• 2ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Pour repartir par un autre chemin,
    accueillons l’Esprit Saint !

     

    Homélie
    Textes bibliques : Lire

    Nous entrons aujourd’hui dans le cycle du temps ordinaire. Ce Jésus dont nous venons de fêter la naissance a une bonne nouvelle pour notre humanité. Cette bonne nouvelle a été annoncée aux bergers puis aux mages. Les Évangiles nous font découvrir les merveilles que le Seigneur a accomplies pour le salut du monde. 

    Cette libération était déjà annoncée plusieurs siècles avant par le prophète Isaïe. Nous avons entendu son message adressé à un peuple qui a été déporté en terre étrangère. Il y a été victime de toutes sortes de brimades. Mais Dieu voit la souffrance des siens et il envoie son prophète pour leur annoncer la libération. Tous, même les plus humiliés et les plus méprisés, sont amenés à découvrir qu’ils ont du prix aux yeux de Dieu.

    Nous avons là un message d’espérance pour tous les prisonniers et les exclus d’aujourd’hui. Nous pensons à tous ceux qui sont enfoncés dans leur mauvaise réputation à cause de leur passé et de leurs actes. Mais le Seigneur ne les abandonne pas. Il leur envoie des prophètes, des prêtres, des témoins pour leur dire qu’ils ont du prix aux yeux de Dieu. Il ne veut pas qu’un seul se perde ; et il compte sur nous pour être des porteurs d’espérance et de lumière pour toute l’humanité.

    C’est aussi ce message d’espérance que nous trouvons dans la lettre de saint Paul aux Corinthiens. Il s’adresse à des nouveaux convertis. Parmi eux, se trouvent des petites gens, des personnes peu recommandables. Le monde les méprise ; mais ils sont amenés à découvrir que le Christ est venu pour tous. Les uns et les autres sont invités à devenir disciples et missionnaires. Jésus les appelle tous à la sainteté, y compris ceux qui sont tombés très bas. Ils ont tous du prix aux yeux de Dieu.

    L’Évangile de ce dimanche nous montre Jésus qui vient à Jean Baptiste. Nous n’oublions pas que le nom de Jésus signifie : « Le Seigneur sauve ». Or voilà qu’en ce jour, nous le voyons rejoindre l’humanité blessée par son péché. C’est lui qui a l’initiative. L’humanité a bien besoin d’être sauvée. Cela, nous le constatons tous les jours. Nous risquons peut-être de nous décourager car ce salut nous paraît bien lointain. Mais saint Jean nous rappelle que Dieu ne nous abandonne pas. Il « nous a aimés le premier ». Nous venons de fêter Noël : c’est l’irruption de Dieu chez les hommes pour leur apporter le salut.

    C’est ainsi que Jean Baptiste découvre Jésus sous un jour nouveau. Nous l’avons entendu dire par deux fois : « Je ne le connaissais pas ». Et pourtant, ils sont cousins ; ils avaient bien dû se rencontrer dans leur enfance. Nous aussi, nous avons aussi fait cette expérience. Dans nos relations, il peut y avoir des personnes que nous pensions bien connaître. Mais au bout d’un certain temps, nous les découvrons sous un jour nouveau. Nous n’aurions jamais imaginé les retrouver ainsi.

    Quand Jean Baptiste nous dit qu’il ne connaissait pas Jésus, il veut nous parler de son mystère. Il découvre en lui « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». En lui, c’est la promesse d’Isaïe qui se réalise bien au-delà de toutes nos espérances. Le Christ prend sur lui tout le péché du monde pour nous en libérer. Un jour, il dira que « le Fils de l’Homme est venu pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus ». La bonne nouvelle c’est que le Christ n’est pas seulement un personnage du passé. Il continue à nous rejoindre au cœur de nos vies, de nos joies et de nos épreuves.

    Mais pour trouver le Christ, il faut le chercher ou plutôt se laisser trouver par lui. Il est toujours là. Il ne demande qu’à nous rejoindre. Mais c’est souvent nous qui sommes ailleurs. Aujourd’hui, nous sommes invités à accueillir cette présence du Christ pour en être les témoins auprès de ceux qui ne le connaissent pas. Le meilleur endroit pour le rencontrer c’est l’Eucharistie. C’est un cadeau qu’il nous offre gratuitement pour perpétuer sa présence au milieu de nous. Plus nous nous approcherons de l’Eucharistie, plus nous nous conformerons à lui et plus grandiront notre présence et notre amour.

    En ce jour, nous te prions, Seigneur : « Aide-nous à reprendre une intimité plus grande avec toi, moins rare, moins courte. Donne-nous faim de toi. Donne-nous soif de ta Parole. Fais-nous vivre avec toi, familièrement, joyeusement, dans l’intimité du Père et de l’Esprit. Amen

    Télécharger : 2ème dimanche du Temps ordinaire

    Sources : Revues Feu Nouveau – Fiches Dominicales – Elle est vivante la Parole de Dieu Homélies dominicales Année À (R. Houlliot)

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    Source https://dimancheprochain.org/

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  •    Fête de Noël

         Abbé Jean Compazieu                                    

         Nuit de Noël

    Homélie

    Textes bibliques : Lire


    Tout au long de l’Avent, la liturgie nous a parlé de la venue de Jésus. Cette bonne nouvelle était annoncée depuis plusieurs siècles à un « peuple qui marchait dans les ténèbres ». Ces ténèbres, c’étaient celles de l’exil et de l’oppression étrangère. Cela avait duré 50 ans. Le message de Noël dans les ténèbres qui marquent douloureusement la vie de notre monde, celles du terrorisme et de la violence mais aussi celles de la maladie et de la solitude. 

    La bonne nouvelle c’est que Dieu ne nous abandonne pas. Il vient à nous. Il vient “nous rendre espoir et nous sauver”. Tout au long des Évangiles, nous l’entendons nous parler d’un Dieu qui est Père, un Père qui aime chacun de ses enfants. Il est venu “chercher et sauver ceux qui étaient perdus”. Le vrai Dieu n’a rien à voir avec une religion qui fait massacrer des innocents, des hommes, des femmes et même des enfants. La fête de Noël vient nous rappeler que le vrai Dieu est AMOUR. Il ne sait pas être autre chose. Dans un monde pollué par la haine et la violence, il est celui qui nous apporte la vraie lumière.

    Ce Jésus dont nous fêtons la naissance a été annoncé aux bergers. Quand nous faisons la crèche dans nos maisons, nous les mettons en bonne place mais beaucoup ne savent pas trop qui ils étaient. En fait, ils faisaient partie d’une catégorie vraiment méprisée. C’étaient des hommes rustres qui n’avaient pas l’habitude de fréquenter les lieux de culte. À travers eux, c’est la bonne nouvelle qui est annoncée aux petits, aux pauvres et aux exclus. Et cela, nous le retrouvons tout au long des Évangiles. Jésus est venu pour nous dire qu’ils ont la première place dans le cœur de Dieu.

    C’est vrai, les Évangiles nous rappellent la mission de Jésus après de ceux et celles qui sont accablés par des souffrances de toutes sortes. Il a accueilli tous ceux et celles qui étaient infréquentables à cause de leur mauvaise vie. Il a ouvert la porte de la Lumière à Marie-Madeleine, Zachée, Matthieu le publicain, la femme de Samarie et bien d’autres qui étaient rejetés par la société bien-pensante de l’époque. Avec lui, c’est la victoire de l’AMOUR sur le mal et la mort.

    Cette bonne nouvelle n’est pas que pour les gens d’autrefois. Elle est pour tous les hommes de tous les temps. Elle doit être proclamée dans le monde entier, y compris dans les “périphéries”. Des associations s’organisent pour aller vers les plus pauvres, les personnes seules, celles qui sont à la rue, celles qui n’ont pas les moyens de faire la fête. Des messes sont célébrées dans les prisons et les hôpitaux. Le Christ rejoint tous ceux et celles qui sont accablés par la souffrance, la maladie, le deuil, le chômage, les conflits familiaux. Bien sûr, il ne va pas faire un miracle pour résoudre tous nos problèmes. Mais il marche avec nous. Parfois même, il nous porte. Il nous ouvre un chemin d’espérance.

    Fêter Noël c’est accueillir cette bonne nouvelle qui vient changer notre vie et celle du monde. Ce Jésus dont nous fêtons la naissance continue à venir. Il frappe à notre porte. Dieu continue à nous envoyer son Fils. En cette nuit de Noël, nous sommes donc invités à l’accueillir, lui donner la première place dans notre vie et faire “tout ce qu’il nous dira.” Avec lui, c’est la joie et l’amour qui entrent dans notre vie. Il veut habiter le cœur des hommes. Alors oui, soyons dans la joie et l’allégresse. Un enfant a dit que “Jésus est le plus beau cadeau de Noël”. Il avait tout compris. Ils sont nombreux dans notre monde ceux et celles qui vont fêter Noël sans penser à cette bonne nouvelle. Tout est prévu, le sapin, les décorations, les cadeaux, le réveillon, mais n’oublions pas Celui qui est à l’origine de ces festivités.

    L’Eucharistie qui nous rassemble en cette fête de Noël nous rappelle que le Christ ne cesse de vouloir nous rejoindre. Il continue à vouloir venir chez les siens. C’est un cadeau extraordinaire qui nous est offert à tous, gratuitement et sans mérite de notre part. Avant la communion, nous entendons le prêtre nous dire : “Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde.” Ces paroles ne sont pas que pour l’assemblée qui est présente à l’église. Elles sont pour le monde entier. Le Christ ne demande qu’à se donner à tous. Heureux ceux qui ont de cœur de pauvre pour laisser le Christ entrer dans leur vie. En ce temps de Noël, nous le supplions : “Toi qui es Lumière, toi qui es l’amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour”. Amen

    Télécharger : nuit de Noël

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    Jour de Noël 

    Homélie
    Textes bibliques : Lire


    « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu… » Cette nuit, nous avons entendu le récit de la naissance de Jésus. Cet événement a eu lieu dans des conditions misérables, dans un abri pour animaux. À travers ce petit enfant, c’est Dieu qui se fait proche de nous. Il se fait tout petit dans les bras d’une maman ou couché dans une mangeoire. Il est « Emmanuel » ce qui veut dire « Dieu avec nous ».

    Cette naissance du Sauveur n’a pas été annoncée aux grands de ce monde. Pour accueillir un tel message, il faut un cœur de pauvre. Les premiers qui l’ont entendu, ce sont les bergers. Ils passaient la nuit dans les champs à garder leurs troupeaux. C’étaient des pauvres gens qui vivaient comme ils pouvaient avec de pauvres moyens. Et surtout, ils vivaient en marge de la société. Ils ne participaient pas au culte. Aux yeux de la haute société, ils ne comptaient pas. Or voici que l’ange du Seigneur vient leur annoncer cette bonne nouvelle : « Aujourd’hui, vous est né un Sauveur ; il est le Messie, le Seigneur… Vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Dès le départ, l’évangile c’est la bonne nouvelle annoncée aux petits, aux pauvres et aux exclus.

    Cette bonne nouvelle retentit dans toutes les églises du monde entier : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur… » Malheureusement, ils sont nombreux ceux et celles qui ignorent l’origine de cette fête ou qui ne veulent pas en entendre parler. Certains vont même jusqu’à saccager les crèches. D’autres ne pensent qu’à la fête profane : Tout est prévu, le sapin, le réveillon, les guirlandes… Mais on oublie l’essentiel. On oublie que Noël c’est Jésus qui est venu et qui continue à venir pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus.

    Avec les bergers, nous sommes tous invités à nous rendre à la crèche. C’est là que notre Sauveur nous attend. Nous venons nous imprégner de la présence de Celui qui veut naître en nos cœurs. Nous accueillons cette lumière qui est en lui pour qu’elle transforme notre vie. Puis nous sommes envoyés pour la communiquer à tous ceux et celles que nous rencontrerons sur notre route. Cette présence et cet amour de Dieu c’est comme un trésor qu’il nous faut accueillir et partager. Nous ne devons jamais oublier que Noël c’est Jésus qui continue à venir pour nous et pour le monde entier.

    Ce Jésus que nous fêtons à Noël est né pauvre parmi les pauvres. Bien plus, il se reconnaît en chacun d’eux. S’il n’y a pas de place pour eux dans notre vie, c’est lui que nous rejetons. « Il est venu chez les siens et le siens ne l’ont pas reçu… » L’Évangile nous fait comprendre qu’il est impossible de fêter Noël sans eux. Si nous voulons le rencontrer et l’accueillir, c’est vers eux qu’il nous faut aller ; il est présent dans celui qui a faim et froid, celui qui est malade et seul, celui qui a perdu ou oublié sa dignité humaine. Vivre Noël c’est aussi accueillir le Christ dans la personne du pauvre et lui donner la place d’honneur.

    « Le Verbe était la vraie Lumière qui éclaire tout homme, en venant dans le monde… » Plus tard, Jésus dira : « Je suis la Lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres… » C’est cette lumière que nous recevons en ce jour de Noël. Mais il ne faut pas oublier cette recommandation du Christ : « Gardez vos lampes allumées. Cette lampe c’est celle de la foi, celle de la prière. En accueillant Jésus et en nous mettant à son écoute, nous apprenons à nous ajuster de plus en plus à l’amour qui est en lui. Avec lui, c’est comme une porte qui s’est ouverte, une lumière nouvelle, une nouvelle manière de regarder la vie.

    Aujourd’hui, le Christ rejoint tous ceux et celles qui sont éprouvés par la souffrance, la maladie, le deuil, le chômage, les conflits familiaux… il ne va pas faire un miracle pour résoudre tous ces problèmes. Mais il va nous ouvrir la porte de l’espoir et du courage pour chercher encore. Notre Dieu est un compagnon qui marche avec nous. Parfois même, il nous porte. Et ce qui est extraordinaire c’est que nous pouvons toujours le rejoindre dans la prière. Il est toujours là pour nous aider et nous encourager à pousser des portes entrouvertes.

    Nous vivons dans un monde enfermé à double tours, enfermé dans les murs de l’égoïsme, de l’indifférence, du racisme, de la rancune. Mais Noël nous apporte un message d’espérance offert à tous. Nous accueillons dans la joie la visite de Dieu. Elle est pour nous. Accueillons son message d’espérance. Laissons-nous faire par lui. Nous ne le regretterons pas. C’est à ce prix que nous pourrons vivre un bon Noël.

    Télécharger pour imprimer : Jour de Noël

    source https://dimancheprochain.org/

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  • 4ème dimanche de l’Avent (A)

    Abbé Jean Compazieu 

    Montons à la rencontre de Dieu,
    soyons confiants ! 

     

    Homélie
    Textes bibliques : Lire

    En ce 4ème dimanche de l’Avent, la liturgie nous propose deux récits de l’Annonciation ; nous avons tout d’abord celui de la 1ère lecture : nous sommes au 4ème siècle avant Jésus Christ ; la situation du peuple d’Israël est vraiment dramatique : il est menacé de partout par les armées étrangères. Face à ce danger, le jeune roi d’Israël n’a pas fait le bon choix. Il a abandonné le vrai Dieu pour se tourner vers les dieux païens et s’attirer leurs faveurs. 

    Mas ces dieux païens ne sont rien. C’est également vrai pour nous aujourd’hui. Nous pensons à ces dieux qui occupent une grande place dans notre vie et notre monde : ils s’appellent argent, richesses, recherche du profit, de la belle situation… Aujourd’hui, le prophète Isaïe invite le roi Acaz et chacun de nous à se tourner vers le seul vrai Dieu. C’est sur lui qu’il nous faut compter. En ce temps de l’Avent, nous sommes invités à retrouver le vrai sens de Noël. Il ne s’agit pas de courir après toujours plus de consommation mais d’accueillir Celui qui vient nous sauver.

    Cette annonce de la venue du Sauveur, nous la retrouvons dans l’Évangile de ce dimanche : c’est le message de l’ange à Joseph ; il est invité à prendre chez lui Marie son épouse : “L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint”. Ces paroles nous disent la mission que Dieu confie à Joseph : il est appelé à être le gardien de Marie et de Jésus ; le pape François ajoute que cette garde concerne aussi toute l’Église. Saint Joseph est désormais le protecteur mystique de toute l’Église.

    Cette garde, joseph l’exerce avec discrétion et humilité, dans le silence. Les Évangiles ne nous rapportent aucune parole de lui. Mais ils témoignent de sa présence constante et de sa fidélité totale, même quand il ne comprend pas. Il accompagne chaque moment avec prévenance et avec amour. Il est auprès de Marie dans les moments sereins et dans les moments difficiles.

    Joseph est donc le gardien de Marie, de Jésus et de toute l’Église. Tout cela n’est devenu possible que grâce à sa constante attention à Dieu : il est ouvert à ses signes et disponible à son projet. Joseph est le gardien parce qu’il sait écouter Dieu, il se laisse guider par sa volonté, il est attentif à ce qui l’entoure ; il sait prendre les décisions les plus sages. Comme lui, nous sommes tous appelés à garder le Christ dans notre vie.*

    Nous ne pourrons vivre un vrai Noël que si nous prenons chez nous Marie, notre Mère. Avec elle, nous accueillons Jésus qui est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. C’est dans la prière et le recueillement que nous pourrons, nous aussi, nous ajuster à la volonté de Dieu et participer à son projet. Comme Joseph, nous apprenons à nous faire les serviteurs d’un projet qui nous dépasse. Comme lui, le Seigneur nous conduit sur des chemins que nous n’avions pas prévus. Mais les paroles qu’il nous adresse sont celles de la vie éternelle.

    Dans la seconde lecture, saint Paul nous annonce précisément l’accomplissement de ce salut en Jésus. Il nous décrit toute la richesse du mystère déployé depuis sa naissance jusqu’à sa mort et sa résurrection. Lui-même a été choisi par le Christ pour être apôtre : sa mission a été d’annoncer le salut en Jésus Christ au milieu des nations païennes. Comme le prophète Isaïe, il a été affronté à l’incrédulité et à la persécution. Mais rien ni personne ne peut empêcher Dieu de vouloir sauver le monde. La fête de Noël nous rappelle que nous attendons la venue de celui qui unifiera en lui Dieu et l’homme. Ce temps de l’Avent nous est donné pour nous mettre en route vers Celui qui ne cesse de venir à nous.

    Beaucoup ne connaissent pas et ne veulent pas entendre parler du vrai sens de Noël, de Jésus, de Marie, de la crèche. Mais le message de l’Évangile doit être annoncé partout dans le monde. Notre mission ‘est pas de faire croire mais de dire et de témoigner. Le Seigneur nous assure que l’Esprit Saint agit dans le cœur ce ceux et celles qu’il met sur notre route. Le cardinal Eyt, ancien archevêque de Bordeaux, disait que “nous ne sommes pas deux mille ans après Jésus Christ mais deux mille ans avec lui”. Aujourd’hui comme autrefois, nous pouvons toujours compter sur lui.

    En célébrant cette Eucharistie, nous nous tournons vers celui qui vient à nous. À chaque messe, il rejoint les communautés réunies en son nom. Il est “Emmanuel”, Dieu avec nous. Il est Celui qui nous fait entrer dans l’alliance définitive entre Dieu et l’homme. Et il nous confie cette mission : faire triompher l’amour sur la haine, la tendresse sur l’indifférence. Alors, plus que jamais, nous le prions ensemble : « O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre ! » Amen

    Télécharger : 4ème dimanche de l’Avent 

    Sources : Revues Feu Nouveau, les Cahiers de Prions en Église – Missel des dimanches et fêtes – Vivre la messe du dimanche – Pape François – Dossiers personnels…

    Source https://dimancheprochain.org/

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  • 3ème dimanche de l’Avent (A)

    Abbé Jean Compazieu

    Montons à la rencontre de Dieu,
    soyons patients !

     

    Homélie
    Textes bibliques : Lire


    Ce 3ème dimanche de l’Avent est celui de la joie. Si nous sommes dans la joie, c’est parce que le Seigneur est proche. Sa venue dans le monde est source d’espérance. Cette bonne nouvelle, nous la retrouvons tout au long des lectures bibliques de ce jour. Elles nous révèlent un Dieu qui nous délivre du mal. Ce Dieu a un amour de prédilection pour les pauvres, les petits, les exclus. Plus tard, Jésus nous dira qu’ils ont la première place dans son cœur. 

    Dans la première lecture, Isaïe nous révèle les merveilles du salut à venir. Il s’adresse à un peuple qui a beaucoup souffert. Après avoir passé quarante ans en exil sur une terre étrangère, ils vont pouvoir revenir chez eux. Ce retour est présenté comme un “ouragan de joie”. Dieu ne peut accepter la situation tragique des exilés, des prisonniers, des populations asservies. Il décide alors de changer les choses. Le texte biblique utilise le mot “vengeance”. Mais la vengeance de Dieu n’est pas de punir ni d’écraser. S’il intervient c’est d’abord pour guérir et sauver. En lisant ce texte biblique, nous découvrons qu’il est le prélude à une libération autrement plus importante. Par sa mort sur la croix, et sa résurrection, Jésus va ouvrir à l’humanité toute entière le chemin de la vraie vie. La terre et ses habitants seront transfigurés.

    Dans la seconde lecture, saint Jacques nous parle de la venue glorieuse du Seigneur. Ce sera infiniment mieux que le retour d’Israël vers sa terre. Il s’agira de notre entrée définitive dans le monde de Dieu. Saint Jacques nous dit que ce n’est pas pour tout de suite. Il nous invite à la patience. Il nous montre l’exemple du cultivateur. Quand ce dernier a semé, il attend avec patience l’heure de la moisson. De même, c’est tout au long de notre vie que nous nous préparons à cette rencontre définitive avec lui.

    Avec Jésus, nous assistons à la réalisation progressive des prophéties d’Isaïe. C’est cette bonne nouvelle qui est annoncée à Jean Baptiste. Ce dernier a été incarcéré car il gênait les autorités en place. Du fond de sa prison, il réfléchit. Il se pose beaucoup de questions sur Jésus. Ce qu’il entend dire de lui ne correspond pas à ce qu’il avait annoncé ; il profite d’un parloir pour demander à ses fidèles disciples d’aller lui poser la question la plus importante : “Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?”

    Emprisonné, Jean Baptiste l’est aussi dans son questionnement, dans ses doutes : “Après tout, est-ce que je ne me serais pas trompé ?” Venant de Jean Baptiste, cette question est terrible. Nous n’oublions pas ses débuts provocateurs, ses succès, ses déclarations très virulentes dans le désert et au bord du Jourdain : “Préparez le chemin du Seigneur… Il y a parmi vous quelqu’un que vous ne connaissez pas… Convertissez-vous… changez de vie…” C’était le temps de l’euphorie et de la certitude. Jésus accueille la question de Jean Baptiste avec beaucoup de sérénité. Il montre aux envoyés que les promesses des prophètes se réalisent : “Allez dire à Jean : les aveugles voient, les boiteux marchent, les malades sont guéris… et surtout, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.”

    Comme Jean Baptiste, nous pouvons aussi être enfermés dans nos doutes, nos questions. Nous pouvons aussi nous enfoncer dans des certitudes qui ne sont pas la vérité de l’Évangile. Trop souvent, nous nous faisons une fausse idée de Jésus. Il sera toujours bien au-delà de tout ce que nous pourrons dire ou écrire de lui. Avec l’évangile de ce jour, nous comprenons que notre Dieu n’est pas un Dieu vengeur mais un Dieu qui relève et qui sauve. Les pauvres, les petits et les exclus ont la première place dans son cœur.

    Et si nous voulons être en communion avec ce Jésus sauveur, nous devons nous ajuster à lui. Il nous envoie vers celui qui souffre, celui qui a faim, celui qui est isolé. A travers eux, c’est lui qui est là et qui nous attend. Nous avons besoin qu’il ouvre nos yeux, nos oreilles et surtout notre cœur à leur détresse. C’est avec Jésus que la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Si nous avons compris cela, ce dimanche sera vraiment celui de la joie.

    En nous rassemblant pour l’Eucharistie, nous nous tournons vers Celui qui est à la source de notre joie. Nous te confions Seigneur ceux qui préparent “les fêtes qui approchent” dans une activité fébrile ou un certain désenchantement. Donne-leur de s’ouvrir au Salut qui vient, au vrai sens de Noël. AMEN

    Sources : Revues Feu Nouveau, Signes, Dimanche en Paroisse, missel communautaire, Saisons bibliques, dossiers personnels.

    Télécharger : 3ème dimanche de l’Avent

    source  https://dimancheprochain.org/

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  • 2ème dimanche de l’Avent

    Abbé Jean Compazieu

    Montons à la rencontre de Dieu,
    soyons persévérants ! 

     Homélie

    Textes bibliques : Lire

    Les lectures bibliques de ce 2ème dimanche de l’Avent nous annoncent que le grand projet de Dieu c’est de nous ramener tous à lui. Pour lui, c’est une priorité absolue. Il ne se contente pas de nous appeler de loin. Il vient à nous en nous envoyant des messagers. Dans la liturgie de ce jour, nous avons Isaïe, Paul et Jean Baptiste. 

    Le prophète Isaïe (1ère lecture) se présente comme un messager de l’espérance. Il annonce un monde de paix et de justice : “Le loup habitera avec l’agneau… le veau et le lionceau seront nourris ensemble… Un rameau sortira de la racine de Jessé”. Ce rameau sera porteur de paix. L’Esprit du Seigneur lui sera donné par l’onction. Ainsi rempli de l’Esprit de Dieu, ce roi fera germer la justice. Il aura souci du faible et du pauvre dont il sauve la vie. Pour nous chrétiens, c’est un formidable message d’espérance. Avec la naissance de Jésus, c’est le commencement de sa réalisation.

    Dans la seconde lecture, saint Paul s’adresse lui aussi aux chrétiens en tant que messager de Dieu. Il présente le Christ comme le sauveur de tous les hommes. Sa venue était annoncée dans les livres saints de l’Ancien Testament. Ce qui nous est demandé, c’est d’être accueillants, de nous faire tout à tous. Paul s’adresse aux chrétiens de Rome. Comme dans toutes les grandes villes, il s’y trouve des gens très différents, des chrétiens fervents, des tièdes, des juifs et des chrétiens convertis : Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu”. Être accueillant envers tous nos frères c’est se préparer à recevoir le Christ.

    Dans l’Évangile de saint Matthieu, nous trouvons un prophète “pur et dur” : il s’agit de Jean Baptiste, le dernier prophète de l’Ancien Testament. Ce qui intéresse l’évangéliste Matthieu, c’est d’abord le message qu’il proclame : “Convertissez-vous… préparez le chemin du Seigneur”. Il rappelle avec insistance la nécessité de “produire du fruit”. La conversion qu’il réclame à tous doit se traduire en actes. Il annonce le jugement de celui qui vient. Aucun privilège ne peut nous en extraire. Il ne suffit pas de faire partie de l’Église pour être sauvés.

    Les juifs ont été nombreux à répondre à l’appel de Jean et à se faire baptiser par lui. Mais les pharisiens et les sadducéens se sont montrés méfiants car ce mode de pardon des péchés n’était pas prévu dans la loi de Moïse. C’est sans doute leur méfiance qui a provoqué les violentes invectives de Jean Baptiste : “Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient. Le fait d’être de la descendance d’Abraham n’est pas une garantie de salut. La vraie conversion doit produire un fruit visible. Elle doit nous amener à des gestes d’accueil, de partage et de solidarité.

    Cet appel est aussi pour chacun de nous. Mais se convertir, ce n’est pas d’abord faire des efforts pour essayer de devenir meilleurs. Le plus important c’est de donner notre foi au Christ. Avec lui, on devient autre. “Comme le laboureur retourne la terre pour l’ensemencer, la grâce du Christ retourne le cœur pour y déposer la semence divine”.

    Voilà une bonne nouvelle pour nous et pour le monde entier. Le Christ est là, au cœur de nos vies. Cette bonne nouvelle doit être annoncée à temps et à contretemps. Le monde se prépare à fêter Noël mais beaucoup ignorent Celui qui en est l’origine. Noël, c’est Jésus qui est venu, qui vient chaque jour et qui reviendra. Vivre Noël, c’est accueillir Jésus qui vient ; c’est lui donner la première place dans notre vie.

    Se convertir, c’est d’abord se reconnaître pécheurs ; Vivre dans le péché, c’est organiser notre vie sans Dieu et en dehors de lui. C’est aussi quand nous nous faisons du mal les uns aux autres. Dieu est atteint dans l’amour qu’il porte à chacun de ses enfants. C’est alors qu’il nous faut réentendre les appels de Jean Baptiste : “Convertissez-vous !” Et nous répondons à cet appel en allant à la rencontre d’un prêtre pour demander le sacrement du pardon. Quand nous revenons à Dieu, c’est la joie retrouvée, c’est la fête.

    Ayant accueilli la miséricorde de Dieu, nous sommes envoyés à notre tour pour en être les messagers dans le monde. Le racisme, la violence et le rejet de l’autre doivent être éradiqués. C’est cela aplanir les routes et combler les ravins. Nous sommes tous envoyés comme messagers de l’Évangile du Christ. Nous ne le transmettons pas comme un simple bagage de connaissances. C’est en nous efforçant de mettre toute notre vie en accord avec tout l’Évangile que nous préparons Noël en vérité.

    Télécharger : 2ème dimanche de  l’Avent

    source  https://dimancheprochain.org/

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  • 1er dimanche de l’Avent

    Abbé Jean Compazieu

    Montons à la rencontre de Dieu,
    soyons vigilants ! 

    Homélie
    Textes bibliques : Lire


    Nous entrons aujourd’hui dans le temps de l’Avent (l’avènement). C’est le début d’une nouvelle année liturgique. Les trois premiers dimanches vont nous orienter vers l’attente du second avènement du Christ qui conclura l’histoire du monde et de  l’humanité. Cet avènement du Christ concerne TOUS les vivants, y compris ceux qui ne le savent pas. Nous croyants, nous avons pour mission de témoigner de cette attente tout au long des semaines qui nous préparent à Noël. Il ne s’agit pas de préparer une fête qui oublie l’essentiel mais de se tenir en éveil.

    Les trois lectures bibliques de ce dimanche nous invitent à changer notre regard sur le temps que nous vivons. Elles nous en rappellent le but ultime des croyants. Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob qui s’est fait connaître à Moïse est le Dieu de tous les peuples. Au nom de cette foi, le prophète Isaïe nous annonce qu’un jour viendra où toutes les nations se tournerons vers Jérusalem. Cette ville deviendra le signe du salut universel. La paix aura remplacé la guerre. Toutes les nations viendront célébrer la paix et le bonheur. Nous nous y préparons en marchant chaque jour “à la lumière du Seigneur.”

    C’est aussi ce message que saint Paul adresse aux chrétiens de Rome et à chacun de nous. Il nous invite tous à une intensification de la vie chrétienne. À son époque, on attendait le retour imminent du Seigneur dans la gloire. Les années ont passé et rien ne venait ; pas de manifestation glorieuse du Christ ressuscité. Alors l’apôtre recommande à tous une vigilance active pour se préparer à rencontrer le Seigneur. Car “le salut est plus près de nous qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants. La nuit sera bientôt finie. Le jour est tout proche.” En attendant, nous sommes invités à nous revêtir du Christ Jésus et à nous tenir prêts en permanence.

    En écoutant l’Évangile, nous avons peut-être pensé à toutes les arches de Noé de nos magasins. Depuis les peluches jusqu’aux jouets électroniques, c’est un véritable déluge de gentillesse, de douceur et de rêve qui se prépare. Mais l’Évangile nous parle d’un autre déluge, celui qui est resté dans les mémoires comme LA catastrophe. La Bible nous raconte comment Noé avait assisté à la montée inexorable des eaux. Il avait pris ses dispositions. Mais les gens qui ne s’étaient douté de rien ont tous été engloutis.

    Tout cela nous renvoie à ce qui se passe dans nos villes inondées de lumière en pleine nuit, envahies par la verdure des sapins et par la musique commerciale ; beaucoup ne se doutent de rien : c’est le temps des fêtes. Mais un jour, c’est l’accident, la catastrophe, la violence terroriste : “Veillez donc, nous dit Jésus ; tenez-vous prêts vous aussi”. Nous savons tous que nous ne devons pas nous endormir au volant de notre voiture, sinon c’est la catastrophe. Ne prenons pas le risque de nous endormir au volant de la conduite de notre vie.

    Jésus insiste : “Tenez-vous prêts, vous aussi”. Ne vous laissez pas distraire. Ne laissez pas passer votre chance. Nous avons une nouvelle arche de Noé : c’est la communauté des baptisés et elle est encore accessible. Toutes les familles de la terre sont invitées à marcher à la lumière du Seigneur. Nous nous y entraînons dans nos assemblées par nos chants, nos cantiques, nos prières. C’est là que s’exerce la vigilance demandée. C’est là que nous nous habillons pour le combat de la lumière.

    Veiller c’est agir sur tout ce qui doit changer dans notre vie ; c’est rejeter toutes les formes d’égoïsme et d’indifférence ; c’est renoncer aux comportements qui nous détournent de Dieu et des autres. Mais le plus important, c’est de revêtir le Christ et nous laisser habiter par l’amour et la Lumière qui sont en lui. Noël c’est Jésus qui est venu ; il continue à venir dans notre vie de tous les jours et il reviendra dans la gloire. Il est plus que jamais nécessaire de bien le mettre au centre de notre vie et de notre prière. En fait, il est bien là mais c’est nous qui sommes souvent ailleurs. Nous sommes toujours dehors à nous agiter et à courir dans tous les sens. Ce premier dimanche de l’Avent est là pour nous rappeler que nous sommes fils et filles de Dieu. Cela change tout dans notre vie de tous les jours.

    L’eucharistie qui nous rassemble, c’est encore et toujours le Christ qui vient. Il veut demeurer avec nous jusqu’à la fin des temps. Plus nous participons à l’Eucharistie, plus nous revêtirons le Christ. Il veut que nous soyons avec lui pour le rejoindre dans son éternité. “Donne à tes fidèles, Dieu Tout-Puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur.” Amen

    Télécharger : 1 Avent

    Sources : Revues Feu Nouveau, Fiches dominicales – Célébrons dimanche (Assemblées du dimanche) – C’est dimanche (Emmanuel Oré)

    source  https://dimancheprochain.org/

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  • 34ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu 

    Il est l’agneau et le pasteur,

    il est le roi, le serviteur !

     

     Homélie

    Textes bibliques : Lire

    En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons le Christ Roi de l’univers. C’est aussi pour la France la journée du Secours Catholique. Cette association a été créée en 1946 par l’abbé Jean Roddhain. Suite à la guerre 1939-1945, il était devenu urgent de venir au secours de ceux qui avaient tout perdu. Le Secours Catholique reste toujours attentif aux problèmes de pauvreté et d’exclusion. C’est important pour nous chrétiens de répondre à cet appel à la solidarité, surtout en cette période de l’année. 

    C’est cette mission qui a été confiée à David. Il a été choisi par Dieu pour conduire son peuple, le protéger, être son berger. David et ses successeurs ne sont que des lieutenants du Seigneur. Ils sont chargés de faire régner le droit et la justice, en particulier envers les plus pauvres. Tout cela doit se faire dans le respect de l’alliance conclue avec son peuple.

    Jésus sera acclamé comme “fils de David”. Mais sa mission ne sera pas limitée au seul peuple d’Israël. Tout l’Évangile nous le présente comme celui qui vient réconcilier tous les peuples de la terre en livrant son corps et en versant son sang. Il compte sur chacun de nous pour participer à son œuvre de rassemblement. Dans une société où les pauvres sont de plus en plus nombreux, nous sommes envoyés pour être les porteurs de la sollicitude du Christ roi de l’univers. Ils ont la première place dans son cœur.

    Dans sa lettre aux Colossiens (2ème lecture), c’est le même message que Saint Paul nous adresse : Jésus n’est pas un roi à la manière de ceux de ce monde. Sa puissance est infiniment supérieure à toutes les forces royales d’ici-bas. Elle est unique. Elle concerne le monde d’en haut, le monde divin. Le Roi Jésus nous apporte la Rédemption, le pardon des péchés. Il est le chemin qui nous permet d’aller vers le Père. Il est l’image du Dieu invisible. Il est notre Roi parce qu’il est la tête de l’Église. En livrant son Corps et en versant son sang, il nous ouvre un passage vers le Royaume de Dieu.

    Dans l’Évangile, saint Luc nous donne la couleur ce cette royauté du Christ : “Une inscription était placée sur sa tête : “Celui-ci est le roi des Juifs”. C’était, bien sûr, un titre de dérision vis-à-vis de Jésus ; il était également très méprisant pour les juifs de la part de Pilate ; un peuple dont le roi est crucifié n’a pas à être fier. Et pourtant, c’est bien par son sacrifice que Jésus manifeste sa Royauté. La croix est le trône où il est monté librement pour dire son amour non seulement aux juifs mais aussi au monde entier ; car “il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime”.

    L’Évangile nous montre plusieurs manières de répondre à ce sacrifice du Christ : le peuple restait là à observer, les chefs religieux le tournent en dérision ainsi que les soldats ; l’un des malfaiteurs condamné en même temps que lui se met à l’injurie. Jésus ne répond pas à ces provocations. Mais il accueille la prière de celui que nous appelons le “bon larron” : “Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume.”

    C’est aussi cette prière que nous faisons monter vers le Seigneur : “Souviens-toi de nous”. Nous reconnaissons en lui l’image du Dieu invisible, le premier ressuscité, la tête de l’Église. Il nous répond par la miséricorde. Cette grâce du jubilé que nous venons de vivre tout au long de cette année doit se répandre au monde entier. À travers nos paroles, nos actes et toute notre vie, nous avons à être les messagers de cette miséricorde. La journée du Secours Catholique oriente notre regard et notre action vers les plus fragiles. À travers eux, c’est le Christ qui nous attend.

    En ce dernier dimanche de l’année liturgique, que notre prière se fasse plus ardente : oui, Seigneur, souviens-toi de nous dans ton Royaume. Souviens-toi des blessés de la vie, des victimes de la précarité, des guerres et des violences. Fais de nous des témoins et des messagers de l’amour qui est en toi. Et nous avons la ferme espérance qu’un jour tu nous répondras : “Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis”.

    Sources : Revues Signes et Fiches dominicales – missel des dimanches et fêtes – dossier du Secours Catholique – Dossiers personnels

    Télécharger cette homélie : Fête du Christ Roi

    source https://dimancheprochain.org/

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  • 33ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Acclamez le Seigneur car il vient ! 

    Homélie
    Textes bibliques : Lire


    Nous approchons de la fin de l’année liturgique. Chaque année, la liturgie nous annonce le basculement vers le monde nouveau. Le prophète Malachie (1ère lecture) s’adresse à des croyants qui ne savent plus très bien où ils en sont. Les hommes ont longtemps cru pouvoir espérer une justice immédiate,  une rétribution de leur vivant. Mais il a bien fallu se rendre à l’évidence : les justes qui restent fidèles au Seigneur sont persécutés. Par contre, les impies et les partisans du mal prospèrent.

    Mais Dieu a une bonne nouvelle pour nous : le mal n’aura pas le dernier mot. Les croyants ne doivent pas désespérer. Un jour, Dieu manifestera qu’il sait faire la différence : il l’emportera sur les forces de destruction qui agitent les hommes et le monde. Ce sera l’établissement tant espéré de la justice de Dieu. Elle marquera sa victoire sur les ténèbres, sur le mal et sur la mort. Plus tard, Jésus annoncera que ce salut n’est pas que pour les fidèles ; il est offert à tous les hommes. Le Seigneur attend patiemment que tous se convertissent à son amour.

    À l’époque de saint Paul, on pensait que ce retour du Seigneur était pour bientôt. Pour certains, c’était devenu un prétexte pour ne rien faire. On estimait que cela ne servait à rien de faire des projets, d’entreprendre ou de travailler. Dans sa lettre, Paul vient les recadrer ; lui-même se donne comme exemple : il a toujours exercé une activité pour ne pas peser sur les ressources de la communauté. Il les invite à travailler pour manger le pain qu’ils auront eux-mêmes gagné. Les chrétiens doivent être présents dans le monde par une vie de travail exemplaire. L’apôtre a des paroles dures pour les paresseux : “Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.”

    Dans l’Évangile de ce jour, nous avons entendu parler de catastrophes : il y aura la ruine du temple de Jérusalem, des guerres, des famines, des persécutions. En cette journée des pauvres, le pape nous appelle à une vraie solidarité envers les personnes déplacées ou exilées : « La guerre en Ukraine est venue s’ajouter aux guerres régionales qui sèment la mort et les destructions. À cause d’une superpuissance qui entend imposer sa volonté, des millions de gens sont déracinés… Ceux qui restent dans les zones de conflit vivent chaque jour avec la peur, le manque de nourriture, d’eau et de soins médicaux. » Saluant « la disponibilité des populations qui ont ouvert leurs portes pour accueillir des millions de réfugiés, au Moyen Orient, en Afrique centrale et maintenant en Ukraine, le pape reconnaît les difficultés pour assurer la continuité du secours, mais souligne le devoir chrétien de persévérer : « Pour nous, la générosité trouve sa motivation la plus forte dans le Fils de Dieu. De riche qu’il était, dit saint Paul, il s’est fait pauvre, pour nous enrichir par sa pauvreté. »

    Le Seigneur est toujours bien présent au cœur de nos vies. Aucune épreuve ne peut nous séparer de son amour. Quand tout va mal, il est celui qui nous donne le courage de travailler à la construction d’un monde plus juste et plus fraternel. En ce temps de violences et dans nos jours de faiblesse, nous avons du mal à le reconnaître. Le jour du Seigneur semble tarder. Mais n’oublions jamais : Il n’y a pas d’autre sauveur à attendre que Jésus mort sur la croix et ressuscité.

    Ceux qui se réclament de lui seront victimes de persécutions. Depuis de nombreux mois, nous voyons bien qu’elles ont pris une ampleur effrayante, surtout dans les régions de culture islamique. Nous pensons aussi aux chrétiens de Chine, de Corée du Nord et de bien d’autres pays. Et même dans nos pays d’Europe, le fait d’être chrétien est de plus en plus souvent motif d’exclusion.

    Jésus nous annonce des temps difficiles. Nous aurons à lutter contre les forces du mal qui cherchent à nous détourner de lui. Le danger viendra également des “divertissements de ce monde” qui risquent d’en égarer beaucoup. Ce sont là des idoles qui viennent piéger notre attention et nous avaler tout entier. “Prenez garde !” nous dit Jésus. La seule attitude qui convient, c’est celle du veilleur. Nous sommes appelés à être ceux qui guettent l’aube du jour du Seigneur.

    La liturgie de ce dimanche nous rappelle que nous sommes invités à avancer humblement et avec courage en nous ressourçant chaque jour à la Parole de Dieu. Cette Parole est “lumière pour nos pas”. Chaque dimanche, le Seigneur nous donne rendez-vous pour l’Eucharistie source et sommet de toute vie chrétienne. Puis il nous envoie pour agir comme lui et avec lui au service des autres. C’est avec lui que nous pourrons rester en éveil pour témoigner de l’espérance qui nous anime.

    “Fais paraître ton jour… Seigneur !” À ce monde que tu fais chaque jour avec tendresse, donne un cœur de chair, donne un cœur nouveau. Sur les hommes qu’il t’a plu de créer à ton image, envoie ton Esprit, un Esprit nouveau. Amen

    Télécharger : 33ème dimanche du temps ordinaire

    Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, fiches dominicales – Homélies pour l’année C (A Brunot) – Célébrer Dimanche (Assemblées de la Parole)

    source  https://dimancheprochain.org/

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  • 32ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu 

    Croire en la résurrection malgré tout,

    en toutes circonstances 

     Homélie
    Textes bibliques : Lire


    Il est heureux que les textes bibliques de ce dimanche nous parlent de la résurrection. Ces jours-ci, nous nous sommes rendus au cimetière pour un temps de recueillement et de prière. Beaucoup ont demandé que des messes soient célébrées pour ceux et celles qui nous ont précédés. Nous les confions tous à la miséricorde du Seigneur. Et bien sûr, nous n’oublions pas les  victimes des guerres, de la violence et des catastrophes. Ce qui motive notre prière, c’est notre foi en la résurrection. C’est précisément cette bonne nouvelle que nous trouvons dans les textes bibliques de ce jour.

    La première lecture nous donne un témoignage extraordinaire : cela se passe à une époque dramatique de l’histoire d’Israël ; les empereurs grecs veulent imposer leur civilisation, leur culture et leur religion ; ils rencontrent une farouche résistance en Israël. Aujourd’hui, nous entendons l’histoire de cette mère et de ses sept fils qui sont torturés et mis à mort de la manière la plus cruelle. En acceptant cette mort, ils témoignent de leur foi en la résurrection. Ils comprennent que Dieu ne peut pas abandonner les justes qui lui sont fidèles.

    En écoutant ce récit, nous pensons à tous les chrétiens d’aujourd’hui qui sont persécutés à cause de leur foi. Nous en avons de nombreux témoignages dans le monde entier mais aussi chez nous jusque dans nos églises. Leur fidélité nous interpelle : qu’avons-nous fait de notre baptême ? Arrêtons de nous installer dans l’indifférence. Nous vivons dans un monde qui veut ignorer la foi des chrétiens ou qui la tourne en dérision. C’est là que nous sommes envoyés pour être les messagers de la bonne nouvelle du Christ.

    L’apôtre Paul a lui aussi été confronté à des “gens pervers” qui ne partageaient pas sa foi. Son message d’aujourd’hui est écrit pour des chrétiens persécutés. Il les invite à se laisser réconforter par le Seigneur Jésus lui-même. Ce réconfort est source de joie et d’espérance. C’est auprès du Seigneur que les chrétiens persécutés trouvent la force et l’espérance dont ils ont besoin pour rester fermes dans la foi.

    L’Évangile de ce dimanche nous montre Jésus face à des sadducéens qui ne croient pas en la résurrection des morts. Ils la refusent parce qu’elle n’est pas inscrite dans la loi de Moïse. Ils vont même jusqu’à la tourner en dérision. Pour mettre Jésus dans l’embarras, ils lui soumettent un cas absurde : une femme a eu sept maris, tous frères entre eux et qui sont morts l’un après l’autre. Et voici la question : “À la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l’épouse ?”

    La réponse de Jésus est double ; tout d’abord, il leur dit que dans l’au-delà, les relations conjugales et la génération humaine sont dépassées. Il n’est plus question de concevoir la vie future de manière terrestre et matérielle ; c’est ce que nous lisons dans l’évangile de ce jour : “Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.”

    Puis vient l’argument en faveur de la résurrection. Pour cela Jésus s’appuie sur la révélation de Dieu à Moïse : “Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob n’est pas le Dieu des morts mais des vivants.” À la suite de ces patriarches et de bien d’autres croyants, nous sommes tous appelés à une vie nouvelle que Jésus appelle le Royaume de Dieu. Ce monde nouveau n’est pas la continuation de celui dans lequel nous vivons actuellement. Il est tout autre. C’est de cela que nous devons nous rappeler chaque fois que nous nous rassemblons à l’église pour des funérailles et aussi chaque fois que nous évoquons le souvenir de nos défunts.

    Ce trésor de la résurrection, nous ne pouvons pas (nous ne devons pas) le garder pour nous. Il nous faut le transmettre, le crier au monde entier. Au-delà de la mort, nous serons vivants en Dieu. Cette espérance doit nourrir notre prière, surtout en ce mois qui est consacré aux défunts. N’oublions jamais le Dieu des vivants. Il nous appelle tous à partager sa vie dès maintenant.

    Que la Vierge Marie, reine du ciel et de la terre, nous confirme dans l’espérance de la résurrection. Qu’elle nous aide à faire fructifier par de bonnes œuvres la Parole de son Fils semée en nos cœurs.

    Télécharger : 32ème dimanche du temps ordinaire

    Sources : Revues Feu Nouveau, Cahier prions en Église – Homélies pour l’année C (le Chemin d’Emmaüs A. Brunot) – Missel des dimanches et fêtes – François selon saint Luc

    source  https://dimancheprochain.org/

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  • 31ème dimanche du temps ordinaire 

    Abbé Jean Compazieu 

    Qui que tu sois, Dieu vient à ta rencontre

     

    Homélie
    Textes bibliques : Lire


    Il y a une grande correspondance entre la 1ère lecture (Livre de la Sagesse) et celle de l’Évangile : Toutes deux nous invitent à célébrer la miséricorde de Dieu. Il est là pour nous aider à sortir de notre situation de péché. Nous sommes tous appelés à nous convertir. Cette bonne nouvelle est pour nous le point de départ d’une grande espérance. 

    L’auteur du Livre de la Sagesse nous dit que l’œuvre de Dieu est bonne. Il précise que Dieu aime toutes ses créatures et qu’il patiente envers les pécheurs. Comme un bon pédagogue, il apprécie nos petits pas quand nous nous engageons sur la bonne voie. Ce texte nous montre que tout ce qui est bon vient de Dieu. Il insiste très fortement sur le fait que Dieu est amour. Il est source d’amour, de conversion et de générosité. Il est notre Sauveur. Il n’a aucun mépris pour ses créatures, même pour les plus grands pécheurs. La conversion est ouverte à tous.

    Ce message est un avertissement très fort pour ceux qui voudraient déformer l’image de Dieu. Le risque est grand d’en faire une caricature. Les violences et les massacres commis au nom d’une religion ne sont pas voulus par Dieu. Les prêcheurs qui appellent à la violence n’agissent pas au nom de Dieu. Le vrai Dieu est amour, compréhension et miséricorde. Il est du côté de ceux que l’on fait souffrir. Il envoie son Fils Jésus pour chercher et sauver ceux qui vont à leur perte. C’est de cela que nous avons à témoigner par nos paroles et toute notre vie. C’est notre mission et notre responsabilité.

    Dans sa lettre aux Thessaloniciens (2ème lecture) saint Paul nous rappelle que nous sommes tous appelés à la sainteté. Son message cherche à stimuler la foi des chrétiens. Dieu nous appelle tous à la foi au Christ et cet appel transforme notre existence. C’est important d’y réfléchir car il nous faut éviter les caricatures de la foi. Saint Paul met en garde les chrétiens contre les fausses rumeurs, les prétendues révélations sur la fin du monde. C’est sûr, le Seigneur reviendra, mais personne ne sait le jour ni l’heure. En attendant, nous devons rester fermes dans la foi et fidèles à notre baptême. Nous prions ensemble le Seigneur, en communion les uns avec les autres : oui, il viendra le jour du Seigneur.

    L’événement qui nous est rapporté dans l’Évangile de ce jour est bien connu de tous, y compris dans les groupes d’enfants du catéchisme. Cela se passe à Jéricho, une ville païenne, une ville de pécheurs. Chaque fois que Jésus y entre, c’est pour en faire sortir quelqu’un, pour le sortir du péché et le ramener à Dieu. Jésus n’est pas celui qui accuse le pécheur, bien au contraire, il vient l’éclairer pour qu’il voie son péché et qu’il en sorte.

    C’est ce qui va se passer avec le publicain Zachée. Il ne pouvait qu’être détesté par tous ces pauvres gens accablés par les impôts qu’il fallait payer à l’occupant romain. Il avait la réputation d’être intraitable et de profiter de sa position dominante. De plus en tant que chef des publicains, il était tenu pour responsable du comportement et des violences de ses collaborateurs. Sa position le rangeait dans la catégorie des pécheurs infréquentables.

    Or voilà que cet homme a un ardent désir de voir Jésus. Il court devant, il monte sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. À partir de ce moment, tout va se passer bien au-delà de ce qu’il avait prévu : Jésus s’invite dans la maison de Zachée ; cette décision provoque des remous. Les “bien-pensants” estiment que Jésus aurait mieux fait d’aller dans une bonne famille. Au lieu de cela, il va chez un voleur infréquentable. Pour eux, c’est un scandale. En ne voyant que le passé de Zachée, ils ne lui laissent aucune chance.

    Nous aussi, nous pouvons être comme cette foule. Nous vivons dans une société qui n’a que mépris pour les gens de mauvaise réputation. Mais le Seigneur nous dit qu’il est venu pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Le salut de Dieu est offert à tous, y compris dans les prisons. Chaque personne est très importante aux yeux de Dieu. Cela doit changer notre regard sur elles. Le chemin pour parvenir à ce changement de regard c’est la prière. À Lourdes, Marie dit à Bernadette et à chacun de nous : “Priez pour les pécheurs”.

    Le même Christ s’invite aujourd’hui chez nous ; il vient nous apporter le salut de Dieu. En venant chez nous, il nous fait confiance bien au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. Il rejoint notre assemblée pour nous dire tout l’amour de Dieu pour nous pauvres pécheurs. Avec lui, c’est le salut de Dieu qui entre dans nos maisons. Il suffit que nous nous empressions d’accueillir le Christ qui frappe à notre porte. Que notre rendez-vous à la messe et à l’adoration nous transforme comme il a transformé le publicain de Jéricho.
    Télécharger : 31ème dimanche du temps ordinaire

    Sources : Revue Feu Nouveau, Cahier Prions en Église, Commentaire de Sœur Claire Patier, Pour la célébration de l’Eucharistie (Feder et Gorius), Lectures bibliques des dimanches C (A. Vahoye)

    source https://dimancheprochain.org/

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