• Homélie du 24ème dimanche du temps ordinaire - 15 septembre 2013

    Homélie du 15 septembre : 24ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

     

    La miséricorde du Père

     

    Textes bibliques : Lire

    Les lectures bibliques de ce dimanche nous révèlent un Dieu qui pardonne. Il ne se lasse jamais de faire miséricorde. Dans le livre de l’Exode (1ère lecture), nous trouvons l’histoire du veau d’or. Pendant que Moïse est en présence de Dieu sur la montagne, le peuple hébreu s’est fabriqué un dieu en forme de veau et s’est prosterné devant lui. A ce moment-là, Dieu fait part à Moïse de son intention de les engloutir. Alors Moïse supplie le Seigneur de renoncer à ce châtiment. Il découvre alors que malgré les infidélités des hommes, Dieu demeure toujours fidèle à ses promesses. Toute la Bible nous met en face des péchés des hommes mais surtout des pardons et de la miséricorde de Dieu.

     

    Dans la seconde lecture, Saint Paul nous donne son propre témoignage. Lui-même a passé une partie de sa vie à persécuter les chrétiens. Mais un jour, il a fait une rencontre extraordinaire qui a complètement bouleversé son existence. A partir de ce jour, il est devenu un grand témoin de la foi. Il a compris que le Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. A travers cette lettre, Paul réaffirme sa reconnaissance au Christ pour le pardon qu’il a reçu. C’est important pour nous aujourd’hui qui avons trop tendance à juger nos frères pécheurs. Nous oublions alors que nous faisons partie du même lot. Ce que nous sommes devenus, nous le devons à la grâce du Christ. Comme Paul, nous sommes tous des pécheurs pardonnés.

    L’Evangile nous montre également cette miséricorde de Dieu et sa joie de retrouver le pécheur qui revient à lui. Nous connaissons tous cette parabole de la brebis perdue. L’Evangile nous parle d’un homme qui a cent brebis et qui en perd une. Il laisse de côté les 99 pour aller à la recherche de celle qui est égarée. Mais notre pape François lit cette parabole en l’inversant. Il nous dit que l’Eglise possède une brebis et quelle en a perdu 99. L’urgence n’est pas d’entretenir celle qui est restée fidèle mais de partir à la recherche du troupeau perdu. C’est ce que nous lisons à la fin de l’Evangile de saint Marc : « Allez dans le monde entier : de tous les peuples, faites des disciples. »

    Mais voilà que dans l’Evangile de ce jour, Jésus met l’accent sur un problème grave. Tout au long de son ministère, il s’est trouvé face à des scribes et des pharisiens qui lui ont reproché de faire bon accueil aux pécheurs. Eux-mêmes sont restés fidèles à la tradition jusque dans ses moindres détails. Mais Jésus leur reproche de confondre fidélité et raideur. C’est pour eux qu’il raconte les trois paraboles, celle de la brebis perdue, la pièce perdue et le fils perdu. Il voudrait leur faire comprendre qu’il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Pour lui, ils sont tellement importants qu’il est allé jusqu’à donner sa vie pour eux sur une croix.

    Aujourd’hui encore, ils sont nombreux ceux et celles qui se sont détournés de Dieu. Alors, il fait tout pour les retrouver. C’est pour cela que Jésus est venu dans le monde. Il veut à tout prix chercher et sauver ceux qui courent à leur perdition. Certains croient que leur situation est désespérée. Mais pour Dieu, cela n’est pas vrai. Il est toujours capable de venir les chercher très loin et très bas. Saint Paul nous le dit à sa manière : « Là où le péché a abondé, la grâce (la miséricorde) a surabondé ». Rien ni personne ne peut nous séparer de l’amour qui est en lui.

    Le grand message de cet Evangile c’est la joie extraordinaire de Dieu quand un seul pécheur se convertit. Et il veut tous nous associer à cette joie. Avec lui, le passé est passé. Désormais c’est un nouveau départ qui commence. Chaque fois que nous allons nous confesser c’est un jour de fête. Cette année, les JMJ  nous ont montré de nombreux jeunes qui ont fait cette rencontre avec le Christ. Ils ont redécouvert la foi et se sont remis à lire l’Evangile. Malheureusement, nous risquons d’être comme le fils aîné qui ne voit que le passé. Il confond fidélité et raideur. Mais le véritable Dieu c’est celui qui fait la fête pour un seul pécheur qui revient à lui.

    Pour décrire cette fête l’Evangile utilise des symboles forts. Le « plus beau vêtement » dont il parle c’est l’habit de lumière qu’Adam et  Eve avaient rejeté. L’anneau au doigt, ce n’est pas seulement un signe d’alliance : c’est surtout celui qui servait  à apposer les sceaux sur les actes importants du roi. C’est ainsi que le pécheur repentant retrouve sa place de fils mais aussi son autorité. Les sandales aux pieds servent à marcher à la suite du Christ mais aussi à aller annoncer la bonne nouvelle. Nous, pécheurs pardonnés, nous sommes tous envoyés à la recherche des brebis perdues.

    En ce dimanche, nous te prions Seigneur : apprends-nous à ne pas mépriser les pécheurs mais à les regarder comme tu les vois. Donne-nous d’être auprès d’eux des témoins de ta miséricorde pour tous. Amen

    Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, Dimanche en Paroisse, Pour la célébration de l’Eucharistie (Feder et Gorius), vidéo du site de Sœur Claire

    Source http://dimancheprochain.org

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