• Homélie de la Pentecôte -(12 juin 2011)

    Homélie de la Pentecôte

    Abbé Jean Compazieu


     

    assension Textes bibliques : Lire


    Nous sommes rassemblés en ce dimanche pour fêter la Pentecôte. Alors nous pouvons nous poser la question : quelle est l’origine de cette fête ? Que représente-t-elle pour nous ? Dans notre monde sécularisé, beaucoup ont oublié. Le risque est grand de réduire cette fête à un long week end. De plus, les fêtes votives organisées à cette occasion peuvent amplifier la confusion. Il est donc important que nous allions à la source et au cœur de notre foi.


    La Pentecôte trouve son origine dans l’Ancien Testament, bien avant Jésus Christ. Cette appellation vient d’un mot grec qui signifie « cinquantaine ». Au départ, on célébrait la première moisson des blés. C’était une fête joyeuse où l’on remerciait Dieu pour les dons de la nature. Et nous, pensons-nous à lui rendre grâce pour tous les biens qu’il nous donne ? Plus tard, cette fête prendra une signification nouvelle. Sous la direction de Moïse, le peuple d’Israël avait été libéré de l’esclavage. Il a traversé la Mer Rouge pour aller vers la Terre promise. Chaque année, on célébrait la Pâque pour commémorer cet événement. Et cinquante jours plus tard, on a fêté la Pentecôte, c’est-à-dire le don de la loi à Moïse sur le Sinaï.


    Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes les bénéficiaires d’un nouveau Sinaï. Dieu donne son souffle saint aux disciples. Désormais, la loi de Dieu n’est plus inscrite sur la pierre mais dans les cœurs. L’alliance entre Dieu et les hommes ne se limite plus au seul peuple d’Israël. Elle est offerte à tous les hommes du monde entier. Certains voudraient une Eglise ou les chrétiens seraient bien entre eux. Ce n’est pas cela que Jésus a voulu. Pour le comprendre il suffit de lire les textes bibliques de ce dimanche.


    Le livre des Actes des Apôtres nous dit que les disciples étaient enfermés en un même lieu. Ils n’étaient qu’entre eux. Or voilà que le jour de la Pentecôte, ils sont remplis de l’Esprit Saint. Ils sont poussés dehors pour proclamer les merveilles de Dieu. Pour en parler, saint Luc utilise un langage très imagé. Il y est question de vent et de feu. Comme un vent violent, l’Esprit Saint emporte la peur des apôtres. Comme un feu puissant, il chasse leurs ténèbres ; il illumine leur nuit. Devant la foule, les apôtres se mettent à proclamer les merveilles de Dieu. La première de ces merveilles, c’est l’annonce de Jésus Christ mort et ressuscité. Ils n’ont plus peur de témoigner, même devant ceux qui l’ont fait mourir sur une croix.


    L’Esprit Saint que les apôtres ont reçu est appelé l’Esprit de Vérité. Nous nous rappelons qu’un jour, Jésus a dit : « Je suis le chemin, la Vérité et la vie ; personne ne va au Père sans passer par moi. » Aller vers Jésus, c’est aller vers la vérité ; écouter Jésus, c’est accueillir la vérité ; c’est se laisser imprégner de l’amour qui est en Dieu. Cela ne sera possible que si nous avons un cœur de pauvres. Certains sont imbus de certitudes qu’ils pensent être la vérité. Mais ces certitudes ne résistent pas au souffle de la Pentecôte. Ce qu’il faut annoncer au monde, c’est d’abord Jésus mort et ressuscité.


    Cet événement de la Pentecôte est aussi une bonne nouvelle pour nous. Comme les apôtres au soir de Pâques, nous vivons parfois avec la peur au ventre. Nous verrouillons les portes ; nous nous replions sur nous-mêmes. Dans un monde indifférent ou hostile à la foi chrétienne, il y a de qui être inquiet. Mais comme au soir de Pâques, Jésus nous rejoint. Sa première parole est un souhait de paix. Cette salutation répétée vient renforcer la joie des apôtres et la nôtre. Ce qui est encore plus merveilleux, c’est qu’il continue à nous faire confiance malgré nos infidélités. « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Le Christ compte sur nous pour être les messagers de l’Evangile et pour cela, il nous donne l’Esprit Saint. Ainsi, comme Jésus et avec lui, nous pourrons vivre dans l’amour du Père.


    Nous sommes donc envoyés pour annoncer l’Evangile. Comprenons bien, il ne s’agit pas de répéter un message appris par cœur comme si le sens était donné une fois pour toutes. Nous vivons dans un monde qui a beaucoup changé. L’Esprit saint est là pour nous inviter à le rejoindre dans ce qu’il vit. Il vient nous rappeler que ce qui est premier, ce n’est pas le confort matériel ni l’argent mais la personne. Le Christ ressuscité nous entraîne à le suivre et à aimer comme lui et avec lui. A la suite des apôtres, l’Eglise d’aujourd’hui est appelée à communiquer la paix et à manifester le pardon. Cette œuvre peut paraître impossible face aux défis du monde moderne. Mais au souffle de l’Esprit, le rêve de communion fraternelle peut devenir réalité.


    Ensemble, nous supplions le Seigneur : Donne-nous d’être dociles à l’Esprit, comme toi, comme tes apôtres. Que nous sachions nous tourner vers lui, source de Lumière et de force. Amen

    D’après diverses sources


    http://dimancheprochain.org

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