• Homélie du 3ème dimanche de Pâques - 15 avril 2018

    Homélie du 3ème dimanche de Pâques

    Abbé Jean Compazieu 

    Envoyés pour annoncer l’Évangile 

     

    Image hébergée par servimg.com 
    Textes bibliques : Lire 

    Tout au long de ce temps de Pâques, nous célébrons le Christ ressuscité, vainqueur de la mort et du péché. La haine et la violence des hommes n’ont pas eu de prise sur lui. C’est l’amour qui a triomphé. Aujourd’hui, nous entendons des témoignages qui nous parlent de lui. Pour les apôtres, Jésus était mort. Il n’y avait plus d’espérance possible. Mais voilà qu’au premier jour de la semaine, il les rejoint. Pour eux, c’est le commencement d’une grande aventure. 

    Dans le livre des Actes des Apôtres (1ère lecture), Saint Luc nous donne leur témoignage. Aujourd’hui, c’est Pierre qui vient de guérir un infirme de naissance. Il s’adresse la foule stupéfaite de ce qui vient de se passer. Il explique à tous que ce n’est pas par ses propres forces qu’il a pu opérer cette guérison. C’est Jésus mort et ressuscité qui en est le principal acteur. Pour comprendre ce miracle, il faut passer par l’annonce de la résurrection et la foi en Jésus Christ. Ce témoignage a été transmis de génération en génération. Il nous appartient de transmettre ce flambeau, pas seulement aux croyants mais aussi à tous ceux et celles qui croient organiser leur vie sans Dieu. Jésus veut que la bonne nouvelle soit annoncée à tous.

    La lettre de saint Jean (2ème lecture) va dans le même sens. La résurrection et l’exaltation de Jésus sont une richesse extraordinaire pour les croyants. Saint Jean nous exhorte à ne pas pécher. Ce péché qu’il dénonce, c’est quand nous vivons en dehors de l’amour de Dieu. Mais avec Jésus, il n’y a pas de situation désespérée. Il est notre « avocat », notre « défenseur ». En lui, le monde est réconcilié. Il devient proche de Dieu. Voilà une bonne nouvelle de la plus haute importance. Il nous faut tout faire pour qu’elle soit proclamée partout dans le monde. Le Christ ressuscité n’a jamais cessé de vouloir ramener tous les hommes à Dieu.

    L’Évangile nous rapporte comment les disciples d’Emmaüs ont reconnu le Christ ressuscité à la fraction du pain. Ils repartent aussitôt à Jérusalem (à deux heures de marche) pour annoncer la bonne nouvelle aux disciples. Quand on a reconnu et accueilli le Christ vivant, on ne peut pas le garder pour soi-même ; on a envie de le crier au monde. Nous sommes tous envoyés pour témoigner de la foi qui nous anime. Ce qui nous est demandé ce n’est pas de rester entre chrétiens à l’intérieur de l’Eglise. Notre témoignage doit rejoindre tous les hommes, en particulier ceux qui sont des « périphéries ».

    Annoncer l’Évangile, ce n’est pas seulement proclamer des formules. Nous ne pouvons pas nous contenter de belles paroles. Jésus ne nous a pas envoyés pour cela. Le plus important c’est de tout faire pour que ces paroles se traduisent en actes dans nos vies. Il faut que nous soyons de plus en plus ajustés à cet amour qui est en Dieu. En y regardant de près, nous reconnaissons que nous sommes loin du compte. Mais le Seigneur n’a jamais cessé de nous aimer. S’il nous offre don pardon, c’est pour que nous puissions devenir de vrais témoins de la foi.

    Pour être de vrais messagers du Christ, nous avons besoin d’être complètement imprégnés et habités par sa présence. C’est SA lumière, SON amour que nous avons à communiquer au monde d’aujourd’hui. Si nous ne prenons pas le temps de l’accueillir dans notre vie, rien ne se passera. Nous serons comme le sel affadi qui n’est plus bon à rien. L’Evangile de ce dimanche nous rappelle que les disciples d’Emmaüs ont vécu deux moments importants : l’accueil de la Parole (Moïse et les prophètes), puis la Fraction du Pain (C’est le nom qui était donné à l’Eucharistie). C’est là que nous sommes invités à puiser en vue de la mission que le Seigneur nous confie.

    Lire les Écritures, prier les psaumes, prendre le temps d’approfondir sa foi, c’est entrer dans le plan de Dieu. C’est se préparer à recevoir le Christ. Dans certains pays, les chrétiens sont obligés de se cacher pour lire la Bible. À travers l’histoire, certains ont voulu la détruire en la brûlant, d’autres entraient dans les maisons pour la confisquer et la détruire. Mais dans sa fidélité Dieu veillait sur sa Parole de sorte que nous l’avons encore aujourd’hui ! Profitons de cette chance qui nous est offerte ; le pape François nous dit que « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours. »

    Nous te prions, Seigneur, ouvre-nous à cette joie de l’Evangile. Que ta Parole soit notre nourriture et notre trésor chaque jour. A qui irions-nous, Seigneur, tu as les paroles de la Vie éternelle.

    Sources : Revues Feu Nouveau et Signes – Guide Emmaüs des dimanches et fêtes (Jean-Pierre Bagot) – lectures d’Évangile d’un vieux prêtre de Montpellier – Homélies pour l’année B (Amédée Brunot)

    source http://dimancheprochain.org/

    ----------------------

    Articles récents- OFS-Sherb

     

    « Brève réflexion sur la femme dans l'Église. RC« Tu récidives dans ton péché ? Récidive dans la demande de miséricorde » - Zenit »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :