• Homélie du 10ème dimanche du temps ordinaire - 9 juin 2013

    homélie du 10ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Dieu nous fait revivre


    revivre.jpgTextes bibliques : Lire


    Les lectures de ce dimanche nous annoncent une bonne nouvelle : elles nous disent que notre Dieu est « Celui qui fait revivre ». Dans le livre des Rois (1ère lecture), il s’agit du fils de la veuve de Sarepta. Celle-ci avait accepté de faire confiance à la foi d’Elie. Elle, qui n’avait qu’une poignée de farine et un peu d’huile, a quand même hébergé le prophète. En l’accueillant chez elle, elle lui a sauvé la vie. Or voilà que le fils de cette femme vient de mourir. Elle pense que le prophète Elie peut être responsable de cette situation. La suite, nous la connaissons : la prière d’Elie et le retour à la vie de l’enfant.


     

    Dans l’Evangile, c’est Jésus qui arrive à Naïm. Il y croise un convoi funèbre. Il y a là une pauvre veuve qui accompagne son enfant au tombeau. Devant sa détresse, Jésus est saisi de pitié jusqu’au plus profond de lui-même. Il est Celui qui se fait proche de toutes les souffrances. Son intervention est efficace. Elle a pour effet de provoquer la résurrection du jeune homme. Tous sont impressionnés et rendent gloire à Dieu.


    A travers ces deux récits, nous découvrons un Dieu qui a vu la misère de son peuple et qui agit. Le jeune homme mort c’est l’humanité tout entière, c’est chacun de nous. La mère, c’est l’Eglise de Jésus Christ. Le même Christ continue de venir à notre rencontre. Il est toujours agissant, toujours présent aujourd’hui comme autrefois. Il voit toutes les dérives de notre société actuelle, les violences, la course à l’argent et aux richesses  par n’importe quel moyen, les familles qui se désagrègent… Dans notre humanité comme en chaque être humain, nous voyons se développer des germes de mort. Ils affaiblissent la vie de l’Esprit et celle-ci finit par être tuée.

    Nous le voyons tous les jours : les forces du mal et celles de la vie sont bien présentes. Nous avons à nous protéger contre les premières, les éloigner et les faire disparaître. Nous avons surtout à nous ouvrir aux forces de la vie en rendant grâce à Dieu qui n’abandonne jamais ses fils malades. Nous nous rappelons que ce mois de juin est consacré au Sacré Cœur. Ce mois nous rappelle l’amour passionné de Jésus pour le monde. Avec lui, nous entrons dans l’ère de « la miséricorde pour tous ».


    Nous n’oublions pas que le jour de Pâques, Jésus est sorti de son tombeau, vainqueur de la mort et du péché. Avec lui, le mal ne peut pas avoir le dernier mot ; c’est la vie qui triomphe. Le Christ veut nous associer tous à sa victoire. Il continue à être présent dans notre monde par son Esprit et ses sacrements. C’est ainsi qu’il vient inlassablement nous raffermir et nous rendre la vie.

    Cet évangile nous révèle donc le pouvoir de résurrection de Jésus qui peut redonner vie à tout et à tous. Il peut redonner vie à ce jeune de 20 ans qui s’est laissé entraîner sur des chemins de perdition par une bande. Il peut ressusciter l’époux ou l’épouse qui s’est détourné de son conjoint. Il peut ressusciter le foyer où l’on fait semblant de s’aimer. Là où le péché a abondé, l’amour a surabondé. C’est l’amour qui aura le dernier mot.


    L’Eglise c’est la mère à qui nous sommes est confiés. Elle souffre de voir tant de gens se précipiter vers leur perdition. Nous faisons tous partie de cette Eglise qui a un rôle de guérison et de salut. Coupés d’elle, nous deviendrons porteurs de maladie et de mort. C’est un appel pour chacun de nous à nous engager sur un chemin de vraie conversion. Comme autrefois à Naïm, Jésus est là sur notre route. Il peut nous relever et nous rendre à notre mère l’Eglise.

    La seconde lecture n’est pas en rapport direct avec les deux autres dans la mesure où il n’est pas question de la guérison d’un enfant. Elle insiste sur la foi de Paul en la puissance et en la bonté de Jésus. C’est lui, Jésus, qui fait le premier pas vers le persécuteur qu’il était. Cette rencontre avec lui sur le chemin de Damas a été pour Paul un véritable bouleversement. Elle a fait de lui un apôtre de l’Evangile.


    Ces trois lectures bibliques sont un appel à la foi. Elles nous disent la puissance et la bonté du Seigneur. Lorsque nous rencontrons des obstacles, il est capable de nous aider à les dépasser dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour. C’est avec Jésus tout-puissant et miséricordieux que notre vie pourra devenir belle et féconde.

    En ce jour nous te prions, Seigneur. Chaque dimanche, tu rejoins les communautés rassemblées en ton nom. Tu nous envoies vers les blessés de la vie. Donne-nous ton Esprit pour être dans notre monde les témoins de ton amour. Amen

    Sources : revues Signes, Feu Nouveau, missel communautaire, Pour la célébration de l’Eucharistie (Feder), lectures bibliques des dimanches (A vanhoye)

    Source http://dimancheprochain.org

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