• Homélie du 4ème dimanche de l’Avent - 18 déc. 2011

    Homélie du 4ème dimanche de l’Avent

    Abbé Jean Compazieu

    « Quand Dieu appelle…


    annonciation.jpgTextes bibliques : Lire


    Nous voici parvenus à une semaine de Noël. Les rues de nos villes et de nos villages ont pris un air de fête. Dans les magasins, c’est la ruée vers les cadeaux. Chacun veut partager sa joie avec les autres. Nous chrétiens, nous savons que ce temps de l’Avent, c’est celui de la venue de Jésus. Nous nous disposons à accueillir celui qui se présente à nous comme le Sauveur du monde. Nous nous rassemblerons dans cette église pour célébrer celui qui est à l’origine de cette fête. Sa venue parmi nous est une bonne nouvelle qui doit être annoncée à tous, en particulier aux pauvres, aux exclus, à tous ceux et celles qui n’ont plus d’espérance.


     

    En ce 4ème dimanche de l’Avent, la liturgie oriente notre regard vers une jeune fille de Nazareth. Elle a vécu la plus grande aventure de l’humanité, celle de Dieu venu dans notre chair. Cette année c’est  l’Evangile de l’Annonciation qui est proposé à notre méditation. Cet évangile nous le connaissons bien. C’est l’instant divin qui a entièrement bouleversé l’humanité. L’ange Gabriel se rend chez Marie pour lui annoncer qu’elle a été choisie par Dieu pour être la mère de son Fils. L’ange attendait sa réponse. En effet, quand Dieu appelle, il respecte la liberté de chacun. Marie reste libre d’accepter ou de refuser. Elle cherche simplement à comprendre : « Comment cela va-t-il se faire ? » L’ange lui répond : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très haut te prendra sous son ombre. » Et Marie accepte en prononçant ces simples paroles : « Je suis la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole. » La fête d’aujourd’hui nous donne l’occasion de réfléchir à ce rôle de la plus haute importance que Dieu a confié à Marie.


    Aujourd’hui encore, le Seigneur continue à appeler des hommes, des femmes et même des enfants. Ce n’est plus par l’ange Gabriel qu’il intervient dans notre vie. Il nous rejoint dans les diverses circonstances par les personnes qu’il met sur notre route. Il peut aussi nous interpeler par une parole d’évangile. Il peut même venir nous chercher très loin et très bas. Il nous invite à puiser à la Source de son amour pour le rayonner autour de nous. Nous sommes choisis par Dieu pour incarner sa bonté, sa tendresse et sa justice. Dans ce monde troublé, c’est plus que jamais nécessaire.


    Le Seigneur a besoin de nos mains pour continuer les siennes. Il a besoin de nos lèvres pour prononcer ses paroles. Il a besoin de nos yeux pour voir la souffrance humaine et la soulager. Quelle que soit la question qu’il nous pose, il nous invite à lui dire oui. Et à l’instant où nous disons oui, c’est comme un ras de marée qui emporte tout sur son passage. C’est une grande aventure qui commence. Il n’y a pas de plus grand honneur pour les hommes que d’être les serviteurs de l’amour. Marie n’a pas suivi d’autre chemin. Elle a été la servante du Seigneur ; et aujourd’hui, elle nous dit: « Faites tout ce qu’il vous dira ».


    En ce jour, la question nous est posée bien simplement : Accepterons-nous la venue du Christ en nous et dans notre vie. Porter Dieu en nous et l’offrir au monde, c’est quelque chose d’extraordinaire. Nous y trouvons une joie que personne ne peut nous enlever. Avec lui et avec Marie, nos visites deviennent des visitations. C’est à cela que nous sommes appelés quand nous nous rendons auprès d’une personne malade ou dans le besoin. Nous serons peut-être conduits sur des chemins que nous n’avions pas prévus. Mais nous savons que l’amour de Dieu ne nous décevra pas.


    Comme Marie, Dieu nous appelle pour nous confier une mission, une responsabilité. Si nous répondons non, nous restons dans la nuit. Si nous répondons oui, nous devenons porteurs de lumière. La réponse nous appartient et personne ne peut répondre à la place de l’autre. Le Seigneur a besoin de notre accord personnel. Ne craignons pas : cette mission est tournée vers le bonheur, le nôtre et celui des hommes. En ce temps d’espérance, nous demandons à Dieu de nous rendre accueillants à l’appel et à la venue de son Fils dans notre vie et notre monde.

    Le Seigneur continue à vouloir chercher et sauver ceux qui sont perdus. Nous qui avons instinctivement le goût du péché, nous regardons vers Marie qui a le goût de Dieu. Elle s’est laissé pénétrer par l’amour de Dieu qui l’a rendue immaculée. Qu’elle nous oriente vers l’adoration, la reconnaissance, le goût d’une vie entièrement donnée.

    Ensemble, nous nous tournons vers Toi, Dieu notre Père. Tu as comblé de grâce la Vierge Marie, docile à ta Parole. Que cette même grâce nous accompagne et nous irons annoncer à nos frères la venue de ton Fils. Amen


    Source http://dimancheprochain.org

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