui veut le sauver.

    Dans la seconde lecture, saint Paul s’adresse aux chrétiens de Corinthe. Dans cette ville, se trouvent une riche minorité d’intellectuels et de commerçants mais aussi une forte majorité de dockers et d’esclaves. Paul y a séjourné dix-huit mois pour faire entendre l’Évangile. Mais après Sophonie et d’autres prophètes, il fait le même constat que Jésus a pu faire lui aussi : ceux qui se sont laissé enthousiasmer par la Bonne Nouvelle de l’Évangile ce sont des petites gens ; ils ont compris que l’argent, la science et le pouvoir ne peuvent les sauver. Ils mettent toute leur confiance dans l’amour fou de Dieu pour tous les hommes. Lui seul peut les sauver.

    Ces deux lectures nous ont préparés à recevoir le message de l’Évangile des béatitudes. Nous y voyons Jésus s’adresser aux pauvres, à ceux qui sont assoiffés de justice, aux cœurs purs, aux artisans de paix, à ceux qui sont persécutés. La situation des uns et des autres ne correspond guère à l’idée que nous nous faisons du bonheur. Le monde met en avant celui des riches et des puissants. Mais en y regardant de près, nous voyons bien que leurs richesses et leur puissance ne peuvent vraiment les combler.

    Aujourd’hui, le Christ nous parle du bonheur des pauvres, des lépreux, des exclus. Leur rencontre avec lui est LA chance de leur vie et la nôtre. La source de notre bonheur c’est le Royaume de Dieu. Nous sommes loin des valeurs véhiculées par la société dominante d’aujourd’hui, de ses apprentis dictateurs et de ses slogans publicitaires. Tous nous disent : “Soyez les plus forts”… ou “la plus belle”… “Devenez scandaleusement riches…” Rappelons-nous ce que nous dit saint Paul : “Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort.

    “Heureux les pauvres de cœur, les doux, ceux qui pleurent, les cœurs purs, les miséricordieux, ceux qui sont persécutés…” En fait, Jésus ne fait que dresser son propre portrait : quand Dieu prend chair, de la crèche à la croix, il est le pauvre, le doux, le miséricordieux ; il pleure avec la veuve de Naïm et les sœurs de son ami Lazare ; il est artisan de paix avec les lépreux, les publicains, Nicodème et la samaritaine. Il est comme l’agneau au milieu des loups, persécuté jusqu’à la mort au milieu des brigands.

    La Bible de Chouraqui a traduit ce mot “Heureux” par “En avant”. C’est un appel pour les pauvres, les petits, les persécutés à se lever et à se mettre en marche à la suite du Christ. C’est en lui et avec lui que nous trouverons le vrai bonheur. Même quand tout va mal, il est là avec nous. Il vient nous habiter et nous combler de sa joie. Sa présence et son amour ne peuvent que nous rendre heureux.

    Ce bonheur que nous trouvons en Dieu, il nous faut le communiquer à ceux qui nous entourent. Et pour cela le Christ a besoin de nous. L’Évangile c’est une lumière qu’il nous faut transmettre autour de nous à tous ceux qui nous entourent, en particulier à tous les blessés de la vie. Le Seigneur nous envoie tous pour être les témoins de son amour partout dans le monde. C’est en vue de cette mission que nous nous sommes rassemblés pour nous nourrir de la Parole du Christ et de son Eucharistie. Soyons partout les témoins de la bonne nouvelle de ce dimanche.

    Télécharger : 4ème dimanche du temps ordinaire

    Source https://dimancheprochain.org/

    ----------------------------

    Articles récents

    ------------------------------- 


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique