• Homélie du 4ème dimanche du Carême - 18 mars 2012

    Homélie du 4ème dimanche du Carême

    Abbé Jean Compazieu

     

    Dieu veut le Salut de tous les hommes

     

    Crucifix-s.-Damien-transp.gifTextes bibliques : Lire


    Nous continuons notre montée vers Pâques. C’est un chemin de conversion de tous les jours et de tous les instants. C’est en permanence que le Seigneur nous appelle : « Revenez à moi de tout votre cœur… Convertissez-vous et Croyez à la bonne nouvelle… » Chaque année, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement est là pour relayer cet appel à la conversion.


     

    La 1ère lecture est tirée du livre des Chroniques. Elle nous rappelle que le peuple « multipliait les infidélités en imitant les sacrilèges des nations païennes. » Ce constat est toujours actuel. Nous vivons dans un monde imprégné par l’indifférence et l’incroyance. Nos idoles d’aujourd’hui, nous les connaissons bien, c’est l’argent roi, la course au profit, le désir de paraître. Nous oublions alors que Dieu nous a donné ce monde pour que nous y vivions ensemble comme des frères. Au lieu de cela, nous assistons à une montée de la violence, de l’exclusion et du racisme. Chaque jour, nous sommes horrifiés par les souffrances causées par les guerres. Il y a de quoi être épouvantés par toutes ces images de mort.


    Mais en ce temps du carême, Dieu nous offre son amour généreux. Alors que la situation semble désespérée, il intervient pour nous offrir le Salut et la joie. Le second livre des Chroniques nous montre toute la générosité et la patience de Dieu. Il ne cesse de nous envoyer des messagers pour nous indiquer le vrai chemin de la conversion. C’est à ce prix que nous trouverons la paix et la joie. S’il agit ainsi c’est parce qu’il aime son peuple. « Je ne veux pas la mort du pécheur, dit-il, mais qu’il se convertisse et qu’il vive. » Voilà un appel auquel nous sommes invités à répondre de toute urgence.


    Malheureusement, nous dit le livre des Chroniques, le peuple n’a pas écouté les appels de son Dieu. Son péché l’a entraîné à la catastrophe. Le Temple de Jérusalem a été détruit par l’armée étrangère. Les habitants de Ninive ont été déportés à Babylone (l’actuelle Bagdad). Ils sont devenus esclaves du roi et de ses fils. Mais malgré son péché, Dieu n’abandonne pas son peuple. Il reste toujours fidèle à son amour. Plus tard, l’apôtre Paul dira : « Là où le péché a abondé, la grâce (l’amour) a surabondé »


    Dans la seconde lecture, l’apôtre Paul insiste précisément sur cette bonne nouvelle : « Dieu est riche en miséricorde. A cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ. » Voilà cette bonne nouvelle qui nous est annoncée tout au long du carême. Dieu est amour. Il nous aime tous d’un amour passionné. Mais rien ne sera possible sans notre réponse personnelle. Dieu fait sans cesse le premier pas vers nous. Son grand projet c’est de rassembler toute l’humanité en Jésus Christ. C’est pour cette raison que Paul annonce l’Evangile aux Juifs et aux païens. Et nous-mêmes, nous sommes envoyés pour témoigner de cette bonne nouvelle dans notre monde d’aujourd’hui. Notre mission n’est pas de le convertir mais de dire et de témoigner de la foi qui nous anime.


    L’évangile fait allusion à un événement qui s’est passé au temps de Moïse. Les hébreux avaient récriminé une fois de plus contre Dieu. Ils ont été mordus par des serpents venimeux et beaucoup sont morts. Ils sont alors convaincus qu’ils sont punis à cause de leur péché. Ils demandent à Moïse d’intercéder auprès de Dieu. Moïse s’est fabriqué un serpent de bronze et l’a dressé au sommet d’un mât. Celui qui le regardait était sauvé. Il ne s’agissait pas d’une magie mais d’un acte de foi au Dieu unique. Dans le langage de la Bible, le verbe regarder signifie adorer. En regardant le serpent de bronze, c’est Dieu qu’on adorait.


    Or voilà que l’Evangile nous invite à « regarder » vers le Fils de l’homme élevé sur la croix. Nous nous tournons vers lui car la croix est la manifestation la plus grande de l’amour de Dieu. Cet amour a pour origine le cœur du Père qui veut notre Salut. Il ne s’agit pas du salut de quelques-uns, mais celui de toute l’humanité. C’est là tout l’enjeu du Carême : lever les yeux vers le Seigneur alors que si souvent, nous regardons ailleurs. Ne nous laissons pas attirer par ce qui nous tente et nous aveugle. Le Seigneur nous appelle tous à nous ouvrir à son amour et à sa miséricorde.

    En ce jour, nous venons à toi Seigneur : Tu nous élèves avec toi ; tu nous remets debout, en état de marche. Entraîne-nous à ta suite pour que nous aimions jusqu’au bout. Amen


    Sources : Revues Signes et Feu Nouveau, La Parole de Dieu chaque jour 2012 (Vincenzo Paglia), lectures bibliques des dimanches (Jean Vanhoye), plaquette du CCFD

    Source http://dimancheprochain.org

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