• Homélie du 2ème dimanche de l’Avent B (4 déc. 2011)

    Homélie du 2ème dimanche de l’Avent

    Abbé Jean Compazieu

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     Bapteme de JésusTextes bibliques : Lire


    L’Evangile de ce dimanche nous annonce une bonne nouvelle. Aujourd’hui, nous n’en avons que le commencement. Nous avons un peu perdu l’habitude d’entendre parler de bonnes nouvelles. Chaque jour, nous n’en recevons que des mauvaises. Les médias ne cessent de nous parler de la crise, des licenciements, des violences de toutes sortes. Et quand nous échangeons entre nous, les conversations tournent autour de telle personne qui est entrée à l’hôpital ou qui est décédée. N’y aurait-il pas de la place pour les bonnes nouvelles ?

     

    Justement si, et c’est l’évangile de Marc qui vient nous en faire part. Il s’agit de la bonne nouvelle de l’amour de Dieu. Elle nous annonce le Salut que Jésus nous apporte. Cette bonne nouvelle a commencé quand Jésus est né. Elle se poursuit aujourd’hui. Elle ne cessera d’être proclamée tous les jours et jusqu’à la fin des temps. Le Concile Vatican II nous l’a rappelé : « C’est le Christ qui nous parle tandis qu’on lit dans l’Eglise les Saintes Ecritures. » (Constitution sur la liturgie). Il est présent au milieu des fidèles réunis en son nom pour leur faire entendre cette bonne nouvelle.


    C’est un peu ce même message que nous lisons dans la première lecture. Il s’adresse à un peuple exilé à Babylone. Le prophète Isaïe s’efforce de le consoler. Il lui rappelle ce qui s’est passé autrefois quand les hébreux étaient esclaves en Egypte. Dieu a appelé Moïse pour arracher son peuple à cet esclavage. Pendant 40 ans, ils ont erré dans le désert avant d’entrer dans la terre promise. Cette fois, il n’y a plus besoin d’un Moïse. Dieu prendra lui-même la tête du son troupeau. Avec un tel berger, l’entrée à Jérusalem sera triomphale. C’est donc un appel à l’espérance que nous entendons dans ce texte de la Bible.


    Le même Dieu nous rejoint aujourd’hui dans nos situations désespérées. Il est toujours du côté des petits, des exclus, de ceux et celles qui sont persécutés à cause de leur foi. Je lisais cette semaine qu’en Corée du Nord, toute personne soupçonnée d’être chrétienne est emprisonnée ou exécutée. L’ensemble du clergé est porté disparu (Source AED). Mais ailleurs, des chrétiens se mobilisent pour faire célébrer des messes et prier pour eux.  Ensemble, nous nous tournons vers le Seigneur car nous avons la ferme conviction qu’il ne nous abandonne pas. Pour lui, il n’y a pas de situation désespérée. Il vient et il nous faut lui préparer le chemin. Il ne dit pas que nous allons à lui ; en effet, par nos seuls moyens nous en sommes bien incapables. C’est lui qui fait sans cesse le premier pas vers nous et qui prend l’initiative de venir à notre rencontre. Il vient nous révéler notre dignité. Avec lui le mal n’aura pas le dernier mot.


    Voilà cette bonne nouvelle qui ne cesse d’être proclamée. Mais beaucoup ne l’entendent plus. Et nous-mêmes, nous risquons fort d’être encombrés par toutes sortes de bruits de la télévision, de la radio ou des musiques d’ambiance. Beaucoup ne peuvent pas supporter le silence. Et pourtant, c’est là que le Seigneur nous parle. L’Avent est là pour nous rappeler que le Seigneur vient à notre rencontre. Il nous rejoint au cœur de nos vies, de nos joies et de nos épreuves pour nous annoncer une bonne nouvelle. Malheureusement, nous sommes trop souvent ailleurs. Nous sommes alors incapables d’accueillir le Seigneur qui a quelque chose d’important à nous dire.


    L’Evangile de Marc nous montre un chemin de conversion. Il nous invite à regarder le témoignage de Jean Baptiste quand il proclame la venue du Messie. Il ne va pas à Jérusalem au milieu de la foule et du bruit. Bien au contraire, il va au désert ; il est « en tenue de désert » ; il se nourrit de ce que le désert veut bien lui donner, des sauterelles et de miel sauvage. Comme lui, nous sommes tous appelés au désert. Non, il ne s’agit pas de partir au Sahara, (même si certains peuvent choisir cette solution). L’important c’est de se réserver des moments loin du bruit et de nous mettre dans un état qui favorise la réceptivité du cœur. Dieu vient à notre rencontre. Il frappe à notre porte et il attend de nous une réponse libre et aimante.


    A la fin de la messe, nous serons envoyés pour préparer les chemins du Seigneur. L’espérance sera notre guide. Nous rencontrerons peut-être des personnes écrasées par le poids des difficultés de toutes sortes. A travers ce temps passé au service des autres, nous contribuons à rendre le monde plus humain. Mais il y a une chose que nous ne devons pas oublier : c’est le Christ qui nourrit notre espérance en nous donnant son Esprit de force et de persévérance. Il y a tant de montagnes à abaisser et de passages tortueux à rendre droits.


    Aujourd’hui, nous te prions, Seigneur, toi qui es le Sauveur et l’Ami des hommes, donne-nous d’être les témoins de ton amour auprès de tous ceux et celles que tu mets sur notre route. Amen

    (Sources : Textes bibliques du jour, Journaux de la semaine, revues liturgiques Signes et Feu Nouveau)

    Source http://dimancheprochain.org

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