• Homélie du 33ème dimanche du temps ordinaire - 18 nov. 2012

    Nous approchons de la fin de l'année liturgique. C'est pourquoi l'Eglise nous
    propose des textes qui nous parlent de la destruction du temple de Jérusalem et
    de la fin du monde. Il ne faut pas les lire comme des messages de catastrophe
    mais comme un appel à l'espérance [...]
    Abbé Jean Compazieu

    Homélie du 33ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu 

    Urgence don sahel

     

    33ème dimanche du temps ordinaire

    Confiance…


    Textes bibliques : Lire

    Nous approchons de la fin de l’année liturgique. C’est pourquoi l’Eglise nous propose des textes qui nous parlent de la destruction du temple de Jérusalem et de la fin du monde. Il ne faut pas les lire comme des messages de catastrophe mais comme un appel à l’espérance en période de catastrophe.


     

    La première lecture est un extrait du livre de Daniel. Il s’adresse précisément à des gens qui sont en situation de détresse ; beaucoup se posent des questions : Comment tenir bon dans sa foi quand la violence des armes s’accélère ? Il semble que Dieu se tait et laisse faire devant le malheur des rescapés. Le livre de Daniel reflète ces questions angoissées des croyants. Il les supplie de renoncer à toute action violente. Le Salut ne viendra que du Seigneur Dieu. Lui seul est capable de faire revenir à la vie ceux qui dorment dans la mort. Il invite chacun à se laisser conduire par la sagesse et la justice.


    Ce message est toujours d’actualité : la détresse du monde est immense. Il est toujours difficile de la soutenir du regard dans les journaux télévisés, dans nos rues et parfois en nous-mêmes ; c’est la pauvreté physique et morale, les violences, les guerres… « Terreur de tous côtés » nous dit le psaume. On nous parle également de la pollution, des bouleversements climatiques, des tsunamis, de la désertification. Si on n’écoutait que ces messages de catastrophes, il y aurait de quoi désespérer. Mais aujourd’hui, le Seigneur a une bonne nouvelle pour nous.


    Cette bonne nouvelle c’est que Dieu intervient : il envoie des sages, des maîtres de justice animés par son Esprit. Il met sur notre route des hommes de bonne volonté qui nous rappellent que d’autres chemins sont possibles. Il nous faut à tout prix sortir de la spirale de la violence. Il y a dans le monde des gens qui font jaillir la vie autour d’eux. Ils font se réveiller les morts-vivants enfoncés dans la souffrance. Ceux-là brillent comme des étoiles pour la multitude. Mais il nous faut ouvrir les yeux pour vraiment les reconnaître dans le ciel obscur de notre monde.


    Voici un témoignage du Secours Catholique : « Moi je suis mauritanien, je suis musulman pratiquant, mais je suis heureux de participer avec le Secours catholique. Ici, le Blanc est à côté du Noir, l’Arabe est à côté de l’Africain. Il y a cette grande volonté de redonner aux gens qui avaient des idées noires, de vraiment retrouver l’espérance. Il n’y a pas de place pour le désespoir. Il y a ces jeunes prêts à sacrifier leur temps, leurs moyens, leurs idées pour vraiment nous aider à vraiment retrouver le sens de la vie… Vive le Secours Catholique, vive l’amitié, vive l’amour ! »


    Ce qu’il nous faut bien comprendre, c’est que nous sommes tous envoyés pour témoigner de cet amour qui est en Dieu et le communiquer autour de nous. C’est une mission qui nous dépasse ; mais le Seigneur nous donne son Esprit Saint. Il est celui qui rassemble tous les combattants pour la vie. Nous pouvons toujours compter sur lui. C’est avec lui que nous préparons la venue du monde nouveau dont nous parle l’Evangile.


    Comprenons bien : l’ancien monde est appelé à disparaître. La fin de ce monde ancien c’est la venue de Jésus parmi nous ; cet univers a déjà commencé ; l’espérance chrétienne ne consiste pas à attendre un autre Monde mais un Monde autre, un Monde transformé, un Monde transfiguré, un Monde ressuscité, un Monde libéré. Ce ne sera possible que si nous laissons pénétrer les puissances de l’amour dans toutes les réalités de notre vie terrestre. Pour nous en parler, Jésus utilise une comparaison très intéressante : C’est celle du figuier : quand ses branches deviennent tendres et que les feuilles commencent à sortir, c’est l’annonce de l’été. De même, Jésus nous invite à reconnaître les signes d’espérance qui annoncent la venue du monde nouveau. Le Seigneur est toujours là. Il se fait proche de nous quand les épreuves nous frappent.


    Il y aura toujours des prophètes de malheur pour nous dire : Voyez comment va le monde et vous croyez encore en un Dieu sauveur ? » Et c’est vrai que c’est parfois difficile de ne pas sombrer dans le désespoir face à certaines situations. La seule réponse de Dieu c’est justement de se faire proche au plus profond de notre humanité, d’être à notre porte au plus fort de la crise.  Les forces du mal sont déjà vaincues. Les temps derniers dont nous parle l’Evangile commencent au matin de Pâques. Pour nous libérer de nos impasses, Jésus s’est offert une fois pour toutes ; il s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. Et il nous rassemble en chemin vers le plein accomplissement du salut déjà commencé.


    En ce jour, nous te disons merci, Seigneur. Ta venue n’est pas seulement pour la fin des temps. C’est maintenant que tu frappes à notre porte. Donne-nous de te reconnaître, Seigneur, et de t’ouvrir sans tarder. Amen

    Sources : Signes, Feu Nouveau, Lectures bibliques des dimanches (Albert Vanhoye) Lectures d’Evangile d’un vieux prêtre de Montpellier, document du Secours Catholique.

     

    Source http://dimancheprochain.org

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