• Homélie du 26ème dimanche du temps ordinaire - 30 sept 2012

    Homélie du 26ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

     

    Un Dieu libérateur

     

    Parole et lampion Textes bibliques : Lire

    Les lectures bibliques de ce dimanche nous révèlent un Dieu libérateur. Sous la conduite de Moïse, Dieu a libéré son peuple de l’esclavage d’Egypte. Le livre des Nombres (1ère lecture) nous raconte la suite de l’Exode, le séjour des Hébreux au désert. Pour Moïse, la charge est lourde à porter. Les hébreux récriminent régulièrement contre lui. Alors, pour le soulager dans cette charge, Dieu lui adjoint 70 hommes auxquels il donne une part de son Esprit. Mais un problème se pose : deux hommes, Eldad et Médad se mettent à prophétiser dans un cadre qui n’est pas prévu. Josué voudrait les arrêter. Mais on ne peut pas empêcher l’Esprit de Dieu de souffler où il veut. Personne n’en a le monopole. C’est vrai aussi pour nous les chrétiens : l’Esprit Saint n’agit pas que dans l’Eglise. Il intervient aussi dans le cœur de ceux qui sont d’une autre religion et dans celui de tous les hommes.

     

    Dans l’Evangile, c’est un peu la même question qui est posée. Il faut se rappeler que saint Marc écrit son Evangile après Pâques. Les communautés chrétiennes ont chacune leurs particularités. Les différences entre les unes et les autres peuvent provoquer des frictions. On a du mal à accepter qu’un disciple appartenant à une communauté puisse intervenir dans une autre. Alors Marc voudrait leur rappeler qu’ils sont tous dans le même camp. C’est vrai quelle que soit la communauté dont ils font partie. Ils rendent le même témoignage au  Christ Sauveur. On ne peut que s’en réjouir.

    C’est important pour nous aujourd’hui. Le Christ voudrait nous apprendre à respecter ceux qui sont différents de nous, ceux qui sont d’une autre religion et ceux qui n’en ont pas. Il y a parmi eux des gens très généreux qui ont le souci d’accueillir et de partager. Un jour, Jésus a dit : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger… J’étais étranger et vous m’avez accueilli. » Cette parole ne concerne pas que les chrétiens. Elle vaut pour l’humanité entière, y compris pour ceux qui n’ont jamais entendu parler der Dieu. Tout acte de bonté, même le plus élémentaire ouvre la porte du ciel. Il nous adjoint au nombre immense des élus de Dieu.

    Le grand désir de Dieu, c’est que ses disciples restent unis, solidaires les uns des autres. Dans sa lettre, saint Jacques dénonce des contre-témoignages graves. Il s’attaque à ceux qui accumulent pour eux richesses et argent. Il s’en prend à ceux qui n’hésitent pas à exploiter à leur profit les travailleurs. Cette attitude est un scandale, surtout quand elle vient de chrétiens. La lettre de saint Jacques est là pour nous inviter à remettre le Christ au centre de nos vies. C’est en lui que nous trouvons la véritable libération. Avec lui, plus rien ne peut être comme avant.

    Dans l’Evangile, le Christ nous montre un chemin de conversion. Il nous demande de couper et de trancher. Il ne s’agit pas de se mutiler mais de renoncer à la soif des possessions et à la convoitise. La main qui fait chuter, c’est celle qui s’agrippe aux richesses matérielles, aux satisfactions et aux désirs immédiats. Le pied représente la liberté de l’homme qui peut aller et venir. Le péché, c’est quand on refuse de marcher à la suite de Jésus ; c’est quand on veut vivre sa vie sans Dieu en ne comptant que sur nos seules  forces. L’œil qui entraîne au péché, c’est celui qui se laisse séduire. Mais la vue peut nous tromper et nous faire désirer ce qui est mauvais pour nous.

    On coupe un arbre malade pour l’empêcher de contaminer les autres. De même, nous dit Jésus, il faut supprimer toute cause de scandale et de danger pour la communauté. Il faut éviter ce qui pourrait l’entraîner loin de Dieu. Ce serait le pire des malheurs. Ce que le Seigneur attend de nous, c’est un véritable retournement, une main tendue, des pieds qui  marchent à sa suite, un regard qui voit les qualités des autres même s’ils ne sont pas de notre bord ni de notre Eglise. Le Seigneur attire notre regard vers eux, non pour les juger mais pour nous réjouir du bien qu’ils font. Ce qui nous permettra de vivre « en paix les uns avec les autres, ce sera la même passion pour le Royaume de Dieu. Comme il l’a fait pour son apôtre Jean, Jésus veut nous guider pour changer notre regard. Ouvrons-nous à sa parole. Et surtout, n’oublions pas ce que nous dit Saint Exupéry : « L’essentiel est invisible aux yeux. On ne voit bien qu’avec le cœur. »

    En ce jour, nous prions les uns pour les autres et pour tous les baptisés. Donne-nous, Seigneur, de vivre en conformité avec l’Evangile. Ta Parole est un feu purifiant. Libère-nous de toutes les souillures du péché et fais de nous de vrais témoins de ton Amour. Amen

    Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, Dimanche en Paroisse N° 364, L’évangile de saint Marc (Claire Patier), Semainier chrétien, L’Intelligence des Ecritures (Marie Noëlle Thabut)

    Source http://dimancheprochain.org

     

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