• Homélie du 32ème dimanche du temps ordinaire - 6 nov 2011

    Homélie du 32ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Veillez 

     

    Textes bibliques : Lire

     


    jesus enseigneCet évangile évoque une scène de mariage. Pour mieux le comprendre, il faut se rappeler la tradition de l’époque. La célébration se passe en pleine nuit. L’époux est attendu à la résidence de sa future épouse. Il vient l’enlever pour la conduire vers leur nouvelle résidence. Le mariage a sans doute été conclu auparavant, mais il est célébré par le transfert de l’épouse vers son nouveau milieu de vie. Cette célébration est entourée de pas mal de festivités et de solennités. L’évangile attire notre attention sur le rôle des demoiselles d’honneur : en pleine nuit, elles doivent accompagner le cortège avec des lampes allumées. Dans la parabole de ce jour, elles sont dix. Les cinq premières avaient une bonne réserve d’huile pour garder leurs lampes allumées. Les cinq autres n’avaient pas prévu.


     

    En nous racontant cette parabole, Jésus voudrait attirer notre attention sur un message de la plus haute importance. Le cortège des jeunes filles qui accompagne l’époux représente la communauté des chrétiens.  C’est donc de notre vie qu’il s’agit ; de quel côté sommes-nous ? Des prévoyants ou des « insensés » ? Les cinq jeunes filles insensées ne sont pas seulement des étourdies et des imprévoyantes. La traduction du mot ne rend pas bien compte de la réalité. Elles sont comme ceux qui ont construit leur maison sur le sable.  Elles sont victime de la folie de celui qui s’oppose à Dieu.  C’est le même mot que Jésus emploie pour définir les deux catégories.


    Ce qu’il faut bien voir en premier dans cet évangile, c’est la bonne nouvelle qu’il nous annonce. Jésus veut nous parler d’une autre noce. Nous y sommes tous invités. Comprenons bien : la Bible est une grande histoire d’amour. C’est l’histoire des noces de Dieu avec l’humanité. Dès le départ, nous découvrons un Dieu qui a créé l’homme à son image et à sa ressemblance. Malheureusement, l’homme s’est détourné de son Dieu. Il est tombé bien bas. Mais Dieu ne cesse de lui renouveler son alliance. Il l’aime comme un époux aime son épouse. Mais il ne peut pas nous sauver sans nous. Il attend de notre part une réponse libre et aimante.


    Aujourd’hui, Jésus nous adresse un avertissement très fort : « Veillez donc car vous ne savez pas ni le jour ni l’heure. » Non, il ne s’agit pas d’une menace pour nous faire peur. L’évangile est d’abord une bonne nouvelle qui doit radicalement changer notre vie. Le retour du Christ nous est présenté comme un événement merveilleux auquel nous devons nous préparer tout au long de notre vie. Cette rencontre avec lui sera une grande fête. Mais comme chacun sait, une fête ça se prépare. Celui que nous attendons, c’est notre Sauveur. Il nous faut être prêts à le recevoir. Cela suppose une vigilance de tous les jours et un comportement conforme à la volonté de Dieu.


    A travers ces dix jeunes filles, Jésus évoque d’abord le peuple des Juifs qui attendent la venue du Messie. Il constate que, de fait, beaucoup se sont assoupis. Mais voilà que Jésus arrive ; en lui, c’est le salut de Dieu qui est offert à tous. Cette parabole vaut aussi pour tous les chrétiens de tous les temps. Beaucoup se sont laissé gagner par le sommeil. L’usure du temps, la fatigue, la routine, la souffrance endorment notre foi et notre espérance. On s’installe dans l’insouciance et on oublie celui qui donne son vrai sens à notre vie. Il ne nous suffit pas d’être invités pour entrer, il faut surtout être prêts.


    Les sages, les prévoyants, les avisés, ce sont ceux et celles qui ont choisi de s’installer dans la fidélité. Ils se sont donné des temps réguliers de prière. Ils se sont nourris de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Ils ont compris qu’un feu qui n’est pas alimenté s’éteint vite. Un jour, Jésus a dit : « Gardez vos lampes allumées » : Cette lampe c’est celle de notre conscience. Pour nous chrétiens, c’est celle de notre foi, celle de notre espérance, celle de la prière.  L’huile de cette lampe, c’est l’amour de Dieu qui doit imprégner toute notre vie. Le problème c’est que parfois, il y a des tempêtes dans notre monde et notre vie. Chacun pense à la crise mondiale qui bouleverse notre monde. Beaucoup souffrent de la violence, du rejet, de la maladie Ils n’ont plus la force d’espérer. Mais le Seigneur est toujours là. Rien ne peut nous séparer de son amour. Comme autrefois sur lac de Galilée, il nous redit : « Pourquoi avoir douté, hommes de peu de foi ? Cet évangile est donc pour nous un appel pressant à puiser à la source de cet amour qui est en Dieu.


    Nous avons pu être surpris par la dureté de la réponse à celles qui arrivent après les autres. La porte est fermée et elles ne peuvent entrer. Si durant notre vie, nous fermons la porte à Dieu, il ne faut pas s’étonner de ce qu’elle reste fermée à son retour. Ce sera la conséquence de notre choix. Le Seigneur est là. Il frappe à notre porte pour nous inviter à le suivre. Il est lui-même la porte des brebis, une porte toujours ouverte et accueillante. C’est par lui que nous sommes invités à passer pour entrer dans cette grande fête dont nous parle l’évangile de ce dimanche. Personne ne peut le faire à notre place.


    En ce jour, nous te prions, Seigneur : aide-nous à rester éveillés et à reconnaître les signes de ta présence au milieu de nous. Avec toute l’Eglise, nous te prions : « Viens, Seigneur Jésus, nous avons prévu ton retour, nous sommes éveillés pour veiller. » Amen


    D’après diverses sources

     

    Source http://dimancheprochain.org

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