• Fête du Christ Roi de l’univers

    Abbé Jean Compazieu - 21 novembre 2010


    Journée du Secours Catholique (France)


    croix-stylisee.jpg Textes bibliques : Lire


    En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons la fête du Christ Roi de l’univers. C’est aussi pour la France la journée du Secours Catholique. Cette association à but non lucratif a été créée en 1946 par l’abbé Jean Rodhain. Le Secours catholique est surtout attentif aux problèmes de pauvreté et d’exclusion et cherche à promouvoir la justice sociale. Cette journée vient nous rappeler que le Christ n’est pas un roi à la manière des grands de ce monde qui font peser leur pouvoir sur leurs sujets. Il est un roi serviteur, « doux et humble de cœur ». L’évangile de ce dimanche nous montre un roi couronné d’épines, bafoué et mis à mort sur une croix. Tous les évangiles nous disent que par toute sa vie et jusque dans sa mort, il témoigne d’un Dieu amour. C’est sa manière d’être roi. Un jour il a dit : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. »


    Saint Luc nous donne la couleur de cette royauté du Christ : « Une inscription était placée sur sa tête : Celui-ci est le Roi des juifs ». C’était un titre de dérision vis-à-vis de Jésus. C’était également très méprisant pour les juifs de la part de Pilate. Un peuple dont le roi est crucifié comme un bandit n’a pas à faire le fier. Les juifs auraient préféré que Pilate écrive : « Cet homme a dit : Je suis le Roi des juifs ». La nuance est de taille. Et pourtant c’est bien par son sacrifice que Jésus manifeste sa royauté. La croix est le trône où il est librement monté pour dire son amour son amour, non seulement aux juifs mais aussi au monde entier. Car, « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».


    Nous pouvons maintenant regarder quelle est la réponse des hommes : Que fait-on de cette Royauté du Christ ? Dans l’évangile de ce jour, il y a une interpellation qui revient trois fois : « Si tu es le Messie… » Elle vient des chefs religieux, des soldats et enfin de l’un des condamnés à mort. Chacun voudrait que Jésus fasse quelque chose d’extraordinaire pour le sortir de cette situation. Ces paroles rappellent le récit des tentations au désert : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent du pain… Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas… » Mais le Messie n’est pas un magicien. Il ne répond rien aux provocations de ceux qui le mettent en demeure de montrer son pouvoir.


    En lisant cet évangile, nous pensons aux réactions souvent entendues au sujet des victimes de la souffrance, de la misère et des catastrophes en tous genre. Même dans nos quartiers, nos villages, il y a des hommes, des femmes et des enfants qui n’ont pas le minimum pour survivre. A travers eux, c’est toujours le Christ qui est bafoué et rejeté. La tentation est grande de dire : « Si tu es le Fils de Dieu, fais quelque chose. » Quelquefois, nous entendons : « S’il y avait un bon Dieu, il n’y aurait pas tout ce mal et toutes ces souffrances dans le monde. » C’est vrai que devant tant de malheurs, certains se révoltent contre Dieu et finissent par quitter l’Église.


    Mais une fois de plus, Dieu n’est pas un magicien qui va tout résoudre nos erreurs par un coup de baguette magique. Il nous a donné le monde avec tout ce qu’il contient pour que nous puissions vivre heureux. Mais quand les produits de la terre sont achetés à un prix dérisoire aux petits producteurs et revendus au prix fort dans les Centrales, c’est un peu plus de misère dans le monde. Et c’est l’homme qui en est le premier responsable et coupable, pas Dieu. Avant d’accuser Dieu, il serait bon que chacun prenne conscience de ses responsabilités. N’oublions pas qu’à travers les exclus de notre société, c’est le Christ qui continue d’être bafoué et rejeté. Si nous voulons le rencontrer, c’est vers eux qu’il nous faut aller. Et c’est avec eux que nous devons nous engager en lien avec le Secours Catholique. A travers eux, c’est le rendez-vous le plus important de notre vie qui nous attend.


    En nous tournant vers la croix du Christ, nous nous unissons à la supplication du brigand : « Souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne ! » Et le Christ intronisé sur la croix le gracie ; il le prend avec lui sur le chemin de la résurrection. Ce condamné a su profiter de la dernière minute pour proclamer la foi qui sauve. Cette bonne nouvelle vaut aussi pour chacun de nous. Le Christ ressuscité veut nous associer tous à sa victoire contre les forces du mal et nous introduire dans son Royaume.


    En ce jour, nous nous tournons vers la croix et nous supplions le Seigneur : Souviens-toi de nous dans ton Royaume. Souviens-toi des blessés de la vie, des victimes de la précarité et des famines. Souviens-toi de ceux et celles qui ont tout perdu dans les guerres et les catastrophes en Haïti, en Irak, au Pakistan et ailleurs. C’est auprès d’eux que tu nous attends. Nous venons à toi. Ensemble, nous voulons être témoins de l’espérance et de l’amour. Et nous avons la ferme espérance qu’un jour, tu nous répondras : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le Paradis ».


    D’après diverses sources

    Source http://dimancheprochain.org

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  • 33ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu | 14 novembre 2010


    Ne vous laissez pas égarer

    Textes bibliques : Lire


    combat-antique.jpg L’évangile de ce dimanche nous parle de la destruction du temple, de guerres et de soulèvements. Ailleurs dans la Bible, nous trouvons des récits sur le déluge, l’esclavage en Égypte, l’exil à Babylone et des persécutions contre les croyants. Actuellement, les médias ne sont pas plus optimistes : tous les jours, il y est question d e prises d’otages, de menaces terroristes, de réchauffement de la planète et de catastrophes en tous genre. Les sectes et les gourous en profitent pour réveiller cette peur du futur qui sommeille en nous. Ils profitent de la crédulité et de la faiblesse des gens pour les dominer et les entraîner vers des voies sans issue.


    Mais le vrai Dieu ne se laisse pas enfermer dans cette image que certains se font de lui. Dans l’évangile de ce dimanche, le Christ nous recommande de ne pas nous laisser égarer par les prophètes de malheur et de ne pas marcher derrière eux. Ces gens qui prétendent parler au nom de Jésus ne représentent qu’eux-mêmes. Si nous voulons reconnaître le Christ ressuscité, il ne faut pas le chercher dans ce qui affole ni dans ce qui dramatise l’histoire. Nous le reconnaîtrons dans la paix qu’il nous donne au milieu des épreuves. Quand tout va mal, il est celui qui nous donne le courage de vivre et de travailler à un monde plus juste et plus fraternel.

    Et pourtant, certaines paroles du Christ ont de quoi faire peur. Il avertit les siens qu’ils seront détestés de tous. Mais si nous regardons les évangiles de plus près, nous voyons bien que lui-même a été détesté à cause de ses engagements. Nous aussi, il nous arrive d’être critiqués à cause de notre foi et de l’amour que nous avons pour le Seigneur et pour les autres. L’Église est souvent tournée en dérision. Alors nous pouvons faire nôtre cette prière de Saint François : « Seigneur, que je ne cherche pas tant à être aimé qu’à aimer. »


    L’important c’est de nous rappeler que l’évangile est une bonne nouvelle, un message d’espérance pour tous les blessés de la vie. il a été écrit pour des communautés de chrétiens qui avaient à subir la persécution et la violence. Saint Luc leur rappelle les consignes de Jésus : Ne vous effrayez pas ! N’ayez pas peur ! Le mal n’aura pas le dernier mot. C’est vrai pour notre monde d’aujourd’hui. Nous n’avons pas à nous inquiéter des turbulences de notre monde. Le Christ lui-même nous a donné l’exemple : dans les guerres et les troubles qui se succèdent en Palestine, il a fait preuve d’une confiance et d’une liberté surprenantes. Cela l’a conduit jusqu’à la mort sur une croix. Ses adversaires croyaient en avoir fini avec lui. Mais en ressuscitant d’entre les morts, il est vivant pour toujours. Il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Rien ni personne ne pourra nous séparer de son amour.


    Les lectures bibliques de ce dimanche visent donc à réveiller notre foi. Trop souvent, nous ne voyons que ce qui va mal dans nos paroisses. On se lamente mais on ne bouge pas. Le Christ nous invite aujourd’hui à vivre une vie digne de l’alliance dans laquelle nous sommes engagés. Quand nous regardons vers la croix, nous comprenons qu’il s’est donné entièrement et jusqu’au bout. C’est sur cette route que nous sommes invités à le suivre. Les épreuves seront au rendez-vous. Mais ceux qui les endureront au nom du Christ seront sauvés. C’est là que le Seigneur nous attend pour témoigner de l’espérance qui nous anime. Inutile de chercher les mots : Le Seigneur lui-même s’en charge. Et là, nous en avons de nombreux exemples : Bernadette de Lourdes qui était la plus ignorante de sa ville a eu des réponses extraordinaires devant les policiers qui l’interrogeaient. Si Jésus nous envoie son Esprit Saint, c’est pour que nous puissions témoigner de la foi et de l’espérance qui nous animent.


    Alors que l’évangile nous parle de guerres et de détresses, le psaume nous invite à la louange : « Acclamez le Seigneur car il vient. » En ce dimanche, nous nous unissons tous à cette action de grâce car le Seigneur nous rejoint au milieu des drames qui frappent notre monde. Même à travers la mort, nous sommes assurés de rester vivants de la vie de Dieu. Et quelles que soient les persécutions, rien n’empêchera la Parole de Dieu de progresser. En ce dimanche, nous sommes venus vers le Seigneur. Nous voulons l’accueillir et lui donner la première place dans notre vie. C’est avec lui que nous pourrons travailler à la construction d’un monde plus humain.


    Oui, Seigneur, tu es là au cœur de nos vies. Pour toi, nous restons en éveil car « c’est un bonheur durable de servir constamment le créateur de tout bien ». Élargis nos cœurs aux dimensions du tien. Que par notre prière, nos paroles et notre solidarité, nous soyons de vrais témoins de l’espérance qui nous anime. Amen


    D’après diverses sources

    Source http://dimancheprochain.org

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  • 32ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu | 7 novembre 2010

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    Le Dieu des vivants


    Textes bibliques : Lire


    Tout au long de ce mois de novembre, nous prions pour nos défunts. Nous nous sommes rendus au cimetière pour un temps de recueillement et de prière. Beaucoup ont également demandé que des messes soient célébrées pour ceux et celles qui nous ont précédés. En nous rassemblant à l’église, nous les confions tous au Seigneur. Nous pensons aussi à toutes les victimes des guerres, des violences, des catastrophes et de la misère. Ce qui motive notre prière, c’est notre foi en la résurrection. C’est précisément la bonne nouvelle que nous avons entendue dans l’évangile de ce dimanche : « Il n’est pas le Dieu des morts mais des vivants. »


    Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes habitués à entendre ce message sur la résurrection. Il fait partie de notre foi. Mais à l’époque de Jésus, on était divisé à ce sujet. Les pharisiens l’acceptent. Mais les sadducéens, plus conservateurs, la refusent parce qu’elle n’est pas inscrite dans la loi de Moïse. Ces derniers veulent confondre Jésus en lui présentant une situation surréaliste. C’est l’histoire de cette femme qui a épousé sept frères dans l’espoir de donner une descendance au frère aîné défunt. De qui sera-t-elle l’épouse lors de la résurrection des morts. En posant cette question, les sadducéens cherchent à mettre en avant le ridicule de cette croyance.

     

    La réponse de Jésus est double ; tout d’abord, il leur dit que dans l’au-delà, les relations conjugales et la génération humaine sont dépassées. Il n’est plus question de concevoir la vie future de manière terrestre et matérielle ; c’est ce que nous lisons dans l’évangile de ce jour : « Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. »


    Puis vient l’argument en faveur de la résurrection. Pour cela Jésus s’appuie sur la révélation de Dieu à Moïse : Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob n’est pas le Dieu des morts mais des vivants. A la suite de ces patriarches et de bien d’autres croyants, nous sommes appelés à une vie nouvelle que Jésus appelle le Royaume de Dieu. Ce monde nouveau n’est pas la continuation de celui dans lequel nous vivons actuellement. Il est tout autre. C’est de cela que nous devons nous rappeler chaque fois que nous nous rassemblons à l’église pour des funérailles et aussi chaque fois que nous évoquons le souvenir de nos défunts.


    La foi en la résurrection est vraiment au cœur de l’évangile. Elle en est l’élément central. Au matin de Pâques, les femmes n’ont trouvé qu’un tombeau vide. Personne n’a assisté à la sortie de Jésus de son tombeau ni à sa résurrection. Personne ne sait ce qui s’est passé entre la mise au tombeau et le matin de Pâques. Les évangiles nous rapportent seulement les apparitions de Jésus ressuscité aux uns et aux autres dans les jours qui ont suivi « le premier jour de la semaine. » Des femmes ont été les premières à témoigner par leur parole du tombeau vide et de l’absence de celui qu’elles avaient accompagné sur les routes de Palestine. Elles ont été les premières messagères de la victoire de Jésus. Un ange les avait chargées de retourner à Jérusalem pour annoncer cette bonne nouvelle : « Il est vivant, il a vaincu la mort ».

    Notre foi en la résurrection est donc fondée sur une parole. Il s’agit de la parole de ces femmes qui ont trouvé le tombeau vide mais aussi celle des apôtres qui l’ont vu vivant et ont témoigné jusqu’au martyre. Si nous croyons, c’est parce que nous faisons confiance à cette parole. Depuis vingt siècles, elle a fait vivre des hommes, des femmes et des enfants. Beaucoup ont préféré mourir plutôt que de la renier. L’important c’est que nous ne cessions de faire confiance en celui qui a dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra éternellement. »


    Dans la seconde lecture, l’apôtre Paul s’adresse précisément à des chrétiens persécutés. Il leur rappelle qu’ils ne sont pas seuls. Dieu est là pour les réconforter, leur donner courage dans les épreuves. Sa fidélité nous est acquise une fois pour toutes. Il ne cesse de raviver l’espérance de son peuple. Saint Paul nous invite à persévérer dans la foi en évitant tout désordre. Chaque jour, nous sommes invités à raviver notre espérance dans la prière. Nous mettons toute notre confiance dans le Christ et nous gardons la certitude de l’amour de Dieu pour chacun de nous.


    Ce trésor de la résurrection, nous ne pouvons pas le garder pour nous. Comme les apôtres au matin de la Pentecôte, il nous faut le transmettre, le crier au monde entier. Actuellement, certains occidentaux se tournent vers la « réincarnation » pour se donner une seconde chance de « réussir » leur vie. Cette théorie ne fait pas partie de la foi des chrétiens. Il n’est pas question d’un retour à la vie terrestre mais d’une vie en Dieu. Au-delà de la mort, nous serons vivants en Dieu. Nous n’avons aucun mot pour expliquer cette nouvelle manière d’être. Simplement, nous faisons confiance en l’Amour qui aura le dernier mot.


    Dieu de la vie, tu fais de nous des vivants. Lorsque la souffrance et le découragement nous atteignent, montre-nous le chemin de la Vie, car personne ne peut aller vers le Père sans passer par toi.

    D’après diverses sources

    Source http://dimancheprochain.org

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  • 30ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu | 24 octobre 2010


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    Notre prière…


    Textes bibliques : Lire


    L’évangile de ce dimanche nous montre Jésus qui parle en paraboles. L’autre jour au catéchisme, nous avons demandé aux enfants s’ils savaient ce qu’est une parabole. Et bien sûr, la réponse a été immédiate : « C’est pour montrer une image à la télévision. » Ils avaient tout à fait raison. Les paraboles de l’évangile, c’est un peu cela. Mais au lieu de montrer des images, elles révèlent un message. Pour se faire comprendre, Jésus utilise des scènes de la vie de son époque, le semeur, la graine de sénevé, le berger, le fils perdu et retrouvé… Le but de ces paraboles c’est de nous faire passer un message important. 


    Aujourd’hui, c’est l’histoire d’un pharisien et d’un publicain. Tous deux montent au temple pour prier. Mais dans leur prière, nous voyons deux attitudes différentes : le pharisien ne parle que de lui-même et de ses mérites. Et lorsqu’il évoque le publicain, c’est pour se vanter encore plus. Si Jésus prend cet exemple, c’est pour s’adresser à « certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres. » Ils sont toujours bien présents dans notre monde ceux et celles qui sont atteints par ce virus. Nous en faisons tous plus ou moins partie. C’est à tous et à chacun de nous en particulier que le Seigneur s’adresse.


    Et pourtant, il y avait du bon dans la vie de ce pharisien. C’était un homme pieux et fidèle à la loi de Moïse. Son intention était bonne. Nous pouvons prendre exemple sur sa générosité. Ce qu’il dit, il le fait. Mais le problème de ce pharisien, c’est qu’en rejetant le péché, il rejette aussi le pécheur. En agissant ainsi, il se met en opposition avec le Christ qui est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. La démarche de ce pharisien n’est pas une vraie prière car elle est trop imbue d’orgueil. Au lieu de se tourner vers Dieu, il ne fait que se contempler lui-même. La seule chose qui l’intéresse, c’est de mettre en avant ses mérites.


    A l’opposé du pharisien, nous avons le publicain. Voilà un homme détesté de tous à cause de sa collaboration avec les soldats romains qui occupent le pays. Sa mission est de collecter les impôts pour l’occupant. Et nous savons aussi que ceux qui exerçaient ce métier en profitent pour s’enrichir sur le dos des plus faibles. Jésus nous montre cet homme qui vient aussi pour prier. Il révèle son cœur tel qu’il est et il supplie Dieu de lui pardonner : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ». Comme ce publicain, nous appelons le Seigneur à notre secours. Nous ne détaillons pas nos fautes ; il les connaît mieux que nous. Nous confions notre misère à sa miséricorde et nous nous en remettons à son amour.


    Ces deux personnages sont inventés par Jésus. C’est une parabole, une histoire qui vient nous montrer un message de la plus haute importance. Il est absolument essentiel d’entendre la question du Seigneur : de quel côté nous situons-nous ? Comment nous sentons-nous, pharisiens ou publicains ? Nous pouvons reconnaître qu’en chacun, il y a un peu les deux, du bien et du mal, des moments de générosité et d’autres où nous sommes renfermés sur nous-mêmes. Nous n’avons surtout pas le droit de nous servir de ce texte pour l’appliquer aux autres. Il y en a parfois qui se servent des versets de la Bible pour dénoncer l’hypocrisie des autres. Cette attitude est une insulte grossière à Dieu qui est amour.


    Cette parabole nous est racontée pour nous révéler une bonne nouvelle : elle veut nous faire découvrir que Dieu est pardon. Son amour est offert en plénitude à celui qui est humble et sincère devant Dieu et devant les autres. Celui qui se croit supérieur aux autres n’a rien compris : comment pouvons-nous nous adresser à Dieu si nous n’avons que du mépris pour les autres ? Si le Christ a donné sa vie sur la croix, c’est pour la multitude. Il ne veut en perdre aucun. Nous devons donc les aimer tous come des frères et les porter dans notre prière.


    Finalement cette parabole nous invite à nous décentrer de nous-mêmes. Nous rendons grâce à Dieu pour toutes les merveilles qu’il réalise dans nos vies. Si nous réalisons quelque chose de bien, ce n’est pas dû à nos mérites mais à l’action du Seigneur en nous. Il attend de nous que nous venions à lui les mains vides pour les remplir de son amour. L’apôtre Paul, qui était un pharisien converti, avait bien compris qu’il fallait s’en remettre totalement à Dieu car lui seul peut nous sauver.


    Cette parabole de l’évangile s’adresse aussi à toute l’Eglise. Elle doit témoigner qu’elle est un peuple de pécheurs pardonnés. L’actualité douloureuse de ces derniers mois nous rappelle de nombreuses raisons de demander pardon. Mais en même temps, nous ne devons pas oublier que les grands témoins de la foi sont des pécheurs pardonnés, à commencer par Pierre, le premier des apôtres et bien d’autres après lui. Le Seigneur compte aussi sur chacun de nous pour être les messagers de la bonne nouvelle dans le monde entier. Et c’est en vue de cette mission qu’il vient partager la table des pécheurs que nous sommes.


    Nous te rendons grâce, Seigneur Jésus, pour le don de toi-même que tu fais à tous les hommes. Rends nos cœurs assez pauvres pour s’émerveiller d’un tel amour. Seigneur, tu viens nous remplir de force pour annoncer l’Evangile. Cette force, c’est la grâce du baptême sans cesse vivifiée par l’Eucharistie. Nous te prions pour que tous les hommes puissent entendre et accueillir cette Bonne Nouvelle que tu es venu apporter au monde.


    D’après diverses sources

    Source Source http://dimancheprochain.org

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  • 29ème dimanche (17 octobre 2010)

    Abbé Jean Compazieu

    Prier sans se lasser…


    bougie-lampe.jpg Textes bibliques : Lire ici


    « Jésus dit une parabole pour montrer qu’il faut prier sans se lasser ». Voilà un message important qu’il veut faire passer en nos cœurs. C’est aussi ce qu’il veut nous faire comprendre dans la première lecture. Elle nous montre Moïse suppliant le Seigneur pendant que Josué combat les Amalécites. Cette lecture est une réponse à la question que se posaient les hébreux : « Le Seigneur est-il au milieu de nous ou pas ? » L’important dans ce récit n’est pas le côté merveilleux mais cette assurance que Dieu est vraiment au milieu de son peuple. L’assurance divine lui est assurée ; la prière authentique au Dieu de l’alliance est entendue et porte des fruits. Depuis les origines, l’Eglise a vu dans ce texte l’illustration de la nécessité de prier sans relâche.

    Aujourd’hui, des hommes, des femmes et des enfants crient vers Dieu. C’est le cri des malades, des persécutés, des affamés, de tous ceux et celles qui sont victimes des hommes, de la haine, de la violence et du mépris. Ils sont nombreux dans le monde ceux et celles qui connaissent le malheur, la souffrance physique et morale. Il se peut même que certains n’appellent pas Dieu, tellement ils sont désespérés. Mais leur détresse est comme une prière. Dans notre célébration de ce dimanche, nous rassemblons tous les appels de toutes ces personnes. Cette intercession qui monte vers Dieu, nous l’unissons à la prière de toute l’Eglise pour le monde.

    Mais il reste une question : Beaucoup disent qu’ils prient mais ils ont l’impression que leur prière n’est pas exaucée. C’est pour répondre à cette question que Jésus nous raconte la parabole que nous venons d’entendre. Il s’agit d’un juge qui reste sourd à la requête d’une veuve. Nous connaissons cela : quand l’administration ne veut rien entendre, c’est vraiment difficile d’obtenir gain de cause ; mais cela arrive parfois. Alors, Jésus prend cet exemple pour nous parler de Dieu. Ce juge a répondu à la demande de la veuve car il n’en pouvait plus d’entendre ses supplications répétées. A plus forte raison, Dieu qui est Père, ne peut que rester attentif à toutes nos demandes. Saint Jean nous dit qu’il nous écoute, quoi que nous lui demandions.

    Le problème ne vient pas de Dieu mais de nous. Dieu est toujours à l’écoute, mais bien souvent, il n’y a personne pour l’écouter. Nous ne pensons qu’à notre demande et nous n’obtenons pas la réponse que nous attendons. Et pourtant, nous avons été entendus bien au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. L’important c’est de rester en dialogue avec lui et de ne pas rester centrés sur nous et nos demandes. Il a infiniment mieux à nous donner. Le but de la prière c’est de nous ajuster à Dieu qui ne demande qu’à nous combler. La question n’est pas de demander à Dieu d’agir en notre faveur mais d’être sûrs qu’il agit sans cesse dans notre vie. Saint Paul nous le dit à sa manière : « Rien ne peut nous séparer de son amour. »

    Nous comprenons alors pourquoi le Christ nous demande de prier sans cesse. Il est là, présent et agissant dans nos cœurs. Nous sommes invités à être unis à lui car c’est lui qui prie dans cesse en nous tout au long de nos journées. Cela implique que nous prenions le temps de nous arrêter pour prier, seuls dans notre chambre et avec la communauté chrétienne rassemblée pour l’Eucharistie. C’est ainsi que nous serons de plus en plus reliés à ce Dieu qui est Amour. Ouvrons-lui la porte de notre intérieur le plus secret. Quelqu’un a dit : « La véritable prière ressemble parfois à un saignement de cœur. »

    La parabole de cet évangile se termine par une question posée à tous : « Le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » Le pire ennemi de la foi c’est le découragement, c’est quand on devient blasé, quand on ne voit que ce qui va mal. Le Seigneur nous met en garde contre ce danger. Croire c’est s’obstiner dans la prière, c’est crier vers Dieu jour et nuit sans baisser les bras. Il ne manquera pas d’oiseaux de malheur pour semer le doute. Mais l’exemple de la veuve est là pour nous apprendre l’obstination.

    En ce mois du Rosaire, nous faisons passer notre prière par Marie. Elle est là pour nous renvoyer au Christ et à son Evangile. Dans le mot « Rosaire », il y a « rose ». Un enfant qui veut faire plaisir à sa maman ne lui offre pas une fleur mais un bouquet entier. Il en va de même pour nous à l’égard de notre maman du ciel. N’hésitons pas à lui donner la place d’honneur dans notre vie. Elle est là pour nous ajuster à l’amour de Dieu.

    Ensemble, nous nous tournons vers toi Seigneur. Aide-nous à dépasser le plan terrestre où nous nous installons trop facilement. Garde-nous dans ton amour. Au milieu de nos travaux, de nos joies et de nos peines, fais-nous vivre en enfants de Dieu.
    D’après diverses sources

    source http://dimancheprochain.org

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  • 28ème dimanche du temps ordinaire - 10 octobre

    Abbé Jean Compazieu

    Seigneur-1.jpg C’était un Samaritain…

    Textes bibliques : Lire

    L’évangile de ce dimanche commence par nous montrer Jésus en marche sur les chemins de la Galilée et de la Samarie. C’est très souvent que nous le voyons ainsi avec ses disciples : « Un jour, il dira : « Je suis le chemin… Personne ne va au Père sans passer par moi ». Ainsi donc, les chemins sont des lieux de circulation pour aller d’un endroit à l’autre. Mais aujourd’hui, nous voyons surtout qu’ils sont un lieu de rencontre. C’est ce qui se passe avec les dix lépreux dont nous parle l’évangile de ce jour.


    A plusieurs reprises, la Bible nous rappelle la situation tragique de ceux qui sont atteints par cette terrible maladie. Ils sont exclus de leur communauté. Ils doivent aller sur les chemins et se tenir à l’écart de ceux qui passent. Le lépreux est donc un homme fini ; tous ses amis se sont éloignés de lui ; il se retrouve avec ses compagnons dans la misère la plus complète. En lisant cet évangile, nous pensons aux lépreux d’aujourd’hui mais aussi à tous les exclus que nous croisons sur notre chemin. Ils sont nombreux ceux et celles qui sont rejetés par leur famille, leur communauté, ceux et celles qui sont considérés comme infréquentables à cause de leur passé et leurs erreurs.


    Mais voilà que les pas de ces pauvres malheureux les conduisent vers ce Jésus dont tout le monde parle. Ils pensent sans doute qu’à force de tendre les mains, il ne les rejettera pas. C’est sans doute la distance qui les pousse à crier pour être entendus. Mais ce cri révèle leur désarroi, leur souffrance physique et morale. En venant à lui, ils demandent seulement un peu de douceur. Or voilà que Jésus leur a parlé. Il n’a pas détourné son regard. Il a suffi de quelques mots d’autorité : « Allez-vous montrer au prêtre. » Et voilà qu’en cours de route, ces hommes sont purifiés.


    Nous, chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes appelés à suivre Jésus sur le chemin qu’il nous montre. Et sur ce chemin, nous rencontrons les lépreux de notre temps, des exclus, des gens qui crient leur souffrance, leur désarroi. Ces hommes, ces femmes et ces enfants sont animés par un grand désir de vivre. Certains se retrouvent dans une situation familiale compliquée et se sentent rejetés par l’Eglise. Bien sûr, nous n’aurons pas de solution toute faite pour tous les problèmes des uns et des autres. L’Evangile de ce jour nous invite simplement à nous mettre à l’école de Jésus et à prendre le temps de voir et d’entendre comme lui les gens que nous croisons sur notre chemin. Nous connaissons tous ce chant : « La route est courte, ce serait dommage de se croiser sans se rencontrer… sans se regarder. »


    En ce jour, l’évangile nous conduit à faire un pas de plus avec le dixième lépreux. En cours de route, tous se retrouvent purifiés. Mais le dixième ne peut aller vers le prêtre car il est samaritain. Il se serait fait renvoyer car il ne peut rejoindre la communauté des croyants. Alors, il revient vers Jésus en rendant gloire à Dieu : « Acclamez le Seigneur, terre entière, chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles. » Cet homme n’a plus besoin de garder ses distances. Il va jusqu’à Jésus et se prosterne devant lui. A travers ce samaritain, c’est la terre entière qui se prosterne et chante la gloire du Seigneur. En ce dimanche, nous nous unissons à cette prière d’action de grâce. La Parole de Dieu continue à traverser nos histoires d’hommes. L’amour du Christ nous rejoint pour opérer des merveilles d’une tout autre ampleur. Des hommes, des femmes, des enfants qui étaient très loin de Dieu se sont mis en route et ont progressé dans la foi.


    La bonne nouvelle de ce dimanche, nous la trouvons aussi dans cette parole du Christ : « Relève-toi ; ta foi t’a sauvé. » Tout au long des évangiles, nous trouvons des gens qui ont été « relevés » par Jésus, des malades guéris mais aussi des pécheurs pardonnés. C’est la même puissance qui a ressuscité Jésus d’entre les morts. C’est aussi la même puissance qui nous relève et fait jaillir en nous l’action de grâce. Au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans la mort de Jésus. Nous avons été immergés dans cet amour qui est en Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Désormais, c’est la vie de Jésus qui coule en nous comme un fleuve. Rappelons-nous : « Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons ». C’est toute notre vie qui est appelée à devenir louange du Seigneur en actes.


    En ce dimanche, nous sommes venus à Jésus pour lui rendre grâce. Le chemin de l’étranger nous indique celui qui doit être le nôtre quand nous venons à l’église. Il s’agit de glorifier Dieu et de lui rendre grâce. Oui, Seigneur, donne-nous un cœur comme celui du Samaritain. Pour tous les pardons reçus, pour ta miséricorde inlassable, béni sois-tu. Amen

    D’après diverses sources


    Source http://dimancheprochain.org

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  • 27ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu - 3 octobre 2010


    route-Dieu.jpgAugmente en nous la foi.


    Textes bibliques : Lire


    « Combien de temps, Seigneur, vais-je t’appeler au secours, et tu n’entends pas, crier contre la violence, et tu ne me délivres pas ! » C’était le cri de souffrance du prophète Habacuc dans la première lecture. Nous l’avons entendu s’adresser à Dieu : « Pourquoi gardes-tu le silence face à toute cette violence, ces pillages, ces disputes et ces discordes ? » Ce cri du prophète est bien souvent le nôtre. Tous les jours, les médias nous rappellent à quel point le mal et la violence sont bien présents dans le monde. Comme le prophète, nous crions vers le Seigneur : Combien de temps ? Pourquoi ? Pourquoi Dieu reste-t-il silencieux devant la violence, les prises d’otage, le racket et le mépris ?


    Mais la suite de cette première lecture nous montre que Dieu n’est pas silencieux : il répond ; il s’engage ; il annonce une promesse de salut qui viendra immédiatement et qui ne décevra pas. Cette promesse de Dieu annonce la perte de l’insolent et la vie pour le juste. Cette bonne nouvelle, il faut l’écrire pour qu’elle puisse être lue par tous. Il est urgent que chacun se mette dans une attitude d’accueil : « Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur. » Le psaume 94 nous invite précisément à venir, entrer, écouter. Notre Dieu reste fidèle à son alliance ; il est notre rocher, notre salut. Nous sommes son bien le plus précieux.


    Notre réponse c’est celle de la foi. Bien souvent, nous avons l’impression que le salut promis paraît tarder. Il faut toute l’énergie de l’espérance pour le croire possible. C’est pour cette raison que l’apôtre Paul recommande à Timothée et à chacun de nous de réveiller le don de Dieu ; il veut nous aider à de vaincre la peur pour témoigner avec courage de l’espérance qui nous anime. Nous ne devons pas craindre de rendre témoignage à notre Seigneur. L’évangile du Christ doit être reçu et proclamé dans le monde entier de génération en génération.


    Mais comme les apôtres, nous avons besoin de nous tourner vers Jésus pour lui adresser cette prière : « Augmente en nous la foi ! » Car c’est vrai, il faut beaucoup de foi pour continuer à entreprendre et annoncer le Salut comme une bonne nouvelle. Il y a tant d’imprévus qui tendent à nous détourner de cette mission. L’évangile nous parle de la foi comme d’une petite graine. Mais celle-ci est si minuscule qu’elle finit parfois par se perdre. Il n’est pas facile de vivre en disciple du Christ dans un monde hostile ou indifférent. Comment témoigner de l’évangile quand on ne voit que ce qui va mal dans nos communautés paroissiales ? Comment parler d’un Dieu amour à des hommes, des femmes et des enfants qui vivent dans la misère et qui sont victimes de l’exclusion et du mépris ?


    La réponse, c’est Jésus lui-même qui nous la donne par ses paroles mais surtout par toute sa vie. Tout l’Evangile nous le montre en parfaite communion avec son Père. C’est cette foi qu’il veut nous inculquer, une foi qui est confiance totale, y compris sur la croix. Rien n’est impossible avec une telle foi : elle transporte les montagnes. Elle fait surmonter tous les plus grands obstacles. Bien sûr, il n’est pas question de pouvoirs magiques. Avoir la foi, c’est donner toute sa confiance à Jésus malgré les apparences. Jésus nous parle de l’arbre qui se jette dans la mer. Dans la Bible, l’arbre est symbole de vie et la mer symbole de mort. Qu’un arbre aille se planter dans la mer, c’est bien ce que Jésus a fait : il a planté la vie dans la mort, et la mort a été vaincue. Par sa mort et sa résurrection, il nous a ouvert un passage vers la vraie vie. Nous pouvons vraiment lui donner toute notre confiance car rien ne peut nous séparer de son amour.


    L’Évangile insiste aujourd’hui sur la puissance extraordinaire de la foi ; mais en même temps, il nous rappelle que nous n’avons pas à nous en glorifier. Nous avons tout reçu de Dieu sans mérite de notre part. Si notre témoignage porte du fruit c’est parce que Dieu est là. Sans lui, rien ne serait possible. L’évangile nous dit que nous sommes « des serviteurs quelconques. » On pourrait traduire : « Nous ne sommes que des serviteurs. » La tâche qui nous est confiée, c’est quelque chose qui nous dépasse. Nous ne sommes que des subalternes. Heureusement pour nous : Qui pourrait avoir les reins assez solides pour porter la responsabilité du Royaume de Dieu ? En fait, cette responsabilité ne repose pas d’abord sur nous mais sur Dieu lui-même. Et pour nous, c’est un véritable soulagement.

    Mais ne disons pas que nous sommes inutiles. Si le serviteur était vraiment inutile, son maître ne le garderait pas. Et si Dieu nous prend comme serviteurs, c’est qu’il compte sur nous. Nous sommes quelconques, mais avec notre petit travail quelconque, il fait sa moisson. Tout cela devrait nous remplir de fierté. Nous n’avons pas à nous inquiéter. Contentons-nous d’être des serviteurs. Lui, il fera le reste. Le responsable c’est lui. Quand un prêtre contacte une maman pour faire le catéchisme, elle dit : « Je ne suis pas capable. » Et c’est la pure vérité. Aucun de nous n’est vraiment capable. Ceux qui croiraient le contraire seraient vraiment dangereux. Quand le Seigneur, nous appelle, il nous fait comprendre que le principal travail, c’est lui qui le fait.


    En ce dimanche, c’est le Christ qui nous rassemble. En participant à cette Eucharistie, nous le laissons déposer en nous sa puissance de résurrection : nous le prions : « Augmente notre foi dans la puissance de ton Esprit. Avec toi, nous devenons capables de transformer le monde dans lequel nous vivons et d’y annoncer ton Royaume d’amour et de justice. Amen


    D’après diverses sources

    Source http://dimancheprochain.org

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  • 26ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu - pour le 26 septembre 2010


    26ème dimanche du temps ordinaire

    Pauvre-riche-bible.jpg Textes bibliques : Lire


    « Il y avait un homme riche…Un pauvre était couché devant son portail. » C’est toujours le même contraste aujourd’hui. Des riches vivent dans l’abondance pendant que des pauvres de plus en plus nombreux restent dans la misère. Actuellement, ce ne sont plus seulement des individus mais aussi des nations entières qui se retrouvent en situation de précarité. Dans le même temps, nous voyons des riches qui font des dépenses somptueuses. Ils spéculent en bourse et font tout pour s’enrichir. Cela devient une insulte pour les victimes des licenciements qui restent chômeurs pendant des mois et des années. Cette pauvreté n’est pas que matérielle : nous ne devons pas oublier ceux et celles qui sont privés d’instruction, de culture, de considération sociale et surtout d’amour.


    Devant ce constat douloureux, la tentation est grande de se révolter contre Dieu. Des propos insultants et odieux ont été écrits contre lui à l’époque du séisme en Haïti. Mais réfléchissons un peu : ce pays a été laissé à l’abandon pendant des mois et des années, y compris par ceux qui s’en prennent à Dieu. On savait qu’il y avait de la misère, mais on n’a pas réagi ; le riche qui ne voit pas le pauvre Lazare assis à sa porte, c’est aujourd’hui que cela se passe ; nous pouvons le constater même sur notre paroisse : des familles n’ont plus les moyens de payer les charges ni de se nourrir. Le problème c’est que nous ne voyons pas la souffrance qui est autour de nous. Beaucoup se montreraient plus accueillants et plus fraternels s’ils prenaient la peine d’ouvrir les yeux sur cette souffrance. Ils comprendraient qu’il n’y a pas d’autre solution que de partager. Alors ils seraient sauvés.


    Mais quand nous prenons conscience de cette situation catastrophique, nous risquons de nous sentir dépassés. Pourquoi ces millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui meurent de faim ? Nous ne devons pas accuser Dieu. Il n’est pas responsable de tous ces malheurs. Ce monde, il l’a fait pour que tous les hommes y vivent en frères ; il nous invite à partager les biens qu’il a créés en abondance. Or ce n’est pas ce qui se passe actuellement : Une infime minorité possède plus de la moitié de la richesse globale. Mais ce constat douloureux ne doit pas nous dédouaner : Ce pauvre qui vit une situation difficile c’est peut-être mon voisin de quartier ou de village. Il a besoin d’une aide matérielle ; oui, bien sûr, mais il attend surtout que nous le regardions et que nous lui parlions.


    Arrivé au terme de sa vie, le riche s’aperçoit trop tard des conséquences catastrophiques de son aveuglement. Tout au long de sa vie, il n’a pensé qu’à ses richesses, ses vêtements de luxe, ses festins somptueux. Chez lui, il n’y avait pas de place pour les autres. La parabole semble suggérer qu’il n’y a pas de convive à sa table bien garnie. Il est seul et il va le rester dans l’autre vie. Là, personne ne pourra venir à son secours. L’évangile nous parle d’un grand abîme entre lui et Lazare. Mais cet abîme infranchissable, c’est le riche qui l’a creusé. Cette terrible solitude dans laquelle il se trouve, c’est lui qui l’a organisée. Il s’y est complètement enfermé et maintenant, personne ne peut rien pour lui.


    Et pourtant, ce riche n’avait rien fait de mal. Son problème c’est qu’il ne voyait pas. Ses richesses lui ont bouché les yeux et fermé le cœur. Comprenons bien : le but de cet évangile n’est pas de dénoncer les grandes fortunes des autres. Il s’adresse aussi à chacun de nous. Il veut nous montrer tout ce qui nous accapare, tout ce qui ferme notre cœur à nos frères. Il est important que nous prenions conscience de nos enfermements qui nous empêchent d’accueillir et de partager avec nos frères notre pain, notre amitié et notre temps. Le Seigneur compte sur nous pour que nous ouvrions notre cœur à tous ceux et celles qui souffrent de la précarité, du mépris et de l’exclusion. Nous n’avons peut-être pas grand-chose à donner, mis nous pouvons toujours offrir un sourire, un bonjour, un regard.


    Il est frappant de constater que le seul commandement que nous laisse Jésus dans l’évangile de saint Jean ne mentionne plus l’amour de Dieu : « Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Ev. Jean, XIII, 35, 36) Nous devons nous interroger : Quelle est la qualité de mon amour pour les autres ? Nous ne devons pas nous contenter d’un simple souci de justice et de respect des autres, ce qui est déjà pas mal. Le plus important c’est de nous ajuster au regard de Dieu sur chaque personne. Trop souvent, nous ne voyons que l’apparence, mais Dieu voit le cœur.


    Un pauvre mendiant avait affiché devant lui cette demande : « Au moins, n’ayez pas peur de me regarder ». Par ton Eucharistie, Seigneur, vient nous transformer pour que chacun de nous te voie dans ses frères quels qu’ils soient. Tu nous renvoie à Moïse et aux prophètes ; tu nous interpelles par ton Evangile mais aussi par la voix de celui qui crie sa détresse. Ouvre nos yeux et nos cœurs, libère-nous de nos égoïsmes car c’est dans le partage que nous pourrons être fidèles à ta parole. Amen.


    D’après diverses sources

    Source http://dimancheprochain.org

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  • 25ème dimanche du temps ordinaire - 19 septembre 2010

    Abbé Jean Compazieu

    Eglise-Romane-du-12eme-siecle-copie-1.jpg

    25ème dimanche du temps ordinaire

    Journée du patrimoine

    Textes bibliques : Lire


    L’évangile de ce jour nous présente un gérant qui gaspille le « patrimoine » de son maître. Avec ce récit, nous sommes en plein dans le sujet de cette journée. Le christianisme est à l’origine de très belles œuvres d’art, des cathédrales, des églises, des sculptures, des peintures, des musiques, des objets de culte. Nous avons tout-à-fait raison d’en être fiers. Le problème, c’est que pour beaucoup, ces journées du patrimoine se limitent à de simples visites culturelles. C’est vraiment dommage de ne pas voir le but premier de ces œuvres d’art. En visitant une église, nous devons comprendre ce qui a motivé les efforts financiers considérables des chrétiens des siècles précédents. 

    C’est bien que des gens de passage puissent visiter des églises. Mais elles n’ont pas été construites pour être des lieux touristiques. Elles sont d’abord là pour l’Eucharistie. Les chrétiens de l’époque avaient bien compris que la messe est le moment le plus important de la semaine. Elle est source et sommet de toute vie chrétienne et de toute évangélisation. C’est là que le Seigneur rejoint les communautés réunies en son nom. Alors, ils ont voulu du beau et ils y ont mis les moyens. La beauté a toujours été un chemin pour rencontrer Dieu. Tout doit être orienté vers lui.

    En admirant nos églises, nous devons essayer de nous placer du point de vue de Dieu. Ce qui l’intéresse en premier, ce n’est pas des bâtiments, aussi beaux soient-ils. Son vrai patrimoine c’est des hommes, des femmes, des enfants. Chacun fait partie de son bien le plus précieux, en particulier ceux qui souffrent à cause de la précarité, du chômage, de l’exclusion et du mépris. Comme le gérant dont nous parle l’évangile, nous aurons à rendre compte de nos responsabilités. Le Seigneur nous demandera : « qu’as-tu fait de ton frère ? »

    Si nous voulons être en communion avec le Christ, il nous faut avoir le même regard que lui sur tous ceux et celles qui nous entourent. L’évangile de dimanche dernier nous rappelait qu’il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Il veut tous les rassembler autour de lui et il compte sur lui pour participer à cette mission. Nous devons y mettre la même ardeur que ceux qui rassemblent des objets anciens menacés de disparition. Nous sommes envoyés pour leur transmettre le vrai patrimoine qui est celui de la foi. Nous croyons en Dieu qui est amour. Et cela change tout dans notre vie.

    C’est pour répondre à cet amour de Dieu que les communautés chrétiennes sont invitées à se rassembler chaque dimanche dans une église. Elles se nourrissent de la Parole de Dieu et du Corps du Christ. Cette nourriture leur est offerte pour les aider à grandir dans la foi. Ce don de Dieu, nous avons à le transmettre à nos enfants à l’intérieur de la famille, au catéchisme mais aussi en les aidant à trouver leur place dans les célébrations du dimanche. C’est là aussi notre mission et notre responsabilité. Depuis des années, nous souffrons tous de l’absence des enfants et des jeunes aux messes dominicales. La foi des générations passées serait-elle devenue caduque ? Mettre des églises en valeur c’est bien et il faut le faire. Mais si nous oublions pourquoi elles ont été construites, nous passons à côté de l’essentiel. Nous sommes comme le gérant de l’évangile qui n’a rien compris à ce que son maître attend de lui.

    Aujourd’hui, le Seigneur nous demande de faire preuve de la même habileté que « les fils de ce monde ». Quand des intérêts matériels sont en jeu, ils savent être très habiles ; les fausses factures, les délits d’initiés, les abus de biens sociaux et autres magouilles sont souvent à l’actualité. Tout cela était en son temps dénoncé par le prophète Amos ; il avait des propos très durs contre les riches « qui achètent le pauvre pour une paire de sandales ». Ce qui nous surprend dans cet évangile c’est la conclusion : le maître fait l’éloge de l’habileté de ce gérant et il nous demande d’être aussi avisés que lui pour nous faire des amis en vue du Royaume. C’est vrai que ceux qui se réclament de Jésus font souvent preuve de peu d’imagination pour mettre en pratique les exigences de l’Evangile. Vivre en « fils de lumière » c’est tout faire pour rechercher l’amitié de Dieu. Il est notre richesse suprême qui nous permettra d’être accueillis « dans les demeures éternelles. » N’oublions jamais qu’en dehors de lui, nous n’aurons plus d’autres trésors.

    Voilà donc cet évangile qui nous ramène face à nos vraies responsabilités. Le Christ n’apprécie pas ceux qui dilapident leur vie. Il n’apprécie pas davantage ceux qui se laissent vivre, sans imagination. Le Seigneur nous demande d’être inventifs dans la vie de famille, dans nos quartiers et nos villages. Il compte sur nous pour que nous soyons des gérants habiles de son patrimoine. Nous sommes créés pour servir Dieu. Disciples du Christ, nous sommes conviés à être des enfants de lumière aussi habiles que les fils de ce monde. Dieu nous fait confiance et il compte sur notre fidélité.

    Ensemble, nous nous tournons vers toi, Seigneur ; nous te rendons grâce pour cette confiance que tu nous fais. Garde-nous fidèles à la mission que tu nous confies. Donne-nous de mettre nos cœurs et nos intelligences au service de ton Royaume. Amen

    D’après diverses sources

    Photo : Église Romane du 12ème siècle à Salles la Source (Aveyron, France.)

    Pour ceux qui préfèrent, vous pouvez vevenir sur celle de 3 ans plus tôt :  

    http://preparonsdimanche.puiseralasource.org/?p=homelie&id=216

    Source http://dimancheprochain.org

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  • Homélie -24ème dimanche du temps ordinaire - 12 septembre

    Abbé Jean Compazieu

     

     

     

    Le fils perdu et retrouvé


    Textes bibliques : Lire

    Cette parabole du fils prodigue est peut-être la plus connue de tout l’évangile. Elle est souvent reprise dans les célébrations du pardon, y compris dans les groupes d’enfants. Nous ne devons pas seulement la recevoir comme une belle histoire mais comme une bonne nouvelle pour les pécheurs que nous sommes. En nous la racontant, Jésus nous parle de nous et de toute l’humanité. Il voudrait que nous abandonnions une fois pour toutes l’image que nous nous faisons trop souvent de Dieu. Non, il n’est pas le Dieu vengeur qui chercherait à nous prendre en défaut pour nous punir. Il est un Dieu plein d’amour et de tendresse. Il tient à chacun de nous comme à son bien le plus précieux. Il veut à tout prix sauver ceux qui vont à leur perte.


    Ce fils qui part loin de son père c’est toute l’humanité, c’est chacun de nous. Il demande sa part d’héritage. Il a vraiment tort car son père avait prévu de tout lui donner comme à son frère. C’est une manière de dire qu’il n’y a pas de limite dans l’amour infini de Dieu. Le départ de ce fils est une remise en cause de cet amour qui veut tout donner. Trop souvent nous pensons à lui avec nos raisonnements humains. Il nous faut nous le représenter un peu comme un papa et une maman qui aiment chacun de leurs enfants. Leur plus grand souci c’est celui qui tourne mal et ils font tout pour l’aider à s’en sortir. Ils veulent le bonheur de tous et de chacun. C’est ainsi que Dieu se comporte avec nous.


    Voilà donc ce fils qui part dans un pays lointain. Ayant tout dépensé, il finit par se retrouver dans la misère. Faisant un retour sur lui-même, il se souvient de son Père. Il se dit que celui-ci pourrait peut-être le recevoir ; il pense aussi qu’il risque fort d’y mettre des conditions. Alors, ce fils réfléchit aux belles paroles qui pourraient amadouer son Père. Il pense à une place de serviteur avec un salaire. Là, il aurait de quoi manger et vivre. Autrement dit, il achète la bienveillance et le pardon. Ainsi, il pourra manger le pain qu’il aura lui-même gagné. C’est là sa deuxième erreur. L’amour de Dieu ne s’achète pas. Il se donne gratuitement et sans mérite. Nous n’avons pas à juger car cette erreur a souvent été la nôtre. On nous a présenté un Dieu dont il fallait acheter la bienveillance et le pardon par des « œuvres de pénitence », des sacrifices, des efforts. Mais pour Dieu, ce n’est pas grave. L’important c’est que nous revenions à lui, même si notre démarche est pleine d’arrières pensées.


    Comprenons bien, la grande hantise de Dieu c’est qu’un seul de ses enfants manque à son appel. Alors, il fait tout pour le retrouver. C’est pour cela que Jésus est venu dans le monde. Il veut à tout prix chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Certains croyaient que leur situation était désespérée. Pour Dieu, cela n’est pas vrai. A partir d’un mal, il peut toujours faire surgir un bien. En nous racontant cette parabole, Jésus pense à tous ces pauvres en manque d’amour, ceux et celles qui sont captifs de leur misère morale. Il vient les libérer, leur redonner la liberté des enfants de Dieu. Ces pauvres publicains et pécheurs, exclus de la société et méprisés de tous, ont bien compris. Alors, ils viennent tous à Jésus pour l’écouter. Ils découvrent un Dieu qui les aime et les veut prés de lui, avec lui.


    Les bons pratiquants de l’époque sont choqués. Accueillir à sa table des gens de mauvaise réputation, c’est toujours mal vu, aujourd’hui comme autrefois. Cela n’est pas raisonnable. On ferait mieux de se méfier. Mais c’est ainsi que Dieu nous aime. Et c’est la mission qu’il a confiée à son Eglise. Si nous voulons être en communion avec Dieu, nous ne pouvons faire autrement que de partir avec lui à la recherche de la brebis perdue et faire la fête avec lui quand elle est retrouvée. Même les plus grands pécheurs peuvent être sauvés par son amour. Pensons à ce bandit qui était avec Jésus sur la croix. Jésus lui a répondu : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. »


    Le grand message de cet évangile c’est un appel à nous associer à la joie du Père quand il retrouve son fils difficile. Nous ne nous en rendons peut-être pas compte, mais ils commencent à être nombreux ceux et celles qui redécouvrent la foi. Des jeunes se remettent à lire l’évangile et ils se rendent compte que cela ne correspond pas à ce que vivent bien des adultes. Beaucoup se mettent en route vers le baptême. Des gens qui ne l’avaient pas fait depuis longtemps demandent à recevoir le sacrement du pardon. Et chaque fois, c’est un jour de fête et de joie pour Dieu et ses anges.


    L’évangile emploie des symboles forts : Le plus beau vêtement c’est l’habit de lumière qu’Adam et Eve avaient rejeté. L’anneau au doigt, ce n’est pas seulement un signe d’alliance. C’était surtout celui qui servait à apposer le sceau sur les actes importants du roi. C’est ainsi que le fis retrouve sa place de fils mais aussi son autorité. Les sandales aux pieds servent à marcher à la suite du Christ mais aussi à aller annoncer la bonne nouvelle. Mais pour retrouver une telle dignité, il fallait que le fils fasse la démarche de se lever et de revenir vers son Père. Et nous, accepterons-nous de nous lever et de nous jeter dans ses bras ?


    En ce dimanche, nous nous tournons vers toi, Seigneur. Donne-nous un cœur de pauvres pour t’écouter et partager avec toi la joie des enfants de Dieu. Donne-nous d’être les messagers de l’amour du Père pour tous les hommes. Amen

    D’après diverses sources

     

    Source http://dimancheprochain.org

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